A Storybrooke, Casey est un jeune homme complètement transparent, limite invisible qu'on ne remarque jamais, vous savez le genre de garçon toujours là, qu'on remarque en fond sur les photos mais qu'on avait jamais vu sur place. Casey aimerait qu'on le voit, qu'on l'apprécie à sa juste valeur mais il n'en est rien. A Storybrooke comme dans la Forêt Enchanté, il n'est qu'un personnage secondaire de plus alors qu'il est à la base le héros de sa propre histoire. Livreur de journaux, il vit dans un garage réaménagé appartenant à Sidney qui le lui loue pour une bouchée de pain en échange de la distribution du daily mirror moyenant un salaire ridicule. Il cherche à arrondir ses fins de mois et compte se proposer pour reprendre le job de Peter une fois sa mémoire retrouvée.
Déjà délaissé et seul quand il ignorait sa véritable identité, cela n'a fait que s'empirer quand sa mémoire est revenue. Il se souvient de qui il est mais par dessus tout de ce qu'il a fait et il n'a pas de quoi en être fier. Il a honte de lui et passe encore plus de temps seul à réfléchir à ses actes. Il ne regrette cependant pas et il est assez instable émotionnellement et psychologiquement. Il ne s'est pas où il en est, ce qu'il veut faire et il ne manque qu'une petite étincelle pour le faire basculer définitivement du côté obscur.
Bisexuel, il ne sait pas gérer ses émotions et les sensations qu'il peut ressentir. S'il a tenté de nier qui il est et ce qu'il éprouve, il ne peut plus désormais s'ignorer et il a du mal à s'approcher aussi bien des filles que des garçons, se détestant pour ce qu'il est.




Casey n'a pourtant rien à la base d'un être insignifiant et instable, il est même le héros de sa propre histoire mais c'est surement là que se porte le gros problème de sa vie, son histoire. Si certains sont des princes, des princesses, des chevaliers ou autre paysans courageux, Casey est un : canard ou plus précisement un cygne élevé parmi les canards. Le mythe de l'enfant différent qui a grandit dans un monde qui n'est pas le sien et qui vaut beaucoup plus que ça et qui finit par retrouver son nid. Il était rejeté, complètement anéantit par sa différence d'avec les siens. Mis à l'écard, détesté de ses frères et soeurs, il a passé son enfance seul dans sa mare, rejeté des autres. Il a fallut de nombreuses années avant que par le plus grand des hasards il ne retrouve sa véritable famille, sa véritable maman. Fin. Belle histoire, conte de fées, paillettes et confettis....Non, ça ce n'est que la facade, que ce que le livre de base dit pour faire plaisir aux enfants qui se sentent seuls et rejetés mais la réalité est tout autre.
Avac sa famille retrouvée, les choses n'étaient pas plus simples. Toujours seul, habitué de la solitude et de la réfléxion solitaire, il n'a pas réussit à trouver sa place parmi les siens. Sa mère au départ faisait des efforts mais elle a finit par laisser tomber, par abandonner tout simplement et le petit canard qu'il était, enfin le cygne, a finit par quitter le nid pour enfin chercher son identité propre. Il n'était selon lui ni un canard, ni un cygne, juste un être complètement à part.
Il a marché longtemps, seul, sur ses petites pattes, les larmes au bord des yeux, de mares en mares avant de tomber sur une femme, une humaine qui se désalterait au bord de l'eau. Elle a vu le petit canard pleurant au bord de l'eau et a finit par le prendre dans ses bras. Elle a capturé une de ses larmes pures et l'a mise dans un flacon. De sa magie, elle a su communiquer avec lui et comprendre sa détresse et sa solitude. Elle lui a alors proposé un marché. Elle le changeait en humain et en échange il acceptait de devenir son asssistant voir même son apprentit. Elle avait bien comprit tout le potentiel, toute la souffrance et la douleur enfouit dans ce tout petit être. Evidement, notre ami a dit oui et à peine sa tête secouée dans un "oui", il devenait un humain. Il s'inspecta, se regarda, s'observa content et fier d'être enfin quelqu'un et d'avoir une place lui qui revait de ce qu'il n'avait pas. Il suivit la femme partout où elle allait étant son assistant mais il finit bien vite par comprendre que loin d'être une honnête fée ou une bonne sorcière, elle était une personne méchante et maléfique qui profitait de lui. Cependant, le mal était fait et il ne pouvait défaire son engagement lié magiquement avec elle. Il dut lui fournir des victimes et cela finit par le détruire complètement. Il devenait instable, psychologiquement atteint, tout le temps dans la limite du bien et du mal.
Souffrant de ce qu'il était devenu, il tenta bien de trouver quelqu'un pour entendre ses prières mais toutes restèrent sourdes. La sorcière s'était arrangée pour que personne ne puisse lui venir en aide, elle alla même jusqu'à menacer la vie de sa famille en mettant le feu à la mare. A genoux, le garçon ne put que pleurer en voyant la famille qu'il avait abandonné désormais sans logis et affaiblit, un de ses frères n'ayant pu échapper aux flammes. Coupable, il ne pouvait qu'observer le gachis de sa vie, responsable de tout ce qui lui arrivait. La malédiction de Regina sonna même comme une délivrance lui permettant pendant vingt huit ans d'oublier la tristesse et les méandres de sa vie passée, la sorcière ne pouvant plus l'atteindre. Une fois le sort brisé, il ne pouvait qu'espérer qu'elle ne soit pas en ville.