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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias 2742709183
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 ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias

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MessageSujet: ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias   ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias EmptyMar 4 Nov - 21:40






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Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent
Date du rp : début juin
Météo (approximative) : Ciel nuageux, se noyant dans l'orange solaire
Matin, après-midi, soir : aube
Statut du sujet : [] libre []x privé
Statut du rp : [x] en cours [] terminé




Rachelle rêvait. Une fois éveillée, elle serait incapable de revenir sur l’objet de son rêve. Elle était là, endormie dans le lit d’Elias, allongée à ses côtés, leurs jambes se touchant, ou plutôt, se frôlaient. Il n’y avait aucune agitation dans sommeil. Cela paraissait paisible, même, confortablement installée sur le côté du lit qu’elle avait clamé comme étant le sien. Elle ne passait pas toutes ses nuits chez lui. Parfois, elle avait besoin de ses moments de solitude, de son temps, de sa liberté qu’elle affectionnait tant. Elle ne supportait pas le genre de relation où elle devait informer son compagnon de ses moindres faits et gestes. Et parfois, prise dans ses pensées, dans les aléas du quotidien, elle pouvait passer plus d’une journée sans penser à lui. Pourtant, il y avait cette accoutumance, qui s’était mise en place, ainsi qu’une dépendance grandissante. Shell était une gamine gourmande et si elle pouvait presque l’éviter à ses heures, elle revenait vers lui avec fureur, girouette indécise. Elias était devenu un bout de sa vie, petit, mais vital. Celui qui remplaçait son cœur embrumé, pointe douloureuse enfoncée dans son abdomen, lui rappelant le goût de la vie, le prix de la vie. Cela faisait presque deux mois.

Ils ne s’étaient pas tout dits. Parfois, il n’y avait pas besoin de mettre de mots. Elias avait beau être un écrivain, Rachelle n’avait pas besoin de tout entendre, car, mieux encore, elle ressentait dans les tréfonds de sa chair ce qui animait les sentiments de l’Homme. L’empathie salvatrice d’une voix. Il était plus difficile de la faire parler, retournant facilement dans ses retranchements, vieilles habitudes à la peau dure. Elle avait parfois du mal à s’exprimer, ou à trouver, exactement ce qu’elle voulait dire, butait sur ses phrases, et vexée, pouvait se renfermer sur elle. Pour des minutes ou des heures. Rachelle n’avait jamais été une fille facile à comprendre, et elle ne le serait jamais. Même si Elias était la seule personne qui la comprenait vraiment. Peut-être plus qu’elle ne se comprenait elle-même. Ça avait été deux mois éprouvants. Mais Shell ne les regrettait absolument pas. Mieux encore, et preuve de tout ceci, elle revenait toujours vers lui, poussée par une force qu’elle ne contrôlait pas, un besoin qui s’était fait vitale & si non comblé, à la sensation létal.

Elle s’était éveillée en sursaut, Shell. Il y avait un début de sueur qui perlait, sur ses tempes, dans le bas de son dos. Il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre ce qu’il se passait, ce qui l’avait réveillé. Bonjour. Je t’ai manqué ? Son souffle s’arrêta, à mi-chemin entre ses poumons et sa gorge, laissant une trace brulante. C’était impossible… elle tarda à comprendre la réalité des évènements, songeant qu’éventuellement, elle était encore en plein sommeil. Mais il n’en était rien. La fraicheur de la chambre lui indiquait que tout se produisait bel et bien, qu’il y avait un Elias endormi à ses côtés, à l’heure du réveil, que le soleil n’allait pas tarder à naitre au bord de l’horizon. Mais c’était ça. C’était bien réel. Une voix venait de surgir dans sa tête. Comme avant. Comme celles que possédait Mnémis. Une voix que Shell connaissait bien, qu’elle était la seule à attendre. La science aurait plaidé à la folie, tout chez Rachelle criait au miracle.

Prise d’une soudaine bougeotte, elle sorti, silencieusement, du lit, attrapant son débardeur qui trainait au pied de celui-ci. Elle l’enfila prestement, sortant de la chambre. C’était à n’y rien comprendre. Pourtant. Comment ? Pourquoi ? Shell avait tant de questions, qu’elle posa, silencieusement, dans sa tête, retrouvant le ton familier de l’autre voix, qui alla de son commentaire, bon enfant. La criminelle aurait pu être heureuse, et quelque part, elle l’était, fortement. Mais elle avait plus important. Elle avait besoin de réponse. Car, si une voix était là, cela signifiait que le sort qui enfermait le reste de sa nature d’oracle, qui emprisonnait les autres, qui retenait Mnémis, s’affaiblissait. Il y avait tant d’enjeux à revoir, à recalculer. Oui, elle était passée voir Declan à quelques reprises, et elle savait que Cale travaillait aussi avec le sorcier Weathers, pour ramener Mnémis. Mais, jusqu'à présent, ça n’avait été que de brèves entrevues. Declan n’avait plus replongé dans ses rêves… n’est-ce pas ?

Rachelle se posa devant la fenêtre de la salle de séjour, l’ouvrant en biais, laissant l’air frais lui recentrer les idées. Elle attrapa son paquet de cigarette, qui reposait à côté du cendrier qu’elle avait ramené, s’allumant une clope, qu’elle consuma, au fil de ses pensées, observant le soleil se lever, sans le voir, noyant le ciel de ses lueurs d’éveil. Plongée dans le complexe de ses réflexions, elle ne sentit pas la présence d’Elias, dans son dos.
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MessageSujet: Re: ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias   ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias EmptyLun 10 Nov - 13:16


Tout était bien trop beau pour être réel. La réalité elle même n'était qu'une vulgaire garce dans ce monde. Aussi belle et aussi perfide, bien plus dégueulasse qu'une femme elle même. Persuadé que tôt ou tard, l'une d'entre elle parviendrait à le nuire, Elias vivait au jour le jour sans se soucier des conséquences de ses dires, de ses gestes parfois égoïstes et ingrats. La petite souris malicieuse s'enfouissait un peu plus au fil des jours dans un trou infini aussi long que les catacombes. Torturé, détruit, malheureux, éprit, amoureux. Il était tout cela à la fois, émerveillé aussi mais ce n'était qu'un détail parmi tant d'autres. L'écrivain voulut écrire le roman parfait avec des personnages enchantés et des caractères différents les uns des autres, il avait voulu se perfectionner aussi en magie juste pour effrayer les chroniques, priant intérieurement que celles ci parviendraient jusqu'aux oreilles indiscrètes de son mentor. Elias était à la fois enchanté et mystérieux, le genre d'homme difficile à cerner, offrant sa confiance qu'à peu de monde. Il était heureux de constater pourtant, qu'ici à Storybrook, la majorité du beau monde semblait heureux et joyeux, insouciant et inconscient, le genre de bonne poire qu'il est facile de manipuler. Entre les intellectuels et les idiots, le mage semblait peu à peu trouver sa place, même si à l'heure actuelle il était encore trop tôt pour le caractériser. Les yeux plissés, il cherchait à comprendre chaque personnalité qui l'entourait, chaque caractère , les raisons du "pourquoi" et du "comment" comme un véritable psychologue névrosé. Il serrait les dents un peu plus chaque jour en ne parvenant pas à comprendre pourquoi avec autant de beau monde il n'avait pas encore de titre à son histoire, ni intrigue à proposer aux futurs lecteurs de ses récits. Et la, elle lui apparut : La divine providence, l'oracle. Elle était merveilleuse, la sale gamine hésitante. Elle était perdue et semblait manquer cruellement de présence à ses côtés, d'une personne qui puisse la comprendre et croire en elle. Elias n'était pas un enfant de cœur, ni la main gauche de dieu "O puissant Ange Gabriel" , mais une chose était sûr, il souhaitait préserver Rachelle du malheur et du désespoir, prête à croire en elle et en un renouveau. Il la croisait souvent de temps à autre, il souriait d'un air amusé en cherchant à croiser son regard, à la charmer. Sans s'en rendre véritablement compte, elle était parvenue à lui faire tourner la tête comme ses manèges à sensation qui font battre un peu plus le cœur au fil des secondes et des chutes vertigineuses. Il eut le droit à sa propre chute, vers l'enfer car Rachelle s'en était allée. Elle avait disparu, en subtilisant sa raison d'être et son inspiration. Elle avait pas le droit de faire ça, et Elias s'était battu mentalement pour ne pas devenir complètement fou en ravageant entièrement son appartement. Il serrait les poings, la poitrine grondante, le souffle rugissant tel un animal complètement fou aux sourcils froncés. Automatiquement, ses doigts vinrent glisser le long de son paquet de cigarette pour saisir cette dose juste de drogue qu'il apporta à ses lèvres pour entièrement la consumée comme un dépendant. Il soufflait en fermant les yeux, et l'unique odeur de nicotine titillant ses narines suffisait à elle seule à le soulager, à l'apaiser. Elle avait cet odeur, Rachelle. Les jours qui suivirent le départ de Rachelle furent maussades et sans goûts , uniquement celui des regrets et de l'amertume. Il n'avait pas comprit pourquoi elle s'en était allée, et n'avait pas chercher à la retenir, persuadée que tout était de sa faute, qu'il avait était trop insistant auprès d'elle mais finalement, elle lui était revenue comme un boomerang en pleine face.

Ce jour la, il aurait voulu la sermonner, la secouer tel un prunier pour obtenir réponses à ses questions, mais il n'avait pas su et ce dès que ses deux prunelles vinrent à croiser les siennes. Son corps entier fût figé sur l'instant présent, il souriait inconsciemment avant d'être touchée par ses lèvres pour la toute première fois. Ce baiser marqua le début d'un renouveau, le marquant par la même occasion au fer rouge; Celui de l'amour et des précieux sentiments qu'il éprouvait pour elle. L'apprenti n'était pas un fervent adepte des histoires amoureuses, il n'était pour ainsi dire jamais véritablement tombé amoureux. C'est un cadeau qu'on ne demande pas mais qui nous prend par surprise à tout hasard, par un regard; Le sien. Contrairement à bien du monde, Elias avait était charmé par l'oracle et par ses pouvoirs, même si il craignait Mnémis comme de la peste. Chaque soir, il s'endormait la peur au ventre, peur de constater qu'à son réveil, Rachelle s'en était allé à nouveau et ce fût le cas pour ce soir. Ses yeux vinrent s'ouvrir dans l'obscurité de la pièce croisant cette place vide face à lui. Automatiquement, un souffle désespéré sortit d'entre ses lèvres avant qu'il ne grimace pour se tenir droit, sur le dos, la main sur le visage. L'homme eut peine à se remettre de cette nuit qu'il avait passé avec son oracle, glissant sa main de son front jusqu'à sa chevelure puis de retour sur ses yeux qu'il vint frotter avec vigueur venant d'un geste vif s'asseoir sur le lit. « Ou est-ce qu'elle est encore.. » Grogna t-il en retirant les draps de sur son torse nu pour se lever du lit à son tour, cherchant furtivement du regard l'oracle divine qui s'était emparé de son cœur.

Ses pas l'ont conduit jusqu'au séjour ou il resta figé quelques secondes en voyant le soleil se lever, plissant les yeux pour ne pas risquer d'être agressé par la lueur du jour. Il aperçu finalement la silhouette immobile de sa divine providence, frissonnant en sentant l'air frais pénétrer dans son appartement. Sans un bruit, ni une parole, il avança discrètement jusqu'à elle s'arrêtant à une certaine distance de l'oracle pour ne pas manquer de l'effrayer. «Matinale? Je ne savais pas que l'aube pouvait autant te fasciner.» Laissa t-il glisser d'entre ses lèvres en souriait faiblement, attrapant l'un de ses Marcel posé sur le canapé pour l'enfiler afin de ne pas mourir congelé dès le matin. «J'mattendais presque à ce que tu te sois cassée.. Encore.» Souffla t-il dernièrement en repensant vaguement à tout ce que Rachelle avait pût lui faire endurer avant qu'il ne la découvre face à lui à la frontière même de la ville. Le visage pâle et des révélations surprenantes en bouche. Elle l'aimait, elle n'avait plus le droit de partir, elle avait pas le droit de jouer de cette manière avec lui. C'était interdit. ~
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MessageSujet: Re: ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias   ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias EmptyMar 11 Nov - 12:11


Ses pensées étaient vaporeuses, tournant en un brouillard grisonnant. Rachelle aurait dû être heureuse, et quelque part, surement, elle l’était. Ce n’était pas tout à fait sincère. Elle sentait ce fragile bonheur lui échapper entre ses doigts, pour finir par s’écraser sur le sol de la réalité. C’était toujours ça, se faire rattraper par l’inéluctable, qu’elle avait cherché à provoquer, tout en voulant le repousser, le plus loin possible. C’était une tâche à contrecœur, qui lui laissait un goût amer, derrière les fragrances de la cigarette, qui lui emplissait la bouche, nourrissait ses poumons. Ce n’était pas ça qui l’intoxiquerait. Shell serait la seule source de son poison. Parce que l’autodestruction était sa marque de fabrique. Réjouis-toi, un peu. Son sourire fut torve, sous l’éclat qui résonna dans sa tête. « Matinale? Je ne savais pas que l'aube pouvait autant te fasciner. » Rachelle sursauta à peine, elle tourna tout juste la tête vers Elias, qui avait quitté les bienfaits du lit, des songes. Elle aurait préféré qu’il y reste encore une heure, ou deux. Le temps qu’elle organise ses pensées, qu’elle trouve les mots, pour lui éviter d’autres maux. L’Homme avait la trahison en horreur, et Shell ne pouvait plus que la lui offrir. Sur un plateau d’argent.

« J'm’attendais presque à ce que tu te sois cassée… Encore. » Elle grimaça, échappant la fumée qui occupait ses poumons, alors qu’elle parlait, répliquait déjà, de si bon matin. « La confiance règne, à ce que je vois. » La remarque claqua, donnant le ton. Rachelle aurait voulu que ceci soit une histoire révolue. Elle lui avait déjà demandé, qu’il oublie tout ceci, qu’il arrête de ramener sur le tapis sa disparition, ce qu’elle n’avait pu éviter. Mais Elias avait la dent dure, et définitivement, ne faisait rien de ce que Shell attendait. Tant mieux, elle n’avait pas besoin d’un chiot obéissant. Mais, surtout, elle n’avait pas besoin de ça maintenant. Elle fit tomber les cendres mortes de sa cigarette dans le cendrier, se retournant, abandonnant la vue qu’elle n’observait pas vraiment, posant son regard électrique, fatigué, nerveux, sur Elias. Elle se mordillait la lèvre. Ce n’était pas vraiment de l’agressivité. Mais elle ne voulait pas être douce, elle ne pouvait pas l’être. C’était ça, d’être une charogne, qui commençait tout juste à croire au genre humain, ou, tout au mieux, au genre Elias. Puis, surtout, ce matin, Shell était perdu, coquillage se noyant dans l’océan qu’était le bordel de sa vie.

Rachelle se posa sur l’appui de fenêtre, laissant le froid du rebord lui mordre la peau de ses fesses, si peu recouvertes. Le frisson remonta le long de son dos, lui laissant une trace revigorante. Elle étendit ses jambes, avant de les croiser, un mollet au-dessus de l’autre. Elle n’avait pas envie de tourner autour du pot, même si elle se mordillait la lèvre inférieure, en signe d’hésitation, jouait avec le filtre de sa cigarette, à l’aide de son pouce. Le bâton de nicotine touchait à sa fin, et elle ne pouvait se résoudre à l’écraser dans l’immédiat. Il était beau, l’Homme. Elle l’aimait furieux. Elle l’aimait amoureux. Elle l’aimait dans toutes ses formes, dans tous états. Surtout les pires. Ceux qui éveillaient ses instincts, les plus viles, et les plus bas. C’était ce qu’elle maitrisait le plus, affectionnait le mieux. C’était son élément. Et si Elias avait pour mission de la tirer vers le haut, elle le tirerait vers le bas. Un peu, inévitablement. Elle faisait ça avec tout le monde, et lui, plus que les autres, n’y échapperait pas. « Ça pourrait ne pas tarder. Mon départ. » Et c’était douloureux, de le lui dire. Parce que c’était le réaliser pleinement, se l’avouer, alors que tout ce qu’elle aurait voulu faire, c’était de faire taire cette voix qui flottait dans sa tête, et vivre dans une tendre ignorance.

Ca ne serait pas ainsi, et puisqu’Elias prenait tant à cœur d’être avec elle, il le subirait également. Ca ne serait pas réellement une surprise, tous les deux pleinement conscients que le temps de Shell était limité. Aujourd’hui n’initiait que le coup de départ. « Ça revient. » Sa voix rauque manqua de déraper, et elle calla la fin de sa clope entre ses lèvres. « Ça revient là. » Son index pointa sa tempe. « Une voix est revenue. » Et ça voulait tout dire.
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MessageSujet: Re: ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias   ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias EmptyDim 23 Nov - 15:24


Mais cela fait un moment que la confiance s'en est allée. Un homme ce n'est pas qu'un imbécile ne pensant qu'à ses propres intérêt et à ses pulsions fougueuses et endiablées. Un homme peut être sensible , torturé, marqué au fer chaud, le cœur en lambeau et c'était le cas pour Elias. Il était la pour les autres quand ils en avaient tous besoin. Toujours présent pour sécher les larmes les plus précaires, rassurer les mœurs et les souffrances d'autrui mais personne n'avait jamais cherché à adoucir ses peines à lui. Il n'était pas le genre d'homme à aller réclamer de l'attention et de la tendresse, tout ce qu'il avait voulu depuis son arrivée à Storybrook était de demeurer auprès de Rachelle sans que celle ci ne lui sème constamment le doute en tête. Ah pour ça elle était forte ! Bien plus coriace et intelligente qui ne le sera jamais. Son amour se mélangé avec la rancœur, le malheur et la méfiance. Tout se sentiments néfastes et bienfaiteurs en même temps qui lui rappelait à qu'elle point il était bon de vivre. Le mage était un bon vivant et ce datant même de l'époque ou il était dans son monde, encore plus à Storybrook. Sourire aguicheur, calepin en main, il déambulait souvent dans les rues de la ville en levant la main de temps à autre pour saluer des personnes dont ils se seraient rapproché un peu plus au fil des jours. Notamment le maire Regina Mills qui pour la plupart du monde n'est qu'une odieuse sorcière mais aussi Zack Karos, une espèce de pomme de terre jaune complètement loufoque et détruite mentalement et tant d'autres personnes. Oui. Comme n'importe qui, Elias vivait sa vie paisiblement à Storybrook, dans son petit appartement en prenant soin de lui même et de ses écrits, jusqu'à que son regard s'arrête sur cette apparence charnelle attrayante et envoûtante. A peine avait-il posé les yeux sur elle qu'il comprit que Rachelle ferait parti pleinement de ses écrits et qu'elle prendrait même le rôle principal dans l'histoire. Elle n'était pas comme les autres, et cette différence lui plaisait énormément, à lui. Elle était complexe, complexé et ça le fit sourire.

Mais voilà qu'aujourd'hui, elle se trouvait devant lui, cigarette en main, à consumé l'objet de sa propre destruction en méditant intensivement sur son avenir et son devenir. Elias n'était pas idiot, loin de là, il savait que tôt ou tard, elle partirait et à ce jour, il ignorait ce qu'il pouvait faire pour aider sa compère à s'en sortir. Loin d'être exigeant et possessif, il refusait de la retenir comme un animal que l'on tiendrait en laisse, Rachelle était libre de ses mouvements et de sa vie, même si il savait qu'elle éprouvait les mêmes sentiments à son égard que lui ressentait pour elle. Cette voix suave et rauque, cette façon d'agir, l'homme en soupira , détournant la tête sur le côté durant quelques secondes. Mnémis était la, ou encore ses nombreuses voix qui habitaient son corps, qui partageait l'esprit de Rachelle. Elle n'était plus elle même et le ne serait sûrement plus jamais quand son hôte reprendra son contrôle sur son esprit et c'était bien la seule chose qui effrayait Elias à ce même moment. Il déposait une de ses mains sur sa hanche en inspirant la fumée blanche valsant dans l'atmosphère produite par le tube que tenait la demoiselle en main. « Qu'est-ce que je suis censé te dire? » Lui avait-il soufflé en restant à distance. Sa tête s'était relevé lentement, il tentait de croiser son visage, de décrypter ses paroles et de les comprendre dans son sens à elle et non pas dans le sien à lui. Il était persuadé que Rachelle allait se battre pour rester "Rachelle" et non pas en succombant à Mnémis. Il était persuadé qu'elle ne l'abandonnerait plus jamais, il gardait l'espoir comme un parfait masochiste sans savoir que cet même espoir commençait à le détruire à feu doux. « Qu'est-ce que tu veux que je fasses? » Il s'impatientait en serrant les dents, soufflant d'agacement face à ses nombreuses interrogations qui n'auraient jamais le droit à une réponse. Vivement, il vint passer une main sur le côté gauche de sa chevelure, fermant les yeux quelques secondes pour méditer lui même sur une solution miracle pour aider la jeune femme, pour apaiser ses souffrances. Il savait le faire avec les autres alors pourquoi pas avec elle. Ses palpitations cardiaques s'accentuèrent au fil des secondes, à chaque idées qui s'avéraient d'avance perdues. L'homme n'en pouvait vraiment plus de souffrir autant, de voir celle qu'il aimait souffrir aussi intensément alors,rapidement, il s'avançait vers elle , venant déposer ses deux mains de chaque côté de sa taille, il collait son front contre le sien, la respiration ardente. « Dis moi ce que je peux faire. Y'a bien une solution pour que t'arrête de me parler de tout ça..» Ses mains glissèrent sur le visage de son oracle, il serrait son emprise sur celui ci, la forçant presque à le regarder dans les yeux. «Il doit bien y avoir une solution. Non?» De nouveau ce même soufflement à la fois désespéré et malheureux. Oui , Elias souffrait énormément de cette torture que lui infligeait Rachelle à chaque fois qu'il la voyait, il avait peur de la perdre et cela dépassait toutes ses craintes, elle était ce qu'il avait de plus important ici et il se refusait de la voir juste partir pour laisser place à une autre, il se refusait de tourner la page, pas maintenant en tout cas.
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MessageSujet: Re: ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias   ces craquelures qui nous écorchent ▬ Elias EmptyMar 30 Déc - 18:54


Il y avait une tension dans l’air. Pour Rachelle, elle n’était pas particulièrement mauvaise. C’était différent… une espèce de nostalgie, qui lui prenait à la poitrine, et qui serrait, cruel, la place où vivait ses sentiments. Quelque part, elle était heureuse du retour de cette voix : elle supportait très mal la solitude et personne ne comprendrait jamais exactement ce que ça faisait, de ne plus avoir d’autres, dans sa tête. C’était réconfortant, de savoir, qu’importe les conneries que Shell pourrait être amenée à faire, elle ne serait jamais totalement abandonnée. Elle croyait en Elias. Oh oui, tellement. Oh oui, trop. Elle le connaissait, et surtout, elle connaissait ses faiblesses. Ce n’était pas bien compliqué. L’écrivain n’avait qu’un point faible : elle. Elle était l’outil de sa douleur, celle qui le délivrerait de sa souffrance, tout en le tuant, par la même occasion. Son départ, elle le savait, était inéluctable. Personne n’allait à l’encontre du choix de la fatalité. Et Rachelle, une fois encore, avait l’impression qu’elle s’était faite biaisée par Mnémis…

Elle se laissa attraper par Elias et en un geste, elle se retrouvait extrêmement proche de lui, l’odeur du sommeil, l’odeur de l’Homme surpassant celle de la cigarette, qu’elle avait fini par écraser dans son cimetière tout déterminé. Rachelle frissonna au contact, ne chercha pas à le fuir, ni ne resta passive. Ses propres doigts grimpaient déjà sur le bas du marcel d’Elias, remontant son torse, pour s’attache au col de celui-ci, comme elle en avait pris l’habitude. Elle sentait la colère du noiraud, qui pulsait sous ses doigts, caressant, disparate, la peau de son compagnon. « Dis moi ce que je peux faire. Y'a bien une solution pour que t'arrête de me parler de tout ça... » Son sourire torve, triste, ne fut pas perçu, occupée à fermer les yeux, profitant, l’espace de quelques secondes, de la présence d’Elias, combien la discussion pouvait les blesser. La colère de la voix était retombée, s’alignant sur la même mélancolie d’Elias. « Je pourrais arrêter de t’en parler. » Elle fut mordante, l’espace d’un instant. Comme si c’était un jeu, sauf que les tenants et aboutissants de cette partie seraient dévastateurs, pour eux deux. C’était un long voyage en couple et elle l’entrainerait dans sa chute, Elias. Comme ça, elle ne serait pas seule dans sa peine.

Elle ne luta pas quand elle sentit les mains d’Elias sur son visage, clignant brièvement des paupières. Elle retint un instant son souffle, sa poigne s’intensifiant sur le torse de l’ancienne souris. « Mais alors, tu serais comme les autres. » Son sourire fut mauvais, pendant un instant. Puis, il se tordit à nouveau dans cette nostalgie qui la submergeait, qui l’empêcherait, presque, de respirer correctement. Elle n’avait plus froid, de l’air qui filtrait par le petit interstice ouvert, à la fenêtre. Elle commençait à avoir un peu chaud, au contact d’Elias. Et c’était suffisant. Elle garda le silence, plongeant son regard électrique dans les prunelles du noiraud, y lisant sans mal, tout ce qui l’affectait, et qui était dû à sa seule présence. Il était l’unique homme, qui voulait qu’elle reste, qu’elle ne disparaisse pas. Et il serait le seul à être dévasté par sa disparition. Qui arriverait. Tôt ou tard… Plus tôt que tard. Ca avait commencé, et bientôt, Shell se perdrait dans la personnalité de Mnémis. Elle ne voulait pas que ça arrive. Mais elle savait, plus fort que ce désir égoïste, qu’elle ne pourrait rien faire pour empêcher cette fin d’arriver. Après tout, elle était un morceau d’oracle. Elle savait au moins ça.

« Et j’ai besoin que tu restes comme ça. » Son bel Elias, plein de désespoir et d’amertume. Soucieux pour elle, jusqu’à s’en ronger les sangs. « Il doit bien y avoir une solution. Non? » Elle échappa un bref soupir, posant sa tête contre le bas de l’épaule de l’écrivain. Ses mains abandonnèrent son torse, pour le dévaler, lentement, avant de se faufiler à la limite du tissu, pour remonter dans son dos, grimper la chute des reins et s’arrêter au sommet de ceux-ci. Elle n’osait pas rencontrer son regard, et s’attardait sur la ligne de sa mâchoire, devinant aisément les crispations de ses muscles. Ses ongles glissèrent sur sa chair dessinant des lignes à l’arrière de l’Homme. Elle se perdit dans ses pensées. Tu le sais. Elle fronça les sourcils à l’intrusion, à laquelle elle n’était plus réellement habituée. Avant, seize voix ne l’auraient pas dérangée. Mais ces moments avec Elias étaient précieux. Elle aurait voulu en profiter, rien que pour elle.

« Je ne sais pas. » C’était impossible. N’est-ce pas ? Rachelle manquait de connaissance dans ce domaine, la plus jeune de tous, dans le royaume des jouets de Mnémis. Elle connaissait mal les termes et aboutissants de ce qu’être une oracle impliquaient. Mais elle avait cette sensation d’être indéfiniment piégée, Elias était sa seule bouffée d’air. Elle aurait voulu le respirer, le capturer dans ses poumons, et ne plus jamais expirer. C’aurait été agréable. Mourir asphyxiée, avec Elias, toujours en elle. « Ceux qui veulent le retour de Mnémis l’auront. » Elle se mordit la lèvre, enfuit son visage dans le torse d’Elias. Sa voix avait craqué, dans un roulement différent de ses éclats rauques, habituels. Rachelle, simplement, était fatiguée de tout ceci. « Je ne sais pas si j’ai le droit d’être égoïste. » Elle avait toujours agi, en se moquant de l’avis des autres, faisant ce qu’il lui plaisait… dans un cadre donné. Tout ce qui était en rapport avec sa créatrice, c’était autre chose. Plus compliqué, où elle avait l’impression d’être pieds et poings liés. Inévitablement. « J’ai juste envie de tous les envoyer chier. Et de rester avec toi. » Jusqu’à ce qu’ils s’ennuient l’un de l’autre, ou qu’ils aient fini de se déchirer entre eux.

Rachelle était incertaine. Et tout ce qui comptait, tout ce qu’elle voulait, il était là. Elias. L’Homme. Elle aurait pu être heureuse. Mais, que le temps soit compté, lui enlevait toute réjouissance, en ce petit matin.
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