Qui est cet habitant ?
Charlie Stanfield. Vingt-deux ans. Un mètre soixante-dix de joie de vivre. Sa petite bouille peut la faire passer pour un ange, mais détrompez-vous. Elle n'a rien d'un ange. Ce n'est pas non plus un démon, attention, elle est dans le juste milieu. Si elle a envie de faire des folies, elle les fera. Si elle a envie de rester calme, elle le fera aussi. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre avec Charlie, en fait. D'ailleurs, c'est une touche-à-tout. Elle délaisse souvent ses devoirs de classe pour s'adonner à des tas d'activités. Peinture, randonnée, piano, équitation, chant... vous n'êtes pas aux bouts de vos surprises avec la jeune femme. Par contre, elle ne sait absolument pas faire la cuisine. C'est une véritable catastrophe ambulante dès qu'elle doit s'occuper d'ingrédients et de cuissons. Vous pouvez être sûr de la voir tous les jours chez Granny, même lorsqu'elle est censée manger à la cafétéria de l'université - où elle a de nombreuses fois redoublé.
Si vous cherchez Charlie, lorsqu'elle n'est pas dehors, alors vous la trouverez sûrement une petite caravane dans la forêt. Oui, la demoiselle vit dans ce tout petit espace. Étant étudiante, elle ne peut pas se permettre de payer un loyer. Mais de toute façon, elle pense que c'est mieux ainsi. Au moins, elle se réveille avec les doux bruits de la nature et non celui d'une perceuse qui creuse un trou dans le mur.
Charlie pense être née à Storybrooke mais il n'en est rien. Ah mais ça, elle peut pas le deviner ! En tout cas, elle ne sait pas quoi faire de son avenir. Elle a trop d'idées, trop d'envies. Ce n'est pas pour rien, après tout, qu'elle enchaîne les activités et les petits-boulots - pour pouvoir se payer de belles choses. À ce sujet, Charlie adore faire des stages et découvrir de nouveaux métiers. Vous pourrez très bien la voir débarquer sur votre petit lieu de travail un de ces jours. La jeune femme adore également dessiner et peindre. Elle expose d'ailleurs une partie de ses créations, anonymement, au musée de la ville.
Vous voyez les bons cotés de Charlie ? C'est une très grande carapace. Mais, qui n'en a pas ? Ce bout de jeune femme est assez sensible. C'est pourquoi elle aime tant les activités liées à la nature et à l'art. Charlie danse aussi, souvent, pour se libérer de toutes les tensions qu'elle peut ressentir dans une journée, malgré les apparences. Elle a aussi son petit coté délinquante, qui n'est pas très grave en soi. Par exemple, elle peut se faufiler chez un vendeur d'instruments, la nuit, pour jouer du piano, ou dans la salle des fêtes pour danser.
Dans ce monde, Regina a implanté de sombres souvenirs dans l'esprit de Charlie. Elle lui a laissé croire que son père était violent envers elle. Il ne la battait pas par plaisir, mais levait facilement la main s'il jugeait sa fille trop désagréable. Charlie ne pouvait pas s'amuser, ni être trop bruyante. C'était pourtant une petite fille loin d'être capricieuse et plutôt en avance sur son âge. Son seul défaut était donc d'être une enfant comme les autres, imaginative et joyeuse. Charlie dut attendre ses seize ans pour se faire émanciper, alors que son père quittait la ville. Là, l'adolescente continua ses études tout en faisant des petits boulots à coté pour pouvoir vivre. Elle n'avait besoin que d'elle-même pour s'en sortir.
Tout ce que vous devez retenir de Charlie est qu'elle est une jeune fille pleine de surprise et très vive. Attention à ne pas trop la bousculer quand même...
Mais qui est-il, réellement ?
ATTENTION, POSSIBLES SPOILERS
Fille de seigneur, Charlie Sutherby était vouée à une vie des plus heureuses et des plus paisibles. Son père possédait de nombreuses terres dans un petit royaume du monde des contes. C'était un homme respecté mais aussi très convoité. Non pas pour lui mais pour ses nombreuses filles. Charlie avait trois sœurs. Toutes rêvaient de rencontrer le prince charmant, de se marier, d'avoir des enfants. Pas Charlie. La jeune fille était plutôt du genre à rêver d'aventures. Elle voulait voyager, rencontrer de nombreuses créatures dont-elle entendait parler, découvrir des terres inconnues. D'ailleurs, son attitude exaspérait autant son père que sa mère, qui voulait que leur enfant soit un peu plus féminine, un peu moins fougueuse. Ils n'appréciaient pas non plus que Charlie s'amuse à raconter des histoires effrayantes à ses sœurs, le soir, en mimant les monstres qui auraient pu hanter ses rêves si elle n'avait pas été aussi téméraire. Sans parler de ses nombreuses escapades qui ne manquaient pas d'inquiéter sa mère. Et n'allez pas croire que toutes ces bêtises n'étaient pas impunies. Son père l'envoyait écrire des lignes en compagnie d'
une charmante nourrisse, qui se faisait une joie de lui donner des coups de règles sur les doigts lorsqu'elle tentait de se rebeller.
Charlie détestait l'autorité abusive. On voulait la priver d'aventures, l'enfermer dans une vie toute écrite, morose et la jeune fille détestait ces conditions. Lorsque ses parents lui présentaient des prétendants, Charlie faisait en sorte de les faire fuir. À de nombreuses reprises, les garçons qui s'entretenaient avec elle s’enfuyaient rapidement, soit parce qu'ils ne pouvaient pas la supporter, soit parce que Charlie les effrayait. Son comportement lui valut d'ailleurs de nombreuses punitions, y compris des gifles de la part de son père. Cet homme n'arrivait pas à contenir sa violence et se comportait comme un grand gamin capricieux. Voir une de ses filles donner une mauvaise réputation à sa famille ne lui plaisait absolument pas.
Un beau jour, Charlie eut la permission de sortir et même de voyager dans la forêt enchantée, où elle voulait tant aller. Elle avait alors vingt ans et n'était toujours pas fiancée ni mariée. Cependant, son père voulait lui offrir la possibilité de se détendre, espérant qu'à son retour, sa fille soit plus sérieuse. Charlie partit donc accompagné d'un garde et d'une nourrisse, prête pour un long chemin qui séparait les deux royaumes - bien qu'elle aurait préféré partir seule, à dos de cheval et non dans une calèche accompagnée de deux larbins. Le trajet dura quelques jours. Charlie s'était ennuyée et avait tenté de décrisper un peu sa nourrisse, qui restait figée dans un visage neutre et peu commode. Elle fut donc soulagée de pouvoir visiter la forêt enchantée, espérant rencontrer des fées ou d'autres créatures dont-on ne cessait de parler dans diverses histoires. Le garde l'accompagnait, bien évidemment, et restait derrière Charlie à chaque pas qu'elle faisait - ce qui était assez frustrant. Il parla enfin après quelques minutes de marche, souhaitant montrer un endroit de la forêt à la jeune fille en particulier. Curieuse, Charlie décida de l'écouter et suivit le chemin qu'il lui indiquait. Elle se retrouva alors au dessus d'un précipice et observa la vue qui s'étendait devant elle. La colline aux lucioles. Charlie en avait tant entendu parler et espérait pouvoir en profiter un petit moment avant de retourner à la calèche. Et ce qui devait être une simple petite sortie nocturne dans la forêt tourna rapidement au drame.
Charlie n'eut pas le temps de voir le garde avancer vers elle en silence dans l'espoir de la pousser dans le vide. Seul un grognement la sortie de sa contemplation et elle se tourna vivement. Le garde avait rapidement réagi, lui aussi. Il cherchait d'où provenait ce grognement et sortie rapidement son épée. Charlie décida de faire marche arrière, persuadée qu'il s'agissait d'un loup-garou. Le garde fut forcé de la suivre, effrayé. Ils marchèrent donc rapidement dans la forêt, le garde sur les talons de Charlie qui regardait en toutes directions. Soudain, un hurlement la fit sursauter. En se tournant, elle vit le garde se faire propulser contre un arbre. Ses yeux cherchèrent rapidement le coupable mais il ne semblait y avoir rien ni personne. Alors, elle se recula doucement, prudemment. Les grognements continuèrent et elle se figea en voyant un loup immense sortir d'un buisson. Même si ces créatures la fascinait, Charlie n'était pas assez téméraire pour risquer sa vie. Alors, lorsque l'animal approcha d'elle, la jeune femme se recula rapidement jusqu'à ce que l'arrière de sa tête percute une branche basse.
Des mouettes. Oui, elle entendait des mouettes. Charlie avait mal à la tête et ouvrit péniblement les yeux. Ses mains étaient posées sur... un parquet ? Où était-elle ? Quelqu'un s'adressa à elle, avec une voix particulièrement étrange et criarde. Non, ce n'était pas quelqu'un, c'était un perroquet. Il ne cessait de répéter "
à l'abordaaage, à l'abordaaaage". Drôle de rêve. À moins qu'elle commence à perdre la tête ? Charlie osa ouvrir ses yeux et vit trois hommes autour d'elle. Elle se leva alors rapidement et épousseta sa robe qui était couverte de terre sèche. Qui était donc ces hommes autour d'elle ? Des pirates ? Oui. Les hommes du célèbre Killian Jones ? Pas du tout. Ils détestaient tous Killian sur ce navire et n'avait rien avoir avec l'homme au crochet. Le capitaine se présenta rapidement à Charlie et l'informa un minimum sur sa présence à bord. Cet homme était grand, mince, d'un certain âge et très étrange. Apparemment, il avait été présent dans la forêt au moment où le loup-garou allait attaquer. Il avait réussi à le faire fuir en tirant un coup de feu dans les airs et avait ramené la jeune fille sur son navire. Oui, mais pourquoi ? Charlie aimait bien l'idée d'être ici, sur un bateau, mais pas entourée d'inconnus. Pas entourée d'hommes dont-elle ne savait rien. Elle n'était pas naïve et espérait ne pas être leur petit joujou du moment. C'est alors qu'un jeune homme qu'elle connaissait bien approcha, un grand sourire aux lèvres. Il avait été son meilleur ami à une époque. Tous deux avaient partagés de grandes aventures enfants et ne s'étaient plus revus depuis quatre longues années. Mais son ami afficha rapidement un visage grave. Il devait l'informer d'une nouvelle qui n'allait pas du tout lui plaire. Charlie était issue d'une union entre sa mère et un paysan quelconque qu'elle avait rencontré alors que son époux était parti en guerre. Le seigneur avait donc décidé de se débarrasser du seul point noir qui ternissait la réputation de sa famille : Charlie. En faisant passer sa mort pour un accident et en se montrant peiné pour la perte d'une fille qui n'était pas sienne, le seigneur s'assurait alors la sympathie des habitants de ses terres.
Deux années s'étaient écoulés depuis les récents évènements. Grâce à son ami d'enfance, Charlie put faire partie de l'équipage. Mais une fille, sur un navire rempli d'hommes ? Oui, c'était possible, surtout lorsque l'on sait que ces hommes-là passaient plus de temps sur la terre ferme qu'en mer. De plus, Charlie était un atout pour les pirates. Avec sa petite bouille d'ange et son talent pour la comédie, la jeune fille put mener bon nombre d'hommes riches à la baguette afin de leur soutirer de l'argent. Si elle était fier de ses manigances ? Oui. Après tout, il fallait bien vivre. Et ce petit jeu dura jusqu'à ce que la malédiction les emporte tous.