Introduction Époque du sujet : Actuelle Date du sujet : Fin Mars Ordre de passage des participants : Gandalf, Cora

Gandalf ne comptait plus le temps qu'il avait passé dans ce monde et encore moins dans ce village. Pour lui, et malgré son âge avancé, cela lui avait semblé une éternité. Mais il sentait les choses bouger autour de lui, le vent tournait, mais il restait bien à savoir si cela allait être bénéfique pour lui ou non. Alors que la source magique qu'il avait senti en étant ici s'était estompée, depuis peu, elle revenait et plus forte que jamais.

La personne qui l'utilisait dans l'ombre, avait décidé de refaire surface. Il était peut être temps pour lui de changer les choses. Il ne dormit pas cette nuit là, et il partit à l'aube. Enroulé dans son manteau gris et usé, son fidèle chapeau sur la tête, il se mit en route dans les bois. Les ogres ? Il ne les craignait pas. Il était magicien après tout. Il marcha pendant plusieurs heures et arrivé en haut d'une légère colline, il ferma les yeux, entra immédiatement en transe profonde, et tenta de capter de nouveau ce pouvoir. Il oublia ce qu'il y avait autour de lui pour s’imprégner de l'essence même de ce qu'il se trouvait autour de lui. Et il le trouva. Faible à l'instant, mais il n'était pas loin.

Il avait l'espoir aussi de retrouver ses amis avec cela, car si la personne qu'il sentait était de celle qui avait jeté la malédiction, elle devait sûrement savoir ce qu'ils étaient devenus. Le vieil homme d'apparence se remit en route. Il marcha vers la source de magie noire. Il regrettait de ne pas avoir plus d'amis ici parmi la faune et la flore. Ce monde avait une façon de fonctionnait que Gandalf commençait à cerner. La magie n'était pas la même que la sienne ici. Ou du moins, les gens l'utilisaient d'une autre façon. Les arbres vinrent à se parsemer et il continua à avancer. Il se trouva rapidement devant une étendu sèche qui devait avoir un diamètre de plusieurs kilomètres.

Le magicien scruta l'horizon et finit par s'abaisser et prendre un peu de sable entre ses doigts. Sable qui s'écoula doucement. Il chuchota pour lui-même. « Un lac. Il y avait un lac ici et pas n'importe lequel. » Il se redressa doucement. Il sentait de la magie sous ses pieds. Beaucoup de magie. Elle vibrait tel un lion rugissant et ne demandant qu'à sortir de sous terre. Que manigançait cette personne ? Il entendit alors un bruit derrière lui. Il fit volte-face et sorti son épée. Elle n'était plus loin. Il la sentait, mais encore faudrait il que cette personne se dévoile à lui. Personne ne savait ici qu'il était magicien. Tous le prenait pour un fou. Un gentil illuminé qui voulait simplement aider et faire plaisir aux enfants. Il avait une allure bienfaisante et à la voir sur sa chaise dans un coin à fumer sa pipe tranquillement à parler des fois seul, n'inquiétait pas les gens. Personne n'était au courant de ce qu'il était et Gandalf le dissimulait bien. Il voulait mener son enquête en premier avant quoi que ce soit, mais bientôt, il trouverait la source de ses problèmes et il jetterait enfin le masque. De sa voix grave, il dit :

« Je sais que vous êtes là. Sortez des ténèbres que je puisse voir votre visage. »

Magic is not only power

Je marchais dans ce château en ruines, dans l'espoir de trouver quelque chose me permettant de voyager vers Storybrooke. Un objet ayant appartenu à ma fille, ou quelque chose d'autre, mais il n'y avait rien. Les meubles étaient complètement détruits, et les pièces étaient saccagées. Plus rien n'était comme avant. Même la chambre où je dormais à l'époque, était détruire. C'est dans cette pièce que j'avais créé de nombreux sorts, me permettant de contrôler ce monde tout en restant dans l'ombre. Regina, à l'époque, n'était pas encore reine, mais j'avais tout fais pour que cela arrive. Même les pires choses possibles. Mes pouvoirs étaient grands, et presque égaux à ceux de Rumpelstiltskin. Je ne savais pas lire dans l'avenir, comme lui, mais c'était une des seules choses qui pouvait nous différencier. J'ai entretenu mes pouvoirs pendant de longues années, pour arriver là où j'en étais.

Seulement, je n'avais rien trouvé dans ma chambre. Pas même un grimoire de sorcellerie, rien. Tout n'était que ruines. Alors, j'ai décidé de me rendre au puits aux vœux. La légende disait que son eau ramenait tout ce qui avait été perdu à la personne qui la buvait ; chose idéale pour moi. En effet, si ma chambre avait été détruite, l'eau du puits pouvait ramener ce qui s'y trouvait. Un épais nuage de fumée violâtre m'enveloppa, et en une fraction de secondes, mes pieds touchèrent le sol de ces lieux. Seulement, quelque chose n'était pas comme d'habitude. Il y'avait quelqu'un. Je n'ai donc pas réfléchi, et ai décidé de me cacher pour voir de qui il s'agissait. Et puis, je l'ai vu. Un vieil homme que j'avais déjà croisé auparavant, au village des réfugiés, quelques temps après le dégel du monde des contes. Cet homme dont tout le monde parlait, sans savoir qui il était. Et pourtant, je savais que quelque chose était louche en lui. Il y'avait de nombreuses choses que personne ne connaissait à son sujet, et je m'étais promis de les découvrir. Seulement, les récents événements à propos de Storybrooke m'avaient éloignée de ces recherches.

Mais à présent, je comptais bien en savoir un peu plus. Et apparemment, le mystérieux inconnu m'avait repérée. Il possédait forcément de la magie. Même infime. Toutefois, pour savoir que quelqu'un se dissimulait dans les ombres, il fallait la pratiquer depuis déjà quelques temps. Je n'étais parvenu à ce résultat qu'après une vingtaine d'années en possession de mes pouvoirs. « Je sais que vous êtes là. Sortez des ténèbres que je puisse voir votre visage. » avait-il lancé. Alors, l'habituel nuage violâtre est apparu, dévoilant ma silhouette. En apparaissant devant lui, un petit rire sournois s'est échappé de mes lèvres. Cette future conversation m'intéressait beaucoup, car elle était pour moi, l'occasion d'en connaître un peu plus à propos de cet homme étrange. « Il est inhabituel de voir quelqu'un en ces lieux. » lançais-je avec froideur. Je voulais savoir les raisons de sa présence ici. Et je savais qu'il y'avait quelque chose d'étrange derrière tout cela. Je regardais l'homme avec attention. Désormais, il était évident qu'il possède des pouvoirs. Qu'il parle de ténèbres, et qu'il me repère aussi facilement était un signe.

Il n'avait pas tord. De toute manière Gandalf savait que quand il s'agissait de la magie, il était rarement à côté. Il était né lui-même de l'essence de la magie. La personne se montra alors qu'une volute de fumée violette vint à tournoyer autour d'elle pour disparaître. C'était une femme, et oui, elle semblait être sorcière, celà se sentait bien plus fort à ce moment. Elle semblait attentive au magicien, curieuse même, peut être autant curieuse que Gandalf pouvait l'être. Il baissa son épée pour ensuite la remettre dans son étui.

Elle lui fit part de l'étrangeté de sa présence ici. Gandalf eut un léger sourire mystérieux à son tour, avant de s'avancer vers la dame. Il dit sous le ton de l'amusement « Toutes les promenades peuvent mener à bien des endroits et celle-ci m'a conduit ici. En quoi cela est-ce si inhabituel ? N'ai-je pas l'air d'un pauvre vieillard égaré au milieu de ce pays ? » Il s'amusait de la situation. Il savait que cette rencontre, cette confrontation quelle qu'elle soit allait être forte intéressante. Il sorti sa pipe de sous sa cape grise alors qu'il l'alluma du bout des doigts dans un crépitement magique. Elle savait de toute manière et il était peut être temps d'agir pour avoir des réponses aux questions.

Il gardait toujours son bâton près de lui. Il prit une bouffée de son herbe à pipe avant d'ajouter « Je crois que nous avons des choses à nous dire et nous allons voir à la fin de cette discussion si nos ambitions sont les mêmes, bien que votre magie me laisse à penser que vous n'êtes pas du côté de la lumière. Je sens la noirceur se dégager de vous tel un serpent voulant se nourrir de l'énergie des autres. »

Il se recula et eut un autre sourire. Les humains n'étaient pas fait pour recevoir ce don divin qu'est la magie. Ils n'avaient pas assez d'expérience sur la vie et souvent celà débordait. Ils venaient à se prendre pour des Dieux et à toujours en vouloir plus. Il a fallu des millénaires pour préparer les Istaris des Terre du Milieu à celà. Ils n'étaient pas des simples mages, mais ils étaient aussi autre chose, ils n'étaient pas matériels à la base, ils venaient de l'essence même de l'univers. Il connaissait la sagesse du monde et leur magie s'étendait au delà du monde matériel. Mais nul n'est parfait et même les plus grands peuvent tomber, ce fut le cas de Saroumane le Blanc d'ailleurs. Dans la continuité de ses pensées, il dit: « C'est ce qui arrive quand l'humanité veut se prendre pour Dieu. La magie n'est pas à utiliser à la légère. J'aurai des choses à vous demander. Trop d’énigmes dans l'obscurité dans ce monde si torturé. Et là, vous vous demandez qui je suis et ce que je viens faire ici, n'est-ce pas ? Je ne viens pas de ce monde et je suis plusieurs et un seul à la fois dans plusieurs aspect du monde mais si vous désirez un nom, appelez moi simplement Gandalf le Gris, bien que je fusse un jour Gandalf le Blanc, mais pas ici et par ces temps qui courent. Ce n'est pas moi qui décide mais bien le destin du monde et je ne suis que son humble serviteur. » C'était la marque de Gandalf, les énigmes. Il ne parlait jamais avec des mots faciles, simplement avec la sagesse de son coeur.

Mon interlocuteur rangea son épée dans son fourreau. Mais malgré cela, je ne fus pas plus impressionnée. Nombreux sont les hommes m'ayant provoquée de la sorte, sans aucune suite. Pourtant, je sentais bien que l'homme me faisant face souhaitait quelque chose. Peut-être avait-il simplement envie de m'arrêter dans ma tentative de voyager entre les mondes ? Mais ceci n'était pas possible. En effet, je n'avais fais part de mon projet qu'à trois personne. Selon un choix purement stratégique, évidemment. Crochet, Declan et Denitsa. Trois alliés de taille dans cette quête. L'un avait la magie, l'autre avait le moyen de voyager, et la dernière avait des dons incroyables. Je ne savais donc pas ce que cet homme faisait ici. Il s'avança de quelques pas, et me regarda avec un air d'amusement sur le visage. Une légère pointe d'arrogance qui me plaisait. Mais qui pouvait être fortement ennuyante si jamais cela venait à se répéter. En effet, je n'aime pas que l'on me tienne tête. On peut dire que j'ai grandi dans cet état d'esprit. « Toutes les promenades peuvent mener à bien des endroits et celle-ci m'a conduit ici. En quoi cela est-ce si inhabituel ? N'ai-je pas l'air d'un pauvre vieillard égaré au milieu de ce pays ? » Je ne pus retenir un rire. Apparemment, mon interlocuteur jouait la carte de l'innocence. Le vieil homme semblait se jouer de la situation, et je devais avouer que cette rencontre avait quelque chose d'intéressant. Je sentais les pouvoirs de ce mystérieux inconnu. Encore plus lorsqu'il les utilisa pour mettre le feu à sa pipe. Un sourire étira doucement mes traits. Toutefois, je ne dis rien. Il me tardait bien plus de savoir ce que l'homme allait dire, car il semblait vouloir enchaîner sur ses paroles.

« Je crois que nous avons des choses à nous dire et nous allons voir à la fin de cette discussion si nos ambitions sont les mêmes, bien que votre magie me laisse à penser que vous n'êtes pas du côté de la lumière. Je sens la noirceur se dégager de vous tel un serpent voulant se nourrir de l'énergie des autres. » Paroles qui me firent encore une fois sourire. Décidément, mon interlocuteur parlait avec sagesse. Pourtant, je sentais qu'il attendait quelque chose de moi. Il disait savoir que ma magie était noire. En effet. Toutefois, je ne l'utilisais pas toujours à de mauvaises fins, enfin.. de mon point de vue, bien évidemment. Je sentais bien une certaine force se dégager de lui, mais je n'y fis pas attention. Alors, il recula, et se mit à réfléchir. Ses pensées semblaient défiler dans sa tête. Alors, j'attendis. Ma capacité à rester de glace lors d'échanges légèrement électriques était utile. Mon intention première était de savoir ce que mon interlocuteur souhaitait réellement. Et quelque chose me disait que ses désirs allaient à l'encontre des miens. Je restais silencieuse, attendant que l'étranger sorte de cet état quasi-léthargique.

« C'est ce qui arrive quand l'humanité veut se prendre pour Dieu. La magie n'est pas à utiliser à la légère. J'aurai des choses à vous demander. Trop d’énigmes dans l'obscurité dans ce monde si torturé. Et là, vous vous demandez qui je suis et ce que je viens faire ici, n'est-ce pas ? Je ne viens pas de ce monde et je suis plusieurs et un seul à la fois dans plusieurs aspect du monde mais si vous désirez un nom, appelez moi simplement Gandalf le Gris, bien que je fusse un jour Gandalf le Blanc, mais pas ici et par ces temps qui courent. Ce n'est pas moi qui décide mais bien le destin du monde et je ne suis que son humble serviteur. » Une bien longue tirade, qui me fit réfléchir. L'homme semblait aimer parler, et parfois pour dire des choses plutôt floues. Il semblait dire que sa connaissance de la magie était grande. Certes, mais même si ses pouvoirs pouvaient dépasser les miens, cela ne m'interpellait pas réellement. Je ne me basais pas sur la force magique pour juger les autres, mais plutôt sur leurs intentions. Il disait donc se nommer Gandalf, et venir d'un autre monde. En partie comme moi, si on pouvait dire cela comme ça. En effet, j'avais séjourné pendant de longues années dans un monde lointain, éloignée de ma fille. Et pourtant, j'utilisais toujours les mêmes noms. Ce qui différait de lui, apparemment. « Vous dites avoir des choses à me demander. Eh bien, faites-donc, je jugerais s'il est bon d'y répondre ou non. » Mon regard s'est posé sur lui, pendant quelques secondes. Il est vrai que si ce certain Gandalf me posait des questions un peu trop pointues, je n'y répondrais pas. Ne serait-ce que pour garder ma part de mystères. Après tout, je n'avais pas pour habitude de me dévoiler si facilement. Et à ce moment précis, quelque chose me disait d'écouter au lieu de parler. Ce que je faisais, bien entendu. Je préférais connaître les intentions de l'homme, au lieu de dévoiler les miennes aussi rapidement.

La femme lui répondit simplement. Peut être était il trop bavard, mais Gandalf avait besoin de mettre les choses au clair. Ici, ils ne le connaissaient et ils ne savaient pas qui étaient les Maiars et ce qu'ils venaient faire sur terre. Elle l'apprendrait surement bien assez tôt. Il ne la sous-estimait pas non plus. Il ne fallait jamais sous-estimer son adversaire mais plutôt le cerner avant toute manœuvre. Il aspira une nouvelle fois dans sa pipe avec un sourire avant de se reculer un peu, et commença ce rapide interrogatoire. Elle ne lui dirait pas tout. Non. Ce qu'elle jugerait bon et non ce qu'elle voudra qu'il sache. Elle ne le cacha pas d'ailleurs.

« Bien. Pourrais-je savoir quel est votre nom tout d'abord ? Ensuite... celà fait un moment que je suis sur vos traces, ou alors d'autres traces... La question que je me pose justement: êtes vous à l'origine du tourment actuel de ce monde ? »

Il n'en était pas sûr, leur magie était similaire, et il s'était peut être trompé de piste dès le départ. Il voulait savoir, mettre un nom et visage sur un potentiel ennemi. Il n'était plus l'heure de nager dans la brume, il fallait en sortir pour enfin avancer. Il avait déjà assez trainé et peut être que la vie de ses amis étaient déjà en jeu.

« Je suis venu avec des amis, ils ont tous disparus depuis l'incident. J'aimerai savoir ce qu'il s'est passé exactement et où sont ils ? Car j'ai eu vent de ce que la malédiction convoitait et ce n'est surement pas la mort mais autre chose. Pire peut-être. Je sais bien qu'il n'y pas qu'une échelle entre les mondes mais bien plusieurs. De ce que j'ai pu retirer de mes recherches, c'est qu'ils ne se trouvaient plus dans cette dimension mais bien dans une autre. Encore reste-t-il à savoir lequel ? »

Il ne savait certes pas si elle allait lui répondre mais ca ne lui coûtait rien, surtout si elle était en dehors de tout celà. Il ne lui avait pas non plus tout révélé sur lui et il garderait aussi sa part de mystère. Car Gandalf était lui même un mystère dans son monde. Il pouvait se trouver à la fois sage et puissant et en même temps simple et débonnaire. Il attendait certes ce que cette rencontre lui apporterait mais déjà le voile s'était un peu levé. Il ne lui ferait pas de mal, ce n'était pas dans l'attitude de Gandalf. Son but est de protéger l'équilibre du monde, et de contrer les forces maléfiques sur la terre.

Mon regard continuait de parcourir mon interlocuteur, tandis que je réfléchissais à toutes sortes de choses. Notamment les raisons de sa venue. Je ne savais pas ce qu'il faisait ici, mais cela n'augurait rien de vraiment bon. Je sentais un certain pouvoir en lui, mais pas un pouvoir comme celui que l'on peut trouver en ce monde. Une magie différente, que je ne pouvais comprendre. Toutefois, la femme forte que j'étais décidait de ne pas s'en inquiéter. Après tout, cet homme semblait se prétendre sage. Et la sagesse ne l'amènerait pas à m'attaquer. Sauf si la folie venait s'y mêler. Mes pensées m'amusaient tout autant que cet échange entre deux sorciers puissants. Ce fameux Gandalf semblait vouloir me poser des questions. Eh bien qu'il le fasse, de toute manière, je savais mentir à la perfection. Qui m'obligeait à dire la vérité ? « Bien. Pourrais-je savoir quel est votre nom tout d'abord ? Ensuite... cela fait un moment que je suis sur vos traces, ou alors d'autres traces... La question que je me pose justement: êtes vous à l'origine du tourment actuel de ce monde ? » La fameuse question que bon nombre de personnes me demandait ; si j'avais causé la malédiction ou non. Eh bien non, bien sur que non. Jamais je n'aurais pu faire une telle chose, car cela signifiait que je devais me séparer de ma fille.. et de la magie. Pendant de longues années, je n'ai vécu qu'avec la magie, et pour la magie. Ce pouvoir si envoûtant qui vous faisait oublier tous vos problèmes. Voilà ce que j'aimais. Voilà la raison qui m'obligeait à rester ici. Toutefois, je devais aller à Storybrooke. Mais pas sans la magie, il me fallait trouver un moyen. « Oh, je ne me suis pas présentée. Où avais-je la tête ? Mon nom est Cora. Et non, je ne suis pas à l'origine de ce funeste tourment. »

Ma voix se voulait calme et posé. Je n'allais pas en dire plus concernant la malédiction. Etant face à un sorcier, je ne pouvais me dévoiler aussi facilement. Je devais assurer mes arrières, et redoubler de prudence. Même si je n'avais pas spécialement peur de ce cher Gandalf, quelque chose me disait que je devais me méfier malgré tout. Je l'ai regardé pendant un bon moment. Alors, son regard s'intensifia, il avait encore d'autres questions brûlantes à me poser. Moi qui détestais les interrogatoires, j'étais servie. « Je suis venu avec des amis, ils ont tous disparus depuis l'incident. J'aimerai savoir ce qu'il s'est passé exactement et où sont ils ? Car j'ai eu vent de ce que la malédiction convoitait et ce n'est surement pas la mort mais autre chose. Pire peut-être. Je sais bien qu'il n'y pas qu'une échelle entre les mondes mais bien plusieurs. De ce que j'ai pu retirer de mes recherches, c'est qu'ils ne se trouvaient plus dans cette dimension mais bien dans une autre. Encore reste-t-il à savoir lequel ? » Un sourire narquois s'afficha sur mes lèvres froides. Le vieux mage semblait en savoir plus que je ne l'imaginais. Mais moins que je le redoutais. Un bon point. Je croisais alors mes mains dans mon dos, montrant que je ne mettais pas trop de temps à répondre. Je ne devais pas lui montrer que je réfléchissais, sinon, il allait savoir que je lui mentais. Car oui, je comptais lui mentir. Je ne pouvais pas tout lui dire. Et puis d'abord, je ne mentais pas.. je cachais la vérité. « D'après ce que j'ai pu apprendre à propos de cette malédiction.. vos amis sont probablement dans un autre monde. Toutefois, je ne connais pas les enjeux de cette malédiction. Ils ne sont pas morts, non. Mais vous dire ce qui leur est réellement arrivé, ça.. il m'est impossible de le faire. » Comme prévu, je lui cachais la vérité.. toutefois, pas tant que ça. Ce que je disais était vrai ; ils étaient dans un autre monde, et je ne savais rien de ce qui leur était arrivé. Enfin, presque. Je savais qu'ils n'avaient ni magie, ni souvenirs. Mais ça, je ne préférais pas le dire maintenant.

Il me fallait faire preuve d'intelligence lors de cet échange. Je ne devais en dire ni trop, ni pas assez. Si jamais je disais toute la vérité à Gandalf, alors je risquais d'être découverte. Et si je ne lui en disais pas assez, il ne me croirait pas. Cet échange semblait quelque peu tendu, mais j'aimais beaucoup cela. Sauf que cette fois-ci, je ne menais pas l'échange. Ce n'est pas moi qui posais les questions. Mais je préférais le laisser faire. Après tout, si je m'emparais de la discussion, pour la retourner contre lui, alors il se douterait de quelque chose. Je devais jouer dans la finesse et la ruse pour me sortir de ce mauvais pas. Mon but premier était de préserver une part de mystère. Je ne pouvais me dévoiler entièrement au premier inconnu qui passait. Si je voulais aller dans cet autre monde, il me fallait faire preuve de rigueur et de discrétion. Mon voyage là-bas était imminent, et ce n'était pas le moment de flancher. Bien au contraire.

Spoiler:

Gandalf n'avait pas confiance en cette femme, c'était indéniable. La magie qui se dégageait d'elle, était sombre et maléfique. Ce n'était pas elle qui utilisait sa magie mais bel et bien la magie qui l'utilisait. Mais elle était aussi la seule susceptible d'avoir des renseignements sur ce monde et sur ce qu'il s'était passé. Peut être qu'elle viendrait à lui mentir. Il n'était pas dupe.

Il posa alors ses questions, fumant sa pipe ce qui l'aidait à réfléchir. Il ne savait pas où celà allait le mener mais il n'avait guère le choix. Elle était un indice dans cet indéchiffrable énigme. Elle se présenta enfin et lui indiqua qu'elle n'était pas à l'origine de la malédiction. Déjà une chose de réglé. Mais dans la logique qu'il se posait, elle ne serait pas ici à chercher quelque chose si elle était responsable de tout celà.

Il écouta ses autres réponses. Ses compagnons n'étaient pas morts mais dans un autre monde. Quel monde ? Elle vint à lui dire qu'elle n'en savait pas plus ou alors elle n'était pas décidé à lui en dire d'avantage. Gandalf resta un moment silencieux, à fumer sa pipe. Il s'avança vers le centre de cet étendue dévastée. Il finit par dire « Vous cherchiez quelque chose, je me trompe ? A aller là bas je présume ? »

Il se tourna vers elle. Il ne connaissait pas encore ses intentions mais elles ne semblaient pas noble pour autant. Mais Gandalf se dit qu'il fallait faire preuve de logique. Une chose en son temps. « Vous en savez bien plus que la plupart des autres ici. Je suppose que vous cherchez comme moi cet endroit. » Allait-il faire ce qu'il allait faire ? Un autre Astari l'aurait traité de fou de faire celà. S'associer avec la noirceur de cette âme, mais il n'en avait pas le choix. « Mon but est de retrouver mes compagnons de route et de remettre de l'ordre ici. On m'a envoyé pour ca. Ouvrir une brèche entre les mondes altère chaque futur de chaque être. Ce n'est pas très recommandé. C'est comme vouloir planter un haricot déjà germé dans une tonne de charbon. Le haricot va venir s'imprégner de la noirceur du charbon avant de finir par se flétrir et dépérir. Il n'a pas été créé pour cet environnement. Il va pouvoir survivre certes, mais pour combien de temps ? Et celà a déjà fait trop longtemps... »

Il ne savait pas que l'environnement à StoryBrooke avait lui même été altéré pour permettre ce projet à long terme. Les souvenirs des habitants, la magie... Il s'approcha d'elle et ajouta « Je ne connais pas vos intentions Cora. Je n'aime guère votre aura sombre. Mais je pense qu'on cherche la même chose. Vous avez de la magie en vous, je suis aussi magicien. A nous deux nous pourrions avoir plus de pouvoirs que séparément. »