Vérité au détour d'un rayon [Elsa d'Arendelle]

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Type du sujet : [X] Flash-Back [] Présent
Date du rp : Ce Rp se déroule durant la malédiction lancé par la Méchante Reine. Vers Octobre.
Météo (approximative) : Le ciel est légèrement gris et il fait frisquet. Risque de pluie
Matin, après-midi, soir : Après midi
Statut du sujet : [] libre [X] privé
Statut du rp : [X] en cours [] terminé (à changer dès que vous terminez votre sujet pour qu'on puisse le verrouiller. Merci )

Le ciel était couvert aujourd'hui, Hans priait pour ne pas qu'il pleuve avant qu'il atteigne la supérette. Malheureusement, ses prières ne furent pas entendues car à à peine une centaine de mètres du magasin, une averse se déversa sur la petite ville de Storybrooke. En moins de 10 secondes, il fut trempé de la tête au pieds. Il était gelé jusqu'aux os et décida de se dépêcher d'atteindre l'enceinte du bâtiment avant de mourir d'hypothermie.

Les portes automatiques s'ouvrirent lentement devant lui, comme si le monde voulait qu'il patiente dans le froid. Ce ne fut qu'au bout d'interminables secondes à geler sur place que ces maudites portes daignèrent s'ouvrir pour le laisser passer.

Une fois à l'intérieur, il fut accueilli par un regard noir du gérant. Celui semblait énervé. Vous vous rendez compte que vous venez de salir mon sol ?! Il se senti d'abord gêné de donner du travail supplémentaire à cet individu, mais on ne peut pas dire que ce soit de sa faute Je suis désolé, Monsieur.. Il ne dit rien d'autre. Rien ne servait à rabaisser les gens comme pouvait le faire les autres personnes de cette ville.

Il continua d'avancer dans les rayons de la petite supérette, non sans avoir essuyé ses pieds sur ce qui devait être un tapis autre fois.
Il était tellement concentré sur les produits présents sur les étagères qu'il ne fit pas attention à où il allait et rentra par mégarde dans quelqu'un faisant sûrement lui aussi ses courses.
Il releva le regard vers la personne qu'il avait percuter et cru que c'était une hallucination. Kay.. La sœur de sa fiancé.

Le temps était des plus désagréables aujourd'hui, et dans un râlement, Kay avait claqué vigoureusement la porte de bois contre son cadre de chêne. Ses parents, toujours aussi autoritaires et énervant comme ils avaient pu l'être, l'avaient forcé a sortir de son nid douillet qu'elle appelait sa chambre pour se retrouver face aux nuages gris béton et aux féroces intempéries. Rien que de penser a croiser des gens dans la rues la faisait frémir, alors sortir une journée maussade n'avait pas réussi à lui décrocher un sourire, et elle ne voulait parler ni rencontrer qui que soit. Il y avait des jours comme ça, assez fréquemment, où l'humeur de la blonde ne dépassait pas la tempête d'aujourd'hui. La seule chose qui lui avait décroché un sourire paisible, et bien ce fut le son de la voix de sa sœur qui parlait au téléphone, qu'elle perçut en passant devant le salon. Cette petite chose, ce petit son doux et furtif à travers les cris de sa mère et le bruits incessant de son père qui tapait brutalement sur son clavier noir. Un souvenir plana dans son esprit. L'enfance semblait aujourd'hui si loin. Et les heureux rires qu'elles avaient eu étaient maintenant une vague résonance dans sa tête.

Kay avait soupiré longuement, au moins la trentième fois depuis le début de journée. Le soleil était caché, à son habitude, et la pluie n'allait pas attendre longtemps avant de s'abattre sur la petite ville qu'était Storybrook. Les bras croisés dans les poches de son vieux jean, un sweet à capuche sombre, traversant les trottoirs et toujours accélérant le pas. La supérette n'était pas trop loin heureusement. Les yeux baissés sur les déchets qu'on pouvait trouver, elle ne prêta pas une seconde d'attention sur les inconnus qui rôdaient. Kay ne connaissait personne ou presque. C'était le genre de fille solitaire qui détestait la compagnie ou encore moins le toucher humain. Ni même les animaux d'ailleurs. Raah. Elle détestait ces petites bêtes. Avec leurs poiles envahissant et dégoûtant, leur salive et les griffes, leur croc, leurs bruits. Rien de plus énervant. Le silence était pour elle la clé du repos et du bien être alors hors de question d'avoir un jour une quelconque créature chez elle.

Elle attendit une seconde devant les portes de verres qui s'ouvrirent doucement devant elle. Sans adresser un regard au marchand, elle attrapa un panier rouge sur le côté et dévala à travers un tourniquet argenté. Elle s'avança dans un rayon et regarda une vielle liste chiffonnée qu'elle avait fourré dans sa poche. Et elle continua de laisser échapper un fin trait d'air de sa bouche, attrapant un pot de mayonnaise sur une étagère. Il faisait frais, bien plus que dehors. Mais Kay avait cet habitude du froid, elle s'était même mise à l'apprécier. Elle tourna ses yeux autour d'elle. Ça commençait a devenir oppressant tout ça, le monde chahutait sur les côtés. Elle baissa son visage et changea de direction avant de se cogner dans un homme plutôt grand. Le temps qu'elle se remette du choc elle leva ses iris vers lui. Oh. C'était Hans.

"Tu n'aurais pas pu faire attention pour une fois non ? Je sais pas, c'est pas si difficile de regarder un peu devant soit." Vociféra-t-elle en râlant de sa voix normalement douce qui fut cassée. Elle parlait tellement peu que ça lui fit mal et sentir quelqu'un aussi près la dégoûtait.

De plus. C'était Hans. Ce mec aux allures hypocrites qui semblait cacher trop de choses derrières ses sourires. Elle le détestait sombrement. En plus, il allait se marier avec sa sœur. Une mine de dégoût parcouru son visage rapidement.

Le ton de la discussion dut donné au moment où Kay ouvrit la bouche. D'un naturel gentil, il se sentit mal de l'avoir bousculer, mais cette gentillesse fut vote balayée par une colère qui se diffusant dans tout son corps. Pourquoi est-ce que cette fille le detestait ? Qu'avait-il fait pour ça ?

Il décida de se montrer tout de même sous son véritable jour, en parfait gentleman, après tout, c'est ce qu'il était, non ? Ces derniers temps, Hans avait du mal à gérer ses émotions, un coup il était aussi doux qu'un agneau, et l'autre il était aussi agréable qu'un dragon. Comment peut-on passer de gentil à méchant en moins de deux secondes ? C'était juste... déconcertant.

Il se baissa pour ramasser quelques produits qui étaient tombés durant leur altercations. Excuse moi.. Tu n'as rien ? Il tenta un sourire sincère afin de montrer qu'il n'avait pas de mauvaises intentions envers elle. Il ne voulait pas faire de vagues avec elle car sinon, il y en aurait forcément entre lui et Gerda, et ça, il ne le voulait pas, il n'avait pas le droit. Plus maintenant. C'était pesant de ne devoir rien faire qui pourrait contrarier la rousse. Son frère avait été plus que clair. Il était leur seul chance. Foutu entreprise familiale.

Il examina la blonde d'un peu plus près. Il ne l'avait que très peu croisé ici, mais il avait ouïe dire qu'elle faisait ses études à Boston, c'était sûrement la seule qui finirai sa vie en dehors de ce trou. Il l'enviait. Lui était destiné à rester terré ici et finir sa vie en tant que Stagiaire à la Mairie.

Il eu une l'impression que cette conversation allait rapidement tourner à quelque chose de bien plus houleux.

Kay baissa ses yeux contre le sol. Elle ne voulait pas avoir plus de contact avec cet homme, et elle se demandait toujours comment Gerda pouvait rester avec lui, et qu'elle allait bientôt se marier avec, et qu'elle serait obliger d'assister a toute la scène. Elle déglutît. Elle plaignait presque sa sœur. Mais elle viellait énormément sur elle, car même si elle passait la plupart de ses journées à Boston, elle vivait tout de même ici. Et quand elle était en ville, elle gardait toujours un œil sur les sorties de la rousse, et sur celles d'Hans. Ce satané Hans qui semblait si mauvais. Elle était sûre qu'il n'était pas un homme bon qui pourrait faire n'importe quoi une fois le dos tournée. Elle prenait son rôle de grande sœur très à cœur même si elle ne le montrait jamais. Et Si un jour il osait lui briser le cœur, elle serait la pour lui briser le crâne. Tout ça était simple et dit. Il n'y avait rien a changer. Et si elle en avait eu l'occasion, la blonde se serait déjà jeter sur lui pour le mettre à terre. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait mais une raison crédible pour lui donner le coup de poing. Elle avait ce mauvais pressentiment, elle pensait qu'il n'était pas un garçon fréquentable et que sa petite sœur méritait tellement mieux.

Il lui demanda gentiment en ramassant ses courses si elle allait bien. Tu le fais exprès ou bien tu veux te fous de moi ? Une autre grimace parcouru ses traits et elle le fixa ténébreusement dans les iris sans une pointe de gentillesse dans ses yeux bleus. Elle ne voulait pas engager la discussion elle voulait passer la caisse le plus vite. Elle ne voulait pas non plus engendrer une dispute ou quoique ce soit de autre. La paix. Juste la paix et la tranquillité, était-ce trop demander ? "Mon état devrait t'importer non ? En tout cas pas besoin que tu sache si je vais bien." De toute façon ce n'était pas comme si il l'avait renversé en scooter, il l'avait bousculé. Elle souffla. Elle aurait voulue détourner le chemin et continuer cette saleté de corvée pour très vite regagner sa chambre fraîche et son ordinateur, mais elle était la, à faire un combat d'endurance et de force de regard. Ses cernes soulignaient son visage pale, et ses bras étaient le plus près de son corps possible, toujours tirant le panier écarlate. Ses nerfs montaient déjà dans sa tête et elle se demandait encore pourquoi elle était venue faire ses stupides courses aujourd'hui. Stupides parents. Oui.

Elle sentait ses doigts être glacés, mais il n'y avait rien au bout. Elle était juste froide quand elle s'énervait ou quand ses émotions prenaient le dessus. Une particularité qui lui valait le nom de "Reine des neiges." Surnom qu'elle détestait de tout son cœur aussi. Quel idée de l'appeler ainsi ? Hans avait une sale face et elle ne l'appelait pas le traître pour autant, ou quelconque autre insulte qui vaguait dans l'esprit fermée de la blonde. Ce genre de choses, elle trouvait enfantin. Elle avait un nom et il servait a ça. Pas besoin de le changer.

Son comportement le mettait hors de lui. Elle se croyait tout permis et ça, il ne pouvait le supporter. Il prit sur lui pour ne pas répondre aux piques qu'elle lui lançaient. Sous ces airs de petite fille se cachait une garce. Kay était une garce selon lui. Il ne savait pas ce qu'elle avait contre lui mais toute cette haine mal placée commençait à le rendre fou. C'était parce qu'il était fiancé à sa sœur ? Elle devait avoir de bonnes raisons, aussi superficielles soient elles. Il vérifia que personne ne soit près d'eux et puisse entendre ce qu'il allait dire. Il en avait mare de se montrer gentil envers elle. Une fois qu'il fut certain que personne ne pourrait l'entendre, il se pencha un peu vers elle et parla, doucement. C'est quoi ton problème ? Je ne vois pas ce que tu as contre moi. Je ne suis pas méchant, je n'est pas fait souffrir ta sœur. J'ai rien fais du tout. Je sais que tu dois pas comprendre ce que ça veut dire mais j'aime Gerda, que ça te plaise, ou non. Je l'aime et on va se marier. Et rien de ce que tu dira ou fera me fera changer d'avis. Je veux faire parti de sa vie. Alors arrête de te comporter comme une gamine et grandit un peu.
Il se redressa, repris la liste de ses courses et continua de parcourir les rayons à la recherche de ce dont il avait besoin : "Rasoirs ; Gel douche ; Papier toilettes ; Lessive ; Pâtes ; Lait ; Préservatifs ()"
Il ne lui accorda pas un regard, et alla pour ranger la liste de course dans sa poche mais celle ci glissa mollement de sa poche avant de se poser doucement sur le sol.

Il arpenta les rayons les uns après les autres et fini ses achats près de 20 minutes plus tard. Il passa à la caisse, offrant un sourire radieux au caissier qui lui lançait toujours des regards noirs, mais il s'en fichait.
Un fois ses achats payés, il ressortis de la boutique et essaya de rassembler le maximum de courage pour affronter l'averse qui n'avait toujours pas cessée.
Il resserra la prise sur ses deux sacs plastiques renfermant ses courses et décida de rester dans l'enceinte du magasin jusqu'à ce que la pluie cesse.

Kay fixait ardemment devant elle et quand elle le sentit se approcher pour lui murmurer quelques phrases elle eut juste envie de vomir et de partir en courant. Elle détestait les autres, elle détestait les hommes. Elle ne supporterait pas être encore plus près de la personne qu'était ce Hans. Son épaisse chaleur et son odeur faisait frémir de dégoût la blonde qui suppliait intérieurement son corps de rester encore quelques secondes à proximité pour lui dire sa façon de penser. Même si elle devait être calme, sage et faire bonne impression, Hans restait la seule personne a qui elle ne se permettrait pas de mentir. La jeune fille sortait tellement peu que tout ses pensées ne restaient jamais bien longtemps dans son crâne. Après tout elle disait juste ce qu'elle pensait et la vérité des choses, pas besoin de chercher encore plus de embrouilles entre eux. Kay ne voulait pas leur mariage ce qui était une chose impossible a annuler, malheureusement. Elle ne savait pas pourquoi mais elle se doutait qu'un jour il ferait un coup bas. C'était comme ça. Elle n'osa pas s'approcher plus, mais elle continua en accélérant le plus vite possible le rythme des paroles, et de son cœur. "Tu sais j'en ai rien a foutre de tes excuses de charmeur, que ce que je te dise te touche ou pas et que tu te marie avec ma sœur. Elle t'aime. Et je dois faire avec. Son amour compte plus que tout sinon sache le je t'aurais déjà envoyé valser loin d'elle. La discussion est finie je ne vois pas pourquoi je continuerais a te parler. Ah. Et si un jour tu ose faire quelque chose, même une erreur, tu vas le regretter toute ta vie, crois-moi." La phrase finie la grande blonde tourna aussitôt le dos, d'une façon des plus violente avant de se remettre a chercher ce que ses parents souhaitaient. Un peu à l'écart, elle soupira. Elle se demandait simplement pourquoi avait-il fallut que sa sœur choisisse... Cette chose. Après tout malgré ses grands mots Kay ne pouvait rien faire, elle devait regarder les choses se passer. Comme bloquer sur une chaise, elle n'avait aucun pouvoir.

Elle tourna plusieurs fois de rayons, toujours le teint blafard et un air des plus ennuyé sur le visage. Elle attrapa une boîte d'œufs, et ses yeux bleus glacés virent tournailler autour d'une boîte de chocolat colores, étrangement la faisait sourire. Elle déposa le paquet dans son panier et se dirigea vers la caisse, un peu plus joyeuse que lors de son arrivée. L'étudiante plaça chaque article sur le tapis roulante avant de tendre un vieux billet frissonné d'une couleur ressemblant au métal au vendeur qui l'encaissa avec entrain et lui rendant quelques pièces de monnaies. Ses affaires fraîchement payées dans deux sacs verts, elle s'avança vers la pluie s'arrachant des tonnerres et des nuages pour s'allonger brutalement sur le sol en béton de la ville. Quand soudain un bout de papier furtif sur le sol en carrelage jaune pastel attira son attention. Elle se baissa doucement sur ses jambes avant de voir que le dit papier était celui de Hans. Le temps de plisser doucement les yeux pour y voir les mots qu'elle scruta par habitude et curiosité, plissant légèrement les yeux. Jusqu'à que le dernier mot de la liste la fasse tilter. Oui, il avait droit de se marier avec et de faire tout ce qu'il voulait avec sa sœur. Mais ça sonnait juste horriblement faux dans sa tête, et rien que pour Kay de s'imaginer qu'ils puissent dormir ensemble la fit sauté d'un bond sur ses pieds. Son visage déglutit et heureusement, le petit gars était encore devant l'entrée du magasin à attendre que la tempête se calme. La blonde se précipita fougueusement vers lui, lâchant ses sacs et attrapant son col d'un geste brusque, le faisait presque se soulever et tendant dans sa main gauche, libre, le bout de liste. Il suffit d'un regard de la jeune fille pour voir que, en plus, l'article était bien à sa place dans les affaires d'Hans. "Tu m'expliques ? Parce que t'as intérêt."

La pluie ne semblait pas se calmer et, à son humble avis, elle ne se calmerai pas avant un bon moment. Il ferait mieux de partir maintenant au lien d'attendre pour rien. Il allait pour partir quand il entendit un vague bruit derrière lui et n'eut pas le temps de se retourner pour voir de quoi il s'agissait que la blonde, plus qu’énervée, s'était jetée sur lui.
Il ne comprit pas ce qu'elle voulait au début puis, suivant son regard dans son sac, il comprit. Il ne su pas comment elle avait deviné ce qu'il y avait dedans mais tout ce qu'il savait c'est que ça ne la regardait pas.
Il la fixa d'un air gêné, et il l'était. Le fait de savoir que la sœur de sa fiancé en sache un peu sur sa vie privée le rendait mal à l'aise.
Il se défit de la prise qu'elle exerçait sur le col de sa chemise d'un mouvement du bras, la faisant reculer.
Ses joues étaient rouges de gêne, il prit quelques inspirations avant d'ouvrir la bouche pour parler, mais il la referma sans rien dire.
Il ne savait pas quoi répondre, à vrai dire, il n'y avait aucune réponse à cette question.
Je.. Il y a aucunes explications..
Il regarda autour d'eux voir si quelqu'un regardait leur altercation, et malheureusement pour lui, la plupart des clients présents les fixaient , attendant soit qu'il sorte, soit une bagarre.
Il retourna son attention sur la blonde, qui ne semblait pas pour le moins calmée. Pourquoi fallait-il qu'elle s'invite comme ça dans la vie intime de sa sœur ? Il comprenais qu'elle veuille la protéger mais ses réactions étaient extrêmes..
Pourquoi est-tu comment ça, Gerda ? Qu'est ce que j'ai fais pour que tu me haïsses ?

Le bruit sourd et agaçant de l'eau qui s'éclataient contre le sol tapait encore plus sur les nerfs de la jeune fille. Peut-être que toute cette colère était un surplus et un mélange de choses diverses. En temps normal, jamais Kay n'aurait osé s'énerver ou taper quelqu'un. Surtout, en public. Elle avait cette reptation de fille froide et parfaite, qui ne souciait pas des autres. La, elle voulait juste défoncer le jeune folle de son point. C'était sa seule partie humaine, celle de l'aînée protectrice qui ressortait encore. Autour d'eux, les regards étaient figés. Kay avait son cœur qui se serrait et elle se sentait si mal au fond, mais elle savait que si elle commençait une bagarre, la plupart allaient de mettre à répandre diverses rumeurs. Elle soupira. Elle était comme coincée et pourtant elle avait tellement de choix. Elle claqua de la bouche et desserra ses doigts sur le vêtement. Elle ne prêtait même pas attention aux rougeurs et aux couleurs feu que prenait le visage d'Hans. La blonde continua de fixer ses yeux en fronçant toujours aussi férocement ses sourcils, pendant que celui-ci bégayait et tentait de prendre son sang froid pour bafouiller qu'il n'y avait aucune explication a tout cela. Hum évidement. Que voulait-elle qu'il réponde après tout ? Qu'il salissait sa pauvre petite sœur et qu'il lui enlevait toute son innocence sûrement dans la chambre a côté ? De quoi lui donner encore plus la nausée qu'elle ne l'avait eu en entrant au magasin. Elle serra des dents. Elle aurait pu avoir les larmes aux yeux. Elle aurait pu crier. Elle aurait pu le frapper. Mais elle ne fit rien, elle resta sur place.

Elle ne savait pas quoi dire ni que faire maintenant. Elle avait juste sa haine qui se cognait contre les parois de sa tête et de son organe vital. Elle ferma les yeux et inspira. " Je ne comprendrais jamais comment elle peut rester avec un mec comme toi. Et comment tu peux passer dans nos couloirs sans avoir honte. Tu me dégoûte Hans. Je ne vois même plus pourquoi je m'use a t'éloigner d'elle alors que tout ça sert a rien. Elle mérite mieux que l'espèce de chose que tu es. Et je veux que tu le comprenne que jamais je ne t'accepterais. Tu n'es plus le bienvenue chez nous en tout cas. Pas tant que je serais en ville." Et voilà. Kay lui avait dit ses quatre vérités de la manière la plus soft qu'elle avait trouvé. Elle desserra complémente ses doigts, la marque écrasée sur son haut, et elle attrapa les sacs avant de lui tourner le dos. Elle sortit de sa poche son téléphone, et elle souffla. Et la pluie ne semblait pas prête à s'arrêter.

Il resta figé durant quelques instants après qu'elle l'est relâche, mais commença à assimiler entièrement les mots qu'elle venait de prononcer. Il en avait marre qu'elle soit toujours sur son dos, il en avait marre de ne pas pouvoir aimer Gerda comme il l'aimait. Kay outrepassait ses fonctions de sœur, et de loin. C'était personnel tout ça, c'était leur vie privé. Il sentait des larmes se former dans ses yeux . Il était au bout du rouleau.
Il remarqua que la blonde n'était toujours pas parti, elle se tenait là, tout près. Il s'approcha rapidement d'elle, toujours sous le regard des clients présents. C'est d'ailleurs ce qui le stoppa dans ses mouvements avant de se retourner vers les importuns. Vous n'avez rien de mieux à faire ? Un ton froid, avec une voix forte, c'était l'idéal dans ce genre de situation. Les clients, face au ton employé, se dispersèrent rapidement dans les quelques rayons de la supérette.
Il reprit son chemin vers la jeune femme, il n'osa pas la toucher de peur de provoquer chez elle une réaction violente, et se contenta de se placer à ses côtés et de parler d'une voix calme, et surtout doucement. Tu ne me connais pas, tu n'as jamais cherché à me connaître. Je suis amoureux de ta sœur, et elle de moi. Pourquoi n'est tu pas heureuse pour elle ? Pourquoi n'est tu pas heureuse pour son bonheur ? Toutes les deux, vous êtes tellement différentes. Ta sœur serait heureuse pour toi si tu rencontrait quelqu'un. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis, tu ne sais rien. Ta sœur, elle, sait tout de moi, demande le lui, tu verra. Il ne faut pas juger un livre à sa couverture, Kay. Et jamais, tu ne pourra m'interdire de voir la femme que j'aime. Jamais.
On pouvait facilement voir qu'il était irrité, cela s'entendait facilement, mais il s'en moquait. Tout ce qui lui importait était qu'il avait finit ce qu'il avait à dire. Il s'éloigna d'elle, se cala contre un mur, attendant que la pluie cesse. Les mots qu'avait prononcé la blonde tournaient dans sa tête. Il ne comprenait pas comment elle pouvait dire qu'il était mauvais. Il n'avait jamais rien fait pour ça. Jamais.
Il reporta son attention sur une petite lumière rouge clignotant. Ce devait surement être la camera de surveillance, enfin, il s'en moquait.
Il espérait que la pluie cesse rapidement, il n'avait qu'une envie, rentrer chez lui, où Gerda l'attendait. Il sorti son téléphone et composa son numéro.
~Salut toi
~Je sais désolé, la pluie est tombé sans prévenir, je suis coincé au magasin
~ T'inquiètes, je rentre dés que la pluie ce calme.
Après avoir entendu ce que sa fiancée lui avait dit à travers le combiné, il ne put que sourire, laissant même échapper un léger ricanement.
~ J'ai tout ce qu'il faut, ne t'en fais pas. Je te rappelle dés que je pars, d'accord ?
~ Parfait, je t'aime aussi.
Il raccrocha, le sourire au lèvres. Il avait hâte de rentrer pour retrouver celle qu'il aimait.

Kay aurait pu ne rien dire, se taire, retracer son chemin sous la vieille pluie éclaboussante, ses mains chargées de ce qu'elle venait d'acheter, mais la jeune fille avait ce répondant, cette petite étincelle de colère qui détrônait en elle, et qui détestait se laisser faire. En plus, Hans semblait facilement en colère, et touché que la jeune étudiante ne pouvait supporter son sale visage. Oui, Kay ferait bientôt partie de sa famille, s'ils osaient se marier, chose que la jolie blonde n'acceptait pas, autant le fait qu'ils sortaient ensemble, et qu'il avait déjà oser poser sa bouche dégoûtante sur le visage de la rousse qu'elle ne voyait jamais, voir bien pire. Après tout, elle se devait de la protéger. A part son objectif de vie, elle n'avait pas grand chose à elle-même. Rien, si le mot était correct. Ses pensées firent court dans sa tête, et sa langue claquant dans sa bouche, elle lui répondit, du tac au tac. " D'ou aurais-je besoin de chercher à te connaître Hans ? Tous le monde se doute du jeu que tu peux cacher, ta tête en dit déjà trop tu sais. Peut-être que oui, je ne peux pas t'empêcher de la voir, mais tant que je suis là, je peux y faire mon possible. Ma soeur est quelqu'un de bien elle mérite mieux, crois-moi. Je suis sa grande soeur après tout, je suis l’aînée, non ? Ecoute j'ai même pas envie de continuer cette conversation. Si on peut appeler ça, une conversation." Finit-elle, reprenant son souffle et sa voix calme.

Elle détourna cruellement le regard vers l'autre côté, avant de soupirer, comme soulagée. Kay était connue ici pour être une fille froide qui ne se met pas trop en avant et qui jamais ne sa fait remarquer. Aujourd'hui, était une exception. Dangereuse exception. Et alors qu'elle comptait repartir vers chez elle, elle entendit que la jeune homme aux cheveux laqués reçut un appel, de ce qui pourrait étrangement être Gerda. Dans l'hypothèse ou il ne la trompait pas, bien sûre. La blonde tendit discrètement l'oreille, rangeant son vieux portable dans sa poche. Le son niais de sa voix reprit, annonçant de doux mots à Gerda. Les "Je t'aime" à l'eau de roses lui décrochèrent une grimace de dégoût, et il fallut peu de mots pour que la blonde comprenne. Ses yeux se perdurent sur les fissures du trottoirs. Sur l'instant, la seule chose qu'elle arrivait à se dire est qu'elle ne pourrait rien faire du tout, et que sa petite soeur avait tout ses droits. Et malheureusement elle n'y appréciait pas du tout. Elle serra ses poings, et s'élança dans la rue, quittant l'abris du magasin, laissant ses cheveux prendre l'eau. D'un coup de main gauche, elle jeta sa capuche sur sa tête, en espérant rentrer chez elle avant le fiancé de sa soeur. Ses pas avançaient assez vite, claquant sur le par terre en béton, et pourtant elle avait toujours cette impression de faire du surplace. Les gouttes s'éclataient contre son sweat, doucement, et à la fois férocement. Tout dépendait de quel nuage elle partait. Kay n'avait pas attendu la fin de la pluie. Elle ne voulait pas vraiment faire le chemin avec, et puis, rien que de s'imaginer ce qu'ils pourraient bien faire lui donnait envie de vomir. Elle espérait seulement atteindre la porte familial, rentrer, et retourner sur son doux ordinateur qui couvrirait le son de leurs rires, le casque sur les oreilles.