Le garçon de la luxure et la jeune fée naïve.

Introduction

Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : 28/06/2013
Ordre de passage des participants : Edward Beaudelaire & Iris

Toutes les histoires ne commencent pas par " Il était une fois ". Celle d'Edward Beaudelaire est l'une d'entre elle.

Malheureusement, encore une fois, l'adolescent qui incarnait la luxure n'arrivait pas à résister à cette dernière. Il avait besoin d'un voyage à destination du septième ciel pour se sentir mieux, pour se sentir apaisé. Cependant, il devait rendre le voyage savoureux, autant que la destination et seul cela lui était impossible. C'est la raison qui le poussa donc à s'éclipser du manoir des Beaudelaire pour se rendre à l'un des rares endroit encore fréquenté par les survivants de la malédiction : la taverne.

Dans ce genre d'endroit, toutes sortes de personnes se réunissent : riches, pauvres, aventuriers, retraités, paysans, princesses, nains, fées. Là-bas, votre rang et votre statut ne représentait rien et tous étaient sur le même pied d'égalité. Edward s'amusait de et endroit, car il prenait un malin plaisir à se hisser au-dessus des autres par son charme naturel et sa séduction, faisant fondre sa proie sous de belles paroles avant de voyager en sa compagnie jusqu'au septième ciel pour ensuite la quitter lorsque le soleil se lèverai.

Un coureur de jupon. C'était le titre qui qualifiait le mieux Edward Beaudelaire, même s'il ne courait pas qu'après les filles. Sa luxure était tellement malsaine qu'il ne prêtait pas attention au sexe de ses partenaires, car le plaisir ressenti restait du plaisir. Et il augmentait les chances de trouver quelqu'un. Cependant, l'image d'un coureur de jupon était péjoratif pour de nombreuses personnes. Trop aux yeux de l'enfant de Barbe Bleue qui savait agir avec discrétion et faire promettre aux personnes qu'il rencontrait de garder le secret de leurs ébats. En réalité, seul ses sœurs, Juliette et Alicia connaissaient sa dépendance aux plaisirs corporels.

Aujourd'hui, ou plutôt cette nuit là, la lune était cachée d'épais nuages qui crachaient leurs gouttes d'eau sur les arbres de la forêt enchanté et obligèrent Edward à s'abriter sous une sombre cape afin de protéger son corps mais, aussi ses habiles : une chemise noire, un pantalon en lin de la même couleur et des souliers. Le noir était sa couleur préférée. Une fois arrivée à la taverne, le jeune garçon s'assit à l'une des tables du fond, par habitude et par discrétion. Le gérant qui n'était pas stupide compris la raison de sa venue mais, ne disait rien par respect envers son client et aussi parcequ'il n'avait jamais fait d'histoire dans son établissement. C'était un client fidèle sorti de nulle part qui commandait toujours un verre de vin rouge et aujourd'hui ne fit pas exception à la règle.

Edward huma le parfum du vin, se délectant de l'odeur tout en se faisant languir lui-même, s'amusant à s'imaginer le goût qu'il aurait, car cette taverne avait de très bonnes bouteilles. Dans son geste méticuleux, il regardait les personnes présentes et au bout de quelques secondes ses yeux s'arrêtèrent sur une charmante demoiselle qui semblait tout droit sortir d'un conte de fée. Elle était comparable à une princesse et semblait joyeuse mais, aussi innocente. Cette idée amusait Edward qui prenait un malin plaisir à entraîner les plus innocents dans la luxure, sa luxure. Il leur permettait de découvrir une nouvelle facette de leur personnalité plus sombre, plus gourmande et plus joueuse. Cette inconnue n'allait pas échapper à cela. Elle était trop belle pour qu'Edward la laisse prendre ses jambes à son cou. Mais, avant de tenter quoique ce soit, il essayait d'attirer son attention, lui jetant des regards furtifs qui traduisirent le fait qu'il n'était pas indifférent à son charme. Le tout, accompagné de sourire en coin. Edward ne voulait pas prendre la peine de se déplacer.

Le garçon de la luxure et la jeune fée naïve

C'était une journée comme une autre. Un éternel recommencement. Depuis que la malédiction était brisée, Iris mettait tout don temps au service de ses protégés ainsi que des résistants et autres habitants dans le besoin. Etant l'une des dernières fées présentes dans le monde des contes, elle avait énormément de travail pour permettre aux habitants de conserver l'espoir et de les protéger des nombreux dangers qui assaillaient les contrées des contes. Les nains ayant presque tous disparut, la poudre de fée commençait à manquer, et elle devait être économe dans son utilisation. Heureusement, Iris n'était pas une simple fée, mais une marraine-fée; ainsi possédait-elle une baguette qui lui permettait de réaliser de puissants enchantements même lorsque la poudre de fée venait à manquer. C'était une chance qu'elle ait été promue marraine avant que la malédiction ne touche et n'exile la Fée Bleue ainsi que presque toutes ses amies fées.
A cette pensée, le moral d'Iris fléchit un instant. Elle était mélancolique, un peu, du temps joyeux d'autrefois. Maintenant l'obscurité régnait partout, et l'espoir s'amenuisait petite à petit. Parfois, elle priait pour que la Fée Bleue revienne la conseiller, comme autre fois. Iris avait si peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir ses protégés, d'échouer encore une fois à leur protection... Elle avait déjà à deux reprises laissé des malheurs leur arriver. Et cela lui brisait le cœur.

Iris offrit un sourire reconnaissant au tavernier qui venait de lui apporter un verre d'eau. L'homme rougit soudainement et se détourna pour s'occuper d'un nouveau client. Iris n'avait jamais compris pourquoi, lorsqu'elle était sous sa vraie apparence, les êtres réagissaient bizarrement. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui faisait qu'elle décide en général de se déguiser plutôt que de se montrer réellement. Or, ce jour-là, Iris avait eut envie d'essayer, au moins une fois, de dépasser sa peur. Car si elle voulait protéger les enfants Beaudelaire, elle devait se révéler à eux et se mettre entièrement à leur service. Or, sa timidité excessive et sa peur de se révéler l'empêchait d'agir sagement. Pour tenter de résoudre son problème, la jolie fée avait décidé de garder son apparence de jeune fille en fleur et d'aller dans un lieu public pour apprendre à gérer ses émotions. Son choix c'était naturellement porté sur la taverne, un des rares lieux ayant échappé à la fureur des ogres et ou tous, sans distinction de races ou de classes sociales, se mélangeaient. C'était ce qu'Iris préférait ici : les quelques survivants devaient se serrer les coude, et une unité, une solidarité qui n'existait pas avant avait vu le jour. C'était seulement dommage qu'il ait fallu une telle crise pour que tous se réunissent sous la même bannière, pour la même cause.

La porte de la taverne s'ouvrit pour laisser entrer un nouveau client. Et malgré qu'Iris -par discrétion et désir de ne pas attirer l'attention- se soit réfugiée sur une table tout au fond de la taverne; elle reconnut immédiatement cette silhouette. Son cœur s'arrêta un instant avant de se mettre à battre à de plus belle à cause de la surprise et de la nervosité. Ce séduisant jeune homme brun qui s'asseyait non loin d'elle n'était autre qu'Edward, son cinquième protégé.

Iris sentait qu'elle perdait pied. Quelle malchance avait-elle que le rare jour ou elle se montrait sous sa vraie apparence Edward arrive! Elle se sentait si vulnérable, ainsi... Iris avait peur qu'Edward la reconnaisse. Car même si la dernière fois qu'il l'avait vu ainsi il était un bébé, peut-être pourrait-il ressentir le lien très particulier qui reliait une marraine à son protégé? Elle même pouvait presque toujours les sentir, leur présence, leur situation, s'ils étaient ou non en danger... Mais elle ne savait pas si ce lien marchait dans le sens inverse.

Nerveuse, elle se tordait les mains, jetant des regards furtifs vers le jeune homme. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'elle vit le verre de vin qu'il tenait entre ses mains. Certes, Edward était majeur, mais Iris n'aimait pas l'alcool et les effets néfaste que cela avait sur les hommes. D'ailleurs, c'était curieux qu'Edward soit présent à la taverne à une heure si tardive. Curieux et dangereux.
Iris avait une nouvelle mission : surveiller Edward tout le temps qu'il rentrerait au manoir. Dans la nuit noire, alors que les ogres rôdaient, c'était extrêmement dangereux et la fée ne comprenait pas que Juliette l'ait laissé partir.

Oh non... Iris sentait le regard brûlant d'Edward fixé sur elle. Depuis quelques minutes déjà, elle sentait ses coups d'œil et cela n'arrangeait pas sa nervosité. Avait-il deviné?! Si tel était le cas, elle allait devoir s'expliquer. Hors, Iris ne se sentait pas prête. Elle avait peur qu'il se mettre à la détester, ce qui serait bien sur son droit vu tout ce qu'elle avait raté... Mais elle voulait que les enfants l'aiment comme elle les aimait. Ils était comme sa famille. Sa seule famille restante...

Se mettant debout avec une grâce toute féerique, Iris était de nouveau la cible de tous les regards, comme à son entrée dans la taverne, et cela la mettait très mal à l'aise. Mais elle n'avait pas le choix, elle devait vérifier ce qu'Edward pensait, s'il avait compris, et pour cela, elle devait jouer finement.
A petits pas timides, l'apparente jeune fille s'approcha d'Edward et s'arrêta à quelques pas de sa table. Ses mains tremblaient, mais elle réussit néanmoins à repousser une mèche de ses cheveux lisses qui gênait sa vue.

« Bonsoir. Excuse-moi... Je... On... Est-ce que je te... vous connaît? » demanda-t-elle maladroitement, évitant difficilement de le tutoyer. Il aurait trouvé cela étrange qu'une inconnue le tutoie, mais elle le connaissait depuis sa naissance alors le vouvoyer était si étrange.

Même sa voix tremblait. Et pourtant, ce n'était pas la première fois qu'elle lui parlait! Car même si ça avait été sous de nombreuses formes différentes, Iris avait souvent parlé avec Edward comme ses frères et sœurs pour les guider et les conseiller. Mais sous cette forme là, elle se sentait si maladroite, si vulnérable, que toute sa confiance en elle s'estompait. Elle espérait vraiment qu'il n'ait pas deviné, cela avait déjà été dur de simplement lui adresser la parole, si en plus elle devait tout lui expliquer ce soir... Oh quelle image ridicule devait-elle donner, elle la puissante fée arc-en-ciel!!

Un quiproquo s'engageait entre les deux personnages. Le jeune homme ne faisait que charmer la jeune demoiselle qui ne le laissait pas insensible. Pas un seul instant il avait pensé qu'ils avaient un lien très spécial, un lien familial qui liait leur vie. Tout ce que voulait Edward, tout ce qu'il cherchait chez cette inconnue, c'était le plaisir du corps, de la passion, de l'acte sexuelle. D'être réconforté en quelque sorte, car c'était le seul moment où il était heureux, oubliant tous les soucis de sa misérable existence. Iris n'était pas la seule femme présente dans la taverne mais, seule elle avait réussi à accaparer toute son attention. Ce serait elle et personne d'autre. C'était ce que pensait Edward qui l'observait toujours pour ensuite afficher un grand sourire en la voyant s'approcher de lui. Tel le petit chaperon rouge qui faisait la causette au grand méchant loup.

" Bonsoir gente dame. Malheureusement je ne vous connais pas encore, mais j'espère réparer rapidement cette erreur." dit-il d'une voix douce et confiante avant de se lever pour attraper l'une des chaises n'ayant pas de propriétaire pour la mettre en face de la sienne : " Voulez-vous vous asseoir ? " C'était une invitation. Mais, si Edward l'aurait pu, il lui aurait donné un ordre pour s'assurer qu'elle ne prenne pas la poudre d'escampette. Mais cela lui était impossible. Le jeune Beaudelaire ne devait pas griller les étapes et avançait à petits pas. C'était vital pour lui que ses partenaires prennent du plaisir et soient consentants. Sinon, ce ne serait plus aussi amusant !

" D'où venez-vous ? C'est la première fois que je vous vois ici. Pourtant, je fréquente souvent cet endroit. Le seul havre de paix de nos jours. " Cette question était inutile pour Edward mais, c'était important de rassurer sa proie, elle devait baisser sa garde avant qu'il ne montre tout ce qui peut lui offrir pour se laisser tenter et accepter de passer une nuit avec lui.

" Mais le plus important, quel nom vous ont choisi vos parents ? Vous êtes si belle que je ne saurai trouver un prénom qui conviendrait à votre beauté. " Quand il eut finit de la complimenter, il but une gorgée de son vin : " Délicieux " chantonna-t-il sous la saveur de cet alcool " Voulez-vous y goûter à travers un verre que je vous offrirai " dit-il en plongeant son regard vide de tous sentiments dans les siens pour y déceler la moindre trace de peur, d'angoisse, d'envie ou encore de bonheur.

A cet instant précis, Edward ressentit quelque chose en lui qui le surpris. La naissance d'un sentiment à l'égard de la belle inconnue. Ce n'était pas le coup de foudre, ce n'était pas de l'amour. L'amitié n'y était pas pour quelque chose. Cette sensation était comparable à ce qu'il ressentait à l'égard de ses soeurs sans toutefois être tout aussi forte. C'était indescriptible. Mais sa luxure, son péché, repris le dessus sur ce sentiment sans pour autant l'effacer et une dernière question plus directe et plus indiscrète s'échappa de ses lèvres : " Vous n'êtes pas accompagnée ? C'est dangereux pour une femme aussi magnifique que vous de sortir seule durant la nuit. "

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