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 Please forgive me [Sven]

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MessageSujet: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptySam 14 Déc - 0:34





Introduction





Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : 2 novembre
Ordre de passage des participants : Harley & Sven




L’heure du départ approchait. Les deux tourtereaux avaient terminés d’empaqueter leurs affaires en se lançant des sourires émus. La chambre qu’Harley possédait chez les Watson lui sembla soudain bien grande, vidée de son désordre habituel. Drake l’avait rejointe quelques semaines plus tôt, car bien qu’aimant profondément celle qui était devenue sa mère à Storybrooke, il lui était insupportable d’être un tant soit peu éloigné de son aimée maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. Les Watson n’avaient pas été contre le principe, car la chambre de leur fille factice était bien plus propice à accueillir deux personnes que ne l’était celle de Drake. M et Mme Watson n’étaient plus, balayés par la vague de magie marquant la fin de la malédiction. Et pour autant, il semblait à Harley ne jamais les avoir vus s’entendre aussi bien. Sans doute était-ce parce qu’ils n’étaient finalement pas ses parents, ou alors était-ce justement parce que les deux anciens et faux époux trouvaient finalement l’occasion de se découvrir réellement ? Quoiqu’il en soit, cette entente retrouvée, en plus de la présence de Drake, donnait à la demeure une chaleur qu’elle n’avait jamais possédée jusque-là. Harley se retrouvait choyée, dans une bulle de bonheur qui la volait au quotidien tumultueux de Storybrooke. Des mois s’étaient écoulés ainsi, à tutoyer l’enchantement. L’ancienne rousse capricieuse était finalement en passe de trouver la paix. Elle touchait son rêve du bout des doigts. Enfin était venu le temps de vivre sa propre fin heureuse. Drake et elle allaient faire le voyage par un portail ouvert entre les mondes, il était temps qu’ils retournent chez eux.

Harley détourna subitement ses yeux de Drake, cachant la larme qui roulait lentement sur sa joue.

Elle aurait dû nager dans le bonheur. La hâte de retourner dans le monde des contes aurait dû lui nouer l’estomac, et elle se serait alors confiée à Drake qui, d’un simple baiser et par l’enveloppe de ses bras aimants, aurait alors réussi à faire s’envoler toutes les appréhensions d’Harley.

Seulement voilà, les doutes qui l’assaillaient en cet instant précis ne pouvaient pas être avoués à son aimé, car ils lui auraient brisé le cœur. Et faire du mal à Drake était la dernière chose à laquelle la rouquine aspirait. Cela expliquait qu’elle ne lui ait jamais fait part de son écart. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis cette soirée du 15 juillet où Harley n’avait pas su se montrer raisonnable. Presque malgré elle, le moment fatidique où elle avait trompé Drake lui revint en mémoire. Elle se souvenait de tout, dans les moindres détails. De la chaleur du corps de Sven contre le sien, jusqu’aux battements intenses de son propre cœur. Fermant un instant les yeux, elle se rappela la façon qu’il avait eu de lui faire l’amour ce soir là. Ses mots, alors que leurs corps s’imbriquaient parfaitement, comme les pièces d’un même puzzle, ressurgirent dans son esprit. « Tu m’as manqué, H. » Elle avait alors vibré, et elle vibra encore à ce seul souvenir. Ce fut à cet instant que tout bascula vraiment. Le fait de tromper Drake était d’ores-et-déjà affreux, mais le fait de se sentir plus vivante que jamais dans les bras de Sven plutôt que dans ceux de son petit-ami était encore bien pire.

Une main glissa contre son bras, et elle rouvrit brusquement les yeux, reprenant pied dans la réalité. Drake s’était faufilé jusqu’à elle, et la considérait désormais d’un œil inquiet. Elle lui sourit avec détermination, pour ôter toute trace d’inquiétude de son visage. Elle devait oublier cet instant, cette parenthèse en dehors de la vie raisonnée et parfaite qu’elle avait avec Drake. D’ailleurs, elle y était fort bien parvenue durant ces deux derniers mois et demi. Avec la force du désespoir, elle avait mis cette soirée derrière elle et fuis toute responsabilité. Il n’était pas question de revenir dessus. Elle ne pouvait pas ignorer purement et simplement ce qu’elle avait vécu avec Sven durant cette nuit-là, mais son histoire avec Drake méritait de passer en priorité. Drake ne méritait pas qu’elle ressasse, et elle lui avait fait honneur en oubliant ses états d’âme, ses remords, tout souvenir de ce qui la rattachait à Sven. Ils ne s’étaient d’ailleurs pas revus depuis, Harley l’évitant avec un soin tout particulier. Avec ses 19 ans, la rouquine avait pu dire adieu au lycée. Les Watson étant suffisamment riches, Harley n’avait pas eu à se trouver un travail, d’autant plus que Drake et elle planifiaient leur retour dans le monde des contes, alors à quoi bon travailler dans cette ville qu’elle s’apprêtait à quitter ? Eviter de se trouver en un endroit où l’ébéniste pouvait la retrouver aisément avait donc facilité la tâche de la Trémaine. S’il s’était présenté devant sa porte pour la voir, ses parents fictifs le lui avaient bien caché et Harley n’avait jamais eu vent de quoique ce soit.

Mais ces longues semaines à mettre derrière elle ses mensonges semblaient finalement être une mince affaire en comparaison de ce qui l’attendait, comme la face immergée d’un iceberg. Sur le chemin qui les menait au portail, Harley dut redoubler d’effort pour ne pas faillir. Et la situation se corsa lorsqu’il fut temps de laisser Storybrooke derrière elle. Avant de faire le dernier pas, Harley croisa le regard de Drake. Il semblait si confiant et déterminé qu’elle en eut des frissons. Pas un instant il ne se posait de question sur l’avenir qui les attendaient de l’autre côté. Harley fronça les sourcils en observant longuement le portail qui s’ouvrait devant elle. Encore un pas, quelques centimètres à peine, et elle tomberait dans le tourbillon magique. Le voyage serait sans retour. Plus jamais elle ne pourrait revenir à Storybrooke. Car si elle décidait de vivre la vie dont elle et Drake avaient toujours rêvé, dans le monde des contes, aucune marche arrière ne serait jamais envisageable. Au fond, les Watson lui manqueraient, car elle avait fini par s’attacher à eux. Plus au fond encore, une autre personne créerait un vide dans son cœur si elle décidait de franchir le cap. Du pouce, Drake lui caressa le dos de la main, attirant à lui les prunelles de la jeune de Trémaine. Il fit alors un pas en avant, brisant le contact entre leur regard. Harley entreprit d’avancer puis, au dernier instant, lâcha la main de Drake.

Le portail se referma sous ses yeux, et elle resta un certain temps immobile, incapable d’exprimer la moindre réaction. Finalement, elle releva les yeux de l’endroit où s’était trouvé le portail, un instant encore auparavant. Ses paupières s’affaissèrent, tandis qu’Harley prenait lourdement conscience des répercussions de son geste. A quoi bon hésiter désormais ? Résolue, elle rouvrit les yeux, et fit volteface sans perdre un instant.

La course d’Harley lui sembla durer une éternité. Si cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas emprunté, elle connaissait par cœur le chemin qui la menait jusque chez lui. Il n’était plus question de faire semblant, plus question de se voiler la face, ni de mentir impunément. Harley ne savait pas quel accueil il lui serait fait, mais elle ne pouvait plus éviter la confrontation. Dans un ultime sursaut de conscience, elle avait laissé Drake s’en aller. Et elle comptait bien faire valoir ce choix pour se faire pardonner son comportement des dernières semaines. Le pardon n’était pas quelque chose qu’elle cherchait à obtenir d’ordinaire, mais rien n’était jamais ordinaire lorsqu’il s’agissait de lui. Elle s’en voulait d’avoir fermé les yeux si longtemps. Et maintenant que Drake était loin, prisonnier d’un autre monde, elle se sentait enfin la force de se réveiller et de faire face aux changements qu’avaient produit la malédiction.

Haletante, les yeux rivés sur la porte devant elle, les cheveux décoiffés par sa course folle, Harley prit un instant pour reprendre ses esprits. Il n’y avait cependant plus une seconde à perdre. L’adrénaline lui avait donné des ailes, mais l’appréhension souleva sa poitrine alors qu’elle s’apprêtait à frapper à la porte. Puis elle se laissa guider par son instinct et ses phalanges s’abattirent sur le bois. Estimant qu’il ne venait pas lui ouvrir assez vite, la rouquine frappa une seconde fois, et elle entendait bien réitérer lorsque, enfin, la porte glissa sur ses gonds.

Le visage qu’elle vit apparaître fit bondir son cœur, lui donnant l’assurance qu’elle avait finalement fait le bon choix. Sans même attendre une réaction de la part du garde, et sans se soucier des formules de politesse, Harley avoua : « Je ne suis plus avec Drake. » Elle ne pensait pas que ce simple aveu lui ouvrirait d’emblée les bras de celui qui se tenait devant elle, mais elle ne pouvait qu’espérer qu’il comprenne, et ne lui en veuille pas. Aussi ajouta t’elle sans toutefois oser faire un pas à l’intérieur : « Je peux entrer ? » Elle avait haussé légèrement les sourcils et l’expression anxieuse qui se peignait sur ses traits n’avait rien à voir avec la superbe qu’elle avait toujours pris plaisir à arborer en sa présence. Car elle avait fini de jouer. Harley avait enfin réalisé que Sven serait sa fin heureuse.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyDim 15 Déc - 12:41


C’était une journée un tantinet morose, comme toutes les autres journées depuis quelques mois. Sven faisait des efforts, c’était vrai, mais en ces jours où l’équipe de sauvetage de Neverland vadrouillaient dans un autre monde, l’ébéniste ne pouvait pas s’empêcher de songer au petit groupe, et plus particulièrement à Regina. Il ne doutait nullement des capacités de sa Reine de survivre dans un tel environnement hostile. Mais ne pas en avoir la preuve par lui-même le rendait un peu plus inquiet que nécessaire. Ainsi, pour ne pas songer de trop à ces éléments, il s’était lancé dans le montage d’un meuble, vivant une vie d’ours presque patibulaire. Beaucoup de gens étaient rentrés dans le monde des contes, des gens que Sven appréciait, même avec la malédiction qui avait été levée. C’était le cas pour Andrew et l’absence du cuisinier lui pesait un peu. Si le garde, lui, n’était pas parti, c’était parce qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait bien faire dans le monde des contes. De toute évidence, Regina n’avait pas l’intention de retourner vivre là-bas, tout du moins, pas dans l’immédiat. Il aurait toujours pu partir de lui-même et se construire une nouvelle vie, comme il l’avait rêvé, jadis. Mais face à l’hésitation qui avait été sienne, il préférait rester à Storybrooke, jusqu’à prendre une décision, une bonne fois pour toute.

Il avait arrêté de travailler sur son morceau de bois, déposant ses ciseaux et autres instruments, pour aller se préparer une tasse de café. Sven était occupé à lire les dernières nouveautés publiées dans le journal de la ville quand on frappa à sa porte. Il n’attendait personne, comme le prouvait le désordre qui régnait dans une bonne partie de sa maison. Il lui fallut donc un peu de temps avant de réagir, ou plus précisément, reconnaitre pour la seconde fois le martèlement d’une main sur la porte d’entrée. Il se servit son café chaud, marmonnant un « j’arrive, j’arrive. », avalant sa première gorgée de sa boisson, tout en faisant tourner la clé dans la serrure. Le café eut un goût amer, plus que d’habitude, quand il constata qui se tenait sur le pas de sa porte. Harley. Un poids lui tomba dans l’estomac et il se retint de faire une grimace. Par contre, il ne put cacher son mauvais étonnement en la retrouvant ici, devant chez lui. Sven fronça même un peu les sourcils, sur la défensive. Il y avait de quoi. La dernière fois qu’il avait eu une conversation avec Harley, ça remontait à l’été. Cette nuit-là, Sven avait cru que tout s’arrangerait, que Harley quitterait Drake et qu’elle resterait avec lui. Et tout comme la première nuit qu’ils avaient passés ensemble, au matin, Harley n’était plus là. Elle était partie. Sans un mot. Sans rien.

Contrairement à la première fois qu’elle s’était enfuie en douce, cette fois-ci fut douloureuse, une tromperie acide lui restant dans le fond de la gorge pour plusieurs jours. Harley n’avait pas donné de signe de vie. Pas un regard, pas une excuse. Sven n’était pas idiot – surtout depuis qu’il avait retrouvé ses souvenirs de soldat. Harley s’était jouée de lui. Une fois de plus, une fois de trop. Il ne pensait plus la revoir. D’ailleurs, il avait entendu qu’elle devait retourner dans le monde des contes. Serait-ce un ultime adieu qu’elle venait lui adresser ? Je ne suis plus avec Drake. Ce fut à cette seconde précise qu’il remarqua à quel point Harley était essoufflée, que son attitude était moins soignée que ce à quel elle l’avait habitué. Il fronça un peu plus les sourcils. Sven n’en avait rien à faire qu’elle ne soit plus avec Drake. Elle qui avait mis un soin tout particulier à rayer l’ébéniste de sa vie, qu’espérait-elle en venant lui dire ça, que ce serait suffisant pour qu’il oublie cette absence ? Son ambre brilla de reflets sombres et il échappa un « félicitations », vide.

Sven ne voulait pas la voir. C’était évident pour lui. Il ne voulait pas qu’elle réussisse à s’immiscer encore une fois. Il ne voulait pas qu’elle le trompe sur ses sentiments et qu’elle fuie à nouveau. Sa demande, pour entrer, fut d’ailleurs rapidement refusée, tandis qu’il sortait lui-même de chez lui, fermant la porte dans son dos. « Non. » Il était hors de question qu’elle jouisse d’un droit de s’installer. Il l’aurait même conviée à partir, s’il n’était pas persuadé qu’elle en profiterait pour prendre racine. Sven croisa donc les bras, gardant le silence longtemps, une expression sévère. Il ne savait pas quoi penser. Il n’arrivait pas à savoir quoi penser. C’était comme s’il y avait un bruit sourd dans son crâne, qui l’empêchait de réfléchir correctement. Eh oui, l’effet Harley…

Il but un peu de son café, constatant qu’il n’en avait plus goût. Il lâcha un faible soupir. « Qu’est-ce que tu me veux Harley ? » Il n’y avait rien de cordial dans sa voix. Pire, il n’y avait aucune animosité non plus. Il n’y avait que cette distance que Sven avait finalement réussi à prendre, distance imposée par la fille Watson, qui l’avait rendu malade et qui maintenant, simplement, avait eu raison de lui. « Tu n’espères tout de même pas qu’en m’annonçant que tu as quitté Drake » il se demandait de quelle manière lâche elle avait réussi à se débarrasser de lui. N’était-ce pas son véritable amour, ce boulanger de pacotille ? « tu vas pouvoir revenir ici comme si tu n'étais jamais partie ? » Il haussa un sourcil, curieux de voir ce qui avait poussé Harley à revenir ici, si longtemps après qu’elle l’eut clairement chassé de sa vie.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyDim 15 Déc - 23:39


Plusieurs fois, ses paupières se fermèrent et se rouvrirent, mais l'image de Sven ne disparaissait jamais complètement. L'avoir à nouveau face à elle avait quelque chose d’enivrant. Si elle n'avait pas serré les poings face à la fraîcheur de novembre, jamais elle n'aurait pu empêcher ses doigts de trembler. Son cœur battait également plus fort. L'air impassible que lui opposait l'ébéniste n'était pas de taille à vaincre l'agitation qui la tenaillait. Harley le connaissait bien, à force, son ébéniste, et elle savait qu'il n'y avait rien de bon à espérer de cet éclat sombre qui piquait subitement ses prunelles. « Félicitations » Diable que c'était plat. La rouquine aurait mérité d’être rebutée par un tel accueil, mais ça ne lui ressemblait pas de se laisser atteindre aussi facilement, même par lui. Elle avait ouvert son cœur à Sven et de fait, il était au fur et à mesure devenu la seule personne dont les remarques atteignaient Harley. Ces longues semaines à le fuir n'y avaient rien changé. Sven bénéficiait d'une aura particulière aux yeux de l'ancienne lycéenne. Son respect et ses égards étaient les seuls qui importaient vraiment, et paradoxalement ils étaient précisément les seuls qu'elle avait perdu.

Mais Harley n'était pas venue se lamenter sur son sort, ni expliciter quoique ce soit du comportement qu'elle avait adopté. Harley ne venait pas pour le passé, uniquement pour l'avenir. Avec une sincérité indéniable, la fille de Trémaine souhaitait repartir sur de nouvelles bases. Elle en avait fini avec les drames, mais il lui fallut une force certaine pour supporter de se voir fermer la porte au nez. Harley chercha à positiver, notant que Sven ne l'avait pas purement et simplement éconduite, au moins était-il sorti pour discuter avec elle. Un mince sourire fit écho au « non» catégorique de son aîné. La rouquine était parfaitement disposée à extraire de la froideur et des barrières du garde le meilleur qu'il était possible d'en tirer.

Alors que le garde se postait devant elle, les bras croisé, dans une attitude fermée, Harley l'observa, longuement et patiemment. Elle ne pouvait pas empêcher le coin de ses lèvres de continuer à se soulever. Sven avala une gorgée de café, et sans doute pour la première fois dans leur histoire, la cadette de Trémaine n'osa pas entamer les hostilités. Ne lâchant pas un instant le garde des yeux, elle réfléchissait à la meilleure manière de présenter les choses. Elle s'humecta légèrement les lèvres mais, au moment de s'exprimer, aucun mot ne lui vint. Un seul était-il seulement capable de faire s'effondrer la barrière qui s’élevait entre eux ? Un soupir de Sven la délivra de cette interrogation, puis le couperet tomba : « Qu’est-ce que tu me veux Harley ? » Elle frissonna. Si elle ne pouvait pas s'attendre à être accueillie à bras ouverts, elle ne s'était pas pour autant préparée à une telle défiance de la part de celui qui l'aurait soutenu contre vents et marées, si seulement elle n'avait pas tout foutu en l'air. Durant une seconde, une brève seconde, la tentation de fuir la séduisit. Puis elle se reprit instinctivement et crispa la mâchoire, résolue. «Tu n’espères tout de même pas qu’en m’annonçant que tu as quitté Drake tu vas pouvoir revenir ici comme si tu n'étais jamais partie ? » Cette fois-ci, elle ne se laissa pas surprendre par le moindre frisson, mais plissa minutieusement les yeux. La réplique fut presque trop facile. Sifflante, elle se borna à un simple constat : « Non, bien sûr que non, je ne suis pas stupide. » Elle insista particulièrement sur ce dernier mot, comme si Sven avait eu l'intention de l'insulter. « Je suis partie, j'ai choisi Drake plutôt que toi, et tu as le droit de m'en vouloir ... » Son ton jusque-là déterminé faiblit pour ne devenir qu'un murmure : «Mais ne me condamne pas sans appel. » Soutenir le regard négligent de son ancien amant n'avait rien de plaisant, mais elle ne flancherait pas sur ce point-là.

Lorsque Sven était sorti en fermant soigneusement la porte derrière lui, il avait bien fallu qu'elle recule, et elle réalisa soudain qu'elle l'avait fait presque machinalement. La distance qui les séparait ne semblait pas déplaire au garde, et Harley le constata avec la plus extrême aigreur. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était elle qui recherchait la distance, afin de mettre au clair ses pensées. Et parce que la proximité avait finalement eu raison d'elle, la rouquine ne pensait pas qu'il en irait différemment pour lui. Si malgré le détachement qu'il affichait, il ressentait encore ne serait-ce qu'une once de sentiment pour elle, alors c'était cet aspect de leur relation qu'il fallait exploiter. Pleine de volonté, Harley s'approcha du garde. Il la dominait largement et, pourtant, le temps n'était pas si loin où il aurait donné tout ce qu'il avait pour ses beaux yeux. Harley avait beau être fière, et si elle avait frissonné à chacune de leurs entrevues, elle n'avait jamais ressenti de manière aussi poignante la supériorité de Sven. Aujourd'hui, ce n'était plus elle qui menait la danse. Ses caprices n'étaient plus à l'ordre du jour. Elle pouvait simplement s'en remettre à la capacité de Sven à pardonner. Et connaissant désormais son passé de soldat, elle ne pouvait que douter. Douter de ses propres arguments, de l'accueil qu'ils recevraient, des sentiments qu'il pouvait encore nourrir pour elle. Mais il y avait en revanche une chose dont elle ne doutait pas.

« Je sais que j’ai fait une erreur. » Sa gorge se serra alors qu’elle émettait cet aveu de faiblesse qu’elle aurait estimé insupportable encore un an auparavant. « Je sais aussi que je ne peux pas te demander de me pardonner d’un claquement de doigt. » L’éclat de ses prunelles s’intensifia. Harley n’avait pas couru jusque chez lui pour se faire opposer une fin de non-recevoir. L’échec n’était pas une hypothèse envisageable. L’énergie qui la parcourait amena sa main à frôler la joue de Sven, mais au moment de toucher sa peau, une douleur intense suspendit son geste. Elle se figea, mais ne détourna pas pour autant son regard de l’ébéniste. Harley ne voulait pas flancher, elle voulait donner l’impression d’avoir mûri et de savoir reconnaître ses torts, même si elle était encore loin d’être la femme qu’elle serait destinée à devenir. Elle ne put finalement que remuer modérément les lèvres, énonçant un ultime aveu : « Mais j’espère ne pas t’avoir perdu définitivement. » Elle éloigna ses doigts de la joue de son aîné, et serra le poing avant de le ramener à elle, la poitrine serrée et la gorge nouée. Alors elle ne put plus supporter l’attitude implacable de Sven. Presque malgré elle, son visage s’inclina et ses yeux se perdirent dans le vague. Devoir encaisser la répartie de celui qu’elle avait trop souvent trompé serait déjà suffisamment pénible, pour ne pas y ajouter la noirceur de son regard. Harley n’était, en fin de compte, pas assez forte pour lire au plus profond de ses prunelles d’ambre à quel point elle l’avait déçu.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyLun 16 Déc - 0:44


Harley, sur ces instants, était fragile. Il n’y avait rien de pareil qui pouvait échapper à Sven. Même s’il ignorait encore la raison d’une telle fébrilité chez la fille de Trémaine, il ne tarderait pas à le découvrir – bien qu’il avait une petite idée derrière la tête. Ça ne ressemblait pas à la rousse. Il se demanda bien ce qui avait pu se produire chez elle pour qu’elle subisse un tel éclairement. Elle avait peut-être été frappée par la foudre ? A ce qu’il paraissait, ça changeait un homme, ça en ramenait même certains à la vie. Le cœur mort d’Harley avait peut-être commencé à battre grâce à ce miracle ? j'ai choisi Drake plutôt que toi, et tu as le droit de m'en vouloir ... Quoiqu’il en soit, son cerveau avait toujours l’air d’avoir quelques difficultés à fonctionner. Car elle ne saisissait pas. Elle ne comprenait pas ! C’était pour cette raison que Sven n’envisageait même pas de l’écouter, de lui offrir ce qu’elle voulait, qu’importe ce que ce fut.

Est-ce qu’il lui en voulait pour être partie avec Drake ? Oui, un peu – il avait toujours du mal à ne pas éclater les genoux de cet adolescent désespérant quand il le croisait. Mais le nœud du problème était tout autre. C’était de son départ, de cette visite qu’il avait reçu, un quinze juillet, qui n’aurait jamais dû avoir lieu, qui était le centre des reproches de Sven. Il aurait attendu. Il aurait attendu des mois, des années même, pour qu’elle lui revienne. Si, du jour au lendemain, elle s’était rendue compte que Drake ne lui procurait pas ce dont elle avait besoin. Sven l’aurait serré dans ses bras. Il l’aurait aimé ! Si seulement… si seulement elle était restée. A la place de cela, elle avait fait miroiter une promesse, qu’elle serait avec lui, pour lui laisser l’agréable surprise de découvrir un lit vide. Certain le traiterait de connard comme sa joueuse, lui, il avait envie de traiter Harley de salope. Fort heureusement, il avait assez de présence d’esprit pour ne pas le dire haut et fort.

Il ne cilla pas à ses murmures. Par contre, la tension déjà bien présente dans son corps à la simple compagnie de Harley, s’intensifia par mille quand elle s’approcha de lui. Malheureusement, il était bloqué par sa porte et il ne voulait esquisser aucun mouvement de retraite. Il était chez lui. Il dictait les règles. Il resta de marbre, laissa ses muscles le crisper jusqu’à frôler le seuil de douleur. Elle n’allait tout de même pas le toucher ? D’ailleurs, la lueur brulante qui s’installa dans son regard interdisait fermement à Harley d’oser un tel geste. Ses yeux n’étaient pas meurtriers, mais ils étaient froids, froids de toute cette solitude qu’il avait subi depuis que Harley était partie.

Sven n’avait pas rencontré d’autres femmes. Il n’en avait pas eu le goût. A la place, il s’était consacré à son travail paisible d’ébéniste et passait un peu plus de temps avec sa Reine, qui avait eu quelques projets qui méritaient de l’avoir tenu occuper quelques heures de temps en temps. Ce n’était un secret pour personne, qu’il n’avait plus couru les femmes. Si Sven avait été un charmeur avant l’arrivée d’un Cygne particulier, Marcus avait remporté la partie, imposant sa tendance solitaire sur tout le reste. Ca n’avait pas été bien compliqué. Depuis deux mois, Sven était assez souvent d’une humeur massacrante, rien ne lui donnait envie de participer à des festivités, ni à partir à la chasse d’une belle demoiselle en détresse.

Finalement, Harley se recula. Je sais que j’ai fait une erreur. Sven serra sa mâchoire, serra son mug de toutes ses forces. C’était une chose de s’en rendre compte. Il aurait pu la féliciter. Mais ça aurait été l’encourager. Et Sven n’avait aucune envie de se montrer positif envers la fille Watson. Il n’avait pas la tête à ça. « Il y a des actes qui ne se pardonnent pas. » Ce n’était pas une question de pardonner et d’oublier. Loin de là, le souvenir était encore bien trop vif dans la mémoire du garde pour qu’il ne fasse qu’effleurer la possibilité d’un jour oublier cette traitrise. Ce n’était pas une question de passer à autre chose, non plus. Parce que, pour Sven, tout avait pris fin. De la manière la plus cruelle qu’il soit. Harley, en partant, cette nuit-là, avait aussi emporté la confiance qu’il avait en elle. Et ceci, malgré toutes les excuses qu’elle pourrait lui adresser, toute sa fragilité de laquelle elle se parait, ne serait jamais suffisant pour qu’il ne daigne imaginer ne serait-ce qu’une seconde pouvoir lui accorder encore sa confiance un jour. Sven n’était pas rancunier. Loin de là. Mais Harley avait commis un acte qui ne pouvait être changé, dont les conséquences résonnaient à tout jamais. Il voulait que Harley goûte son erreur, qu’elle s’en rende compte, qu’elle la regrette.

Elle le faisait, actuellement. Mais ça n’était pas suffisant. Pour elle, tout avait été une question de secondes, dès qu’elle avait quitté Drake, d’une manière ou d’une autre. Pour Sven, le tourment avait été beaucoup plus long, et le souvenir de celui-ci ne l’encourageait nullement à se relancer dans une telle aventure avec Harley. Elle aurait pu lui jurer monts et merveilles, fidélités et autres promesses. La fille Watson l’avait déjà fait, et elle était partie. « Arrêtes d’espérer, veux-tu. » Car il n’y avait plus rien à espérer. Elle avait brisé ses chances, toutes écoulées, gaspillée par l’enfant gâtée qu’elle avait été. Sven aurait pu blâmer Anastasie & tout aurait été plus simple. Il n’était plus un idiot. Elle ne l’aurait plus une fois encore. Harley avait ça au fond d’elle. Elle adorait jouer, et elle n’avait fait que ça durant sa relation avec lui. « Tu as assez joué avec moi, H. » Il se mordit presque la langue d’avoir échappé la consonne et continua, l’air de rien. « Tu devrais comprendre par toi-même quand c’est fini. Tu as d’ailleurs mis un point assez clair à ce sujet. »
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyLun 16 Déc - 21:10


« Il y a des actes qui ne se pardonnent pas. » Sans relever la tête, Harley accusa le coup. Le ton monocorde de Sven ne trompait pas, pas plus que son œil froid, dont elle sentait la morsure sans le discerner pour autant. L'ébéniste ne la détestait pas, c'aurait été trop simple. Tout au long de leur relation, ils avaient oscillé entre haine et amour, par une passion débordante qui avait petit à petit consumé la lycéenne, la rendant insensible au reste, ne laissant plus qu'un seul besoin guider sa vie, celui d'avoir toujours Sven dans la peau. Même après la malédiction, la haine et l'amour avaient continué à se disputer le cœur des deux anciens amants ; et Harley avait pensé que ce serait encore le cas lorqu'elle frapperait à la porte du garde. Elle s'attendait à devoir faire face à son agressivité bourrue, en homme blessé qu'il pouvait être. Mais jamais elle n'avait imaginé faire face à un tel dédain. Ce constat l'attrista l'espace d'un instant, avant de la révolter. « Arrêtes d’espérer, veux-tu. » Les mots ne furent pas seulement blessants, ils ne laissèrent pas Harley meurtrie, mais ravivèrent en elle une flamme qu'elle s'était promise de dompter.

Son visage ne fit pas front à Sven, et le mince sourire qui étira ses lèvres fut à peine discernable. Un léger pic d'électricité parcourut son être, et elle savait qu'elle ne pourrait plus se contenir bien longtemps. « Tu as assez joué avec moi, H. » Le déclic que produisit la dernière lettre mit un terme au dilemme qui travaillait la rouquine, crispant ses lèvres en un sourire cynique. « Tu devrais comprendre par toi-même quand c’est fini. Tu as d’ailleurs mis un point assez clair à ce sujet. » Elle redressa le menton et dans un même mouvement, un bref éclat de fureur, sa main alla s'abattre sur la joue du garde. Elle n'avait pas eu à réfléchir cette fois ci, et son geste n'avait pas pu être retenu par le moindre état d'âme. Elle ne pouvait simplement pas supporter les idioties qu'il lui balançait au visage, comme il l'aurait fait à n'importe quelle grue qui se présenterait sur le perron de sa porte après une nuit d'extase. Elle ne concevait pas que Sven lui parle ainsi. Ils avaient une histoire, et même si elle l'avait fait souffrir au cours de celle-ci, tout en en ayant conscience aujourd'hui, cette histoire méritait d'être respectée. Tout comme Harley méritait de l'être.

« Je t'interdis de parler comme ça ! » La mâchoire crispée et le souffle court, la cadette de Trémaine tentait de se calmer, mais les paroles qu'elle échappait transpiraient l'exaspération. « C'est toi qui ne comprend pas, ça ne sera jamais fini. » Elle ne se recula pas, et ficha l'une de ses mains sur sa hanche, l'autre s'agitant légèrement alors qu'elle parlait, le regard étréci par le cynisme qui la rongeait : « Ton manège suffit sûrement à faire fuir les conquêtes d'un soir que tu affectionnais tant, mais tu ne peux pas t'attendre à ce que ça fonctionne avec moi. » Elle sourit sereinement. « Je suis cependant d'accord sur un point : j'ai assez joué. » Elle marqua une petite pause qu'elle mit à profit pour croiser les bras et capturer plus fermement les prunelles de Sven. « Je ne joue plus, et je te soupçonne de me connaître assez pour le réaliser. Crois-tu que j'aurais laissé partir celui que je pensais être mon grand amour pour un brin de jeu et de folie dans tes bras ? » Une grimace sceptique marqua son enchaînement. « Tu surestimes grandement ton pouvoir de séduction, mon vieux. » Une tape amicale sur l'épaule de Sven ainsi qu'un clin d’œil railleur vinrent ponctuer la remarque, avant que la rouquine ne reprenne une attitude plus sérieuse. « Je ne suis pas venue sur un coup de tête, avec l'espoir fou que tu pourrais oublier ce que je t'ai fait endurer. » Elle eut l'impression de laisser sa voix mourir sur cet aveu. Un de plus et il ne resterait plus rien de la gamine capricieuse qu'elle était. Aussi se garda t'elle bien de continuer sur cette pente savonneuse. De toute évidence, Sven n'avait aucune envie d'en entendre davantage. Mais Harley n'avait pas l'intention de baisser les bras, et ce fut avec une énergie redoublée, et une flamme au cœur des yeux, qu'elle conclut : « Alors, si tu veux en terminer avec moi, ne te retiens pas, et dis le ... » Voilà un challenge qu'il ne fallait pas lancer deux fois à l'ébéniste, mais il ne fallait pas qu'il se trompe sur ses intentions. Comme elle l'avait spécifié, le jeu était terminé. « Moi je n'en ai pas terminé avec toi. »

L'éclat qui ornait ses prunelles céruléennes s'intensifia. Par voix de conséquence, elle signalait à Sven qu'il ne serait jamais en paix. S'il se défiait d'elle aujourd'hui, il ne fallait pas s'imaginer qu'elle lui rendrait la vie facile. Harley n'avait pas fait le choix de quitter Drake pour qu'il ne porte pas ses fruits. Elle savait que le chemin serait pavé d’embûches, mais elle ne renoncerait pas. Et s'il fallait faire de la vie de son aimé un enfer pour qu'il daigne la considérer de nouveau, ça ne l'arrêterait pas. Harley savait de source sûre que la haine était préférable à l'indifférence. S'il ne voulait plus l'aimer, pour se protéger naïvement, alors elle le forcerait à la détester. En tout état de cause, elle ne pouvait pas imaginer une vie sans Sven dans les parages, et tous les moyens étaient bons pour parvenir à ses fins.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyMar 17 Déc - 0:55


La claque arriva sans prévenir. Sven ne la vit que trop tard, il eut juste le temps d’esquisser un mouvement en arrière, qui ne le sauva pas. La brulure de sa joue grimpa vite, aussi fort que la violence dont il fit preuve pour ne pas renvoyer la pareille à Harley. Il ne frappait pas les femmes, mais là, il avait une sacré envie de lui en retourner une. Sous la surprise, il avait renversé de son café, qui lui poissait à présent la main. La fureur dans son regard s’accentua. Si la fille de Trémaine avait l’intention de gagner des points avec un tel comportement, elle se trompait majestueusement. Je t'interdis de parler comme ça ! Il avait touché un point sensible. Soit. Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres, premières réactions autre que l’aura glacial dont il s’était revêtit en découvrant Harley sur le pas de sa porte. Ce qui ne changea rien à la colère soudaine qui remonta du fond de ses trips, au point de lui faire mal à la gorge, à la mâchoire qu’il avait crispé, à cette marque rouge qui ornait à présent sa joue.

Harley agissait différemment de son attitude habituelle avait laquelle ils s’étaient confrontés ces dernières fois. Ca semblait sincère, ça l’était. Mais Sven ne voulait pas le voir. Il n’en avait pas envie, car il ne désirait nullement s’attarder sur la possibilité que Harley ait changée, qu’elle soit devenue un tantinet responsable. Pour lui, elle était toujours cette jeune adulte gauche et égoïste. D’ailleurs, la baffe le conforta dans cette idée. Mais la brunette ne l’entendait pas de cette oreille. L’ébéniste l’écouta déblatérer sur le comportement de goujat qu’il avait envers elle. S’attendait-elle au tapis rouge et aux retrouvailles larmoyantes ? Malheureusement, ils n’étaient plus dans le monde des contes, où le véritable amour triomphait largement. D’ailleurs, elle l’avait bien précisé, Harley, que cet amour était ce boulanger qu’elle avait abandonné. Abandonné pour quoi ? Pour se raccrocher à celui qu’elle était en train de dénigrer ? Ah. Qu’elle était bien bonne. S’il n’était pas aussi amer, Sven aurait ri.

A la place, il déposa sa tasse sur le rebord de la fenêtre, s’essuyant la main sur son t-shirt sale. Avec l'espoir fou que tu pourrais oublier ce que je t'ai fait endurer. La lueur froide de son regard se posa sur la fille Harley. Au moins elle savait de quoi il en retournerait. Une question, sournoise, remonta du fond de sa conscience. Pourquoi donc était-elle venue, si elle savait qu’elle se heurterait seulement à un mur ? Elle qui supportait si mal l’échec, qu’est-ce qui pouvait bien la pousser à revenir vers lui, maintenant, quand elle avait eu une chance de ne plus jamais revoir l’ébéniste ? La réponse, elle le lui avait déjà apporté, mais le garde refusait de l’entendre. Pour lui, il y avait toujours un détail qui clochait, qui restait coincer dans le fond de sa gorge. Ce ne fut pas bien long à trouver, tandis qu’il l’observait, l’œil froid, se parer de sa plus belle sincérité, dénuée de tout son superficiel que Harley appréciait tant.

Et la proposition tomba. C’était trop beau pour être vrai, Sven en était bien conscient qu’en envoyant paitre Harley, elle ne disparaitrait pas dans un nuage de fumée. Mais l’offre tenait, et il se serait traité de fou s’il ne l’avait pas saisi. Quelqu’un de sensé aurait pris quelques secondes pour réfléchir et considérer de manière approfondie les paroles de Harley. Ce n’était pas le cas de l’ébéniste, qui était parfaitement sérieux, un calme presque retrouvé, partagé avec cet ennui qu’il avait d’être confronté avec son ancienne amante. Il poussa un bref soupir, se massant l’arête du nez quelques secondes. « Tu veux l’entendre ? Très bien. C’est terminé Harley. » Il aurait pu partir comme ça, lui claquer la porte au nez et être tranquille. Mais il ne lui ferait pas ce plaisir. L’ambre de son regard s’arrêta sur Harley, décrivant à la perfection chaque syllabe qu’il s’apprêtait à prononcer. « Tu veux savoir pourquoi ? Tu veux savoir pourquoi je peux te regarder sans avoir envie de te plaquer contre un mur ? » Ce qui était un petit miracle en soi. « Après que tu sois partie, en juillet, j’ai vraiment cru que tu allais revenir. Après tout, tu m’avais déjà fait le coup une fois. »

Sven se décolla de la porte, s’approchant à pas lent de Harley, la surplombant aisément, portant une main sur sa propre joue blessée. « Ça n’a pas été le cas. Tu prétends que tu ne joues plus. Moi, à cette époque, je ne jouais pas. Ça fait longtemps que j’ai arrêté de jouer avec toi, Harley. » Il se gratta le menton, jetant un coup d’œil vers la rue avant de reporter son attention sur la principale intéressée. « Tu as apporté le coup de trop. Je suis incapable de te croire à présent. Car je ne te fais plus confiance. » Harley aurait beau être déterminée mille fois, ça ne serait pas suffisant. Sven n’était pas capable de la croire, d’entendre ses paroles et de se persuader qu’elles étaient vraies. La question se posait donc, que valait l’amour, quand il n’y avait plus cette confiance aveugle qui était nécessaire ? Avant, Harley aurait beau disparaitre, il aurait attendu qu’elle revienne, parce qu’il savait qu’elle reviendrait. Elle revenait toujours. Jusqu’au jour où Harley en avait choisi un autre.

« Tu es arrivée trop tard. » les mots sonnaient de manière cruelle. Ils l’étaient, car Harley n’avait jamais fait preuve de merci pour son ébéniste. Il ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Ce n’était pas une vengeance. Ce n’était qu’une mise à plat, qu’une mise-à-jour de ce que ces deux mois d’abstinence avaient fait de lui, de ses sentiments, qu’il avait eu plus que le temps de subir. « Alors, tu peux prétendre que ça n’est pas terminé pour toi, le couple, ça se construit à deux. » Il s’arrêta là, trop proche d’Harley, mais le dégoût était suffisamment ancré dans ses veines pour qu’il n’en ressente aucun effet néfaste, aucun effet toxique de sa présence. Il ne ressentait que cette même solitude qui lui arrachait sa santé mentale, son humanité.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyMer 18 Déc - 18:23


La colère qui gagna Sven après qu'elle l'ait giflé n'échappa pas à la rouquine. Pas plus que le sourire qui étira ses lèvres. Elle sentait que la situation glissait sur un sentier qu'elle n'avait pas le cœur à emprunter. Mais c'était plus fort qu'elle. Harley n'avait jamais été la reine du tact, elle n'allait certainement pas le devenir aujourd'hui, alors que l'attitude de Sven la révoltait. Et plutôt que de se placer sur la défensive, elle exprima, sans doute trop honnêtement, le fond de sa pensée. Il n'y avait pas de bonne manière d'avouer à quel point elle s'en voulait de s'être voilée la face aussi longtemps. Et maintenant qu'elle réalisait ses erreurs, elle aurait aimé que Sven soit plus compréhensif. Tout en offrant finalement la possibilité à l'ébéniste de la rejeter, elle désespérait qu'il ne saisisse pas cette occasion. Harley ne se remettait pas souvent en cause. A dire vrai, c'était la première fois qu'elle doutait de l'un de ses choix à tel point qu'elle allait jusqu'à revenir dessus. Elle savait que Sven n'avait aucun droit de regard sur ses pensées, mais elle aurait souhaité qu'il puisse précisément entrer dans son crâne en cet instant, afin de comprendre l'état dans lequel elle se trouvait. La fébrilité enveloppait son être, sans pour autant le guider. Avec une contradiction qui la définissait, Harley voulait que Sven la comprenne, sans pour autant lui offrir le moindre indice visible de l'état dans lequel la plongeait son regard intransigeant.

A cours de mots, Harley finit par se taire. Et ce fut avec une immense appréhension viciée au corps qu'elle attendit la réaction de Sven. L'homme se massa négligemment l'arrête du nez, une expression ennuyée sur le visage. Elle fronça imperceptiblement les sourcils, ne reconnaissant pas là celui qu'elle aimait. « Tu veux l’entendre ? Très bien. C’est terminé Harley. » Son monde ne s'écroula pas, car l'impact qu'eut la conclusion de Sven fut bien plus retors que cela. Le cœur d'Harley lui donna le sentiment de se verrouiller, une ultime protection l'empêchant de se briser. Elle avala péniblement sa salive, mais ses traits ne donnèrent aucun signe de l'intense détresse qui la submergea. « Tu veux savoir pourquoi ? Tu veux savoir pourquoi je peux te regarder sans avoir envie de te plaquer contre un mur ? » Harley ne pouvait pas détourner son regard de celui du garde, qui le tenait en respect, pas plus qu'elle ne pouvait s'empêcher de rester accrochée à ses lèvres, alors même que chaque mot lui faisait l'effet d'un poignard enfoncé plus profondément dans son cœur. « Après que tu sois partie, en juillet, j’ai vraiment cru que tu allais revenir. Après tout, tu m’avais déjà fait le coup une fois. »

Harley ne cilla pas, et releva même le menton alors que Sven faisait un mouvement en avant. Son cœur aurait dû battre davantage à la proximité angoissante de son ancien amant, mais il ne semblait plus capable du moindre sursaut. Sa poitrine s'était soulevée, et sa respiration s'était interrompue, le souffle alors emprisonné dans sa cage thoracique. « Ça n’a pas été le cas. Tu prétends que tu ne joues plus. Moi, à cette époque, je ne jouais pas. Ça fait longtemps que j’ai arrêté de jouer avec toi, Harley. » Même lorsqu'il jeta un coup d’œil plus loin, la rouquine ne cessa pas de fixer ses prunelles brunes. Elle aurait préféré être sourde. Mais puisqu'il fallait encaisser la rudesse des coups de l'ébéniste, elle n'avait pas l'intention de faillir. Pas devant lui. « Tu as apporté le coup de trop. Je suis incapable de te croire à présent. Car je ne te fais plus confiance. » Agacée, Harley détourna le regard, les lèvres pincées. Sven y allait fort. Il ne se contentait pas d'une désinvolture de façade, mais s'amusait à enfoncer le clou, étendant l'impact que son attitude pouvait avoir sur la rouquine. Commençant à s'agiter, elle reporta pour autant son attention sur l'ébéniste lorsqu'il asséna : « Tu es arrivée trop tard. » Harley laissa un éclat de rire sceptique franchir la barrière de ses lèvres, croisant à nouveau les bras, avant de soupirer. « Alors, tu peux prétendre que ça n’est pas terminé pour toi, le couple, ça se construit à deux. » Sans le lâcher des yeux, elle ricana franchement. Les paroles du garde était d'un ridicule frappant. Elle ne le reconnaissait définitivement pas, à se morfondre ainsi, et à lui faire du mal inutilement. S'il cherchait simplement à se venger, Harley connaissait des moyens plus tranchants pour y parvenir, et elle les lui enseignerait volontiers, si seulement il pouvait arrêter de geindre. Prétendre qu'elle n'avait aucun pouvoir pour défaire ce qu'elle avait tissé prouvait à quel point Sven se fourvoyait sur la capacité qu'avait la cadette de Trémaine à tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins.

Un sourire satisfait aux lèvres, Harley se hissa sur la pointe des pieds, décroisant les bras pour empoigner le tissu qui recouvrait le torse de l'ébéniste. Le regard fin, elle huma un instant la fragrance qui lui parvenait, se remémorant des souvenirs qui la firent redoubler d'ardeur. « Sven ... » Sa voix était tendre, comme si elle s'apprêtait à corriger un bambin qui aurait fait une vulgaire bêtise. Son sourire s'élargit pour devenir plus tranchant. «  Tu as été assez idiot pour me laisser partir et faire un choix qui t'as fait souffrir. » Son sourire disparut en un éclat, qu'elle mit à profit pour approcher ses lèvres de l'oreille de son aîné. « Je t'aime. Je ne te laisserais pas me repousser comme tu m'as laissé le faire. » Aussi rapidement qu'elle l'avait attrapé, elle relâcha le vêtement de Sven et éloigna son visage du sien. Elle resta encore un instant à l'observer, cherchant au fond de ses prunelles la trace d'un sentiment évanescent. Puis lorsqu'elle en eut assez, elle reprit enfin sur un ton plus détaché : « Je fais un pas vers toi, et un jour, tu regretteras de m'avoir jeté ces idioties au visage. J'ai eu peur de ce que je ressentais, et je t'ai fait mal. J'assume mes responsabilités, mais tu ne me verras jamais pleurer sur mon sort comme tu le fais, en te drapant dans ta solitude. Et je n'attendrais pas ce jour où tu regretteras même s'il ne sera jamais trop tard pour nous, en ce qui me concerne. » Posant sa main sur le torse de Sven, elle le poussa contre la porte sans lui laisser le temps de réagir. Elle ne saisit cependant pas l'occasion qui se présenta à elle, préférant uniquement le dévorer de ses prunelles claires.

« Je n'ai plus peur maintenant. Je sais que mon avenir est avec toi. » Elle prit davantage de temps sur ses respirations, et découpa finalement avec soin ses derniers mots. « Si tu m'as vraiment aimé, il n'est pas trop tard. » Elle cligna plusieurs fois des yeux, posément, captivant l'ambre de son interlocuteur. « Je ne veux pas croire que ton amour était aussi fragile. » Ses doigts glissèrent et elle fit un pas en arrière, délivrant Sven de toute entrave indue. Harley ne songeait pas une seule seconde qu'elle l'avait perdu. Malgré ce qu'il disait, elle voulait croire que leur amour était plus fort que ça... Car l'inverse l'obligerait à admettre qu'elle avait fait un choix terrible en quittant Drake et que Sven ne méritait pas qu'elle fonde autant d'espoirs sur lui, quand bien même elle était incapable de contrôler ses sentiments à son égard.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyJeu 19 Déc - 16:10


C’était une discussion de sourds, comme ça l’avait souvent été entre ces deux-là. Certains auraient prétendu que c’était parce qu’ils n’étaient pas fait l’un pour l’autre, et quelque part, c’était peut-être vrai. Ils étaient trop différents, doublement, depuis que leurs souvenirs étaient revenus. Sven était un soldat. Harley était une princesse idiote, qui commençait à se trouver une conscience. Ça ne lui allait pas. Car, avec ce gain d’humanité, elle se rendait compte de ses erreurs et revenait sur les pires décisions de sa vie. Drake était un mauvais choix, Sven le lui aurait dit mille fois, si ça avait été suffisant pour qu’elle lui revienne, ce qui avait été le cas, l’espace d’une nuit, l’espace d’une rêverie. Puis, tout avait été perdu, alors qu’elle retournait dans les bras de ce fichu boulanger. Sven lui en voulait, c’était assez évident, et cela fut assez débattu pour que ce propos soit clair dans les esprits de tous – combien même il pouvait se mentir à lui-même. Mais, ce n’était pas suffisant, car en opposions à ces mauvaises langues persuadées du fiasco que fondait ce couple, il fallait garder l’idée, l’espoir, que ces deux incapables étaient faits pour aller ensemble. Il fallait juste espérer qu’ils n’étaient pas trop bornés pour que leurs sentiments ne se brisent les uns contre les autres.

Harley était revenu, tandis que Sven ne voulait pas la voir. Il l’avait invité à partir, elle l’avait invité à la laisser. Finalement, elle était toujours là, à rire des propos que tenait l’ébéniste. Elle n’y croyait pas, à ses arguments bien fondés, à ses solutions qu’il avait été forcé de se forger. & Harley avait raison, quelque part. Sven s’était enfermé. Sven s’était oublié. Il avait tenté d’effacer ces promesses qu’il lui avait faites, à elle, à Harley, à celle qui un jour, avait aimé, plus qu’aucune notion ne pourrait enregistrer, ou transmettre. Il avait recouvert tout ceci d’une couche de remords et de reproches. Est-ce que tout était un mensonge ? Non, bien évidemment que non. Il n’avait dit que la vérité, car ce qu’il avait dit, au final, était bien vide de sens. Il avait juste dit que c’était fini entre eux, et qu’il ne la croyait plus. Jamais, au grand jamais, il n’avait prononcé des mots tels que ‘je ne t’aime plus’. Car, le garde que nous connaissions si bien à présent, aurait été incapable de dire de telles paroles. Car il l’aimait encore, dans un creux, deux centimètres sous son cœur, où cet amour s’était transformé en une pointe acide et douloureuse, qu’il gardait sous sceller, dans l’espoir d’oublier.

Et quand cette possibilité avait été envisageable, cette princesse, la dernière-née des Trémaine, venait à lui. Juste à temps, diraient certains. Sven prétendit que le temps était écoulé. Il voulait la voir partir, c’était vrai, car il n’avait plus envie de supporter une ultime mesquinerie de Harley. Bien qu’elle était sincère, drapée de cette fragilité qu’il ne lui connaissait pas, mais qui lui conférait un certain charme. Harley était une très belle femme blessée, la solitude et l’erreur lui allait à merveille. Tout ceci, le charpentier s’empêchait, s’interdisait de le remarquer. Ça aurait été la fin de cette position qu’il tentait de garder. Car nous ne devions pas l’oublier : il n’avait plus confiance en elle. Aussi cruelles furent ces paroles, malheureusement, elles étaient vraies. Et, autant, inconsciemment, il avait envie de se remettre avec Harley, de tout faire pour qu’elle oublie ce Drake et qu’il efface de sa peau les souvenirs de ce gamin, il ne pouvait se lancer dans une nouvelle aventure dans l’immédiat. Il n’aurait pas été sincère, pas totalement. Et aussi agaçante que Harley était, elle méritait largement mieux qu’un type qui ne pouvait lui dire non juste par peur de la perdre.

… Restait à voir si le bourru d’ours qu’il était devenu serait prêt à cracher le mensonge. Tu as été assez idiot pour me laisser partir et faire un choix qui t'as fait souffrir. Autant dire que c’était mal parti. Il serra sa mâchoire, son regard devenant noir, noir d’aucun désire, mais de ce besoin de violence qui lui courut abruptement dans les veines, face à l’idiotie dont faisait preuve Harley. « C’est ma faute maintenant ? » Le froid de sa langue fut remplacé par un venin acide, d’un sarcasme qu’il ne voulait pas maitriser, qui pourtant, était bien là, ancré dans sa voix grave. Il se saisit du poignet de Harley, celui qui faisait qu’elle tenait son t-shirt, pour la reculer, défaire sa prise. Il l’écouta, l’observa gagner cette assurance. Ca paraissait tellement facile pour elle. Qu’il en fut presque jaloux. Qu’il lui aurait fait avaler sa langue pour qu’elle cesse son flux de parole. Je sais que mon avenir est avec toi. Mes amis, mes frères, mes sœurs, prions pour l’âme de Sven, qui risquait de ne a pas finir la journée avant de commettre un acte terriblement stupide. Cette pseudo-sagesse dont s’armait Harley commençait à lui taper sur les nerfs. Et si le soldat ne parvenait pas à récupérer son sang froid qui lui glissait du cœur, au fur et à mesure que ce genre de paroles étaient prononcées, nous n’aurions pas cher à donner de sa peau. Il n'est pas trop tard. Oh vraiment, jusqu’à combien de temps, combien de temps pour le prochain coup de couteau dans le dos, pour le prochain comportement de gamine ? Sven, arrêtes de faire ton pd.

Elle avait raison, H. Il tournait au ridicule, lui qui s’était si bien monté contre les convenances pour faire ce qu’il lui plaisait, agir en brigand, ravir le cœur de sa belle, la prendre, la laisser partir, la pleurer, lui en vouloir, de mille rancunes. T’es qu’un con Sven. Tu le sais, et tu commençais à le ressentir. Et, encore plus que les remarques terriblement justes de Harley, ça t’agaçait. Je ne veux pas croire que ton amour était aussi fragile. & tu exploses. N’est-ce pas ? C’était tout ce qu’il lui restait, de mordre, de l’embrasser, et de lui faire comprendre le poids de ses erreurs. Harley pouvait prétendre qu’elle s’était trompée, elle n’avait pas gouté le prix de cette solitude. Parce qu’elle avait aimé Drake et Sven, tous les deux en même temps. Lui, il n’aimait qu’elle, et rien qu’elle. « Tu oses remettre ma parole en question ? » C’était tellement différent, à l’exact opposé que ces premières attentions qu’il lui avait adressé depuis des mois. C’était brulant. Ce n’était pas chaleureux, non, ce seraient des coups verbales. Elle pensait qu’il avait enfoncé le clou ? Maintenant elle saignerait de ses paroles. « Tu oses remettre en question ce que je ressens pour toi ? » Pour faire bonne figure, il aurait dû dire ‘ressentait’ mais il n’avait pas le cœur de joueur à la fausse justesse. « Le seul regret que je n’aurais jamais, c’est de ne pas avoir balancé Drake à la mer tant que j’en avais l’occasion, avant que tu ne te souviennes trop clairement de lui. »

Sven se décolla de la porte, s’approcha d’un pas, décroisa les bras, se penchant vers Harley, le feu dans les yeux, la rage au ventre, l’angoisse accrochée à sa gorge, l’étranglant petit à petit, à chaque bouffée de haine qu’il prenait. « Tu prétends parler d’amour, Harley, mais le seul que tu connais, le seul dont est capable de faire preuve, est celui où tu blesses l’autre. Ne prétendais-tu pas aimer Drake, avant ? Ne prétendais-tu pas m’aimer ? Tu es là pour aujourd’hui, et j’ai vraiment envie d’y croire, vraiment. Mais, qui peut m’assurer que tu ne disparaitras pas encore ? Tu veux savoir ? Très bien. Je t’aime, Harley, à en crever » Ca le tue à petit feu, dose après dose, jour après jour. « Et je t’aime tellement que ça me tue de ne plus me savoir capable de te faire confiance. Parce que, aussi gourde sois-tu, tu mérites tellement mieux qu’un mec qui ne peut pas croire en toi. » Il s’arrêta brusquement, reprenant son souffle, qui formait une vapeur grise en sortant à l’air froid de ce début de novembre. Bah voilà, c’était pas si compliqué.
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MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyDim 29 Déc - 18:05


« C’est ma faute maintenant ? » L’aboiement sarcastique de Sven resta un moment dans l’esprit de Harley. Mais cette dernière ne se laissa pas déstabiliser. Elle avait une idée en tête et qu’importe les doutes qui la rongeaient, elle n’entendait pas lâcher prise si aisément. Elle sentait qu’elle avait abandonné son amant trop hâtivement par le passé, et elle ne pourrait sans doute jamais se racheter pour le mal qu’elle lui avait fait. Mais comme elle l’avait très clairement fait comprendre, elle n’était pas là pour jeter ses remords au visage de Sven. Non, l’ébéniste ne méritait pas ça. Aussi froide et noire que soit l’ombre de ses remords et de sa honte, Harley devait la garder pour elle seule. Le garde n’était pas responsable, ni même la malédiction d’ailleurs. La rouquine était la seule à blâmer, la seule à s’être infligé ce calvaire, et la seule à n’avoir pas cru en leur amour. Elle comprenait très bien l’attitude de Sven aujourd’hui, même si elle avait du mal à la supporter. Elle serra davantage les dents lorsqu’il attrapa son poignet pour la reculer. Même cet infime contact était trop pour lui. Harley ravala l’aigreur et la peine qui lui crispaient les entrailles, et tenta au mieux de reconstituer sa superbe. L’exercice ne fut pas aisé, mais à mesure que les mots filaient de sa bouche, elle sentait son assurance lui revenir. Ce qu’elle exprimait était la vérité pure, sans voile, sans filet, il n’y avait rien d’autre que l’honnêteté. Parce qu’après tout ce qu’elle lui avait fait endurer, Sven ne pouvait plus supporter la moindre traitrise. Parce qu’elle-même ne pouvait plus supporter de traitrise. Aussi faible et vicieuse qu’elle avait pu être, il était temps de faire table rase du passé. Elle avait mis un certain temps pour s’en rendre compte, trop longtemps aux yeux de Sven, mais maintenant tout était limpide dans son esprit. Il était tout ce à quoi elle pouvait aspirer.

Et il fallait qu’elle l’ait irrémédiablement perdu pour ouvrir les yeux et réaliser que ce qu’elle avait vécu avec lui, durant de longs mois, n’avait pas été seulement un rêve, mais une réalité parfaite.

« Tu oses remettre ma parole en question ? » Une réaction était toujours bonne à prendre, même si le regard de son aîné ne lui annonçait rien qui vaille. « Tu oses remettre en question ce que je ressens pour toi ? » Un sourire insoupçonné germa sur les lèvres d’Harley. L’indice que venait de lui offrir Sven était plus qu’engageant. Ce pouvait être une simple erreur, un quiproquo, un défaut de précision dans les paroles du garde, mais Harley avait envie de croire que ce n’était pas que ça. Elle avait besoin de croire que les sentiments de Sven ne se déclinaient pas au passé. « Le seul regret que je n’aurais jamais, c’est de ne pas avoir balancé Drake à la mer tant que j’en avais l’occasion, avant que tu ne te souviennes trop clairement de lui. » Harley laissa s’envoler le sourire qui s’était fait jour sur ses traits, les crispant légèrement, dans l’attente de ce qui suivrait. Pour une fois, la rouquine l’écouterait jusqu’au bout, parce que le simple fait qu’il veuille bien lui décrocher plus de trois mots était déjà un petit miracle en soi. Elle resta néanmoins sur ses gardes, indécise et soupçonneuse, comme à son habitude, lorsqu’il s’éloigna légèrement de la porte pour s’approcher d’elle. Lorsqu’il se pencha, elle capta toute la rage qui illuminait son regard. Et dans une fascination perturbante, elle ne bougea pas. « Tu prétends parler d’amour, Harley, mais le seul que tu connais, le seul dont est capable de faire preuve, est celui où tu blesses l’autre. Ne prétendais-tu pas aimer Drake, avant ? Ne prétendais-tu pas m’aimer ? Tu es là pour aujourd’hui, et j’ai vraiment envie d’y croire, vraiment. Mais, qui peut m’assurer que tu ne disparaitras pas encore ? » Beaucoup de questions pour si peu de réponse en sa possession. Oui, elle avait aimé Drake, et quelque part, elle ne cesserait jamais vraiment de l’aimer, car elle avait pour lui l’affection qui s’attachait à leur passé dans le monde des contes. Mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle ressentait pour Sven, et s’il lui avait fallu échouer à interpréter ses sentiments pour finalement les comprendre, elle savait aujourd’hui quel visage avait l’amour. « Tu veux savoir ? Très bien. Je t’aime, Harley, à en crever »

De l’endroit où une intense douleur avait émané plus tôt, une chaleur peu commune surgit. Elle cligna plusieurs fois des yeux, sous le choc, n’arrivant pas à croire ce que Sven lui avouait. Elle s’était faite une raison, et s’était résignée à devoir en baver pour lui arracher à nouveau de telles paroles. C’était presque trop beau. « Et je t’aime tellement que ça me tue de ne plus me savoir capable de te faire confiance. Parce que, aussi gourde sois-tu, tu mérites tellement mieux qu’un mec qui ne peut pas croire en toi. » Harley resta un instant stupéfaite. Ca n’avait pas été si dur à entendre finalement. Sven ne lui faisait pas confiance. C’était une évidence. Il aurait du mal à lui faire confiance de nouveau … Ça ne rendrait pas l’opération facile, mais Harley n’en attendait pas moins dès l’origine. Arriver à ce stade était déjà inespéré. Jamais elle n’aurait imaginé que Sven parvienne à lui faire de tels aveux étant donné le départ qu’avait pris leur conversation. Rassérénée, un sourire vint poindre sur ses lèvres.

Elle baissa cependant légèrement le visage, rompant tout contact avec le regard de Sven avant de réagir. « Je comprends. » Sa voix était basse, mais l’ébéniste ne devait pas s’y tromper, Harley n’était pas résignée le moins du monde. Elle releva d’ailleurs promptement le menton et, sans se soucier de l’éventuelle réticence de son ancien amant, elle se hissa légèrement sur la pointe des pieds et attrapa son visage en coupe entre ses mains. Elle n’approcha cependant pas davantage son visage, se contentant déjà de la maigre consolation que lui apportait le fait de la toucher. « Je n’espère pas que tu me fasses confiance après tout ça. » Elle marqua une courte pause, capturant plus profondément le regard de son ainé, l’ambre de ses prunelles ancrées dans son propre esprit. « Tout ce temps j’ai été une gamine arrogante et inconsciente. J’ai joué avec toi, parce que le jeu, c’était tout ce que je connaissais. » Elle soupira, et relâcha son emprise sur le visage de Sven. Elle ne recula pas, ni ne cessa de planter ses prunelles pâles dans celles du garde. Le poids de la culpabilité alourdissait sa poitrine. Reconnaître ses torts n’avait rien d’une mince affaire pour la cadette de Trémaine. « Aujourd’hui, tu ne me fais plus confiance, moi c’est avant que je ne me faisais pas confiance. » Elle se rapprocha au plus près de l’ébéniste, respirant davantage son odeur, la laissant s’insuffler dans ses poumons, ainsi que dans tous les recoins de sa mémoire. Anastasie était toujours bien présente ; mais elle ne luttait plus contre l’inévitable, au contraire. « Grâce à toi, je me suis fait confiance. » Ses lèvres n’étaient plus qu’à une distance infime de celles de Sven. Un battement de cil aurait suffi pour qu’elles se rejoignent à nouveau. Harley ferma les yeux, puis se repris. Son regard revint capturer celui du garde. Comme la confiance, il lui faudrait regagner les baisers de son ancien amant. La frustration l’empêchait de respirer convenablement, mais elle tenta de paraître la plus sereine possible lorsqu’elle ajouta, son souffle allant se briser sur les lèvres de Sven : « Je regagnerais ta confiance, Sven. Parce que ton amour a de la valeur à mes yeux, et que je ne veux pas que tu m’aimes à contre cœur, sans me faire confiance, aveuglément. » Elle sourit. « Tu vois, un amour aveugle m’aurait contenté, avant … » Sans lâcher l’homme des yeux, elle se recula lentement. « Mais tu as raison, je mérite mieux que ça, et toi aussi. »
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Please forgive me [Sven] Vide
MessageSujet: Re: Please forgive me [Sven]   Please forgive me [Sven] EmptyLun 30 Déc - 21:46


Sven savait que c’était lui accorder trop d’honneur, trop d’importance, que de lui révéler le fond de la vérité, ce dont il tentait si fort de se mentir lui-même, ce dont il avait échoué, lamentablement. Mais justement, c’était parce qu’il aimait Harley, qui ne pouvait pas lui mentir, pas aussi longtemps, sans qu’il ne se sente plus pitoyable que ce qu’il ne l’était déjà. Et vider son sac, comme tout le monde le lui disait, comme tout le monde le lui répétait, ça faisait du bien. Oui. Même s’il avait la mâchoire encore serrée à l’excès, au point de s’en faire mal. Ce qu’il retenait depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, l’étouffait un peu moins. Il avait l’impression de pouvoir respirer à nouveau, et ça, c’était important. Comme tout ce qui se passait ce soir. Il avait envie qu’elle l’abandonne, qu’elle le laisse, de cette même manière qu’elle n’avait pas fait le pas pour suivre Drake. Il avait envie d’avoir plusieurs mois, encore, d’autres, pour l’oublier. Totalement. Définitivement. C’était impossible. Bien évidemment. Parce que, plus fort que ce désir stupide créé par un égo écorché, Sven voulait lui faire confiance à nouveau.

Il aurait ri. Ça lui paraissait impossible, ça l’était, même, à ses yeux. Il ne la croyait plus, et pourtant. Elle était là, lui rappelant combien il était faible face à elle, face à cette sincérité nouvelle. Sven connaissait Harley, sur le bout des doigts… Tout du moins, c’était ce dont il était persuadé. Car, la voir ici, sur ce perron, lui donnait le goût de l’erreur. Elle ne rit pas quand il lui avoua l’aimer. Non. Elle sourit, simplement. Il s’empêcha de la trouver belle, sous le coup de la révélation. Il se forçait de conserver cette colère qui grondait sous sa peau. Et, étrangement, c’était de plus en plus compliqué avec les secondes. Parce qu’il ne lui en voulait plus autant. Sa colère était dirigée vers lui-même. Parce qu’en ce moment, tout ce qu’il ferait, ce serait la blesser. C’était inéluctable. Il ne savait, c’était ainsi que l’ébéniste fonctionnait. Et ça non plus, Harley ne le méritait pas.

Il se fit violence, il se fit rage, pour ne pas reculer quand Harley prit son visage entre ses mains, comme elle avait l’habitude de le faire par le passé. Il ne cilla pas, pas plus que cette lueur féroce dans le fond de ses prunelles. Ça bouillait toujours dans le fond de son estomac. Ça ne se terminerait pas aussi aisément. Harley avoua. Qu’elle n’était pas venue ici en espérant récupérer Sven immédiatement. Il se retint de lâcher un commentaire sarcastique, ne quittant pas la brunette du regard, retenant presque son souffle. L’aveu avait eu le don de lui donner envie d’écouter, vraiment, non plus par simple politesse. Harley lui avait fait la surprise de revenir vers lui, à présent, il était curieux de ce qu’elle pouvait encore lui réserver comme surprise.

J’ai joué avec toi, parce que le jeu, c’était tout ce que je connaissais. Il ne pouvait pas lui en vouloir sur ce point, car il avait aussi joué. Car il y prenait plaisir, de trouver une petite sotte assez brave pour le suivre dans un amusement aussi puéril. Après, tout avait changé, bien évidemment. Sven était devenu sérieux, Harley, elle, continuait de prendre leur histoire à la légère. La disparition de la malédiction n’avait rien arrangé, ajoutant un troisième personnage à leur situation de couple déjà bien compliquée. Elle se rapprocha un peu plus de lui, et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les muscles de son dos se détendirent un peu, ne rejetant plus totalement la présence d’Harley dans son environnement proche. Sa colère diminua d’un cran, mais il restait sur ses gardes.

De quoi avait-il peur ? Le soldat avait peur de retomber trop vite dans le piège, persuadé que s’il suivait Harley dans une reprise de leur histoire, il en souffrirait. Ce n’était pas une part du jeu, c’était une part du réel. Ils étaient deux électrons, qui, quand ils se rencontraient, produisaient des étincelles. C’était puissant, c’était doux et douloureux. Son cœur battit un peu plus fort. Il en voulait, il en voulait encore, de cette histoire, de ce champ de batailles qu’étaient leur amour. Il était fou, de le désirer, terriblement. Grâce à toi, je me suis fait confiance. Un sourire presque sincère naquit sur les lèvres de notre ours mal léché. Il avait envie de dire ‘il était temps’, mais il se tut.

Sven avait été le premier à réaliser ce qui se cachait sous le visage trop maquillée d’Harley Watson, parce qu’il faisait attention aux détails, qu’il n’oubliait pas, surtout, les mots qu’elle lui avait adressé, quand elle le croyait assoupis ou trop énervé. Il y avait des promesses qu’il lui avait faites, et Sven, en bon gardien, ne les avait pas oubliés. C’était physiquement impossible. C’était encré, dans sa peau, son sang, son cœur. Elle avait demandé qu’il l’aime, un jour, dans une remise. Et, même si elle n’était pas une sorcière, Harley avait réussi à l’ensorceler. Comme elle l’ensorcelait, ici, maintenant, à nouveau, une fois de plus, une fois encore. Il le regarda. Sven regarda Harley, vraiment, comme il ne l’avait plus fait depuis longtemps. Il prit note de tout, trop rapidement. De la rougeur de sa peau, de l’éclat dans ses yeux, de la fraicheur de ses mains, de son parfum… Il crut qu’elle allait l’embrasser, et il se retrouva pétrifier, incapable de déterminer s’il voulait, lui, l’embrasser ou non. Alors, Sven resta de marbre, cette lueur toujours sévère – chaude- gravée dans son ambre.

Rien ne se passa. Harley s’écarta. Sven inspira. Je mérite mieux que ça, et toi aussi. Il ne put retenir un sourire, un sourire vrai, de ceux qu’il réservait pour elle, et uniquement elle. Ainsi, elle allait regagner sa confiance ? Sven eut un rire fugace, relâchant la pression qu’il conservait. Comment pouvait-il rester fâché contre une Watson si volontaire ? Il recula d’un pas, passant une main dans ses cheveux. C’en était fini de l’amour égoïste ? Une part de lui voulait en être témoin, priait sur sa patience, pour que les propos de Harley se réalisent, un autre jour qu’aujourd’hui, dans une occasion où elle devrait prouver tout ceci, pour une urgence plus importante. « Je demande à voir ça. » Oh oui, et combien le voulait-il. Il n’y avait plus rien de pessimiste dans sa voix, juste l’entrain habituel qui le caractérisait si bien. Une étape venait d’être franchie. Il acceptait qu’elle essaie. C’était un pas un avant non négligeable… Il y avait enfin un peu d’espoir pour eux.

Sven envisagea ce qui se passerait, par la suite. Il ne le savait pas trop, car bien qu’il affichait un beau sourire à l’instant, il y avait toujours cette réticence, qui planait à la surface de sa conscience. Il voulait croire en Harley, oui, mais il ne savait pas s’il y parviendrait. Il laissa passer un bref silence, jetant un regard sur le reste de la rue, constatant qu’il avait froid. La logique aurait voulu qu’il la congédie ici. Mais il n’en avait pas envie. Car elle lui avait manqué, malgré tout. Il avait manqué de sa présence, jour et nuit. La revoir, la tempête dans son esprit passée, était un soulagement. Et il n’avait pas envie qu’elle le quitte maintenant. Pas alors qu’ils venaient juste de s’entendre sur un point. Il se gratta un peu le menton. « Tu veux entrer ? Il fait meilleur à l’intérieur. » Sans réellement attendre de réponse, il ouvrit la porte, récupérant son café tiède sur le rebord de la fenêtre, tenant la porte, en attendant que Harley ne l’accompagne à l’intérieur.

Il y avait une question qui lui trottait dans la tête, une question ennuyeuse, qu’il se devait tout de même de poser à Harley. « A propos de Drake. » Il ferma la porte, laissant Harley faire comme chez elle – ce qui avait été le cas pendant plusieurs mois, elle retrouverait bien ses repères assez facilement. « Il t’a laissé partir comme ça ? » C’était étonnant. Sven avait beaucoup de mal à imaginer le boulanger laisser son ‘véritable amour’ retourner dans les bras du garde. Pas qu’il ait été amené à se confronter avec Drake par le passé – dommage, car il aurait adoré ça – mais il attendait un peu de répondant de la part de l’adolescent.
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