Sora est une jeune fille de 19 ans qui a vu -ou croit avoir vu- le jour à Kyoto, l'ancienne capitale du Japon. Née dans une famille aux revenus moyens elle y a passé toute son enfance et une grande partie de son adolescence. Au grand déplaisir de ses parents, la jeune fille n'avait rien d'une flèche à l'école et a préféré abandonné ses études pour devenir coiffeuse. Oui, il y en a qui ont pour passion la musique, la peinture ou le théâtre et bien, pour Sora, c'est la coiffure. Elle craque totalement devant de beaux cheveux bien entretenus et n'a parfois qu'une envie en rencontrant quelqu'un : celle de le recoiffer. Et si cela la fait passer pour une folle, et bien tant pis. De toute façon, elle ne fait pas vraiment attention à ce que les gens pensent d'elles et suit son propre chemin : rieuse, optimiste, pétillante, un brin gamine. Tous ses objectifs lui vont comme un gant et c'est peut être dans l'espoir de la rendre un peu plus mature que ces parents l'ont envoyé aux Etats-Unis. Ils espèrent que le fait de devoir vivre seule en gérant l'argent qu'elle gagnerait de ses petites mains la rendrait plus mature.
Cela fait donc un peu plus d'un an que la jeune asiatique a établi résidence à Storybrooke et reprit un salon de coiffure laissé à l'abandon. Loin de gagner en sagesse et grâce à ses affaires fleurissantes qu'elle sait tout de même gérer d'une main de maître, Sora continu à tout prendre comme un jeu.



En tant que membre de la famille Matsui, Sora n'est logiquement pas une enfant unique. En effet, elle a un petit frère et une petite soeur sur qui elle a soigneusement veillé jusqu'à ses huit ans. Ce n'est pas parce que ses parents ont refusé de lui accorder la moindre attention et lui ont toujours fait sentir qu'elle n'avait pas sa place dans la maisonnée qu'elle en voulait aux deux autres enfants. Après tout, elle savait bien ce qui l'attendait et savait aussi parfaitement que ceux qui lui avaient donné la vie refusait tout simplement de rendre la séparation plus difficile que nécessaire. Elle était une enfant maudite, comme tous les premiers nés. Cela remontait bien à plusieurs centaines d'années et plus personne ne savait exactement ce que leur ancêtre avait fait pour attirer les foudres d'un sorcier ou d'une sorcière si puissante mais leur famille n'en restait pas moins sujette au sort. Le jour de leur huit ans, chaque premier né subissait les effets de la malédiction. Ils leur étaient alors impossible d'être dans les bras d'une personne du sexe opposée sans se transformer en un animal. Il y avait beaucoup de théories sur pourquoi telle personne se transformait un tel animal et la plupart des membres de la famille était persuadée que cela avait à voir avec le caractère. Toujours est-il qu'il était aussi clair comme l'eau de roche que ses enfants portaient malheur et qu'on ne pouvait clairement plus les garder dans la famille après leur huitième anniversaire.

C'est ainsi que la petite Sora, se vit donner en guise de cadeaux d'anniversaire un baluchon et un sac dans lequel elle put fourrer ses possessions les plus chères -et les plus utiles- avant de devoir faire ses adieux. Heureusement, son frère et sa soeur étaient encore trop petits pour se rendre compte de ce qui se passait, ce qui rendit la chose plus facile. Elle n'aurait surement pas pu rester aussi digne si elle les avait entendu pleurer. Un bisous sur chacune des petites têtes, un adieu à ses parents et elle quitta la demeure ancestrale pour rejoindre les routes. En huit ans, elle avait eut le temps de se préparer à ce jour et n'avait pas vraiment envisagé autre chose pour sa vie -rêvé oui, mais jamais rien de sérieux-. Finalement les années suivantes se résumèrent en peu de choses : Sora survivait comme elle le pouvait en accumulant les petits boulots et en allant de village en village eu grès de ses envies. Elle ne devait jamais rester trop longtemps au même endroit -elle ne voulait surtout pas attirer un quelconque malheur sur les villageois-. Et surtout, elle devait rester sans attache. Après tout, que se passerait-il si jamais elle s'amourachait d'un homme ? C'était juste contre nature. Alors elle prit la vie du bon côté, s'estimant heureuse de pouvoir voyager partout où ses envies la portaient. Libre et sans attache, c'est ainsi qu'elle resta jusqu'à ce que la malédiction d'une méchante reine la transporte dans un nouveau monde.