formulaire d'intro Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent Date du rp : 5 mars 2016 Météo (approximative) : Belle journée ensoleillée avec un peu de vent frais. Matin, après-midi, soir : Midi Votre sujet prend en compte une intrigue ? : [x] non Statut du sujet : [] libre [x] privé Statut du rp : [x] en cours [] terminé

Rumplestilskin n'avait plus revu Belle depuis des années. Il l'avait même cru morte. Alors, en apercevant sa silhouette à travers la ville peu de temps après l'arrivée d'Emma Swan, Remus avait cru rêver. Peut-être que la folie qui l'avait habité durant ses années passées à être le ténébreux était revenue lorsque son sortilège de mémoire s'était rompu. Gold avait alors demandé aux habitants de la ville s'ils connaissaient cette jeune femme qui s'occupait de la librairie et plusieurs personnes purent confirmer son existence. Belle était bien réelle, vivante et maudite, comme le reste de Storybrooke. Si Regina voulait s'amuser à le torturer, c'était réussi. Gold n'appréciait pas du tout ce petit tour qu'elle lui avait joué et pensait déjà à lui faire payer d'une façon ou d'une autre. Mais pour l'heure, le ténébreux avait d'autres choses en tête.

Marchant lentement dans la rue principale du centre-ville, Gold réfléchissait à un moyen d'aborder Belle dans sa petite librairie sous l'horloge. Il avait l'air d'un adolescent qui voulait avouer ses sentiments à l'une des plus belles filles de l'école. Il parlait même seul, à mi-voix, pour s'exercer à se présenter à elle. Puis, il se demandait ce qu'elle pouvait bien penser de lui dans cette nouvelle vie, si Regina avait prévu de le faire souffrir encore plus avec une opinion différente de celle que Belle aurait pu avoir dans le monde des contes. Le trouvait-elle injuste, ici ? Ou voyait-elle encore le bon en lui malgré toutes les rumeurs et les faits avérés sur son compte ? Gold ne savait pas vraiment comment répondre à ces questions intérieures. Le mieux était d'aller aborder la jeune femme, sauf qu'il ne s'arrêta pas devant la librairie et continua son chemin, anxieux.

Arrivé chez Granny's, Gold prit une place à une table seule où personne n'allait s'asseoir puisque personne ne voulait avoir affaire à lui. En détaillant la carte, qu'il connaissait pourtant par cœur, il remarqua le regard inquisiteur de la gérante des lieux et la défia un long moment du regard avant qu'elle ne disparaisse vers les cuisines. Il était rare que Gold vienne prendre son petit-déjeuner ici mais il était entré dans l'établissement sur un coup de tête. Parfois, le vieux Rumplestiltskin, le lâche, refaisait surface et l'empêchait d'agir. L'amour l'empêchait d'être courageux.

Le réveil sonna, signe annonciateur qu'une nouvelle journée commençait. Une journée semblable à la précédente et à toutes les autres. Une journée on ne peut plus banale. J'adorais passer mes journées entourée de centaines de livres en tout genre parce que j'étais dans mon univers. Mais cette petite ville de Storybrooke m'ennuyait parce qu'elle était trop tranquille à mon goût. Il ne s'y passait jamais rien. Du moins était-ce le cas jusqu'à il avait peu. D'après ce que j'avais entendu dire, il y avait une nouvelle venue en ville mais jusqu'à présent, je n'avais fait que la croiser. Je n'avais pas encore eu l'occasion de lui parler vraiment. Et à moins que ma mémoire n'ait décidé de me jouer des tours, il n'y avait jamais eu d'étranger en ville.

Le réveil éteint, j'ai quitté mon lit pour filer sous la douche avant d'aller prendre mon petit-déjeuner chez Granny's. Une fois habillée et coiffée, j'ai mis un manteau et j'ai quitté le petit appartement que j'occupais au dessus de la bibliothèque pour me rendre à pieds chez Granny's. En quelques minutes à peine, je fus arrivée et pas mécontente de pouvoir me mettre au chaud étant donné qu'il faisait plutôt frais dehors. Il n'y avait pas grand monde pour l'instant. Une fois au comptoir, j'ai commandé des pancakes. Habituellement, je restais là. Je n'allais jamais m'installer à une table. D'ailleurs, en arrivant, j'avais remarqué la présence de M. Gold, assis seul à une table. J'avais toujours trouvé triste le fait de manger seul à une table.

Une fois mes pancakes servis, j'ai décidé de ne pas rester au comptoir. Certains risquaient de trouver ça bizarre mais puisque je n'attachais pas d'importance aux regard des autres... J'ai avancé jusqu'à la table de M. Gold. Allez savoir pourquoi, j'avais envie de lui tenir compagnie. Du moins, s'il était d'accord. Dans le cas contraire, je retournerais au comptoir sans lui en vouloir pour autant. Bonjour M. Gold. Ça vous dérange si je m'assoie à votre table ? avais-je demandé avec un sourire.

En regardant attentivement la carte des menus, Remus ne voyait pas les habitants autour de lui qui le dévisageaient. Mais il sentait leurs regards, les connaissait par cœur. Il ne faisait même plus attention à eux, au final, et ne s'en portait pas plus mal. Cela renforçait l'impression de détachement qu'il avait par rapport aux autres. Aussi, certains ne se retenaient pas de faire des commentaires, qu'il entendait d'une oreille distraite. Il préférait se concentrait sur ce qu'il allait manger ce matin et hésitait même entre deux repas. Un petit-déjeuner anglais, avec de la charcuterie et un bon vin ou des viennoiseries et un café ? Il ne savait pas encore.

Lorsque Granny arriva à sa table, Remus avait opté pour la seconde option. Il la regardait à peine en prenant sa commande, l'air las, alors qu'elle le fusillait du regard. Il jurerait l'entendre l'insulter par la pensée tant les traits de son visage reflétaient son agacement. Puis, lorsqu'il leva les yeux, Remus fut coupé dans son élan. Belle approchait du restaurant, il pouvait la voir par les bais vitrées. Il termina rapidement sa commande, sans s'excuser pour son moment d'absence, et ouvrit le journal du jour pour regarder les dernières nouvelles alors que Belle entrait enfin dans l'établissement.

« Bonjour M. Gold. Ça vous dérange si je m'assoie à votre table ? » Cette voix, il la reconnaissait entre mille. Mais il devait faire comme s'il ne savait pas qui elle était, comme s'ils n'avaient pas de passé en commun. Comme si elle n'était qu'une étrangère à qui il n'avait jamais vraiment adressé la parole. « Eh bien, non. Faites donc. » Il eut un sourire vraiment étrange, celui que l'on a lorsqu'on ne sait pas trop comment faire autrement. Il voulait lui sourire car il était heureux de la revoir mais en même temps, retrouver une personne qu'on avait cru morte ne vous laisse pas l'occasion de faire comme si de rien était. Remus la fixait comme s'il voyait un fantôme, comme s'il s'apprêtait à pleurer. Il se força à rester calme et se redressa sur sa chaise. « Pourquoi me tenir compagnie ? Vous n'avez pas peur que l'on commence à lancer des rumeurs sur vous ? » À cet instant, Granny déposa le petit-déjeuner de Gold sur la table en regardant Belle étrangement. Remus leva les yeux, comme pour lui faire comprendre qu'il était temps pour elle de partir et Granny s'éloigna.