La nuit n'allait pas tarder à tomber et Lachlan décida qu'il était temps de se poser quelque part, se rendant alors compte qu'il était de retour dans la forêt enchantée. Non pas qu'il évitait cet endroit mais cela lui faisait tout drôle d'être de retour ici en particulier, c'était là qu'il avait rencontré ce jeune homme Sven avec qui il avait partager un combat ainsi que des bières, c'était là qu'il avait rencontrer un soir de pleine lune un loup-garou étrange qui l'avait épargner (eh bien, le guerrier n'aimait pas tuer les loups-garous, sachant que des êtres humains se cachaient en dessous de la fourrure), c'était ici également qu'il avait entendu pour la première fois parler de cette histoire de malédiction.
L'homme du nord ne se laissa pourtant pas emporter par la nostalgie des souvenirs, se contentant de se poser au milieu d'une grande clairière, reprenant rapidement forme humaine. Épée en main, Lachlan chercha un endroit tranquille ou se reposer, n'importe quel endroit, pourvu qu'il soit dégagée, facilement défendable en cas d'attaque, chose qu'il n'espérait pas avoir à subir mais la prudence n'était jamais de trop. De curieux bruits se firent entendre, comme il lui avait toujours paru dans cette forêt, autant d'arbres de toute façon le mettait toujours mal à l'aise, l'homme du nord ne pouvait tout simplement pas s'y faire, lui venant de la toundra et d'au delà, là ou la glace était seule maîtresse, autant dire qu'autant de grands arbres avait de quoi le déconcerté …
Toutefois, ce n'était pas vraiment le moment de s'appesantir là dessus n'est ce pas ? Voilà qu'il était arriver devant un grand lac, un endroit partiellement découvert, un endroit parfait ou le guerrier décida de passer la nuit. De ce fait, prépara-t-il d'abord un bon feu, l'alluma de la bonne vieille manière avec deux silex au dessous de feuilles séchées, herbes séchées et petits bois, le feu prit rapidement, rapidement alimenter par de plus grosses bûches que l'homme trouva dans la forêt, n'hésitant pas à se servir de sa bonne épée pour en couper sur des arbres morts (par superstitions, il ne voulait en aucun cas s'attaquer aux arbres vivants, de peur que ceux ci lui en veuillent et l'attaque, avoir des arbres pour ennemis ne devant pas être une mince affaire, voir carrément plus dangereux que n'importe quoi d'autre).
Satisfait de son travail, observant pendant quelques instants la danse des flammes, Lachlan décida que quelques poissons seraient bon à manger, c'est ainsi qu'il s'affaira à pêcher, arrivant alors à attraper deux truites d'une belle taille, pêcher étant pratiquement une seconde nature, ayant l'habitude de le faire sous la glace. Le temps passa, les poissons cuisaient, il venait de raviver son feu quand une voix interrompue dans ses pensées, une voix humaine, une voix de femme. Alors le grand homme se tourna vers la source de la voix et vit qu'effectivement c'était une jeune femme.
Certes, dans cette étrange forêt mieux valait ne pas se fier aux apparences, que cette jeune femme pouvait se révélé sorcière ou monstre, cependant il avait son épée pour se défendre ainsi qu'une collection assez conséquente de lames en tout genre et de toute tailles, du petit couteau jusqu'à sa dague, il n'était pas donc pas désarmer, il pouvait donc accueillir cette jeune femme auprès du feu, espérant vivement ne pas le regretté. Il répondit alors :
« J'ai deux truites, elle sont assez grosses l'une et l'autre, cela fait assez de nourriture pour deux personnes … »
C'était sa façon, un peut bourru, de lui dire qu'elle pouvait venir s'abriter près du feu. En attendant une quelconque réaction de la part de la nouvelle venue, le grand guerrier s'assit, son épée à porter de main au cas ou, toujours être prudent, toujours être aux aguets. Quoiqu'il en soit, la lune venait de se lever et à son plus grand soulagement, elle n'était pas pleine, le nordique n'aurait pas aimer se coltiner des loups-garous ! Surveillant que la chaire des poissons ne grille pas, Lachlan prit finalement son épée et la posa à travers ses genoux.
Non pas pour paraître menaçant ou impressionner (de toute manière si cette jeune femme était une sorcière maléfique ou autre, ce n'était pas son gros gros couteau qui allait lui faire peur), mais tout simplement pour l’affûter, lentement, de façon méthodique, à l'aide de sa bonne vieille pierre. Une petite voix dans sa tête lui souffla qu'il devrait peut-être se présenter, cependant, il préféra voir comment agissait la femme avant d'ajouter quoi que se soit d'autre, au risque de paraître comme un vrai ours, ce qu'il n'était pas loin d'être à bien des égards ...