Plus tôt dans la matinée, Éric s'était levé plus tôt que d'habitude par les pleurs de sa fille de trois ans qui avaient fait un malheureux cauchemar. Le jeune papa était resté auprès d'elle pour la calmer un peu et tenter de la rassurer en voulant plaisanter. Maladroit comme il était, cela venait d'empirer. La connaissant par coeur lorsqu'il faisait une bêtise comme ça, il lui sortait un bol où il y fit un mélange de céréale, ajoutant une cuillère de sucre et du lait, avant de le lui donner. Découvrant le sourire de sa fille qui avait le don d'illuminer ses journées, il fut rassuré de voir qu'elle allait beaucoup mieux. Regardant l'heure, il embrassait la joue de Suzy avant de se rendre sous la douche après avoir pris au passage des vêtements dans son placard. Il y passait une bonne dizaine de minutes, l'eau étant bien chaude comme il aimait bien. En sortant, se séchant rapidement, il avait enfilé son boxer, son jean bleu, sa chemise à carreaux bleu-blanc et comme toujours il rangeait le collier de sa défunte femme dans sa poche. Évidemment, il l'avait contemplé pendant un certain moment, se remémorant leur rencontre, leur aventure dans tout le pays des sucreries, leur mariage, l'accouchement où elle avait mis au monde Suzy. Et malheureusement, lui revint le pire souvenir de sa vie, le retour du roi des rats qui avait définitivement tué sa femme avant que la malédiction ne frappe chez eux. Il se ressaisissait, se coiffant rapidement ses cheveux blonds avant d'y mettre de la laque dans le but de les faire tenir. Ça lui allait tellement bien ce look.

Sortant de la salle de bain et voyant que sa fille venait de finir de manger son petit déjeuner, il lui prit des vêtements à elle aussi, l'emmenant dans la salle de bain pour l'aider à se laver tout en lui montrant comment faire, histoire qu'elle puisse apprendre à se débrouiller un peu. Ayant fini il l'aidait à s'habiller, lui enfilant une robe avec un leggings par-dessus la culotte. Il prit le temps de bien lui coiffer les cheveux, lui faisant une natte des deux côtés, puis il l'attrapait dans ses bras pour la porter. Aujourd'hui était un jour où il n'y avait pas école, donc pas la peine de l'envoyer à la maternelle, il allait la garder avec elle dans sa boutique comme tout les samedis. Il tenait une boutique de sucreries, rappelant l'endroit d'où il venait avant la malédiction, ce qui lui manquait vraiment d'ailleurs. De plus, à partir de Parthenia, on pouvait voyager dans les autres mondes comme celui des humains, sans quoi il n'aurait jamais rencontré sa défunte femme, ainsi que le Pays des Merveilles, le Pays Imaginaire, le monde d'Oz et autres encore. Mais revenons au présent. Il descendait les marches d'escalier, vu qu'il habitait au-dessus de sa boutique, déposant ensuite sa fille avant d'aller appuyer sur les boutons pour ouvrir les grilles. Suite à ça, il déverrouillait la porte afin que les clients puissent aller et venir dans la boutique tandis que sa fille regardait son père travailler tout en suçant sa tétine. Plusieurs fois, la sonnette de la porte retentissait dans un jolie bruit lorsque les clients entraient et sortaient. La matinée se passant très vite sans qu'il ne l'ai remarqué, trop occupé à faire les comptes, à remplir les rayons et faire de nouvelles commandes. Un nouveau client entrait, en tout en levant la tête, il l'accueillait avec le sourire.

- Bonjour mad... Zel' ?

Même s'il savait qu'elle était en ville, même après tout ce qu'elle avait fait de mal à Storybrooke, Eric ne s'était pas du tout attendu à ce que Zelena entre dans sa boutique. D'ailleurs, il aurait bien voulu venir lui parlé plus tôt, mais après les événements, il n'avait même pas réussit à la trouver. S'il aurait demandé à la sauveuse ou quelqu'un d'autres de la ville, on aurait pu penser qu'il serait de mèche avec elle. Mais personne ne la connaissait comme lui la connaissait. Et elle lui avait vraiment manqué depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu.

- Ça fait longtemps... Tu m'as manqué !

Il n'avait pas put s'empêcher de prendre son amie dans ses bras. Peut être que d'après les autres habitants elle était la plus mauvaise, peut être qu'elle avait changer en découvrant ses origines, mais Eric se fichait totalement de tout ça. Personne ne la connaissait comme lui la connaissait. Le jeune homme avait même été déçu par ses deux amis les plus proches, le commandant Menthe et le capitaine Sucre-d'Orge qui avaient dit du mal d'elle. Bien qu'il les comprenait pour tout ce qu'elle avait fait, ce n'était pas une raison de dire du mal d'elle. Même après avoir vu le mal qu'elle avait fait, il s'en fichait toujours, ne voyant que le bon en elle. Il la voyait qui sortait un petit ours en peluche en s'adressant à sa fille alors qu'il l'avait toujours relâcher d'entre ses bras, souriant grandement en voyant la joie de Suzy dans son regard. Elle lui avait vraiment manqué, il pouvait enfin se confier à elle comme il l'avait toujours fait avant que la malédiction ne l'attrape. Il observait son amie un instant, un bon souvenir lui revenant en tête.

C'était il y a bien longtemps, bien avant qu'il ne soit transformé en Casse Noisette et que le roi des rats ne prenne possession du royaume des sucreries. Dans ce temps là, son père était toujours en vie, et même s'il était toujours là, Eric craignait le jour où il devra lui-même remplacer son père. Il avait peur, peur de ne pas être à la hauteur, il ne s'était jamais sentit prêt pour ce genre de chose. En sachant ça, le commandant Menthe était déçu de son comportement, et son propre meilleur ami, le capitaine Sucre d'Orge ne semblait pas comprendre ce qu'il ressentait sur le fait d'être le prince héritier. Pourquoi était-il le seul prince et n'avait-il pas d'autres frères pour devenir roi à sa place ? Parce que sa mère était morte à sa naissance, et que son père n'avait d'ici là, épouser aucune autre femme de sa vie. Alors dans ce genre de moment, il avait l'habitude de se rendre dans un autre monde, particulièrement celui d'Oz qu'il préférait par dessus tout parmi tant d'autres. Surtout parce qu'il avait une amie à laquelle se confier, Zelena. Il avait son prit son cheval au nom de Caramel pour se rendre jusqu'au monde d'Oz, connaissant le chemin par coeur pour se rendre jusque chez Zelena. Par chance, en arrivant sur les lieux, la rouquine venait à peine de sortir. Il descendait de sa monture qu'il attachait à un tronc d'arbre avant de s'approcher de la jeune femme.

- Ton père a encore fait quelque chose ?

Il riait doucement en voyant la surprise sur son visage, car le Prince Eric ne la prévenait jamais de ses visites. Il aimait le monde d'Oz encore plus que celui des humains, wonderland, la forêt enchantée et le Pays des Sucreries. Personne ne savait pourquoi il aimait tant cet endroit.

Dans sa boutique, le propriétaire écoutait les mots de son amie qui lui disait que désormais elle avait énormément de temps libre, ce qui avait le don de faire sourire le blond. Dans les autres boutiques, elle était peut être regardé d'un mauvais oeil, mais dans celle ci, elle était accueillit à bras ouvert par le patron qui n'était autre que Casse Noisette.

- Je vais parfaitement bien, mais toi, comment vas-tu malgré que les autres habitants te regardent d'un mauvais oeil ? Je te comprend t'en fais pas. D'ailleurs, tu peux venir ici quand bon te semble, tu sais très bien qu'à Parthenia, on t'accueille à bras ouvert ! Oui, elle a bien grandit, et elle ressemble beaucoup à sa mère..

Il grimaçait en se rappelant de la surprise qu'ils avaient eut lorsqu'ils avaient découvert le retour du roi des rats qui s'en était prit à Clara. La tristesse et la haine qui s'était emparée de lui lorsqu'il avait vu sa reine étalée sur le sol, morte. La honte et le mal-être qu'il avait ressentit lorsqu'il avait été expulsé, lui et ses sujets du château, ne pouvant pas entrer dans la bulle de protection contre la malédiction avant que celle ci ne frappe les habitants et lui-même. Sa femme était morte, et tout ce qu'il avait et à quoi il tenait vraiment était le collier de Clara, connu sous le nom de la fée Dragée, ainsi que son adorable petite fille, Suzy. Il posait ses yeux brun sur la rouquine en souriant, lui lâchant un petit compliment.

- Tu es encore plus jolie qu'avant, tu le sais ça ? Et tu sembles très souriante aujourd'hui.

Oz

Les larmes qui avaient coulés des joues de son amie qui venait à peine de sortir de la maisonnette, ce n'était pas la première fois qu'il la voyait dans cet état. Mais à chaque fois qu'il voulait remettre le père de cette dernière à sa place, elle l'en empêchait. Il ne savait pas pourquoi d'ailleurs, avec toutes les saloperies qu'il lui lançait à chaque fois. Et dans les états dans lesquels il la découvre, triste. Le Prince Eric de Parthenia l'aimait bien sa petite Zelena, quoiqu'il arrive. Elle pourrait être l'être le plus horrible, ou bien les plus mauvais de tout les mondes dans lesquels il s'était rendu, elle serait très certainement la seule femme à qui il se confierait réellement et qu'il prendrait le temps d'écouter. Oui, son comportement décevait le commandant Menthe et les villageois, pour ce qui était de l'héritage, mais aussi du refus des prétendantes au trône qui désiraient l'épouser. Il n'était pas facile de l'avoir, vraiment pas. Il écoutait son amie se confier à lui, comme toujours, avant de sourire grandement en la voyant faire apparaître cette carotte.

- Au contraire Zelena, tu n'es pas une bonne à rien, ton père doit être aveugle. Tu es une magnifique jeune femme, tu es très certainement quelqu'un d'exceptionnel pour ce qui est de mon avis. Tu es toujours à l'écoute avec moi, et tu ne mérite pas de souffrir comme ça. Tu es beaucoup trop bien pour ton père qui ne se rend pas compte à quel point tu es une fille géniale.

Il attrapait ses mains entre les siennes d'un geste et d'une affection amicale, comme toujours.

- Tu n'es pas un monstre. Tu as un don extraordinaire. Vraiment..


Storybrooke

Alors qu'il prenait sa fille dans ses bras tout en s'approchant de son amie, berçant tout doucement Suzy qui baillait déjà alors que ça ne faisait pas longtemps qu'elle était réveiller. C'est à nouveau qu'il regardait son amie droit dans les yeux.

- Ils ont peur parce qu'ils n'ont vu que la haine que tu as en toi. Parce qu'ils ne te connaissent pas comme moi je t'ai connu, Zel'. Et tu vaux beaucoup mieux qu'une vengeance.

Il lui souriant avant de lui faire signe de le suivre dans l'arrière boutique où un lit était à disposition pour sa fille lorsqu'elle était fatiguée. Il la déposait doucement en la couvrant bien avant de se tourner vers la rouquine.

- Merci, mais si Clara aurait été toujours en vie, peut être qu'elle aurait une vie meilleure qu'aujourd'hui. Je fais de mon mieux pour m'occuper d'elle, mais je ne suis vraiment pas doué pour lui dire les bons mots.