Retour vers le passé ? || Galaad

Sujet: Retour vers le passé ? || Galaad Sam 9 Mar - 12:11

Introduction

Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : mars 2013
Ordre de passage des participants : Maëlwen / Galaad

Dehors, la nuit était déjà tombée et, absorbée dans la rénovation d'un objet qu'elle comptait mettre en vente, Maëlwen n'avait pas vu le temps passer. Il était déjà tard et la boutique devrait déjà être fermée depuis un moment, Maël devrait même déjà être chez elle. Enfin ... ce n'était pas comme si quelqu'un - à part son chien - l'attendait !
Elle se hâta cela dit de ranger tout ce qu'elle avait éparpillé et rangea l'objet dans une vitrine pour que ses points de colle sèchent bien et qu'elle puisse continuer sa rénovation le lendemain. Elle alla compter sa caisse puis, une fois fait, elle retourna dans l'arrière boutique pour la mettre au coffre fort. Une fois fait, elle prit son manteau, son sac à main et vérifia qu'elle n'avait rien oublié. Elle coupa la lumière de l'arrière boutique et posa son sac sur le comptoir de la caisse pour y chercher ses clés.

Tout aurait pu s'arrêter là, elle aurait pu trouver ses clés, fermer la boutique et rentrer chez elle pour passer tout simplement la soirée en tant que célibataire qu'elle était mais hélas, rien ne se passait jamais comme prévu à Storybrooke et, alors qu'elle avait enfin trouvé ses clés et qu'elle se retourna pour se diriger vers la porte, elle tomba nez à nez avec un homme faisant bien une tête et demie de plus qu'elle. Il était très proche d'elle à tel point qu'elle eut un grand mal à avaler sa salive et elle peut même presque affirmer que son cœur avait loupé un battement. Il était si proche qu'elle avait pu humer son parfum et celui-ci ne lui était pas inconnu mais pour le moment, cela restait très flou pour elle. Elle le jaugea avant de dire difficilement :

« Je ... euh ... je suis désolée mais ... la ... la boutique est fermée. »

Elle imaginait assez mal qu'il soit là pour lui acheter quelque chose mais que pouvait-elle dire d'autre ? Elle se voyait assez mal engager la conversation par "S'il vous plait, ne me violez pas !"...
L'homme resta silencieux et s'éloigna de la jeune femme à sa plus grande surprise. Il commença à tourner dans les étales de la boutique, visiblement à la recherche de quelque chose si bien que Maël se demanda s'il avait bien compris sa phrase ou non. Aussi discrètement que possible, elle se dirigea vers le comptoir et pressa le petit bouton rouge qui se trouvait sous l'écran de son ordinateur et qui déclenchait l'alarme silencieuse, prévenant directement les autorités. Son seul souhait était qu'ils fassent au plus vite car elle n'était vraiment pas rassurée... En attendant, elle s'éloigna de l'alarme et s'avança un peu vers le magasin, faisant comme si cet homme était un client lambda et qu'elle n'était pas en dehors de ses horaires d'ouverture. Elle croisa les mains dans son dos et demanda, faisant semblant d'être pleine d'assurance :

« Puis-je vous aider ? Vous recherchez quelque chose de particulier ? »

Sa voix donnait bien l'illusion mais le tremblement de ses mains beaucoup moins ... heureusement qu'elle ne les montrait pas ! Et encore une fois, l'homme resta muet, rajoutant à son malaise. Bon sang mais que devait-elle faire ?!
Sans réfléchir et bien sûr sans penser aux conséquences, elle attrapa son sac et les clés qui étaient posées dessus puis elle couru à l'extérieur de la boutique, fermant la porte à clé et enfermant donc l'homme à l'intérieur. Réaction bête et stupide ? Peut-être oui mais au moins, sauf s'il cassait une vitre, il ne pourrait pas l'atteindre et il ne pourrait pas fuir non plus avant que les autorités n'arrivent... Alors stupide oui mais bon plan malgré tout pensa-t-elle. Toutefois, elle émit une nouvelle fois une réserve car si l'homme se mettait à tout casser alors elle perdrait tout ce qu'elle avait. Elle fut cela dit ravie d'apercevoir les gyrophares des voitures de police qui arrivaient. Elle n'aurait pas longtemps à tenir ainsi...

Dès qu'ils furent sur place, elle accouru vers eux, ne leur laissant pas le temps d'ouvrir la bouche et raconta :

« Cet ... cet ... cet homme est rentré dans la boutique en dehors des horaires d'ouverture ... il ... il ne m'a pas répondu ... à ... à tout ce que j'ai pu lui dire. Je ... je ... j'ai fini par l'enfermer à l'intérieur pour que vous l'interpelliez ! Il me fait vraiment peur et je suis inquiète ! »

Elle était essoufflée et ne voyait rien d'autre à ajouter, elle regarda donc enfin le policier dans les yeux, attendant qu'il réagisse à tout cela et qu'il fasse quelque chose...

Galaad jouait avec sa chaise à roulettes, calculant la distance qu’il parvenait à faire sans lever son cul de son siège, tout en se déplaçant dans les batiments du shérif. Mesdames, messieurs, voici les forces de l’ordre de Storybrooke. Autant dire que, comme un des nombreux tours de garde nocturne, la ville ne brillait pas par sa criminalité. Cela donnait un certain cachet à la ville, qui se vantait de sa sécurité. Mais surtout, ça tuait d’ennui le pauvre adjoint qui s’était vu acquérir l’honneur d’assurer le stand de veille du département. Il avait explosé son score à tétris – le seul jeu qu’il supportait – et avait fini de remplir ses dossiers en retard. Galaad avait même nettoyé le coin cafetière. Autant vous dire qu’il s’ennuyait ferme. Alors qu’il se lamentait une fois de plus sur le manque de passion des délinquants de la ville, une alerte sonore retentit dans les bureaux. L’adjoint leva la tête, soudainement aux aguets. Quelque chose d’intéressant se passait dans les magasins. Il eut assez de retenue pour ne pas faire un signe de victoire, alors qu’il roulait jusqu’à son ordinateur de service, le temps de localiser d’où venait l’alarme et de faire taire l’alerte sonore qui résonnait dans la pièce.

Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre jusque dans sa voiture de fonction, partant à pleins gazes jusqu’au centre-ville. En deux minutes, à peine, il était déjà sur les lieux du crime. Tout en sortant de son véhicule, il fut approché par une demoiselle, qu’il reconnut comme étant la propriétaire du magasin de décoration. Il saisit à peine c’est qu’elle disait, lui faisant signe de se calmer. « Plus lentement mademoiselle Woodraw. Est-ce que vous savez s’il était armé, ou s’il a pu se procurer un objet qui en ferait office dans votre magasin ? » C’était l’une des règles de base : définir le danger. Galaad était calme, parce qu’il n’avait pas affronté cet inconnu et que c’était son métier, aussi en partie. Son badge fièrement accroché à sa ceinture lui rappelait qu’il était ici, avant tout, pour protéger les citoyens.

Il essayait de se rappeler l’agencement de la boutique, s’il y avait des lieux où l’inconnu pouvait se cacher. « Quoiqu’il en soit, vous avez bien réagi. Je vais prendre la relève si vous le permettez. » Tout en disant cela, il se saisit de son arme de fonction, enleva le cran de sécurité et vérifia qu’elle était bien chargée, une balle dans le canon. « Je vais aller voir à l’intérieur. Est-ce que je pourrais avoir vos clés, pour ne pas défoncer la porte ? En attendant, mettez-vous près de la voiture et si vous entendez des coups de feu, surtout, n’entrez pas. » Bon, ce n’était pas les paroles les plus rassurantes qu’il soit, mais il ne voulait pas tirer sur la jeune vendeuse si jamais elle était trop curieuse.

Une fois les clés en sa possession, il se rendit vers l’entrée. Il glissa les clés dans la serrure, les fit tourner. Il chercha sa lampe de poche dans sa poche intérieure et pénétra dans la boutique. Prudemment, il éclaira les alentours, jusqu’à capter une silhouette dans un coin. « Ne bougez plus ! Mettez les mains sur la tête et retournez-vous monsieur. »

Spoiler:

Rassurée par la présence du policier, Maël réussissait peu à peu à retrouver son souffle et à calmer sa respiration mais ce n'était pas encore l'extase de ce côté là. Elle avait vraiment eu peur et elle mettrait sans doute un petit moment avant de se sentir réellement bien. Elle fixait l'agent droit dans les yeux, espérant trouver du réconfort dans son regard sans doute.
L'inspecteur Nihilus lui demanda si l'homme était armé. Cela lui glaça le sang en un clin d’œil ; elle n'avait même pas pensé à cette éventualité quand elle avait adressé la parole à cet homme. Elle marqua une pause de quelques secondes avant de répondre enfin quelques mots, même si ceux-ci n'étaient pas très clairs et que ses paroles manquaient de structure :

« Je ... euh ... sais pas ! J'ai ... enfin ... je ... euh. Aucune idée. » Elle soupira profondément, haussa les épaules et ajouta finalement avec un air dépité : « Beaucoup de choses peuvent faire office d'arme dans ma boutique vous savez ... un vase, un de mes outils, ou que sais-je encore. »
Elle tentait, à priori, de reprendre un semblant de contenance. Après tout, il le fallait bien. Elle était dehors et l'homme était dedans. Pour le moment elle était à l'abri mais ... on ne pouvait pas en dire autant de sa boutique qui risquait à tout moment d'être saccagée. Autant dire que cette éventualité ne la ravissait pas, risquer de perdre tout ce qu'elle avait et qu'elle avait mis du temps à bâtir... Mais il ne fallait pas y penser !
Elle fut également rassurée d'entendre le policier lui dire qu'elle avait bien réagit en enfermant l'homme dans le magasin. Mais cela ne fut que de courte durée car entendre parler de coups de feu fit remonter la panique en elle. Non, elle ne voulait pas que cet homme meurt ! Il ne fallait pas pousser non plus. Quelles qu'est pu être ses intentions, il n'avait finalement rien fait, n'agressant pas la jeune femme et elle s'en voudrait qu'il meurt juste parce qu'elle avait eu peur. Alors oui, il s'agissait peut-être d'un dangereux psychopathe mais pour l'heure, aucune preuve ne tendait en ce sens.
Sans rien dire cette fois, elle tendit ses clés à l'inspecteur et alla se cacher derrière la voiture de police. Elle avait tout de même la tête qui dépassait du capot pour voir ce qu'il allait se passer dans la boutique. Il fallait cependant avouer que ça manquait de lumière pour y voir clairement ce qui allait se passer... La simple lampe torche de Galaad Nihilus ne semblait pas suffire à Maëlwen pour l'endroit d'où elle se trouvait.

¤¤¤
Dans la boutique, l'homme n'avait pas beaucoup bougé, toujours dans un coin, il paraissait paisible, ne comprenant visiblement pas pourquoi il avait été laissé là dans le noir. Quand le policier lui cria de se retourner en mettant les mains sur la tête, il le fit sans se faire prier mais il ne voyait pas réellement ce qu'il avait pu faire de mal.
Son regard était vide, il avait l'air ailleurs, perdu et bientôt plus mort que vivant à l'expression sur son visage. Pourtant il était grand et imposant mais son expression contrastait avec sa stature.
Il ne dit pas un mot, ne sachant quoi répondre à cette demande des autorités. Après tout ... il ne savait même pas qui il était alors que pourrait-il dire pour se défendre ?

Galaad était un peu tendu, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre dans cette boutique. Miss Woodraw elle-même ne savait pas ce que lui voulait l’individu et elle lui avait confirmé que des objets de décoration pouvaient faire office d’arme. Les psychopathes n’étaient pas nombreux à Storybrooke, il ne devait pas vraiment s’inquiéter. L’homme n’avait rien tenté envers la propriétaire du magasin et aucun individu ne sauta sur l’adjoint. Tout au contraire. Il trouva l’inconnu dans un coin de la boutique, le dos tourné, comme s’il ne considérait pas la présence de Nihilus. Quand il eut prononcé son injonction, fort de son autorité que lui confiant la ville, il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Certaines personnes cherchaient le meilleur moment pour s’en prendre aux policiers. Mais l’homme obéit passivement, se retournant et mettant ses mains derrière la tête, comme demander. Galaad hésita à abaisser son arme. « Maintenant mettez-vous à genoux. » Autant suivre la procédure dans ce cas, si ça tournait mal, ça lui éviterait d’avoir des problèmes administratifs – c’était la pire chose qu’il pourrait lui arrivé. Une fois encore, le suspect s’abaissa, ne présentant aucun signe de violence ni de refus d’obtempérer.

Galaad rangea son arme dans son holster, s’approchant de l’individu. Il se saisit de sa paire de menottes, cerclant les poignets du pseudo-criminel, lui récitant les lignes abrégées des droits de chacun. Il releva l’homme et le mena dehors. Ca c’était bien passé. Sur le chemin jusqu’à sa voiture, il chercha des yeux miss Woodraw qui s’était mise derrière sa voiture. « Vous pouvez approcher mademoiselle Woodraw. » Il plaqua l’homme contre la carrosserie, le plaquant contre le métal froid pour fouiller l’homme, à la recherche d’une pièce d’identité, sans tomber sur ce qu’il cherchait. « Est-ce que vous avez un nom, monsieur ? » A défaut d’un document officiel, Galaad pouvait toujours se renseigner sur le principal concerné.

Toujours en maintenant l’homme mystère, Galaad se tourna vers la propriétaire du magasin de décoration, jugeant bon de la rassurer. « Vraisemblablement, il n’a touché à rien. » Il détailla un moment l’homme, la forme de son visage, la couleur de ses cheveux, sa taille, sans qu’il ne lui dise quoi que ce soit. Il ne pouvait pas connaitre tous les visages de Storybrooke, certes, mais c’était de son devoir d’au moins avoir une impression de déjà-vu. Dans le cas de cet homme, rien ne lui revenait. Galaad fronça un peu les sourcils. « Est-ce que vous l’avez déjà vu auparavant, miss Woodraw ? » Il espérait qu’avec l’adrénaline et la peur en moins, l’homme lui dirait quelque chose, ne serait-ce qu’une petite information. Vu l’état absent de l’homme menotté, Galaad était bon pour appeler un médecin et tout le reste. Emma Swan se ferait un plaisir de lui laisser le dossier et Nihilus serait bon pour se charger entièrement de l’homme. Pitié, tout sauf ça.

Il ouvrit la portière à l’inconnu et le fit embarquer sur la banquette arrière. Il sortit son carnet et commença à noter quelques observations, pour ne pas qu’il les oublie et qu’il puisse les marquer dans son rapport.

Toujours cachée derrière la voiture de l'inspecteur Nihilus, Maël observait toute la scène bien que hélas, elle ne voit pas grand chose. Elle essayait de respirer le plus calmement possible tout en tentant par la même occasion de masquer les tremblements de ses mains. Elle n'entendait rien non plus et pour le coup, elle ne savait trop dire si c'était plutôt bien ou non... En tout cas, du moment qu'aucun coup de feu n'était tiré, ça ne pouvait être que du positif non ? De même, temps qu'elle n'entendait pas de bruit de casse, ça lui allait plutôt.

A l'intérieur de la boutique, l'homme s'était laissé faire de A à Z, sans broncher, les pupilles toujours dilatées. C'était même à se demander s'il n'avait pas été drogué.
Quand la jeune femme vit les deux hommes sortir, elle se redressa un peu, rassurée de voir que Galaad tenait l'homme et que celui-ci ne se débattait pas. Ils n'étaient pas blessés non plus, il n'y avait donc pas eu lutte dans la boutique. C'était plutôt bien pour la jeune femme qui ne retrouverait sans doute pas de casse dans ce lieu qu'elle chérissait tant. *ouf*

A l'invitation de l'inspecteur, Maël se leva et s'approcha. Après tout, son pseudo agresseur était tenu, elle ne risquait rien et puis ... il ne l'avait même pas touchée. Elle ne comprenait pas d'ailleurs...
Le policier fouilla l'homme, cherchant quelque chose puis, il demanda son nom au suspect qui se contenta de hausser les épaules. Il posa alors les yeux sur la vendeuse qui se sentit troublée par ce regard à la fois vide et malgré tout expressif. Comme une impression de déjà vu s'empara d'elle mais sur le moment, elle ne savait dire pourquoi. Perdue dans les yeux de cet homme, elle entendit à peine les paroles de Galaad ; ce n'est qu'en entendant son nom qu'elle réagit.

« Euh ... pardon ! »

Elle fronça les sourcils, le regardant encore. Puis, elle fit un signe de dénégation de la tête.

« A moins que je ne me rappelle de rien ... non, jamais vu auparavant. »

Elle allait s'éloigner quand elle remarqua quelque chose dépassant de la manche de l'homme. Elle pencha la tête de côté et dit tout en approchant ses mains de celles de l'homme :

« Mais ... regardez ça ! » Elle sortit de sous la manche un bracelet bleu pâle avec un nom, comme dans les hôpitaux. « John Doe... Ha ! Je pense qu'il s'est échappé de l'hôpital inspecteur ! Et ... visiblement, nous ne sommes pas les seuls à ne pas savoir qui il est. »
Certes, ils venaient d'apprendre quelque chose mais une question restait toujours en suspens : Pourquoi être venu voir Maëlwen ? Elle avait beau chercher au plus profond de sa mémoire, cet homme ne lui disait rien. Elle essayait de se l'imaginer avec plus ou moins de barbe, avec des coupes de cheveux différentes et même avec des tenues différentes mais rien n'y faisait. La seule chose qui la troublait vraiment était son parfum... Une odeur assez singulière mais pas désagréable pour autant et elle avait l'impression de remonter en enfance en la respirant. C'était vraiment étrange comme sensation.

S'abandonnant à ses réflexions, Nihilus avait déjà eu le temps de mettre l'inconnu dans la voiture. Maël trouvait cela finalement bien triste qu'il soit traité comme un coupable alors que finalement il ne savait visiblement plus qui il était...

Vraisemblablement, l'inconnu l'était pour tout le monde, autant pour Galaad que pour miss Woodraw. L'adjoint fronça les sourcils, les procédures légales se succédant déjà dans sa tête pour faire en sorte d'identifier l'homme mystère, et également savoir si miss Woodraw tenait à porter plainte officiellement, si l'homme s'avérait être réellement dangereux. Pour la participation active à son arrestation, Galaad pouvait attester que l'inconnu était calme, voir trop calme. D'autant plus qu'il semblait parfaitement perdu, bien qu'il ne faisait preuve d'aucune demande d'explication. Au moins avait-il la notion du bon sens et ne cherchait-il pas à faire de vague. C'était toujours ça de gagner pour le jeune homme au service de la ville.

Galaad posa son regard vers son suspect tout frais, qui finalement, n'en était peut-être pas un. Non, vraiment, cet homme ne lui disait rien. Qui pouvait-il bien être? La réponse ne fut pas longue à venir, car la jeune décoratrice trouva un bracelet d'hôpital. Galaad s'en saisit, lisant les indications. John Doe. C'était à la mode ces derniers temps, comme ce David Nolan qui s'était réveillé d'un coma de quatre ans. Il espérait juste que ce Doe n'était pas un autre comateux. De mémoire, le service de l'hôpital n'en avait plus d'autres, de comateux. Par contre, les amnésiques, l'adjoint n'en avait aucune idée. Il passa une main sur sa nuque, se grattant de manière réflective alors qu'il remplissait quelques informations dans son calepin.

Puisqu'il venait d'un hôpital – bien que l'homme mystère n'en avait pas les vêtements- il ne lui resterait qu'à appeler l'hopital de Storybrooke, puis tous les autres centres de soins spécialisés, dans l'espoir que quelqu'un réclame son amnésique manquant à l'appel. Bon, au moins ça le changerait des longues nuits d'ennuis. Ici, il aurait au moins de quoi s'occuper une petite heure, ne serait-ce que pour prendre les empreintes de l'inconnu, ses photos, entrer le tout dans la base de données… Hum, il sentait une migraine poindre au loin. Il avait intérêt à faire tourner le percolateur dès qu'il poserait son derrière sur sa chaise de bureau.

Galaad jeta un dernier coup d'œil vers John Doe, qui se tenait décidément bien sagement à l'arrière du véhicule, avant de se tourner vers miss Woodraw. Il remarqua l'air inquiet de la jeune femme et jugea bon de la rassurer. « Ne vous inquiétez pas. S'il s'est effectivement enfui de son lit d'hôpital, il retournera sagement là-bas et il ne lui arrivera rien. » Il lui offrit un petit sourire, tout en rangeant son calepin dans la poche intérieur de sa veste. Il jeta un coup d'œil vers la boutique de laquelle il avait laissé la porte ouverte. « Je ne sais pas pourquoi il lui est venu l'envie d'aller faire un tour chez vous, mais grâce à vous, il n'ira pas plus loin. » Les aménisiques pouvaient parfois avoir des réactions assez violentes, dû à la désorientation provoquée à leur perte de mémoire. L'adjoint ne savait pas pourquoi celui-ci était étrangement calme. Peut-être à cause des calmants. Quoiqu'il en soit, il n'était pas sûr que son inconnu se tienne sagement encore longtemps. Du moment qu'il était dans la voiture de service, il n'y avait pas de soucis, mais puisqu'une fois rendu au poste il devrait s'en charger seul, il préférait ne pas trop tarder. Avec un peu de chance, Galaad aurait bouclé le dossier 'John Doe' avant qu'Emma Swan ne revienne, ce qui lui évitait de plus gros problème.

Le brun réajusta sa veste, remontant le col face à l'air frais. « Je vous conseille de vérifier tout de même s'il ne vous manque rien, ou s'il n'a rien cassé, ne serait-ce que pour l'assurance. Il n'avait rien sur lui, donc je ne pense pas qu'il ait caché un quelconque objet. Voyez-ça comme une question de sécurité. » Galaad lui offrit un nouveau sourire rassurant avant de se rendre vers la portière du côté conducteur de son véhicule. « Bien, si quoique ce soit vous revient à l'esprit ou que vous ne vous sentez pas en sécurité » ce qui arrivait assez souvent, l'air de rien « n'hésitez pas à m'appeler. Je vais vite me charger de ce cher John, pour qu'il puisse rentrer au plus vite. » Là où il appartenait, qu'importe de quel lit il s'était échappé.

Visiblement, l'agent de police n'était pas très satisfait de trouver une personne dont on ignorait tout. Il fallait dire que les choses seraient sans doutes plus compliquées mais hélas, ce n'était la faute d'aucune des personnes présentes ici. Pas même de l'homme lui-même à priori.
Galaad se voulu rassurant envers la décoratrice qui apprécia même si cela ne fonctionna pas vraiment. Il restait ben trop de questions sans réponse pour qu'elle soit rassurée à ces quelques mots. Mais les mots et les attentions du policier étaient déjà les bienvenues.
Elle non plus n'aurait su dire pourquoi il était venu précisément dans sa boutique et pas dans une autre. Peut-être parce qu'elle était la seule où la lumière était encore allumée ? Ou peut-être pas du tout. Si c'était comme elle, peut-être avait-il été attiré par une odeur qui semblait connue ... Nul ne pourrait le dire à ce moment précis mais Maël était réellement perturbée par ce parfum. Il était à la fois enivrant et troublant. Elle le connaissait elle en était persuadée mais comment l'expliquer ? Car ce n'était pas comme s'il portait le même parfum qu'un de ses amis, non, c'était quelque chose de plus profond que cela. Jamais elle n'avait été si sensible aux odeurs avant... C'était un tout, un effet de flou l'entourait en cette nuit et elle n'aimait pas ça, étant plutôt du genre à anticiper les évènements.

Visiblement troublée, l'air un peu absente, elle répondu le plus simplement du monde à l'inspecteur mais on voyait qu'elle n'était pas concentrée sur ce qu'elle disait.

« Eh bien, je ne sais pas non plus, je l'avoue ! »
Elle observa l'homme dans la voiture encore une fois, plissant les yeux - bien que cela n'aide clairement pas à se remémorer quoi que ce soit mais les humains ont souvent cette manie - il avait le regard vide à ce moment oui mais des yeux qui, tout comme le parfum, semblaient familier à la demoiselle. C'était comme ... comme un souvenir effacé de sa mémoire. Comme si ce John Doe avait disparu pour lui-même mais aussi pour les autres.
Bien entendu, elle ne dit rien à ce propos, cela risquant d'embrouiller encore davantage le policier et elle-même sans doute. Lorsque Nihilus parla à nouveau, cette fois Maëlwen releva la tête vers lui et l'écouta avec attention. Elle ne devait pas se montrer trop évasive. Elle hésita alors un moment avant de répondre :

« Vous avez raison, je vais aller vérifier ma boutique mais ... Je ... » Elle eu de nouveau un moment d'hésitation mais fini par ajouter : « Pourrais-je ... éventuellement, venir avec vous ? Enfin je ... j'aimerais assez suivre l'enquête, je veux en savoir plus sur lui. Je ... je suis troublée. Vraiment... »
La requête était délicate et elle s'en rendait bien compte mais elle ne voulait pas laisser cette occasion passée de savoir qui était réellement cet homme qui lui paraissait si familier tout en restant un parfait étranger. Oui, elle était fatiguée, elle avait passé la journée à travailler, s'était levée tôt et ne rêvait que de prendre une douche et d'aller se coucher mais elle ne pouvait empêcher sa curiosité de vouloir être assouvie. C'était dans sa nature et encore plus vu les circonstances actuelles.
Elle attendit la réponse de l'inspecteur avant de bouger jusqu'à sa boutique, voulant s'assurer qu'il ne partirait pas sans elle.

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