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 |  Sujet: Aiden Faryden - Turn a blind eye to it  Mer 27 Fév - 1:02 | |
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 INTRODUCTION Qui se cache derrière l'écran ?
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Est-il encore utile que je me présente ? Je suis donc Jamie/Allistair/Drake et je transforme ce qui était auparavant Samantha Talbot en un autre personnage, étant donné que le personnage de Sam m’était devenu difficile à jouer (quand je disais que les persos féminins ça ne me réussissait pas XD). Pour plus d’information sur moi, allez voir la fiche de Jamie ou Al’ ce sont les plus complètes.
Pour ce personnage, j’utilise Hugh Dancy en avatar.
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Aiden Faryden
Feat Hugh Dancy 
Qui est cet habitant ? Vous avez besoin d’aide pour trouver le CD qui fera plaisir à un ami ou bien simplement de découvrir des nouveaux groupes, il suffit de demander conseil à Aiden. Aiden Faryden, c’est le conseiller musical à « Music’s back », le disquaire de Storybrooke. Il est peut-être aveugle mais il a une oreille sûre et un goût certain pour la musique, jouant lui-même du piano. Jeune homme de 26 ans, il a toujours vécu à Storybrooke. C’est aussi bien un manque de curiosité vers le monde extérieur qu’une sécurité pour lui. En effet, changer d’environnement l’obligerait à devoir retrouver entièrement ses repères et ce n’est jamais facile. Bien qu’étant aveugle, Aiden n’est pas le genre à se poser en victime…Il est aveugle, d’accord, mais il n’est pas complètement démuni. Il peut toujours marcher, bouger, rencontrer des gens, il a juste appris à ne pas se fier à ses yeux. Ne croyez pas non plus que parce qu’il est aveugle il abuse de son statut, non, il est très humble, bien que parfois un peu trop provocateur pour son propre bien. Ah ça…Il n’aime pas qu’on essaye de le faire tourner en bourrique, il est très intelligent et habile sur ses deux jambes, bien plus que certains et certaines pourraient s’y attendre. Cependant il est un être humain fondamentalement bon qui veut juste être traité d’égal à égal avec les autres êtres humains, alors il fait tout pour prouver qu’il est comme tout le monde, ou presque. Il ne veut pas qu’on s’apitoie sur son sort parce qu’il n’a plus l’usage de ses yeux. Il est d’ailleurs le premier à plaisanter dessus. Il vit dans un petit studio du centre-ville et s’il ne bouge jamais ses meubles de place pour les raisons citées plus tôt, on ne peut pas dire qu’il soit très ordonné. Mais il sait parfaitement ce qu’il met où. Disons que c’est un bordel organisé. Surtout que la plupart des trucs trainants sont des feuilles en brailles, ses paroles. Car il a une autre chose qui a une place importante dans sa vie. La chanson. Aiden ne chante pas, il aime écrire des paroles des mélodies, mais elles sont là pour être interprétées par d'autres personnes. Parce qu’Aiden est quelqu’un de perfectionniste quand on en vient à la musique, il peut très vite devenir énervant à toujours changer des petits détails à la dernière minute. Et encore ce n’est qu’un exemple. Quand il travaille sur une nouvelle chanson, il peut lui arriver de s’enfermer des jours et des jours dans son appartement pour écrire, effacer, réécrire et re-effacer encore et encore, jusqu’à ce qu’il arrive à faire traverser exactement ce qu’il veut dans ses paroles. Plusieurs fois la concierge de son immeuble est venue le voir pour être sûre que tout allait bien chez lui, qu’il n’oubliait pas de se nourrir, bref, s’il continuait à prendre soin de lui malgré son manque flagrant de sorties. Loin d’être solitaire cependant, il est toujours courtois et amical quand on l’approche. Il tente toujours de mettre à l’aise face à son handicap, il sait pertinemment que ça peut être très perturbant d’avoir en face de soi quelqu’un dont les yeux ne se fixent pas. Éternel têtu, il refuse de se laisser faire quand il n’y a pas de bonne raisons. Par exemple, il refuse qu’on le fixe dans une case quant à sa sexualité. Il n’est pas un trublion notoire, mais déroger aux codes établis parce qu’il le peut et que ça lui semble être une cause juste à défendre il le fera et même si ça peut choquer certains dans la petite bourgade qu’est Storybrooke, il admet volontiers qu’un homme peut tout aussi bien l’attirer qu’une femme. Après tout, avant de découvrir un homme ou une femme, il entend une voix (certes avec des intonations, mais ça peut parfois être aussi trompeur que les apparences). Puis il découvrir une personne par sa façon de penser avant de, finalement la découvrir physiquement. Alors oui, il sait très vite s’il a affaire à un homme ou une femme, mais il s’en fiche bien. Il est aussi une excellente oreille à qui se confier. Muet comme une tombe mais avec les oreilles ouvertes et le coeur sur la main, il ne se plaint jamais quand on se confie à lui. Ce personnage est un personnage actuel de la ville de Storybrooke. Mais qui est-il, réellement ? Dans le monde des contes, Aiden se nommait Kyle Howlett et était saltimbanque. Il a perdu la vue à huit ans, après un accident de cheval et depuis, a dû apprendre à vivre seul et se débrouiller sans l’aide de personne. Ses parents l’avaient laissé dans la forêt un jour, considérant qu’une bouche inutile à nourrir ne valait pas la peine de se décarcasser. Il aurait dû mourir dans cette forêt, mais il a été aidé. Par un faucon. C’est difficile à croire, mais ce faucon l’aida pourtant, lui rapportant de la nourriture au début, avant de l’aider à apprendre à se débrouiller de manière plus autonome. Mais il restait avec lui. Ils ont même mis au point un système de combat qui permettait à Kyle de se défendre alors qu’il n’y voyait à priori rien. Cela lui amena pas mal d’ennuis dans sa jeunesse, bagarreur et tête de mule comme il l’était, et il en fut sorti par Allan, un loup-garou saltimbanque qui lui enseigna la musique et qui fit de lui le conteur des histoires qu’il inventait, avant que Kyle lui-même ne mette son grain de sel et créé ses propres histoires. Kyle possédait cette énergie typique des jeunes gens, celle qui les ferait tenir des jours sans dormir pour peu que l’on tienne leur esprit animé. Ca dura bien presque dix ans, le jeune aveugle reprenant une joie de vivre qu’il n’avait plus connue depuis longtemps. Mais Il n’était pas au courant qu’Allan était un loup-garou, alors quand il s’est fait attaquer par ce dernier (alors qu’il prenait toute les précautions pour ne blesser personne) il a fini par le faire tuer par des gens du village où ils passaient. Ce n’est que là qu’il découvrit le tout. Il s’en veut toujours pour ce qui est arrivé, mais continue d’honorer la vie de saltimbanque qu’il lui a apprise, traversant le pays en long en large et en travers. Il était le conteur, celui qui éveillait les esprits et les imaginaires rien qu’avec ses mots.
Once Upon A Time... Une journée, une de plus. Mes clients, ces hommes et ces femmes qui viennent me voir parce qu'ils connaissent mes compétences et qui viennent parfois me raconter leurs malheurs parce qu'ils ont plus de facilités à parler à un quasi-inconnu qu'à leurs amis proches ou leurs familles. Je ne peux les voir, mais je les ressens ; je sens l’odeur de corps, mélange de sueurs, de parfums subtils pour les femmes, de fortes eaux de Cologne qui vous prennent à la gorge pour ne plus vous lâcher, envoutantes, entêtantes des hommes ; j’entends les discussions, les paroles chantées en même temps que la voix à travers les hauts-parleurs de la boutique, les pieds qui tapent le sol en rythme de la musique, et si je me concentre suffisamment et que je prête grande attention, je peux entendre le cœur battant d’une personne à un mètre de moi, juste à la borne d'écoute. Ce méli-mélo de sons et d'émotions entremêlées court dans mes veines, remplaçant le sang (si vital et pourtant superflu ici), me faisant tenir debout encore et encore. Mais ces clients que j’aime tant et qui sont ce qui me permet de vivre en un sens, je vais devoir les rendre à ses multiples vies ; une chanson, un achat…C’est la mince barrière qui reste avant la séparation. C’est peu, c’est infime, pourtant j'en profite un maximum avant la fin. Ils savent tous que je ne suis guère plus qu’un simple infirme aux bons conseil et aux mains d'or sur un piano hors de cet endroit mais ils m’aiment comme je suis ici. Ce que je fais le reste de mon temps libre, la plupart s’en fichent et c’est très bien comme ça. ~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~ C’est le froid, la neige et la précarité de la situation prolétaire qui vit naitre Kyle. Une naissance prématurée, qui a inquiété sa mère, seule, alors que son mari était au front. L’enfant naissant fut cependant un bébé sans soucis majeur, même si on préconisait à la mère de faire très attention à sa santé. Cependant, il grandit pour devenir un enfant robuste, joyeux et surtout, aventureux comme pas deux. Il courait partout, allait voir tout et n’importe quoi ou qui. Il aimait découvrir le monde par tous les moyens. Alors quand il fut assez grand pour monter à cheval, que croyez-vous qu’il a fait ? Il est monté à cheval et s’est lancé dans une escapade en forêt. Le sentiment était euphorisant, le vent sur le visage, la masse, vivante et hurlante du cheval sous lui, entre ses mains à ses ordres…Mais il fallut bien que quelque chose n’arrive. Un problème sur la route et le cheval prit peur, se cabrant, envoyant dans le décor le jeune Kyle. La chute fut rude, le fait qu’il dut éviter les sabots du cheval affolé (mais qu’il s’en prit quand même un coup léger sur le flanc)…Au final, quand Kyle put rouvrir les yeux, il se rendit compte qu’il était seul, le cheval ayant filé vers dieu seul sait où. Il avança dans la forêt, espérant retrouver son chemin. La nuit commença à tomber très vite, le rendant totalement aveugle à son environnement. Ce ne fut que lorsqu’il arriva dans un village qu’il découvrit l’horrible vérité. Ce n’était pas la nuit qui était tombée ; il avait perdu la vue suite à ses blessures. Ça avait mis plusieurs heures, d’où la confusion avec la tombée de la nuit.
Sa mère ne comprit pas. Elle avait beau aimer son fils, elle ne pouvait pas prendre soin de lui et d’elle en même temps. Ça peut paraître très égoïste de sa part, mais elle avait un instinct de survie et cet instinct lui criait de se débarrasser de son fils devenu encombrant. Elle l’abandonna dans la forêt, lui demandant d’attendre. A cette époque, il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre. Et il attendit, il attendit. Jusqu’à comprendre, dans son petit cerveau d’enfant de dix ans, que sa mère ne reviendrait pas. Il aurait dû mourir dans cette forêt, malgré la douceur que l’été approchant apportait, parce qu’il ne pouvait pas trouver de la nourriture, ni d’eau. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce fut un faucon qui le sauva. Il n’aurait jamais pensé qu’un oiseau de proie puisse aider un humain de la sorte (encore aurait-il fallu qu’il sache que ce faucon était un être humain maudit, transformé en faucon jusqu’à la fin de sa vie), pourtant, c’est ce qu’il fit. Au départ il lui apportait à manger, puis le guidait jusqu’à un point d’eau, pour finalement, le ramener à un village. Il aurait pu le laisser là, en compagnie d’autres humains, mais il restait un être indésirable à cause de sa condition. Hors de question de le laisser seul. Petit à petit, une vraie relation se forma entre le jeune humain et l’oiseau. Kyle pu même apprendre à se défendre en utilisant l’oiseau. Oh, ce n’était pas l’oiseau qui attaquait –sauf en cas de force majeure – il se contentait de réclamer quand Kyle devait frapper. Ca n’était pas une technique parfaite, loin de là, mais c’était le plus abouti qu’il puisse prétendre atteindre avec son handicap. Ses réflexes, son ouïe et son toucher s’en trouvèrent significativement améliorés avec le temps et l’entrainement. ~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~ J’ai besoin de me sortir ces mots de l’esprit. Ces paroles qui envahissent mon cerveau et qui m’empêchent de me concentrer correctement sur quoi que ce soit d’autre. Ça m’arrivait régulièrement, d’avoir des chansons qui semblaient vouloir s’échapper de ma tête. Alors dans ce genre de cas je passais des heures (voire faisais des nuits blanches, ne pouvant pas écrire au travail) dans mon appartement, à faire en sorte de me sortir cette nouvelle chanson de la tête. Mes voisins, dans les premiers temps, se sont posés pas mal de questions sur mon état mental. Il faut dire que pour « écrire », je n’utilise pas de papier ni de stylo, pour des raisons évidentes. De même que j’utilise rarement un clavier. J’ai pourtant un clavier en braille, mais je ne tape définitivement pas assez vite pour ce que je veux faire ; j’ai très vite investi dans un logiciel de reconnaissance vocale. Donc oui, je parle tout seul, parfois ça peut sembler étrange, mais c’est le moyen le plus direct pour moi de me la sortir de l’esprit. Après, je l’imprime. En braille, grâce à une imprimante spécifique qui imprime en braille. C’est très, très pratique. Je n’ai pas toujours besoin d’associer une musique avec mes paroles, mais si jamais c’est le cas…Ce ne sont pas quelques jours que je passe à faire des nuits blanches, ce sont des semaines. Des semaines à jouer jours et nuits (au grand damne de mes voisins, donc), sur le piano droit à gauche de mon lit. J’enregistre tout. Les essais, ce qui me semblent être de bonnes versions de départ…Et dès que tout est terminé, c’est archivé. Les paroles dans des classeurs, attendant de trouver un ou une interprète de leur éviter de prendre la poussière. Les musiques dans ses étagères, à attendre que quelqu’un ne veuille les écouter pour sortir de l’oubli. ~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~ Ses années d’adolescence se passèrent plus ou moins bien, son handicap n’étant pas quelque chose qui l’aidait beaucoup, dans un monde où toute différence était proscrite de la société. Kyle en faisait partie, sa cécité le rendant incapable de totalement s’intégrer, à cause des autres. Il tentait pourtant, prouvant qu’il pouvait faire bien des choses que tous les autres pouvaient faire: Il entra alors dans un cercle vicieux qui consistait à prouver sa valeur à tous, le conduisant à avoir des actions et des réactions stupides et dangereuses, mais peu importe, tant qu’il était accepté. Il a commencé des combats clandestins, sachant que s’il ne prouvait pas sa force aussi bien physique que mentale, il resterait dans la catégorie des outcasts. Il n’était qu’un ado de quinze ans, mais il en était là.
C’est vers ses dix-sept ans qu’il commença à sortir de ce cercle vicieux grâce à un autre homme se trouvant au club de boxe où avaient lieu les combats clandestins. Lors d’un combat Kyle, faillit tuer son adversaire, si ce n’est pour deux mains puissantes mais fines qui lui firent lâcher prise sur son adversaire juste à temps. Il ne le connaissait pas, son odeur ne lui était pas familière, sa voix de baryton était chaude, grave, mais inconnue, et prononçait des mots inintelligibles pour Kyle. C’est pendant que cet homme parlait que le jeune homme se rendit compte de ce qu’il venait de se passer du geste qu’il avait presque commit. La réalisation de ce fait le fit trembler de peur, ses jambes flageolant sous son poids lâchèrent alors que son cerveau se mettait en veille le temps de le calmer. Il s’évanouit. Ce fut une surprise pour tous, même d’autres adversaires, parce qu’il n’était pas connu pour être un trouillard, bien au contraire. Mais être passé si près de prendre la vie de quelqu’un…C’était plus que de la peur, c’était une vraie terreur qui vous glace les entrailles et qui remonte dans votre corps, dans vos veine jusqu’à votre cerveau.
Quand il se réveilla, ce fut sur une surface plane, pas des plus confortable, et tout semblait enveloppé de cette odeur qu’il avait déjà senti un peu plus tôt. A peine se yeux furent-ils ouverts, par pur réflexe, que la voix inconnue retentit à nouveau, à un mètre à peine sur sa droite. Il se tourna en direction de la voix, ses yeux cherchant l’endroit précis alors qu’il n’avait aucun moyen de le savoir. Il s’assit, sur ce qui était apparemment une paillasse quelconque.
"Réveillé la marmotte? Comment tu te sens ?" il sentit des mouvements dans l’air et quelques secondes plus tard, la chaleur d’un corps en face du sien sur la paillasse, il tourna la tête vers l’homme en face de lui.
"Secoué…" ça, c’était peu dire "Qui êtes-vous ? Votre voix ne me dit rien." Un rire, chaud, léger, sincère.
"Normal petit. Je ne suis que rarement près du ring. Toi en revanche, je te connais. Kyle, le petit nouveau. Aveugle à ce qu’on m’a dit. Tu as du cran, mais tu es trop jeune pour venir dans un endroit pareil." Sa voix ne portait aucune trace de moquerie, juste un ton concerné qui semblait plus que sincère. Quand l’homme tenta de prendre son poignet, Kyle se retira de sa poigne, surprit.
"Qu’est-ce que vous voulez ? Sans compter que vous ne m’avez pas répondu…"
"Je m’appelle Allan, content ? Maintenant si tu voulais bien me montrer ton coude, tu t’es éraflé sur le ring." ouvrant ses yeux tout grand par pur réflexe, Kyle porta une main au coude qui devait être blessé et sentit effectivement un liquide poisseux et épais et en portant sa main près de son nez, il sentit l’odeur âcre et métallique du sang, et grimaça avant de tendre le bras.
"Voilà, c’était pas si compliqué. Quel âge tu as ?"
"19 ans" trop rapide…
"La vérité cette fois…Donnes-moi ton autre coude."
"17 ans…"
"Même pas majeur et déjà ici, ah la jeunesse de nos jours. Qu’est-ce qui te pousse à venir dans ce trou à rats infesté de cafards au juste " Kyle eut un rire sans joie.
"C’est facile de vous poser cette question…Vous êtes comme les autres…" l’amertume s’entrelaçait avec la douleur dans sa voix et il se voulu plus sûr de lui "Vous n’avez pas à sans cesse tenter de vous faire accepter par la société."
"C’est pour ça que tu viens te faire tabasser et tabasser en retour ? Pour prouver ta valeur ? C’est la chose la plus stupide que je n’ai jamais entendue. Les gars qui viennent ici sont simplement des brutes épaisses. C’est ça que tu veux devenir aux yeux de la société ? Une brute épaisse carburant à l’adrénaline ?" il eut un soupir et l’homme lâcha son bras "Voilà c’est fini, rentres chez toi et que je ne te revois plus ici, où je te ferais sortir à coups de pieds aux fesses."
Kyle baissa la tête et Allan se stoppa dans son mouvement de se lever. Quelque chose clochait avec ce petit, il devait l’aider.
"Qu’est-ce qu’il y a ?" le jeune homme prononça quelque chose mais ce ne fut pas compréhensible, il dut donc répéter à la demande d’Allan.
"Je n’ai pas de chez moi…"
Oui, ça posait un léger problème. Il voulait bien, lui, quitter cet endroit ; mais pour aller où ? La terre sous les pieds de l’autre homme crissa sans s’éloigner, signalant que l’homme passait son poids d’un pied à l’autre, signe d’hésitation. Finalement, un nouveau soupir fendit l’air et Allan reprit la parole.
"Si tu veux, tu peux venir avec moi." Devant le manque de réaction de Kyle, il continua "Je suis saltimbanque, je fais des spectacles de marionnettes et je conte des histoires aux populations des villages où je vais. Ca te dit de venir avec moi ? Tu auras du travail à faire, ça ne sera pas rose tous les jours, mais au moins tu ne seras pas ici. Ni seul."
Ce fut là que le jeune aveugle comprit toute l’implication de ce que venait de lui proposer le quasi-inconnu. Non seulement il lui proposait un logement, mais aussi un travail et surtout, il lui proposait de la compagnie. Avoir quelqu’un pour veiller sur lui en cas de besoin, avoir quelqu’un vers qui se tourner s’il se retrouvait dans de sales affaires. Kyle accepta tout de suite. Ce fut ainsi que commença sa vie de saltimbanque avec Allan et son faucon qui le suivait.
Durant un arrêt dans leur voyage, l’aveugle finit par poser une question un peu saugrenue.
"Je peux savoir à quoi tu ressembles ?"
"Pardon ?"
Kyle grogna devant le manque de compréhension flagrant de cet homme et le força à se tourner vers lui d’un coup sec sur la manche et posa ses mains de chaque côtés du visage d’Allan. Il laissa ses mains comprendre les formes de ce visage. Un visage large, anguleux, fort. Il remonta ses doigt sur les joues, les yeux, le nez, la bouche, le front ; il découvrit des yeux fins, rehaussés de sourcil fournis mais pas trop, d’un nez légèrement cassé, d’une bouche pleine et sûre, le genre à vous faire rêver, un front lisse ou presque, une ride de réflexion ayant pris place sur ce visage, et une tignasse, à ce qu’il pouvait sentir. Il hocha la tête, comme lorsqu’un enfant comprend une explication qu’on lui donne, et retira ses mains.
"Merci"
"Tu l’as fait un peu sans mon accord petit, mais c’est pas grave. Allez, finis de manger, il faut qu’on arrive au prochain village avant la nuit."
Kyle ne se le fit pas dire deux fois.~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~ Les gens pensent que parce que je ne vois pas, je suis plus sensible aux émotions. Ou que je ne vois que le vrai chez les gens, étant donné que je ne peux pas me laisser distraire par les apparences. C’est faux. Totalement et stupidement faux. Les émotions que ressentent les gens restent un mystère pour moi, à part si on m’en fait part, ou que je les devine. Mais pour les deviner il faut que la personne laisse aller quelques indices. Des sons, des odeurs, n’importe quoi que tout autre sens que la vue puisse capter et interpréter. Et encore, des intonations de voix peuvent être aussi trompeuses qu’une fausse larme si la personne est bonne actrice, même pour des oreilles aussi entrainées que les miennes. D’autant plus que, si tant est que la personne ne veuille pas faire savoir ses états d’âme, bonne chance à quiconque de découvrir quoi que ce soit. Qui ne veut pas être découvert ne sera pas découvert. Voilà ce que j’ai à dire… ~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~~♣~ Plus les années passaient et plus Kyle se sentait de mieux en mieux dans sa vie. La vie de saltimbanque avait un petit côté libre de toute conventions qui avait un attrait certain pour le jeune aveugle. Au départ, dans le petit spectacle d’Allan, il était…Personne. Il aidait aux tâches générales, vendait parfois des petits objets que fabriquait Allan, mais pas plus. Puis il eut une occasion en or. Allan souhaitait diversifier ses activités de spectacle et proposa à Kyle de faire conteur. Allan écrivait les histoires, son acolyte racontait, faisait vivre vraiment l’histoire. Pour une fois, son handicap n’était pas à son désavantage au contraire ; sa voix était bien là et les clients étaient suspendus à ses lèvres, écoutant avec avidité les histoires qu’il racontait. Petit à petit, les histoires remplacèrent les spectacles de marionnettes, Kyle écrivait même ses propres histoires. Il retrouvait sa joie de vivre et ce, depuis sa rencontre avec Allan.
Sauf qu’il y avait une chose qu’il ne savait pas sur son ami. Allan était un loup-garou ; ce dernier avait toujours fait attention à ne blesser personne, s’enfermant pendant quelques jours dans un endroit secret où le loup ne pouvait pas sortir. Il avait dû improviser un peu avec l’arrivée de Kyle dans sa vie, mais il avait trouvé la solution, au final. Il l’obligeait à continuer sans lui pendant trois jours, mettant le plus de distance possible entre lui et le jeune homme. Jusque-là, ça avait très bien fonctionné. Ca faisait près de sept ans qu’ils partageaient la route ensemble, que Kyle se produisait sur leur scène itinérante, qu’Allan évitait de le dévorer. Mais tout fut mis à sac par un concours de circonstances malheureuses. Le jeune aveugle était malade, bien trop malade pour qu’il puisse rester seul trop longtemps. Le loup avait bien crut pouvoir faire face à cela, en s’éloignant à la tombée de la nuit, pendant que le jeune homme dormait, pour ensuite revenir au lever du jour. Pendant deux jours cela fonctionna. Sauf que savoir un être humain, de la chair fraiche, aussi proche avait fini par rendre le loup affamé presque fou. Dans sa folie il finit par sortir de là où il se cachait en attendant la fin de la pleine lune. Tout se passa très vite à partir de là. Malgré sa légère fièvre encore présente, Kyle ne manqua pas le bruit des pas du loup, croyant d’abord à Allan, il alla pour sortir de la caravane, mais le son d’un grognement purement animal lui fit comprendre qu’il ferait mieux de rester là. Il verrouilla la caravane et la traversa pour atteindre le cheval que son ami prenait quand il avait besoin de partir seul, comme ça lui arrivait régulièrement. S’il arrivait à être assez rapide, il pourrait partir, fuir. Sans savoir vraiment où, mais au moins prendre de l’avance sur la bête, quelle qu’elle soit. Ce qu’il tenta. Pendant de longues et tendues minutes, il chevaucha, incapable de dire sa direction, laissant le cheval prendre des directions, lui évitant les ravins et autres endroits. Finalement il se stoppa brusquement et une voix, humaine, retentit. Un village ? Etait-ce cela qu’il avait atteint ? Oui, visiblement. Alors qu’il allait expliquer ce qui lui arrivait, un hurlement de loup retentit et les villageois furent sur le qui-vive. Le bruit du métal que l’on déplace, de l’arme qu’on prépare…Kyle savait parfaitement où tout cela allait mener mais il ne fit rien pour l’en empêcher. Une bête avait tenté de l’attaquer et il ne pouvait pas se permettre de faire du sentimentalisme envers un animal. Il fut amené à l’écart, avant que la bête n’arrive. Ce fut terrible. Les bruits de chaire déchirée, de métal écorchant la peau et les cris d’agonie aussi bien de la bête que de certains hommes, mêlés à l’odeur prenante et étouffante du sang faillirent lui faire tourner de l’œil. Mais d’un coup tout s’arrêta. La bête était touchée, mais pas de cris de joie, pas de liesse. Un silence choqué, quelques murmures de "qu’est-ce que c’est que ça ?"…Kyle sortit de là où on l’avait caché et demanda ce qu’il se passait. Personne n’eut le temps de lui répondre qu’une voix s’éleva et prononça son nom. Cette voix, il la connaissait par cœur à force de l’entendre tous les jours de sa vie depuis quelques années maintenant. Allan. Il voulut s’approcher mais on le retint, lui expliquant que même avec une forme humaine, la bête pouvait encore attaquer, mieux valait être prudent. La réalisation lui explosa au visage. La bête était Allan. Il avait mené Allan à sa mort, alors que tout ce que le loup-garou avait fait depuis leur rencontre aux combats clandestins était de l’aider…
Kyle ne fut plus jamais le même après cela. Oh, bien sûr, il continuait de sillonner les routes avec la caravane, contant les histoires qu’ils avaient écrites ensemble. Sa joie de vivre n’était plus que sur la scène cependant. La culpabilité le dévorait de l’intérieur, ne lui laissant pas le choix. Comment aurait-il pu avancer sans ressentir la moindre culpabilité à ce qu’il s’était passé ? Impossible. Pourtant il se remit, doucement, sans redevenir exactement l’homme qu’il fut avant cette tragédie, mais se reconstruisant, autrement. Son faucon était toujours là, il lui restait au moins cela, à défaut de l’homme qui l’avait sauvé plus d’une fois.
Puis la malédiction frappa. Connu pour diffuser des contes acides envers la Reine Regina, il ne pouvait pas y échapper. Son faucon se retrouva dans une forme humaine, très loin de lui, inconnu du jeune homme. Si quelque part, ce monde était plus propice à l'intégration des personnes dans sa condition, il faut bien dire qu'avoir tout oublié d'Allan est quelque chose qu'il ne pardonnera jamais à la sorcière.
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Dernière édition par Aiden Faryden le Mer 27 Fév - 22:01, édité 4 fois
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*Attends l'après U.C* Bon courage pour la suite, le début est génial (j'adore le métier 
Puisque tu es validé(e), il faut maintenant que tu signes l'accord de Mr.Gold dans 
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