12.07.13 - La nuit, dépourvue de lune, était tombée depuis un moment sur la petite ville paisible de Storybrooke. Les habitants étaient certainement tous en train de dormir et les rues étaient paisibles, calmes. Peut-être un peu trop. Une silhouette se dirigeait vers la boutique de Mr.Gold d'un pas assuré. Et dans la main de cette personne se trouvait une brique. Une brique qui fut lancée sans hésitation dans la partie vitrée de la porte d'entrée. Un grand fracas se fit entendre lorsque le pavé entra en contact avec le verre, qui se brisa en mille morceaux. Andrew observa son œuvre avant de plonger sa main vers l'ouverture qu'il avait produit. Ouvrir la porte était maintenant un jeu d'enfant, et sans attendre, le jeune homme entra à l'intérieur de la boutique. Mais il n'était pas seul. Une personne était avec lui.

Quelques minutes plus tard, Andrew sortit de la boutique. Ses mains tremblaient et il attendit patiemment que la seconde personne le rejoigne pour partir. À l'intérieur, les objets que conservait Mr.Gold semblaient avoir été déplacés, malmenés. Certains gisaient sur le sol alors que d'autres étaient sur leurs étagères respectives. On aurait pu penser à un cambriolage, vu dans cette optique. Mais c'était sans compter sur le corps sans vie qui était étendu sur le sol. Le corps d'une jeune femme d'une vingtaine d'années, dont les mains étaient liées. La pauvre victime n'avait aucune trace de blessures apparentes, mais des marques apparaissaient autour de son cou. Visiblement, la jeune femme avait été étranglée.

Je suivais de très près le jeune homme, me retournant lorsque ce dernier lança la brique contre la vitre de la porte d'entrée, le verre se brisa et s'éparpilla un peu partout dans tas de différents morceaux de verre, certains plus conséquents que les autres, nous avions attendu pendant un long moment s'assurant que Gold avait bel et bien quitté la boutique... Je regardais le jeune homme à mes côtés, ouvrir la porte, avant de s'engouffrer à l'intérieur de la petite boutique, je ne tardais pas à lui emboîter le pas, le suivant de près de peur de le perdre dans l'obscurité de la pièce, j'eu soudainement un mauvais, un très mauvais pressentiment...  Mais on ne pouvait plus reculer.

Je tardais à sortir comparée à Andrew qui était déjà dehors, mais je ne pouvais pas rester là plus longtemps, j'espérais que ma maladresse n'entre pas en jeu maintenant. Ce n'était vraiment pas le moment... En me précipitant vers la sortie j'heurtais le jeune homme sans faire exprès. Je me retournais vers la boutique qui était vraiment dans un sale état...
On se serait cru dans un film... Avec un cambriolage qui tournait mal... Très très mal pour le coup.  Je fixais Andrew, attendant qu'il fasse ou dise quelque chose, pour ma part j'en étais incapable...  Je me giflais intérieurement, m'adossant au mur, tentant de sortir les derniers événements de mon esprit...

Il faisait nuit noire dehors, mais Harley ne semblait pas se préoccuper de l’obscurité. Elle parcourait les rues de Storybrooke, faiblement éclairées par endroit par de vieux néons. Si son pas était certain, elle ne donnait pas pour autant l’impression de savoir où elle se dirigeait. Un papier chiffonné dans la main, elle remit distraitement une mèche de cheveux derrière son oreille, mais son geste fut suspendu lorsqu’un bruit d’éclats retentit. Harley sursauta, et regarda presque instantanément vers la boutique de Gold. Elle fila se dissimuler au coin d’une maison en remarquant deux silhouettes devant la propriété particulière du propriétaire de la ville. Elle souffla silencieusement. Les deux autres ne l’avaient pas repéré. Soudain son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine, et les minutes qui s’écoulèrent lui semblèrent durer des heures. Les deux silhouettes ressortirent tour à tour de la boutique. Ce qu’elles étaient venues y faire, la rouquine n’en savait rien, mais ses pensées étaient trop en alerte pour qu’elle laisse cette question en suspens. Elle attendit patiemment – ou avec le moins d’empressement qu’elle le put – avant de filer vers la porte à la vitre brisée de la boutique de Gold.

Harley ne passa guère plus de temps que ses prédécesseurs dans les lieux. L’état de l’intérieur ne la dérouta pas et, lorsque ses yeux se posèrent sur le cadavre qui gisait à l’intérieur, son esprit fonctionna en accéléré. A nouveau, elle souffla, et son effervescence ce ressentit dans le son qu’elle émit. Presque mécaniquement, elle s’agenouilla près du corps et, prenant soin de ne pas le toucher, elle glissa simplement le morceau de papier chiffonné qu’elle gardait jusque-là dans sa main crispée dans la poche de la veste légère que portait la jeune fille. Elle eut un dernier regard vers le visage de l’innocente, et avala péniblement sa salive. Elle crut percevoir un bruit, ce qui l’incita à se relever en catastrophe. Elle shoota négligemment dans un objet qui trainait au sol, et sortit en courant de la boutique.

Je savais forcer les serrures. C'était ma spécialité. Une fois à l'intérieur de la boutique, j'observai tous les objets un par un, jusqu'à ce que je tombe sur celui pour lequel j'étais venu. J'ai ensuite entendu un bruit et je me suis caché quelque part, me plongeant dans la pénombre pour évité d'être vu. Si le dark one était ici, autant ne pas me faire remarquer. Qui sait ce qu'il pourrait me faire maintenant que la magie était revenue.

Plus tard, alors que me trouvai encore dans la boutique, un grand fracas me poussa à me cacher à nouveau. Décidément, la boutique de Gold était un lieu de réunion ce soir. Retour à la case départ, retour dans la pénombre. En attendant, je me disais que les personnes qui étaient entrées après moi n'était pas bien futées. Briser une porte pour entrer, rien de tel pour attirer l'attention. Si jamais je me faisais prendre à cause de ces abrutis...

Me retrouvant seul à nouveau, je sortais de ma cachette. Mais là encore, quelqu'un approchait. Ce n'était pas possible! Qu'est-ce qu'ils avaient tous avec cette boutique ce soir? Ils s'étaient donnés le mot pour faire un petit jeu? Ma cachette était pas mal, mais quand même. Je devais sortir d'ici avant que les flics ne se ramènent et ne m'accuse de tout ce cirque. Lorsque finalement je pus sortir de la pénombre, je remarquai un bout de papier sur le corps étendu par terre. Je me penchai alors, souhaitant m'en saisir et voir ce qu'il était écrit dessus, mais des lumières me forcèrent à abandonner mon action.

Je laissai la boutique de Gold et ajustai ma capuche sur ma tête, pour éviter que l'on voit mon visage. Je ne voulais pas faire la une des journaux en tant que briseur de vitres, meurtrier et je ne sais quoi encore.