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 More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]

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MessageSujet: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptyVen 26 Avr - 15:53







Introduction


Époque du sujet : actuelle
Date du sujet : 23 avril
Ordre de passage des participants : hunting - mara



Cela faisait trois jours. Trois jours que Hunting avait patiemment attendu et qu’il n’avait plus revu Cadwell. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’en était pas devenu plus pressé de la revoir. Non. La distance lui faisait du bien, elle avait même atténué cette envie noire qui lui serrait la gorge à chaque fois que ses yeux électriques se posaient sur la silhouette de la femme médecin. Il réussissait à ne plus serrer ses poings rien qu’en pensant à elle. Il réussit, même, à l’écarter de ses pensées assez longtemps, quelques heures, tout au plus, tandis qu’il regardait les mouvements de ses poissons dans son large aquarium. La journée s’était terminée sans grand embarras. Il avait fini par tondre la pelouse d’un dernier client et dès qu’il était rentré chez lui, il était parti se laver, ayant en horreur l’odeur de l’herbe sur sa peau. Il n’aimait pas le vert. Il n’aimait que le blanc, qui se tachait si facilement. Cependant, en sortant de sa salle de bain, il avait enfilé des vêtements sombres et amples, qui gardaient encore pleinement l’odeur de sa lessive. Ensuite, après avoir mangé et nourris ses inséparables, il s’était installé dans son fauteuil, suivant les mouvements de ses animaux aquatiques.

Et soudain, Hunting s’était relevé, effaré par une pensée bien sombre, celle que, justement, Cadwell n’occupait plus ses pensées aussi facilement qu’elle l’avait fait après leur première rencontre. Tout comme les traces de sa blessure à sa main disparaissaient, l’imprégnation que la doctoresse avait sur le jardinier s’amoindrissait. En temps normal, il aurait eu un semblant de sourire, et serait retourner à ses occupations bien ennuyantes qu’un habitant lambda était supposé observer. Ce ne fut pas le cas, car c’était rarement le cas de se comporter normalement en présence de Mara – ou, à cette occasion, en absence de Mara. Il fut pris d’une peur, idiote et injustifiée, qu’elle s’effaça de ses pensées et qu’elle ne présente plus assez d’intérêt aux yeux du tueur pour qu’il puisse envisager de la laisser vaquer à sa vie ennuyeuse, sans y mettre fin. Et ça, il ne pouvait pas le permettre. Mara mourrait de ses mains, qu’il serrerait autour de son cou, duquel il arracherait le dernier souffle. Il dévorerait son cœur et ferait un festin de sa peur.

Trois jours étaient plus que suffisants. Trois jours étaient plus que trop longs. Elle avait joui d’un répit qu’elle ne méritait pas. Maintenant, il était temps pour Hunting de se rattraper pour ce manque d’attention envers la chirurgienne. Il ne se montrait plus à l’improviste dans les alentours de Cadwell, ne lui avait pas envoyé de petit sms, pour le plaisir de la tourmenter (quant à savoir comment il avait eu son numéro de téléphone, il aimait préserver ses mystères). Il ne l’avait plus attrapé au détour d’un couloir, pour lui susurrer quelques mots sadiques à son oreille, lui promettre un cadavre sur une table d’opération, la serrer si fort contre lui pour lui l’étouffer, presque, lui mordre la lèvre, tirer un peu trop sur ses cheveux. Non, pendant ces quelques jours, elle avait été des plus tranquilles. Il était plus que temps de constater ce que son absence avait laissé comme marque sur la jeune femme.

Hunting, alors que la nuit était déjà bien tombée, et que les citoyens dormaient déjà, s’équipa d’une petite trousse noire et se glissa par la porte arrière de chez lui. Il choisit d’emprunter les rues écartées, prenant un soin particulier à ne croiser personne, pas même ces pseudos racailles de la ville. Il savait qu’Emily serait à l’hôpital pour encore quelques heures. Et Mara, eh bien, elle devait être chez elle, paisiblement, sans songer que son prédateur préféré lui prêterait une visite surprise. Il crocheta la serrure avec une facilité effarante, preuve qu’il pratiquait ce genre de technique depuis trop d’années. Il fut accueillis par quelques miaulements, alors qu’il retrouvait les chats qu’il avait sauvés, dans un passé lointain. Il ne sourit pas, bien qu’il se penche vers les animaux pour les caresser, ainsi que pour obtenir de leur part un silence salvateur.

Hunting se déplaça le plus silencieusement possible dans le duplex, se déplaçant sans aucune difficulté dans le noir le plus total, évitant jusqu’aux coins vicieux des meubles. Il respirait calmement, se dirigeant vers la chambre où il savait Mara en train de dormir, puisqu’il l’avait déjà amené chez elle. Avant d’ouvrir la porte, il vérifia qu’il avait bien tout ce dont il avait besoin, inspirant une dernière fois. Puis il pénétra dans la chambre de Cadwell, toujours en prenant un soin particulier à ne pas faire de bruit. Hunting appréciait l’effet de surprise, d’autant plus quand il s’agissait de la doctoresse un peu trop rêveuse. Malgré le pacte qu’ils avaient passé, elle était encore trop lumineuse, confiant trop d’espoir sur la personne de Hunting. Il était temps de lui prouver qu’elle avait tort. Il était temps de lui prouver qu’il n’y avait plus rien à faire pour Hunting, mais qu’il était pourri. Pourri jusqu’à la moelle. Pourri jusqu’au cœur. Et que bientôt, ces ténèbres immondes se rependraient sur le corps de la brune pour la pervertir à son tour, jusqu’à la briser, en un millier d’éclats ternes.

Hunting voulait la détruire, ce serait son premier coup. Il se pencha sur la figure endormie de la jeune femme, se servant de la seringue qui reposait dans sa trousse noire, enfonçant délicatement l’aiguille dans le bras de Mara, prenant toujours grand soin à ce qu’elle ne sorte pas des bras de Morphée dans l’immédiat. Hunting aimait quand les choses étaient bien faites et Cadwell méritait la plus grande et la plus soigneuse des préparations. Une fois cela fait, il se posa sur le bord du lit, ne cachant plus sa présence, s’attendant à ce que Mara se réveille d’une seconde à l’autre. Une fois qu’il capta une modification dans la respiration de la chirurgienne, il posa sa main sur sa bouche, pour éviter qu’elle ne crie. « Bonsoir, Mara. » Oh oui, ce serait une bonne soirée, mais pas pour elle.
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MessageSujet: Re: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptyVen 26 Avr - 17:11


Glissant une main dans ses cheveux, Mara soupira. Les journées de repos, pour un médecin, étaient suffisamment rares et reposantes pour être particulièrement recherchées. Mais la jeune femme n’avait pas réussi à mettre cette journée à profit. Elle préférait de loin être à l’hôpital, et se rendre utile, car alors son esprit était entièrement focalisé sur ses patients. Si Mara avait toujours su profiter de ses journées de repos pour ouvrir ses champs d’intérêt et de connaissance, il lui semblait impossible, depuis quelques semaines, de se concentrer sur quoi que ce soit en dehors de son travail. Son esprit devenait soupçonneux et craintif. Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à Hunting. Et ce d’autant plus qu’il ne s’était pas rappelé à son bon souvenir depuis trois longues journées. Aucun murmure dans l’ombre, pas la moindre apparition pour lui rappeler les termes du pacte qu’ils avaient conclus, ni même le plus petit texto saupoudré de menaces. Mara ne pouvait pas nier le soulagement que cela représentait, mais au-delà du soulagement s’inséminait rapidement le doute. Hunting ne pouvait pas s’arrêter simplement de la torturer. Les questions se bousculaient dans l’esprit de la chirurgienne. S’était-il lassé d’elle ? Ou avait-il plus simplement rompu les termes de leur accord en se trouvant une nouvelle victime à torturer ? Ces interrogations dansaient dans la crâne de Mara, mais une hypothèse bien plus cruelle s’était peu à peu inscrite dans ses songes, jusqu’à rendre les autres futiles et inoffensives. Le silence et l’absence du criminel ne pouvait vouloir dire qu’une chose : il s’apprêtait à mettre finalement ses menaces à exécution. Le répit qu’il lui accordait ne pouvait être qu’à la mesure de la torture qu’il lui préparait.

La chirurgienne soupira à nouveau. Elle enfila rapidement un shorty bleu pastel, et passa un débardeur blanc, se préparant ainsi à rejoindre les bras de Morphée. Mara commençait tôt le lendemain, et comptait au moins trouver dans le sommeil le répit auquel ses pensées ne lui permettaient pas d’accéder. Elle souleva distraitement ses couvertures et se glissa lentement sous elles, avant de les rabattre tout en s’allongeant sur le matelas. Elle garda un instant les yeux ouverts, et ses dernières pensées volèrent vers le criminel, lorsqu’elle ferma finalement les yeux et se retrouva efficacement happée par un sommeil qu’elle eut la chance de ne pas avoir à chercher.

Elle rouvrit les yeux brusquement, sans doute au beau milieu de la nuit. La main sur sa bouche fut la première à la tirer efficacement de sa torpeur, avant que ses yeux ne capturent l’image d’un Hunting inquiétant. Il aurait sans doute mieux valu que son absence dure une journée de plus. Comment avait-elle pu seulement regretter sa présence ? « Bonsoir, Mara. » Elle se redressa vivement, repoussant d’une main négligente celle qui lui recouvrait la bouche. Le parfum désormais reconnaissable du tortionnaire lui satura immédiatement les sens. Elle sentit sa tête lui tourner, l’espace d’une seconde ou deux, sans doute s’était-elle redressée trop âprement. Plantant son regard dans celui de l’intrus, elle siffla, comme si cela pouvait faire une différence : « Tu n’as rien à faire ici. » Elle ne savait pas d’où elle tenait la détermination qui suintait de ses propos, car elle aurait été plus avisée de craindre la présence d’Hunting que de simplement la condamner. Elle s’agita brusquement, et s’appuya sur son matelas afin de pouvoir fuir du côté du lit que n’occupait pas Hunting. Elle réussit à le prendre de vitesse, sans doute sous l’effet de la surprise - elle ne pouvait pas s’imaginer qu’il lui avait injecté une substance qui l’empêcherait de passer la porte, quoi qu'elle puisse faire. Mara se précipita hors du lit, mais elle ne chercha pas à fuir davantage. Elle savait qu’elle avait tout à craindre de la présence d’Hunting, mais elle ne pouvait pas imaginer le pire. La chirurgienne, dans un excès de confiance, se retourna vers lui au lieu de le fuir tel que l'aurait voulu le bon sens.

« Qu’espères-tu obtenir de moi ? » Elle arqua un sourcil, et ses lèvres se tendirent légèrement. Ses yeux s’étaient rapidement faits à l’obscurité de la pièce, et elle détailla silencieusement le criminel. Elle ne pouvait pas s’ôter du crâne le pacte qu’ils avaient passé, aussi n'y avait-il pas une multitude de façons d'interpréter son infraction. Celle-ci ne pouvait viser qu'à la torturer, tel qu'il le lui avait promis et qu'elle l'avait accepté. Il avait promis de ne toucher qu'elle. Or, une seule possibilité lui venait en tête et, naïve, elle osa : « Les faveurs sexuelles n’entrent pas dans les termes de notre accord, Hunting. » Un sourire eut la mauvaise idée de soulever ses lèvres, tandis qu’un éclat intrépide s’installait au fond de ses prunelles. « Je suis sûre qu’un homme aussi séduisant que toi ne doit avoir aucun mal à trouver une partenaire. » Elle se tut, alors que nombre de questions se précipitaient contre la barrière de son esprit. Hunting avait-il seulement entretenu la moindre relation sociale et/ou sexuelle « normale » avec une femme ? Ou bien préférait-il mettre fin aux jours de celles qui osaient lui procurer du plaisir, s’accrochant désespérément à son absence d’émotion et de sensation ? Ou bien n’était-il tout simplement pas capable d’obtenir quoique ce soit autrement que par la violence et la contrainte ? Mara n’était-elle que la dernière d’une longue liste de femmes chez lesquelles il s’était introduit dans l’unique but de les violer ? Etait-il également ce genre de monstre ? Mara frissonna, réalisant soudain à quel point elle ignorait les extrémités jusque auxquelles pouvaient s’aventurer Hunting. Ses traits s’étaient passablement obscurcis et, dans un souffle, elle finit par lâcher : « Ne fais rien que tu pourrais regretter. » Etait-ce réellement le genre de paroles à professer face à un tortionnaire assumé ? Mara avala péniblement sa salive, et n’osa par glisser un regard vers la porte de sa chambre, craignant que le criminel ne devine les plans qu’elle fomentait.
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MessageSujet: Re: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptySam 27 Avr - 10:49


Hunting ne s'était pas attendu à une réaction aussi instinctive de la part de Cadwell. Il était persuadé qu'elle n'en avait pas, d'instinct. Alors, qu'elle rejette sa main aussi brutalement en se relevant trop vite, cela n'eut le don que de lui arracher un fin sourire, rendu invisible grâce à la pénombre. La femme médecin faisait si souvent preuve d'un comportement anormal en présence du tortionnaire, qu'il s'était habitué à être surpris par ses décisions et ses actes – tout comme d'accepter d'être le cobaye bien malheureux de l'homme, qui aurait seulement songé à accepter une telle proposition? Cependant, voilà qu'elle adoptait un comportement qui se voulait rationnel. Après tout, qui n'aurait pas été pris d'une peur panique en découvrant que quelqu'un avait pénétré dans une demeure, qui n'était pas la sienne? D'autant plus si cette personne était un tueur qui présentait un grave déficit dans l'empathie? Ainsi, l'agitation de Mara ajouta au plaisir de Hunting. Elle ne cherchait plus à aller vers lui. Ici, elle le fuyait. Et il adorait ça. Depuis combien de jours attendait-il ce genre de réactions, qu'il n'arrivait à voler que dans les meilleurs moments, comme au bal, où il l'avait surpris de sa présence. Comme ici, où elle ne s'attendait certainement pas à se faire extirper de son sommeil par un jardinier bien sombre? La clé était là, dans la surprise. Et Hunting lui en offrirait une exceptionnelle ce soir.

Hunting ne bougea pas du lit, tandis que la doctoresse s'arrêtait dans son mouvement, se retournant vers le visiteur inopportun. Il haussa un sourcil, ce sourire imperceptible qui ne se décollait pas de son visage. Il l'écouta s'interroger sur la raison de sa visite. Mais il ne l'interrompit pas. Voyons, c'était si divertissant de l'entendre, dans le ton de sa voix, l'inquiétude de ce qu'il pouvait faire subir à Cadwell. Il fallait le dire, depuis qu'il avait passé cet accord avec la chirurgienne, il avait été d'une galanterie à toute épreuve, toutes ses actions ne se révélant être que de la faible torture psychologique. Maintenant, il fallait passer aux choses sérieuses. Maintenant, il fallait passer au corps. Les faveurs sexuelles Il arqua un sourcil, se relevant, à présent. Eh bien, il semblerait qu'une Mara sortie du lit avait une plus grande présence d'esprit qu'il ne lui avait jamais soupçonné jusque là. Certes, elle avait percé à jour qu'il n'était pas blanc comme neige. Mais ça s'était arrêté là. Elle s'était même acharnée dans un intérêt qu'il ne lui comprenait pas. Un intérêt que maintenant, il devait lui faire vivre, pour qu'elle esquisse d'un peu l'univers bien sombre dans lequel évoluait le tueur. Il n'aurait pas de regret. Il n'aurait pas de remord. Car, pour ressentir tout ceci, il fallait un semblant de conscience, ce que Hunting, ne possédait pas.

Hunting contourna le matelas, presque lentement, toujours aussi calmement. Il ne fallait pas se tromper. Il agit assez vite pour que Cadwell ne puisse pas fuir. Il aimait courir après ses proies, mais l'agitation de la femme médecin ne ferait qu'accélérer le processus. Hunting voulait prendre son temps avec elle. Il voulait lui faire gouter les délices de la peur avant de les graver sur sa peau, à l'intérieur de sa chair. Mara regrettera ce pacte. Mara regrettera son intérêt injustifié pour le bourreau. Mara regrettera jusqu'à la mort, qui tarderait à venir. Il l'attrapa par la gorge, l'attirant jusqu'à lui, sans aucune douceur, pas assez fort, néanmoins, pour ne pas laisser de traces. Il fallait que tout reste discret. Ce qu'il lui ferait vivre resterait dans l'insoupçonné du doute constant. Personne, à part eux deux, si la drogue n'était pas trop puissante pour la doctoresse, seraient les seuls témoins de cette scène d'horreur. Hunting l'attira jusqu'à lui, la lueur de son regard se plantant dans les iris de la femme. « Je ne vais rien regretter. » Et l'excitation commença enfin à gravir ses veines, se rependant dans tout son corps.

Depuis combien de temps attendait-il pareille occasion de la faire souffrir, assurément? Depuis leur première rencontre, juste. Maintenant, il avait toute cette impatience accumulée, qui n'attendait plus que d'être libérée, pour laisser libre court à toute cette frustration, tous ces désirs de souffrance qu'il imprimerait sur la personne de Mara. Elle prierait pour que ce soit un cauchemar. Lui, ferait tout pour qu'elle soit conscience que ce soit la réalité. Elle gouterait l'erreur de sa décision dans l'odeur du sexe et du sang. « Je ne vais pas coucher avec toi, Mara. » Sa voix, rauque, s'écrasa sur la pommette de la brune, qu'il attira un peu plus jusqu'à lui, sa main libre se callant dans la chute des reins de la chirurgienne, la plaquant contre son corps. « Parce que je n'ai pas envie de coucher avec toi. » Non, ses désirs étaient bien plus sombres. Ses désirs, il ne pouvait pas les libérer tout de suite. Il était trop tôt. Cela viendrait, certes. Mais ça ne serait pas pour aujourd'hui. « Je ne fais que remplir ma part du contrat. » Ses lèvres s'approchèrent de celles de Cadwell, les effleurant à peine. Hunting devait la travailler, gonfler ses veines d'un effroi suffocant, la fendre, sans pour autant la détruire. Il devait l'habituer, à toute cette souffrance, pour que, le jour venu, elle ne se brise pas trop vite.

Sans un mot de plus, il la jeta sur le lit, faisant peu cas de la force qu'il employa, certainement injustifiée pour la maigre silhouette de Mara. Une fois encore, sans lui laisser le temps de réagir, il se plaça au-dessus d'elle, s'aidant de son propre poids pour l'empêcher de bouger trop. « A ton avis, Mara, quelles sont les répercutions psychologiques d'un viol? » Hunting savoura cet instant, alors qu'il se saisissait des mains de la doctoresse, les plaquant par-dessus sa tête, captant le pouls de la femme médecin, sous sa peau, attendant que remarquer quand celui-ci deviendrait plus faible, preuve que la drogue faisait son effet. En attendant, il avait de quoi s'amuser parfaitement. Mara serait une victime, oui. Mais qu'elle magnifique victime elle ferait.
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MessageSujet: Re: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptyMar 30 Avr - 21:03


Hunting se releva, lentement, entrainant plus résolument Mara à la défensive. Elle n’aimait pas la tournure que prenaient les évènements. Mais elle ne bougea par lorsque le criminel contourna le lit. Eut-elle seulement le temps de réagir ? Il avait empoigné sa gorge avant qu’elle ne puisse faire le moindre geste. Ses yeux se plissèrent et elle sentit ses bras trembler, pour autant elle tenta de rester la plus stoïque possible. Petit à petit, elle avait compris l’effet que le tortionnaire aimait imposer à ses victimes. Il n’était pas question qu’elle cède à ses caprices, il n’obtiendrait jamais ce qu’il désirait de la chirurgienne. Elle mettait un point d’honneur à l’entrainer vers le haut, et non à se laisser tirer elle-même vers le bas. Les doigts d’Hunting se serrèrent davantage contre sa peau, et leurs regards s’entrechoquèrent alors qu’il l’attira davantage à lui. « Je ne vais rien regretter. » Mara frissonna, mais ne se laissa pas pour autant aller. Elle le ferait regretter, d’une manière ou d’une autre. Bien sûr, elle ferait tout son possible pour qu’il ne lui fasse rien, mais étant donné le pacte qu’ils avaient passé, elle doutait qu’il y ait réellement la moindre alternative à la souffrance. Il agirait. Tandis que ses prunelles scrutaient celles du criminel, cette certitude lui crispa l’estomac. Il n’était pas venu jusqu’à elle, après trois longues journées de silence, pour repartir bredouille, avec de simples menaces en l’air et un potentiel impact émotionnel. Non, il la mettrait devant les obligations auxquelles leur pacte la tenait. Cette lueur au fond de son regard ne pouvait pas induire Mara en erreur. Elle sentait son exaltation, son impatience, elle sentait dans l’éclat de ses yeux d’une profondeur marine le désir de faire mal. Mais ça ne la fit pas frissonner, seulement échapper un souffle corrompu par la pression sur sa gorge.

« Je ne vais pas coucher avec toi, Mara. » Elle sentit son souffle chaud s’écraser sur sa joue, et elle ferma un instant les yeux lorsqu’il plaqua sa main au creux de sa colonne pour l’attirer fermement contre lui. « Parce que je n'ai pas envie de coucher avec toi. » Elle rouvrit les yeux. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Elle supposait qu’il ne voulait pas la moindre faveurs d’ordre sexuel, et se doutait qu’il voulait seulement la faire souffrir. Il y avait pour cela des actes bien plus évidents que de banals rapports sexuels. Le cerveau de la chirurgienne était en ébullition, s’accrochant au moindre mot d’Hunting pour tâcher de les comprendre et d’avoir un temps d’avance sur ses actes. « Je ne fais que remplir ma part du contrat. » Les lèvres de l’homme frôlèrent les siennes, et alors, elle comprit. Si l’effroi était ce qu’il recherchait en distillant les informations au compte-goutte, dans un élan nébuleux qui commençait à le définir dans l’esprit de la jeune femme, alors il était en passe de réussir.

Mara se retrouva propulsée sur le lit, ses coudes amortissant à peine sa chute. Elle n’eut pas le temps de s’enfuir, le corps d’Hunting vint bientôt enchainer le sien au matelas. Elle crut suffoquer lorsqu’il trompetta, victorieux : « A ton avis, Mara, quelles sont les répercutions psychologiques d'un viol? » Les larmes lui montèrent aux yeux, et ceux-ci se retrouvèrent voilés sans qu’elle ne puisse rien contrôler. Elle ne pleurerait pas, non, elle avait passé l’âge, et ce serait donné trop de plaisirs au tortionnaire. La question avait néanmoins le mérite d’être claire, tout comme le poids que représentait son corps sur le sien, si frêle. Elle ne parvint même pas à esquisser le moindre geste de contestation lorsqu’il attrapa ses mains et les bloqua au-dessus de sa tête. Ses muscles se tendirent, preuve qu’elle avait néanmoins la volonté de résister. Mais une torpeur étrange commençait à prendre possession de ses membres. Elle savait quel impact la révélation d’un tel crime pouvait avoir, mais elle ne pensait pas que la simple constatation de sa propre impuissance pourrait la démunir aussi efficacement. Ses paupières se fermèrent plusieurs fois, lentement, et il lui devint de plus en plus difficile de les rouvrir. Le sommeil pouvait-il être aussi traitre ? Soudain, un effroi plus évident encore s’empara d’elle. Hunting ne comptait pas la violer avec sa force comme seule arme, il était plus vicieux encore. Dans un souffle, Mara murmura : « Tu m’as drogué. » Ce n’était pas une question. Sa voix faible était une preuve suffisante de l’accusation qu’elle portait.

Entre deux battements de cils, elle parvint à attraper assez fermement le regard d’Hunting. Elle ne pouvait pas lutter par les actes, ses forces étaient incomparables avec celles de l’homme, et ce d’autant plus que le facteur drogue entrait en ligne de compte. Son unique allié revêtait donc une autre forme. Ses muscles ne s’en détendirent pas pour autant, Mara était trop obstinée pour rendre les armes. Elle se contenta néanmoins de plonger toute la force de sa conviction dans le regard du criminel, et ses mots se déversèrent en un flux limpides et étonnement posé : « Ne fais pas ça, Hunting. Il y a d’autres façons de me torturer psychologiquement, je suis loin d’avoir connu le moindre drame, comme tu peux t’en douter. Alors ne fais pas ça … Ne me force pas à ça. » Elle déglutit sur ce dernier mot puis, l’œil brillant, elle ajouta sur un ton de supplique : « S’il te plait… »
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MessageSujet: Re: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptyMer 1 Mai - 21:31


Hunting se délectait, comme il ne s’était jamais délecté auparavant. Avoir Mara, coincée entre ses griffes, prise au piège de son sadisme, de son horreur, était plus jouissif qu’il ne l’avait rêvé. Il lui aurait planté une dague dans le cœur s’il ne se contrôlait pas plus et aurait regardé la vie la quitter, au paroxysme de son bonheur, à l’apogée de la fin de la doctoresse. Heureusement qu’il appréciait prendre son temps, décortiquer, étape par étape, l’assurance de ses proies et briser l’espoir, la conviction, la confiance, la bravoure. Il arracherait tous ces nobles sentiments de Cadwell. Et quand elle ne sera plus qu’une coquille vide, il l’écraserait de son pied, la réduisant au néant que lui seul observait. En attendant, il ne manquait pas une seule seconde de cette peur qui s’immisça dans la personne de la femme médecin. C’était amusant, de voir à quel point la simple idée d’un tel acte – le viol – pouvait révolter. Ce n’était, après-tout, que deux corps, l’un forçant l’autre, le souillant, dans la plus parfaite intimité, gravant dans la chair, gravant dans l’être l’impureté la plus parfaite du monde. Qu’y avait-il de révulsant là-dedans ? Tout l’était, justement. Tout ce qu’il fallait à Cadwell pour lui faire réaliser que Hunting possédait plus qu’un simple titre de tortionnaire et de tueur. Aurait-elle finalement la révélation que certains étaient si noirs qu’ils étaient devenus aveugles à la lumière, aveugle à Mara.

Hunting profita de chaque instant, un sourire cruel, parfait, sur ses lèvres, alors qu’il se penchait sur la femme, n’hésitant pas d’y aller de tout son poids, contraignant plus que nécessaire la doctoresse. Il sentait presque son souffle sur sa peau, captait sans difficulté les battements affolés de son cœur. Si elle réussissait à garder ses larmes – pas pour longtemps, il s’en faisait la promesse- elle ne pouvait dissimuler le désarroi de sa personne. Mais l’intellectuel était toujours là. Ainsi, quand elle énonça la drogue, Hunting haussa simplement les épaules. Bien évidement qu’il l’avait drogué. « J’aime le travail bien fait. » Il utilisait toujours ce ton, froid, distant. Mais il y avait une émotion présente, qu’il n’avait pas encore offerte pleinement à la chirurgienne : la satisfaction. Car ce soir, il était le maitre de chaque grain de fatalité qui marquerait Mara. « Tu devrais me remercier. Avec un peu de chance, j’ai raté le dosage et tu ne te souviendras pas de ce qui va arriver. » Il laissa planer un peu le silence, reprenant de plus belle. « Mais je ne me trompe jamais pour ce genre de chose. » C’était ça, la nourrir d’un peu d’espoir, d’une lueur qui lui serait salvatrice, avant de la lui arracher et de la plonger un peu plus dans la souffrance que Hunting maitrisait si bien et qu’il lui apprendrait à aimer… d’une certaine manière.

Cependant, Mara n’avait pas encore perdu cet éclat dérangeant qui habitait son regard. Hunting fronça à peine les sourcils, alors qu’il s’accrocha aux iris bruns de sa victime, qui luttait, manifestement, contre la médecine qui s’installait dans son corps. Ne me force pas à ça. S’il te plait… Elle avait beau résister, l’implorer. Il était trop tard pour elle. Hunting avait déjà pris sa décision. Et même si, quelque part, dans le fond de son âme desséchée, une éventuelle part d’humanité vibra, il y avait trop de nécrose, trop de péchés, trop de crimes, pour que le jardinier ne ressente quelque chose. Il n’aurait aucune compassion pour la femme médecin. Elle avait été son cauchemar durant plusieurs jours. Ils changeaient de rôle. Le caractère du bourreau convenait si bien à Hunting, il serait dommage de le priver de son petit plaisir. Néanmoins, il donna le change, quelques secondes, relâchant les mains de Cadwell, se redressant, toujours au-dessus d’elle – il ne la laisserait pas s’échapper aussi facilement, il ne la laisserait pas s’échapper.

Hunting y était enfin arrivé, à ce moment où chaque être commençait à céder, pliant l’échine. Il n’aurait jamais cru entendre Mara lui demander quelque chose, aussi poliment, aussi désespérement. Il l’aima, pour cette parole, trop posées à son goût, qui pourtant, relâchait tout ce que Hunting aimait. Tout ce que, chez une victime, il appréciait. La supplique. Voyons Hunting, pour le bien de ton âme, fais lui autre chose. « Oui, il y a d’autres tortures psychologies, c’est vrai. » Il se pencha sur Cadwell, posant une de ses mains juste à côté du visage de la brune. « Mais tu n’es pas sans savoir que la torture physique fais aussi partie de mes hobbys. » Il avait toujours ce flegme, collé à sa peau, tandis que le venin de ses paroles tombait dans l’oreille de la chirurgienne. Pourtant, son cœur battait, puissamment, dans sa poitrine, alors que sa main libre s’aventurait sur l’épaule de Mara, effleurant la peau nue, tandis qu’il descendant sur son corps, ne refoulant plus cette électricité malsaine qui lui mordait la peau, se laissant même brûler par elle. Il était fébrile, et ce n’était pas parce que c’était son premier viol. Il était excité, plus qu’il ne l’avait sur aucun de ses ‘clients’. Hunting mit ça sur la retenue dont il avait fait preuve, pour ne pas sauter sur Cadwell dès qu’il en eut l’envie. Il ne devinerait jamais que cela était lié à des sentiments plus anciens, cachés, sous une malédiction, aussi puissante qu’elle avait été salvatrice pour les jumeaux.

Dans son ignorance totale, il ne s’arrêta pas, ses doigts continuant de descendre, jusqu’à faire glisser le shorty des jambes de la doctoresse, se détachant d’elle, n’ayant pas peur qu’elle ne présente assez de force pour présenter une réelle opposition. Il déposa le sous-vêtement sur le bord du lit, presque soigneusement, certain que la drogue commençait à faire son effet, l’empêchant surement de bouger de trop. Tandis qu’il se saisit de sa trousse noire, en sortant un petit tube de gel lubrifiant, comme s’il s’agissait d’un objet le plus banal, il observa Mara, droit dans les yeux, ne prêtant aucun intérêt à sa nudité partielle. « Si tu continues de me supplier, peut-être que je changerais d’avis. Tu as environ cinq minutes, avant que la drogue ne t’empêche d’articuler. »Il retourna s’installer à côté de Mara, posant une main sur son épaule et la plaquant à nouveau contre le matelas. Qui a dit que les serpents n’aimaient pas s’amuser avec leurs proies ?
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MessageSujet: Re: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptyVen 14 Juin - 13:47


Le piège se refermait lentement, tandis que Mara jetait le peu de ses forces dans la bataille. La cage que représentait le corps d’Hunting, solidement attaché au sien, fit chanceler l’esprit de la chirurgienne lorsqu’elle y songea. Son cerveau fonctionnait encore suffisamment bien pour qu’elle comprenne que l’homme l’avait drogué. Il était plus retors qu’elle ne se l’était imaginé. Ses paupières se fermèrent et se rouvrir une nouvelle fois, avec difficulté. La substance qui courrait dans ses veines l’attirait de plus en plus sûrement dans sa torpeur, comme si elle cherchait à détacher Mara de son propre corps. A bien y réfléchir, c’était sans doute la plus idéale des alternatives, ainsi elle n’aurait pas conscience des gestes du criminel, de ce regard implacable et de ce corps qui la faisait prisonnière. Les mots d’Hunting firent comme écho à ses pensées. « J’aime le travail bien fait. » Il semblait fier de lui. Au prix d’un effort qui commençait à être pénible, Mara parvint à accrocher le regard de son tortionnaire, un éclat mauvais au fond des yeux. « Tu devrais me remercier. Avec un peu de chance, j’ai raté le dosage et tu ne te souviendras pas de ce qui va arriver. » Sans doute était-ce tout ce qu’elle pouvait désirer en cet instant, du moins le seul désir auquel il lui soit encore possible de rêver. Car toute fuite était désormais compromise. Et comme si ce constat ne suffit pas à affliger la jeune femme, le jardinier se permit d’ajouter : « Mais je ne me trompe jamais pour ce genre de chose. » Mara n’avait plus la force de haïr du regard celui qui la maintenait fermement contre le matelas. Elle ne put que fermer un instant les yeux et, lorsqu’elle les rouvrit, sa supplique trancha le silence sordide qui s’était installé.

Lorsque les doigts du criminel glissèrent de ses poignets, Mara n’osa pas croire qu’elle avait fait mouche. Il se redressait, la dominant de toute la hauteur de son buste. La chirurgienne croisa un instant son regard, et elle comprit, d’une manière ou d’une autre, qu’il ne la laisserait pas lui échapper. Ce n’était pas une question de persuasion ou d’efforts. Mara sentait que son sort ne lui appartenait plus. Seul Hunting détenait les clés de cette nuit, et Mara devait accepter cet état de fait. Elle n’avait plus rien à espérer… Et pourtant, elle ne pouvait pas renoncer à cet acharnement qui faisait tout son être, elle ne pouvait pas laisser un vulgaire criminel lui voler sa simplicité. « Oui, il y a d’autres tortures psychologiques, c’est vrai. » Il se pencha sur elle, mais elle ne le regarda pas, sa joue reposait sur l’oreiller, dans un mélange de négligence et de fermeté. La drogue corrompait de plus en plus sûrement son organisme, mais Mara avait encore la maîtrise diffuse de ses mouvements. Elle fit légèrement tourner ses poignets, profitant qu’ils soient libérés de leur étau, mais elle était encore incapable de lever les mains jusqu’à Hunting. Au-delà de la main que l’homme avait posé à côté de son visage, les yeux de la chirurgienne fixaient résolument la porte. Elle ne pouvait pas abandonner, c’était impensable. « Mais tu n’es pas sans savoir que la torture physique fais aussi partie de mes hobbys. » Elle détesta la lenteur de sa voix, la flegme dans son ton, car chacun de ses mots se distillaient efficacement dans l’esprit de la chirurgienne, lui faisant regretter d’avoir un jour mis son nez dans une affaire qui ne la regardait pas.

La main du criminel effleura son épaule. En temps normal, elle aurait frissonné, mais ce que lui avait administré Hunting l’empêchait de réagir efficacement à son touché. Les doigts descendaient dangereusement le long de son corps, et elle ne put que fermer les yeux, comme si cela pouvait l’arracher à la situation présente. Par instant, elle ne sentait presque plus le contact d’Hunting, et à d’autres, elle avait envie de lui tordre le cou pour le faire stopper. Comme lorsqu’il fit glisser le shorty qu’elle portait comme seul rempart à sa féminité. Mais son esprit avait beau fulminer, fondre dans tous les sens, ses bras étaient bien incapables de repousser le criminel. Lorsqu’il se redressa davantage, s’emparant de son sous-vêtement pour le poser soigneusement au bord du lit, Mara songea que c’était sa chance. Son corps répondit mollement aux directives floues de son cerveau. Elle se redressa, l’espace d’un instant, puis, sans que le tortionnaire n’ait à lever le petit doigt, elle retomba lourdement sur le matelas. Sa tête lui tournait, et ses esprits se clairsemaient au gré de leurs envies, ou serait-ce au gré de la drogue qui parcourait son être ? « Si tu continues de me supplier, peut-être que je changerais d’avis. Tu as environ cinq minutes, avant que la drogue ne t’empêche d’articuler. » L’air hagard, Mara tourna lentement le visage vers l’homme qui venait de s’exprimer. Son intellect mit un temps considérable à accrocher ses paroles, tandis qu’un éclat furieux brilla dans son regard lorsqu’il perçut le tube dont s’était emparé le tortionnaire. Ses prunelles étaient sans doute les seules à être encore capables d’obéir à Mara, ou presque. La chirurgienne le savait, ses yeux trahissaient plus ses émotions qu’elle ne leur aurait permis. Mais à quoi bon s’accrocher aux faux semblants plus longtemps ? L’homme à ses côtés allait la violer d’un instant à l’autre, pourquoi chipoter sur les émotions que pouvaient bien révéler son regard. Tiens, d’ailleurs, quand avait-il définitivement quitté le lit ? Mara s’étonna de n’avoir pas saisi l’opportunité, lorsqu’un martellement se mit à faire vibrer son crâne, et qu’elle comprit qu’elle perdait de plus en plus pieds. Il n’y avait plus de suite dans ses idées. Que diable avait pu être les derniers mots du tortionnaire ? Elle les avait totalement occultés.

« Je regrette. » La main d’Hunting appuya l’épaule de Mara, et tout son corps dans le même mouvement, contre le matelas. La jeune femme réalisa, en se sentant retomber, qu’elle s’était redressée. Elle ne se souvenait pas avoir commandé ses muscles, et songea qu’il s’agissait sans doute d’un réflexe défensif, l’agitation et la torpeur se disputant le contrôle de son esprit. Se détournant de cela, elle tenta de raccrocher à la pensée qu’elle avait eu, et qu’elle avait voulu formuler, avant qu’Hunting ne la plaque à nouveau sur le lit. Elle sentit ses sourcils se froncer, et ses lèvres se serrer. Puis un murmure lui échappa : « Je n’aurais pas dû m’immiscer dans ta vie. » Elle parlait lentement, avec un calme qui ne convenait pas à la situation, mais qu’elle n’était pas en mesure de contrarier, tant elle sentait son esprit échapper à l’instant présent. Chaque mot était le résultat d’un effort à la limite de l’imaginable. Subitement, son regard accrocha celui du criminel. Cela ne dura que quelques secondes, qui pourtant en parurent bien plus à la jeune femme. « J’ai été naïve… » Etait-ce le moment de faire de tels aveux ? De prouver au criminel qu’il avait raison ? De lui donner précisément ce qu’il attendait ? Mara n’espérait pas qu’il laisserait tomber ses plans cruels à ses mots, mais elle ressentait le besoin de les prononcer. Elle détourna le regard, sa joue retombant mollement contre l’oreiller. « Je pensais qu’il y avait un espoir pour toi … » Elle eut un soupire las, avant de conclure : « J’ai eu tort. » Ses paupières glissèrent, protégeant Mara de la vision de la cage dans laquelle elle venait d’être prise au piège. Elle sentait le criminel au-dessus d’elle, mais les yeux clos, elle parvenait presque à l’occulter. Un souffle long passa la barrière de ses lèvres et, un calme qu’elle n’aurait pas ressenti sans la drogue dans son organisme prit possession de ses traits. « Ta punition me servira de leçon. » Elle sombra dans une torpeur dégradante, quittant la réalité, ne laissant, pour preuve de sa conscience, qu’une larme rouler contre sa joue, et s’écraser contre l’oreiller en contournant ses lèvres.
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MessageSujet: Re: More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16]   More Darkness in your Blood ▬ Mara [NC-16] EmptyMer 19 Juin - 18:18


Mara regrettait. La confession coula de sa bouche et Hunting ferma les yeux un instant, profitant de la douleur suintante des mots de la chirurgienne. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’il s’appuyait sur la jeune femme. Qu’elle regrette donc. C’était la raison de sa venue, ce soir. Loin de lui l’idée de prendre du bon temps en violant cette pauvre sotte. Non, ce qui l’intéressait était dans un genre de torture qu’il n’avait jamais expérimenté, mais des résultats qu’il recevait à l’instant, prouvait son efficacité. Ainsi, Hunting devait en arriver jusqu’à cet extrême, le viol, pour réussir à ouvrir les yeux de la doctoresse sur sa condition ? Il retint un rire satisfait. « Tu regretteras bien plus encore. » C’était vrai. Si Mara avait peur en cet instant, elle ne pouvait pas se douter de ce qui arriverait par la suite. Il lui avait fait miroiter la possibilité qu’il n’aille pas jusqu’au bout. Mais tous les deux connaissaient assez bien le jardinier à présent pour savoir que celui-ci ne s’arrêterait pas. Ce serait accorder trop de valeur à la personnalité de Cadwell, personnalité qui ne méritait que d’être brisée pour avoir trop froissé le meurtrier. Ils ne vivaient pas dans un monde où tout le monde était profondément bon. Hunting, lui, était profondément mauvais. Et il planterait cette graine avec certitude et douleur, pour que plus jamais la confusion n’ait lieu.

J’ai eu tort. Cadwell ne savait pas à quel point, en effet, elle avait eu tort de s’enticher du meurtrier qu’il était. Il avait été patient. Il lui avait même donné l’occasion de l’oublier et de continuer sa petite vie tranquillement. Elle s’y était attaché, maintenant, la réalisation tardive ne la sauverait plus. Oui, il n’y avait pas d’espoir pour lui, il n’y en avait jamais eu. Le rêve que se faisait Mara à son propos éclatait, dévoilant toute l’étendue du cauchemar que représentait Hunting, tandis qu’elle fermait les yeux, résignée. Son sourire s’élargit, constatant qu’il était le vainqueur ce soir, que pour une fois, il ne quitterait pas la jeune femme avec une certaine insatisfaction et une sensation dérangeante. Ceci était le premier succès de son plan pour détruire la personnalité de Mara. « Il y en aura d’autres. » Hunting vint le lui murmurer à l’oreille, détaillant avec une légère surprise une larme rouler sur la pommette de Cadwell. Il l’essuya sans y songer. Ce ne serait pas la dernière larme de la jeune femme, il s’en assurerait. Car, comme il venait de le dire, il y aurait d’autres punitions, d’autres leçons. Et Mara regrettera qu’il ne vienne pas la violer tous les soirs. Il ne ferait pas que lui arracher sa dignité. Il lui prendrait tout ce qui était origine de bonheur chez la brune. Hunting la casserait, comme il avait cassé les autres. Hunting la tuerait, comme il avait tué les autres.



Hunting chercha le pouls sur le cou de Mara, s’assurant qu’elle était bien en vie. Il fronça les sourcils un instant, inquiet d’avoir mal fait son dosage, mais savait pertinemment que ce n’était pas le cas. Lentement, ses doigts parcoururent le flanc de la jeune femme, constatant qu’elle avait effectivement abandonné le monde des conscients, d’une manière ou d’une autre. Il se renfrogna un peu, remonta son pantalon et rangea ses affaires, prenant soin de ne laisser aucune trace de son passage. « Bonne nuit Mara… Si tu arrives encore à dormir. » La satisfaction dans sa voix était bien présente et elle était ancrée en lui. Hunting venait de gagner l’affrontement qu’il y avait entre eux, persuadé que Cadwell ne viendrait plus lui promettre la bonté de sa corruption. Ce qui ne voulait pas dire pour autant qu’il lui laisserait la paix. Loin de là.

Sur ce, Hunting sortit, à pas de loups. Ce ne fut que bien plus tard dans la soirée que ce qui s’apparentait à du remords menaça de le tourmenter, avant qu’il ne chasse cette impression loin dans les méandres de sa noirceur.
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