4h du matin, le réveil de Luyi sonne comme tous les matins à cette heure-ci ; il est temps pour lui de se préparer à aller travailler. Même épuisé il ne traine pas dans son lit et se lève en poussant un profond soupir d’encouragement. C’est d’un pas lourd qu’il se déplace à travers son appartement, une main sur le visage comme si ça l’aiderait à garder les yeux ouverts. Vite fait il prend une douche glacée, se coiffe et applique quelques lotions de soin de beauté pour effacer la fatigue de son visage ; avec le train de vie qu’il entretient il ne dort que très peu. Un coup d’œil à sa montre et il file avaler une tartine avant de foncer sur son scooter en direction de son lieu de travail. L’aube ne s’est pas encore levée, la nuit règne encore en maitre, il n’y a personne dans les rues à part des chats et quelques personnes qui n’ont visiblement pas passé la nuit chez eux. Somnolant encore quelque peu il roule paisiblement vers l’école de Storybrooke. Arrivant dans le parking il y abandonne son scooter et entre dans le bâtiment avec ses clés.

Les lumières sont encore allumées, comme dans tout bâtiment public. Il traverse les couloirs d’un pas pressé pour vite en finir avec cette corvée qu’est le nettoyage. Il ne prend pas la peine d’enfiler la tenue spécifique et commence directement sa tâche à grand coup de jet d’eau. A ce rythme la matinée passe très vite, juste le temps de finir sa zone et déjà les premiers professeurs et élèves matinaux sont là. Il est temps pour lui de ranger ses affaires et quitter les lieux pour laisser la place aux citoyens du jour.

C’est en chevauchant son scooter qu’il se rend chez Granny pour y prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Sur place Luyi jette de temps à autre un œil à son smartphone, espérant qu’un potentiel employeur l’appelle, ce qui est fort possible car il a collé dans toute la ville des annonces proposant ses services d’homme de ménage. N’ayant rien à faire de sa journée il reste aussi longtemps que possible chez Granny et passe le temps en gribouillant des dessins sur la table et en observant les clients du restaurant. Quand il estime qu’il a assez squatté les lieux il s’en va rejoindre un endroit tranquille à ses yeux ; la rue devant le bureau du shérif. Là, il s’installe sur son scooter musique allumée et audible pour tous et sort son téléphone pour continuer le jeu qu’il avait commencé. Peut-être même fera-t-il une petite sieste dans le coin ; « Même seul la vie vaut la peine d’être vécut », voilà ce qu’il se disait à cet instant.