Il faisait nuit, et la fée avait donnait rendez vous à Jeanne dans la forêt près de la ville. A minuit précise, sa avait selon la jeune fille, un côté poétique, une heure pour les nouveaux départs. Quand Jeanne s'enfonça de plus en plus loin dans les bois, elle aperçu une lumière qui descendait depuis la cime des arbres, une lueur indigo qui déversait derrière elle une fine poussière. Plus elle s'avançait vers Jeanne, plus la forme grandissait pour laisse voir une jeune femme aux cheveux bouclés et blonds aux grands yeux bleu profond. Sa robe ressemblait à celle d'une fleur de lotus, évasé avec plusieurs couches épaisses et légères, plus ou moins sombres et transparente, toujours de cette couleur violine... Et elle tenait dans sa main sa baguette. La baguette, la clé qui lui permettrait de lui offrir une nouvelle vie. C'était dans les mains de la fée Ariada que la baguette avait protégé les Lecarde à travers des générations, et cette nuit, cette tradition allait s’éteindre.

Le ténébreux se tenait devant elle, accoudé contre la fenêtre de sa chambre. Jeanne eu un mouvement de recul en le voyant, un sourire malsain sur le visage et la peau pustuleuse. Le sorcier avait était clair et net, sans prendre de détours : il lui offrirait une magie assez puissante pour qu'elle puisse accomplir ses désirs. Et il disait vrai, la magie noire du Ténébreux était connue de tous dans le royaume, c'était un être dont la puissance n'avait d'égal qu'à sa malice. Mais toute magie avait un prix, et le prix pour permettre à Jeanne d'avoir la vie qu'elle voulait, c'était la baguette de la fée de sa famille. Jeanne n'avais pas hésité à dire oui, alors le démon le lui expliqua qu'elle n'aurait qu'a prononcer son nom le moment venu...

-Je suis si heureuse que tu acceptes la magie des fées Jeanne Anne.
La fée sera l'enfant dans ses bras avant que Jeanne lui réponde.
-Non Ariada, je ne suis pas là pour recevoir ta magie...
La fée eu un mouvement de recul en entendant le ton grave de l'enfant. Elle se recula en plongeant son regard dans celui de sa protégée en la tenant par les épaules.
-Que se passe-t-il Jeanne ? Lui demanda-t-elle, les sourcils froncés.
-C'est de mon bonheur qu'il s'agit Ariada. Sa n'a rien avoir avec toi mais je ne peux pas continuer ainsi.
Sa voix était forte et grave, elle ne laissait paraître aucune pitié ou remord.
-Rumpelstiltskin Ordonna elle à haute voix. La fée se recula à toute vitesse mais dès qu'elle tenta de fuir, il eu une explosion, une détonation suivit du corps de la fée qui se désintégrait en milliers de particules violettes. Seul la baguette était toujours intacte, aux pieds de la jeune femme. Elle la ramassa en regardant le sorcier, à quelques mètres d'elle. Elle ne savait pas que la fée devait mourir, et le Ténébreux le lui demanda si elle était choqué. C'est alors qu'elle sourit en affichant un sourire qui en disait long.
-C'est de mon bonheur qu'il est question. Je ne laisserais rien ni personne me le dérober. Je suis prête à tout donner, même à vendre la ville entière, sans exception pour la magie que tu m'a promise sorcier.
Elle tendit le manche de la baguette au sorcier qui s'en empara dans un rire mauvais et d'un geste théâtrale de la main, une fumée d'un violet sombre entoura Jeanne. Quand la brume se dissipa, elle avait changé, elle se sentait forte et puissante, pleine d'assurance et de pouvoirs. Elle releva la tête pour regarder Rumpelstiltskin et lui souris une nouvelle fois, un sourire qui voulait dire merci.
Cette même nuit, Jeanne Anne Lecarde était morte dans les bois, la paysanne prisonnière de la ville de Ravenroad avait disparue et Elizabeth Raventears avait franchit les grandes portes en abandonnant sa famille, sans remords et en se jurant de ne jamais revenir en arrière et d'accorder une minute de plus à ceux qui l'avaient retenue. Ses parents, ses frères, ses sœurs, les voisins... Ils étaient pour elle, des moins que rien à présent. Elle voulait que dorénavant ils oublient Jeanne Anne, la paysanne et qu'ils découvrent Elizabeth Raventears, la Sorcière.