Introduction Époque du sujet : Flashback Date du sujet : des années dans le passé à l'époque ou Red n'était encore qu'une enfant Ordre de passage des participants : Peter Pan & Red Lucas (le petit chaperon rouge)

La nuit commençait à tomber sur le royaume de la Forêt Enchanté. Le jour laissait place à la nuit arrivant sur les plaines et les montagnes avec son manteau étoilé. Pour tous les enfants du monde, il est l'heure d'aller au lit, faire de beaux rêves emplis de magie et d'amour. Cependant, parmi ses enfants, certains ne se sentent pas à leur place, délaissés, abandonnés, sans personne. Certains n'ont pas de parents, d'autres en ont, mais ils ont tous un point commun, ils ont perdu l'espoir. Ces enfants se glissent dans leurs lits, sous les draps et les couvertures afin que demain, un nouveau jour commence. Cependant, depuis quelques temps, les parents ne sont pas rassurés. Dans la région, des rumeurs circulent, de plus en plus vives sur la présence d'un homme jouant d'une flûte de Pan sous une grande étoffe colorée et qui attire les enfants délaissés hors de leurs lits pour le rejoindre. Il capture les enfants qu'il juge digne de lui et capables de vivre sans adulte et en refusant de grandir et les emmène dans son monde : Neverland.

A la nuit tombée, une fois le ciel illuminé de ses milliers d'étoiles, il arrive, prêt à trouver de nouveau enfant pour vivre avec lui. Il utilise la poussière de fées pour gagner les mondes et assouvir sa soif de garnison de ses troupes. Ce soir, il espère tirer deux ou trois enfants sur son île après avoir danser et jouer avec eux toute la nuit. Peter Pan, dissimulé sous une étoffe colorée gagna, accompagné de Felix son fidèle bras droit, un petit village dissimulé dans les montages et s'installa dans la forêt environnante. D'ici, sa musique pourrait atteindre une dizaine de village apportant ainsi un bon petit groupe d'enfant. Des garçons mais aussi des filles parfois, cependant, il s'était fait un point d'honneur de ne pas les emmener avec lui à Neverland ou seulement pour une durer limité. L'instinct maternel des filles et leur besoin de materner et de grandir n'en faisait pas de bon enfants perdus, il se contentait de prendre avec lui des garçons.

Peter s'installa un tailleur sur un rocher plat et sortit de sa manche son précieux instrument ensorcellé. Cette flûte, au premier abord ordinaire,était en fait un objet magique. Seuls les enfants sans famille ou se sentant rejetés, abandonnés ou solitaire étaient capable de l'entendre. Tout enfant ayant perdu l'espoir se laissait guider par les notes jouées par Peter Pan et se retrouvaient à danser dans la clairière, autour d'un grand feu de bois, dansant et jouant avec d'autres enfants pour la première fois depuis bien longtemps. Peter commença doucement à jouer, posant ses lèvres sur l'instrument et diffusant entre les arbres et les maisons sa douce mélodie. Il ne lui fallut qu'une dizaine de minute avant que les premiers enfants ne pénètrent dans la forêt et gagne la cachette de Pan. Des dizaines de garçons et quelques filles commencèrent doucement à danser autour du feu que Felix avait allumé. Il attendait encore que d'autres n'arrivent avant de se lever et de se présenter. Il cessa quelques minutes de jouer, pour mieux reprendre ensuite, et commença à voix haute

- Chers enfants...Vous qui vous vous sentez solitaires, abandonnés de tous, rejetés par les votres. Vous qui voulez la liberté et l'indépendance et non les punitions et les réprimandes des adultes je vous offre une chance. Ce soir, je vous donne une occasion unique de vous amusez et certains d'entre vous auront même la chance de m'accompagner, de venir avec moi là ou aucun enfant n'a jamais grandit, là où il n'a à répondre à aucune loi avec aucun adulte pour guider sa conduite. Ce soir, vous serrez libres, libres de choisir et de me suivre là où les rêves prennent vie, à Neverland.

Les lueurs des flammes du feu se réverbéraient sur les arbres et les roches des alentours. L'ambiance festive donnait envie aux enfants de former un groupe uniformes prêts à s'amuser jusqu'au bout de la nuit. Quand Peter se rendait accompagné de Félix et quelques autres suivant le but de ses sorties, il prenait un plaisir non dissimulé à voir les enfants s'amuser et ne plus penser à la famille. D'ailleurs, ça ne servait à rien, la famille, les parents. Aucun intérêt, il n'en avait pas besoin, plus besoin et c'était très bien ainsi. Aucune loi, aucune règle à part celle de s'amuser et de profiter de la vie de groupe. Rien d'autre ne comptait. Il était le chef incontesté d'un groupe de garçons n'ayant besoin de personne pour se suffir et agir. Il avait des plans, des idées pleins la tête pour l'avenir mais en attendant, il devait grossir ses rangs et désigner, si il y en avait des garçons capables de vivre avec lui sans regretter le passé. C'était souvent le soucis, les garçons finissaient par regretter les leurs et ne pas s'intégrer mais il savait désormais bien les choisir. Il se souvenait tout particulièrement de l'arrivée de Félix à ses côtés mais cela était une tout autre histoire. Ce soir, il espérait dégoté un ou deux jeunes et vaillants garçons pour le suivre.

Peter était le chef de son île, le roi inconstesté d'un domaine inconnue de bien des hommes, seulement accessible par les rêves. Un endroit magique, peuplée de créatures extraordinaires et de lieux de rêves. Cependant, tout n'était pas rose. Des zones maudites, sombres et effrayantes, des ombres virvoltants à la recherche de proie pouvant faire perdre la tête et surtout une bande d'enfants sanguinaires prêts à tout pour suivre les idées de leur leader. Il avait bâtit son univers et son monde dans cette île qui était sa vie, il ne pouvait en partir trop longtemps. Elle faisait partie de lui comme lui faisait partir intégrente d'elle. Un lien unique, un lien qui ne pouvait être brisé enfin pour le moment. Peter pouvait se montrer toujours souriant et fier mais parfois, seul, l'inquiétude le gagnait. Il n'avait aucun doute sur ses capacités et ses moyens de mener à bien ses idées et ses pensées mais le risque zéro n'existait pas. Il veillait à avoir toutes les cartes en main, ayant des sbires ou plutot des espions à sa charge prêt à faire le sale boulot ailleurs que sur son île. Il était le maitre du jeu dans une partie non équitable entre le monde et lui. Bientôt, tout se mettrait en place, ce pourquoi il attendait depuis si longtemps et ce jour là tout changerait.

Après son discours, Peter se remit sur un rocher, continuant sa mélodie à la fûte, laissant aux enfants le droit de profiter de cette nuit magique. Parfois il restait plusieurs soirs, parfois un seul mais dans tous les cas il savait pertinament ce qu'il voulait. Il observait les enfants et l'un deux capta directement son regard. Il ressentait beaucoup de choses qui irradiait à travers elle, une puissante magie et une malédiction. Il sourit, lâchant sa flûte et traversant la foule pour se concentrer sur l'enfant en question. Une fille, une exception pour lui de s'y intéresser. Rare était les filles qui avaient le droit à mettre un peid sur son île et aucune n'y restait. Les filles n'étaient pas faite pour vivre longtemps sur une île, il connaissait les mamans qui sommeillaient en elles. Il poussa un jeune garçon au milieu de son chemin et gagna la jeune fille qui dansait au milieu d'un petit groupe de dizaine d'enfants. Il posa la main sur son épaule et comme il avait l'habitude de faire avec ceux qui l'intéressait, il la questionna, lui sortant avant tout un sourire des plus éblouissant comme il en avait l'habitude pour séduire ses troupes. Il avait un charisme à toute épreuve faisant de lui un symbole et une icone qu'on suivait facilement, se laissant endormir par son côté innocent et juvénile.

- Comment t'appelles-tu jeune fille ?

Le soir régnait, il faisait bon. Un peu frais, mais les flammes ravivaient l'atmosphères. Leurs lueurs dansaient dans le noir/bleu du ciel, remplis de petites lumières blanches qui éclataient le firmament et pouvait éblouir les petits yeux qui se serait posés sur la lune. Elles éclairaient les alentours, le sol, les arbres, les rochers, l'herbe, tout prenaient une couleur orangé et sombre. Une magnifique couleur. Le vent soufflait dans les cheveux des enfants, un air froid. Et une fine odeur de bois, et de brûlé s'échappaient doucement des horizons, pour caressais les fines narines des petits qui étaient par là. Certains étaient pieds nus, sur l'herbe douce, le sol et les cailloux granuleux, d'autre avaient de petits souliers salit et usés. Les flammes caressaient les ombres qui gambadaient joyeusement autour du feu. Assis sur un rocher, le grand Peter les regardait curieux, mais surtout sûr de lui, flûte de pan à la main, . A côté, son fidèle bras droit, Felix, dont il ne se séparait jamais. La raison ? Personne ne savait. Chacun avait une hypothèse qui au final n'était pas vraiment plausible. Ceci restait et resterait toujours un des nombreux mystères de Pan. Felix aussi regardait les petits enfants, sous sa cape qui lui recouvrait presque tout le visage.

Tous dansaient, tous s'amusaient. Et tous se sentaient seuls aussi, et préféraient partir de leur maison, leur famille, jusqu'ici, pour se donner à un monde merveilleux d'après eux, un monde où les parents ne seraient plus là et où les règles n’existent pas. Red, elle aussi, se sentait rejetée. Elle n'avait pas de parents, ou du moins aucun et trouvait sa grand mère bien trop méchante et injuste la plupart du temps avec elle. Red était tout de même encore une enfant, et tout le monde sait que les enfants déteste les ordres, même quand c'est pour le meilleur d'eux, pour leur bien. Elle, elle rêvait d'aventure, de liberté surtout. L'endroit où Peter emmenait des garçons étaient un endroit merveilleux, mais dangereux aussi. Un monde où tout était possible, un monde qui aurait beaucoup plut à Red. Mais seulement un certains temps. Car n'oublions pas que la petite fille était une fille. Une fille qui voudrait vite devenir une femme et grandir, qui pourrait, sur l'île, gâcher tout avec son instinct, un endroit qui était au final réservé pour les garçons. De plus, être sur l'île était au final comme être enfermé à jamais, et le besoin de liberté pour la jeune fille était quelque chose dont elle ne pourrait se passer. La petite dansait dans les pénombre, autour du grand feu qu'avait fait Peter.

Elle se sentait assez étrange ce soir, la musique, elle ne l'avait jamais entendu, mais elle avait une sensation de déjà entendu, de familier. Une sensation qui la faisait danser sans s'en rendre compte. Le discours du garçon perdu résonnait dans sa tête, chaque mot. Elle essayait de comprendre un peu mieux la situation, virevoltant un pieds sur deux sur le sol granuleux de cailloux, de sable et de poussière. Peter, lui, jouait de son instrument, faisant voler les notes douces vers les oreilles des enfants, dont seuls eux pouvaient entendre la mélodie. La flûte passait entre ses doigts, et du coin de l’œil, il louchait sur les petits êtres qui courrait de partout, parfois bâtons en mains, d'autre tourner en rond en criant. Il repérait ses "proies" avec l'aide de Felix. Puis il lâcha soudainement son instrument. Il sentait une étrange force au milieu de la foule d'enfants. Elle. Peter s'approcha, poussant légèrement quelques garçons. Il savait pourtant que même si elle pourrait l’intéressait pour son île, les filles devenait vite de vraie femme. Et c'était bien pour ça qu'il appelait son groupe les "lost boys". Poussant encore quelques personnes, il atteint assez vite la troupe où Red s'amusait, posant une main sur son épaule. En tant normale, Red aurait sursauté et aurait eu peur, mais là, elle était sous le charme de la musique et se retourna. Il lui sortit alors un grand sourire, Peter était secrètement connu pour son côté enfantin et innocent, mais au final si manipulateur. Il lui demanda alors son prénom.

- Red, Red Lucas. Fit savoir la jeune fille.

Peter Pan était un au demeurant un enfant comme les autres à la différence qu'il ne pouvait grandir mais en vérité il était plus, tellement plus que ça. Il avait certes été un enfant mais aussi un adulte, un homme qui avait vite compris que grandir et devenir vieux n'était pas si amusant qu'on pouvait l'espérer enfant et qu'on pouvait vite se retrouver enchainer à d'autres êtres. Il avait voulu vivre jeune éternellement et avait eut cette chance mais il fallait cependant combler la solitude. Les adultes ne pouvaient entrer dans son monde et puis à quoi, les adultes n'étaient que des rabats-joie incapables de s'amuser. Il préférait la compagnie des enfants, des garçons de son âge, en apparence, comme compagnons de jeu et d'infortunes. Des enfants qui comme lui décideraient de rester sur l'île, vivre sans parent et sans famille avec juste les règles de Pan. Rufio, Felix, des noms qui avaient marqué Pan et son île. Il cherchait cependant toujours plus mais cela devenait difficile de trouver des enfants ayant encore à coeur d'abandonner les siens pour vivre comme un orphelin. Tout laissé, tout abandonné pour vivre sur une île avec d'autres enfants sans jamais grandir, sans présence maternelle. Il séparait des familles, faisait que des enfants quittaient leur foyer, aussi triste soit-il. Il les amenait avec lui, pas tous mais les plus téméraires, les plus capables de s'en sortir sans regretter d'être venu. Pan ne donnait que rarement de secondes chances et le peu de fois ce n'était pas conséquence.
Il repérait cependant rarement des enfants différents, comme Felix pour qui il avait tout de suite compris qu'il était fait pour être avec lui. Mais ce soir il y avait elle, cette fille. Bien sûr, il ne pourait l'amener sur l'île ni même la garder un peu avec lui mais elle était intéressante. Il remarqua toute de suite ce qu'elle ne savait même surement pas, son aura de loup qui émanait d'elle comme un scintillement. Intéressant, vraiment. Il voulait en savoir plus aussi il fendit la foule de jeunes gens qui dansaient, chantaient et s'amusaient autour du feu de bois et gagna la demoiselle qui était elle-même au milieu d'un groupe. Il lui saisit l'épaule et lui demanda aussitôt qui il était. Elle ne tarda pas à lui répondre.

- Red, Red Lucas.

- Enchanté Red. Moi c'est Peter, Peter Pan. Sais-tu qui je suis ?

Il était connu de bien des enfants du monde entier, comme une légende, tant qu'on avait envie d'y croire ou du moins de croire en lui. Il amenait certains enfants avec lui dans leurs rêves à défaut de les garder et elle pourrait être de ceux-ci. Il voyait beaucoup de potentiel en elle.

La douce nuit s'installait lentement suivit d'un fin voile frais, une légère brise d'été. Ils recouvraient le terrain couvert d'arbres des plus verts et des sapins les plus beaux du Fairytales land. Red ne dansait plus, son corps ne bougeait plus du tout. La petite brune suivait le jeune homme, joueur de flûte, du regard, laissant son ombre se faufiler et danser avec les flammes et les belles lueurs du feu. C'était comme hypnotique. Et si agréable. L'odeur du bois doux et piquant, se consumant dans les étincelles dorées, glissait vers les narines de la petite fille qui lui provoqua quelques toussotements. Elle représentait l’innocence et l’insouciance, si jeune et si fragile, mais si forte au fond, et tenace. Mais tellement naïve. Trop naïve.. Sa peau pâle et si blanche se reflétait sous la lumière de la lune lumineuse. Et ses longs cheveux bruns tombant sur son petit dos, vibrait au vent passant. Il faisait aussi tomber quelques feuilles et coucher à terre la verdure - faîtes essentiellement d'herbes et de fleures-de cette petite forêt. Pas si petite, seulement pour ceux qui pouvait la connaître par coeur, comme Red, et Granny, elle l'était. Ah Granny, la petite brune ne voulait pas y penser... Elle se sentait mieux dehors qu'enfermée avec elle, dehors avec les garçons et les filles qui s'amusaient autant qu'elle à danser. Sa grand mère était toujours méchante, elle ne pouvait jamais rien faire.

Peter était venu la rejoindre alors qu'elle n'avait rien demandé. Elle trouvait ça presque étrange qu'on s’intéresse à elle. Ce n'était pas tellement l'habitude des autres. Mais ça la faisait sourire, et Red étira alors ses lèvres pour dévoiler ses petites dents blanches. Elle n'avait ni magie, ni grand chose d'intéressant, enfin de ce qu'elle savait d'elle. Le garçon enleva alors sa main de l'épaule de la petite brune. Le petit groupe qui l'accompagnait et qui s'amusait avec s'était un peu décalé ce qui laissait Red et Peter parler sans qu'un amis de la jeune fille vienne se cogner à eux en dansant et surement en chantant d'une manière incompréhensible et pleine de vie. Le feu reprit alors de la vigueur et brûla de plus belle pour réchauffer les jeunes enfants. Alors le garçon lui demanda si il savait qui il était, qui était Peter Pan.

- Enchanté Red. Moi c'est Peter, Peter Pan. Sais-tu qui je suis ?

Ses yeux changèrent et se mirent à briller. Bien sur qu'elle le connaissait. Tout les enfants connaissaient Peter Pan, jeune garçon aux pouvoirs, qui jouait et ne grandissait jamais. C'était presque inimaginable, mais à Fairtytale land tout est possible. Mais Red ne connaissait pas son histoire par coeur, elle n'aimait pas vraiment les contes que lui racontait Granny quand elle était plus jeune.

-Bien sur que je te connais. Qui n'a jamais entendu parler de toi ? Au moins une fois ? Chuchota sa voix enfantine. Elle avait un brin de malice, un brin joueuse. Elle semblait si heureuse et si contente en cette soirée.