Introduction Époque du sujet : Actuelle Date du sujet : Mars 2014 Ordre de passage des participants : Kuzco & Jarod

J'avais toujours cette impression que la terre s'acharnait sur moi, bien que je ne demandais rien à personne... Il faut croire que beaucoup de monde veut ma mort, bien que je pense que je sois devenu un meilleur gars que ce que j'avais été à une époque. Quand j'y pense mes malheurs se sont enchainés depuis mes dix-huit années. Il y a d'abord eu Yzma, puis mon satané père qui était revenu de je ne sais où et qui avait décidé de me faire vivre un enfers... Puis les Conquistadores, sans parler du fou de Tzekel Kan... Puis cette malédiction de fou. De quoi s'y perdre. En plus de ca, la mégère d'Yzma se ballade quelque part avec mon cœur. Enfin je suppose.

Aujourd'hui je vivais dans une ville qui se trouvait dans un monde totalement inconnu pour moi. Je ne pouvais même pas feindre de passer les limites de la ville sinon je risquais une nouvelle malédiction. Je n'avais plus de cœur, au sens propre du terme. Je n'avais plus rien. Je vivais chez Pacha, qui n'avait même plus sa famille, car elle n'avait pas fait le voyage entre ces foutus mondes. J'en passe et des meilleures, car nous sommes retournés chez nous, sauf que nous nous rappelons de rien. Le pied quoi.

Je commençais à désespérer à retrouver mon coeur mais je savais qu'il devait se trouver quelque part, caché... sinon je ne serai plus là debout et bien vivant. Quoi qu'il en soit. Je revenais du lycée pour régler quelques papiers administratifs, car j'avais décidé de reprendre ma vie à StoryBrooke en main, pour rentrer chez Pacha. Mais, je désirais faire un tour, marcher et penser à autre chose.

Le temps ici restait toujours humide et frais et même malgré le fait que nous soyons en pleins mois de Mars. Je m'étais habitué à celà. J'avais remonté la fermeture de ma veste quasiment jusqu'en haut et j'avais fourré mes mains dans mes poches. Je profitais du calme ambiant et de la pureté de l'air, bien que je sentais le froid du soir arriver.

J'étais bien chez Pacha, mais même lui avait perdu son entrain habituel. Sans Chicha et ses enfants, il n'était plus le même. Nous étions retourné une fois chez nous, bien que nous nous rappelons plus de rien, il était donc possible que nous retournions là bas un autre moment.

J'étais perdu dans mes pensées que j'entends un craquement sinistre derrière moi. Je fais volte face. Mes yeux parcourent les bois, mais je ne vois personne. Je souffle et baisse les yeux. Je dois surement devenir parano, surtout avec tout ce qu'il s'est déjà passé... On est jamais trop prudent.

Mais quand je me retourne pour me remettre en route. A cinq mètres en face de moi, une stature que je connais bien, se tient droite devant moi. Sous la surprise, je sursaute et porte une main à mon cœur. C'était mon père.

« Ha ! Ce n'est que toi. Tu m'as fait peur. »

Je laisse échapper un rire nerveux. Il continue de me fixer. J'avance. Je vois alors un sourire s'afficher sur le coin de sa bouche. Comme si je commençais à connaitre ses intentions. Je savais aujourd'hui exactement quand me méfier de lui. Je m'arrête et fronce les sourcils. En retour, je souris d'un air narquois, montrant que je n'étais pas effrayé par sa présence. Il ne pouvait plus rien me faire aujourd'hui.

« Je croyais que tu avais compris que tu n'avais plus d'emprise sur moi... Père... Tu ne me fais plus peur.
- Ho. Pourtant tu devrai aussi savoir que je ne me laisse pas abattre aussi facilement... Fils... Tu ressembles décidément bien trop à ta mère. »

Mon sourire s'efface transformé par une grimace. Je le toise.

« Peut être qu'elle... De où elle est... serait fier de ce que je suis aujourd'hui... Mais plus jamais je ne voudrais te ressembler.
- Elle doit l'être en effet. Elle prenait même un peu trop de place parfois dans mes décisions. Je lui ai juste laissé le temps de me donner un héritier. »

Alors là, c'est de l'effroi qui se lit sur mon visage. Il venait d'insinuer quelque chose qui me glaça le sang. La mort de ma mère... serait de sa faute ? On m'a toujours dit qu'elle était morte en me donnant naissance. Il s'avance vers moi, toujours souriant et voyant qu'il venait de toucher la corde sensible. Il continue son discours.

« Bien que j'avais placé de grands espoirs sur toi... Malheureusement, l'héritier devient lui aussi... encombrant et je ne peux plus rien en tirer. »

Il sort alors une arme à feux qu'il pointe sur moi. Je lève instinctivement les mains et je recule. Je le vois armer son chien. Il va tirer, j'en suis sûr et certain. Si je reste planté là comme je le fais, je risque d'être mort dans la seconde d'après. Je me jette sur le côté alors que la balle érafle mon bras, arrachant ma veste, et créant une estafilade sur ma peau. La douleur se fait ressentir dans tout mon bras, mais porté par l’adrénaline, je n'y fais clairement pas attention. Je me mets à détaler alors comme jamais. J'entends le bruit de l'arme claquer une nouvelle fois et venir se planter dans un arbre à côté de moi.

Il faut que je le sème car je sais qu'il va me poursuivre. Il a décidé d'en finir avec moi ou du moins est-ce un prétexte pour me faire peur ? Je ne sais pas mais je ne suis pas assez stupide pour rester et le constater. Je file à vive-allure. C'est alors que je tente un coup d’œil derrière mon épaule. C'est là que je rentre de pleins fouet dans quelqu'un ou quelque chose. Je tombe en arrière, le dos contre une branche. Je gémis avant de me redresser et constater l'objet de ce ralentissement. C'était un autre garçon que je connaissais de vu au lycée. Pas le temps de s'excuser, une balle siffle au dessus de nous. Je fais abstraction de la douleur dans mon dos. Je me redresse et attrape le garçon par le bras pour qu'il fasse pareil que moi. Je lui lance, essoufflé:

« Cours... »

Nous arrivons dans une cuvette, je vois un abris sous les racines d'un arbre. Je glisse dessous et fais signe au garçon de faire pareil. Je sais qu'il ne ferait pas de pitié, surtout si il a décidé d'en finir avec moi. C'est mieux si il n'y avait pas de témoins. Je fais un signe silencieux au gars, c'est alors que je le vois passer. Il arrive dans la cuvette. Je me tasse derrière les racines. Il ne devrait pas nous voir. Bien qu'il semblerait que je n'ai plus de cœur, j'ai l'impression qu'il bat comme un diable et qu'importe la distance, il est autant serré qu'à l'instant. Je vois mon père repartir... Je souffle alors en me laissant glisser sur le sol. Je fais une grimace en regardant la plaie de mon bras. Une plaie bénigne mais qui n'empêchait pas qu'elle soit douloureuse. Je regarde le garçon et lui dit doucement:

« Désolé de t'avoir embarqué là dedans... Une histoire de famille... »