Introduction Époque du sujet : Flash-Back Date du sujet : 4 mois avant la malédiction Ordre de passage des participants : Billy et Nymeria

Il se maudissait. Il se maudissait chaque minute d'avoir quitté le groupe comme ca pour aller prendre l'air. A vrai dire, la compagnie des Nains était parfois lourde pour notre Hobbit. Il les aimait bien mais ils pouvaient se montrer rustre et sans aucune délicatesse, alors notre ami préférait faire un petit tour pour prendre l'air. Sans compte qu'il avait passé plus d'une semaine sans pouvoir les quitter un instant dans ce maudit bateau... Bilbo n'avait décidément pas le pied marin et les premiers jours à bord avait été particulièrement chaotique.

Il ne comptait plus combien de fois il avait vomi par dessus bord avant de pouvoir se sentir plus serein. Et bien entendu, certains ont bien rit de son petit mal de mer. Quoi qu'il en soit, il était heureux de retrouver un peu la terre ferme et avait décidé de prendre l'air et profiter de celà. Enfin... Jusqu'à ce qu'il tombe sur des fruits particulièrement exotiques et juteux. On ne peut pas le refaire. Il était heureux de trouver autre chose que ce maudit poisson de mer. Et bien qu'il était gourmand, il n'était pas fou, il avait bien vu les animaux locaux se servir. Il avait fait en sorte de remplir sa besace de diverses nourriture alors qu'il mangeait la moitié. Le mal de mer étant passé sur la terre ferme, il remarqua qu'il était plus qu'affamé pour le coup. Il savait que celà risquait de lui coûter une fois de retour au bateau mais il s'en fichait royalement. Manger ! C'était sa règle d'or.

Mais voilà, Bilbo avait marché sur les bords de la côte et était tombé dans une large crevasse qui l'avait fait entrer sous terre et dans des lieux inconnus. Il s'était d'ailleurs cogné la tête sur un rocher et avait perdu connaissance un instant. Quand il se réveilla, il fit d'abord le trou dans le plafond et un ciel étoilé. Il se redressa en sursaut en se frottant le crâne. Il se demanda combien de temps il avait perdu connaissance. Il jugea ensuite l'endroit.

Il se trouvait dans une sorte de grande caverne humide. L’échappatoire qui se trouvait là haut, était inaccessible. Il se redressa alors qu'il commençait un peu à paniquer. Comment allait-il sortir d'ici ? Il se prit un instant pour se calmer et s'avança à travers les roches pour voir si il ne pouvait pas trouver une sortie. De ses petits yeux perçants de hobbits -les hobbits ont une vue beaucoup plus aiguisé que les humains et voient un peu mieux dans l'obscurité- il remarqua un tunnel qui se trouvait là. Sans plus attendre, il s'avança vers ce lieu. Il faisait vraiment noir là dedans et Bilbo se cogna les orteils plus d'une fois sur des gros cailloux, de temps à autre il touchait la pierre près de lui pour voir si le couloir continuait.

Cette aventure lui rappelait la caverne de Gollum. Il était resté des jours dans les tréfonds de la montagne, dans une casi-obscurité. Sans parler des odeurs des cadavres de trolls qui gisaient là, et de la présence de ce petit être totalement fou qui avait bien failli avoir sa peau. Il aurait pu se sentir mal mais il était un hobbit et les hobbits avaient cette particularité de vivre sous terre. Ils avaient l'habitude, bien que les maisons hobbits étaient bien plus confortable qu'une grotte humide et sombre. Ils avaient cela en eux, c'était dans leur nature.

C'est alors qu'il sentit une drôle d'odeur et vit une lumière à un croisement. Il eut un large sourire et se précipita vers cet endroit. Peut être un peu trop précipitamment car il se prit les pieds dans quelque chose de mou et de gluant. Quand il se retourna il remarqua que c'était une sorte de tentacule géante. Il se recula vivement, mais la tentacule bougea de nouveau. Il se retourna alors qu'il vit en face de lui deux énormes yeux qui le fixaient. Sans plus attendre, Bilbo dégaina son épée et se remit sur ses pieds. Il devait courir jusqu'à la sortie, mais ce n'était pas l'avis de cette sortie de pieuvre géante qui décida de le poursuivre. Il se fit projeté contre un mur de pierre avec une des tentacules alors que son arme quitta sa main. Il ne manquait plus que ca.

Nymeria se sentait hargneuse, en effet elle rêvait de vengeance et de sang. Pour l'heure, c'était tout ce qui lui importait. Avec une telle colère en elle, elle était capable de détruire des vaisseaux de flottes entier, venir à bout des plus terribles marins. Elle était redoutable et elle n'était pas cette femme qui accordait de la clémence. Bien qu'autrefois, la jeune sirène avait ce caractère amical que toutes les créatures marine et terrestre lui enviés. Dans le passé, cette sirène envoûtante était une femme intéressée. Les arts, la culture, la gentillesse. Elle possédait toutes les qualités qui font que vous êtes appréciés des gens de votre entourage. Seulement voilà, comme toute bonne chose à une fin, l'histoire de Nymeria en avait également subit une. L'Amour. Quel cruel sentiment. Lorsqu'elle était encore jeune, et qu'elle s'était éloignée du lagon des sirènes, elle avait vu une femme et un homme sur un bateau au large qui se regardaient amoureusement. Elle pensait, à cette époque, que c'était la plus belle chose qui puisse exister dans le monde. Elle rêvait elle aussi d'être un jour, observée de cette manière, de plaire à quelqu'un et de ne vivre que pour l'Amour. Et un beau jour, ce pirate est arrivé à Neverland. Il était séduisant, envoûtant, c'était un homme qui devait briser le coeur des femmes, et Nymeria en tomba instantanément amoureuse. Elle pensait vivre une idylle féerique, cependant son bonheur fut de courte durée. Lorsque la jeune sirène se rendit compte qu'elle ne plairait jamais à cet homme, avec des nageoires de sirène, elle décida de faire appel à ce mystérieux " crocodile ", elle échangea ainsi ses nageoires contre des jambes humaines. Lorsqu'elle se rendit sur le Jolly Roger afin de prouver à son capitaine, qu'elle aussi pouvait être humaine, elle fut sauvagement jetée au ordure comme une moins que rien. Après ce fameux épisode, la sirène jura qu'elle obtiendrait un jour sa vengeance sur ce capitaine Crochet qui lui avait détruit et brisé le coeur. Et comme les sirènes était plus du genre cruelle, impitoyable et vengeresse. Elle devint ce modèle, celui que tout le monde détestaient. Elle devint son pire cauchemar, pire que sa grande-soeur qui faisait régner une dictature au lagon des sirènes. Les gens commençaient à la fuirent par peur, et les créatures marines préféraient se plier à ses règles afin de ne pas subir de souffrance physique qu'elle n'hésitait pas à faire endurer au peuple marin.

Seulement voilà, après des mois de recherche, Nymeria ne trouvait toujours pas de moyen d'obtenir cette vengeance qu'elle s'était autrefois promise d'obtenir. Et en cette journée, alors qu'elle aperçut un vaisseau de flotte, un sourire dangereux sur les lèvres, elle décida de se diriger en sa direction afin d'en apprendre un peu plus sur l'équipage. Des nains, il n'y avait que ça. Levant alors les yeux aux ciels, insatisfaite, elle dériva son regard ténébreux vers les côtes où elle aperçut une petite silhouette marcher. Intriguée, la sirène décida de suivre ce curieux personnage. Et ce n'est pas sans surprise qu'elle le perdit de vu. Soupirant alors de désarroi, Nymeria continua sa marche avant de glisser dans une crevasse qui la fit rapidement atterrir dans une grotte peu rassurante. Et visiblement il n'y avait aucunes issues. A moins de savoir nager ou de savoir escalader, la dîtes sirène se trouvait là dans de beaux draps.

Entendant finalement des cris, Nymeria suivit cette voix criarde qu'elle entendait, puis elle vit le petit homme qu'elle avait perdu de vu tout à l'heure, mais également ce poulpe géant qui avait une taille incommensurable. La sirène, s'avança vers le poulpe en question en plongeant son regard dans ses yeux peu rassurant, serrant les dents, elle siffla de manière froide.

« Daricharou Clourabir Knock. » Elle semblait parler dans une autre langue. L'air menaçant elle regardait la créature d'un regard noir.

La créature cessa instantanément son attaque sur le Hobbit puis elle replongea dans les fonds marins. Nymeria se tourna alors vers le petit homme et plissa les yeux, comme intriguée par la personne qui se trouvait face à elle. Elle prit alors un air désolée, commençant à jouer une comédie afin de mettre l'homme en confiance. Elle s'avança vers lui, un large sourire amical sur les lèvres, elle plongea son regard sombre dans ceux du jeune homme puis elle lui apporta de l'aide afin qu'il se relève. Elle lui tendit, ensuite, son arme qu'il avait précédemment, fait tomber.

« Vous allez bien ? Que faîtes-vous dans un endroit aussi sinistre que cette grotte ? Vous savez ce n'est pas prudent ici, sur cette ile, et encore plus quand vous vous retrouvez seul. » Elle esquissa une nouvelle fois un sourire puis haussa simplement les épaules.

Bilbo se retrouva totalement désarmé face à la créature. Il se dit alors que la fin était surement proche pour lui. Il avait été idiot de s'aventurer seul. Et il allait mourir ici, alors que sa mort retarderait ses compagnons qui seront inquiet et tenteront de le retrouver. Quand une tentacule vint à lui attraper la jambe, Bilbo s'accrocha de toute ses forces à la pierre, mais la roche était glissante. Ses ongles glissaient et finalement il se retrouva la tête en bas. Il attrapa pourtant une roche assez grosse avant de se retrouvé coincé.

Il poussa un cri tout en lançant la pierre vers l’œil de l'animal. Bilbo était un fin tireur, et ce, depuis qu'il était petit. Disons qu'il a appris grâce aux fléchettes. La bestiole hurla et le laissa tomber. Bilbo atterrit sur le sol avec douleur. Il avait protégé le haut de sa tête avec ses bras, mais il restait un peu sonné. Il rampa pour fuir la bête qui semblait repartir à la charge. 

Il se mit sur le dos, tentant de voir l'attaque venir. Il leva les bras en criant quand une tentacule allait lui tomber dessus. Mais une voix féminine se fit entendre. Bilbo baissa les bras et regarda ce qu'il se passait. 

Une jeune femme se trouvait là et venait de parler une langue que lui-même n'arrivait pas à identifier. Le poulpe s'était alors arrêté et avait fini par repartir d'où il venait. Bilbo, essoufflé  tourna de nouveau le regard vers cette étrange demoiselle. C'était une humaine d'apparence et particulièrement jolie, il fallait l'avouer. 

Elle s'avança vers lui, lui tendit une main pour se relever et lui rendit son arme. Bilbo n'avait pas encore prononcé un mot. Trop content d'être en vie. « Je... heu... mer... merci... Je crois que ca va... Je me suis perdu en réalité. Puis il y a eu la crevasse et je me suis retrouvé dans cette grotte. Mais heureusement la sortie... » Il se retourna pour montrer la sortie à la jeune femme. Mais derrière lui la lumière convoité était maintenant éteinte, bloqué par un amas de roches. « Elle est bouchée... » Il leva de nouveau les yeux vers la demoiselle de son habituel air naïf de hobbit. « Merci encore. Vous... vous savez où se trouve la sortie ? Vous... vous pouvez m'aider s'il vous plait ? Ha ! Et j'ai oublié de me présenter... Je m'appelle Bilbo Baggins de la Comté. » Il remarqua qu'il avait toujours Dard, son épée dans sa main. Il finit par la ranger dans son fourreau à la suite. Il lui tendit la main dans un geste pour faire connaissance. « Je suis seulement de passage ici avec mes amis. Enfin... Je suppose qu'à cause de moi, on risque de prendre du retard. »


Il ne se doutait pas à qui il avait affaire et pour lui, elle semblait simplement une jeune femme amicale qui venait l'aider. De plus, Bilbo était décontenancé par sa beauté qui ne le faisait pas voir un réel danger. Il était prêt à lui faire confiance en face du pétrin où il s'était mis. Malgré tout ce qu'il avait déjà pu voir par le passé et dans sa vie, il pouvait parfois être incroyablement naïf, surtout face à une personne qui venait de lui venir en aide.