Une douce chaleur caressait ma peau encore endormie, la brise légèrement tiède qui arrivait jusqu’à moi, par la fenêtre que j’avais laissé entrouverte, me laissait devinée malgré mes yeux encore clos, que la journée serait magnifique. Doucement, j’entrouvris mon regard pour apercevoir, comme à son habitude, la petite mésange sur le rebord de ma fenêtre, qui picorait les quelques graines que je lui avais déposé la veille. Restant quelques instants sous mon édredon moelleux, pour savourer les rayons du soleil qui traversaient malgré tous, les rideaux pas totalement ouvert, je restais, mes deux mains collées l’une contre l’autre et sous mon visage, à observer mon petit visiteur et le bleu de ce ciel qui serait surement présent durant toute la journée.
Après un moment je me décidais, à me lever, un sourire aux lèvres. La journée était parfaite pour la passer près de la rivière, juste à l’entrée de la forêt. Je pourrais profiter du calme des lieux et de la nature pour lire et écrire sans risque d’entendre les brouhahas de la ville et de ses habitants.
Passant rapidement sous la douche et enfilant un short en jeans, un débardeur turquoise et des claquettes, je descendis dans la rue pour me diriger chez Ruby, qui, malgré l’heure matinale serait surement en train d’installer sa pancarte. Effectivement je la vis, en plus grognon, comme à chaque fois qu’elle devait faire l’ouverture, positionner le panneau indiquant le menu du jour. Je lui pris un mokaccino et un muffin à emporter puis aussitôt me remis en route vers la rivière.
Remontant le rue je passais devant quelques boutiques, et repérant un ou deux achats, je ne vis pas que j’arrivais déjà près de la boutique de Gold. Un frisson me parcouru. Cet homme était vraiment étrange, mais à la fois je le plaignais. Je savais que son amour pour la jolie Belle était sincère, comment le savais-je ? Et bien toute la communauté des fées en avait entendu parler. Le fait qu’un homme si cruel puisse aimer et surtout être aimer en retour, nous avait toutes étonnées et nous n’y étions pour rien, étonnement, mais maintenant que son amour avait été enlevé, je craignais le pire.
Pressant le pas je me retrouvais rapidement près de l’endroit où je souhaitais m’installer. Faisant une courte pause avant de m’assoir je restais à admirer les scintillements de l’eau du aux rayons du soleil sur sa surface. Magnifique.
Je regrettais de ne pouvoir me plonger dans cette eau scintillante, mais la température de la saison ne le permettait pas encore. Alors m’installant confortablement, j’attrapais mon livre et au bout de quelques instants fut emporter par mon histoire de chevalier et dame du moyen âge.
Soudain, brisant le calme environnant je crus entendre un craquement de branche. Sortant le nez de mon livre, je crus durant quelques secondes que mes oreilles me jouaient des tours. Mais le bruit recommença et posant mon livre à côté de moi je me levais, le visage dirigé vers l’orée de la forêt. Je fronçais les sourcils essayant de distinguer quelque chose, mais je ne voyais rien. Le bruit recommença plus près cette fois ci mais aussi plus proche de la rivière alors je lançais timidement :
« Y a-t-il quelqu’un ? Qui est là ? »