A 32 ans, Lawrence Gaston Sword est un homme plutôt accompli professionnellement, ayant la responsabilité de vos chers bambins à Storybrooke, puisqu'il n'est autre que le Directeur de l'Ecole Primaire. Un sacré directeur, d'ailleurs. Autoritaire, abusant clairement de son pouvoir de temps à autre -entendez par là : à tout bout de champ-, les seules personnes qui souhaiteraient éventuellement l'avoir comme grand patron sont sans doute les lycéennes, car il faut bien le dire, Law n'est pas désagréable à l'observation, surtout si on le compare à la plupart des autres vieux croutons faisant office de directeurs. Malheureusement pour elles, ce sont les 5-11 ans qui auront hérité de ce drôle d'énergumène.

Law est bien évidemment né et a grandi à Storybrooke, ou du moins, c'est ce que ses souvenirs lui disent. Adolescent déjà, on le disait coureur de jupons et briseur de coeurs, pour ne pas dire qu'il était simplement un parfait salopiaud. En vérité, on ne peut pas dire que Lawrence soit foncièrement méchant : il ne vit pas pour pourrir l'existence des autres et ne s'acharne pas sur quelques martyrs juste pour son bon plaisir ... enfin presque pas. Non, le principal problème de Sword, c'est qu'il est terriblement égoïste et égocentrique. Rendre service aux gens, pourquoi pas, s'il en tire quelque chose. Il est assez adepte de l'idée de filer un coup de main au plus offrant. Après, ce n'est pas sa faute si les plus offrants sont toujours des pourris... n'est-ce pas ?

A celà s'ajoute le fait que Lawrence est un grand adepte des jeux et de l'adrénaline. L'ennui est sa bête noire, et pour la contrer, il est prêt à tout et n'importe quoi, ceci incluant jouer avec le feu et se mettre dans des situations improbables. Cela explique aussi pourquoi il est aussi instable dans ses relations : il se lasse. Et s'il ne voit plus aucun intérêt à supporter une personne dans son entourage, il ne se gêne pas pour la jeter. D'où sa réputation de goujat -et on dit goujat pour rester poli.

Avec un tel profil, on pourrait penser que Lawrence n'a pas beaucoup d'amis à Storybrooke, et que les gens se méfient de lui. Et bien, pas tout le monde. Parce qu'en plus du reste, le bonhomme est un redoutable manipulateur, et comme à peu près tous les manipulateurs, il n'y a pas marqué "pourriture" sur son front. Au contraire, il sait se montrer très courtois , galant dans certaines situations et surtout terriblement flatteur. Il est aussi très doué pour faire croire aux gens qu'il ne les aide que pour la beauté du geste. A croire que la naïveté est monnaie courante à Storybrooke.... Bon et puis honnêtement, ses sourires enjôleurs aident généralement à faire passer la pilule.

Mais la vérité est loin de cette impression de type ultra sociable : Lawrence n'a pas d'amis, il aime trop jouer solitaire pour celà. Au mieux, il a des alliés. Et pas n'importe lesquels, puisque la maire de la ville elle-même semble apprécier ses conseils en tant que directeur de l'école pour l'éducation des jeunes pouces de Storybrooke.



Dans le monde des contes, Quinn -puisque tel est son vrai prénom, ou celui qu'il se donne- exerce le délicat métier de forgeron dans un village non loin du lac Nostros. Avant que la malédiction ne frappe, son commerce était florissant et gagnait en notoriété. Tant et si bien que tous les mois, Quinn entreprenait un voyage vers les autres terres afin de livrer ses clients d'autres contrées, en profitant au passage pour récupérer quelques minéraux rares afin d'honorer ses commandes spéciales. En somme, un marchand bien honnête menant une vie plutôt tranquille entre itinérance et stabilité. Du moins... En apparence.

Sous le costume du forgeron, se cachait un receleur de grand renom. Il opèrait sous le pseudonyme "Squire", reste de sa jeunesse en tant qu'écuyer. Pour un prix convenu d'avance, Squire pouvait se procurer n'importe quelle arme de votre choix, généralement des armes avec des vertus magiques et difficiles à trouver ou récupérer. Sous couvert de voyages d'affaire pour la forge aux 4 coins du royaume et au delà, il partait régulièrement en mission, souvent dangereuses, pour obtenir les biens tant désirés par ses clients. Pour cela, il avait un associé dont l'identité restait secrète, qui l'aidait dans ses chasses au trésor.

Le forgeron fricotait donc de près avec la magie bien qu'il ne sache pas l'exercer lui-même. Certains le disaient filou ou truand, d'autres prétendaient qu'il avait vendu son âme au Diable pour trouver si "facilement" tous ces objets aussi fascinants que dangereux, d'autres encore étaient persuadés qu'il était un sbire de la reine noire. Les rumeurs sur Squire circulaient bon train, et ce n'était pas le recelleur qui allait s'amuser à les démentir, au contraire, il trouvait ça particulièrement drôle et les alimentait même parfois. Certaines etaient plus vraies que d'autres. Celle concernant la reine, par exemple, se basait sur des faits bien réels. Ce n'était tout de même pas sa faute si Regina était une de ses plus fidèles clientes ... Elle aurait presque mérité une carte de fidélité.

Mais n'ayez crainte, Quinn n'était pas homme à faire du favoritisme : si vous aviez en votre possession un objet qui l'intéressait ou beaucoup d'argent, il n'aurait jamais refusé de vous rendre service. Le bonhomme était un peu opportunistes sur les bords. Juste un peu...

La seule personne qu'il avait vraiment dans le nez, c'était Rumplestiltskin. Ce sorcier maudit avait en effet la fâcheuse tendance -malgré lui d'ailleurs- de lui piquer son gagne pain avec ses deals de magie. Cela dit, Quinn n'était pas suffisamment fou pour s'en prendre à lui directement, se contentant de lui vouer une certaine haine de loin. Il avait beau avoir accumulé un certain nombre d'objets magiques d'exception au fur et à mesure de ses quêtes, il ne faisait pas le poids contre cet étrange énergumène et ses pouvoirs que certains disaient sans limite.