Blanche-Rose ? Tu ne sais pas qui est Blanche-Rose ? Non mais allô quoi ! Bon, en fait, tu es tout excusé... Parce que oui, je le reconnais, le conte de Blanche-Rose et Rose-Rouge n'est pas des plus connus. Pourtant je vois que toi tu sembles avoir déjà entendu ces deux prénoms quelque part... Mais oui, tu sais, l'histoire des deux sœurs qui partageaient tout et qui s'aimaient plus que tout ! Et qui ont aussi rencontré un ours qui s'est transformé en prince après que ce dernier aie tué un nain super moche... ? Bon, ça, c'est la version Grimm, hein. La version qu'on lit à l'école, la version heureuse, gentille, rose, licornesques et pleine d'arc-en-ciels... Sauf qu'en réalité ça ne s'est jamais passé comme on a pu le relater. Mais on ne va pas s'attarder là-dessus, je vous en dirait plus après. Bref, pour toi, le petit inculte des contes de Grimm qui n'a jamais entendu parlé de cette histoire et qui est assis au fond de la salle, je vais te présenter brièvement Blanche-Rose, l'héroïne la plus badass de ce conte.

Blanche-Rose est une jeune fille de dix-sept ans, née dans les profondeurs de la forêt enchantée un 1er novembre. On a toujours pu lire dans les livres que Blanche-Rose était une enfant calme, posée, bien élevée, douce, polie, sage, pure, innocente... Mais... Comment dire... Tu risques d'être déçu, mais ce n'est absolument pas ça. Mais quand je dis "ABSOLUMENT" c'est "ABSOLUMENT COMPLÈTEMENT" ! En réalité, c'est une vraie gamine qui passe ses journées dehors à traquer n'importe quelle bestiole -même le papillon, pour te dire... En fait, elle est intrépide, impétueuse, gueularde, parfois violente et vulgaire, malicieuse à la limite d'être machiavélique, un poil tarée, manipulatrice, précieuse, fière, matérialiste, un petit peu prétentieuse, très susceptible, obsédée par le jeu et les défis, chiante, carrément imprudente, limite inconsciente pour ce qui est des risques, tellement fan du danger qu'elle embarque tout le monde avec elle et finit par tuer tout le monde involontairement et ne trouve qu'à dire "OOPS" à leurs funérailles... Et à la base, c'est une princesse. Je dis bien, A LA BASE. Parce que ce n'est pas tout à fait ça... Néanmoins, même si Blanche-Rose n'est pratiquement faite que de défauts, elle peut tout de même se montrer -seulement si elle le veut- compréhensive, attentive lorsque ce qu'on lui raconte ne la fait pas chier, loyale, sensible (sisi) tolérante, seulement parfois et dans un cas très rare. Aussi rare que de trouver une vache Milka dans le Pays Imaginaire. Et puis bon, on ne peut le nier, Blanche-Rose est vachement attachante et surtout très amusante ! Vous ne risquez pas de vous plaindre de votre routine avec elle... Bon, sinon, à part ça... Il paraît qu'elle est plutôt rangée du côté des hétérosexuelles, elle fait partie du groupe des humains, elle est -ou peut-être fut- la princesse d'un petit royaume de Fairytaleland et c'est un personnage actuel mais inventé qui a mis les pieds à StorryBrooke lors de la guerre des ogres dans son monde. Oui parce qu'on la jetée dans le portail qu'avait ouvert un haricot magique... Parce que elle, elle voulait se battre hein ! Mais avec un bâton, ça risquait d'être dur... Surtout avec le bruit qu'elle fait cette gourde.



Il était une fois deux sœurs qui jamais ne réussirent à s’entendre, qui jamais ne s’aimèrent comme les livres le disaient. Il était une fois, une jeune fille qui jamais n'arriva à contenir sa jalousie vis à vis de son ainée, il était une fois une jeune fille qui tua un prince seulement par méfiance, il était une fois une jeune fille qui demanda une potion bien spécifique à sa marraine la bonne sorcière et qui, par jalousie, transforma sa sœur Rose-Rouge en papillon qui au soir de cette journée s’éteignit… Il était une fois Blanche-Rose.

Vous êtes peu nombreux à connaitre le conte des sœurs Blanche-Rose et Rose-Rouge… Ce qui est fort dommage. Mais les quelques personnes connaissant ce conte risquent d’être bien déçues en lisant la véritable histoire des deux sœurs. Rien ne se passa comme dans les livres. Rien si ce n’est qu’un prince fut transformé en ours.

On les avait nommées Blanche-Rose et Rose-Rouge, pourquoi ? Parce que l’une ressemblait à la rose blanche qui fleurissait un peu trop vite au fond du jardin et l’autre ressemblait à la rose rouge qui fleurissait bien tranquillement juste devant la maison. Leur père mourra, laissant sa pauvre femme et ses deux enfants seule… Mais elle n’abandonna pas et éleva ses deux filles aussi bien qu’elle le pu. Rose-Rouge, l’ainée, était une enfant sage, calme, avide de savoir et fort distinguée… Leur mère était très fière de cette première réussite, mais son large sourire disparu bien vite lorsque Blanche-Rose, la cadette, montra toute l’étendue de son caractère… Colérique, capricieuse, possessive, bruyante, trop énergique… Cette enfant n’avait rien d’agréable. Absolument rien. La marâtre avait beau le lui faire remarquer, sa fille faisait la sourde oreille. Alors elle laissa Blanche-Rose tel qu’elle était et ne s’occupa plus que de son autre fille… Mais bien vite Blanche-Rose jalousa sa sœur… Et cette jalousie ne s’estompa jamais. Au fil des années, sa jalousie se transforma en haine… Tellement qu’un jour elle voulu lui faire payer de lui faire autant d’ombre. Pourquoi tout le monde admirait Rose-Rouge ? Pourquoi tout le monde ne regardait que Rose-Rouge ? Pourquoi tout le monde préférait Rose-Rouge ? La haine noircit le cœur de Blanche-Rose, elle l’aveugla, la rendit folle. Elle se disputa d’abord de nombreuses fois avec sa sœur… Mais jamais elle ne leva la main sur elle, jamais elle ne lui fit de mal. Du moins, pas autant que Rose-Rouge faisait souffrir Blanche-Rose. Puis un jour elle en eu marre, une fois de plus, on complimentait son ainée alors qu’elle ne recevait que des remarques acerbes et des leçons de morales… Sa haine grandit de plus en plus… Chaque fois que Rose-Rouge souriait, le visage de Blanche-Rose s’assombrissait et alors, dans ses plus noires pensées, elle s’imaginait l’étrangler, la poignarder, puis la faire disparaître à tout jamais. Alors elle n’attendit pas, elle se rendit chez sa marraine la bonne sorcière, la seule personne l’aimant au moins un peu et qui pouvait se vanter de la comprendre, a trois jours de marche. Mais personne ne fit attention à sa soudaine disparition. Non, ils n’avaient tous d’yeux que pour Rose-Rouge. Mais pour combien de temps encore ? Lorsqu’elle fut arrivée chez sa marraine au centre des marécages boueux, elle frappa quatre fois sur le nez de la statue qui trônait dehors, juste à côté de la porte, et qui représentait celui qui fut, pendant un temps seulement, le mari de cette cruelle sorcière. Ce ne fut pas une vieille dame centenaire au teint verdâtre, aux cernes marquées et au nez crochu sur lequel trônait habituellement une verrue poilue qui lui ouvrit la porte… Non, ce fut une magnifique jeune femme aux cheveux ébène et au visage charmant. Blanche-Rose conta à sa chère marraine toute la peine que lui faisait sa sœur, ainsi que la haine qu’elle avait pour elle. Au bout de plusieurs heures, Blanche-Rose quitta la bâtisse sombre et disgracieuse de sa parente pour retourner chez elle, un flacon remplit d’un liquide à la couleur du ciel lorsqu’il se couche. Une fois rentrée, sans qu’on ne lui demande où elle était passée, Blanche-Rose versa le liquide étrange dans la soupe de son ainée et celle-ci se transforma en un élégant papillon. Mais si le papillon était bien beau et si le sort paraissait bien gentil, n’oubliez pas qu’un papillon est une chose éphémère et qu’en fin de journée, il s’éteint pour ne plus jamais virevolter au gré du vent. Et bien évidemment, le soir venu, Rose-Rouge transformée en ce papillon s’approchant du Monarque que l’on voit en automne, tomba au sol, juste aux pieds de Blanche-Rose qui, de son pied droit, l’écrasa. Sa mère, terriblement choquée que sa propre fille eut pu tuer sa plus grande fierté, chassa Blanche-Rose de la maisonnée et lui fit bien comprendre qu’elle ne voulait jamais la revoir. Sans un regret, Blanche-Rose s’en est alors allée pour ne plus jamais la retrouver… Elle vécu dans la forêt, elle était bien assez débrouillarde pour se construire un abris et chasser pour pouvoir se nourrir. Si bien qu’un jour où elle chassait, un ours fit son apparition. Subitement, il se mit à parler, lui disant qu’il était son ami, que cela ne servait à rien de braquer ainsi ses flèches sur lui… Mais Blanche-Rose, plus méfiante et effrayée que jamais, tira et tua le pauvre ours qui, lorsque son cœur cessa de battre, se transforma en un prince fort charmant. Blanche-Rose quitta alors la forêt, allant s’installer dans un petit village des alentours et se fit discrète, n’abandonnant toujours pas la chasse et ses sorties quotidiennes à l’extérieur pour se défouler.

Quelques années après, les ogres, pleins d’assurance, décidèrent de faire la guerre à FairytaleLand… Mais Blanche-Rose étant une femme, et surtout une femme bruyante et trop active pour se battre en restant un minimum discrète, elle fut transportée à StorryBrooke par le biais d’un portail ouvert par un haricot magique. N’ayant pas subit la malédiction, elle ne changea pas d’identité et ne comprit pas vraiment ce qu’elle faisait là… Mais bien vite on lui expliqua et dès lors, elle se mit à chercher un moyen de quitter cet endroit qui lui donnait la nausée…

Voilà, ceci est la véritable histoire de Blanche-Rose et Rose-Rouge. Différent, non ?