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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] 2742709183
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 Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]

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MessageSujet: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyVen 23 Mai - 18:54




Introduction



Époque du sujet : Flash-Back
Date du sujet : Après la fin de la première malédiction
Ordre de passage des participants : Elsa, Anna.



Elle avançait difficilement à travers la foule, tout le monde hurlait de joie, de quoi intensifier son mal de tête qui venait de l'attaquer et s'imposait sauvagement. Posant, en tremblant, sa main gauche gelée sur son crâne, le froid atténua à peine la douleur, la rendant moins rouge et lui laissant apparaître un faux fin sourire sur ses lèvres. Elle souffrait atrocement, comme si tout se déchaînait en si peu de temps dans son esprit. Ses plus lointains et heureux souvenirs d'Arendelle, avec ceux qu'elle avait vécu ici, ses deux personnalités et les liens qu'elle avait créer, Anna qu'elle avait blessé dans une vie, et presque rejeté dans l'autre. Elsa et Kay. Les noms résonnèrent dans ses neurones au milieu du brouhaha qu'il y avait dehors. Deux filles pas si différentes que ça. Pourtant, elle avait l'impression de ne plus être elle. De ne plus être qu'une seule "chose", insignifiante comme elle l'avait toujours dit. Comme si elle était ... Folle, qu'elle pensait avec deux têtes.

Les cris devenaient forts et terribles dans les horizons, la poudre violette s'amincissait rapidement dans l'air fluet et tiède de Storybrook, et le soleil tapait au-dessus de leur crâne innocent, rendant les cheveux des passants et des habitants brûlant. Ses bras vinrent l'enlacer, comme pour se redonner du confort. Ses mèches blondes volaient au vent, libres de leurs actes. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas la chaleur, mais être entourée de trente mille inconnus, ou presque, et transpirer, bouillante, ce n'était pas son paradis. Elle aurait voulu sa chambre, sa paisible chambre tranquille. La ou elle avait surement passer le plus de temps de sa vie. De sa petite vie en tant que princesse et que reine. Mais là aussi elle avait vu des choses horribles, des choses qu'elle aurait voulu oublier. Elle voyait que même en recommençant, toujours un truc clochait entre elle et sa soeur. Ses yeux bleus devinrent humides, ils ne pétillaient pas, reflétant la tristesse et l'angoisse de l'instant, ces émotions qu'elle connaissait par coeur et qu'elle aurait pu te décrire si facilement, sans besoin de se forcer.

"Anna..." Mumura-t-elle faiblement. Elle n'avait pas choisit, son cerveau l'avait fait à sa place. Elle se retourna, pour apercevoir des embrassades et d'autres, qui, comme elle, cherchaient quelqu'un qui leur était proche.

Elle se rappelait encore et encore. Comme une torture géante. Mais elle devait faire face à tout ça et prendre sur elle. Elle devait essayer de tout mettre de côté, de contrôler ses stupides pouvoirs et sentiments, et enfin elle pourrait vivre sa vie sans se soucier de blesser quelqu'un ou de faire attention à quelque chose. Elle pourrait profiter sans jamais se questionner et se demander. Et c'était ça qu'elle voulait. Elle changea de sens de direction, pour tenter de retrouver la petite tête rousse/blonde dans la pénombre des diverses ombres des gens. Ses pupilles irrités scrutaient le moindre mouvement familier, la moindre ressemblance avec sa soeur. Son coeur était comme soulagé que tout se soit ouvert et que tout ai éclaté. Il n'y avait pas que du négatif dans tout ça, et Elsa devait prendre son temps pour le découvrir. La blonde écarta avec ses bras quelques personnes, essayant de s'incruster et de s'immiscer dans toute l'allée de la rue, couverte de graviers noirs/gris qui encerclaient les maisons colorés. Elle accéléra le pas, passant son index sous ses poches de cernes pour enlever l'eau salée qui n'avait pourtant pas coulée sur ses joues pâles et blanches.

Elsa avait tellement besoin de parler, de voir quelque chose d'habituel. Elle savait que ça la réconforterait, malgré le fait que sa peur continuait de la ronger sans qu'elle s'en rende compte. Cette peur qu'elle ne supportait plus. Cette peur qu'elle avait gardé secrète, qu'elle avait essayé de dompter en vain, qui lui avait pourri la vie et l'avait manger jusqu'à l'os, elle voulait lui dire adieu aujourd'hui. Elle voulait que tout ça soit fini aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyMar 15 Juil - 23:15


Anna avait mal, très mal. Son cœur glacé lui tiraillait la poitrine, menaçant de se briser à tout moment. Elle savait que sa sœur n’avait jamais tenté de lui faire consciemment du mal. C’était un accident. Un stupide accident. Dans le miroir, la jeune femme constata l’effet des dégâts. Ses cheveux avaient blondi, tous jusqu’au dernier. Gerda s’était regardée des milliers de fois dans cette glace, sans jamais savoir que sa chevelure était un signe de sa mort prochaine. Parce que c’était ce que ça voulait dire : si aucun acte d’amour ne venait la délivrer maintenant, son corps se glacerait à tout jamais. Bizarrement, Hans n’était plus un espoir. Il avait blessé, Gerda, son autre elle, des millions de fois et ses sentiments pour lui s’étaient essoufflés. Ce qui finalement, n’était pas pour lui déplaire. Elsa avait eu raison sur toute la ligne. Anna soupira bruyamment, tentant de chasser la douleur qui lui encerclait la cage thoracique tel un étau, et l’empêchait de respirer.

Dehors, les gens poussaient des cris de joie, et Anna, qui d’habitude était la première à se jeter dans la foule pour suivre le mouvement de Bonheur, se sentit un peu plus écrasée dans son chagrin. Elle posa une main contre la vitre, celle par laquelle elle avait apercu la fumée violette libérer Storybrooke, puis son front et ferma les yeux. Le contact légèrement froid la fit grelotter. Elsa. Oh, Elsa. Il fallait qu’elle la retrouve. En rouvrant les paupières, Anna espéra croiser sa grande soeur parmi les habitants qui se jetaient dans les bras des uns et des autres. Seulement, la jeune princesse se rappela qu’Elsa n’était pas du genre à se mêler à ça. Mais aujourd’hui était une exception. Elle serait là, Anna en était convaincue.

Elle sortit aussi rapidement que possible. Elle avait la sensation que ses poumons allaient soudainement lâcher. Ils cherchaient de l’air, de l’oxygène, pour alimenter son corps, son coeur et son cerveau qui menaçaient de crever eux aussi. « Elsa ! » hurla-t-elle sur le palier de l’immeuble. « Elsa ! Elsa ! Elsa ! » Anna posa une main sur sa poitrine, à moitié courbée pour reprendre sa respiration. Comment allait-t-elle la retrouver si le simple fait de crier la vidait de toute son énergie ? Mais la détermination de la princesse était bien plus forte que son cœur gelé et son corps grelottant. Anna se redressa et s’avança dans la foule, les poings serrés et haletante. Elle se fit bousculer à plusieurs reprises mais c’est elle qui s’excusa, trop préoccupée par sa recherche. « Elsa ! Je t’en supplie, montre-toi ! » Sa grande sœur était nulle part, son visage, introuvable.

Anna ne se sentit pas découragée pour autant. Elle avait grimpé jusqu’au sommet d’une montagne pour retrouver sa sœur. Ce n’était pas des rues pleines de monde qui allait la freiner. Elle hurla encore son nom, qui se mélangea aux autres. Jusqu’à ce que, enfin, la silhouette de sa grande sœur, qu’Anna reconnaitrait même les yeux fermés, se démarque de tous. Ses grands yeux ne virent plus qu’elle. Sa tête tournait, ses poumons se gonflaient et se dégonflaient maladroitement, mais une énergie soudaine, venue de ses entrailles, lui donna assez de courage pour courir dans sa direction. « Elsa ! Oh mon Dieu, Elsa ! Je t’ai retrouvé ! »

Anna s’effondra presque dans les bras de sa sœur mais elle la serra fort contre elle et huma son odeur si particulière et merveilleuse. Enfin. Elle pouvait mourir en paix, à présent.



Caca boudin. /pan
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyMer 16 Juil - 3:07


Le soleil passait ses fins rayons à travers la fine poudre et fumée violette qui s'évaporait peu à peu dans les airs. Il était encore difficile de voir clairement tout le monde, et d'y respirer, surtout que la rue principale était bondée, tout le monde y accourait pour retrouver leurs proches. Beaucoup des cris de joie, des inquiets. Et là, au centre, perdue sur elle-même et plus que paniquée, se trouvait la grande Elsa, la reine d'Arendelle. Son cœur battait à la chamade, elle n'entendait que lui dans ses deux oreilles et parvenait étrangement à sentir ses veines vibrantes, prêtes à exploser. Ou était-ce l'effet de la foule inhabituelle qui la compressait alors qu'elle n'avait pas vraiment l'habitude du contacte humain, qu'elle détèstait, et de savoir que sa sœur allait mal, un pique de sa propre stupide magie dans son coeur. Elle pouvait mourir n'importe quand, et c'était trop dur à entendre pour la blonde dont les mèches volaient dans tous les sens. Elle tournait de droite à gauche, scrutant de ses yeux cristal les alentours le plus vite possible. Dans sa tête, tout se cognait, ça avait été comme un libérement, et à la fois comme tout compresser dans un lieu trop étroit. Elle se sentait sonner, et elle n'avait qu'une pensée en tête. Anna, sa petite sœur, sa jolie Anna qui devait souffrir, et tout ça, à cause d'elle et de sa magie qu'elle n'arrivait même pas à utiliser normalement.

Elle ne pouvait se dire que si la seule chose qui lui restait et lui comptait dans son cœur, la dernière personne au monde qu'elle aimait aller être détruite par sa faute. Et seulement sa propre faute. C'était bien trop horrible. Les mots étaient tels de l'acide dans son crâne. Elle allait tout détruire, elle avait presque tout perdu. Elle ne voulait pas se dire qu'elle avait gâché la vie de sa petite sœur. Juste car Anna l'aimait trop, et qu'elle, elle était une jeune fille bien trop dangereuse. Une fine pluie de flocons discrets tourbillonnèrent au tour d'elle, ses émotions et ses pouvoirs prenaient toujours le contrôle, stressant, guettant le moindre signe de cheveux roux, et de la merveilleuse et douce voix de sa sœur. Et malgré tout les souvenirs qui se bousculaient, elle n'arrivait qu'à se remémorer en principale la haine qu'elle avait donné à Anna, et la douleur qu'elle avait du lui faire subir, toujours à la rejeter. Même lors de la mort de leur parent. Elsa frappa dans le vide son poing gauche. Elle ne supportait pas ses affreuses images.

Soudain, elle l'aperçut enfin, tel le soleil qu'elle était, affaiblit, presque sur le point de s'écrouler. Son cœur se serra, ça lui faisait tellement mal de la voir dans cet horrible état. Elle plissa les yeux, et posa sa main gauche à nouveau sur son buste. Elle ne voulait pas voir sa sœur mourir. Non. Jamais. Surtout par son unique don. Sa voix fluette l'appelait du mieux qu'elle pouvait, et sa tête lui disait reconnaître le son. C'était réconfortant, comme si, en prononçant Elsa, elle lui disait que tout se passerait bien et qu'elle tenait le coup, qu'elle était encore en vie. "Anna !" De loin, la plus vieille voyait les malheureux petits membres faibles de sa sœur trembler, cette vue lui arrachait son organe vital, encore une fois. Sa gorge se crispa, et ses sourcils aussi, mais aucune larme ne perla, non. Elle n'en n'avait même plus la force ni le courage. Elle la voyait, essayant de respirer au mieux, galérant à prendre une simple bouffée d'air. Et ce spectacle était la pire chose qu'elle puisse voir. Elle se jeta vers elle à toute vitesse.

Sa douce voix qui manquait de s'éteindre l'appelait encore. Et elle se laissa tomber, sans aucune force dans les bras d'Elsa, qui l'enlaça le plus fort qu'elle put. "Oh, non, Anna, non je t'en supplie... Je suis là, je te tiens..." Elle l'a regarda quelques secondes, sa peau devenait comme des millions de minuscules flocons de neige, ses cheveux étaient blancs comme la neige, tressés dans deux longues nattes, et ses yeux bleus brillaient de douleur, mais à la fois d'amour. Et malgré dans quel état se trouvait Anna, pour la plus vieille, elle restait sa magnifique petite sœur. Elle plongea sa tête contre la sienne et son cou, respirant fortement son odeur pour se dire qu'elle l'a tenait entre ses mains, et que rien ne pourrait lui arriver, même si ça sonnait faux. Anna avait une odeur qui lui était unique. Un mélange d'Arendelle, familier, et un soupçon qui lui représenter l'été, au creux de son esprit. Elle continua de la serrer contre son buste, pour plus jamais la lâcher, la tenant du mieux qu'elle pouvait. Elle était glacée, et elle sentait son coeur battant faiblement. Mais elles étaient réunies. Enfin ensemble.
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyVen 18 Juil - 5:15


Faible mais soudainement heureuse, Anna entoura Elsa de ses bras pour la serrer contre elle. Entendre son nom de la bouche de sa grande sœur sonnait comme le plus grand des réconforts. « Oh, non, Anna, non je t'en supplie... Je suis là, je te tiens.. » La princesse eut un sourire doux, et la tête enfouie dans le cou d’Elsa, elle murmura : « Ne me lâche pas. Tiens-moi fort. » Elle redoutait de tomber à terre si sa sœur s’écartait trop. Son cœur luttait pour chaque battement, ses poumons, pour chaque respiration. Les vingt-huit ans de sommeil avait tenu en suspens le gel de son organe vital. Maintenant que la malédiction venait d’être brisée, le processus s’accélérait. Anna sentait sa mort proche. Mais maintenant qu’elle avait retrouvée Elsa, plus rien n’avait d’importance. Sauf peut-être Kristoff, Sven et Olaf qui se trouvaient sans doute parmi la foule. « Elsa. Elsa, écoute-moi bien. » dit-elle en murmurant. La jeune fille posa ses mains sur les joues de sa sœur, caressant tendrement sa peau avec ses pouces. « Je vais mourir. »

Anna ne pouvait pas nier avoir perdu espoir sur ce sujet. Personne ne l’aimait d’un amour sincère, prêt à lui donner un baiser pour briser le sort. Plus rien ne pouvait la sauver, il était trop tard. Cependant, Anna voulait s’assurer qu’Elsa ne se reprocherait jamais d’être la coupable de sa mort prématurée. Ce n’avait été qu’un terrible accident. « Tu ne dois pas te mettre ça sur le dos. » lâcha-t-elle. « Promets-le-moi. » Elle sentit comme un craquement à l’intérieur de sa poitrine et elle se courba en poussant un cri étouffé. Elle tenta de reculer l’échéance en prenant de grandes goulées d’air. Inspiration, expiration, inspiration. Pas encore, s’il te plaît. Elle posa ses deux mains sur sa poitrine, les larmes aux yeux.

« Elsa… » murmura-t-elle en relevant son regard larmoyant vers sa sœur. Son visage avait le don de l’apaiser. Plusieurs fois, elle s’était demandée par quel miracle avait-elle tenu sans pouvoir contempler ses traits pleins de douceur et de sagesse. Visage, d’ailleurs, qui semblait toujours tourmenté, déformé par la peur d’elle-même et des autres. Anna l’aimait de tout son cœur. Même gelé et près de l’explosion, son amour pour Elsa ne glaçait pas. Elle voulait le lui dire, maintenant, lui expliquer qu’elle devait cesser d’avoir peur de ses pouvoirs qui n’étaient dangereux que parce qu’elle les contrôlait par ses craintes. Mais la jeune princesse manquait d’air et se blottissant contre sa sœur, elle ne réussit qu’à prononcer son prénom encore une fois.
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyVen 18 Juil - 6:13


Elsa regarda sa sœur, qui semblait si faible et fragile. Elle sentait qu'elle partait, qu'elle pourrait s'effondrer à tout moment. Son cœur se serra et sa gorge se bloqua brutalement, et sous les mots qui la suppliaient de la tenir, elle renchérit l'étreinte et la serra aussi fort qu'elle pouvait. Sans pour autant l'empêcher de respirer, son torse vibrant légèrement contre celui de la blonde. Elle la sentait sanglotant, son dos sursautait entre chaque inspiration difficile. Elle profitait du moment, de leur dernier instant. L'image était horrible, mais réelle. Bien trop réelle pour la tête d'Elsa dont les yeux brillaient de larmes qu'elle retenait. Anna saisissait délicatement ses doigts sur les joues de son aînée, son regard en disait tellement. Puis elle prononça la pire vérité au monde. Elle allait mourir.

Le cœur de la blonde se serra, elle le sentit s'écrouler, et tomber, se briser à jamais, comme si quelqu'un prenait un marteau et le frapper jusqu'à rendre l'organe vital en miette. Non. Les mots étaient de trop. Trop violents. Et pourtant, ce n'était que le destin qui se mettait en œuvre. Et ça la tuait de se sentir coupable et de croire que la faute de tout ça était sienne. Elle leva les yeux vers sa sœur qu'elle plaqua encore une dernière fois contre sa poitrine, déposant son menton doucement sur ses cheveux blonds/roux soyeux. Elle revoyait encore dans son esprit le visage de se tordant de douleur d'Anna qu'elle avait vu les secondes précédentes. La voir dans cet état était presque aussi affreux que de savoir sa fin proche. La voir simplement souffrir, se repliant sur elle-même, se sentant faiblir et mourir chaque minute qui passait.

Elsa usa de son dernier temps en sa compagnie pour réfléchir. Elle espérait plus que tout ce qu'elle pouvait espérait, de trouver un moyen de la sauver. Il se devait d'en avoir un, elle ne pouvait pas l'abandonner comme ça. Décongeler un cœur de glace ? Comment ? Il ne semblait pas avoir de solution. Une larme n'avait rien fait, une enlaçade non plus. De ce qu'elle savait, la seule chose qui pourrait la sauver serait un acte d'amour sincère. Un baiser. Mais personne ne l'aimait assez pour ça. Elle n'avait presque pas d'avenir amoureux. Comment aurait-elle pu préparer quelque chose dans ses sentiments si elle fut, pendant treize longues années, enfermés dans sa chambre et le château d'Arendelle, sans jamais gouter au monde extérieur, et elle avait vécu 28 ans avec un esprit qui n'était pas le sien. Ou partiellement. Et où les choix qu'elle avait fait avait été différents de la véritable Anna qu'elle connaissait. Elle n'avait pas un homme qui aurait pu le faire.

Mais Elsa l'aimait. Elle l'aimait plus que tout, elle était la seule chose qu'il lui restait. Elle était capable de tout, de n'importe quoi pour la sauver. Les larmes continuèrent de ruisseler sur son visage pâle, ses paupières se plissant pour laisser échapper le liquide transparent et salé. Les joues humides, un sourire inversé et crispé, elle saisissait légèrement le visage de sa sœur qui manquait de s'éteindre. Un soupire enfuit au fond de la poitrine, elle ne faisait que regretter tout ce qu'elle avait fait et commi.

Le spectacle lui était déchirant. La pire chose qu'elle pouvait voir. Mais elle observa encore une dernière fois son merveilleux visage. Non il ne pouvait pas partir ainsi. Elle l'attrapa, incrustant ses pouces sur sa douce peau, qui habituellement, revêtait une couleur si vitaminée. Aujourd'hui elle était l'ombre de ses jours heureux, elle était sur le pied de la tombe. Elsa chassa les idées de sa tête, fermant ses yeux. Puis elle les réouvrit pour plonger dans ceux de sa sœur qui l'admirait avec ses dernières forces, murmurant son prénom de sa jolie voix. Elsa fit de même, ouvrant sa bouche et libérant un son demi-coincé de ses cordes vocales. "Anna, je t'en supplie, ne me laisse pas..." Le ton baissait, les pleurs l'emportaient. Elle admirait encore sa bouille lumineuse, leurs premiers souvenirs remontant à sa mémoire. La nostalgie était un vilain poison, si coriace. Ses doigts se craquèrent, ses muscles se tendirent et elle se sentit perdre aussi ses forces. Elle se sentait misérable, toujours Anna au près d'elle. Elle serait là jusqu'à sa fin. Elle serait toujours là pour elle.

Anna ouvrit encore une seconde fois la bouche, lui susurrant du peu d'air qu'elle possédait encore qu'elle ne devait en aucun cas mettre tout ça sur son dos. Comme si c'était évident, quelque chose de facile à accepter. Mais elle le devait, c'était sa dernière volonté. "Je te le promets." Sa voix tenue le long des syllabes. Elle n'avait plus la force de dire quoique ce soit d'autre. L'image de son visage heureux lui apparut dans sa tête. Son sourire, la plus belle chose qu'elle n'avait jamais vue, un éclat, toujours joyeux. Ses yeux bleus pétillants dans la lumière du jour comme celle de la nuit, perçant les regards les plus sombres, sa pointe d'humour collée aux creux des iris. Ses adorables petites taches de rousseur qui saupoudraient son nez et ses mignonnes petites joues rondes, et qui rayonnaient quand un smiley amusé venait se glisser sur ses lèvres roses. Et bientôt, elle n'aurait plus rien, plus aucun souvenir d'elle. Juste des images floues, des mots, des objets, et à la fin, rien du tout. Leur chemin devait se séparer.

"Non, non, non..." Un simple murmure dans le vide, sa soeur tentant de la réconforter avec son léger sourire courageux, elle gardait la tête haute malgré qu'elle savait son futur et ce qu'il allait lui arriver. La pire chose qu'on puisse faire à être humain, c'était ce qu'on allait lui faire subir. La mort... La mort était tellement douloureuse. Pour celle qui le vivait, et pour ceux qui ne vivaient que pour elle. La mort était fine, piquante, attaquant quand on s'y attend le moins, ou au contraire, quand on doit faire face à son destin. La mort était sournoise, elle faisait tellement de mal autour d'elle, et pourtant, c'était un vrai plaisir pour elle de leur faire prendre ces sentiments dans la tête, aussi fort avec toute la puissance qu'elle avait. Elle frémissait dans son crâne et s'incrustait tendrement, et elle te narguait durant de longs mois, de longs jours, de longues années. Toujours appuyée et renforcée, on poussait encore et encore, de nombreuses fois, le couteau aiguisé dans la plaie fraîche. Tel allait-elle vivre.

Elsa ne ressentait plus rien du tout, le monde au tour avait disparu de son esprit fougueux, ses seules pensées restaient la magnifique jeune fille qu'était devenue sa soeur. Le temps avait passé trop vite, et elle avait grandi trop vite aussi. Le soupeçon du visage gai de leur enfance refaisait surface malgré le changement, les pigmentations supplémentaires, et sa chevelure claire. Mais elle avait le même sourire, les même yeux pleins de vie et de passions, et malgré la glace froide et la douleur qu'on percevait au centre, elle était toujours aussi sublime, les joues rosies par le froid. Le temps était gris, et ses pouvoirs avait arrêté la fine tempête colorée aux tons gelés les flocons qu'elle avait crée. Il n'y avait plus aucun bruit, les cris de joies n'étaient plus là. Elle se croyait seule, tout était au ralentie. Personne ne semblait voir la détresse d'Anna, et elle était la seule qui était là. Elle l'avait trouvé à temps pour lui dire ses adieux, et encore s'excuser.

Son organe vital augmenta son rythme cardiaque quand elle la sentit frémir et presque tombée, glacée. Elsa déplaça son regard sur ses mains. Elles gelaient, des cristaux se congelaient sur le bout de ses doigts et se répandaient de plus en plus. Elle était plus que mourrante, la fin était si près d'elle, prêt à capturer sa pauvre âme. Elsa aurait tout donné, tout accomplis, tout essayé. Un dernier acte, une dernière chance. Plus le temps de réfléchir, sa mort venait tout de suite. La mort. Un frisson de dégout parcouru Elsa qui s'effondra, et dans un dernier espoir vainquant, espérant juste la ramener à la vie, elle attrapa son visage. Elle ferma les yeux, inspira une bouchée fraîche, et plongea ses lèvres rouges contre celles de sa petite sœur, pâle, charnues et chaudes, dans une action courte et honorable. Elle les plaqua à la fois brutalement mais le geste était délicat. Le baiser ne dura que quelques secondes. Une étincelle dans son âme et son cœur bouillonait, elle priait de tout ce qu'elle pouvait. Une sensation brûlante envahissait son âme, elle avait un léger pincement au coeur, et une impression de planage. Comme si elle pouvait tout réussir. Comme si elle allait réussir.

Un acte de véritable amour. Il était là dans son esprit. Voltigeant, les mots ne quittant pas leur nid. Puis elle se retira d'Anna. Et elle ne vit rien. Elle avait échoué. Tout ça était bête. Peut-être ne l'aimait-elle pas assez ? Impossible, elle ne vivait que pour elle. Peut-être que son amour ne comptait pas ? L'idée lui devint stupide dans sa tête, et elle vit se sœur devenir peu à peu une statue de glace bleutée. Elle souffla un désolée, sanglotant, et dans un dernier geste, elle la garda près d'elle, au plus près. Plus jamais elle ne pourrait la lâcher.
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyVen 25 Juil - 12:20


La mort. On ne pouvait pas dire qu’Anna l’accueillait à bras ouvert mais elle l’acceptait. Elle n’avait su conquérir le cœur d’aucun homme. Et à vrai dire, elle comprenait tous ceux qui préféraient Elsa. La grande et magnifique Elsa. Reine d’Arendelle. Sa sœur chérie. Elle n’était que la princesse, la jeune fille naïve et influençable cachée dans l’ombre. Oh, mais elle était loin d’être jalouse. Son aînée méritait toute cette attention, son intelligence, sa beauté et sa sagesse inspiraient confiance et désir. Tout le monde souhaitait se faire remarquer par le regard bleu profond de la Reine. Regard qu’elle, Anna, s’appropriait pleinement pour ses dernières minutes.

Elsa la suppliait de ne pas la laisser mais la jeune fille n’avait pas le choix. La mort souhaitait l’arracher à ce monde, après vingt-huit ans de recherche. Elle avait soudainement envie de rire. Tout allait tellement vite que cela en devenait irréel. Elle avait l’impression de ne pas être là, d’assister à la scène tragique, comme dans un rêve –ou dans ce cas-là, un terrible cauchemar.

Anna sourit faiblement à l’entente de la promesse de sa sœur. Elle savait qu’elle ne la respecterait pas, Elsa continuerait de s’en vouloir pour sa disparition, mais maintenant qu’elle avait promis, elle n’en avait plus le droit. T’as pas intérêt à briser ça, je te préviens, voulait-elle lancer sur un ton plaisantin. Cependant, même ça lui était douloureux. Anna voulait voir Elsa sourire une dernière fois. Une toute dernière fois. Malheureusement, elle conclut que la mort souhaitait la voir souffrir le plus possible, comme une vengeance personnelle.

Elle sentait la glace l’envahir de tous les côtés, impossible à freiner. Cette fois, ce n’était plus qu’à l’intérieur. Sa peau se recouvrait de flocons bleutés, qui même contre la peau chaude d’Elsa, ne fonderait pas. L’oxygène gelait dans ses narines, sa gorge et ses poumons. Anna ne savait pas quelle respiration serait sa dernière. Pitié, finissons-en. C’était douloureux, atroce. Elle allait devenir une statue de glace au milieu de tous, sous les yeux remplis de chagrin d’Elsa. Anna priait pour que quelqu’un vienne soutenir son aînée. Elle aurait besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer.

Les lèvres douces de sa sœur rencontrèrent soudainement les siennes, et Anna ne réalisa pas tout de suite qu’Elsa était en train de l’embrasser. Le baiser ne dura pas longtemps, juste le temps d’un contact apaisant et salvateur. Malgré la surprise du geste, la princesse comprit : un acte de véritable amour. Oh, Elsa. Elle était tellement belle. Anna haïssait ce visage triste, cependant, et elle se haïssait encore plus elle-même d’en être la cause ; de ne pas être assez forte pour résister à la glace qui dévorait son corps.

Elle se sentit glisser, quitter les bras réconfortants de son aînée. Ça n’avait pas marché. Elsa, pensa-t-elle. Merci d’avoir essayé. La jeune fille se plia en deux dans un cri silencieux avant de tomber à terre. Son cœur se stoppa, ses poumons se glacèrent, sa peau durcit. Anna voulait hurler mais ses muscles ne le permettaient pas. C’était sa fin. De toute façon, je mourrai pour toi. Elsa vivrait pour elle.

Quelques secondes passèrent, les plus longues pour la princesse qui voulait que toute cette souffrance s’arrête enfin. Agenouillée sur le sol, les yeux fermés et les bras repliées sur son estomac, elle entendit un craquement, à l’intérieur. Puis un deuxième. Et puis, tout explosa. La libération. Son corps redémarra, de nouveau empli de chaleur et de vie. Sa pâleur s’effaça pour laisser place au rose naturel de ses joues. Anna ouvrit les yeux en prenant une grande bouffée d’air. L’oxygène se fraya un passage avec facilité à son plus grand soulagement. La princesse n’avait pas encore assez de force pour se remettre debout. Ses membres étaient encore engourdis par le gel, et des vertiges lui entourait le crâne, qui se plaignait du manque d’air qu’il avait dû endurer. Alors, Anna releva son regard vers son aînée, les mains posées sur sa poitrine. « Elsa. » souffla-t-elle, reconnaissante. « Tu m’as sauvé. »
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MessageSujet:    Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyVen 25 Juil - 17:14


Son cœur était devenue la chose la plus douloureuse qu'elle pouvait endurer, elle souffrait si ardemment. Anna était un peu comme, son point faible, son talon d'Achille, là où il ne fallait jamais appuyer sous peine qu'elle craque ou qu'elle ait mal. Anna était sa petite sœur, sa petite princesse, la petite fille adorable aux grosses joues et au caractère incroyable, folle, loufoque, maladroite, amusante et courageuse. Elsa l'aimait pour ce qu'elle était, pour ses qualités, et ses défauts. Elle l'aimait plus que tout au monde, elle était sa raison d'être, sa raison de vivre. Elle ne vivait que pour son sourire flamboyant et qu'elle soit heureuse. Elle s'en voulait déjà trop de ne jamais avoir pu partager l'amour que son âme avait renfermé durant plus de treize ans. Treize ans sans la voir avait été un supplice fatal. Et depuis qu'elle avait eu le temps de lui parler, elle ne voulait pas la reperdre encore une seconde fois, jamais. Elle aurait pu donner sa vie, mais ça n'aurait malheureusement pas marché. Anna restait la seule chose sensée dans sa vie, elle restait son monde. Décrire son amour pour la petite tête rousse est une quête bien trop ardi. Les mots ne pouvaient même pas le lui montrer, mais sa sœur savait très bien ces choses là, après tout, c'était la même chose de son côté à elle.

Ses lèvres rouges continuaient d'être crispées dans uns sourire triste, ses yeux pliés, et ses sourcils relevés. Quand elle la sentie quitter furtivement son étreinte, un non désespéré s'évada de sa bouche, elle tenta de resserrer ses bras, en vain. Elle tremblait, ses membres tous entiers étaient devenus de fragiles choses, et elle pleurait, sans s'arrêter. Elle n'avait plus la force de rien, et tout ça a cause de sa stupide magie. La scène lui tournait dans son crâne vide d'autre chose pour la torturer, elle voulait chasser les images mais elle n'y arrivait pas, elle était trop faible. Elsa n'arrivait presque plus à ouvrir les yeux, mais elle se forçait pour apercevoir encore quelques instants le visage en vie d'Anna. A chaque grimace de douleur, un coup dans sa poitrine la faisait défaillir. Elle avait raté. Et elle allait la perdre.

Elle avait cette horrible impression qu'au fond, c'était Regina, ou quelconque être magique qui avait prit son cœur dans son buste glacé et commençait à mettre en miette son organe vital. Ses yeux scrutaient les petits flocons qui continuaient de l'envelopper, et la façon dont étaient crispés ses sourcils blonde foncé. Son corps se lâchait sur elle même et les sanglots prenaient possession de son auto-contrôle. La chaleur puissante et la sensation de leurs lèvres qui s'étaient un instant croisées revint à sa mémoire, et elle sentit encore le goût du baiser s'étaler sur elle. Un peu comme si, malgré ce bon souvenir, on cherchait juste à lui rappeler que bientôt plus jamais elle ne pourrait avoir la même vie. Pourquoi Anna ? Pourquoi ma douce et jolie Anna ? Qu'avait-elle fait de si horrible pour ne vivre que enfermée, ignorée, et maintenant elle devait mourir ? Les questions n'avaient pas de réponses. Le destin, sûrement.

Et elle était la, sur le sol. Son heure était venue. Et elle était venue rapidement. Il ne restait plus que son visage d'ange cristallisé, et le doux souvenir de sa voix. La mort l'avait prise. Elle était la, morte, sur le sol de gravier, aux milieu des regards insipides qui ne comprenaient rien. Son monde venait de s'écrouler, et pour de bon. Le pas de trop, elle venait de tout voir s'envoler en seulement quelques stupides secondes qui faisaient maintenant parties du passé. Elsa se demandait comment allait-elle faire. Elle ne voulait voir et parler à personne. Elle se questionnait comment allait-elle vivre sans elle ? La folie l'emporterait, elle se renfermerait. C'était comme une évidence. Anna avait été le soleil de ses nuits, de ses pires moments. Elle était toujours la, ravissante, brillant comme le soleil, tel un phare dans la mer et où Elsa serait le bateau, cherchant sa lumière pour la guider et la rassurer. Quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, Elsa souriait. Anna n'était pas comme les autres, Anna était celle qui méritait l'amour du monde. Qui méritait son amour.

Elle se baissa, et l'attrapa dans ses bras. Elle avait lâché son dernier souffle, dans un dernier soupire qui s'envola, telle une buée fraîche, dans les horizons. Je te le promet, je vivrais pour toi, Anna, pour toi et seulement toi. Ses paupières se fermèrent et elle serra encore plus son étreinte. Elle était froide, plus que froide, et congelée. Dur tel un roc. Bleutée,est toujours aussi belle. Elle ne voulait pas que le soleil la fasse fondre, non, et Elsa tenta de couvrir le plus son corps qu'elle pouvait. Elle aurait voulu sentir sa poitrine vibrant, son souffle tiède, son grain de peau halé, sa chaleur corporel, sa voix, son odeur, tout ce qu'elle ne pourrait plus lui donner à présent. Elle se laissa mourir dans ses bras. Elle ne voulait plus, au grand jamais, quitter ses bras de glaces. Et elle pleurait, le temps semblait devenir l'éternité maintenant.

Soudain, alors que tout semblait perdu, que seulement le silence semblait veuiller, sa douce voix vint murmurer son nom. Elsa cru rêver, cru que le choc la rendait folle. "Oui Anna, je suis la, je ne te lâcherait pas..." Les mots furent à peine audibles. Puis elle sentit la faible expiration caresser sa peau froide, un air chaud à l'odeur fruitée. La statue reprenait sa peau douce et délicate, et elle redevenait l'être bouillant qu'elle avait été. Elle sentit sa sœur trembler à son tour, et renifler doucement. La reine d'Arendelle sortit sa tête qui s'était légèrement enfouie contre celle de glace, et elle plaça sa main gauche devant sa bouche par signe d'étonnement. Elle n'en revenait pas. Et d'un bond elle se redressa, comme si on lui avait posé une pair d'aile, ou quelque chose comme ça.

Le baiser avait fonctionné, le véritable amour. Ce amour, plus puissant que n'importe quel autre liaison. Leur amour avait marché. Leur amour l'avait sauvé.

Elle la dévora acidement des yeux, et elle sentit son cœur s'envoler, comme si on lui foutait un coup de pied qui le boostait et le pousser à reprendre une bouffée de air. Elle admira chacun de ses fins traits encore endormit, et son sourire si adorable. Ses joues qui reprenaient leurs jolies couleurs, et ses faibles inspirations qui reprenaient très vite de l'allure, toujours repliée sur elle, ses bras se creusant autour de sa poitrine. Elsa n'arrivait pas à se dire que c'était vrai, elle avait du mal à y croire, mais elle était encore envie, prononçant son prénom et lui susurrant bassement qu'elle l'avait sauvé.

Les mots la réveillèrent, comme une bombe. Elle l'avait fait, son baiser était le fruit du vrai amour. C'était extraordinaire de savoir qu'elle avait servit pour une fois, et que ses sentiments étaient plus que sincères et réels, car elle était tout pour la blonde. C'était merveilleux. Comme si tout était possible. Tout était possible. Ses yeux glissèrent encore sur elle, elle était resplendissante. Elle l'avait toujours été, sous la lumière du jour qui l'emprisonnait encore. Elle l'attrapa d'un mouvement brusque par la taille et la releva pour presque la faire voler et la serrer contre elle. Son cœur battait à la chamade, tellement d'émotions pour bien trop peu de temps.

Elle fit en sorte que ses pieds retouchent doucement le sol et elle plongea ses pupilles envoûtantes dans les magnifiques cercles iceberg de se petite sœur. Elle ne pouvait s'empêcher de la regarder, et de se dire qu'elle l'avait fait, qu'il fallait qu'elle profite de sa beauté et qu'elle lui donne tout l'amour possible. Même plus que ce qu'elle pourrait lui offrir. "Anna, oh ma petite Anna, j'ai... J'ai eu si peur, je pensais ne plus jamais pouvoir te parler à nouveau." Sa main vint saisir sa joue droite et son pouce commença de petits mouvements circuler sur ses jolies pigmentations. Une lame s'effondra de son œil, pas une larme de tristesse, mais une larme de joie. Elle tenta de reprendre la parole de sa voix qui s'était reposée et qui chuchotait délicatement pour elle et seulement elle. "Anna, je t'aime. Je t'aime plus que tout..." Un sourire se dressa sur son visage.

"Plus jamais je ne veut te perdre, plus jamais. Ça m'a bien fait trop mal Anna, tu en peux pas t'imaginer." Les mots sortirent difficilement de sa bouche comme si elle se faisait encore la scène dans sa tête, son cœur serré. Elle avait envie de la serrer contre elle, de la serrer jusqu'à l'étouffer, elle aurait même été capable de déposer un autre baiser sur ses lèvres. Mais elle ne fit rien de tout ça, elle la mangeait des yeux, simplement.
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyDim 17 Aoû - 13:21


Anna embrassa la vie qui recommençait à animer son corps. Elle sentit la mort lever son voile, lentement, pour laisser entrer la lumière. C’était un sentiment réchauffant, qui pénétrait par tous les pores de sa peau pour réveiller muscles, nerfs et organes qui s’étaient endormis, glacés à jamais. Il rappelait à Anna les doux étés d’Arendelle, quand le soleil chatouillait leurs peaux pâles et faisait resplendir la jolie chevelure blonde d’Elsa. A vrai dire, Anna s’était longtemps contentée de regarder les gens s’amuser dehors, seule, à travers les vitres du château, après que sa sœur se soit enfermée à double tour dans sa chambre ; avant qu’ils ne disparaissent avec elle.

Alors qu’elle retrouvait ses forces, la princesse releva les yeux vers Elsa. Elle semblait si surprise de la voir en vie, et pour ne pas mentir, Anna ressentait la même chose. Le baiser avait étrangement marché. Il avait fonctionné, empli d’un amour sincère et Elsa l’avait sauvé. Cela sonnait tellement surprenant que la jeune fille ne voulait que sauter au cou de son aînée et rire de joie. Même fatiguée de son retour entre les morts, le bonheur d’apercevoir de nouveau son visage ne tarda pas à se faire sentir.

« Anna, oh ma petite Anna, j'ai... J'ai eu si peur, je pensais ne plus jamais pouvoir te parler à nouveau. » Anna sourit et ferma les yeux un court instant pour profiter de la sensation de la main d’Elsa sur sa joue. Sensation qu’elle pensait ne jamais plus connaître. Quand elle rouvrit les paupières, sa sœur pleurait. La princesse essuya une de ses larmes du pouce. « Anna, je t'aime. Je t'aime plus que tout... » Alors Anna jeta sa tête en arrière pour prendre une grande inspiration, les yeux rivés sur le ciel qui se dégageait, laissant apparaître son bleu magnifique. Celui qui avait prêté sa couleur aux yeux d’Elsa. Signe qu’elle était l’un de ses enfants, un ange envoyé sur terre. Le meilleur. Puis, la rousse –qui resta blonde, peut-être parce qu’elle l’avait été un peu trop longtemps- reposa son regard sur Elsa qui souriait enfin. « Je t’aime aussi, Elsa. Peut-être même un petit plus que toi. » Elle lui adressa un clin d’œil malicieux.

Son aînée la prévint qu’elle ne voulait plus la perdre. Anna acquiesça, partageant son avis. Lui dire au revoir avait été déchirant. Mais peut-être avait-elle été plus chanceuse. Elle n’aurait pas eu à vivre sans Elsa. La princesse lui embrassa le front et entoura son corps de ses bras pour la serrer contre le sien. Elle était vivante et elles étaient ensemble, plus rien n’avait d’importance à présent. « Cette fois, plus rien ne peut nous séparer, Elsa, je te le jure. »
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyDim 17 Aoû - 15:39


Les cris de habitants devenaient de plus en plus flous et effacés, les sourires joyeux restaient cependant gravés sur les visages heureux. L'excitation peu avant qui était au summum descendait peu à peu de leur première estrade pour laisser place au recherche de Regina, ou de quelques personnages disparus. Même Elsa et sa sœur étaient de humeur pétillante, plus vivante que jamais. C'était incroyable. Et ce qui venait de se passer semblait rester dans leur mémoire, seulement dans les leurs. C'était fou comme le chamboulement des choses avaient fait ce petit événement si discrètement. Le temps semblait arrêté et leur étreinte chaleureuse coupée du monde. La chaleur des bras de sa sœur était plus douce que celle du doux soleil qui se partageait dans chaque monde, magique ou non. Les souvenirs mélangés avaient fuit pour quelques instants qu'elle profitait. Un repos, un silence dans sa tête, la paix d'avoir seulement ce qu'elle avait toujours souhaité : un moment seule au monde avec l'être qui lui était le plus chère, la callant au creux de ses bras à jamais.

Alors Anna passa son pouce tiède pour essuyer doucement la larme transparente qui avait dévalé le long de la joue d'Elsa. Sa respiration se reflétait et frôlait la main de l'aînée qui plissa ses paupières neige. Le souffle de la vie. Le souffle de l'été. La pensée eut un rire cachée dans la gorge de la reine d'Arendelle. Elle se sentait aussi vide et remplie à la fois. Elle avait ce sentiment de perdre son monde et la seule chose qu'elle possédait. Mais elle tentait de s'en remettre. Et elle sourit encore une fois. Son sourire n'arrivait pas à se détacher. Elle avait cette impression d'être en état d'euphorie sans ne l'être. Peut-être était-ce la meilleure chose qu'elle n'avait jamais vécu.

Le vent chaud caressait sa peau glacée et la combinaison des trois la fit frémir mais ses lèvres ne bougeaient pas de leur pose ancrée sur son visage. L'odeur ravivante et printanière d'Anna venait survoler légèrement son nez. Celle-ci leva ses yeux étincelant et bleu turquoise vers le ciel dont la couleur s'exprimait dans un ton plus clair. Elsa ne prêta pas tellement attention au geste, elle était là juste à sombrer encore une fois dans les grains poudronneux de sa peau. Elle avait e du mal à se dire qu'elle avait dû mourir, et maintenant, elle avait du mal à se dire que c'était fini et qu'elle était en vie, en une fraction de secondes. C'était comme aimer un aliment, le détester et de nouveau l'apprécier en moins d'une minute. Un bouleversement complet. Mais... De toute façon, Elsa, elle, n'avait qu'une envie, passer sa vie entière à ses côtés, et rattraper ces treize ans où elle fut enfermée, alors qu'Anna passait ses journées seule a chantonner.

Elle s'en voulait pour ça aussi. Elle l'avait abandonné bien trop de temps et elle se sentait coupable. Elle voulait réparer ses erreurs, réparer tout ce qu'elle avait fait. Et même si elle savait et elle connaissait par cœur les paroles d'Anna, qui lui aurait sûrement sorti que ce n'était pas de sa faute et qu'elle n'avait pas à s'en vouloir, ça ne marchait pas complètement. Tout restait maintenant sous sa seule et dernière décision. Elle devait se convaincre, il n'y avait pas d'autre solution. Elsa devait se dire la vérité en face et enfin accepter le passé complètement pour passer au présent qui lui réservait tellement plus de surprises que ce qu'elle pouvait imaginer.

Ses iris vaguèrent sur ses cheveux toujours aussi blond. Le roux d'autrefois lui manquait, elle en était nostalgique. Mais sa nouvelle couleur la rendait toujours aussi ravissante. De toute façon, l'avis d'Elsa ne comptait pas tellement. Elle n'avait jamais cessé de la trouver magnifique, alors à quoi bon le répéter sans arrêt. Elle la complimentait simplement de la pensée. Puis la plus jeune lui sortit qu'elle l'aimait, et peut-être même un peu plus que la blonde ne le faisait, suivit d'un clin de œil pleins de malice et familier. Elsa se laissa rire « Si je m'écoutais, ça serait impossible Anna. » Elle l'aimait trop pour ça, impossible que son amour dépasse le sien. Même si elle savait que la jeune fille ne mentait pas, et qu'elle aussi, elle l'aimait plus que tout. Son cœur fit un bond dans sa poitrine et s'accélérant doucement, et elle ressentait les vibrations d'Anna dans son buste inverse qui sonnaient d'une manière sourde.

Elsa sentit alors les lèvres brûlantes de sa petite sœur embrasser doucement son front elle eut une brûlure fraîche dans sa colonne vertébrale. Quand elle la sentit la serrer contre elle, elle fit de même, et se laissa comme dernière action de simplement regarder dans ses yeux. Réunies, enfin, à jamais. Anna murmura que plus rien ne les séparerait. Et Elsa voulait croire à cette promesse, qu'elle serait éternelle. Et dans un dernier effort, plongée dans la profondeur de son regard, elle susurra les paroles : « De toute façon, quoiqu'il arrivera et qui voudra se mettre entre nous, je serais là pour l'éloigner de toi. Je serais là, pour te protéger Anna, après tout c'est mon rôle. » Elle la rassurait de promesses qu'elle comptait tenir, elle la prévenait que les tourments du passé ne se reproduiraient plus jamais, ou du moins tant que celle-ci vivait, car sa vie lui était maintenant vouée. Elle savait qu'Anna pourrait se sacrifier pour elle, comme elle, elle n'hésiterait jamais a se sacrifier pour sa petite princesse.
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MessageSujet: Re: Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle]   Always be together, you and me. [Anna d'Arendelle] EmptyDim 14 Sep - 1:19


Personne n’avait vraiment remarqué l’âme d’Anna d’Arendelle engloutie dans l’obscurité avant qu'elle n'en revienne. Les joies des retrouvailles ne leur avaient pas, tout d’abord, été accordées. Et tandis que tous hurlaient le nom de leurs proches, les serraient le plus fort possible contre eux, et s’éloignaient pour trouver un endroit plus tranquille, Anna avait dû faire face à la mort, dans le silence et dans les larmes.

Personne n’avait vraiment remarqué, un baiser échangé entre deux sœurs. Acte désespéré, et à la fois, plein d’espoir. Il leur fallait un miracle. Seul un acte de véritable amour avait le pouvoir de briser un cœur de glace. Sur les dizaines possibilité d’interprétation, Anna n’avait pensé qu’à un baiser de l’être –inexistant- qui faisait battre son cœur. Hans se fichait d'elle, Kristoff ne l'aimait pas de cette façon. Seulement, Elsa l’aimait assez pour la délivrer du gel qui l’aurait à jamais figé dans le temps. Un amour fraternel.

Personne n’avait vraiment remarqué, les larmes de chagrin prendre une teinte plus joyeuse. Des promesses scellées, des sourires heureux. C’était un renouveau. Anna respirait de nouveau, goûtait le même air que celui d'Elsa. Sa peau était douce sous ses doigts encore engourdis, ses mots sonnaient comme la plus délicieuse des mélodies. « De toute façon, quoiqu'il arrivera et qui voudra se mettre entre nous, je serais là pour l'éloigner de toi. Je serais là, pour te protéger Anna, après tout c'est mon rôle. » Anna serra de nouveau sa sœur dans ses bras. Elle l’avait fait de nombreuses fois sous la malédiction, en tant que Gerda mais c’était différent, maintenant que ses souvenirs étaient revenus. Toutes ces petites intentions, de sœur à sœur, qui avaient semblé si banales n’avaient jamais été aussi importantes pour la princesse, à présent. La vie ne tenait qu'à un fil et elle en avait conscience, à présent. « C’est mon rôle aussi, Elsa. Je jure que je ne cesserai jamais de te défendre et de te soutenir quoi que tu fasses. »

Bien qu’encore un peu faible, Anna se leva, emportant sa sœur dans le geste. Elles ne pouvaient certainement pas rester ici, dans cette rue maintenant presque vide. Elles avaient besoin d’un endroit plus intime et plus chaleureux. Peut-être le Granny’s. La jeune fille ne lâcha pas sa sœur une seule seconde, s’appuyant sur elle le temps que son corps se remette des émotions précédentes. Des vertiges venaient la titiller à fréquence régulières, seulement Anna fit semblant de rien. « Viens, je crois qu’on a besoin d’un petit remontant. » dit-elle en souriant. Elle ne voulait pas rester ici une seconde de plus. Elle devait éloigner ce moment douloureux, le cacher dans un coin reclué de sa mémoire et ne plus jamais le ressortir.

Personne n’avait vraiment entendu, en cette journée d'été, les murmures et les rires discrets de deux sœurs enfin réunies, ni les pulsations de cœurs battant à l’unisson, chauds et emplis d’un amour aussi vaste que le ciel.
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