Dehors, la nuit était déjà tombée et, absorbée dans la rénovation d'un objet qu'elle comptait mettre en vente, Maëlwen n'avait pas vu le temps passer. Il était déjà tard et la boutique devrait déjà être fermée depuis un moment, Maël devrait même déjà être chez elle. Enfin ... ce n'était pas comme si quelqu'un - à part son chien - l'attendait !
Elle se hâta cela dit de ranger tout ce qu'elle avait éparpillé et rangea l'objet dans une vitrine pour que ses points de colle sèchent bien et qu'elle puisse continuer sa rénovation le lendemain. Elle alla compter sa caisse puis, une fois fait, elle retourna dans l'arrière boutique pour la mettre au coffre fort. Une fois fait, elle prit son manteau, son sac à main et vérifia qu'elle n'avait rien oublié. Elle coupa la lumière de l'arrière boutique et posa son sac sur le comptoir de la caisse pour y chercher ses clés.

Tout aurait pu s'arrêter là, elle aurait pu trouver ses clés, fermer la boutique et rentrer chez elle pour passer tout simplement la soirée en tant que célibataire qu'elle était mais hélas, rien ne se passait jamais comme prévu à Storybrooke et, alors qu'elle avait enfin trouvé ses clés et qu'elle se retourna pour se diriger vers la porte, elle tomba nez à nez avec un homme faisant bien une tête et demie de plus qu'elle. Il était très proche d'elle à tel point qu'elle eut un grand mal à avaler sa salive et elle peut même presque affirmer que son cœur avait loupé un battement. Elle le jaugea avant de dire difficilement :

« Je ... euh ... je suis désolée mais ... la ... la boutique est fermée. »

Elle imaginait assez mal qu'il soit là pour lui acheter quelque chose mais que pouvait-elle dire d'autre ? Elle se voyait assez mal engager la conversation par "S'il vous plait, ne me violez pas !"...
L'homme resta silencieux et s'éloigna de la jeune femme à sa plus grande surprise. Il commença à tourner dans les étales de la boutique, visiblement à la recherche de quelque chose si bien que Maël se demanda s'il avait bien compris sa phrase ou non. Aussi discrètement que possible, elle se dirigea vers le comptoir et pressa le petit bouton rouge qui se trouvait sous l'écran de son ordinateur et qui déclenchait l'alarme silencieuse, prévenant directement les autorités. Son seul souhait était qu'ils fassent au plus vite car elle n'était vraiment pas rassurée... En attendant, elle s'éloigna de l'alarme et s'avança un peu vers le magasin, faisant comme si cet homme était un client lambda et qu'elle n'était pas en dehors de ses horaires d'ouverture. Elle croisa les mains dans son dos et demanda, faisant semblant d'être pleine d'assurance :

« Puis-je vous aider ? Vous recherchez quelque chose de particulier ? »

Sa voix donnait bien l'illusion mais le tremblement de ses mains beaucoup moins ... heureusement qu'elle ne les montrait pas ! Et encore une fois, l'homme resta muet, rajoutant à son malaise. Bon sang mais que devait-elle faire ?!
Sans réfléchir et bien sûr sans penser aux conséquences, elle attrapa son sac et les clés qui étaient posées dessus puis elle couru à l'extérieur de la boutique, fermant la porte à clé et enfermant donc l'homme à l'intérieur. Réaction bête et stupide ? Peut-être oui mais au moins, sauf s'il cassait une vitre, il ne pourrait pas l'atteindre et il ne pourrait pas fuir non plus avant que les autorités n'arrivent... Alors stupide oui mais bon plan malgré tout pensa-t-elle. Toutefois, elle émit une nouvelle fois une réserve car si l'homme se mettait à tout casser alors elle perdrait tout ce qu'elle avait. Elle fut cela dit ravie d'apercevoir les gyrophares des voitures de police qui arrivaient. Elle n'aurait pas longtemps à tenir ainsi...

Dès qu'ils furent sur place, elle accouru vers eux, ne leur laissant pas le temps d'ouvrir la bouche et raconta :

« Cet ... cet ... cet homme est rentré dans la boutique en dehors des horaires d'ouverture ... il ... il ne m'a pas répondu ... à ... à tout ce que j'ai pu lui dire. Je ... je ... j'ai fini par l'enfermer à l'intérieur pour que vous l'interpelliez ! Il me fait vraiment peur et je suis inquiète ! »

Elle était essoufflée et ne voyait rien d'autre à ajouter, elle regarda donc enfin le policier dans les yeux, attendant qu'il réagisse à tout cela et qu'il fasse quelque chose...