Introduction Époque du sujet : actuelle Date du sujet : premier novembre Ordre de passage des participants : cale - elsa

« Faut pas que je te tienne par la main ? » La question de Calcifer fut accueillie par le rire du passeur, qu’il avait ‘engagé’ pour la traversée. « Première fois à ce que je vois. Relax, j’vais pas te lâcher au Wonderland. » Le sorcier fronça les sourcils, marmonnant qu’il espérait que non. Il ne faisait pas confiance à Bruce, mais il avait besoin de ses pouvoirs. Cela faisait un petit temps qu’il n’avait pas recroisé le chemin de sa mère et il s’était dit qu’elle s’était fait avoir par la malédiction. Après tout, si elle était assez stupide pour se faire avoir par un groupe de soldats avides de richesses, peut-être qu’elle n’avait pas vu venir le sort de la Vilaine Reine. Quelle idée, pour une oracle. Calcifer ajusta les manches de sa veste, vérifia rapidement qu’il avait bien tout ce dont il avait besoin, quelques vivres, une boussole, de l’eau. Il ne savait pas à quoi ressemblait cette ville, Stor… Storylbrooke ? bref, cette ville, certains voyageurs avaient dit que c’était un lieu étrange, ou la science de l’homme avait dépassé la magie. Calcifer, de fait, n’était pas très rassuré. C’était ça, l’excitation avant un long voyage. L’étranger ne l’empêcherait pas de partir. « Bien, allons-y. » Bruce l’attrapa par les épaules. « En selle princesse ! » Calcifer voulut protester, mais la soudaine accélération qu’il ressentit lui coupa le souffle et le besoin de vomir captura toute sa conscience.

Cela ne dura que quelques secondes, tout au plus, mais le jeune sorcier fut plus que ravi de retrouver le sol sous ses pieds, sol sur lequel il s’effondra. Il s’accrocha à l’herbe humide, pour s’assurer qu’il ne changerait plus de monde. « Respire princesse, ça va passer. » Il avait juste envie d’enfoncer son poing dans le ventre du passeur, pour qu’il se retrouve dans la même position que lui. « Uh oh. On est arrivé chez des gens. Tu sais, normalement cette histoire de passage est plus ou moins interdite. J’devrais pas être là. Donc… salut ! » Et avant que Calcifer n’ait le temps de protester, Bruce disparut soudainement. Il prit une profonde inspiration, avant de relever les yeux, comprenant d’où vint l’empressement du passeur. Cet idiot avait eu la brillante idée de les faire atterrir dans le jardin d’une personne, personne qui se trouvait à moins de 20 mètres de lui. Encore un peu secoué par son court, mais intense, voyage, il ne prit pas la peine de se relever correctement, restant assis sur le sol, reprenant son souffle. Il en profita pour analyser ce qu’il se trouvait en face de lui. L’énorme bâtisse – à savoir que tout ce qui avait une taille moyenne paraissait énorme pour le sorcier – prouvait bien qu’il n’était plus dans le monde des contes.

Puis son regard se posa sur la jeune femme, qui portait des vêtements des plus étranges. Ravalant du mieux qu’il le put son envie de rendre son déjeuner, il finit par se relever, toujours un peu essoufflé. « Nous sommes bien à Stor… Storyl… la ville qui a été maudite ? » Oui, c’était plus simple comme ça. Et tout le monde savait de quoi il était question, non ?

La journée avait été longue pour tout le monde. Elsa s'était réveillée en retard, tapant d'un poing énervée sur son réveil, jusqu'à se rappeler innocemment qu'elle n'avait plus cours maintenant, à son plus grand soulagement dans un soupir rassuré. Frottant ses yeux bleus d'une main, et détachant sa natte quotidienne, elle s'était levée vraiment morte, deux poches de cernes sous ses iris, et une peau qui semblait plus que pâle qu'un mort. Elle avait passé ses derniers jours à faire beaucoup trop de choses. Elle avait eu tellement de responsabilités, puis dans sa tête, tout était embrouillé, et elle devait se débrouiller seule. Ou presque. Pour une fille qui avait passé sa vie sans rien prendre en main jusqu'à la "mort" de ses parents, devoir tout gérer comme le devait une reine était une lourde tâche. Mais elle faisait avec. Un rapide passage de la salle de bains à la cuisine de la grande demeure et la jeune blonde était sortie d'un pas maussade de chez elle. Heureusement qu'aujourd'hui elle avait décidé de prendre une pause, et que sa sœur avait été là pour l'aider à décompresser. Passer des moments à deux lui faisait du bien. Après toutes ses années à ne jamais lui parler, c'était... Comme une libération en fin de compte. C'était agréable de se sentir aimé et non détesté par celle qu'elle s'était obligé à rejeter dans deux vies différentes. Mais malgré ça, la rousse continuait de soutenir sa sœur. Anna était surement la meilleure personne de sa vie, et il était impossible qu'elle se mette à penser à la perdre. Comme ses parents. Sa seule famille. Ça aurait été bien trop douloureux de se mettre de telles idées dans son esprit renfermé.

À vrai dire, Elsa n'était pas sortie de sa chambre par elle-même, mais par pure contrainte. Sa petite sœur pouvait tellement être collante et persuasive quand elle voulait quelque chose, et il lui avait seulement fallu de quelques s'il te plait attendrissants, de deux-trois gaffes, et d'un "Je voudrais un bonhomme de neige !" et la blonde se trouva obligée d'accepter. Elle ne pouvait qu'être amusée par Anna, et au fond, elle la comprenait. Elle adorait passer ses journées à la voir faire sa maladroite dans toute la ville. C'était attendrissant, comme si on reconstruisait à nouveau les souvenirs qu'elles n'avaient pas pu vivre. Une fois sortie du petit portail qui séparait le jardin à la route, elles étaient allées au Granny's (La petite rousse adorait leur décoration et l'ambiance du lieu) et avaient fait un léger détour à la librairie, pour lui prendre un livre. Après quelques heures de rigolades, et à écouter Anna gesticulant de partout en plein dans ses récits, elles se quittèrent pour passer leur fin de journée séparées avec d'autre personne. Pour Anna, il était évident qu'elle était allée voir Kristoff, l'homme des montagnes avec qui la jeune blonde avait eu quelques encombres niveau sentimental. Et Elsa, elle, allait passer les dernières heures avant le coucher du soleil à lire sur une chaise, sous les rayons frais d'un début d'après-midi.

Après une dizaine de minutes de marche, elle claqua légèrement le portail blanc dans un bruit sourd de rouille qui la fit grimacer, malgré l'habitude et la familiarité changeante de ce son grinçant. Il faisait bon, une bonne météo à Storybrook aujourd'hui. Bon, il est vrai qu'il faisait assez frais, mais le froid n'avait jamais réellement dérangé Elsa. C'était son élément et son pouvoir après tout. La brise froide l'enveloppait sous la lumière partielle et naturelle qui tentait de combattre la poudre cotonneuse du ciel bleu/gris. Elle s'était assise et rapidement sa lecture avait commencé et c'est suivi le bruit des pages blanches raclant contre son buste habillé d'un pull moutonneux et bleu saphir.

Tout semblait bien se passer, les aventures avançaient, et Elsa ne pouvait être plus que passionné dans le livre à la couverture en cuir brun que lui avait conseillé l'adorable Belle. Ses pupilles scrutaient chaque mot et défilaient comme des éclairs pour que son cerveau enregistre toutes les étapes qui vivaient les héros, jusqu'à un grand "Boum" résonna vers sa gauche. Son cœur loupa un battement dans un sursaut. Elle se coupa net, et fronça ses sourcils bruns. Il n'y avait pas d'avions, ni aucune fusée ou choses dans le genre, ici à Storybrook. Elle se leva timidement, et dans les broussailles vertes et les quelques fleurs qu'elle avait planté, elle vit un jeune garçon qui tentait de se relever. Une chevelure des mèches vagues sombre, telles des flammes, et un regard perçant mais qui pouvait aussi être autant innocent sous un autre angle.

Elsa perdit son contrôle. Elle n'avait pas vraiment l'habitude des autres, ni des étranges. Elle coupa sa voix et plaça ses bras vers lui. Ses mains eurent comme effet de lui faire tomber un énorme tas de neige blanc et poudreux, l'écrasant complètement et le coupant dans sa phrase. Elle le chercha du regard. Qu'avait-elle fait ?

« Oh... Oh mon dieu... Qu'ais-je fait ? » Elle murmura sur elle-même, ses mains se glissant furtivement dans sa frange champagne pour la rabattre vers l'arrière.

Après tout, l'inconnu ne l'avait même pas menacé. Il ne lui avait rien fait. Mais... Elsa ne savait pas contrôler son don, et c'était instinctif, un stupide réflexe. Elle observa ses mains, tremblantes, elle espérait au moins de ne pas l'avoir blesser. La blonde avait longuement détesté ses pouvoirs et elle-même pour cette raison. Et elle ne voulait surtout pas y retomber et encore une fois faire du mal à quelqu'un qui ne demandait que son chemin.

Un monde où le savoir des hommes dépassait tout ? Calcifer irait retrouver l’idiot qui lui avait tenu ses paroles et il lui ferait avaler une boule de neige, comme celle qu’il se mangeât dans la figure sans avoir été prévenu. Certes, c’était de sa faute s’il avait baissé sa garde. Il était supposé être dans un monde inoffensif. A la place, il se retrouvait enseveli sous la neige. Drôle d’accueil. Pas des plus chaleureux, d’ailleurs, mais il était de bonne humeur. D’autant plus que le froid soudain lui coupa pour de bon son envie de régurgiter. Calcifer était tout frais, tout flamme – si si, l’expression était correcte pour lui. Il gigota jusqu’à atteindre la surface de son congère, prenant une grande bouffée d’oxygène et secoua la tête dans tous les sens, pour enlever les flocons de ses cheveux. Puis il fut pris d’un grand rire soulagé. Et s’il devait paraitre pour un fou aux yeux de la jeune femme qui l’avait attaqué, le sorcier était rassuré : il y avait bien de la magie ici. Ce qui voulait dire que sa recherche pourrait être moins périlleuse et longue qu’il ne l’avait prévu.

Il bougea encore un peu dans son tas de neige, avant de se concentrer furtivement, pour faire fondre la poudre blanche qui le maintenait prisonnier. Il n’y avait rien de plus facile pour lui, le feu étant son élément favori. La glace se liquéfia, puis elle finit par s’évaporer, laissant l’emplacement parfaitement sec, comme si rien ne s’était passé. Calcifer, sa petite démonstration terminée, s’approcha à grandes enjambées d’Elsa, ne se doutant pas de l’inquiétude qu’il pouvait faire naitre chez la jeune femme. Il avait un grand sourire sur les lèvres, un enthousiasme flamboyant dans le fond de ses yeux. « Eh bien, je n’aurais jamais cru avoir la chance de rencontrer une autre sorcière aussi vite ! » Il s’empara de la main de la jeune blonde, qu’il serra chaleureusement. Il ne s’inquiéta pas du froid qui lui mordit la peau, répliquant avec une chaleur agréable avec ses doigts. « Je suis désolé si je t’ai effrayé. Je n’avais pas prévu d’arriver précisément chez quelqu’un. » Il se recula un peu, se massant le menton, tout en songeant à ce vile Bruce. Il se vengerait de son passeur, s’il le retrouvait un jour, s’entend.

« Je m’appelle Calcifer. Et toi, tu es ? Oh ! C’est bien Storybrooke, ici ? » Oui, valait mieux qu’il vérifie. Tient, voilà qu’en plus, il se souvenait enfin du nom de cette ville. Il s’en sortait bien. Et Calcifer avait l’heureux pressentiment que ça se passerait bien, dans cette ville. Après-tout, il venait juste de se faire attaquer par une sorcière. Rien de pire ne pouvait lui arriver, n’est-ce pas ?

Tout se passa très vite après son accident où elle loupa de se contrôler, et elle ne bougea pas d'un centimètre, immobile. Elsa restait sur place, au départ plus que pétrifié. En premier temps à cause de ce qu'elle venait de faire, tentative d'homicide involontaire avec de la neige sur un petit étranger qui n'avait rien fait. De deux, car le jeune homme inconnu à la ville avait lui aussi un pouvoir, un don magique, totalement à l'inverse de la blonde. La chaleur, ou le feu. C'était encore vague et flou dans son esprit avec le peu qu'elle avait vu. Elle se mordit sa lèvre inférieure férocement, comme à son habitude, regardant avec apréhension son état, et s'il allait bien et qu'elle ne lui avait pas fait trop mal, ou qu'il n'avait pas eu trop peur de cet attaque furtif. Puis elle commença à reculer d'un pas lorsqu'elle vit ce qu'elle venait de faire fondre lentement pour devenir une flaque qui s'évapora dans les airs de Storybrook, tel un changement de saison. Elle déglutit rapidement et sa gorge se serra. Comment ? Les questions se bousculèrent très vite dans sa tête, ne quittant pas de ses yeux les petits flocons disparaissant dans une étincelle de ses cheveux brun chocolat.

À ses pieds, l'herbe pomme dansait et son livre était tombé, ouvert sur la page 142. Elsa lança ses iris vers le sol et la terre sèche. Il n'y avait vraiment plus rien de ce qu'elle avait fait. D'un geste rapide, elle ferma ses poings sur eux-même comme pour les empêcher de commettre d'autres dégats, un peu comme pointer un couteau dans la direction où il n'y a personne pour éviter un facheux accident. Alors que la blonde ne respirait presque plus mais tentait de reprendre ses esprits pour savoir que faire, le jeune homme s'avança avec un immense sourire, de pas de géants en pas de géant vers elle. Il semblait vraiment heureux d'être tombé là, et Elsa n'arrivait pas à le comprendre. Il était enthousiate, son visage le montrait bien. Il saisissait normalement sa main, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. La première réaction d'Elsa fut un bafouillement incompréhensible dans sa barbe, levant sa main libre vers sa bouche comme signe d'étonnement et de panique, puis elle tenta de tirer aussi vite que possible sa main de l'emprise bouillante de la peau de l'inconnu qui pourtant semblait être un bon garçon. son cœur battait à la chamade. C'est alors qu'il la qualifia de souricière, la faisaient étrangement écarquiller des yeux. Et pendant qu'il s'excusait comme il le pouvait, elle prit une mine indignée.

« Sor... Sorcière ? Mais je ne suis pas une sorcière, je...» Sa faible voix susurra dans le vide, le regard perdu. Dans un état de panique, elle gela partiellement la paume de sa main qui était brûlante et elle recula.

Puis il lui donna son nom, comme toute personne normal, et la questionnant à nouveau sur le nom de la ville. Elsa hésita. Après tout rien ne l'obligeait à lui révéler quoique ce soit sur elle, surtout qu'il semblait être terriblement puissant, il contrôlait le pire élément qu'il soit pour la jeune reine. Mais sous ce don ou cette malédiction, son apparence ne semblait si méchante elle était plus inoffensive.

« Je... Je m'appelle Elsa. Et oui, nous sommes bien a Storybrook.» Et en continuant de garder ses distances, la blonde ne faisait que le scruter de haute en bas.

Calcifer se considérait chanceux d’avoir rencontré une semblable en si peu de temps. Peut-être pourrait-elle le guider dans la ville, car de ce qu’il voyait, il doutait qu’il soit proche du centre. Il n’y avait pas de château imposant, ni de magasins vendant les fournitures de tous les jours. Tout du moins, l’espérait-il. Car, en l’observant, pendant qu’il se présentait, il la sentait en retrait. Oh. Avait-il paru familier trop vite ? Eh bien, il ne pouvait pas vraiment se comporter comme une armoire à glace, n’est-ce pas ? Calcifer agissait toujours avec cette ardeur caractéristique, sûrement dû à l’esprit avec lequel il s’était lié. Ce qui ne l’empêchait pas de passer à côté de ses bonnes manières, malgré avoir été élevé par une bande de brigands. « Sor... Sorcière ? Mais je ne suis pas une sorcière, je...» Venait-il de commettre une erreur. Calcifer fit une petite moue, détaillant d’un peu plus près la jeune femme. Elle avait bien de la magie en elle. Oh. Serait-elle l’esprit de l’hiver ? Ses yeux brillèrent un peu plus, tandis qu’il se penchait vers elle, les mains fichés sur ses hanches, pour ne pas envahir de trop la jeune inconnue. « Je te demande pardon, ton petit tour m’a confondu. Si tu n’es pas une sorcière, qu’es-tu ? » La question n’était pas mauvaise, il n’y avait rien de mauvais, dans ses paroles, ou même dans sa gestuelle. Il n’y avait que cet intérêt enfantin, qu’il n’avait pas perdu. Jamais.

Heureusement, le mystère de sa localisation fut bien vite soulevé. Calcifer était arrivé au bon endroit ! Il soupira de soulagement, hochant la tête de satisfaction. Au moins ce Bruce ne s’était pas trompé de monde. Oui, pendant un instant, il avait douté. Son principal souci envolé, il fit une courbette un peu gauche à Elsa, emporté dans son élan. « C’est un très grand plaisir de te rencontrer. » Il se redressa, passant une main dans ses cheveux, remarquant qu’il était dévisagé depuis un certain moment. « Oui, je suis désolé pour mes vêtements, ils ne sont pas des plus cohérents ici, je suppose. » Pauvre de lui, il ne se doutait pas une seule seconde que c’était sa présence qui perturbait légèrement Elsa. Oh, il était bien trop heureux pour remarquer un détail aussi anodin. Et Calcifer avait l’habitude de mettre – involontairement - les gens mal à l’aise, ça l’amusait, à présent. D’autant plus que le sujet vestimentaire semblait approprié. Elsa portait un accoutrement qu’il n’avait jamais vu jusque-là. Il supposait que les mœurs de ce monde étaient largement différentes de la forêt enchantée. Il n’y avait qu’à voir l’imposante bâtisse qui reposait sagement à l’autre bout du jardin.

Calcifer passerait très certainement beaucoup de temps à s’émerveiller de ce qui l’entourait. Pour autant, il ne devait pas oublier le but qui avait motivé sa venue jusque dans ces contrées. « Pourrais-tu m’indiquer le centre de la ville ? Je dois vite me familiariser avec les lieux ! »

Elsa avait toujours été enfermée, le contact humain était quelque chose dont elle avait peu l'habitude. Presque si elle en avait eu peur durant de longues années solitaire. Revoir ses proches et pouvoir les frôler avait été un choque au départ, et depuis elle essayait au mieux de s'y habituer. Même quand ses parents, le rare de fois où ils l'enlaçaient, ou sa sœur osait attraper sa main, elle sursautait. Elle avait toujours été froide envers le monde extérieur, malheureusement. Elle jeta ses yeux bleus dans ceux de Calcifer, qui lui expliqua qu'il fut trompé par le tour qu'elle avait fait. Un "oh" sortie discrètement de sa bouche. Sa magie n'était pas vraiment commune. Elle n'était ni une sorcière -Elsa ne supportait pas vraiment ce mot. Il signifiait de mauvaises choses, et elle, au contraire, ne voulait pas faire de mal.- ni une autre créature du genre. Parfois elle se demandait pourquoi elle, et comment aurait été sa vie sans. Surement mieux. « Non, non, c'est de ma faute, je... Je suis née avec ce don. » Elle baissa ses iris vers le sol sec et froid. « Mais je ne sais pas vraiment ce que je suis...» Ce sujet était délicat. Elsa avait toujours été perdu, et elle l'était encore. Comment avait-elle eu ce don ? Et non sa sœur ? D'où ? De qui venait-il ? Impossible de déterminer réellement qui elle était, et pourtant malgré que cela ne soit qu'un détail, ça lui faisait mal de devoir se résoudre à dire qu'elle ne savait même pas qui elle était. C'était stupide.

Alors qu'Elsa essayait de se mettre à l'aise et d'être sociable, le jeune homme lui fit une légère courbette qui l'étonna quelque peu, mais sans plus. La blonde avait été -et l'était d'ailleurs toujours- la reine d'Arendelle. Les révérences et choses dans le genre étaient plus que familière et pas du tout étrangère pour elle. Elle agrippa une mèche de cheveux de sa frange qu'elle replaqua derrière son oreille, le reste de sa chevelure coiffé dans sa natte traditionnelle, après son couronnement. Ses épaules nues, son pull en laine tombant un peu recouvrant ses mains, elle fixa ses baskets blanches. Elsa semblait presque en quelque sorte timide, et c'était le cas, enfin, en partie. Elle ouvrit la bouche, hésitante. « ... De même. » Elle ne le connaissait pas et savait pas vraiment ce qu'il voulait et qui était-il. Il débarquait sans crier garde. Mais de sang royal et sage, Elsa ne pouvait répondre méchamment, malgré son asociabilité. Puis Calcifer s'excusa encore une fois, cette fois-ci sur sa tenue, qui, pourtant, n'était pas des pires. Elsa venait d'Arendelle, et entre les sorcières qui avaient envahis la ville, le captaine crochet, les vêtements un peu étrange ne l'étonnaient pas plus que ça. « Oh, non, ne t'en fais pas pour ça ! Storybrook est devenue une ville très ouverte. Beaucoup portent d'étranges choses, alors ne t'inquiètes pas.» Elle essayait aussi de le rassurer, autant qu'elle tentait de le faire à l'intérieur de son esprit. Elle eut un petit souffle gelé discret dans l'air, une buée clair s'évadant dans les airs.

Le garçon était nouveau dans la ville. Et ça, Elsa l'avait compris, raison de moins de lui en vouloir. Il la regarda dans les yeux, toujours ce pep's heureux et émerveillé dans les iris. Puis il la questionna encore une autre fois, lui demandant où se situait le centre-ville. C'était étrange de se dire que Storybrook était à la fois la ville de son enfance à aujourd'hui, et à la fois, elle lui était totalement inconnue. Mais aux mots résonnant dans son crâne, l'image et la route jusqu'aux boutiques lui semblaient évidentes. Familier. « Le centre-ville n'est pas très loin. Quelques minutes de marches, tout droit. » Puis elle se tut. Elle avait failli lui proposer de l'accompagner, mais elle trouvait ça bien trop déplacé et étrange. Malgré le fait qu'Elsa était une fille qui était calme, posée et serviable, elle était à la fois assez craintive.

Sa question avait mise mal à l’aise Elsa. Il s’en voulu un peu, mais passa par-dessus les remords, face à la nouvelle énigme que la blonde lui offrait. Née avec, sans savoir ce que c’était. D’autant plus qu’elle ne donnait pas l’impression de maitriser parfaitement sa nature. Il offrit un sourire simple, comme celui qui détenait les réponses à l’énigme du monde – ce qui devait être possible. Il avait tout de même avalé une étoile – « Ca veut dire que tu peux être ce que tu veux, non ? » Au programme d’aujourd’hui, une tranche de philosophie de Calcifer. Un Calcifer qui se positionnait en ami. Ce qui était une approche de la vie beaucoup plus heureuse que celle quand il avait à faire avec des personnes qu’il considérait bassement. Esla en avait de la chance, en quelque sorte… « Peut-être que tu as été gratifiée par un esprit, le jour de ta naissance. » Il était fort probable que la souveraine d’Arendelle chipote sur le qualificatif qu’il venait d’utiliser, mais c’était ainsi que Calcifer percevait la magie : comme un don unique, propre à chaque personne. Après tout, il n’y avait pas deux sorciers qui pratiquaient de la même manière, selon son point de vue. « Regarde, moi c’est la même chose, mais si ce n’était pas à ma naissance. » Il tenta d’imaginer la réaction de sa mère, si un esprit voyageur était venu, et il ne put retenir un mince rire.

« Beaucoup portent d'étranges choses, alors ne t'inquiètes pas. » Calcifer fut soulagé d’apprendre ceci. Il n’avait déjà pas beaucoup de vêtements et il lui faudrait un certain temps avant d’embrasser l’esthétique de la mode. Et se refaire une garde-robe ne faisait pas partie de ses priorités. S’il pouvait retrouver sa mère au plus vite, au plus vite il retournerait dans le monde des contes… Quoique. Qu’est-ce qu’il ferait, si elle ne voulait pas retourner avec lui ? Est-ce qu’ils se supporteraient plus de quelques heures ? C’était malheureux de penser ainsi, mais Calcifer, sur les dix dernières années, n’avait vu sa génitrice moins d’une journée. Pourtant, elle était celle qui dictait le moindre de ses pas, la moindre de ses décisions. La retrouver serait déjà la première étape, ensuite, il songerait aux détails. Ses yeux bleus suivirent la direction qu’indiquait Elsa, et il hocha la tête. C’était relativement simple. Il pourrait le faire. Des contrées inconnues, il en avait fait quelques-unes, seul, ou accompagné. Et de loin, il préférait être accompagné. Surtout qu’il ne connaissait rien aux coutumes de ce monde, et à son potentiel danger. Il se gratta le dos de la main, un grand sourire, à nouveau, sur les lèvres. « Est-ce que tu voudrais bien me guider jusque-là ? Pas que j’aurais des difficultés à trouver le chemin, mais j’ai entendu dire qu’il y avait des monstres mécaniques. Et je ne suis pas très familier avec les sciences. » Au diable la bienséance. Et c’était vrai, Calcifer n’avait aucune idée de ce qui l’attendait, une fois sorti du jardin d’Elsa. Pour le moment, il n’y avait rien d’étrange, à son regard. Mais les rumeurs qu’il avait entendues, dans son monde, à propos de Storybrooke le laissait perplexe. Il préférait éviter les mauvaises surprises. « S’il-te-plait ? J'ai conscience de t'arracher à ta lecture, mais tu es d’une agréable compagnie. » Eh oui, un peu de charme aidait, toujours.

Son regard bleu glacial s'adoucissait en l'observant, et elle reprenait un air un peu plus serein qu'à leur rencontre, lorsqu'elle avait perdu le contrôle de ce fichu don qui lui avait rongé sa vie bien trop longtemps et qui l'avait fait souffrir. Mais son pouvoir était aussi très grand et gracieux, et quand elle arrivait enfin à diriger les jets de neiges et de glaces dans la direction qu'elle avait souhaité au départ, le résultat n'en n'était que plus beau, et elle se sentait libre, forte, et capable de tout. Mais ce sentiment n'était que passager, il durait que quelque temps pour finalement s'effacer de son âme par un faux pas maladroit. Pourtant, en temps normal, c'était plus le cas de sa petite sœur, Anna, de se tromper et de tout foutre en l'air. Enfin, heureusement avec elle, l'effet était adorable, et même drôle. Chez Elsa c'était le contraire, et après tout ça elle se détestait toujours encore plus. C'est alors que Calcifer tenta de la rassurer d'une douce pensée philosophique, qui fit sortir un léger rire de la fine bouche rouge de la blonde, qui ne put s'empêcher de passer sa main gauche devant ses lèvres à peine gercées. Être ce qu'elle voulait. C'était tellement réel, et à la fois ça semblait impossible, comme un rêve. Et c'était à peine si elle savait ce qu'elle voulait être au fond. La petite fille parfaite de ses parents ? La soeur attentionée ? La souveraine de son royaume aux pouvoirs bien gérés et organisés ? Bien trop de choix, mais elle les laissa s'empiler dans un coin de son cerveau. Elle ne voulait pas se remettre à réfléchir de longues heures. « Tu as surement raison. Mais il faudrait que je trouve qui je voudrais être en premier temps. » Ce fut à ce moment qu'Elsa se demanda pourquoi elle était aussi honnête avec un inconnu. C'était une première qu'elle s'ouvre si... Facilement. En temps normal, la jeune fille l'aurait surement chassé de chez elle, aujourd'hui, elle avait décidé d'affronter la vie, et de contrer l'ancienne femme qu'elle avait été. Ou du moins elle essayait.

« Un... Un esprit ? Je ne suis pas vraiment certaine que ma magie me vienne d'un... Esprit. » Elle avala de travers, l'idée était bien trop étrange et ne lui plaisait pas plus que ça. Non, elle ne voyait pas vraiment la magie comme donné par un esprit, mais elle ne s'était jamais posé la question. Il y aurait bien eu trop de choix, et malgré quelques tentatives enfant, rien n'était resté dans sa tête. Puis sa douce voix reprit dans le vent glacial de la journée, où un silence presque de plomb régnait. Dans le jardin de la famille Andersen, il était difficile d'entendre les autres habitants de Storybrook, ils étaient souvent au centre-ville, et leur quartier était un des plus calme. Elle tourna son visage illuminé par les rayons tièdes du soleil vers la rue, pour l'admirer quelques secondes, et se retourna vers son "invité", pour reposer son attention sur lui.

« Est-ce que tu voudrais bien me guider jusque-là ? Pas que j'aurais des difficultés à trouver le chemin, mais j'ai entendu dire qu'il y avait des monstres mécaniques. Et je ne suis pas très familier avec les sciences. » À la question, Elsa faillit s'étouffer, et écarquilla vaguement ses globes oculaires. Et lorsqu'il précisa qu'il la trouvait d'une agréable compagnie, elle fut plus que gênée, et elle sentit ses joues devinèrent légèrement plus rouge qu'en temps normal, espérant qu'il ne voie pas sa gêne. Elsa n'était pas vraiment à l'aise et ça ne l'aidait surement pas. Puis... Elle se voyait vraiment mal l'accompagné. Même si elle y avait pensé une courte seconde, elle se sentait déjà mal d'arpenter les rues en compagnie d'un inconnu (plus tellement inconnu, mais qu'importe) aux étranges pouvoirs. Mais elle eut aussi un rire creusé quand elle l'entendit parler de robots mécaniques. La blonde ne voyait pas vraiment de quoi il pouvait parler. Oui, Storybrook était grand, moderne, et tout l'inverse du monde des contes, mais elle y avait vécu longuement, et elle s'y était habituée. Avait-il peur de croiser une cafetière ou un grille-pain sauvage ? Mais son ancien côté, celui de la reine qui ne connaissait rien à ces choses d'une nouvelle technologie, le comprit instinctivement et directement. Tout pouvait sembler étrange au début, et il était normal qu'il s'en étonne, ou qu'il en ai peur. Ses deux personnalités tentaient de combattre leur opinion dans sa tête, et elle jeta sa main vers le bas, sentant celle-ci se glacer faiblement. C'était énervant de toujours être deux personnes. Calme-toi. On ne va pas être désagréable et je ne vais pas m'attarder une heure sur ce sujet pour m'énerver dessus. Elle releva son visage vers lui. « Et bien... Je me vois mal refuser. Alors, oui je vais t'accompagner. » Elle inspira profondément. Enfin, elle l'avait fait. Elle avait mis son passé de côté. Du moins, pour l'instant, elle avait réussi à être sociable. Et c'était une première.

Le quart d’heure philosophie se prolongeait. Mais Calcifer sentait qu’il s’approchait, tout doucement, de la fin de la conversation. Cela devenait trop privé, et il avait déjà largement dépassé ce que la politesse attendait de lui. Sa curiosité n’était pas comblée, mais il pouvait la mettre en patience. Ici, il ne risquait pas de perdre de vue des individus pendant de nombreuses années, comme c’était le cas dans la forêt enchantée. « Mais il faudrait que je trouve qui je voudrais être en premier temps. » Ah, la grande question du ‘qui suis-je ?’. Calcifer eut un sourire doux, haussant tranquillement les épaules. « Oui, c’est une bonne première étape. » Et il se tut sur ces paroles, le sujet étant clos, pour ce jour. Il ne se permettrait pas de juger Elsa, puisqu’il la connaissait depuis seulement dix minutes. Autant dire qu’il ne savait rien à son propos, à l’exception qu’elle possédait une grande maison, qu’elle était sur la défensive et qu’elle maitrisait la neige. Voilà, pas grand-chose. C’était ainsi que tout commençait. Puisqu’il venait d’entrer dans un nouveau monde, Calcifer ne doutait pas une seconde qu’il rencontrerait une succession de personnes toutes plus intéressantes les unes que les autres – et d’autres ennuyeuses, il ne pouvait pas s’en passer. Cela serait une belle expérience, avec la joie de retrouver sa mère, comme ultime cadeau.

En attendant, Calcifer eut un petit sourire amusé en voyant le trouble que sa demande provoquait. Il n’avait aucunement l’intention de faire des actes déplacés avec Elsa. Mais la timidité de la blonde semblait être mise à rude épreuve par le naturel du sorcier. Il garda le silence, le temps qu’elle prenne une décision, n’osant pas la brusquer, sous peine de voir sa proposition déclinée. Il fallait dire que Calcifer souhaitait l’utile à l’agréable. Elsa était une gentille fille, à qui il n’avait pas besoin d’expliquer d’où il venait, puisqu’il avait atterrit dans son jardin. Et puis, il n’aurait pas à ébruiter qu’il était un sorcier. Elsa semblait être une fille qui pouvait garder un secret. « Et bien... Je me vois mal refuser. Alors, oui je vais t'accompagner. » Calcifer échappa un rire de joie, se retenant de passer son bras sur les épaules d’Elsa, pour la remercier. A la place, il garda son sourire rayonnant. « Merci beaucoup. Je vais essayer de ne pas m’étonner de tout ce que je vois. » La promesse était vite faite, puisqu’il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait derrière la barrière blanche. Mais il ne tarderait pas à le découvrir, pressé de rejoindre le centre de la ville et de se confronter aux horreurs de la science. « C’est par là ? » Et sans attendre la réponse, il se dirigea vers la porte, qu’il ouvrit, jetant un coup d’œil vers l’extérieur. « Wow. » L’étonnement et l’émerveillement étaient deux réactions sensiblement différentes. Pour l’heur, le mangeur d’étoile les vivait toutes les deux. Il ne lui restait plus qu’à attendre Elsa pour découvrir les secrets de Storybrooke.

Le jeune garçon laissa un léger rire heureux et comme satisfait sur son visage enjoué de la décision de la blonde. La réponse d'Elsa devait lui faire plaisir, et même sous cet angle il ne semblait pas être un méchant garçon, un puissant sorcier ou je ne sais quoi, mais plus un jeune gars un peu vagabond qui venait d'arriver dans un monde totalement inconnu, et qui était plus perdu qu'autre chose. Sa bouche, qui était légèrement ouverte, céda pour laisser place à un fin smiley qui se dressa sur le bout de ses lèvres écarlate. Ce sourire avait en objectif de répondre à celui que lui offrait Calcifer, cent fois plus éclatant que le sien. Elle relâcha la force qu'elle avait engendré dans son bras et laissa ses nerfs se refroidir d'eux-mêmes. Elle eut un soupçon amer sur l'instant au fond de la gorge, car, elle ne pouvait plus reculer maintenant. Elle lui avait dit oui, elle était forcée de l'accompagner. Elle aurait bien voulu lâcher un soupir, mais elle ne put que crisper étrangement son sourire, en espérant qu'il ne se voit pas. « Merci beaucoup. Je vais essayer de ne pas m'étonner de tout ce que je vois. » Quand il termina sa phrase, les joues d'Elsa remontèrent vers ses petites cernes et ses jolis petits yeux bleus. La promesse lui faisait presque rire, il n'y avait pas à s'étonner de trop de choses à Storybrook, et même si la ville était différente, à l'opposer du monde de leurs anciennes vies, elle avait encore du mal à en voir les différences. Mais, pour lui, les maisons et les rues alignées étaient totalement nouveau, les magasins et les voitures n'allaient que l'étonner. Et peut-être même l'effrayer. Il fallait s'attendre à n'importe quelle réaction. Mais le surprenant était devenue quotidien pour les Storybrookiens, à force, tout devenait familier et quotidien.

L'étudiante le regarda se déplacer vers le grand portail et les haies qui entouraient, toujours plus excité. C'est alors qu'elle se demanda "Mais que cherchait-il ici après tout ?" Elsa n'avait même pas osé lui demander durant la confusion du moment. Elle vint se gratter son cou, un peu déstabilisé de n'avoir aussi, au fond, que trop peu d'information sur sa nouvelle rencontre qu'elle s'empressa de suivre d'un pas un peu plus rapide pour arriver à sa hauteur. Que savait-elle à part qu'il avait aussi... Un étrange pouvoir très effrayant, et qu'il semblait enthousiaste de tout, et assez surexcitée et qu'il était du genre à se lancer dans tout ce qu'il faisait sans réfléchir. Elsa marcha quelques pas sur le sol broussailleux pour finalement marcher sur quelques dalles en pierres et arriva vers le bout de bois, qu'elle s'obligea à ouvrir directement après le rapide passage de Calcifer, et débarqua à son tour sur le trottoir de "son enfance." Ses faux souvenirs comme quoi elle allait à l'école tous les matins, passant par ce bout de béton et de gravier, sans un sourire, et se dépêchant pour ne pas arriver en retard. Elle n'avait jamais en retard quand elle y pensait. Après, tout ça n'était que des souvenirs, et elle continuait à se demander si ils avaient été réels, un jour.

Elle balança ses yeux en arrière pour apercevoir sa grande maison, une bâtisse pas plus grande que les autres, couverte d'un papier peint clair. Puis elle se replaça correctement pour surveiller où allait aller le petit nouveau de la ville. Elsa s'avança à ses côtés et lui pointa la direction devant elle. « C'est par là, il faut continuer tout droit. » Ses iris bloquèrent sur son visage, pour détecter même une once d'émotion, et ça, elle en voyait des émotions. Il était comme ahuri et émerveillé des passants et des bâtiments qui l'entouraient. Une voiture grise passa à leur droite, ce qui ne fit que détourner une seconde le regard d'Elsa. Les oiseaux s'envolèrent d'un arbre bien feuillu derrière eux et on pouvait déjà entendre le bruit de la ville qui se rapprochait. Les enfants qui jouaient à l'école, les embrouilles de Granny et Ruby, et même les plaintes qu'allait faire un petit habitant à Mr. Gold. Chose assez dangereuse tout de même. Bref, le monde reprenait vie, comparer au silence et aux décors peu originaux de son jardin presque plus fleuris.