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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Le voile est levé [Garden] 2742709183
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 Le voile est levé [Garden]

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MessageSujet: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyLun 17 Juin - 20:23








Introduction

Époque du sujet : Actuelle / Fin de la malédiction
Date du sujet : 7 juillet
Ordre de passage des participants : Adam & Garden


Un chiffon à la main, je passai un coup rapide sur la table que je venais de nettoyer. Des clients venaient tout juste de la quitter, alors que d’autres l’avaient réservés pour dans quelques minutes. J’avais un mal fou à comprendre les clients qui trouvaient le moyen de réserver pour une place en journée. Certes, les lieux étaient assez réputés à Storybrooke, mais il était loin d’y avoir foule à cette heure matinale. Certaines personnes aimaient faire les choses bien, dans les règles. Je pensais être ainsi, même si je n’avais jamais été aussi inutilement prévoyant. Mais depuis quelques jours, un évènement m’avait fait douter de ma si grande prudence.

Je n’étais pas du genre à mélanger le boulot et la vie privée. Je gardais d’habitude ces deux sphères strictement cloisonnées. Mais Rosalyn valait bien une entorse à la règle. Je n’avais cependant pas prévu qu’en plus d’être familière de mon job régulier, elle finirait par être informé de celui que j’exerçais nuitamment, pour arrondir mes fins de mois. Forcément, le fait que je tienne compagnie à des femmes pour de l’argent, et que je leur offre d’autres services selon le prix qu’elles étaient prêtes à y mettre, n’avait pas plu à Rosa. Tandis que je laissai pendre le torchon à mon bras pour aller chercher de quoi mettre le couvert, je revoyais le visage blême de la jeune femme. Il avait rapidement viré au rouge, et elle s’était énervée davantage que je ne l’aurais cru possible. Des objets avaient valsé dans la pièce, faisant glapir ma cliente. Celle-ci avait rapidement pris les choses en main, en nous mettant tous les deux dehors, et en refusant de payer ma soirée pour les dommages que venait de causer ma « fiancée », telle qu’elle l’avait nommé. Il n’en avait pas fallu plus pour faire monter d’un cran l’état d’animosité de Rosalyn. Dans le froid, mes chaussures, ma chemise et ma veste dans les bras, j’avais senti tout mon corps frémir. Je n’avais pas réussi à soutenir le regard déçu de Rosa. J’avais détourné les yeux, en mettant mes frissons sous le coup de la fraicheur de cette soirée de juin.

J’eus un soupir las en posant les verres à l’envers sur la table. Je n’avais pas eu l’occasion de m’expliquer avec elle depuis ce soir-là. Ses regards me déconseillaient farouchement de l’aborder. J’aurais dû insister, chercher à trouver les mots, pour la rassurer, lui expliquer que ça n’avait rien à voir avec elle, que cela ne changeait rien à mes sentiments. Mais je savais très bien ce que j’aurais eu en réponse. Et elle aurait eu raison. Je n’avais pas besoin d’argent au point de continuer ce manège alors même que j’avais trouvé la copine parfaite. Pourtant, je n’avais pas donné suffisamment d’importance à notre relation pour tirer un trait sur mon job complémentaire. Cela faisait un mois que Rosalyn et moi étions en froid, un froid glacial, mordant et tenace. J’avais fini par me faire une raison. L’amour que j’avais cru lui porter n’était rien d’autre qu’un béguin passager. C’était la seule explication envisageable, la seule qui me permettait de passer outre son animosité écœurante, et de ne rien regretter.

Je regardai une dernière fois la table que je venais de mettre en place lorsque la vague me transperça. J’eus l’impression d’un froid intense, instantanément remplacé par une chaleur inédite. Des souvenirs me revinrent, tant de souvenirs d’une vie passée, qui donnaient soudain tout son sens à ma vie actuelle. Mon visage se figea. La porte de la réserve s’ouvrit, et soudain je vis l’homme qui en sortit sous un nouveau jour. Mon patron n’était autre que mon ancien employeur. Et sa fille … Je détournai mon attention de l’homme, et mes traits se figèrent à nouveau.  « Garden.   »
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyMer 19 Juin - 16:31





Les hommes étaient tous les mêmes… Après avoir été trahi par Desmund qui m’avait délibérément trompé, j’avais eu envie de mettre ma vie sentimentale de côté, de ne pas me relancer dans une autre relation trop rapidement, mais il y avait eu Micah… Micah et cette nuit passée ensemble. Micah et ses sentiments forts, sincères, sa ténacité à ne pas ma laisser lui échapper. J’avais fini par me laisser convaincre par ses belles paroles et ses gestes tendres, par sa gentillesse et sa compréhension. Il m’avait même poussé à faire la paix avec Desmund, ce que j’avais plus ou moins fait. Il était parfait. Il m’avait fait oublié ce mauvais moment que j’avais passé, cette rancœur que j’avais. Il était doux, toujours charmant et avenant, c’était parfait, un peu trop pour dire vrai. J’aurai du voir venir le truc, quand c’est trop beau, c’est qu’il y a un problème quelque part et le problème avec Micah, c’était qu’il ne voyait pas que moi. Certes, nous n’avions pas abordé le sujet de l’exclusivité entre nous, mais cela semblait évident ! D’autant plus quand on l’entendait parler de ses sentiments à mon égard… mais non. J’avais eu plusieurs signes, des femmes venant me voir et me disant des choses que je trouvais étranges mais que je balayais rapidement, jusqu’à ce que je tombe sur Micah en charmante compagnie. Mon sang n’avait fait qu’un tour : entre la colère, la déception, la peine… mon cœur s’était déchiré face à ce spectacle. Lui qui m’avait assuré, juré même, qu’il était fidèle… Les hommes sont tous les mêmes.

Mais Micah était peut-être pire finalement, car il ne me trompait pas pour le plaisir – ou peut-être que si quand même – mais pour l’argent. Suite à cette découverte, j’avais questionné une fille que je connaissais et qui m’avait déjà fait des allusions sur le jeune homme. Sa réponse avait été immédiate : bien entendu qu’elle avait déjà du temps avec Micah, elle l’avait même payé pour ça, puisqu’il était un gigolo. Sérieusement ? Comment avaler ça ? La pilule avait bien du mal à passer ! et peu importait les jours qui défilaient, à chaque fois que Micah posait ses yeux sur moi, mon regard glacial lui déconseillait de m’approcher !

J’étais en train de faire un simple pliage de serviettes dans la réserve lorsque la vague me… percuta ? Comment dire autrement ? Je chancelais sous le choc de tout ce qu’il me revenait en tête. Les brides d’une vie passée, une vie avec tellement de visages que je connaissais déjà. Mon père sortit de son bureau peu de temps après et me dévisagea, j’en fis de même. Pour nous à part notre statut social, rien n’avait changé, notre relation tait restée la même mais il faisait bon de se souvenir de qui on était même si on n’avait pas le souvenir de l’avoir oublier. Encore hébétés tous les deux, nous quittâmes la réserve comme si nous cherchions d’autres personnes pour être sûrs que nous n’étions pas les seuls à nous rappeler et là son regard tomba sur moi. « Garden. » Un instant à le dévisager avant de dépasser mon père, de presque courir pour réduire cette petite distance nous séparant et je lui sautais littéralement au cou, m’accrochant à lui comme si nous ne nous étions pas vu depuis des décennies – ce qui était un peu le cas. « Adam ! » Je me détachais de lui pour pouvoir le regarder, n’osant pas l’embrasser. Si Rosalyn et Micah avaient été plus qu’intimes, Adam et Garden avaient été des amis d’enfances mais jamais il n’y avait eu le moindre geste de ce type entre eux, sauf un peu avant le début de la malédiction, lorsque je l’avais embrassé, le pensant inconscient.

Je lui offris un sourire ravi avant de lui coller une belle gifle, j’entendis mon père s’offusquer plus loin mais je n’y prêtais guère attention. « Tu as été un véritable goujat et même si c’est à cause de Regina, tu méritais quand même une petite correction. » C’était la méchante Reine qui avait fait de Adam ce qu’il était ici, jamais il ne se serait comportait ainsi dans notre monde ! Je le savais très bien mais il aurait pu lutter non ? Enfin je ne voulais pas le juger, pas maintenant alors que je le retrouvais.
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyJeu 20 Juin - 14:48


Une vague me submergea à nouveau, moins tangible que la précédente, mais bien plus suffocante. Celle-ci, je le savais, n’avait rien à voir avec la magie. Le visage de Garden rappela en moi une foule de souvenirs, douloureux pour la plupart. Ce qui avait fait de moi un autre homme et m’avait pris ces souvenirs, que j’entendais enfouir depuis de nombreuses années, n’était pas si malvenu, à bien y réfléchir. Mais le temps ne semblait pas à la réflexion. La crinière blonde de Garden se rapprocha dangereusement, jusqu’à envahir totalement mon champ de vision. Ses bras se pendirent à mon cou, et son parfum me satura les sens, en une bouffée qui réveilla dans le même temps les souvenirs de deux vies différentes, aussi dérangeants qu’incompatibles. « Adam ! » Je reconnaissais le ton enjoué qui était le sien et qui apparaissait, d’une certaine manière, bien différent de celui que la vie à Storybrooke lui avait fait adopter. Elle desserra son étreinte, et nos regards eurent le loisir de se mêler. Tout comme les souvenirs de ma vie au pays des contes se mêlaient à ceux de ma vie à Storybrooke. Les premiers m’avaient inondés avec une telle force, qu’ils faisaient paraître les autres bien faibles, et si fades.

Le sourire de la jeune femme fit écho à un sentiment qui me ballotait le cœur, et invita mes lèvres à s’étirer. Mais ce ne fut que pour quelques secondes à peine, car la force du choc qui suivit rappela mes sens à d’autres considérations. « Tu as été un véritable goujat et même si c’est à cause de Regina, tu méritais quand même une petite correction. » Mes cils marquèrent quelques battements confus, avant que mon regard ne se voile, et que mon visage devienne blême. La gifle et la remarque de Garden formèrent deux étapes qui entraînèrent mes pensées sur une pente savonneuse. L’important n’était pas, à mon sens, que j’aie pu devenir un goujat à ses yeux. Ce qui captura toute mon attention, ce fut les quelques mois qui venaient de s’écouler à Storybrooke. Regina avait fait de moi un gigolo, ce seul constat avait déjà de quoi déstabiliser mon identité tout juste retrouvée. Mais il y avait pire. Garden et moi … plutôt Rosalyn et Micah avaient entretenus une relation. Une relation amoureuse. Une relation charnelle. A chaque stade de mon raisonnement, je me sentais pâlir davantage. Et lorsque les souvenirs de leur étreinte me suffoquèrent, je fis un pas en arrière, désireux de retrouver le contrôle de mon esprit. La proximité de Garden me rappelait trop de détails que j’aurais préféré ne pas connaître. Cet autre moi, qui avait évolué à Storybrooke, ça n’était pas moi. Comment aurais-je pu me permettre ces « choses » avec Garden ?! Comment son propre père pouvait-il nous observer de loin sans s’offusquer. Il savait quel tour avait pris notre relation à Storybrooke. Pourquoi ne venait-il pas jusqu’à nous ? Pourquoi n’avait-il pas le bon sens de l’éloigner de moi ? Il savait ce que j’étais. Il savait le risque que je représentais. Et, surtout, il se rappelait l’écart de rang social qui nous séparait, sa fille chérie et moi. Je n’étais qu’un homme du peuple, un travailleur, certes attaché à leur famille, mais pas de cette façon-là … Pas de la façon dont je n’avais cessé de rêver, plus jeune. Des rêves que je m’étais exhorté à repousser. Des rêves que Storybrooke avait piétinés. Des espoirs que cette fausse réalité avait rendu possibles … pour que je comprenne mieux désormais ce qui m’était refusé. Pour que ma souffrance prenne un tour plus cruel encore.

« Je suis désolé, Garden. » Je baissai légèrement la tête, offrant à la demoiselle la révérence dû à son rang. « C’est horrible ce que j’ai fait, ce que nous avons fait. » Relevant brièvement la tête, je reculais d’un pas, estimant que la distance qui nous séparait n’était pas encore suffisante. « S’il te plait, efface ces derniers mois de ton esprit. C’est ce que je ferais. » Mon regard jusque-là fuyant tomba finalement dans celui de la jeune femme. « Redevenons amis, ça vaut mieux. » Je hochai la tête pour donner plus de poids à ma proposition, persuadé qu’il s’agissait là de la seule alternative envisageable, afin d’éviter la souffrance et la culpabilité. « Toi et moi, nous n’avons jamais été fait pour autre chose, dans ce monde comme dans l’autre. » Et un sourire bien faible, qui se voulait désinvolte, germa sur mes lèvres. Il n’était pas question pour moi de m’appesantir sur les horreurs que Storybrooke avait perpétré. Il en allait de ma santé mentale. Mais également de la sécurité de Garden.
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyJeu 20 Juin - 15:35




Le voyant pâlir à vu d’œil, je fronçais les sourcils, légèrement inquiète. Ce n’était pas la gifle que je venais de lui donner qui le mettait dans cet état. Quelque chose n’allait pas… et le pas qu’il fit en arrière me conforta dans cette pensée. Qui avait-il ? La malédiction était levée, je lui avais fait comprendre que je lui pardonnais ses actes car ils étaient en grande partie le résultat du sort de Regina, alors qui avait-il ? « Je suis désolé, Garden. » Si j’aurai pu croire qu’il s’excuser à cause de son second emploi qui m’avait peiné et piétiné le cœur, le voir faire la révérence comme à l’époque où nous vivions dans la forêt enchantée me fit froncer les sourcils. Il reprenait des habitudes qui pour moi devaient être bannies. Déjà que je n’aimais pas lorsqu’il se prosternait devant moi à l’époque, alors aujourd’hui, avec tout ce que nous avions vécu, c’était encore pire. « C’est horrible ce que j’ai fait, ce que nous avons fait. » Horrible ? Quoi ? Comment ça ? Parce qu’il n’avait pas les mêmes sentiments pour moi en tant qu’Adam que en tant que Micah ? Il s’excuser de ne pas m’aimer comme il l’avait prétendu à cause de la malédiction ? ou bien ses raisons étaient tout autre ? Le rang. Il avait toujours était un séparateur entre nous, non pas à cause de mon père par exemple mais parce que Adam jugeait qu’une fille de mon rang ne devait pas être trop proche d’un simple employé de son père. Pourtant nous nous connaissions depuis l’enfance à l’époque où c’était son père à lui qui travaillait pour le mien, tout ça avait été réduit à néant durant la malédiction alors pourquoi revenir en arrière ?

Il fit un nouveau pas en arrière, à croire qu’il voulait vraiment me vexer. « S’il te plait, efface ces derniers mois de ton esprit. C’est ce que je ferais. Redevenons amis, ça vaut mieux. Toi et moi, nous n’avons jamais été fait pour autre chose, dans ce monde comme dans l’autre. » Je serrais les poings à mesure qu’il parlait et je sentis mon père s’éclipser derrière moi pour nous laisser seuls, se doutant de la tournure qu’allaient prendre les évènements… et il avait raison. Les dents serrées, j’administrais à Adam une nouvelle gifle. Plus forte, plus soutenue. « Non mais c’est une blague ?! Comment veux-tu que j’efface tout ce qu’il s’est passé entre nous ? Ce n’est pas comme si nous étions totalement incapable de prendre nos propres décisions durant la malédiction. On ne peut pas l’ignorer ! » durant le sort c’était moi qui refusait une relation plus poussée que celle de l’amitié avec lui et lui qui m’avait clairement dit que si je ne pouvais pas dépasser ce stade, alors nous ne serions rien l’un pour l’autre. Tout ça s’était-il envolé ? Avait-il oublié combien il avait été têtu et persuasif ? Combien notre relation semblait lui tenir à cœur ? A moins… Une lueur de tristesse passa dans mon regard et je baissais la tête, tout à coup incapable de le regarder complètement en face. « A moins que tes sentiments n’est été faux… que se soit Regina qui te les ait implanté et maintenant que la malédiction est levée, tu sais que je ne suis pas celle qu’il te faut. » C’était tout à fait possible, après tout, dans notre monde, jamais il n’avait manifesté le moindre intérêt de ce genre pour moi. Nous n’étions que des amis et encore… il avait pour habitude de mettre une certaine distance entre nous quand même.

Soudainement éreintée, je tirais une chaise derrière moi et y pris place. Les coudes sur mes genoux, mes mains encadrant ma tête, j’avais du mal à mettre tout cela au clair. Il y avait trop d’informations, trop de vies qui s’entremêlaient, trop de souvenirs contradictoires. Pourtant je n’avais pas l’impression d’avoir vraiment changé entre les deux mondes. Mon caractère était resté le même, j’étais restée la même… la même personne avec deux vies différentes.

« Adam… » suppliais-je presque. « Maintenant que la malédiction est levée, nous allons bientôt rentrer chez nous… alors dis-moi, et s’il te plait, ne me mens pas… à quoi dois-je m’attendre de ta part ? » J’avais peur, parce que je ne voulais pas le perdre, parce que j’avais peur qu’il parte de nouveau loin de moi et que cette fois, il ne revienne jamais, mais pourrais-je seulement le supporter ? encore plus maintenant que j’avais goûté la chaleur de ses étreintes ?
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyJeu 20 Juin - 17:26


Voilà ce qui devait passer avant tout. Sa sécurité était tout ce à quoi j’aspirais. La vie à Storybrooke m’avait enlevé ce souci, elle m’avait ôté la peur de lui faire du mal. Physiquement, dans cette nouvelle vie, je n’avais plus rien eu du loup que j’étais. Et il semblerait que je n’aie pas eu peur, non plus, de la blesser sous une autre forme, puisque je m’étais aventuré dans une relation avec elle. Je comprenais bien les intentions et les sentiments de Micah, ils n’étaient pas si éloignés des miens. La malédiction n’avait pas pu tout inventer, elle avait dans une grande mesure, laissé les sentiments des habitants du monde des contes en l’état, mais les avait efficacement empêché d’aller de l’avant, et d’obtenir leur fin heureuse. Du moins jusqu’à ce qu’Emma Swan ne fasse son apparition. Avouer mes sentiments à Garden, être proche d’elle, veiller sur elle selon une nouvelle donne, était-ce un premier pas vers ma fin heureuse ? Trop de choses étaient différentes, entre ma vie à Storybrooke et celle dont je me souvenais désormais. Plus rien n’avait de raison d’être. Trop de complications venaient de me revenir au visage pour que je songe seulement à reprendre là où Micah avait arrêté.

Mais ce ne fut pas la seule chose qui me revint au visage. A nouveau, Garden manifesta son mécontentement en m’assénant une gifle magistrale. A croire qu’elle y prenait goût. Et qu’elle était complètement stupide. Car la violence appelait la violence, et que c’était la meilleure façon de faire surgir la part la plus sombre qui sommeillait en moi. Je serrai les dents. Je n’appréciais pas d’être traité ainsi. De rang inférieur, je ne pouvais que me taire, et endurer les mauvais traitements que Garden semblait décidée à m’infliger. Mais mon loup n’était pas disposé à les endurer.

« Non mais c’est une blague ?! Comment veux-tu que j’efface tout ce qu’il s’est passé entre nous ? Ce n’est pas comme si nous étions totalement incapables de prendre nos propres décisions durant la malédiction. On ne peut pas l’ignorer ! » L’indignation se lisait sur son visage, et une flamme brûlait dans son regard. Je ne pus pas en détourner mes yeux. Garden était si belle, plus séduisante que jamais lorsqu’elle s’indignait de son sort. Dans la forêt enchantée, j’étais déjà fasciné par sa façon d’être, par ses pupilles brillantes, ses lèvres crispées, et son pouls qui battait si fort lorsqu’elle se soulevait contre l’impossible que mes oreilles n'entendaient que lui. Mes sens de loup me permettaient de cerner parfaitement la moindre de ses palpitations. Et si cela m’avait toujours effrayé, j’avais désormais plus de soucis à me faire que jamais. Depuis combien de pleine lune mon loup n’avait-il pas revendiqué sa part de contrôle ? Je sentis mon sang bouillir à cette interrogation. Mais le regard triste de Garden m’interdit de me questionner davantage à ce sujet. Il capta à nouveau toute mon attention, et je dus serrer les dents pour garder un air insondable lorsqu’elle ajouta, la tête baissée : « A moins que tes sentiments n’aient été faux… que ce soit Regina qui te les ait implanté et maintenant que la malédiction est levée, tu sais que je ne suis pas celle qu’il te faut. » Je ne connaissais pas la Garden défaitiste qui se révélait à mes yeux. Il y avait une déception touchante dans ses mots, ainsi qu’un sentimentalisme grondant dans son comportement. Elle tira une chaise pour s’assoir, comme si tous les souvenirs et sentiments qui l’assaillaient étaient trop lourds pour ses frêles épaules. Un éclat de compassion passa dans le fond de mes prunelles. Je n’aimais pas la voir ainsi. C’était plus douloureux pour moi que ça ne devait l’être pour elle. Garden était une privilégiée, je ne doutais pas qu’elle finirait par oublier ce qui avait pu nous lier à Storybrooke, lorsqu’elle aurait retrouvé ses repères.

« Adam… » Son timbre trainant me figea, et il me fallut redoubler d’efforts pour ne laisser transparaître aucune émotion lorsqu’elle ajouta : « Maintenant que la malédiction est levée, nous allons bientôt rentrer chez nous… alors dis-moi, et s’il te plait, ne me mens pas… à quoi dois-je m’attendre de ta part ? » Quelques secondes de silence s’égrenèrent, pendant lesquelles mon visage resta figé. Puis un soupir passa la barrière de mes lèvres, et je m’agenouillai devant Garden, posant une main sur son genou, qui me fit frôler son coude. Ma seconde main alla trouver la sienne, l’ôtant de son visage pour me laisser l’observer consciencieusement. Mes traits trahissaient l’affection que j’avais pour elle, mais ils n’étaient pas pour autant engageants. « Je serais toujours là pour veiller sur toi, de près comme de loin… » Un sourire passa subrepticement sur mes lèvres, mais il n’annonçait pas pour autant ce que Garden voulait entendre. « Comme l’obligé que je serais toujours envers ta famille. »

Mes doigts glissèrent de la main de la jeune femme, et mon index effleura un instant le pourtour de son menton. Il n’y avait plus de sourire sur mes lèvres, et une ombre s’était glissée dans mes prunelles bleu nuit. « Ce que j’ai fait, lorsque tu m’appelais Micah, devait certainement correspondre à un aspect de ma personnalité. » Je pesais mes mots. Je ne voulais pas induire Garden en erreur. Qu’importe son espoir actuel, je n’étais pas décidé à lui céder. Garden ne pouvait pas être heureuse dans mes bras, c’était une conviction que je m’étais forgée au prix des années, et d’innombrables déceptions. « Mais si tu repenses à ces actes … » J’eus un frisson en songeant que mes doigts avaient osés effleurer sa peau et que mes lèvres impures s’étaient permises de souiller les siennes. « Garden, allons… » Je me redressai, rompant tout contact entre nous, la considérant de toute ma hauteur, la dévisageant presque, afin d’appuyer mes paroles, et de lui montrer toute l’illusion de ses convictions. « Tu sais, au fond, que ça n’était pas moi. Le Adam que tu connais ne se serait jamais montré aussi pressant et intéressé. » Mon regard se porta un peu plus loin, celui qui était un collègue à Storybrooke serrait chaleureusement une simple cliente dans ses bras. Il s’agissait là de retrouvailles touchantes, comme celles que Garden et moi n’avions pas vocation à vivre ensemble.

Sans la regarder, je baissai la voix pour être certain de n’être entendu que d’elle : « Je ne suis pas Micah et je ne le serais plus jamais. Toi et moi devons revenir à une relation plus saine, que personne ne pourra nous reprocher. » Je cessai d’éviter son regard, mais lorsque nos prunelles se retrouvèrent, mon visage tout entier se voulait dépossédé du moindre sentiment. « Il y a certainement des personnes que tu voudras serrer dans tes bras. Des personnes qui pourront te manifester les même sentiments que ceux que tu ressens. » Si je prenais l’air de ne pas y toucher, je choisissais mes mots avec le plus grand soin. Garden comprendrait « des personnes qui t’aiment comme tu les aimes », lorsque le sens véritable de mes paroles était « des personnes dont le rang et la dangerosité  ne les empêchera pas de te révéler à quel point elles t’aiment ». Car l’amour que je lui portais ne pouvait pas être énoncé.
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyDim 23 Juin - 18:05




.Son silence me pesait tellement. J’avais peur de le perdre. Adam était cher à mon cœur depuis notre plus tendre enfance et même sans l’amour que je lui portais déjà dans la forêt enchanté, l’éloignement mon faisait du mal. Il comptait trop pour moi, pour que j’accepte qu’il me laisse, qu’il parte loin de moi. J’étais une véritable égoïste car il était peut-être mieux à une certaine distance de moi, pouvant vivre sa vie comme il le voulait, en tant qu’Adam et non comme serviteur de ma famille. Mais je ne l’avais jamais vu de cette manière, il était un ami pour moi avant tout et je ne l’avais traité comme un obligé. C’était toujours lui qui mettait cette barrière entre nous, lui qui me rappelait sans cesse nos statuts respectifs, mon rang qui faisait qu’on ne pouvait pas trop se voir bien qu’il ne s’agissait que d’amitié à l’époque. C’était peut-être une véritable excuse – bien que stupide selon moi – ou alors une façon de mettre une distance entre nous parce que ma présence l’étouffait de trop. Bien des questionnements et si peu de réponses…

Je l’entendis finalement soupiré, et je me sentis plus mal encore. Il s’agenouilla, posant une main sur mon genou, geste qu’Adam n’aurait jamais eu à mon égard, mais Micah, si. Son autre main attrapa la mienne et mes yeux se levèrent, juste un peu, suffisamment pour rencontrer les siens et je pu voir – du moins, je cru voir – que je comptais pour lui, qu’il n’était pas totalement indifférent à ma peine. « Je serais toujours là pour veiller sur toi, de près comme de loin… » Je n’aimais pas ce ‘de loin’, j’avais peur qu’il cherche à m’annoncer qu’il reprendrait la route lorsque nous aurions retrouver notre monde. « Comme l’obligé que je serais toujours envers ta famille. » et voilà qu’il recommençait avec ça ! Ce qu’il pouvait m’énerver parfois ! « Ce que j’ai fait, lorsque tu m’appelais Micah, devait certainement correspondre à un aspect de ma personnalité. Mais si tu repenses à ces actes … » Je rougissais en y repensant plus clairement. J’avais été plus qu’intime avec Adam, plus que je ne l’aurai jamais imaginé. Plus que je ne l’avais jamais été avec aucun homme car mes relations passées dans ce monde n’étaient pour moi que des souvenirs que Regina m’avait créé de toute pièce et donc Micah ou plutôt Adam avait été le premier et j’en étais fière et comblée mais visiblement, pas lui.

« Garden, allons… Tu sais, au fond, que ça n’était pas moi. Le Adam que tu connais ne se serait jamais montré aussi pressant et intéressé. » Il s’était complètement redressé et je du lever la tête bien plus pour pouvoir le regarder. Fronçant les sourcils je tenais à le contredire. « [color:2081=#pink]Tu ne t’es pas montré pressant, pas vraiment… tu m’as juste montré la force de tes sentiments. » Sentiments qui l’empêchaient d’être un simple ami pour moi. Il m’avait dit ne pas pouvoir me voir comme tel, qu’il me voulait toute entière ou rien, et je le comprenais encore mieux à présent car si je ne pouvais pas faire preuve de la même force d’esprit que lui, si il me refusait son amour, je prendrais ce qu’il me donnerait.

« Je ne suis pas Micah et je ne le serais plus jamais. Toi et moi devons revenir à une relation plus saine, que personne ne pourra nous reprocher. » Stupide. « Il y a certainement des personnes que tu voudras serrer dans tes bras. Des personnes qui pourront te manifester les même sentiments que ceux que tu ressens. » Je me redressais brusquement, les dents et les poings serrés. « Comme qui ? Desmund ? ou plutôt Paris ? Laisses-moi rire ! C’est toi que je veux et personne d’autres ! Qu’importe des qu’en dira-t-on ! Tu crois vraiment qu’avec tout ce qu’il s’est passé ici, quelqu’un pourra se permettre de juger autrui ? » Ma voix était assez forte contrairement à la sienne qui se voulait discrète, mais je m’en moquais bien ! qu’on m’entende et alors ? de toute façon tout le monde devait être bien trop occupé à retrouver ses proches. J’attrapais son tee shirt avec mes deux mains comme pour le retenir et me rapprochais de lui. « Pourquoi tu t’évertues à mettre cette distance entre nous ? Pourquoi est-ce dans un monde où on nous avait promis que nous ne connaîtrions jamais de fin heureuse que tu t’es finalement rapproché de moi ? Etait-ce là ta malédiction ? M’aimer alors qu’en réalité tes sentiments étaient tout autre ? » Je ne voulais pas pleurer, mais mes yeux était bien humides malgré moi. Tirer un trait sur tout ça… comment pouvais-je y arriver ?
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptySam 13 Juil - 23:00


Le moindre de mes mots semblait faire tressaillir Garden. Je me détestais de lui faire endurer ça, ce rejet qu’une femme comme elle ne méritait pas de vivre. Garden resterait toujours et à jamais trop bien pour moi. Sans doute était-ce l’excuse la plus pathétique que certains hommes pouvaient servir à leurs conquêtes, mais dans mon cas, c’était très différent. Je ne pouvais pas me montrer plus honnête avec Garden. L’entraîner dans une relation serait dévastateur, pour elle encore plus que pour moi. Je ne pouvais pas la mettre en danger. Et si je devais souffrir à la maintenir à distance, j’étais prêt à subir tous ses reproches, car elle valait bien plus que mon ego et ma fierté. Elle pourrait me haïr de la traiter comme si ce qui s’était passé à Storybrooke ne signifiait rien, je méritais sa colère autant qu’elle méritait ma protection. Garden était un joyau que j’entendais préserver. Rien ni personne n’était en mesure de me faire changer d’avis. Mes arguments ne souffraient aucune contradiction. Il y avait, certes, un chemin plus facile, où l’amertume et la convoitise ne feraient pas partie de mon quotidien, mais où je pourrais embrasser celle que j’aimais jusqu’à m’en couper le souffle. Mais c’était un choix égoïste, qui nuirait trop à Garden pour que je prenne le risque. La savoir en sécurité, à bonne distance, loin des ragots et des dangers, voilà tout ce à quoi je pouvais aspirer. Voilà qui suffirait à me faire garder le sourire lorsqu’elle se perdrait dans d’autres bras.

« Tu ne t’es pas montré pressant, pas vraiment… tu m’as juste montré la force de tes sentiments. » Garden rendait les choses si difficiles parfois.

J’aimais son caractère bien trempé et son obstination, mais jamais je ne les laisserais la perdre. Plus qu’un serviteur et un ami, j’étais son protecteur. Et j’étais prêt à la protéger contre elle-même si cela se révélait nécessaire. Sans tenir compte de son objection, je me tenais bien droit face à elle, et mon regard se voila pour qu’elle ne puisse pas tenter de percevoir les remous qui agitaient mon esprit. Sur mes derniers mots, alors que nos regards s’étaient finalement rejoints, je la sentis se crisper davantage. Elle se redressa vivement, et me laissa percevoir son agitation en proclamant sans détour : « Comme qui ? Desmund ? ou plutôt Paris ? Laisses-moi rire ! C’est toi que je veux et personne d’autres ! Qu’importe des qu’en dira-t-on ! Tu crois vraiment qu’avec tout ce qu’il s’est passé ici, quelqu’un pourra se permettre de juger autrui ? » Ses arguments étaient imparables, et je n’avais aucune intention de la contredire sur ce point. Mais ça ne changeait rien à ma décision. Même si son aveu réussit à me tirer un frisson que j’aurais aimé pouvoir refouler. Elle me surprit à nouveau, en agrippant mon t-shirt comme si elle craignait que je ne la fuie. Il en fallait pourtant plus que quelques éclats de voix pour me faire fuir, surtout lorsqu’il s’agissait de Garden.

« Pourquoi tu t’évertues à mettre cette distance entre nous ? Pourquoi est-ce dans un monde où on nous avait promis que nous ne connaîtrions jamais de fin heureuse que tu t’es finalement rapproché de moi ? Etait-ce là ta malédiction ? M’aimer alors qu’en réalité tes sentiments étaient tout autre ? » Mon regard ne quitta pas ses lèvres tremblantes de rage et d’incompréhension, tandis que la pression de ses doigts contre mon torse était si appliquée que le vêtement qui séparait nos peaux n’était pas suffisant à empêcher mon cœur de battre plus fort dans ma poitrine. Mais mes mains n’osèrent aucun mouvement. L’espace d’un instant, je sentis ma conviction faiblir, et une lueur triste passa dans mes prunelles. Mais je me ressaisis, et parvins à chasser toute trace d’émotion dans mon regard. Ce fut avec une certaine raideur que je finis par retrouver la parole.  « D’une certaine manière, oui. » La logique aurait voulu que j’explicite, mais je décidai de m’en passer. Toujours avec un automatisme impropre à un tel échange, mes doigts s’enroulèrent autour de ceux de Garden pour la forcer à me lâcher. Je n’en pouvais plus de ce contact, de cette proximité. Je me sentais suffoquer sous le regard larmoyant de la jeune femme. « Je suis désolé Garden. Je ne peux pas te donner ce que tu attends. » Un soupire ponctua mes phrases, alors que je relâchai les mains de celle qui faisait battre si fort mon cœur, et que je reculai automatiquement pour retrouver mon sang froid. « Peut-être que Paris t’a fait souffrir… » En parlant, je me remémorais ce que je savais de lui, dans notre monde, puis à Storybrooke, et je ne pus empêcher un frisson de me lécher la colonne vertébrale lorsque j’ajoutai : « Mais Desmund n’a pas été si horrible que ça avec toi. » L’aveu devait tomber. « Si Desmund t’a trompé, c’est que lors d’une soirée trop arrosée, Micah l’y a encouragé. » Parler ainsi de moi à la troisième personne était déroutant, mais j’avais beaucoup de peine à prendre à mon crédit les actes de Micah. « Alors si tu veux à tous prix donner de l’importance à ce que j’ai pu dire ou faire sous l’influence de la malédiction, n’oublies pas cet évènement, et ne juge pas trop durement Desmund pour avoir été Paris. » Ces histoires d’identité étaient propres à s’emmêler les pinceaux, mais elles servaient ma position. Je n’étais pas certain qu’utiliser l’argument Desmund était une bonne chose, mais si cela pouvait suffisamment énerver Garden pour qu’elle accepte plus facilement mon rejet, alors j’étais prêt à tout.
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyVen 19 Juil - 18:01




« D’une certaine manière, oui. »

Je perdis toute couleur, la bouche entrouverte, j’avais du mal à encaisser sa réponse. Certes je n’étais pas totalement sûre de ses sentiments mais là, c’était digne d’une gifle en plein visage alors qu’on est en plein rêve. J’en avais le souffle coupé et je fus tellement déstabilisée que lorsqu’il s’empara de mes mains pour m’obliger à le lâcher et qu’il recula par la suite, je ne protestais pas ni ne bougeais, me laissant faire comme une vulgaire poupée de chiffon. Adam ne pouvait pas être plus clair mais la pilule avait quand même un mal fou à passer ! « Je suis désolé Garden. Je ne peux pas te donner ce que tu attends. » Non, sans rire ?! « Peut-être que Paris t’a fait souffrir… Mais Desmund n’a pas été si horrible que ça avec toi. » Il plaisantait là ? Devais-je lui rappeler que Demund m’avait trompée ? Entre sa personnalité dans la forêt enchantée et celle à Storybrook il n’y avait pas de différence. D’accord il ne m’avait trompé de la même manière dans les deux mondes, mais il l’avait tout de même fait ! C’était un homme malhonnête, point ! Et dire que j’avais commencé à lui pardonner, plus ou moins, à accepter de lui reparler même si je n’oubliais pas la traîtrise. Tout ça parce que Micah me l’avait demandé ! Micah était ami avec Desmund mais Adam ne l’était pas avec Paris, en même temps je ne pensais pas avoir eu vent qu’ils se connaissaient auparavant, donc peut-être que Adam avait toujours de l’amitié pour Paris s’ils n’avaient pas de passé commun avant la malédiction.

« Si Desmund t’a trompé, c’est que lors d’une soirée trop arrosée, Micah l’y a encouragé. » Bizarrement, je ne me sentie pas trahie par cet aveu. J’aurai sans doute du être horrifiée par ce comportement, mais rien. « Alors si tu veux à tous prix donner de l’importance à ce que j’ai pu dire ou faire sous l’influence de la malédiction, n’oublies pas cet évènement, et ne juge pas trop durement Desmund pour avoir été Paris. » Que devais-je répondre à cela ? Oh mais c’était déjà tout trouvé ! « Et alors ? Si tu lui avais dit de sauter du haut d’un pont, il l’aurai fait ? Ce n’est pas parce que Micah… ou toi, qu’importe, l’a poussé à agir de la sorte qu’il était obligé de la faire ! Tu ne lui a pas mis d’arme sur le tempe, si ?! »

Je commençais à m’énerver. Le rejet d’Adam après tout ce que nous avions vécu, après tout ce qu’il m’avait dit et fait croire, même si c’était à cause de la malédiction, n’arrivaient pas à passer. Profondément blessée, je ne pleurais pourtant pas, je ne voulais pas lui montrer à quel point il m’avait touché, je m’étais suffisamment ouverte à lui et il m’avait rejeté. Je ne voulais pas plus lui montrer mes sentiments, alors je fis ce qu’il me semblait le mieux, je me servis de ma colère comme bouclier, et je mis en place un mur entre nous, celui qu’il s’évertuait à construire depuis des années. Mon regard se fit plus sévère qu’il ne l’avait jamais été envers lui et je le regardais de haut pour la première fois. « Mais tu sais quoi ? Tu as raison. Prends ton envol Adam. Fuir est ce que tu fais le mieux et tu n’as plus rien qui ne te retienne. Je te libère de tous tes engagements envers ma famille. Dès notre retour, tu sera libre de partir où bon te semble sans remords. » Je le libérais de ses chaînes, de ses obligations qu’il pensait avoir envers ma famille, on aurait pu dire que j’étais gentille, mais le ton avec lequel je le faisais laissait entendre que je ne voulais plus de sa présence auprès de moi. « Nous ne sommes plus rien l’un pour l’autre. Ni amants, ni même amis. Tu n’aura pas à me ménager ou à chercher à me protéger des dangers que tu es le seul à voir. » Je ne voulais plus le voir… Je préférais qu’il parte loin, comme si c’était une manière plus facile de l’oublier. Si je ne le voyais plus jamais, mon cœur s’en remettrait peut-être ? Je n’en étais pas sûre, mais sa présence ne pouvait que me blesser, même si l’avoir comme ami était toujours mieux que de ne pas l’avoir du tout dans ma vie… Sauf que c’était ma colère qui dictait mon raisonnement et que pour l’heure c’était sa disparition de mon entourage que je désirais.
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MessageSujet: Re: Le voile est levé [Garden]   Le voile est levé [Garden] EmptyJeu 25 Juil - 19:38


Je savais pertinemment que ce serait dur pour elle. Je réalisais la froideur de mes mots et l’implacabilité de mes traits. Je ne laissais aucune chance à Garden, aucune échappatoire où elle pourrait s’engouffrer pour me faire changer d’avis. Jusque-là, elle n’avait pas compris la rigidité de mes arguments et, lorsqu’elle comprit que la lutte était veine, je sentis toute sa détresse à la lueur qui germa dans ses prunelles. Pendant un instant, je crus que j’allais flancher. Mais je tins bon, et lui servit une nouvelle salve d’arguments imparables, prenant Paris comme exemple à mes propos. Garden ne semblait cependant pas convaincue par le caractère imparable de mes paroles, et je sentis un certain agacement poindre dans sa voix lorsqu’elle répliqua : « Et alors ? Si tu lui avais dit de sauter du haut d’un pont, il l’aurait fait ? Ce n’est pas parce que Micah… ou toi, qu’importe, l’a poussé à agir de la sorte qu’il était obligé de la faire ! Tu ne lui a pas mis d’arme sur la tempe, si ?! » Non, bien sûr que non, mais elle ne comprenait pas le point que je tâchais de faire valoir. Elle s’était braquée quasi immédiatement, lorsque j’avais osé prononcer le nom de Desmund. De toute évidence, elle avait classé le sujet le concernant, mais je n’étais pas aussi définitif qu’elle dans mon opinion. Je ne connaissais de Paris que ce que les on-dit avaient daigné m’apprendre, et je n’entendais pas m’arrêter là-dessus. Aurais-je l’occasion d’éclaircir les choses ? Sans doute, mais l’ami que j’avais eu à Storybrooke n’était pas ma priorité actuellement.

Garden n’en avait pas fini. Je sentais même étrangement qu’elle commençait à peine à réagir. Son regard devint soudain froid et sec, et je sentis un étrange picotement me glisser entre les omoplates, alors que son ton se transforma sur ces quelques mots : « Mais tu sais quoi ? Tu as raison. Prends ton envol Adam. Fuir est ce que tu fais le mieux et tu n’as plus rien qui ne te retienne. Je te libère de tous tes engagements envers ma famille. Dès notre retour, tu seras libre de partir où bon te semble sans remords. » Elle pensait m’offrir précisément ce que je désirais, mais elle n’aurait pas pu viser plus mal. Je serrai la mâchoire sans même m’en rendre compte, alors que mon audace se grippa, laissant les mots qui me tenait à cœur mourir dans ma gorge. « Nous ne sommes plus rien l’un pour l’autre. Ni amants, ni même amis. Tu n’auras pas à me ménager ou à chercher à me protéger des dangers que tu es le seul à voir. » Un instant, les battements de mon cœur me donnèrent l’impression de ne plus être réguliers. C’était impossible, bien sûr, je le savais, seul mon cerveau réagissait dans cette affaire. Et pourtant c’était bien mon cœur qui saignait.

J’étais fou de me détourner ainsi du bonheur. Mais ce que je pouvais penser ou ressentir ne comptait pas. Elle était tout ce qui comptait, tout ce qu’il fallait préserver. Mon visage avait réussi à ne pas trahir mon émoi, mais il me fallut néanmoins quelques minutes pour digérer l’information. Avec la paresse et la grâce féline du lion, je quittai Garden des yeux, afin de fixer mon regard sur l’homme un peu plus loin, qui semblait vaquer tranquillement à ses occupations, comme si aucune malédiction n’avait balayé la ville. « Ce n’est pas à toi de prendre cette décision Garden. » Je n’avais pas conscience de l’infantiliser, car je ne faisais à mon sens qu’énoncer une vérité. « C’est devant ton père que j’ai à répondre. » Mes prunelles assombries par l’appréhension et le doute se reportèrent sur la jeune femme. « Et si tu crois pouvoir mettre un terme à notre relation par de simples paroles, c’est sans doute que tes sentiments sont plus confus que tu ne le prétends. » Utiliser ce genre de termes n’était pas dans mes habitudes du monde des contes, mais l’esprit nébuleux qui les entourait me correspondait bien. Sans doute était-ce le résultat de la fusion de mes deux identités, même si je me sentais avant tout Adam, et très peu Micah.

M’agitant légèrement, je finis par me décaler légèrement sur le côté et, posant une main pleine de formalisme sur l’épaule de Garden, j’ajoutai d’un ton bref : « Je ne veux pas te retenir davantage. Tu as certainement beaucoup de gens à retrouver. Et je dois y aller. » J’avais lancé ces derniers mots dans un souffle, et je tâchai de ne pas lui laisser le temps de m’arrêter, faisant déjà un pas en direction de la sortie. Je devais sortir de cet endroit estampillé Fear. Je devais m’éclaircir les pensées et surtout mettre une distance raisonnable entre elle et moi, afin qu’elle puisse faire son deuil et me laisser reprendre la place qui était la mienne et me convenait parfaitement jusque-là.
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