Introduction Époque du sujet : Actuelle Date du sujet : le lendemain de la discussion de Peter et Rumple sur les oeufs et avant que Rumple ne soit rejoint par Regina Ordre de passage des participants : Peter & Rumple

La nuit tombait doucement sur la dense verdure et la sombre forêt de Neverland. Les couleurs chatoyantes du jour laissait place aux couleurs plus effacées et aux ombres qui allaient bientôt parcourir les terres. La nuit, des créatures cachées le jour sortaient des profondeurs de la nuit pour semer la terreur ou simplement sé dégourdir. Parmis les habitants de cette île, son principal membre et premier représentant, Peter Pan. Il avait fait de cette île un lieu connu des enfants de tous les mondes qui venaient jouer avec lui le temps d'un rêve. Il était le pionnier des jeux, de l'aventure et de l'envie de ne pas grandir trop vite. Il était le gardien du sommeil des enfants enchantés venant s'amuser sans règle et sans parent sur une île laissée à la merci d'enfants solitaires. Peu d'entre eux restaient et devenaient des membres plus ou moins permanent. Seul Peter décidait de qui restait ou partait de l'île une fois qu'il était décidé que l'enfant restait. Ils vivaient en parfaite autonomie se nourrissant des fruits de l'île et de leur imaginaire. Tout ce qui peut-être imaginer peut-être créé tant qu'on y croire. C'était le mot d'ordre à Neverland : croire. Peter était le premier à croire en la magie et en la capacité de chacun à obtenir ce qu'il veut par le simple fait de penser que c'est possible. N'était-il pas lui-même arrivé ici parce qu'il y croyait ? Parce qu'il avait sentit qu'il était pour vivre ici pour toujours ? Seulement l'éternité avait un prix et visiblement aussi une durée de vie. De nombreuses années mais pas indéfiniement. Bientôt, le sablier représentant la vie de Peter serait vide et l'île rependrait ce qu'elle lui avait donné : jeunesse et vitalité. Peter avait mis de très nombreuses années à trouver le moyen de sauver sa vie. Il avait cherché des centaines d'années durant et avait finit par mettre le doigt dessus : le coeur du plus vrai croyant. Seulement les choses étaient encore plus merveilleuses du fait que le propriétaire de ce coeur n'était autre que son propre arrière petit-fils. En effet, Peter Pan avant d'être un enfant était un adulte menteur et lâche, tricheur au jeu qui élevait seul son fils. Il avait gagné sur cette île une nouvelle vie et une nouvelle chance mais cela avait voulu dire abandonner derrière ce qui comptait le plus à ses yeux : son propre fils.

Il savait que Rumplestiltskin le haissait. Il était devenu bien plus que ce que Peter n'aurait jamais pu imaginer. Le Ténébreux, un sorcier plus puissant que tous avant lui. Il était crains dans bien des mondes n'ayant peur de rien ou presque. Une seule chose était redoudée de Rumple, son propre père. Il n'avait jamais accepté cet abandon et ce que son père était devenu. Et si seulement il l'avait laissé mais non, il l'avait retrouvé et avait même tenté de monter son fils contre lui. Peter avait finit par obtenir ce qu'il voulait, son petit fils mais celui-ci n'était pas la réponse à ses prières, il faudrait encore attendre. En attendant, il avait vécu avec Baelfire des centaines d'années sans jamais lui avouer la sombre vérité sur ses origines. Qui pouvait croire la vraie identité de Peter ? Qui même pouvait songer à l'origine de ce nom ? Pourtant, pour Peter ce nom avait une signification toute particulière. Il se souvenait du jour où il avait conçu une poupée pour son fils et que celui-ci, fou de joie, l'avait baptisé Peter Pan et amené avec lui partout où il allait. C'était une représentation de Rumple, de son enfance et une façon de ne jamais l'oublier même s'il n'était pas fait pour être son père. Il avait même versé des larmes, parfois, en y repensant et il aurait voulu que les choses soient différentes. Aujourd'hui, ils étaient enfin réunis et si Rumple demandait à son propre fils le pardon, Peter ne pouvait-il pas au moins espérer que son fils essaye d'en faire autant ? En avait-il vraiment besoin ? Non, en vérité il voulait surtout obtenir de lui que son arrière petit-fils lui revienne mais cela lui permettrait de se confronter verbalement à lui.

Il avait bien tenter de l'impressionné en jouant la carte de l'émotion avec les différentes poupées dissimulées dans l'île qu'il prenait plaisir à envoyer à Rumple. Celui-ci avait été malin en demandant à son ombre de partir mais il n'en restait pas moins qu'il était piégé et que Peter menait la danse. Il aimait bien à apparaitre à lui quand il était seul et s'y attendait le moins pour semer le doute dans son esprit. Il avait réussit à persuader Bae d'abandonner une nouvelle fois son père en lui révélant la prophétie. Il était encore le meilleur au jeu, comme autrefois et seul Rumple le savait et pouvait essayer d'y faire quelque chose. Il voulait sauver sa vie même si cela impliquer de s'en prendre aux siens. Après tout il était Peter Pan, l'enfant qui ne pouvait grandir et cela voulait dire renier son propre fils même si cela était la chose la plus dure à faire. En soit il était fier de son fils, quoi qu'il en dise et quoi qu'il fasse mais ça jamais il ne le lui dirait, se contentant de l'effrayer. Rumple n'avait rien dit de son lien avec Peter, pas même à son fils ou à son grand amour. Il refoulait cela en lui et tôt ou tard il faudrait accepter les choses pour passer à autre chose, si tenter qu'il en ai le temps. Peter ne pouvait se permettre de perdre le sien, il en restait peu et il était bien trop précieux. Il ne pouvait que se confronter à ce fils que jadis il avait laissé ne pensant jamais le revoir et pourtant plus de trois cents ans après ils en étaient encore là. Ils avaient bien plus de points communs finalement qu'il n'y paraissait. Une envie de pouvoirs, de magie et d'immortalité et une facheuse tendance à abandonner les êtres chers.

Peter était encore au campement, avec les garçons perdus quand il se décida à aller parler une fois de plus avec Rumplestiltskin, seul sur l'île alors que les autres tentaient pitoyablement de trouver un plan pour le trouver. Ils croyaient sincerement qu'il n'était pas au courant de leur veine tentative ? Il n'était plus aussi fort et puissant qu'autrefois mais ce n'était qu'une question de temps, rien de plus. Il fallait qu'Henry ai confiance en lui pour qu'il accepte de se donner corps et âme à sa cause, même s'il fallait un petit mensonge pour soupoudrer le tout. Il traversa les nids de fortune et se dirigea vers Felix pour lui demander de surveiller Henry pendant son absence. Felix répondit par un signe de tête et Peter se dirigea calmement vers le refuge de Rumplestiltskin. Il apparut devant lui, adossé à un arbre les bras serrant un objet reconnaissable entre mille, une poupée de paille aux allures vetustes mais dont l'importance était capitale pour les deux protagonistes présents. Peter s'éclairçit la voix avant de parler à son fils qui ne l'avait pas encore vu.

- Je me suis toujours demandé ce que tu pouvais lui trouver à cette poupée... Elle n'était pas très réussit mais elle t' as tenu compagnie quand tu en avais besoin... Je te l'avais donné pour que tu ne sois jamais seul...

Il se tourna vers son propre fils qui n'avait pas manqué de remarquer son arrivée. Peter avança, tenant dans une main l'effigie de tout son être. Peter Pan était au départ cette petite et insignifiante poupée et étaient devenu une réalité, ce nom inventé par Rumple lui-même n avait fait une icone et un symbole et la jeunesse et du refus de vieillir et donc de mourir.

Séparé du groupe de la sauveuse, séparé de son fils, Rumplestiltskin était seul, livré à lui-même. La solitude, rien de bien nouveau pour cet homme qui avait été habitué à ces conditions depuis l'enfance. Tout avait commencé lorsque son père l'avait laissé à la charge de deux bonnes femmes. Faisant croire qu'il se rendait à son travail, le père de Rumplestiltskin partait en réalité ramasser de l'argent en manipulant ceux qui osaient jouer à son jeu de cartes trafiqué. Follow the Lady. Tel était le nom de ce jeu pour lequel son père avait manqué de se faire battre. Pourtant, malgré cet incident, rien n'avait empêché Malcolm de retenter le diable. Pour sortir de cette vie misérable, Rumple avait réussi à obtenir un haricot magique et en avait fait profité son père, pour une vie meilleure dans un monde meilleur, là où personne ne les connaîtrait, où ils pourraient recommencer à zéro. Ils avaient alors atterri sur cette île maudite, Neverland, et ce fut le début de la rencontre entre Rumplestiltskin et la solitude. Une solitude pesante, douloureuse et marquante qui ne l'avait que rarement quittée.

Lorsqu'il était devenu père, Rumplestiltskin avait été confronté à une toute autre forme de solitude. Sa femme l'avait mis de coté, le traitant de lâche et d'incapable. Pire, il avait été comparé à son propre père alors que contrairement à ce dernier, Rumplestiltskin n'avait pas abandonné son propre fils. Il ne s'était pas livré à la mort dans la guerre contre les ogres de peur de voir son fils grandir sans une figure paternelle à ses cotés, tout comme lui lorsqu'il avait été enfant. Puis, les années étaient passées et ce fut Milah qui abandonna Bae la première. Seul parent de l'enfant, Rumple avait été confronté à un choix difficile lorsque les gardes menaçaient d'envoyer sa chair et son sang combattre les ogres. Il était alors devenu le ténébreux et avait peu à peu sombré dans la soif de pouvoirs, au point de perdre son fils et de l'abandonner, tout comme Malcolm l'avait abandonné. Mais encore une fois, contrairement à lui, Rumple avait choisi de se battre pour retrouver son fils. Seulement voilà, le ténébreux qu'il était devenu était bien trop lâche pour se séparer de ses pouvoirs. Il avait donc préféré mettre en scène la vie de plusieurs personnes qu'il avait considéré comme des pions sur son grand échiquier afin de mener à bien sa quête personnelle.

Fixant un feu de camp qu'il avait à peine allumé, le ténébreux ressassait les vieux souvenirs. Cette île, son odeur, ses bruits familiers... c'était comme s'ils n'avaient jamais quitté Rumplestiltskin, même dans ses rêves. « Je me suis toujours demandé ce que tu pouvais lui trouver à cette poupée... Elle n'était pas très réussit mais elle t' as tenu compagnie quand tu en avais besoin... Je te l'avais donné pour que tu ne sois jamais seul... » Sursautant comme la dernière fois, Rumple se leva d'un bond pour faire face au lâche qui l'avait abandonné. Pouvait-il réellement se plaindre après ce qu'il avait fait à Baelfire ? Oui, car Rumple s'était battu pour retrouver son fils, et même si ce dernier lui en voulait encore, son histoire n'était pas comparable à celle de son ténébreux de père.

Reprenant contenance, Rumplestiltskin posa un regard sur la poupée avant de laisser ses yeux accrocher le regard de son père. « Et bien, maintenant, tu peux la reprendre. Je n'en ai plus utilité. » Un mensonge, puisque la poupée avait réussi à faire pleurer un adulte tel que lui lorsque Felix le lui avait remis. « Et tu as raison. Je ne vois pas ce que je pouvais trouver à cette vulgaire chose inutile et encombrante. » Se détournant de Pan, le ténébreux avait pourtant le cœur serré. Même si son père avait désormais les traits d'un enfant, son regard laissait passait tout ce que Rumple avait pu connaître avant qu'il ne l'abandonne.

Peter ne repensait pas très souvent à son passé ni même aux actes qui l'avait mené à devenir qui il était aujourd'hui. Il était redevenu un adolescent certes mais il n'avait pas pour autant retrouvé son esprit d'enfance, il gardait ses souvenirs d'adulte et tout le poid de la culpabilité qui pouvait aller avec. Il avait renié son propre fils avec cette simple phrase qui avait brisé quelque chose en lui " comment un enfant pourrait-il lui-même en avoir un ". Il avait prononcé cette tirade affreuse et sans émotion à son propre fils et avait vu le fruit de ses entrailles s'envoler au loin avec l'ombre. Il avait cédé son bien le plus précieux contre la jeunesse éternelle. Son fils méritait mieux que lui et en soit il lui offrait une chance de passer à autre chose et de ne plus avoir le poid de ce père lâche et détesté de tous sur les épaules. Il avait une chance de grandir normalement et de devenir quelqu'un. Il épouserait une gentille femme, aurait un fils lui même et tout serait pour le mieux. Voilà ce qu'il s'était dit quand il avait lâché la main de Rumple, alors que la magie faisait de lui un enfant. Il s'était métamorphosé, laissant cette image rajeunie de lui comme dernier souvenir pour son fils. Il l'avait vu partir au loin pour ne pouvoir jamais revenir. Bien sûr, Peter avait eut quelques remords avant de voler comme autrefois et de savoir qu'il n'avait finalement qu'une immortalité limité. Mais surtout, il avait trouvé par terre un objet qu'il garderait avec lui pour toujours, la poupée de son fils.

Il se souvenait avoir offert à Rumple cette petite poupée pour tenir le coup sans lui en son absence. Son fils jouerait avec pendant qu'il irait jouer aux cartes comme autrefois, fisant croire à son enfant qu'il allait chercher du travail. Il ne cherchait rien du tout et n'en avait jamais eut envie en toute sincérité. Il était un tricheur et un menteur, un lâche qui ne pouvait rien faire par le fruit du travail. Il était déjà un éternel enfant qui refusait de grandir, de vieillir et d'accepter de faire ce qu'il fallait. Il ne pensait qu'aux jeux et à ses souvenirs d'enfant emporté dans une île férique aux pouvoirs phénoménaux. Il se souvenait de la sensation de voler et c'était avec un grand bonheur non dissimulé qu'il l'avait retrouvé. Une sensation grisante et savoureuse qui avait eut vite fait de lui faire passer les quelques restes de chagrin pour son fils. Il avait passé des années ici avant d'y voir venir son propre petit fils, le jeune Baelfire. Il ne lui avait rien dit mais il avait profité de sa présence et l'avait finalement fait partir, le laissant croire qu'il avait été capable de s'en aller de son plein gré. Il avait aussi revu son fils, en une occasion des années avant encore, déjà en présence du jeune Baelfire. Il était un monstre qui poursuivait un but bien précis dans la seule conviction de sauver sa seule et égoiste vie. Il était prêt à voir celle de son arrière petit fils se terminer pour lui laisser a place. Il était déjà empli de culpabilité refoulée, un peu plus ou un peu moins ne changerait rien.

Il avait donc tout naturellement décidé de communiquer directement avec son fils. Si certains ne pouvaient que se vanter d'avoir vu les perdus, son fils méritait bien qu'il se déplace en personne de temps à autre. Il était amusé de voir que Rumple était seul, abandonné des autres qui se méfiaient de lui, pensant que seul il récupérerait Henry. Oh non il ne réussirait pas, aucune chance. Peter était bien plus malin que ça et Rumple devait savoir que son père était et restait le même tricheur, joueur capable de tromper son monde sans se faire remarquer. Il avait un don pour la dissimulation alors il savait l'exploiter. Une vie rêvée à ne rien faire d'autres que s'amuser et vivre éternellement, sauter de lianes en lianes, voler et toutes les autres choses possibles. Il ne voulait pas renoncer à ça, pas prêt encore à dire au revoir à tout ça et accepter une mort certaine. Il ne redeviendrait pas seulement un viel homme, il mourrait. Il ne pouvait l'accepter et ainsi comptait bien sur l'aide précieuse de ce naif et jeune Henry. Ainsi, il s'était rendu jusqu'à lui dans une énième représentation théatrale. Pan aimait les mises en scène et la poupée de l'enfance de Rumple paraissait une excellente manière d'aborder les choses. Après tout, n'était-il pas Pan grâce à lui, dans tous les sens du terme ? Il se permit donc une remarque sur la poupée précisant qu'il l'avait donné à Rumple pour combler son absence et ne pas être seul. Toutefois elle était resté à Neverland et Peter l'avait alors gardé et choisit de se dénommer ainsi pour ne jamais oublier son fils.

« Et bien, maintenant, tu peux la reprendre. Je n'en ai plus utilité...Et tu as raison. Je ne vois pas ce que je pouvais trouver à cette vulgaire chose inutile et encombrante. »

- Oh et bien comme tous les enfants tu y avais vu un compagnon de jeu et un ami qui ne t'abandonnerais pas. Tu aurais fais un excellent garçon perdu "my boy"...

Il continua à marcher et à faire le tour du campement de fortune de son fils, tournant désormais autour de lui

- Tous les enfants ont besoin de croire en quelque chose laddy et toi, tu as cru en moi, c'est toi qui a fais de moi ce que je suis. Tu m'as donné une chance de tout recommencer et je l'ai saisis...

Il s'arrêta de nouveau en face de lui attendant la réaction et la réponse de Rumplestiltskin se fils contre qui il avait échangé une vie d'éternité d'imaginaire et de magie.

Faire face à un jeune garçon qui n'était autre que son père était difficile à réaliser pour Rumplestiltskin. Autant lorsqu'il était enfant qu'aujourd'hui, alors que son âge était presque égal à celui de Malcolm lorsqu'il l'avait abandonné pour retrouver sa jeunesse perdue. Mais à quel prix ? Rumplestiltskin se doutait bien que la magie de l'île n'était pas sans conséquences, sinon, il ne se tiendrait pas ici, devant lui, à la recherche de son petit fils Henry. D'ailleurs, l'enlèvement d'Henry, était-il clairement justifié ? Rumplestiltskin était lié à cet enfant, ce qui l'avait amené jusqu'ici. Seulement, il n'osait pas croire que son père ait pu espérer le revoir. Au contraire, le ténébreux avait l'impression que tout ceci n'était qu'une mascarade pour le faire souffrir encore plus. L'enfant qu'il avait été n'arrivait pas à pardonner à cet être qui l'avait abandonné. Ce fut donc pour cette raison que Rumplestiltskin se permit d'être cruel envers Pan. La poupée était l'objet le plus cher à ses yeux, celui qui aurait dû le réconforter lorsqu'il se sentait seul. Pourtant, aujourd'hui, il n'hésitait pas à faire comme si la poupée n'était rien de plus qu'une broutille inutile et sans intérêt qu'il se faisait une joie de dénigrer devant son père.

« Oh et bien comme tous les enfants tu y avais vu un compagnon de jeu et un ami qui ne t'abandonnerais pas. Tu aurais fais un excellent garçon perdu "my boy"... » Quel sens de l'humour. Rumple eut un petit rire sarcastique. « Si bien que tu l'as gardé et que tu m'as chassé de ton île pour pouvoir redevenir un enfant. » La possibilité de pouvoir rester un enfant aux cotés de son père n'aurait pas déplu au jeune Rumplestiltskin. Au contraire, il y avait parfois songé, avant de s'endormir, avant de se rendre compte qu'il était désormais tout seul et sans famille. Meurtri au plus profond de lui, le ténébreux leva les yeux vers son père qui tournait autour de lui tel un vautour attendant de dévorer sa proie. « Tous les enfants ont besoin de croire en quelque chose laddy et toi, tu as cru en moi, c'est toi qui a fais de moi ce que je suis. Tu m'as donné une chance de tout recommencer et je l'ai saisis... » S'en était trop. Ce que ressentait Rumple au fond de lui menaçait d'exploser, seconde après seconde. Il serra alors la mâchoire, moins bien naïf que lorsqu'il était enfant, et s'apprêtait à dire tout ce qu'il pensait à son père. « Je t'ai donné une chance de tout recommencé avec moi ! Je voulais qu'on soit une famille ! À la place, tu as choisi de rester sur cette île imaginaire, de redevenir un enfant, de voler... » Rumple se tourna pour faire face à Pan et pour pouvoir le confronter les yeux dans les yeux. « Oui, j'ai cru en toi. J'ai cru en toi à tel point que je pensais te voir revenir un jour à la maison pour me dire que tout était fini et que jamais plus tu ne m'abandonnerai. Mais j'ai eu tord de garder espoir. J'ai eu tord de te faire confiance et j'ai eu tord d'avoir cru en toi ne serait-ce qu'un seul instant ! »

Peter Pan était peut-être un éternel enfant en apparence, le symbole de la jeunesse éternelle mais il n'avait pas toujours été ce jeune homme avide jeu et d'amusement. Il était devenu un homme mais à quel prix. Un lâche, un menteur, un joueur et un manipulateur tant et si bien qu'il était hait de tous. A part son fils, personne ne croyait en lui ou ne pouvait percevoir en lui les prémisses de la grandeur. Des reproches, toujours des reproches mais c'était-on déjà posé la question de savoir si sa vie lui convenait ? Avait-il voulu d'un enfant ? Oui il s'occupait de Rumplestiltskin son propre fils mais il n'avait jamais demandé à se retrouver enchainé à un être, en être le gardien et le responsable. Assurer sa survie, sa santé, lui donner un toit et de quoi se nourir. Malcom, celui qu'il était autrefois, n'était pas fait pour être père, tout juste bon à s'amuser et à jouer contre de l'argent pour tenter d'en ramener à la maison. Il aimait son fils bien sûr, mais il n'avait rien demandé à personne. Il se trouvait privé de sa vie, de sa jeunesse qui avait filé plus vite que neige au soleil une fois un enfant da sa vie. Il lui avait donné sa jeunesse autrefois, il paraissait donc tout à fait normal que celui-ci lui rende la pareil et la lui redonne en quelque sorte. Pan n'avait jamais regretté, ses actes, au plus une fois de temps en temps un élan de remord mais guère à plus, cela s'était avéré nécessaire. Cependant, désormais, ils pouvaient être réunis si Rumple le désirait et acceptait le sort qu'allait devoir subir Henry pour assurer la survie de Peter Pan.

Il avait aussi parut évident à Peter d'introduire la poupée dans cette partie de jeu, le lien entre lui et son fils. Ce n'était pas une copie mais bien la fidèle poupée donnée à son fils qui fut jadis oublié sur l'île, près de l'arbre où il allait régulièrement pour réfléchir et s'appaiser. Si Peter pouvait laisser le passé s'exprimer, Rumple était lui pris de ressentiment et de colère, jetant sur son père toutes les horreurs qui hantaient son esprit depuis des décennies. Pan n'avait pas menti en lui annonçant qu'il aurait fait un bon enfant perdu, il n'en doutait pas et y avait souvent penser. Bien sûr qu'il aurait voulu garder son fils avec lui et rester un enfant mais ce n'était pas compatible, c'était l'un ou l'autre. Soit le fils, soit la jeunesse et Pan avait fait son choix. Il n'avait pas pu retourner le chercher et c'était surement mieux ainsi. Rumple avait eut une vie et malheureusement il avait reproduit les erreurs du passé, comme quoi les voir ne servaient pas forcément d'avertissements comme il les avaient reproduite, ressemblant plus à son père qu'il ne l'aurait cru ou avouer. Pan voulait les réunir mais il savait que cela serait impossible, Rumple était là pour son propre fils et son petit fils et non pour son père, triste réunion de famille. De plus, il n'avait jamais mentionné qu'il était le fils de Pan, honteux surement de devoir avouer quelque chose comme ça ce qui au fond vexait un peu Pan. Il s'occuperait de rétablir les choses plus tard, quand le moment serait le plus opportun dans la partie. Il se reconcentra sur son fils qui n'avait pas apprécié sa remarque concernant le fait qu'il aurait été un bon "lost boy".

« Si bien que tu l'as gardé et que tu m'as chassé de ton île pour pouvoir redevenir un enfant. »

- Ne soit pas si aigrie Rumple. J'ai fais ce qui devait-être fait. Je n'étais pas fait pour être père et tu le sais. Je crois que c'est un problème de famille cette tendance à avoir des enfants au moment le moins opportun et de les abandonner, n'est ce pas "my boy" ?

Il savait que son fils aimait le sien plus que tout et que jouer là dessus n'était pas malin, un moyen tout au plus de faire encore monter la sauce. Oui, son fils aurait du comprendre lui même avait abandonné son fils même si les circonstances n'étaient pas forcément les mêmes. Cependant, un abandon reste un abandon quel que soit la forme qu'on lui donne ou le nom par lequel on le désigne. Il avait au moins le courage et l'honnêté d'avouer que ça ne lui avait pas manqué plus que ça et qu'il n'avait pas tenté par tous les moyens, comme son fils, de récupérer sa progéniture. Il était mieux sans lui de toute façon, il n'y avait qu'aà voir qui il était devenu, c'était cette force et ce caractère qui l'y avait conduit. Sans la lacheté de Malcom et l'abandon de Milah, pas de Ténébreux. Pan croyait à la destinée et il ne cherchait pas à la nier ni même à la remettre en question. Son fils était un imbécile de croire que tout pouvait être maitrisé si on avait le jeu à l'avance. Pan ne put s'empêcher ensuite de préciser que tout ceci n'était que la faute de Rumple lui-même, il avait cru en son père et lui avait donné une chance de devenir qui il était, pourquoi ne l'aurait-il pas saisit ? C'était son rêve, son destin et il n'avait eut qu'à tendre la main et laisser ce fils qu'il ne savait élever de côté. Il avait prit la bonne décision. Cependant, son fils ne semblait pas de cet avis et était prêt à le faire savoir.

« Je t'ai donné une chance de tout recommencé avec moi ! Je voulais qu'on soit une famille ! À la place, tu as choisi de rester sur cette île imaginaire, de redevenir un enfant, de voler... Oui, j'ai cru en toi. J'ai cru en toi à tel point que je pensais te voir revenir un jour à la maison pour me dire que tout était fini et que jamais plus tu ne m'abandonnerai. Mais j'ai eu tord de garder espoir. J'ai eu tord de te faire confiance et j'ai eu tord d'avoir cru en toi ne serait-ce qu'un seul instant ! »

- Tu devrais plutôt me remercier. Tu as gagné de la force de caractère, assez pour ne pas devenir, à la base, un lâche comme moi. Tu as pris ton destin en main et tu es devenu l'homme le plus puissant...Après moi. Mais après...Hul comment dire... Tu as toi aussi abandonné ton fils pour la magie et le pouvoir. Tu sais Rumple, mieux que quiconque même, il suffit d'une seconde, d'une mauvaise décision pour que tout file entre les doigts mais la grande différence laddy entre toi et moi, c'est que moi je n'ai jamais regretté ma décision.

Il se mit à sourire encore plus et ajouta avant de rire

- C'est le propre de tous les enfants de croire en moi Rumple, tu es simplement comme eux, trop naif pour voir que tout ceci à un prix. La magie à toujours un prix et tu es le mien. Alors acceptes ton sort et celui d'Henry my boy,tout ceci est nécessaire pour assurer la survie de cette île et de sa magie. Tu ne peux rien contre moi mon fils, comme jadis. Peter Pan ne perd jamais.

« Ne soit pas si aigrie Rumple. J'ai fais ce qui devait-être fait. Je n'étais pas fait pour être père et tu le sais. Je crois que c'est un problème de famille cette tendance à avoir des enfants au moment le moins opportun et de les abandonner, n'est ce pas "my boy" ? » Serrant la mâchoire, Rumple ne préférait pas répondre à cette remarque. Même si Pan n'avait pas tord, la différence entre lui et son fils était que Rumplestiltskin avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour récupérer Baelfire. Et il l'avait retrouvé, même si leur relation était abimée par près d'une centaine d'années de séparation et de malheurs. Le ténébreux avait choisi la magie plutôt que son enfant et l'avait regretté à de nombreuses reprises. Mais il n'avait pas abandonné ses pouvoirs pour autant, bien au contraire. Il voulait demeurer le ténébreux tout en étant père, défier les lois du destin. Après avoir échappé à la mort, Rumplestiltskin se sentait prêt à ne pas payer le prix de son addiction à la magie. Était-ce différent de ce qu'avait fait son père ? Rumple le pensait. Il pensait que celui qui l'avait abandonné pour obtenir une seconde jeunesse ne voulait plus de lui. Jamais.

Bien vite, Rumplestiltskin perdit patience et sentit une forte rage l'animer. Une rage qui avait sommeillé durant tant d'années et qu'il pouvait enfin libérer. Mais est-ce que Pan se soucierait de ses soucis, de ses sentiments ? Rumple n'en était pas sûr, puisque dès le départ, leur conversation n'avait rien de très positif. « Tu devrais plutôt me remercier. Tu as gagné de la force de caractère, assez pour ne pas devenir, à la base, un lâche comme moi. Tu as pris ton destin en main et tu es devenu l'homme le plus puissant...Après moi. Mais après...Hul comment dire... Tu as toi aussi abandonné ton fils pour la magie et le pouvoir. Tu sais Rumple, mieux que quiconque même, il suffit d'une seconde, d'une mauvaise décision pour que tout file entre les doigts mais la grande différence laddy entre toi et moi, c'est que moi je n'ai jamais regretté ma décision. » Peu étonné, le ténébreux serra les dents, encore. Bien sûr que son père n'avait rien regretté. Il souriait même après son petit discours, prouvant une fois de plus à Rumple qu'il n'avait plus de père. Pourquoi Pan remuait-il ainsi le couteau dans la plaie ? Pourquoi venir le voir pour l'ennuyer avec toute cette histoire, tout leur passé ? Rumplestiltskin n'était venu ici que pour une chose : sauver Henry.

« C'est le propre de tous les enfants de croire en moi Rumple, tu es simplement comme eux, trop naif pour voir que tout ceci à un prix. La magie à toujours un prix et tu es le mien. Alors acceptes ton sort et celui d'Henry my boy,tout ceci est nécessaire pour assurer la survie de cette île et de sa magie. Tu ne peux rien contre moi mon fils, comme jadis. Peter Pan ne perd jamais. » À son tour, Rumplestiltskin se mit à sourire. « Tout le monde a ses faiblesses. Nous trouverons la tienne. Nous sauverons Henry. » D'un pas, le ténébreux s'avança près de son père. Un père qui avait acquis beaucoup de pouvoirs et beaucoup trop d'espoirs. Un père qui pensait pouvoir défier la mort en restant jeune éternellement. « La magie a un prix et tu dis que je suis ton prix à payer. Mais ne penses-tu pas que le seul prix que tu auras en conséquence est ta mort ? » Rumple cessa un instant, le temps de voir la réaction de Pan, et reprit. « Je sais ce qu'il se passe ici. Je sais que tu t'affaiblis. Je trouverais un moyen et n'espère pas que je te fasse de faveurs... »

Peter Pan devait reconnaitre qu'il passait un bon moment avec son fils, pas parce qu'il était content de le voir bien au contraire, mais parce qu'il le poussait dans ses retranchements. Peter avait eu un moment, il y a longtemps un peu de pitié pour ce fils, un peu de...Tristesse en le quittant mais désormais c'était du passé. Son fils était bien trop âgé pour que se soit normal. Pourquoi lui était-il bloqué sur une île pour ne pas vieillir alors que son fils se baladait dans tous les mondes, pouvoir en main, bien plus puissant que ce qui était imaginable. Peter Pan le jalousait en vérité et de ce fait le détestait d'autant plus. Ce petit parasite dont il se souvenait enfant, ce bon à rien qui usait tout son argent et son temps avait obtenu ce que lui n'avait jamais trouvé auparavant. Pan voulait changer de cours de jeu et obtenir un plus grand pouvoir pour mieux assouvir ses noirs désirs. Pan se demandait comment son fils arrivait encore à être là, à parasiter le monde, les mondes, de sa présence. Il fallait reconnaitre qu'il n'avait pas manqué d'inventivité. Pan avait donc décidé de s'en prendre au fils du Ténébreux, son propre petit fils il y a bien des années de cela, voulant l'asservir tel un réel enfant perdu mais Baelfire n'avait jamais été comme les autres et avait finit par poser trop de problèmes. Il n'avait donc laissé partir, enfin ça c'est la version que Pan aimait à raconter.

Il était donc là, face à ce grand garçon de plusieurs centaines d'années qui avait été le sien. Il était là pour le torturer mentalement, lui faire comprendre à quel point ce père qu'il était n'était pas dans les sentiments. Si Rumplestiltskin avait regretter son fils et avait tout fait pour le retrouver, Pan n'avait rien mit en oeuvre, ne regrettant même pas d'avoir dû faire un tel choix. Il devait avouer que son fils était plsu courageux que prévu mais ça ne serait pas un problème parce que Pan avait sur lui un pouvoir : la peur. La peur d'un fils face à son père. Il le rabaissa constament, il lui exposait sa puissance et sa profonde confiance en lui et en ses capacités exceptionnelles. Il voulait que son fils regrette, qu'il prenne conscience qu'en venant récupérer Henry, il avait déclancher quelque chose qu'il ne pouvait comprendre. Pan avait besoin du garçon, il devait avoir sa confiance et son aide pour réaliser ce pourquoi il se battait depuis le début. La peur de mourir et de vieillir était un grand point noir pour Pan mais bientôt tout cela serait du passé à n'en pas douter. Aussi, il expliqua à son fils son point de vue sur les choses et sur sa personne avant que celui-ci ne puisse lui répondre.

« Tout le monde a ses faiblesses. Nous trouverons la tienne. Nous sauverons Henry. .. La magie a un prix et tu dis que je suis ton prix à payer. Mais ne penses-tu pas que le seul prix que tu auras en conséquence est ta mort ? Je sais ce qu'il se passe ici. Je sais que tu t'affaiblis. Je trouverais un moyen et n'espère pas que je te fasse de faveurs... »

Peter Pan ne put empêcher un rire faux et sonnant de sortir de sa bouche. Levant un sourcil et croisant les bras et il regarda son fils avec un visage amusé.

- Tu crois Laddie, tu imagines que j'attend de toi une faveur. C'est toi qui devrait m'en demander une, celle d'épargner ta...Misérable vie et celles de tes prétendus alliés. Je n'ai aucune faiblesse my boy mais toi...Toi tu en as et elles sont pour la plupart ici à porter de main. A part ta...Charmante petite-amie bien sûr...

« Tu crois Laddie, tu imagines que j'attend de toi une faveur. C'est toi qui devrait m'en demander une, celle d'épargner ta...Misérable vie et celles de tes prétendus alliés. » Jamais encore Rumplestiltskin ne s'était senti aussi mal à l'aise en présence d'une personne depuis qu'il était devenu le ténébreux. Mais Pan n'était pas une quelconque personne. Il était son père. Pan était une très grande faiblesse pour Rumplestiltskin, bien qu'il pensait pouvoir faire abstraction de ce sentiment lorsqu'il le tuerait. Famille ou non, le ténébreux devait choisir son camp. Baelfire était ce qui comptait le plus pour lui sur cette île que n'importe qui d'autre, et son fils avait eu un garçon, Henry. Le seul moyen pour Rumplestiltskin de regagner la confiance de Bae était de sauver son enfant. Rumplestiltskin n'avait pas que de mauvaises intentions et il voulait montrer à Baelfire que sans sa magie, il ne pouvait rien faire. Sans sa magie, tout serait différent, peut-être même pire qu'aujourd'hui. Difficile de croire qu'il puisse y avoir pire qu'un séjour à Neverland, mais Rumplestiltskin en était persuadé. Tout d'abord, son fils serait parti combattre les ogres. Serait-il revenu en vie de cet enfer ? Puis son père, capable de se déplacer à travers les mondes. Qui sait ce que ce dernier aurait fait alors que son enfant avait bien grandi ?

« Je n'ai aucune faiblesse my boy » Rumplestiltskin eut un léger rire, à peine audible. Si son père se pensait invincible, il se trompait. Le ténébreux ne s'était pas séparé de son ombre pour être en sécurité sur l'île, bien au contraire. Son plan avait été mis en place dès son arrivée à Neverland et il ne comptait pas s'arrêter là. Pan n'échoue jamais ? Rumplestitskin n'était pas certain de croire en ce dicton populaire. « Mais toi... » Le ténébreux attendait la suite, en se demandant ce que son père allait bien pouvoir lui dire pour le blesser encore plus. Tout ce qui sortait de la bouche de Pan était aussi venimeux que le Dreamshade. « Toi tu en as et elles sont pour la plupart ici à porter de main. » Henry ? Baelfire ? Il le savait bien. Mais Rumplestiltskin ferait tout pour faire de ses faiblesses une force capable de déjouer les plans d'un homme qui refusait de grandir. « A part ta...Charmante petite-amie bien sûr... » Là, Peter avait touché le point sensible. Le ténébreux serra les dents et les poings. « Je t'interdis de parler de Belle ! » Rumplestiltskin s'approcha de son père et pointa un doigt menaçant vers lui, très en colère. « Et crois-moi, je ne vais pas hésiter à te tuer. Je ne vais pas hésiter à te regarder dans les yeux lorsque tu me supplieras de te laisser la vie sauve. » N'étant pas sûr que ses paroles changent grand chose, le ténébreux tentait quand même le tout pour le tout.

Peter ne s'était pas autant amuser depuis de nombreuses années. Voir son propre fils ainsi, soucieux et empli de crainte donnait un profond sentiment de fierté à l'éternel enfant. Il inspirait à son fils une crainte qui n'était pas infondé et il prenait plaisir à voir que même après des centaines d'années, il avait encore ce pouvoir sur lui. Son fils était un être puissant certes mais pas autant que lui et il ne pouvait se vanter d'être aussi connu et reconnu que lui. Son nom inspirait aux enfants de la joie alors qu'en réalité il était le symbole même de la peur pour tous ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin d'un peu trop près. Il était facile de jouer sur les faiblesses des autres quand on en a pas ou que l'on croit ne pas en avoir. Il avait bien des peurs, comme tout le monde, celle de mourir en tête mais pas suffisament d'être chers qu'il pouvait avoir peur de perdre un jour. Seul sa propre mort l'inquiétait un tant soit peu. Celle de son fils ne lui inspirait rien et il prenait plaisir à imaginer la mort de son arrière petit fils pour très bientôt, celle de son petit-fils et de son fils ainsi que de tous leur alliés ne serait qu'un petit bonus plaisant pour agrémenter le tout.

Il avait choisit son moment, son fils isolé de tous, pour pouvoir converser avec lui. Il savait que cela n'apporterait rien, ni à l'un ni à l'autre. Aucune réponse, aucune aide ou même quoi que se soit d'utile mais Pan était comme ça, s'amuser était un attrait essentiel. Voir la peur dans les yeux de son fils était un jeu sans égal. Il savait la peur qu'une simple poupée, qu'un simple nom ou même évocation d'un souvenir pouvait ramener. Si Rumplestiltskin était animé par les regrets et les remords, lui n'en avait pas et cela rendait les choses plus simples. Il ne regrettait pas d'avoir abandonné son enfant, d'avoir tout laissé tomber pour rester jeune, c'était bien ça toute la différence entre eux. Semblables en soit mais tellement différent. Avoir un fils comblait de joie le Ténébreux alors que cela pourissait la vie de Pan qui n'arrivait pas à se débrasser de lui même après des siècles. Et pourtant, il avait une famille. Oui, une femme qui l'aimait et un fils prêt à pardonner. Non, Pan ne concevait pas qu'on puisse pardonner un tel geste. Lui n'aurait jamais tendu la main comme Baelfire. C'était un faible, comme Henry et comme son fils, ils étaient tous des proies faciles dans le jeu de Pan.
Il aimait à titiller Rumple sur des choses simples et Baelfire et Belle semblait des cibles tout indiqué. Il ne s'étonna pas que son fils s'emporte, au contraire ravi de le voir sortir de ses gonds,il n'attendait que ça. C'était risible et en même temps tellement pathétique.


« Je t'interdis de parler de Belle ! ...Et crois-moi, je ne vais pas hésiter à te tuer. Je ne vais pas hésiter à te regarder dans les yeux lorsque tu me supplieras de te laisser la vie sauve. »

Pan n'était donc qu'à quelques centimètres de son fils qui s'était collé à lui pour lui cracher toutes ses choses à la figure. Pan leva un sourcil et fit son plus beau sourire avant de s'esclaffer. C'était bien trop drôle, son fils était tellement prévisible. Il épousseta sa veste comme pour marquer qu'ils n'avaient pas une distance respectable avant de le regarder bien dans les autres et de prendre un ton presque risible.

- Te supplier ? Enfin my boy, crois tu vraiment qu'il soit possible que je te fasse un tel affront. C'est plutôt toi qui te mettra à genoux devant moi pour que j'épargne leur misérable vie. Ne te trompe pas...Quand j'en aurais finis avec Henry je m'attaquerais personnellement à tout ce que tu aimes et à tout ce qui se trouveras sur mon chemin. Dans ce monde comme dans l'autre. Si tu crois que mes plans se résument à toi tu te trompe. Il se recula et fit un grand geste avec ses bras pour se donner de l'importance. Tu ne peux pas me tuer et tu le sais très bien. Tu en serais bien incapable, tu es toujours le même enfant pleurnichard et sans intérêt que tu étais. La partie ne fait que commencer my boy...

Il attendit ensuite les bras croisés laissant à son fils le droit de lui répondre. Cependant, il ne comptait pas s'attarder, Félix et lui avaient d'autres plans et bientôt Henry se réveillerait et il faudrait que Pan soit à ses côtés. Il avait besoin de montrer à Henry qu'il était quelqu'un de fiable et ce n'était qu'une question de temps avant qu'Henry ne devienne définitivement un Perdu.

Rumplestiltskin ne regrettait pas ses plans prévus depuis de nombreux jours. Mettre fin au règne de son père, mettre un terme à son existence en l'enfermant dans une boîte de pandore. C'était la seule solution. La seule qui puisse apaiser l'esprit du ténébreux, la seule qui puisse sauver des vies dont celle d'Henry. Mais Pan semblait prendre la menace de son fils à la légère. Il se pensait sûrement invincible car cette île lui donnait des pouvoirs. « Te supplier ? Enfin my boy, crois tu vraiment qu'il soit possible que je te fasse un tel affront. C'est plutôt toi qui te mettra à genoux devant moi pour que j'épargne leur misérable vie. Ne te trompe pas...Quand j'en aurais finis avec Henry je m'attaquerais personnellement à tout ce que tu aimes et à tout ce qui se trouveras sur mon chemin. Dans ce monde comme dans l'autre. Si tu crois que mes plans se résument à toi tu te trompe. » Le ténébreux ne voulait pas le montrer mais il semblait soucieux. Quels étaient les autres plans de Pan ? Que voulait-il faire de plus que d'acquérir plus de pouvoirs et une jeunesse éternelle ? N'avait-il donc aucune limite ? « Tu ne peux pas me tuer et tu le sais très bien. Tu en serais bien incapable, tu es toujours le même enfant pleurnichard et sans intérêt que tu étais. La partie ne fait que commencer my boy... » Rumplestiltskin secouait la tête, se demandant bien comment un homme comme Malcolm avait-il pu l'élever une bonne partie de son enfance. Pourquoi ne l'avait-il pas abandonné à son sort ? Pourquoi lui avoir fait subir autant de souffrance ? Pourquoi lui avoir reprocher, sur cette île, de n'avoir été qu'une plaie pour lui ? Pan n'avait aucune âme. Aucun cœur.

Rumplestiltskin était persuadé que ses plans allaient fonctionner et afficha un sourire confiant pour montrer à son père qu'il n'avait pas peur de ses paroles. « C'est ce que nous verrons. » Il y avait toujours sa propre ombre qui avait éloigné la dague du Dark One loin de cette île. Comment Pan allait-il réagir lorsqu'il se rendrait compte que le ténébreux avait plus de jugeote que lui ? Le ténébreux aurait le dernier mot dans cette histoire, il en était convaincu. En attendant, il allait laisser son père réfléchir à toute cette discussion qu'il avait lui-même provoqué sans lui donner le loisir de jeter son venin une fois de plus. « Va donc t'occuper de tes enfants perdus. De ton chien. » Là, il voulait parler de Felix. « J'ai plus important à faire que d'écouter tes discours nauséabonds. » Le ténébreux tourna les talons, décidé à ne plus s'entretenir avec son père une minute de plus. Même s'il ne se l'avouait pas, il était douloureux de voir un membre de sa famille le rejeter de la sorte.