Pendant la malédiction, Arsène Lupin était à Storybrooke avec le reste des habitants de la Forêt Enchantée, sous le nom de Maxime Bermond. Jeune homme âgé de 29 ans, il était magicien, illusionniste et mentaliste professionnel et se produisait un peu partout dans la ville, pour promouvoir des événements, animer des soirées, ou tout simplement divertir la population. Maxime vivait seul dans un appartement sous les toits, de la fenêtre duquel il avait une vue imprenable sur toute la ville. Drôle, bon vivant, mais surtout doté d'une confiance en lui qui n'était qu'une façade puisqu'il était persuadé de n'être qu'un raté (Regina lui a implanté dans la tête qu'il avait été traité en incapable toute sa vie), Maxime se réfugiait dans la magie (et un peu dans l'alcool) pour ne pas voir que sa vie n'allait nulle part. Mais depuis le retour de la magie et de ses souvenirs, Maxime se souvient très bien de qui il est, et la fin de la malédiction a marqué le retour du grand Arsène Lupin dans tout ce qu'il a de plus flamboyant, charmeur et confiant, et il compte bien rattraper le temps perdu et prendre sa revanche sur cette malédiction qui l'a fait tomber plus bas que terre !




Avant la malédiction, Arsène Lupin venait, comme Frankenstein, du monde sans couleurs. Fils unique d'Henriette d'Andrésy, née d'une famille noble, et Théophraste Lupin, un prestidigitateur donc Henriette était tombée follement amoureuse avant de s'enfuir avec lui contre l'avis de sa famille. Le couple avait vécu heureux jusqu'aux six ans du petit Arsène, date à laquelle ses parents décidèrent de se séparer, et s'il resta avec sa mère, Arsène n'entendit plus jamais parler de son père qui s'était évanoui dans la nature. Henriette retourna dans sa famille chez des cousins, qui commirent l'erreur de ne la traiter que comme une souillon qui ne méritait plus de porter le nom de sa famille. Furieux de ce traitement, le petit Arsène commit alors son premier larcin, en volant l'un des colliers les plus précieux de sa tante pour le jeter dans la rivière. Malheureusement, ce fut sa mère qui fut accusée du vol et chassée de la maison, alors qu'Arsène y restait. Il ne découvrit d'ailleurs qu'au petit matin que sa mère avait été chassée pendant la nuit, et ne la revit jamais depuis, n'apprenant sa mort que par hasard des années plus tard.

Il poursuivit des études de droit, puis, lassé, de médecine, profitant allègrement de la fortune de sa famille d'adoption sans le moindre scrupule. Après tout, ils l'avaient privé de sa mère, ils pouvaient bien se racheter autrement, non ? D'une curiosité insatiable, malin et malicieux, Arsène se prit de passion pour tout ce qui touchait de près ou de loin à la magie et s'initia à l'art de la prestidigitation, qu'il apprit tout seul dans les livres et en allant voir des artistes de rue pour copier leurs routines. En un rien de temps, les cartes, pièces, balles, illusions et autres tours n'eurent plus aucun secret pour lui. Toujours désireux d'aller plus loin, il s'initia en compagnie d'un magicien de talent à l'art du mentalisme et de l'hypnose. Ce fut d'ailleurs grâce à, ou à cause de, cet art qu'il se fit renvoyer de sa famille ; furieux contre son oncle de Soubise qui avait voulu le forcer à reprendre le cabinet d'avocats familial en dépit de ses propres souhaits, il l'avait hypnotisé dans l'espoir de le forcer à changer d'avis, mais sa tante l'avait surpris et crié au diable en le mettant dehors. Arsène Lupin s'était donc retrouvé sur les routes... mais pas démuni, puisque ses petits talents de pickpocket, tout droits tirés de son apprentissage de la prestidigitation et de la manipulation, lui avaient permis de dérober quelques bijoux précieux qu'il revendit au prix fort. Une jolie petite revanche avant de savourer enfin la liberté.

Lupin mit aussitôt le cap sur la ville, et faisant usage de ses talents de magicien et de boxeur, sa seconde passion, se fit rapidement un nom comme prestidigitateur et commença à gagner sa vie grâce à cela. Toujours en quête de sensations fortes et ne supportant pas l'injustice, il se constitua également un petit réseau de complices fidèles pour organiser, ponctuellement, des cambriolages dans les riches maisons des alentours, volant parfois directement chez les clients qui l'embauchaient comme magicien pour la soirée. Son motto, voler les voleur pour rendre aux volés ! Rapidement, Lupin s'était constitué une petite réputation chez les Grands pour ses talents de magicien, et chez les plus pauvres pour sa générosité et surtout de justicier, qu'il conservait discrets en se promenant sous le nom de Raoul d'Andrésy. Ces années-là furent heureuses pour Lupin ; les femmes avaient beaucoup de bonté pour lui, le succès était au rendez-vous... Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu'au jour où il rencontra la comtesse de Cagliostro, celle qui devait signer sa perte. Une beauté immatérielle, surnaturelle, sous le charme de laquelle il tomba en un claquement de doigts. Ils devinrent amants, follement amoureux l'un de l'autre, mais Arsène, apprenant un jour l'existence d'un autre amant (ou ce qu'il croyait être un autre amant), vola à sa belle un joyau extrêmement précieux et disparut. Furieuse et le coeur brisé, la comtesse, qui était une sorcière venue du monde des contes et bannie de ce dernier, maudit son amant, qui disparut dans une faille. Lorsqu'il se réveilla, Arsène se trouvait dans la forêt enchantée, et à peine deux moins plus tard, était frappé comme les autres par la malédiction...