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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  2742709183
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 Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige

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MessageSujet: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyDim 17 Fév - 10:05




Introduction


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Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : 17-02-13
Ordre de passage des participants : Jefferson ➸ Paige



Etait-elle assez couverte sous toute cette neige ? Avait-elle passée une bonne journée ? Est-ce qu'elle arrivait à faire ses devoirs toute seule, ou est-ce que sa famille fictive l'aidait ? Toutes ces questions se percutées les unes contre les autres dans sa tête et lui donnait mal au crâne.

Il marchait tout en resserrant sa veste contre lui, un regard furtif aux alentours, comme toujours il était sur le qui-vive. Il essayait de paraitre transparent, et y'arrivait, du moins avant son altercation avec Emma et sa fichue mère qui avaient entre autre, révélée son existence en ville. Mais sa facilité à s'effacer dans ce monde, a ensommeillés les habitants de la ville, déjà occupés à brandir leurs fourches et leurs torches enflammées sur quelqu'un d'autre.

Sous ses pieds craquelaient la neige poudreuse, il souriait, nostalgique. Grace aimait l'hiver, Paige aimait-elle cela ? Est-ce que la malédiction avait changé son enfant au point d'en modifier son caractère ? Il n'était plus sûr de rien, Regina lui avait bien fait subir une lobotomie, elle ne se souvenait de rien, même plus d'elle-même. Ce qui lui faisait le plus de mal c'était certainement le sourire qu'elle adressait à son père fictif en s'écriant gaiement : " Papa !". Ça le tuait, mais il était rasséréné, elle avait l'air de ne subir aucun mauvais traitement, d'être heureuse et épanouie, c'est ce qui comptait le plus, du moins il essayait de s'en convaincre.

Arrivé en ville, il y rencontra très peu de gens, c'était compréhensible, le temps n'était pas très agréable. Un vent glacé, celui qui vous engourdis les doigts même bien gantés et qui vous picote les joues. De l'asphalte incertain, sur lequel une vieille dame faillit s'écraser cause d'un verglas vicieux drapait d'une couverture de neige.

Jefferson marchait, vite, il s'interdisait de louper sa sortie. Juste un petit coup d'oeil pour vérifier que tout ailles bien, qu'elle soit bien, c'est tout ce qui lui importait et c'est pour ça qu'il se cachait du monde, pour elle, pour son équilibre.

Lorsqu'il arriva au grillage, il recula instantanément et se cacha derrière un arbre, près d'un réverbère couvert de gèle, sa cachette habituelle. De là où il était, il pouvait voir sans être vu. Les enfants sortaient de l'établissement euphorique à l'idée du week end et d'autre, visiblement fatigués par leur semaine et le temps qui n'arrangeait rien. Le brun, scannait du regard chaque enfant jusqu'à pouvoir distinguer sa petite fille et là, comme à chaque fois, son coeur palpita, un mélange d'angoisse et de peur mêlée à une sensation d'allégresse puis enfin de soulagement, en moins d'une minute il ne détecta aucune blessure apparente, elle avait l'air en bonne santé et souriante, il pouvait repartir l'esprit serein, mais n'en fit rien.

Il attendait la venue de ses parents, le vendredi soir ils venaient la chercher, avec le temps, il connaissait le rythme de vie de Paige sur le bout des doigts mais les minutes défilèrent, les enfants prenaient le bus scolaire tandis que d'autres rentraient en voiture, mais sa fille à lui rester devant l'école, toute seule dans le froid. Ça le démangeait d'aller la chercher et de l'emmener chez lui bien au chaud et de reprendre leur rythme de vie d'avant, mais c'était inconcevable.

Jeff décida alors d'attendre avec elle, veillant au loin. Ce n'est que lorsque qu'elle décida de bouger, qu'il recopia son geste et trébucha sur une fine couche de glace, il se maudit mentalement et d'instinct son regard se porta dans la direction de la fillette.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyDim 17 Fév - 12:23


Vendredi. Jour presque béni des enfants car il annonçait la fin d'une plus ou moins dure semaine de travail et, surtout, le début d'un nouveau week-end. Et l'air de rien, on pouvait en faire des choses en un week end : aider Galaad au commissariat, se balader dans la forêt à la recherche de bons champignons ou même passer chez tonton Andrew pour prendre un bon thé. Bref, que des belles choses. En attendant, les deux jours de repos bénis n'avaient pas encore commencé et Paige était assise au deuxième rang d'une classe de cours, essayant de se concentrer sur ce que disait Mademoiselle Blanchard -finalement innocentée, quel soulagement-. Cependant ses yeux glissaient de plus en plus régulièrement sur les aiguilles de la pendule, guettant avec une excitation croissante l'heure de la libération. Pas que la journée fut mauvaise, au contraire. Une excellente note en dictée et une tout aussi bonne en histoire avaient trouvé leur place dans son sac à dos, n'attendant rien de moins qu'être montrées aux yeux remplis de fierté de ses parents. Puis il n'avait cessé de neiger depuis le matin, parfois par fines averses et parfois par énorme flocons. Et s'il y avait bien une chose que Paige adorait, c'était regarder le blanc pure recouvrir et avaler la ville, les soucis et les bruits. De plus, l'inconvénient du froid lui était épargné grâce à deux gros collants, des guêtres et une robe à manche longue mise au dessus d'un confortable sous pull. Alors oui, la journée fut plutôt bonne.

Et finalement, la sonnerie finit par retentir, sortant la plupart des élèves de la torpeur dans laquelle leur longue attente les avait plongés. Tous s'activèrent, notant rapidement les devoirs à rendre pour le lundi qui ne manquerait pas de mettre un terme à leur joyeuse fin de semaine avant de ranger leurs affaires pêle-mêle dans leurs sacs. Manteau, écharpe, bonnet et gants enfilés, Paige était fin prête à sortir retrouver ses parents pour finalement rentrer à la maison -peut être après un arrêt chez Granny si elle réussissait à négocier un chocolat chaud avec supplément marshmallows-. Retrouvant ses amies dans le couloir principal de l'école, elle sortit en leur compagnie tout en discutant joyeusement des projets de chacune pour les jours à venir. Rien qui ne sortait vraiment de l'ordinaire, rien de plus exceptionnel que d'habitude mais assez pour échauffer l'entrain d'enfants d'une dizaine d'années. Deux d'entre elles qui n'habitaient pas loin les quittèrent alors que le reste du petit groupe restait devant les grilles de l'établissement scolaire, s'amenuisant au fur et à mesure que les parents venaient récupérer leurs chers bambins. Les départs se faisaient à grand renfort de "Bon week-end" ou autre "N'oublies pas de le cadeau pour Ashley" -parce que oui, le jeudi suivant serait l'anniversaire de la dénommée Ashley et Paige avait l'importante charge de récupérer tous les paquets, de trouver assez de muffins pour tout le monde et de préserver l'effet de surprise. Bientôt tout le monde fut parti et la petite fille resta seule sur le trottoir déserté.

Elle leva la tête vers le ciel, profitant de la vision de tout ce blanc d'une parfaite pureté. Parfait. Oui, c'était bien le mot qui désignait son état d'esprit en ce moment. Sereine de savoir les accusions pesant sur son institutrice préférée écarté, heureuse de donner un coup de main à Galaad, satisfaite d'avoir participé au speed dating et d'avoir laissé ses parents profiter d'une soirée en amoureux et apaisée par le temps. Elle resta ainsi un bon moment. Peut être dix, voire quinze minutes. Puis elle se décida à bouger. Ses parents avaient pu avoir un bon nombre d'empêchements, à commencer par la neige. Ou aider sa grand-mère, ou une urgence à la clinique vétérinaire, ou... Pleins de choses qui pouvaient justifier de l'avoir oubliée. N'empêche que sans sa bicyclette, la maison était assez loin vers la sortie de la ville, près de la forêt. Elle fouilla dans sa poche, toute contente d'y trouver assez de monnaie pour le chocolat chaud qu'elle avait prévue de soudoyer à ses parents. Son plan était fait : elle passerait chez Granny et en profiterait pour appeler ses parents en lui empruntant le téléphone. Ainsi personne ne s'inquiéterait et le problème serait réglé.

Ce n'est que comme elle entendit un grand bruit alors même qu'elle se mettait en marche qu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas tout à fait seule sur le trottoir. Sursautant elle se retourna pour voir un homme étalé par terre, surement victime des traîtresses couches de verglas. Cependant, avec le silence qui régnait depuis un moment autour d'eux, Paige était sure de l'avoir entendu marcher s'il était arrivé récemment. Alors depuis combien de temps était-il là ? Et surtout pourquoi ? C'étaient des questions qu'il aurait été sage de se poser mais tout ce que la petite fille voyait c'était qu'il avait surement pu se blesser au vu de la chute. Sans réfléchir plus avant, elle se précipita pour le rejoindre, faisant tout de même attention à ne pas glisser elle aussi. Posant une main sur l'arbre tout proche pour s'assurer une certaine stabilité, elle tendit l'autre à l'inconnu. « Un peu d'aide pour vous relever ? » La petite fille croisa le regard de l'homme et se figea pour un instant. Pendant quelques secondes, elle eut l'impression de connaitre ses yeux, de connaitre ce visage. Puis le sentiment s'évanouit et elle secoua la tête, l'aidant à se remettre sur pied. « Vous ne vous êtes pas fait mal ? » Se rappelant soudain des leçons de politesse qu'on lui avait rabâchée depuis se plus tendre enfance elle prit conscience qu'elle ne s'était toujours pas présentée. « Je m'appelle Paige, enchantée de vous rencontrer. ..Enfin. Pas vraiment enchantée que vous aillez glissé. C'est dangereux... » Comprenant qu'elle s'emmêlait les pinceaux et devait surement perdre l'inconnu dans son charabia elle se tut avec un petit sourire gêné. Elle ne savait toujours pas pourquoi il était resté derrière cet arbre tout ce temps mais ne savait pas vraiment comment poser la question sans paraître malpolie aussi ne rajouta-t-elle rien.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyDim 17 Fév - 15:44


Lorsqu'elle avança vers lui, il se sentit proche d'un malaise imminent mais fit tout pour rester conscient, lutant contre lui-même. « Un peu d'aide pour vous relever ? » Sa voix, il souriait, elle n'avait pas changé, c'était peut-être une pensée idiote que de se dire qu'on l'avait modifié intégralement au point qu'il ne la reconnaisse plus du tout et pourtant c'était sa fille, la même qu'il avait quitté pour un avenir meilleur qui s'avéra finalement catastrophique par la ruse diabolique de Regina. Elle lui parlait, l'air soucieuse mais il n'entendait plus, son esprit faisait un blocage, il ne distinguait rien d'autre qu'elle et sa main tendue.

Contact, sa main dans la sienne lui fit comprendre que ce n'était pas sa réalité mais celle de madame le maire. Il chassa son sourire radieux le troquant contre un confus et se releva maladroitement, faisant face à la fillette qui arrivait à le perturbé rien que par sa présence. « Je m'appelle Paige, enchantée de vous rencontrer. ..Enfin. Pas vraiment enchantée que vous aillez glissé. C'est dangereux... » Il osa un sourire amusé et épousseta son pantalon couvert de neige après sa chute. « Enchanté Paige, je me nomme Jefferson » Il lui serra la main oubliant un instant la malédiction pesant sur la ville, il n'y avait qu'elle et lui, comme avant, ce sentiment le chagrina mais il n'en montra rien, restant courtois envers la petite comme si c'était leur première rencontre. « Merci d'être venu à ma rescousse, je suis un brin maladroit »

Il avait tellement de choses à lui dire et pourtant il restait muet, paralysé par ses pensées qui se battaient en duel sur la bonne manière d'agir, de parler, pour ne pas éveiller de soupçons et surtout ne pas lui faire peur mais, comment faire pour paraitre étranger à sa propre fille ? Il voulait s'enfuir et à la fois rester, des lustres qu'il n'avait pu la voir si proche de lui et le destin avait choisi ce jour sibérien pour leur seconde rencontre dans cette vie parallèle à la leur. Il pesait le pour et le contre, savoir si c'était une bonne chose de tout lui avoué mais ce n'était qu'une enfant, il ne voulait pas qu'il la prenne pour un fou comme Emma et Mary Margaret, non, il attendrait patiemment qu'on délivre les habitants de Story Brook de l'amnésie.

Une bourrasque impitoyable s'abattit sur eux, à en faire tanguer l'arbre à leur côté. Les rares feuilles cristallisées ayant survécus à l'hiver se détachèrent avec violence des branches, une voiture s'était déplacée toute seule et avait enclencher d'elle-même son alarme, le peu de gens qu'il avait croisé sur le chemin se réfugiaient dans les commerces ou chez eux à l'abris. Pour eux, le lieu le plus proche était l'école, il resserra sa main autour de celle de Paige et la tira, sans pour autant la brusquée. « Une tornade approche, il faut se protéger d'elle le temps qu'elle disparaisse.» L'homme ne lui demanda pas son avis, qu'il l'emmenait déjà au portail donnant sur la cour du bâtiment. Il ne prit pas la peine de fermer derrière eux et courra avec sa fille jusqu'à l'école où il dû forcé la serrure afin d'y pénétrer. Le vent lui sifflait aux oreilles, il avait du mal à tenir debout tellement il était d'une puissance herculéenne, ses doigts tremblaient sous l'emprise du froid et lorsqu'il réussi enfin à faire sauter la serrure de la porte principale de l'école, il poussa presque Paige à l'intérieur et l'y rejoint, en fermant cette fois-ci la porte derrière eux.

Essoufflait mais, sain et sauf dans l'établissement scolaire, il trouva que tout y était plus calme, seul l'air déchainé frapper contre les murs, faisant trembler les fenêtres. Les mains toutes endoloris, il les plia et les déplia avec fébrilité, toujours un oeil sur son enfant. « Tu n'as rien ? » Le brun la jaugea du regard et l'envie de la prendre dans ses bras pour la rassurer lui parut tout suite une action irréfléchie, quel inconnu ferait ça ? « Ne t'inquiètes pas, on va trouver un téléphone et appeler tes parents, après la tempête il viendront te chercher » Il s'expliqua tout en longeant les couloirs, c'était la première fois qu'il les côtoyait, s'il faisait partie de l'histoire de Paige, cet endroit ne lui aurait pas sembler étranger, il l'aurait emmené à l'école, participait aux réunions parents professeurs, mais ce n'était pas le cas et ça le frustrait.

Il entra dans une salle, ignorant ce qu'il se cachait à l'intérieur, et se mit à la quête d'un portable n'en ayant pas sûr lui pour cause, il ignorait comment ça fonctionné et n'en trouvait pas forcément l'utilité. Il n'avait personne à joindre, pourquoi s'encombrer d'un tel gadget ?

La pièce qu'il avait franchie était une salle de classe, il fila sur le bureau principal près du tableau noir surélevé sur une petite estrade surplombant les bureaux des écoliers. Sur les murs étaient tapissés des dessins d'enfants, un l'intrigua, il représentait un lapin blanc. Il tourna le dos au mur pour voir son enfant. « Je pense qu'on ne trouvera rien ici, on devrait peut-être aller voir dans le bureau du principal ? »
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MessageSujet: Re: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyDim 17 Fév - 18:54


Le contact de sa main dans la sienne, grande et étrangement protectrice, semblait tout sauf déplacé et contre toute attente c'était cela que Paige trouvait bizarre. C'était un peu comme si c'était supposé être ainsi, comme si leurs mains étaient faites pour demeurer liées. Et c'était si naturel que c'en devenait légèrement effrayant. Normalement, n'était-elle pas sensée se sentir aussi à l'aise qu'avec ses parents ou des adultes qu'elle avait appris à connaître avec le temps comme tonton Andew, tata Sam ou Galaad ? Enfin. L'étranger ne semblait avoir rien de cassé et cette simple pensée rassura la petite fille. Qui sait comment ils s'en seraient tirés autrement ? Jefferson. C'était un joli nom. Peu commun mais agréable. Elle serra la main tendue avec un grand sourire et, à son grand soulagement, cette impression de déjà-vu, de familiarité ne se renouvela pas. C'était une bonne chose. Cela voulait simplement dire qu'elle devrait profiter du week-end pour prendre un peu de repos. Si elle en était venu à imaginer ce genre de choses, elle était beaucoup plus fatiguée qu'elle ne le pensait. « De rien. Le verglas est vraiment quelque chose de traître... »

Elle se maudit de rester plantée là, ne sachant pas trop quoi dire ou quoi faire. La scène en elle-même était un petit peu réaliste. Une petite fille et un homme plantés l'un face à l'autre, se retenant de se dévisager alors que la neige envahissait tout. Soudain une bourrasque de vent plus forte que les autres força l'écolière à se replier sur elle même pour ne pas être déséquilibrée. A peine le temps de reprendre ses esprit que déjà la grande main enveloppait de nouveau la sienne et que Jefferson l'attirait vers l'école. Il était vrai que c'était ce qu'il y avait de plus logique à faire au vu de la tempête qui s'annonçait mais cela déprima légèrement Paige. Et dire qu'on était vendredi soir et qu'elle aurait déjà pu être chez elle... Arrêtés devant les grandes portes de l'établissement scolaire, leurs deux silhouettes offraient visiblement des cibles de choix pour le vent qui semblaient s'acharner sur eux avec une puissance grandissante. Effrayée par ces phénomènes météorologiques Paige s'agrippa au long manteau de l'homme. Comme si c'était instinctif de chercher de la sécurité dans la présence de l'adulte. Les portes cédèrent finalement et ils se retrouvèrent dans le couloir désert. Le silence fut un véritable soulagement pour les oreilles sifflantes de l'enfant. Soulagement de courte durée cependant car les paroles de l'homme lui firent immédiatement penser à ses parents. Et si c'était à cause de la tempête qu'il n'avait pas pu venir ? Pire, s'ils étaient en route ? S'il leur était arrivé quelque chose ? Ok. On se calme Paige, et on respire un bon coup. Jefferson avait raison : ils allaient trouver un téléphone, ses parents répondraient et lui assureraient qu'ils n'avaient rien et tous seraient rassurés. Tout rentrerait dans l'ordre.

Avec un hochement de tête, elle lui signifia qu'elle n'avait pas mal et le suivit dans les couloirs. « Je n'ai rien. Et vous ? Entre votre chute et ça, vous êtes sûr que vous allez bien ? » Etrangement, il rentra tout d'abord dans sa salle de cours. Elle le regarda observer les dessins accrochés au mur et s'arrêter devant le sien. Son lapin blanc. Enfin blanc... Elle avait essayé de représentée cette peluche en patchwork qui l'attirait encore et toujours dans la boutique de Mr Gold mais n'était pas parvenue à en rendre les couleurs comme elle le souhaitait. Alors, en désespoir de cause, elle avait finalement opté pour un lapin entièrement blanc. Devant l'intérêt que lui portait Jefferson, Paige ressentit un étrange élan de fierté et, timidement, elle se rapprocha de l'homme pour mieux observer son propre chef d'oeuvre. Pas qu'il soit exceptionnellement beau, non. Ce n'était rien d'autre qu'un dessin d'enfant parmi tant d'autre. Pourtant, d'une drôle de façon, ce simple lapin en peluche représentait beaucoup plus pour elle qu'un dessin approximatif de sa maison et de sa famille. Si seulement elle savait tout ce qu'il était pour elle dans une autre vie, dans un autre monde. Et si seulement elle savait que c'était son inconnu maladroit qui lui avait offert... Mais elle ne se rappelait de rien. Ainsi était faite sa malédiction. Elle avait une nouvelle famille aimante mais dans laquelle elle n'arrivait pas vraiment à se sentir à sa place alors qu'elle avait tout oublié de son père. Elle tourna finalement le dos au dessin. « Oui, le bureau du principal est équipé d'un téléphone à ce qu'il me semble. Suivez moi, c'est par là ! »

Dire que l'angoisse qui lui nouait le ventre augmentait à chaque pas était un doux euphémisme : elle était littéralement morte de trouille à la simple idée qu'il ait pu arriver quoique ce soit à l'un de ses parents. Elle avait beau ne pas se sentir totalement là où elle devait être à la maison, Paige aimait sincèrement son père et sa mère. Elle se rappelait les soirées passées à regarder une quelconque série en compagnie de sa mère, dégustant des crêpes faites maison, elle se rappelait la façon dont son père avait tenté de la réconforter. Maladroite, hésitante mais franche et touchante. Ils étaient là pour elle depuis le début et c'était tout ce qui comptait. La gorge nouée, elle marchait à grandes enjambées dans les couloirs vides de l'écoles en direction du grand bureau. Elle n'y avait jamais été convoquée -et pourquoi en aurait-il été autrement ? Elle était une excellente élève et ne posait aucun problème- mais y avait déjà accompagné certaines de ses amies plus turbulentes. Elle hésita un instant une fois arrivée devant la porte mais rentra finalement. Elle fit le tour du grand bureau et se pencha pour attraper le téléphone d'une main tremblante. Elle prit une nouvelle grande respiration pour se donner un peu de courage et composa le numéro de portable de sa mère. Elle savait qu'elle ne s'en séparait jamais alors que son père égarait toujours le sien, l'égarant sur une étagère ou un plan de travail. La petite fille serra le téléphone contre son oreille, fixant Jefferson dans les yeux pour garder le peu de courage qu'elle avait réussi à rassembler. Elle attendit comme ça, figée, pendant une dizaine de secondes avant de reposer le combiné, la main tremblant de plus belle. Elle força sa bouche pâteuse à produire une phrase cohérente d'une voix blanche. « Pas de tonalité. » Pas. De. Foutue. Tonalité. Elle déglutit, retenant ses larmes. « C'est... C'est surement une ligne qui a été... Arrachée avec la tempête. Oui, c'est surement ça.» Alors même qu'elle essayait de se rassurer une unique larme coula sur sa joue, larme qu'elle ne chercha même pas à arrêter. Elle se contenta de fixer Jefferson dans les yeux, immobile derrière le grand bureau du principal et seulement traversé par quelques tremblements d'angoisse. Dieu seul savait ce qui avait pu arriver à ses parents.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyDim 17 Fév - 21:31


Ça aurait dû lui paraitre comme une évidence, ce dessin, la peluche, Grace... Tout s'accordait et pourtant rien ne fonctionnait normalement. Une certaine forme de gaité bien dissimulé prit possession de lui. Grace n'était rien d'autre que Paige endormie, rien n'avait disparu, tout était bien là il lui suffisait de trouver la bonne formule afin de secourir sa fille des griffes de ce sortilége malsain et il braverait n'importe quelle épreuve pour la sauver, sa vie toute entière était vouée à Paige. Il survivait dans l'ombre pour elle, ne voyant rien d'autre à quoi se rattacher mise à part cet enfant, le sien.

Il essaya de se mettre à la place de la petite qui n'était visiblement pas rassurée le moins du monde, peut-être que se retrouver seule avec un inconnu l'effrayait ? Ou est-ce la tempête qui embrasser la foudre à présent qui l'angoissait ? Il ne pensa pas un instant que ses pseudos parents puissent lui manquer, pas par égoïsme ou peut-être un peu. Puis imaginer que son enfant puisse s'inquiéter pour des parents qui ne sont qu'en réalité de vulgaires pions sur cet échiquier humain, ça le tourmenté un tantinet.

Il suivit l'enfant qui la conduisit jusqu'au bureau du principal, il ignorait qui siégeait ici mais l'endroit était singulièrement étrange. Trôné au mur au-dessus d'une étagére une tête de renard empaillée, il sourcilla, quel mauvais goût, certainement un ancien chasseur en quête de reconnaissance que la sorcière avait mit en tête de l'école pour son propre égo. Oui, les méchants au pouvoir c'est tellement plus drôle. Il s'arrêta de divaguer en voyant que la fillette commençait à perdre ses moyens, toute tremblante, le téléphone à la main et en larme. Même l'idée qu'elle puisse être triste pour ses " parents " ne le contraria pas, tout ce qui comptait à cet instant c'était de le consoler et il ne réfléchit pas, son instinct de père étant plus grand que le masque qu'il portait quotidiennement, celui de l'homme ermite et insociable, il le fit alors tomber plus facilement qu'il ne le s'était forgé « Non, non. Ne pleures pas, tout va bien. » Il se projeta aux pieds de la gamine en pleure et lui prit les mains, la couvant d'un regard protecteur et compréhensif « Je suis certain que c'est juste le téléphone qui a un problème, qui n'a jamais eu de soucis avec ces engins ? » Il tenta un sourire réconfortant puis la prit contre lui, une chaleur qui l'avait quitté naguère revint à la surface et ça rendait son coeur heureux. Il ne cessait de parler doucement, caressant les longs cheveux châtains de la petite fille tout en lui soufflant des paroles réconfortantes. Il ignorait si c'était une bonne chose d'avoir craqué si facilement mais si c'était le cas, les remords le hanteraient plus tard.

« Allez ma grande, on va te chercher quelque chose à boire.» Il lui prit le téléphone des mains délicatement et le remis à sa place initiale. En se relevant il prit l'initiative de porter Paige contre lui pour la rassurer, geste qu'il faisait systématiquement avant lorsqu'elle avait peur ou qu'elle venait de faire un cauchemar, ou encore lorsqu'elle était triste. Il avait toujours été là pour elle, et il s'était juré que cela serait ainsi jusqu'à la fin.

L'agitation du vent qui en cette fin d'après-midi avait été leur bourreau fit ouvrir l'une des fenêtres de la pièce projetant sur eux un courant d'air mordant. Il protégea Paige en posant sa main contre sa tête afin qu'elle enfouisse son visage dans son cou lui épargnant un minimum ce choc hivernale. Il réussit à fermer les fenêtres qui s'agitaient, folles, sous la colère du vent tempétueux. Il l'emmena loin de ce bureau et chercha la cafétéria pendant une bonne dizaine de minutes, lorsqu'il la trouva enfin, il posa sa fille sur l'une des tables et fouilla dans les cuisines à la recherche d'eau ou même de lait. Tout était sombre, évidemment le personnel avait quitté les lieux en coupant le courant au préalable, il se mit donc en quête d'un interrupteur, qu'il trouva plus facilement que la grande salle où ils se trouvaient. Un bref moment plus tard il rejoignit la petite avec une tasse fumante et des gâteaux secs. « Il faut boire pour te réchauffer .» Il lui mit en main la tasse et s'assit sur un banc qui paraissait neuf comme tout ce qui se trouvait ici, en même temps, Story Brook était une ville sortant de nulle part et qui de plus, avait seulement la vingtaine.

Un petit silence s'installa entre eux, pour sa part il n'avait pas besoin de parler, tout ce dont il avait besoin se trouver là, à côté de lui. Mais Paige elle, était loin d'être dans cet état d'esprit il entama alors la discussion. « Tes parents doivent être plus inquiets pour toi que tu ne l'es pour eux. Ce sont de grandes personnes, ils savent se protéger, je suis certain qu'ils sont à la maison et qu'ils attendent que tu reviennes et s'il le faut je t'emmènerais moi-même et tout rentrera dans l'ordre.» Il lui sourit chaleureusement, il savait que tout irait bien pour elle mais pour lui, qui irait lui écrire sa fin heureuse ?

Le temps à l'extérieur avait l'air de se calmer mais Jefferson préféra attendre encore un petit moment, encore un peu, juste pour profiter de sa présence une dernière fois, la regarder boire son thé et discuter. Il retira ses gants pour les enfiler à l'enfant qui tremblait de tout son corps, il essaya de lui rendre le sourire comme il pouvait. « C'était un très joli dessin qu'on a vu en classe toute à l'heure, sûrement le plus beau lapin que je n'ai jamais vu ! » Il le pensait sincèrement, pas comme tous ces parents qui s'extasiaient faussement sur les présumés chefs-d'oeuvre de leurs bambins. « Il n'y en a pas des comme ça en ville, l'inspiration t'es venu d'où ?» Peut-être allait-il réveillait des souvenirs enfouis, mais ce n'était pas le but direct, il désirait juste l'apaiser.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyLun 18 Fév - 0:30


Pourquoi elle ? C'était à peut près la seule question qui tournait en boucle dans la tête de Paige. Tous ses amis étaient surement déjà chez eux, regardant les éléments se déchaîner à l'abris douillet de leurs maisons. Sans craindre une seconde pour leurs familles. Et juste pour la bonne raison que leurs familles étaient présentes avec eux. Elle, elle était coincée dans cette école, sans moyen de communication avec ce stupidement maladroit étranger ! ... Ça, c'était clairement injuste. Jefferson n'avait rien fait pour qu'elle se serve de lui comme d'un exécutoire à sa colère. Au contraire, il l'avait même mise en sécurité avant le début de la tempête. Qui sait ce qui serait arrivé s'il n'avait pas été là ? Elle aurait surement été en chemin pour le Granny. Elle préférait ne pas imaginer ce qui serait advenu d'elle alors. Cet homme -peut importe à quel point il était étrange- était son sauveur.

Pourtant elle ne pu s'empêcher de se sentir plus qu'énervée devant ses paroles. Ne pas pleurer ? Il en avait de bonnes, lui ! Ses parents pouvaient aussi bien être morts en voiture pour ce qu'ils en savaient ! Dieu faites que ça n'arrive pas, par pitié. Elle promettait d'être une petite fille modèle jusqu'à la fin des temps, mais pas ça. Pas ses parents. La mâchoire crispée, elle lutta pour reprendre son souffle sans éclater en sanglots. Pleurer n'arrangerait rien. S'énerver non plus. Rien de ce qu'elle pouvait faire ne servirait à rien de toute façon. Et elle détestait plus que tout cette impression d'impuissance. Plongée dans ses films et scénarios qu'elle ne parvenait pas à rendre positifs malgré tous ses efforts, elle n'écouta pas vraiment ce que l'adulte lui disait, pas plus qu'elle ne fit attention aux deux grandes mains serrant les siennes. Tout ce qu'elle sentait c'était sa gorge qui la brûlait, ses yeux humides qui lui donnaient l'impression de se noyer et ses poumons qui suppliaient pour plus d'air.

Et soudainement elle était dans ses bras. A l'abris. Paige prit une grande inspiration, traversée par un nouveau sanglot alors qu'elle se blottissait contre l'inconnu mue par une sorte de réflexe, souvenir d'une autre vie qui continuait de lui faire défaut. Une main douce caressa ses cheveux dans un geste assuré. Un geste banal que son père ne faisait qu'en cas de grosse crise, quand les mots ne suffisaient pas et qu'elle réclamait un réconfort physique. Et encore, la caressa était peu assurée, franche mais maladroite. Comme si quelque chose clochait. Comme si ce n'était pas sensé se passe comme ça. Cherchant une présence rassurante et réussissant inexplicablement à la trouver en la présence de Jefferson, l'écolière passa ses bras autour de son cou, s'accrochant à lui comme à une bouée au milieu de la tempête. Ce qu'il était d'ailleurs en ce moment même. Quoique... Une bouée qui ne tombait pas à cause d'une plaque de verglas aurait surement mieux fait l'affaire, n'est-ce pas ? En tout cas, c'était déjà beaucoup plus que suffisant et elle ne voulait plus quitter ses bras, mince protection contre tout ce qu'il avait pu se passer en dehors de cette école.

Comme si quelqu'un avait entendu son voeux, l'homme la porta dans ses bras comme l'enfant qu'elle n'était plus. Elle avait dix ans. Même ses propres parents ne la gardaient pas dans leurs bras. Alors pourquoi ne trouvait-elle pas inquiétant qu'une parfait inconnu le fasse de façon tout à fait naturelle ? Pourquoi diable cela ne l'effrayait-il pas ? Elle n'arrivait pas à trouver de meilleure explication que cette drôle d'impression -de certitude- que rien de mal ne pourrait lui arriver en sa compagnie. Finalement vaincue par la fatigue causée par toutes ces émotions et l'inquiétude, elle pleura en silence sur l'épaule de l'adulte. Un violent coup de vent secoua sa longue chevelure déjà totalement décoiffée par les bourrasques qu'ils avaient affrontées à l'extérieure et elle se blottit encore plus contre Jefferson, enfouissant son visage dans sa nuque. Si seulement elle pouvait rester là, tel un bébé koala... Tout aussi soudainement qu'il était apparut le vent s'arrêta, mettant un terme à ses comparaisons animales insensées. Ce qu'elle ressentait avait une explication parfaitement simple et sensée : elle avait peur pour ses parents et cherchait en Jefferson un moyen de se rassurer. Elle aurait agi de même avec n'importe quel autre adulte. N'est-ce pas ?

Sans trop comprendre comment, la petite fille se retrouva à sécher ses larmes sur un banc du réfectoire. Elle fixa la haute silhouette de l'homme s'éloigner alors qu'elle restait seule dans la grande salle. La boule d'angoisse qui avait peu à peu diminuer dans son ventre ne s'en retrouva que plus grosse, plus pesante. Elle profita de sa solitude pour pleurer les dernières larmes avant d'essuyer ses yeux rouges avec la manche de sa robe. Elle ne devait vraiment pas être belle à voir, l'inutile petite Paige qui n'arrivait pas à calmer ses angoisses. Toujours est il que maintenant qu'elle avait craqué tout son saoul le calme lui revenait peu à peu. La respiration enfin contrôlée, elle observa son sauveur revenir vers elle avec un petit sourire. Il lui fourra un thé chaud dans les mains qu'elle ne se fit pas prier pour boire. Elle souffla délicatement sur le liquide encore un peu brûlant tout en écoutant les paroles rassurantes de son interlocuteur. Oui. Ses parents étaient à l'abris. Ça ne pouvait pas être autrement. Seulement, la prochaine fois, il ferait bien mieux de lui acheter un portable pour qu'elle n'ait pas à passer par de telles crises de nerfs avant de retrouver ses esprits. Ce ne serait vraiment pas du luxe.

Il y eut un léger blanc dans la conversation pendant qu'elle finissait la tasse. Le liquide chaud finissait de l'apaiser et de chasses ses sombres pensées. Ses parents étaient en sécurité. il fallait juste qu'elle se raccroche à cette idée et tout irait bien. Soudain Jefferson relança la discussion sur le dessin. « En fait il y a une peluche qui y ressemble en ville. Dans la boutique d'antiquité de Mr. Gold. Enfin, elle y ressemble un peu mais en plus coloré... En plus beau. » Au fait... Comment savait-il que c'était le sien ? Il ne lui semblait pas se rappeler en avoir parler. Comment pouvait-il être au courant ? A cette interrogation vint se rajouter la toute première qu'elle avait eu à son sujet : que faisait-il cacher derrière l'arbre devant l'école ? Depuis combien de temps l'espionnait-il ? Parce que, franchement, elle ne voyait pas trop quelle autre raison il aurait pu avoir pour se trouver à cet endroit. Encore plus avec l'arrivée d'une tempête. Des questions qu'il était plus que temps de poser. Du moins si elle devait encore rester un moment en sa compagnie. « A mon tour de poser des questions, si ça ne vous dérange pas. Je... Je voudrais savoir ce que vous faisiez devant l'école. La rue était déserte, tous les autres enfants étaient partis et le temps ne se prêtait pas vraiment à une promenade. Et j'en ai une autre. Comment savez-vous que ce dessin est de moi ? » Elle posa la petite tasse sur la table, fixant ses mains tout en parlant. Elle ne se rendit qu'après coup que toutes ces questions pouvaient sonner comme l'interrogatoire d'une gamine effrayée -ce qu'elle aurait durement du être-. Mais ce n'était pas ça. Seulement il était trop tard pour rectifier le tir. Après tout, c'était lui qui lui devait des explications. Pas l'inverse.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige    Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyLun 18 Fév - 19:48


Mr Gold n'est-ce pas ? Il attendait la fin de sa phrase pour faire un bref résumé de ce qu'il venait d'entendre et par ce fait, comprendre. Cet opportuniste invétéré, ce fourbe... Pourquoi il n'y avait pas pensé avant ? Il était au courant de tout et avait une, voir, deux longueurs d'avances sur tous les habitants de la ville mais, il craignait ce personnage presque autant que Regina, la sale réputation de Rumpelstiltskin n'était plus à refaire. C'était comme un déclic, la petite Paige venait de lui offrir la clé de sa cage, ça ne tenait qu'à lui de savoir comment s'en servir. Il pourrait certainement jouer sur le fait que c'est grâce à lui que Belle fut délivrer des griffes de madame le maire mais, ça ne suffisait peut-être pas, il connaissait trop bien ce farfelu. Il se devait de lui trouver un pacte qui les satisferait tous les deux comme plan de secours si jamais il refusait de l'aider mais, qu'est-ce que cet homme pouvait bien désirer ? Il mit très vite terme à ses songes lorsque la petite commença son interrogatoire, décidément, elle était très loin d'être naïve ou faible d'esprit mais, le temps n'était pas à éprouver de la fierté à l'égard de Paige, c'était même un petit moment angoissant qui lui donna un coup de chaud fort désagréable. Réfléchir, vite et que ça paraisse naturel et surtout, crédible. Il remit son masque d'étranger et répondit avec un naturel déconcertant, tout en ayant une petite mine surprise de la tournure de leur discussion sans pour autant montrer son trouble face à ces questions pertinentes.

« Le dessin était signé d'un " P ", puis tu lui portais toi aussi beaucoup d'attention, j'en ai donc déduis qu'il était le tiens .» Il avait du mal à croire à son propre mensonge, pourtant il savait si bien mentir d'habitude, elle le déstabilisait, parce que c'était elle justement. Puis il trouvait sa réponse correct avec du recul, il espérait que son jeu d'acteur convainc Paige un minimum. Par contre, pour sa première question il avait un peu plus de mal, allez, il était quand même plus futé qu'une enfant ! Une excuse potable à lui faire gober ne serait pas quelque chose d'irréalisable . « J'attendais une amie avec laquelle j'avais rendez-vous mais tu as pus constater qu'elle m'a gentiment posé un lapin. » L'allusion au rongeur était voulu sans l'être, il fit mine d'être un zeste embarrassé et jeta un coup d'oeil sur l'extérieur par le biais des fenêtres. Le temps s'était assagis, ce fut le moment idéal pour raccompagner la petite chez elle et ainsi éviter les sujets scabreux qui le mettait dans cette situation gênante. « Je te proposes de te conduire jusqu'à chez toi jeune fille, tes parents doivent s'inquiéter. » Cette fois-ci il ne la pris pas dans ses bras parce que tout d'abord elle aurait pu se vexer en pensant qu'il la traitait comme une gamine et ensuite, car il serait passé pour un adulte assez spécial...

De mémoire il trouva la sortie de l'école et pria affablement Paige de lui montrer la route jusqu'à chez elle pour qu'il puisse l'y accompagner. En vérité il savait pertinemment où elle vivait mais cela aurait semblé vraiment étrange qu'il fasse comme s'il connaissait la route par coeur. La ville était bercée par la nuit qui frappait tôt en cette saison, l'heure sur sa montre indiquait presque dix neuf heures. Ils avaient passé, l'air de rien, pas mal de temps ensemble mais il n'arrivait pas à s'en réjouir. Il déposa sa fille chez ces "inconnus" en pensant qu'il ne la reverrait pas d'ici un bon moment, du moins, de la même manière qu'il en avait eu l'opportunité ce soir-là. Il l'abandonna sur le perron avec un pincement au coeur. « Voilà, j'espère que tout ira bien pour toi maintenant. » Il lui sourit et s'effaça rapidement en voyant les " parents " de Paige déambulaient comme des hystériques, le visage déformé par le soulagement, les pleures et le bonheur en voyant son enfant comme si c'était le leur, en un seul morceau. Il tourna les talons à la famille dont les sentiments étaient travaillés, calculer. Il trouvait ça malsain et sur cette opinion il rentra chez lui entouré des vestiges de son passé, ses innombrables chapeaux tous aussi fantasques les uns que les autres, puis il se laissa tomber sur son canapé en cuir d'un vieux rouge modestement confortable.

Ce soir-là, il allait penser à Grace, à Mr. Gold ainsi que la peluche qu'il détenait dans sa boutique, ils voulaient des réponses, il désirait une solution mais surtout un plan pour obtenir ce qu'il convoitait : une nouvelle histoire avec sa petite fille et leur fin heureuse.
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MessageSujet: ui   Retrouvailles maladroites entre un père et sa fille. ~ Ft. Paige  EmptyMar 19 Fév - 15:18


Paige aurait presque pu voir le sourire affable et rassurant de Jefferson se figer, éviter de peu de se transformer en grimace avant de devenir moins grand, moins franc. Et ça l'a mit immédiatement très mal à l'aise. Pas qu'elle ait peur ; non, elle n'avait pas la moindre once de crainte. Seulement elle était attristée d'être responsable de ce changement. Brusquement, elle souhaita n'avoir jamais posé de question et maudit sa stupide et envahissante curiosité. Elle aurait tout donné pour revoir le sourire comme il l'avait fait quand elle s'était précipitée pour l'aider à se relever. Elle ne savait toujours pas pourquoi mais il y avait quelque chose dans ce sourire franc et spontané qui lui avait réchauffé le coeur. La petite fille se mordit l'intérieure de la joue pour ne pas retirer immédiatement ce qu'elle avait dit et laisser l'homme lui répondre.

Un "P". Bien sûr. Elle mettait toujours un petit signe dans ses dessins, comme tous les enfants. Pourtant il y avait plein d'autres noms d'enfants qui commençaient par cette simple petite lettre. Et la confiance qu'elle avait instinctivement eu pour l'inconnu, elle n'arrivait pas à la retrouver depuis que son expression facial avait eu ce léger changement, cette légère crispation. Elle avait brusquement disparue alors que Paige ne demandait rien de mieux que de retrouver cette sensation qui lui avait semblé si étrange et déplacé il n'y avait encore qu'un instant. Et pourtant ce qu'il lui disait ne semblait que pure logique et rien dans ses paroles n'avait l'air d'un grossier mensonge. Aussi elle décida de mettre ses stupides et illogiques impressions de côté et d'accorder le bénéfice du doute à Jefferson. Après tout, il avait été si gentil avec elle... « Ca aurait pu aussi bien être le dessin d'un garçon que j'aime plutôt bien et qui s'appelle Peter. Vous avez eu beaucoup de chance dans votre déduction. » Bon. Il avait peut être eu un peu moins de chance en ce qui concernait son rendez-vous raté. Ce coup-ci, l'écolière se sentit légèrement honteuse d'avoir pu croire une seule seconde que l'homme l'espionnait. C'était une réflexion totalement insensée : qui aurait pu être assez fou pour espionner une petite fille à la vie aussi banale qu'elle ? Ou une petite fille tout court. ce genre de choses n'arrivait que dans les films. Mais une chose était sure.... Un petit sourire taquin se dessina sur les lèvres de Paige alors qu'elle reprenait la parole. « Vous devez sacrément apprécier votre amie pour l'avoir attendue aussi longtemps avec la tempête qui approchait. »

En parlant de la tempête, ils n'entendaient plus les claquements et les sifflements furieux du vent qui semblait finalement s'être calmé. Comme suivant sa pensée, l'adulte lui proposa généreusement de la raccompagner chez elle et elle se força à accepter avec un grand sourire. L'angoisse que leur petite discussion avait mise en suspens revint au grand galop se loger au creux de sa poitrine. Elle avait tellement peur de trouver la maison vide ! Mais elle ne permit pas à cette appréhension de la submerger comme ça avait été le cas il y avait encore moins de dix minutes. Elle était une grande fille et elle était capable de gérer la situation. Et elle n'avouerait jamais qu'elle mourrait d'envie de s'emparer de la grande main de Jefferson et de l'agripper jusqu'à ce qu'ils retrouvent ses parents. Pour s'en empêcher, elle enfouit ses mains dans les poches de son manteau juste avant qu'ils ne sortent de l'école. Le vent était définitivement tombé, tout comme la nuit. Quelques flocons de neige continuait de tomber doucement sur la ville qui semblait parfaitement endormie, chose plus qu’inhabituelle au vue de l'heure peut tardive. Paige prit la direction de la maison sans un mot, toute occupée à distraire son esprit de l'angoisse qui augmentait à chaque pas. Et elle remercia le ciel de ne pas être seule sur le trajet, les bruits de pas dans la neige à ses côtés lui apportant le peu de confiance dont elle avait besoin.

Les minutes s'envolèrent comme des secondes et, au dernier tournant avant de pouvoir apercevoir sa maison, Paige prit une grande inspiration tout en adressant un tas de prières muettes à tous les Dieux possibles et imaginables. Deux pas en avant. De la lumière et deux hautes silhouettes dans le salon. Un éclatant sourire sur le visage, elle combla l'espace jusqu'à la porte en courant et ne fit plus attention à rien d'autre avant de se retrouver dans les bras de son père et sa mère. Ils allaient bien. Dieu merci, ils n'avaient rien. Elle les laissa la serre contre leurs coeurs à leur tour, rien que pour s'assurer qu'ils soient réellement réunis. Quand les retrouvailles prirent fin, des larmes de joie aux yeux et un sourire plus éblouissant que jamais aux lèvres, elle se retourna brutalement pour remercier son sauveur. Elle avait envie de dire à ses parents à quel point il l'avait aidée et surtout à quel point elle aurait été perdue sans lui mais... Il n'y avait déjà plus personne dans l'allée. Son maladroit inconnu s'en était déjà allé sans un mot d'au revoir et sa mère la pressait de rentrer au chaud. Un peu désorientée par cette brusque disparition, elle lui emboîta le pas et se laissa conduire jusqu'au canapé. Toutes ses pensée tournaient autour de Jefferson, son sauveur qu'elle n'avait même pas pu remercier. Foi de Paige, elle le retrouverait
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