Cale est arrivé à Storybrooke peu après la fin de la première malédiction, quand le passage entre les deux mondes fut possible. A la recherche de sa mère, en fiston bien inquiet, il força un passeur de porte à l’emmener dans cette ville bien étrange. Cependant, une fois arrivé dans la ville maudite, il fut lâchement abandonner par son agence de voyage et fut forcer de trouver un moyen de vivre au jour le jour. En s’aidant des conseils d’une gentille romancière, il s’inscrivit au lycée, sous le faux nom de Cale Björnhill, se mêlant difficilement avec les autres, habitué à vivre en nomade en compagnie de criminelle. Pourtant, il tente de faire profil bas le plus possible, tout en cherchant sa génitrice adorée. Il s’est également approprié une maison abandonnée, qu’il entretient grâce à un peu de magie et de beaucoup d’huile de coude – étrangement, le feu de bois est toujours allumé, été comme hiver.





Cale n’est qu’un pseudonyme, qui lui permet de passer inaperçu. Son vrai nom, son nom de sorcier est Calcifer. C’est ainsi que ses compagnons l’appellent, quand ils ne sont pas fainéants. Mais avant Calcifer, il possédait un autre nom – oui, c’est un garçon relativement indécis, ou qui change souvent, de fond, d’énergie, de magie. Le prénom, qui lui fut donné par sa mère, était Saül. C’était un beau bébé, qui riait souvent, pleurait parfois. De cette période de sa vie, il ne s’en souvient plus très bien. C’est ainsi. Ces moments de paix enfantin, Saül n’en n’eut que très peu, qui furent vite effacés de sa mémoire, oubliés. Il se souvient avoir toujours couru après son but & aujourd’hui, s’il ne se précipite plus trop, Calcifer brûle sans cesse.

Revenons-en au début. Saül aurait dû être un enfant sans histoire, un fils de bijoutier des plus normaux. Cependant, quand sa mère fuit le repère familial, du jour au lendemain, sans laisser de trace, sa vie prit un tournant décisif. Son père ne s’inquiéta pas outre mesure, ce qui intrigua Saül, fort de ses cinq ans. Il savait qu’il y avait un non-dit, un secret dont il n’était pas dans la confidence, combien aurait-il supplié son père. Alors, pas plus haut que trois pommes, il s’enfuit de chez lui, partant dans une direction inconnue. Il passa quelques jours à errer, avant de se faire récupérer par une bande de troubadours aux mœurs peu recommandables. Saül raconta son histoire et amadoua les gens du spectacle, qui le prirent sous son aile.

Il n’oublia jamais sa quête de vérité, qu’il fut forcé de mettre entre parenthèse un moment, incapable de se débrouiller seul à un si jeune âge. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait. A chaque village où la troupe faisait une halte, Saül faisait son tour des autorités et des marchands pour relever des informations, chercher une piste, quelconque. Ce n’est que deux années plus tard qu’une vieille dame à la mémoire douteuse, confirma la présence de la mère du petit, dans les environs. Il abandonna sa nouvelle famille, quelques remords dans le cœur, pour remuer ciel et terre pour retrouver sa mère. C’est là que Saül apprit la vérité.

Sa mère était une oracle, recherchée par un terrible bourreau, qui voulait profiter du don de voyance pour s’en servir à des fins les plus viles. Et pour le comportement violent de sa mère, elle n’était pas particulièrement mauvaise, elle était maladroite dans ses actes. C’était ce que Saül se répétait sans cesse, ne possédant qu’un éclat de l’histoire. Il voulait la retrouver avant ces soldats, quand il se rendit compte que, à huit ans, il ne pourrait rien faire pour rattraper sa mère à cache-cache. Il pourrait aller demander de l’aide, mais il voulait se débrouiller seul. A la recherche d’une solution, songeant à attendre qu’il devienne un adulte pour pouvoir en défier d’autres, en pister d’autres, il mena une brève vie de solitaire.

Une nuit, une pluie d’étoiles filantes tomba, et Saül, à sa grande surprise, attrapa une étoile. Fils de sorcière une part infime de magie lui avait été transmise. Magie qui lui permit d’attraper l’étoile, qui n’en n’était pas une. C’était un esprit qu’il tenait entre ses doigts. Un esprit qui manquait cruellement de politesse et de tenue. Un esprit avec lequel il passa un pacte, qui lui apprendrait la magie, en échange de son cœur – autrement, sa vie. Cette nuit, il devint un dévoreur d’étoile et gagna un nouveau nom, en échange d’un passé qu’il abandonnait.

Il devint Calcifer, apprenti sorcier. Il fusionna avec l’étoile possédant le pouvoir dont il avait besoin. Sans la maitrise. Oui, l’étoile n’allait pas tout faire, non plus. Il commença donc son entrainement, sous la gouverne stricte des souvenirs que l’esprit avait libérés dans sa mémoire, la connaissance qu’il lui avait offerte. Après un début laborieux, Calcifer apprit, petit à petit.

De nouveau, quelques années passèrent. Par un heureux hasard, il retrouva la bande de troubadours, qui s’adonnaient à présent à des activités plus louches encore – ils se retrouvèrent alors qu’ils essaient de dérober la bourse de Calcifer, qui ne se laissa pas faire. Il reprit la route avec eux, se préparant lentement, surement, pour le jour où il retrouverait sa mère – et le jour où il saurait enfin où elle se trouve.

Ce jour arriva, à l’aube de ses 17 ans, quand il apprit que l’oracle avait été attrapé. A la date même de son anniversaire, comme un cadeau de lui à lui, il partit sauver sa mère, aidé de ses parfaits compagnons criminels. El s’introduisit dans la forteresse et réussit à libérer sa mère. Qui reconnu immédiatement son fils, malgré les douze années sans se voir. Calcifer eut droit aux retrouvailles dont il avait tant rêvé. S’en suivit de longues discussions avec sa mère. Qui durent être écourtées, poursuivis par des renforts. Dans la fuite, la mère et le fils se séparèrent, sur la promesse de l’oracle, qu’ils se retrouveraient bien un jour.