Introduction Époque du sujet : Actuelle Date du sujet : 30 Mars 2013 Ordre de passage des participants : Billy, Mary-Margaret

Quel empoté, je vous jure, mais là, il battait vraiment des records dans la nullité à tourner en rond depuis une demi-heure dans son couloir. Certes, elle ne pouvait se douter que son voisin de palier venait à en pincer pour elle, surtout avec le comportement qu'il avait. Il ne s'était jamais soucié d'ailleurs à ce que Mary-Margaret ne vienne à trop le soupçonner de quoi que ce soit. D'ailleurs, elle l'avait toujours vu comme un fidèle ami et voisin très charmant, près à lui rendre service pour n'importe quoi. Il a toujours été relativement discret. Il avait été là quand Whale l'avait trahi, en étant plus une épaule réconfortante qu'autre chose au final. Mais intérieurement, il fulminait contre cet homme dont il se disait chanceux qu'une femme comme elle vienne à tourner un regard sur lui et qu'en retour, il ne vienne qu'à rigoler d'elle.

Mais avec l'arrivé de ce certain David et tout ce qui s'était passé, il fallait avouer que Billy avait l'impression de payer le prix de son inaction. Surtout quand, en rentrant chez lui, il trouva les deux amoureux en train de se bécoter dans l'entrée. Il était plus affecté qu'il ne voulait le montrer. Il était heureux dans un sens pour son ami et en même temps, il avait de la peine pour elle. Disons qu'il faisait tourner en bourrique Mary-Margaret alors que l'homme était lui, en retour marié. Allait-il avoir assez de courage pour tenter une approche de son côté ? Il entendait les rumeurs qui couraient et il n'aimait pas ca. Peut-être était-ce le moment ?

En tout cas et à l'heure actuelle, il était dans ce maudit couloir de son immeuble à poireauter devant la porte de sa voisine. Il avait au moins fait dix allés retours comme celà. Se disant une fois que c'était une mauvaise idée, se disant une autre fois qu'il fallait qu'il se lance. Il baladait tout du long de son périple et à bout de bras quelques fleurs qu'il avait trouvé chez le fleuriste du centre ville. Il s'arrêta encore une fois devant la porte, piétina et leva un poing pour frapper, puis regarda la sonnette. Devait-il plutôt frapper ou sonner ? Nouveau dilemme alors que s’immisça de nouveau son côté nerveux qui lui hurlait qu'il serait beaucoup mieux chez lui qu'à essayer de jouer au joli cœur. Pourtant ce n'était pas si compliqué. Il voulait juste prendre des nouvelles, sachant qu'elle avait posté sa démission en tant que bénévole à l'hôpital, il la voyait moins... Enfin, il avait pleins de sujets sur lesquels il pouvait rebondir. Allez... Il avait reculé depuis bien trop longtemps déjà et sur pleins de choses qu'il regrettait de n'avoir jamais faite aujourd'hui. Il était temps de changer.

Allez... Parait que frapper ca fait plus viril et si il voulait se démarquait, il devait bien commencer par celà. Il se redressa du haut de ses 1 mètre 67 et tapa plusieurs fois à la porte. Il se recula et attendit, se demandant si il avait fait quelque chose de juste.

Jamais Mary-Margaret n’aurait imaginé que sa vie d’institutrice soit aussi mouvementée. D’ailleurs, le mot est faible. Sa vie n’est pas seulement mouvementée, mais remplie d’aléas tous aussi désespérants les uns que les autres. Que diable avait-elle pu faire pour mériter que le sort s’acharne ainsi contre elle ?

Quoi ? Ne me dites pas que vous ignorer ce qui s’est passé ?! A Storybrooke, les nouvelles vont vite pourtant ! Bon, je vous pardonne de votre ignorance, et je vais m’empresser de vous rafraichir la mémoire.
David. Là est certainement celui à l’origine de tous ses tourments. En effet, depuis le réveil de ce bel amnésique, la vie monotone de Mary-Margaret a bousculé du jour au lendemain !

Même si depuis le réveil de Monsieur Nolan de nombreuses semaines se sont écoulées, leur amour était évident. Le problème restait celui de Kathryn, la femme désignée de David.
Bien que Mister Nolan aimait profondément miss Blanchard, il n’osa jamais avouer à Kathryn qu’il n’éprouvait aucun sentiment pour elle. Alors que Mary-Margaret lançait régulièrement des ultimatum à David en lui rappelant qu’il devait dire toute la vérité à son épouse, David ne le fera jamais car le cœur trop bon de ce dernier ne pouvait pas faire de peine à Kathryn.
Mais voilà, ce qui devait arriver arriva. Leur relation amoureuse cachée ne le resta pas longtemps. En effet, la relation adultère des amoureux éclata au grand jour, aux yeux de tous les habitants de Storybrooke ! Bien sur, Régina étant dans le coup, elle se réjouissait alors des nombreuses insultes que les habitants réservaient à miss Blanchard en la traitant de briseuse de couple. Anéantie et ne supportant plus les méchancetés faite à son égard, Mary-Margaret s’effaça alors volontairement de la vie de David. Ce dernier lui avait mentit en lui assurant que Kathryn était au courant de leur relation, or cela n’avait pas été le cas.
Se sentant trahie, l’institutrice en voulu énormément à David et décida, malgré son amour pour lui, de briser définitivement les ponts.

Mais voilà, le sort continua à s’acharner davantage sur Mary-Margaret. En outre, ses malheurs ne s’arrêtèrent pas là.
Peu de temps après l’annonce publique de la relation adultère de David et Mary-Margaret, Kathryn décida contre toute attente de s’en aller de Storybrooke et refaire sa vie ailleurs. Or, cette dernière disparue soudainement de la circulation, ne laissant aucune nouvelle si ce n’est que sa voiture abandonnée et accidentée prêt du panneau de sortie de la ville.
La disparition de l’ex-épouse de David Nolan laissa perplexe de nombreuses personnes. Chacun montant alors son propre scénario, les rumeurs allaient bon train à Storybrooke !

Mais tous ces commérages cessèrent le jour où le cœur de Kathryn fut découvert, enfermé dans une boite. Après des analyses –truquées- Mary-Margaret fut arrêtée. La jeune institutrice fut inculpée du meurtre de l’ex-épouse de David ! Tout le monde, y compris David, suspecta Mary-Margaret ; La plupart des habitants se tournèrent alors contre elle en estimant sa culpabilité logique.
Fort heureusement, Emma le sheriff de Storybrooke ne remis jamais en cause la sincérité de Mary-Margaret et lui jura de découvrir la vérité, ne croyant pas capable sa colocataire d’un tel acte !
C’est alors qu’après moult péripéties, Kathryn fut remise en circulation en réapparaissant soudainement à Storybrooke, visiblement complètement perdue.
Mary-Margaret fut alors libérée sur le champ, n’étant plus considérée comme la meurtrière infâme de Storybrooke !

David revint alors immédiatement vers elle, multipliant les demandes à son égard, mais Mary-Margaret refusait obstinément de répondre à ses avances. Après tout, il l’avait lui-même suspectée, il l’avait trahie, il ne méritait donc pas son amour… du moins, pas dans l’immédiat.

Là en était la jeune institutrice. Elle se sentait complètement perdue et désappointée par tous ces évènements survenus en bloc dans sa vie auparavant si tranquille.
Mary-Margaret, après sa remise en liberté, n’avait pas tardé à reprendre son job de professeur des écoles. Elle en avait besoin pour garder le moral, pour changer ses idées.
Cependant, la demoiselle repensait aussitôt à David et aux derniers jours difficiles qu’elle avait vécu, dès qu’elle revenait chez elle.

Il devait être à peu prêt dix-sept heures quand May-Margaret rentra de l’école et rejoignit son appartement. Le soleil était encore haut dans le ciel et illuminait la petite pièce principale de sa modeste demeure. Jetant un coup d’œil circulaire, miss Blanchard n’eut aucune peine à constater qu’Emma n’était toujours pas de retour de son travail.
Laissant échapper un petit soupire, Mary-Margaret posa ses affaires, se dirigea machinalement vers la bouilloire qu’elle mit en route, et s’affala ensuite sur le canapé. Elle s’était pourtant promis de faire un peu de ménage en rentrant de l’école, mais l’institutrice n’en avait pas le courage.
Une fois que la bouilloire indiqua que l’eau qu’elle contenait était chaude, miss Blanchard traina des pieds jusqu’au coin cuisine, attrapa une tasse qu’elle remplie d’eau chaude et glissa à l’intérieur un sachet de thé. Elle ouvrit un tiroir pour en sortir un paquet de cookie ; Puis armée de sa tasse et de son sachet de gâteaux, elle retourna vers le canapé où elle se laissa échouer magistralement.
Recroquevillant enfin ses jambes à hauteur de sa poitrine, Mary-Margaret porta simultanément sa tasse à ses lèvre, se délectant du précieux liquide. Enfin tranquille, seule –mais accompagnée de cookies-, elle comptait profiter de cet instant pour se lamenter encore et encore de sa misérable existence.

Mais soudain, contre toute attente, on frappa à la porte. Levant les yeux au ciel, Mary Margaret posa sa tasse de thé sur la table basse et se leva nonchalamment du canapé. La bouche pleine de cookies et les yeux larmoyants, la jeune femme était loin d’être sexy ; Bien au contraire, elle faisait peur à voir.
Bref, soupirant une énième fois, elle était quasi-certaine qu’Emma était derrière la porte et avait (encore) oublié ses clés. C’est pour cette raison que l’institutrice de Storybrooke commença à répliquer tout en appuyant sur la poignée de la porte :

« Mais où as-tu la tête ?! Si je n’avais pas été à l’intérieur, tu serais certainement restée dehors encore un petit moment Em… »

Mais la jeune femme n’eut guère le loisir de terminer sa phrase comme elle l’imaginait initialement. En effet, son cœur faillit manquer un battement lorsqu’elle découvrit son voisin de palier à moins d’un mètre d’elle !

« …Bi…Billy ? »

Marmonna miss Blanchard complètement désappointée par la présence du jeune homme d’habitude si discret.

Billy s'était décidé, et après avoir frappé ses plusieurs coups, il prit une grande inspiration tout en serrant son maigre bouquet de fleurs -qu'il avait déjà bien malmené jusque maintenant à force de tourner dans le couloir- entre ses mains. Il entendit des pas et une voix avant que la porte ne s'ouvre et que Billy se retrouve nez à nez avec une Mary-Margaret tristounette qui mangeait encore des gâteaux. Elle fut assez surprise de le voir à sa porte. Billy resta un moment à la regarder, la bouche mi-ouverte, le cœur battant la chamade, ca y est, il perdait de nouveau tous ses moyens devant elle. Il finit par sourire et dire un peu bégayant:

" Je... J'espère ne pas te déranger... Je... Ca fait un moment que je ne t'ai pas vu, avec ce qu'il s'est passé et je... Tu sais, tu m'as... beaucoup... manqué. Enfin... Je... "

Il baissa la tête un moment, se rappelant qu'il avait des fleurs. Il tendit alors le modeste bouquet qu'il avait entre les mains tout en ajoutant:

" Je suis désolé pour tout ca. Enfin tiens... "

Il lui donna les fleurs et la regarda avec des grands yeux naïfs et innocents. A la regarder et à être totalement sous le charme de sa voisine. Au fond de lui, il n'aimait pas la voir comme ca, mais il était incapable de trouver les mots qu'il faut. A vrai dire, il avait peur de dire des bêtises. Il ne savait pas si elle avait envie de parler de ses problèmes ou au contraire: que si il en parlait, elle venait à lui claquer la porte au nez. Au final, il se sentait idiot de ne rien pouvoir faire à l'instant. Alors une réplique lumineuse vient à s'allumer dans sa tête comme la solution à son problème. Il prit une inspiration pour répondre et dit:

" Tu sais si tu veux, je suis là... Enfin... Si ca va pas... Tu sais que tu peux compter sur moi, tout me demander. Je... le ferai. "