Il était une fois…c’est la phrase qui commence tous les contes. Il était une fois, Raiponce. Pourquoi commencer comme ça, si sa vie n’était pas qu’un conte, qu’une adaptation Disney et qu’une histoire faussée par de nombreuses interprétations ? Si vous voulez connaitre la seule et véritable de la princesse Raiponce, les prochaines lignes sont pour vous.

Raiponce naquit de l’union d’un roi et d’une reine, dans un pays en prospérité. En vérité, c’est une fleur qui donna naissance à la jeune et jolie princesse, la fleur nommé « Raiponce » qui possédait des pouvoirs magiques tels que la guérison ou l’immortalité à quiconque en possédait une. Lorsque la jeune enfant sortit de cette fleur épanouie, qui n’appartenait qu’aux couples royaux, elle fut recueillie par ceux qu’elle appela plus tard : « père » et « mère ». Evidemment, les parents de la jeune princesse étaient très originaux et appelèrent leur fille… (Attention roulement de tambours) … Raiponce !

Mais comme tout enfant naissant d’une fleur de raiponce, elle eut don des pouvoirs magiques dès sa naissance, qui ne marchait que lorsqu’elle chantait une incantation magique bien précise. Encore une fois, elle n’était donné qu’aux rois et reines, afin de garder le secret et d’apprendre aux jeunes filles qui naissait de ces fleurs (si si, il n’y avait que des filles !) cette courte chanson qu’elles répétaient pour faire scintiller leurs cheveux et guérir n’importe quels maux. Dès qu’elle fut en âge de parler, Raiponce pu chanter avec sa douce et mélodieuse voix cette incantation magique : « Fleur aux pétales d'or, répands ta magie. Inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris. Guéris les blessures, éloigne la pluie. Ce destin impur, rends-moi ce qu'il m'a pris. Ce qu'il m'a pris... ». Et elle en soigna plus d’un, croyez moi.

Seulement…jamais personne n’essaya de profiter de l’immortalité qu’elle pouvait apporter grâce à sa longue chevelure. Parait-il que cela ferait mourir la fleur par laquelle était née Raiponce, la tuant aussi. Elle perdrait peu à peu de son humanité : oubliant tout souvenir, mourant à petit feu et s’éteignant aussi vite qu’elle était née. Ainsi, personne n’osa essayer de tuer la princesse, si précieuse aux yeux de ses parents…Sauf…A l’âge de huit ans. Tout changea : pour le royaume, pour le roi, pour la reine et surtout pour…Raiponce.
La petite fille n’avait jamais été très sage, elle ne montrait pas l’exemple d’une princesse. Elle était perturbatrice, elle s’amusait à courir partout, elle était loin d’être sage mais elle était juste. Très juste. Elle avait bon fond mais elle était si naïve. Un jour, alors qu’elle fuyait le château pour s’amuser en forêt : une vieille femme à l’air doux s’approcha d’elle. « Viens mon enfant. », Raiponce obéit. « Comment t’appelles-tu mon enfant ? » « Raiponce, comme la fleur ! », naïve mais en plus de ça, elle en disait trop. Un sourire s’étira sur le visage de la vieille dame. Elle l’avait trouvé la précieuse Raiponce. Elle tendit sa main. « Tu aimerais quelques sucreries ? », le visage de la petite fille aux cheveux d’or s’illumina. « Oui ! », elle attrapa la main de la vieille dame et la suivit. La gourmandise avait trompé Raiponce, elle ne se serait jamais doutée qu’elle serait enfermée durant de longues années dans une tour, autre comme les cieux.

Elle passa huit ans enfermée dans une tour, à donner de sa magie à la vieille dame qui rajeunissait au fil des jours. Raiponce, elle, périssait lentement. Elle faiblissait, mourrait, et chaque jour passé dans cette tour devenait pour elle un terrible enfer. Son si joli visage avait des traits de fatigue, son sourire avait disparu. Et elle passait ses journées à lire, peindre, chanter et se reposer ; le tout pour donner sa magie à la vieille dame. Tous les soirs, à minuit passé. Et parfois, la journée elle entendait une voix « Raiponce ! Dévoile ta belle chevelure ! ». Ce qu’elle faisait pour y laisser monter un jeune homme dont la vieille dame de connu jamais l’existence (du moins c’est ce que Raiponce croyait). C’était le seul instant de la journée où elle rayonnait à nouveau. Il lui faisait tout oublier, lui redonnant le sourire qu’elle avait perdu. Et il lui avait fait une promesse : qu’il la sortirait tôt ou tard de là. Et quand il partait, tout redevenait douloureux et noir autour d’elle, comme un gouffre sans fin…Elle espérait tellement y échapper. Jour et nuit elle y pensait. Elle y pensait comme lorsqu’on implorait la magie d’une fée. « J’y crois. », pensait-elle. Il ne revint pas, elle ne sut jamais ce qu’il était devenu…Et elle retombait peu à peu dans la dépression, la fatigue pour virer vers un état presque comateux, qui ne lui permettait que de chanter son incantation. Elle était faible, si faible…

Et un jour le miracle qu’elle avait tant attendu se produit. Elle ne sut jamais ce qu’il s’était passé, elle avait senti un souffle de magie s’emparer d’elle et ce fut le trou noir. Une nouvelle vie commençait…