You make me wanna dance [Andrew]

Sujet: You make me wanna dance [Andrew] Mar 23 Avr - 22:30

Introduction

Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : 13 Avril
Ordre de passage des participants : Jamie - Andrew

Pendant tout le début de soirée Jamie avait tenté d’être sage et discret. Il avait tout fait pour ne pas passer son bras autour de la taille d’Andrew – comme si c’était la chose la plus naturelle du monde ce qui, dans son esprit, était le cas – parce qu’ils devaient rester cachés, pour le bien de beaucoup de gens dont eux en priorité. C’était égoïste de penser comme il le faisait, mais le journaliste en venait à considérer qu’ils avaient assez soufferts comme ça. Voir Andrew comme il l’a vu le soir où il a été forcé de lui faire prendre une douche froide lui avait fait comprendre cela : ils avaient le droit à ce petit bout de bonheur auquel ils goûtaient. Même s’ils devaient prendre des précautions qui, au demeurant, frustraient purement et simplement le très récemment blessé. Lui qui s’était découvert une facette câline presque à outrance avec Andrew ne pouvait en profiter pleinement que lorsqu’ils étaient seuls et ça le tuait. Il aurait tant voulu pouvoir simplement lui tenir la main. Mais même ça n’était pas possible. Il tentait même de filtrer ses regards mais il n’avait pas exactement un contrôle absolu sur ces derniers.

Alors Jamie est sorti, prendre l’air. Probablement se fumer une cigarette aussi, juste pour décompresser un peu. Il avait bien fait comprendre à Andrew qu’il pouvait le rejoindre quand bon lui semblait. Encourager fortement serait une meilleure description. L’air de rien, il avait effleuré le bas du dos du cuisinier en passant pour atteindre la sortie, un message aussi subtile que précis. Il n’avait pas pris la direction de la terrasse cependant, sachant que c’était un endroit où la plupart des gens allaient se retrouver là pour prendre l’air ; il avait opté pour sortir par une sortie de secours, une donnant sur ce qui semblait être un parking. Pas l’avant, trop de monde aussi, trop simple, trop repérable. De toute façon, ce n’est pas comme si on trouverait cela bizarre. Jamie avait toujours été quelqu’un de plutôt solitaire, qu’il s’isole pour aller fumer sa clope ne choquerait personne.

Une fois dehors, il prit appui contre un mur un peu plus loin de l’entrée, profitant de l’ombre ambiante pour passer presque inaperçu. On savait qu’il y avait quelqu’un là à cause de la lueur de produisait le bout de sa cigarette se consumant doucement entre les doigts de son propriétaire, mais autrement, il fallait avoir de bons yeux pour voir dans la nuit une personne. On remarquait une silhouette, on voyait le point rouge de la cigarette mais c’était tout. Il se trouvait sur l’équivalent d’un parking, il n’y avait pas besoin de lumière dans un parking. Adossé, donc, Jamie attendait qu’Andrew ne fasse son apparition, ou bien il finirait sa cigarette, en fumerait peut-être une deuxième avant de retourner à l’intérieur, se mêler une nouvelle fois à la foule ; ou bien il irait dire bonjour à Evelyn qui se trouvait sur la terrasse aux dernières nouvelles…Qui sait ?

Vivre une histoire secrète pouvait être amusant, voire passionnant. On lance des regards, des sourires, quelques allusions, sans que personne ne remarque quoi que ce soit - ou presque. On peut aussi se préserver de l'avis et du jugement des autres, ce qui n'est pas plus mal, parfois. Cependant, comme toutes bonnes choses n'arrivent pas seules, il y a des mauvais cotés qui surgissent. On est privé de sa liberté. On ne peut pas faire comme tout le monde et on est forcé de se contenir, de ne rien laisser paraître de ses émotions, de ses envies, ce qui peut s'avérer frustrant au final. Ce soir, Andrew aurait aimé pouvoir profiter de la soirée du bal costumé avec Jamie. Même s'il s'amusait beaucoup en lui lançant quelques regards discrets et en jouant au jeu du chat et de la souris, quelque chose manquait à l'appel. Un besoin d'être contre lui, comme beaucoup de couples présents dans la salle. Mais puisque tous deux étaient des hommes et que ce genre de relation n'était pas très en vue à Storybrooke, chacun d'eux s'abstenait de faire des démonstrations publiques. Il y avait également cette histoire d'incident dans la forêt, le divorce de Jamie, les fiançailles rompues de Andrew... tous ces détails faisaient déjà assez parler, alors qu'en serait-il si les habitants de la petite ville venaient à découvrir la liaison qui unissait les deux hommes ? Andrew ne voulait pas non plus que les gens se mettent à mal juger Jamie. Lui avait déjà été accusé d'avoir perverti le journaliste. Il ne voulait pas que d'autres aient des pensées égales et faisait donc son possible pour être discret et pour préserver sa vie, son histoire, son compagnon.

Le bal n'était pas encore terminé et Andrew pensait déjà avoir passé beaucoup trop de temps loin de Jamie. Ne pas pouvoir profiter de sa présence lors d'un évènement comme celui-ci était d'autant plus injuste que frustrant. Voir tous ces couples s'amuser et ne pas avoir la possibilité de faire de même s'avérait assez triste. Andrew ne cessait d'observer les cavaliers danser avec leurs cavalières, car eux ne semblaient pas déranger dans le décor. S'il aurait osé danser avec Jamie, qu'en aurait-il était des regards de ceux qui les entouraient ? Beaucoup se seraient mis à murmurer, à juger. Andrew n'avait donc qu'une seule option : raser les murs en profitant de la présence du journaliste comme s'il s'agissait d'un simple ami. Mais cette attitude le lassait un peu. Il avait besoin de le retrouver autrement qu'avec de simples regards et deux mots échangés entre deux invités. Jamie semblait être du même avis, puisqu'il n'avait pas hésité à laisser un message à Andrew, en lui effleurant discrètement le bas du dos. Pour ne pas éveiller les soupçon, le jeune homme fit comme si de rien était et continua la discussion à laquelle il participait durant plusieurs minutes. Enfin, lorsqu'il fut certain de ne pas paraître étrange aux yeux des autres, Andrew se mit à suivre le même chemin que le journaliste.

Dehors, le jeune homme ne trouva pas Jamie. Il observa les alentours un long moment, sans voir l'ombre d'un chat. Puis, en insistant bien, Andrew put apercevoir un point de lumière. Quelques secondes après, lorsque ses yeux s'habituèrent à la pénombre, il crut reconnaitre la silhouette de Jamie mais n'en fut pas certain. Alors, il s'avança d'un pas assuré vers l'endroit où se trouvait cette mystérieuse personne, prêt à demander du feu s'il ne s'agissait pas du journaliste. Par chance, c'était bien Jamie qui se tenait là, adossé à un mur, sa cigarette à la main. « Tu te caches ? » Sur ces mots, Andrew prit la cigarette des doigts du journaliste pour en profiter un peu, en tirant une fois sur celle-ci avant de la rendre à son propriétaire. Puis, en ayant assez d'être trop "distant" avec Jamie, le jeune homme s'avança tout près de lui pour accaparer ses lèvres et sa taille, qu'il serra contre la sienne pour profiter de leurs retrouvailles. Puis, il détacha son visage de celui de son aîné pour reprendre la parole. « Tu sais qu'il te va plutôt bien ce costume ? » En terminant sa phrase, Andrew lui adressa un sourire et se serra un peu plus contre le journaliste. « Mais ce qu'on fait là n'est du tout en raccord avec ton personnage. »

Ah, visiblement, allumer une seconde cigarette dans l’espoir de voir arriver Andrew avait été une bonne idée. Jamie le voyait à présent passer la porte et le chercher du regard. Il ne fit rien pour l’aider à le trouver, préférant le laisser chercher, en profitant pour l’observer tranquillement sans que personne ne puisse rien y redire. Pas même Andrew. En général, le cuisinier ne lui disait rien, mais le journaliste sentait bien que quand il le fixait un peu trop, il le sentait un peu gêné. Ce soir pas ce ça. Il en profitait le temps que ça durait. Quelques secondes tout au plus, mais c’était déjà ça. Puis le brun s’avança vers lui, d’un pas assuré, même s’il n’avait pas encore prononcé son nom. Se pourrait-il qu’il ait un doute de qui était la silhouette qui fumait là, dans l’ombre ? Possible, près tout il se cachait un peu par dessein d’éviter les gens trop curieux. Il fut cependant vite rassuré quand Andrew posa sa question, lui tirant un sourire amusé, alors qu’il le laissait profiter lui aussi de la nicotine de sa cigarette.

"Disons que je tente d’éviter d’attirer les regards indiscrets…"

Il ne put en dire plus, Andrew lui vola ses lèvres, tout en le serrant contre lui. Bon sang, il ne s’était jamais imaginé que devoir se retenir ainsi, pas un baiser, pas une caresse, rien, durant toute une soirée serait aussi difficile. Il n’essaya même pas de retenir le soupir de soulagement qui le prit quand enfin il put se retrouver seul, tranquillement, avec Andrew. Ca lui avait manqué…toute la soirée il a rêvé de pouvoir garder le cuisinier contre lui, un bras autour de sa taille, un signe qu’il n’était plus disponible. Parce que malgré tout, c’était une chose qui l’inquiétait, que quelqu’un tente de le lui enlever, tout ça parce qu’ils doivent se cacher. Or, si on le lui enlevait maintenant, Jamie n’était pas sûr de pouvoir s’en relever. Pas si tôt après avoir failli le perdre définitivement et après avoir autant bataillé pour qu’ils puissent enfin se retrouver ensemble, même s’ils devaient vivre cette relation cachée.

Il revint à la réalité quand son compagnon parla, deux petites phrases qui semblaient anodines, mais qui firent rire le journaliste. Il aimait son humour, ces petites touches subtiles et intelligentes, qui ne manquaient jamais de faire mouche avec lui. Jetant son mégot de cigarette sur le côté, il n’hésita même pas une seconde avant de reprendre les lèvres de son amant. Il devait lui répondre et alors ? Il avait bien le droit de lui voler encore un baiser avant, non ? Il n’était de toute façon pas prêt de le lâcher de sitôt, tant pis si ça paraitrait un peu louche aux yeux des autres invités, il voulait profiter de lui autant que possible ce soir.

"Oh, le tiens te met bien en valeur aussi…" dit-il tout contre ses lèvres, avant de les laisser dériver vers le cou gracile et bien trop encombré d’Andrew "Tu sais, il y a des hommes d’église qui ont une vie familiale à côté…Pas avec un homme certes, mais c’est le progrès ça…"

Jamie délaissa le cou de son cuisinier préféré pour poser simplement sa tête sur l’épaule attenante. Il n’avait pas envie de le lâcher mais ils devaient quand même faire attention, malgré tout ce qu’il pouvait souhaiter ce soir.

"Tu avais beau être juste à côté…Tu m’as manqué ce soir…"

Sur ces quelques mots il serra un peu plus Andrew contre lui.

Andrew aurait pu se contenir, quelques secondes, avant de sauter sur les lèvres de Jamie. Du moins, c'est ce qu'il avait cru. Aussitôt le journaliste avait-il pris la parole que le jeune homme s'était rapproché sans prévenir pour l'embrasser. Mais après tout, ils étaient au tout début de leur relation et n'avait pas le loisir de profiter l'un de l'autre comme la majorité des couples de la ville. Parfois même, Andrew se sentait stupide, lorsqu'il se retrouvait seul chez lui et qu'il repensait à ses agissements d'adolescent envers Jamie. Mais il n'y pouvait presque rien. Lorsqu'il était en sa compagnie, le cuisinier avait du mal à rester sérieux. C'était comme s'il avait besoin de la présence de l'autre pour être pleinement heureux, comme un junkie ayant besoin de sa dose quotidienne. Cependant, Andrew n'était pas un pot-de-colle. S'il se montrait ainsi ce soit, c'était uniquement à cause de cette stupide distance qu'ils avaient dû établir entre eux pour ne pas éveiller les soupçons sur leur relation. La ville n'était pas prête à voir deux hommes vivre une histoire d'amour, même à l'époque actuelle. Enfin, c'est ce que pensait Andrew en tout cas. Et puis de toute façon, vu les événements qui s'étaient déroulés les derniers jours, mieux ne valait-il pas jouer avec le feu. Les rumeurs et les racontars allaient très vite dans cette petite bourgade et Andrew ne voulait pas qu'on dise que Jamie était un salaud qui avait trompé sa femme avec un petit jeune pour une relation dont-on ose pas parler.

Profitant du baiser, Andrew essayait de ne plus penser à ce que dirait tel ou untel en apprenant pour eux deux. Il devait profiter de la présence de Jamie et redevenir ce jeune homme fougueux et malin qu'il avait toujours été. Il lança donc un petit compliment sur le costume de son compagnon, suivit d'une remarque au sujet des prêtres et de l'occupation à laquelle ils s'adonnaient tous les deux. La réponse du journaliste n'arriva pas tout de suite, cependant, puisque ce dernier avait lui aussi décidé de voler un baiser à Andrew, qui se laissait volontiers entrainer dans cette activité dont-il ne pouvait se passer. Puis, avant qu'il ne s'attarde dans son cou, Jamie complimenta la tenue du cuisinier. Le jeune homme affichait un petit sourire et sentit des frissons parcourir son dos - comme à chaque fois que son compagnon osait se perdre contre des parcelles de peau qui étaient sensibles au contact de ses lèvres. Mais il devait aussi se concentrer sur les nouvelles paroles du journaliste, qui disait que les hommes d'église avaient une vie de famille, mais pas avec d'autres hommes. En effet. Et c'était exactement pour cette raison que Andrew avait lancé sa remarque. « Donc, tu es bel et bien en train de faire quelque chose qui n'est pas commun pour ces hommes. » Après un petit sourire, le cuisinier se tut. Il ne voulait pas continuer la petite discussion sans intérêt, surtout qu'il ne s'agissait que de costumes - et heureusement.

Après quelques secondes, Jamie posa sa tête contre l'épaule d'Andrew qui avait une irrésistible envie de le bercer dans ses bras. Il l'écouta donc parler, les bras enveloppés autour de sa taille, les yeux presque fermés. « Tu m'as manqué aussi. » Le jeune homme caressait le dos de son aîné en soupirant doucement, redoutant que quelqu'un ne sorte prendre l'air ou fumer une cigarette et ne les empêche de profiter un peu plus de leur petite réunion privée. « Se comporter comme deux amis, c'est vraiment très difficile, même si, je dois l'avouer, c'est parfois amusant. » Il fallait voir le bon coté des choses : plus ils se tenaient éloignés un de l'autre, plus les retrouvailles étaient passionnées. Mais parfois, ce n'était pas franchement agréable. « Par contre, je regrette bien une chose... c'est qu'on ne puisse pas profiter des danses comme tout le monde. »

Même si ça ne faisait que peu de temps qu'ils étaient vraiment ensemble - à son grand regret quelques part - Jamie savait déjà ce qui faisait réagir Andrew et ce qui pouvait lui tirer les plus belles réactions aussi bien physiques que sonores. Cette fois-ci n'échappait pas à la règle et le journaliste se fit un plaisir de le sentir frissonner tout contre lui alors qu'il goûtait la peau si sensible de son cou. Jouer avec lui? Jamais de la vie. De toute façon, s'il le voulait, le cuisinier pouvait le rendre incapable de réfléchir correctement aussi. Leur relation était une d'égalité et de partage; ils savaient tous les deux des choses sur l'autre, des choses sur leurs corps et sur leurs esprits...Ils étaient devenus complémentaires. Plus que cela, deux moitié qui forment un tout.

Ils étaient heureux. Voilà ce qu'ils pouvaient dire ce soir. Heureux d'avoir pût surmonter les obstacles que la vie a placée sur leur route; heureux de ce qu'ils vivaient actuellement. Jamie ne pût empêcher un rire quand Andrew confirma ce qu'il avait déjà dit. Oui, bon, ce que venait de dire le journaliste n'avait absolument pas plaidé en sa faveur c'est vrai, mais pourquoi lui demander de réfléchir dans un moment pareil?

"Eh bien il faut croire que je suis fait pour être un anticonformiste."

Dit-il avant de se laisser bercer par les bras de son compagnon autour de sa taille. Ça et sa voix. Il avait beau se douter qu'il lui avait manqué aussi, l'entendre le dire le rassurait grandement. Ce statut si nouveau de couple avait quelques inconvénients, outre le fait de devoir se cacher, il y avait une insécurité qui était là; s'installant bien confortablement dans leur couple. Elle irait en s'affadissant au fil des mois, mais pour l'instant, elle prenait ses aises, au grand regret de Jamie. Il ne pût qu'approuver sa deuxième phrase. Cette distance forcée entre eux allait le rendre dingue au bout d'un moment...Heureusement qu'ils arrivaient à se voir très régulièrement en dehors et loin des regards indiscrets sinon le journaliste ne donnait pas cher de son self-contrôle et donc de l'intégrité de la pensée morale des habitants de Storybrooke. Ou du moins de certains...

Une lueur malicieuse prit place dans les yeux de Jamie. Ne pas pouvoir profiter de la danse? Qui avait dit ça? D'accord, ils n'allaient pas danser face aux autres, ce qui n'était pas plus mal, mais rien ne les empêchait de danser à l'abri des regards. Le fait est qu'ils étaient hors des regards indiscrets et que la musique s'entendait d'ici, bien que quelque peu étouffée...il releva donc la tête, plantant son regard dans celui d'Andrew avant de remonter doucement une main le long de son flanc pour attraper la main du cuisinier et la guider vers le haut. Oui, oui, ils allaient danser. Le journaliste se mit d'ailleurs en mouvement en esquissant un, deux puis trois pas de danse suivant le rythme doux de la musique qui se jouait. Il susurra ensuite à l'oreille du plus jeune.

"Qui a dit qu'on ne pouvait pas danser ce soir...?"

Est-ce que ce bonheur allait durer ? Il n'en savait rien. Tout était passé tellement vite ces derniers temps. Andrew se demandait comment il parvenait à ne pas avoir la tête qui tourne. Mais il était heureux. Pourquoi se poser des questions dans ce cas ? Cette soirée, ce bal, était un très bon moyen de se détendre et de ne penser à rien. C'était un moment spécial où tout le monde oubliait ses soucis pour s'amuser. Et Andrew en avait bien besoin. Il avait besoin de retrouver les bras de Jamie, pour quelques instants, avant de retourner dans la salle et se mélanger aux autres, avant de rentrer chez lui et de voir défiler de nouveaux jours qui ne seraient sûrement pas des plus plaisants. Il ne fallait pas oublier que leur histoire était secrète et que leurs rendez-vous devaient rester discrets. Une situation drôle, parfois, mais aussi difficile. Oui, se cacher du reste du monde pouvait être considéré comme un jeu, mais Andrew ne devait pas prendre la situation à la légère. Quelque part, il souffrait de cette méthode de vie qui l'obligeait à ne pas profiter pleinement de sa relation comme toute autre personne amoureuse. Mais bon, le peu qu'il avait lui suffisait, pour l'instant.

Berçant Jamie dans ses bras fins, Andrew fermait les yeux. Il se sentait extrêmement bien près de son compagnon et aurait aimé resté contre lui toute la soirée. Malheureusement, ce n'était pas possible. Il regrettait également de ne pas avoir pu danser avec Jamie et lui fit savoir. Après tout, ils étaient venus à un bal pour se voir mais ne pouvaient pas se comporter comme un couple. Frustrant. Mais le journaliste semblait avoir une idée derrière la tête et planta son regard dans celui d'Andrew qui ne se doutait de rien. Aussi, lorsque la main de Jamie remonta de son flanc, le jeune homme sentit un frisson parcourir son échine. Ce ne fut que lorsque le journaliste attrapa sa main que Andrew comprit où il voulait en venir. Une danse, bien-sûr. Le jeune homme commençait à apprécier les initiatives de Jamie, qui exécutait des pas de danses au rythme de la musique en lui glissant une petite phrase à l'oreille. Un sourire étira les lèvres d'Andrew. Il était heureux, vraiment.

« Je crois que je vais finir par changer d'avis sur cette soirée.» Parce qu'au départ, il pensait rentrer chez lui sans avoir eu le droit à sa danse et aurait certainement été déçu. Mais plus maintenant. Même s'il ne s'agissait que d'une seule danse, même si quelqu'un venait à les interrompre, Andrew était ravi. « Tu danses bien en plus.» Bon, le cuisinier avait pu le remarquer lors de la soirée de noël, mais n'avait pas pu en profiter lui-même. À l'époque, Jamie était encore marié. Bref, Andrew ne devait plus penser à elle. Parce que, malgré tout ce qu'il s'était récemment passé, le jeune homme commençait à culpabiliser. Une part de lui pensait avoir volé Jamie à quelqu'un, même si ce dernier disait l'aimer. Andrew eut un fin soupir et décida d'oublier ses préoccupations. Alors, il posa sa tête contre le torse du journaliste en fermant les yeux.

Sujet: Re: You make me wanna dance [Andrew]