Ma fille, ma Grâce, mon Univers… Elle était encore de sortie avec sa nouvelle famille, ces personnes qui ne sont en rien sa famille en dehors d’une malédiction que Regina a lancée. Oh cette Méchante, Méchante Reine, elle est peut-être venue me voir pour s’excuser de tout ce qu’elle m’a fait subir, mais ses excuses ne changent rien, à cause d’elle je perd ma puce, malgré qu’elle a récupéré ses souvenirs, elle s’éloigne chaque jour un peu plus à cause d’un sort, d’un châtiment… Oui je suis punis pour avoir commis une faute, celle d’aider la Reine à retrouver son père et maintenant j’en paye un prix fort, chaque jour, chaque instant, voir que je suis seul, même en ayant retrouvé Grâce, je me sens seul car j’ai le sentiments profond de la perdre, de la voir s’échapper de mes doigts, rage… Oui une rage en moi mais pas celle qui peut détruire, celle de la tristesse, celle qui dévore, ronge, celle qui se montre si douloureuse. Mais me voilà encore occupé à tourner en rond chez moi, faire les mille pas, montrant un escalier, en descendant un autre, tournant à droite puis à gauche, une marche infinie pouvant presque retracer l’Ouroboros en suivant mes pas… Je dois sortir, je dois retourner dehors pour prendre l’air car j’ai la sensation que les murs viennent se resserrer, que ce manoir est de plus en plus étroit… Je prends un… Non en fait je laisse le chapeau sur place et sort du manoir en laissant la porte grande ouverte comme à mon habitude, mais étrangement je n’ai jamais vu quelqu’un tenter d’entrer en ma demeure… Bon Storybrooke ne connaît que comme criminalité des sorciers maléfiques, des personnes voulant tout détruire, mais coté petits voleurs c’est pas trop ce qui trainent ici.

Une fois dehors je me mets à marcher dans la ville, au début me dirigeant vers le port pour sentir l’air marin me caresser le visage avant de me rendre compte que je ne suis pas spécialement fan de la mer, du coup je me remet à marcher, errant un peu à nouveau, me disant un instant que j’irai bien voir Ruby, oh oui Scarlett avec qui je dois partir à l’aventure, ce serait une bonne chose de lui rendre visite pour penser à autre chose, pour parler d’un départ de Storybrooke de façon permanente. Après tout avec ce qu’il ce passe pour l’instant ce serait une bonne idée, non, de partir vite. Du coup direction chez Grannies, espérant trouver mon amie pour faire surement quelque chose de totalement irréfléchi mais qui fera cesser mon esprit de réfléchir trop, beaucoup trop. Ah mais vous ne connaissez pas ma chance n’est ce pas ? Celle qui fait que quand j’arrive quelque part, c’est le mauvais moment, toujours le mauvais moment. Car quand j’arrive sur place, poussant la porte pour faire mon entrée je me retrouve dans un lieu accueillant du coup beaucoup de monde, trop de monde pour moi, pas grand monde que j’apprécie ou qui m’apprécie. Entre La Reine, la Sauveuse, son amant à un bras et tout le reste, mon choix est vite fait, je tourne sur moi même pour ressortir de la au plus vite. Vous pensez que cela n’aurait pas pu être pire, mais si je continue dans la malchance, enfin sauf que ce malheur la il a beaucoup de positif…

En ressortant et regardant un peu derrière moi, par dessus mon épaule, pour m’assurer que je ne suis point suivi, je percute brusquement quelque chose… Où plutôt quelqu’un… Anna, la petite rousse adorable et charmante… Sans lien de parenté avec Charmant… Bien sur réflexe, je la rattrape avant la chute, agrippant son bras, la tirant vers moi, l’autre bras passant derrière elle pour lui permettre de reprendre l’équilibre après ce choc. Je ne voudrai pas qu’elle prenne un mauvais coup, les autres pourraient encore m’accuser de faire du mal. J’offre un sourire directement, le style charmeur qui sur moi donne un petit coté toqué, et je la relâche, ayant au moins trouvé aujourd’hui une bonne chose, une étoile…

« Anna… Je suis navré pour cette rencontre brusque et surprenante, mais je suis heureux de te voir… » Je m’arrête en regardant encore derrière moi et je prends son bras, le croisant avec le mien pour commencer à avancer en la guidant, oubliant de lui demander si elle voulait aller chez Grannies, l’embarquant presque. Mais bon à force elle doit être habituée avec mon style étrange non ? « Il faut mieux se balader un peu, le café est envahit de personnes qu’il ne faut pas trop côtoyer. Alors dis moi cela te fait plaisir de me voir ? En tout cas je dois te dire que c’est pour moi la plus agréable des surprises, juste t’avoir percuté m’a déjà redonné vie aujourd’hui.» J’espère ne pas parler trop vite, ni marcher trop vite d’ailleurs.