Plus d'un mois que la malédiction avait été brisée et Grace n'avait toujours pas eu le moindre signe de vie de son Papa. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé. Demande d'aide à toutes ses connaissances, patrouilles en vélo, affiches : elle avait tout tenté. Sans résultat jusque là. Et malgré le fait que ses parents -les parents de Paige- essayaient de la préparer au pire sans jamais vraiment en parler, elle n'abandonnait pas. Elle n'avait aucune idée du comment, mais elle était persuadée qu'il ne lui était rien arrivé de si grave. Elle l'aurait sentie, non ? Toujours est-il que la vie continuait dans la petite ville et, aussi futile que ça lui paraissait en ce moment, l'école avait repris. Depuis trois jours. Trois longs jours qu'elle perdait des heures et des heures assise derrière un bureau alors qu'elle pourrait retourner la ville entière pour le retrouver. Et c'était dur, d'être immobile en sachant qu'il pouvait être là, dehors. Pourtant elle s'y efforçait. Parce que autrement, elle savait qu'elle aurait eu le droit à un sermon de la part de sa maman sur à quel point c'était important de profiter de la chance qu'elle avait d'avoir une bonne éducation. Et elle ne pouvait pas supporter ça. Elle ne savait pas comment faire pour continuer sa petite vie comme si elle n'allait jamais retrouver son Papa et qu'elle resterait dans ce monde. C'était juste inconcevable.

On peut donc comprendre que ce n'était pas avec une joie débordante que Grace s'était levée ce matin aux aurores. Elle ne pouvait même pas reporter sa frustration et son inquiétude sur le gentil couple qui avait élevé Paige : ils étaient toujours aux petits soins avec elle, ne la traitaient pas différemment d'à l'accoutumé et avaient eut la charmante attention de faire des crêpes pour le petit déjeuner, histoire de lui remonter le moral. Ce qui eut pour seul résultat de lui faire ressentir plus durement encore l'absence de son père. Ce n'était pas pour l'aider que tout le monde semblait trouver sa fin heureuse autour d'elle. Dans le bus sur le chemin de l'école, elle souriait faussement aux histoires animées de ses amis, chacun s'extasiant sur à quel la vie était belle depuis que le sort avait été rompu. Elle culpabilisait dès qu'elle sentait la jalousie poindre le bout de son vilain nez et faisait tout en son pouvoir pour se réjouir de leur bonheur. Mais Dieu savait qu'elle avait la tête bien ailleurs. A son Papa, pour être plus précis. Tout ce qu'elle voulait c'était sentir de nouveau l'étreinte rassurante de ses bras, respirer son parfum qui lui rappelait la maison dans les bois où ils vivaient. Une preuve qu'ils seraient de nouveaux ensembles.

Elle secoua vivement la tête quand le car s'arrêta non loin de l'école primaire pour chasser ses sombres pensées. Avec un entrain pour la plus grande partie feint, elle éclata de rire à une blague d'une de ses amies et se mit à trottiner avec elles. C'est là qu'elle entendit son prénom. C'était faible, hésitant, un peu brisé. Ça n'avait aucune importance ; elle aurait reconnu cette voix n'importe où. Son coeur rata un battement comme son cerveau s'empressait de minimiser ses espérances : ça ne pouvait pas être possible, elle avait probablement halluciné la voix. Elle manqua de trébucher, pas sure de vouloir se retourner pour réaliser qu'il n'était pas là. Elle retint sa respiration et tourna finalement sur elle même. Pour s'immobiliser aussitôt, comme paralysée. Il était là. Il était vraiment là. Elle ne resta figée qu'un instant mais ce fut amplement suffisant pour remarque toutes sortes de détails. De sa tenue entièrement noire alors qu'elle l'avait toujours vu habillé de chaudes couleurs à ses cheveux coupés courts en passant par ses cernes. « Papa ! » Puis elle oublia tout ça aussitôt comme elle se mit à courir vers lui, ignorant ses yeux débordant de larmes. La prochaine chose dont elle eut conscience ce fut qu'elle s'accrochait désespérément à lui, ses bras passés autours de ses épaules et qu'elle respirait profondément son odeur terriblement familière. Elle était finalement de retour à la maison.

How it mattered to us, how it mattered to me,
and the consequences.
I was confused, by the birds and the bees,
forgetting if i meant it.

Le jour commençait tout juste à se lever alors que je me trouvai assis dans l'un des fauteuils du grand salon, les genoux repliés contre mon torse et la tête penchée en arrière sur le haut du dossier. Admirer le monde à l'envers me semblait étrangement reposant. Je regardai fixement dans le vide, perdu dans mes pensées. De toute évidence, cette nuit non plus je n'avais pas fermé l’œil. J'avais toujours été convaincu que les choses auraient été simples quand la malédiction aurait été enfin levée, que j'allais tout simplement retrouver Grace, qu'elle allait venir vivre avec moi, et que nos vies allaient enfin pouvoir reprendre leur cours. Mais cela faisait déjà plusieurs semaines que Emma avait brisé la malédiction et que tous les habitants avaient retrouvé leurs souvenirs, Grace y compris. Seulement, tout ce que j'avais réussi à faire, c'était rester enfermé à tergiverser sur le bien-fondé de ma décision de retrouver Grace. C'était pathétique. J'avais bien entreprit de venir la voir, j'avais apporté un service à thé et une peluche de lapin, semblable à celle qu'elle m'avait demandé il y a si longtemps... Mais il y a eu cet accident de voiture. Je n'ai pas pu m’empêcher de penser que ça n'avait pas été un hasard, que c'était peut-être un signe qui me susurrait que j'étais sur le point de prendre la mauvaise décision. Alors j'ai fuis sans demander mon reste. Depuis, j'étais là, dans mon salon, les rideaux tirés, avec ma crainte pour seule compagnie. Je relevai la tête, passant ma main sur mon cou endoloris, quand mon regard s'arrêta sur une feuille posée sur la petite table qui me faisait face. C'était l'une des affiches de Grace :

Je reposai les pieds à terre et pris la feuille entre mes mains. Elle semblait se démener pour me retrouver, ou plutôt, pour retrouver son père. Mais j'avais beau regarder le dessin, je ne me reconnaissais pas dans cet homme. Elle méritait mieux qu'un homme hanté et brisé, elle avait besoin d'un père. Et j'étais loin d'être cet « homme bon » dont elle parlait, celui qui n'avait pas pour habitude de l'abandonner. Non, ce n'était pas moi, ce n'était plus moi, et ce depuis bien longtemps.

Je jetai furieusement la feuille froissée à l'autre bout de la pièce et pris ma tête entre mes mains froides. Pourtant, j'étais incapable de pouvoir l'oublier, ma Grace. J'avais simplement oublié ce que je voulais vraiment et tout ce que cela signifiait. J'avais souhaité la retrouver depuis si longtemps que cela s'était transformé en obsession, et au final, j'étais effrayé de ne plus avoir de but après avoir atteint l'objet de mon désir. C'était lâche et égoïste.

Un bruit de klaxon m'arracha à mes pensées. Il était suivi de la voix d'une jeune fille et d'une voix plus grave, celle de son « père ». Je bougeai enfin de mon fauteuil pour observer la scène depuis la fenêtre, soulevant légèrement le rideau. Je jetai un coup d’œil à l'horloge, le bus passait pour l'amener à l'école. Une fois partie, je me détournai de la fenêtre, bousculant un meuble et rattrapant une des peluches qui y était posée au passage. Le lapin en peluche qui était dans mes mains semblait étrangement me fixer.
Il avait beau être vieillot, poussiéreux et imparfait, mais enlacé par une petite fille, il aurait été des plus radieux.


**

Si le lendemain j'avais réussi à trouver la volonté pour sortir de ma vieille demeure, c'était pour me rendre non loin de l'école primaire. Plus ou moins caché derrière un poteau. J'attendais, essayant de toutes mes forces de résister à l'envie de fuir en courant. J'étais là pour elle et je n'avais pas le droit de faire marche arrière.

Je n'aurais sans doute pas pu prendre cette décision si je n'avais pas eu la visite de Henry le matin même. À vrai dire, je n'attendais rien de sa part et pourtant, il semblerait que ce soit lui qui m'ait apporté le plus à ce moment-là. Mes pensées étaient seulement remplies de doute et de regrets, j'avais abandonné Grace, jamais elle ne me pardonnerait ! Mais au final, le garçon avait vu juste :
Ne pas savoir est le pire.

Alors j'attendais, tremblant derrière un poteau.

J'entendis le bruit d'un véhicule derrière moi, puis une porte s'ouvrir. Je fermai les yeux, sans oser me retourner. Des bruits de pas se pressaient et des rires fusaient. Retourne toi ! Je ré-ouvrit Sans vraiment réaliser ce que je faisais. « Grace » Tout s'était passé si vite, mes pensées étaient totalement embrouillées. Je ne voyais plus que le visage éblouissant de mon enfant. « Papa ! » Elle était dans mes bras, enfin. « Nous rentrons à la maison » Je la soulevai, sans vouloir desserrer mon étreinte. Sentir battre son coeur était si réconfortant. Après l'avoir reposé quelques mètres plus loin, je lui donnai un baiser sur le front et pris sa main dans la mienne. Son sourire était éclatant, elle était si belle, ma petite fille. « Je suis finalement à l'heure pour le thé ».

Je m'étais arrêté devant Granny's Dinner, l'invitant à entrer.

Incapable d'aligner deux pensées cohérentes, Grace se contentait de se fondre le plus possible contre son père. Son cerveau était noyé sous une litanie obsédante. Il est là, c'est réel, il est revenu me chercher, il va bien. Tous les mois d'angoisse ayant précédé et suivi la malédiction semblait s'envoler, chassés par les battements de cœur réguliers qu'elle percevait à travers les vêtements. Oubliée la famille de Paige, oubliée l'école. Pour l'instant son univers se réduisait à la présence de son Papa. Elle eut un petit rire -un peu brisé, un peu hystérique mais terriblement libérateur- quand il la souleva. Elle avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il ne l'avait pas portée. Il la reposa quelques mètres plus loin et elle leva vers lui son visage rayonnant, se retenant aussi bien qu'elle le pouvait de ne pas pleurer de soulagement. Leurs retrouvailles étaient trop belles pour s'orner des larmes d'une enfant. « Je suis finalement à l'heure pour le thé » Un nouvel éclat de rire, trop proche du sanglot pour qu'elle se risque à parler pour l'instant. La petite fille se contenta donc de hocher la tête et de rentrer sans se faire prier chez Granny, sa main s'accrochant fermement à celle de son géniteur. Elle n'osait pas lâcher prise, pas tout de suite, pas avant d'être sure qu'il ne partirait plus. Marchant par réflexe, elle s'assit à une petite table sur la gauche de l'entrée, celle qu'elle favorisait toujours pendant la malédiction. Les habitudes de sa vie en tant que Paige ne partaient pas aussi facilement.

« Je savais que tu me trouverais, tu m'avais promis. » Il y avait une foi vibrante dans les paroles de l'écolière, une fois qui, si elle avait vacillé au cours des dernières semaines, avait toujours été son refuge. Cette confiance aveugle en son père, personne n'avait voulu la comprendre. « Ils essayaient de me faire entendre raison, mais ils ne te connaissent pas comme moi. » Qu'est-ce que ça avait pu l'agacer. Elle savait que la famille qu'elle s'était faite à Storybrooke voulait lui éviter une trop grosse peine, en essayant de la faire à l'idée que si son père n'était toujours pas venu c'était qu'il y avait une explication on ne peut plus définitive. Grace avait toujours su au plus profond d'elle qu'il n'en était rien. Heureusement, elle s'était accrochée à sa certitude. La petite fille nota à peine l'interruption dans leur conversation quand la serveuse vint prendre leurs commandes. Sans réfléchir, elle demanda un thé au fruits des bois. Quelques minutes plus tard, elle avait une tasse fumante devant elle. Elle joua distraitement avec sa cuillère, savourant le plaisir simple de se trouver en compagnie de l'être le plus cher à ses yeux, avant de relever la tête. « Tu m'emmènes vivre avec toi, n'est-ce pas Papa ? » Comme si elle allait le laisser partir de nouveau en restant bien sagement sur place. Elle avait été trop longtemps séparée de lui pour supporter une telle idée. « Il faudra juste qu'on passe prendre certaines de mes affaires. Et prévenir la famille de Paige, ils vont s'inquiéter autrement. » C'était étrange de penser à ceux qui étaient en quelque sorte devenus ses parents pendant la malédiction dans un tel moment, mais elle ne voulait pas leur causer plus de soucis que nécessaire. Pensive, mais son grand sourire toujours aux lèvres, elle se saisit finalement de la tasse et souffla dessus pour refroidir sa boisson. C'était le premier thé qu'elle prenait depuis que son Papa l'avait confiée à leurs voisins de la Forêt Enchantée.

Il n'y avait plus que le sourire du petit ange blond qui me faisait face, qui comptait à présent. Il n'y avait plus d'école, plus de méchante reine et plus de longues soirées à observer patiemment à travers mes longues-vues. Il n'y avait plus que nous deux, ma petite fille et moi. Et dire que j'avais attendu si longtemps pour la retrouver ...

« Ils essayaient de me faire entendre raison, mais ils ne te connaissent pas comme moi. »

«Grace, je... Je suis tellement désolé de t'avoir inquiétée.»

Je tournais nerveusement ma tasse de thé chaud entre mes mains légèrement tremblantes. J'avais juste peur qu'elle me rejette. Quelle m'en veuille encore pour toutes ces longues semaines. Si seulement je l'avais écoutée ce jour là, les choses auraient été bien différentes.

« Mais tout va s'arranger maintenant, je resterai avec toi, toujours , je te le promets.»

Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce qu'il s'était produit la dernière fois que je lui avais fait une promesse, la dernière fois que je lui avais même parlé. Tout ce que j'espérais à présent c'était de ne pas avoir perdu sa confiance. Elle avait besoin de moi, et cette fois je ne risquerai pas cette confiance au profit d'un peu d'argent. Je la protégerai de Regina ou de qui que ce soit d'autre. Grace ne manquerait plus de rien à présent.

« Tu m'emmènes vivre avec toi, n'est-ce pas Papa ? »

Je n'aurais pas pu être plus ravie en l'entendant prononcer ces mots. J'avais si souvent imaginer Grace jouant dans le salon de ma- non, de notre grande maison, au milieu des peluches et du service à thé et moi tressant ses longs cheveux. Ce n'était que de vieux souvenirs qui refaisaient surface et qui étaient devenu des rêves inaccessibles au fil du temps. Mais à présent je pouvais y croire, je pouvais enfin croire en nous. Ses paroles avaient le don de m’apaiser, si Grace voulait venir habiter avec moi, j'étais le plus heureux des hommes. Et même si une partie de moi était toujours effrayée que ma petite Grace pouvait être encore déçue, la vue de son sourire était plus que réconfortante.

« Il faudra juste qu'on passe prendre certaines de mes affaires. Et prévenir la famille de Paige, ils vont s'inquiéter autrement. »

Je me levai du siège en face de Grace pour m'installer à ses côtés, caressant ses cheveux et en profitant pour commander deux parts de gâteau pour accompagner notre thé.

«Oh oui, bien sûr. Nous devons aller les prévenir, et nous amènerons toutes tes affaires chez moi. Tu sais, une chambre t'attends là-bas»

Je relevai l'un des cotés de mon manteau, pour sortir une petite peluche, cachée dans l'une de mes poches intérieures et la tendre à Grace. Oui, toutes ces années d'angoisse étaient terminées. Ce n'était que le début de notre nouvelle vie ensemble, ma petite princesse et moi.

« Grace, je... Je suis tellement désolé de t'avoir inquiétée. » La petite fille baissa les yeux sur son thé, refusant de penser aux mois d'angoisse qu'elle venait de traverser. Peut être que si elle ne parlait pas de la petite boule de ressentiments qui lui creusait l'estomac, elle s'en irait ? Il y avait le sentiment de trahison d'un enfant qui avait supplié son père de rester à ses côtés sans résultats, la rancœur puérile d'une gamine qui avait extorqué une promesse vide de sens et, pire encore, la demande de justification. Car c'était ce qui la rongeait le plus : où avait-il été le dernier mois ? Pourquoi avait-il mis tant de temps à venir la chercher alors que la malédiction avait été brisée ? Tous ses sentiments, elle ne les comprenait pas et se les justifiait encore moins. Alors elle les refoulait et refusait de leur donner l'importance qu'ils réclamaient. Le primordial était que son Papa était finalement venu pour elle. Ils étaient réunis, un point c'est tout. C'était suffisant, ce devait être suffisant. Elle chercha un instant quoi répondre, mais elle fut trop lente. « Mais tout va s'arranger maintenant, je resterai avec toi, toujours, je te le promets. » Autrefois, peut être que ces quelques mots auraient suffi à l'apaiser et à faire disparaître tous ses problèmes. Malheureusement elle n'était plus la petite Grace que le Chapelier avait laissé derrière lui dans la Forêt Enchantée. Si les souvenirs ancrés dans son esprit étaient faux, il n'empêche qu'ils influençaient tout autant sa personnalité que les vrais. Et Paige n'avait pas grandi dans une maison isolée dans les bois. Elle était naïve, oui, mais aussi moins crédule que Grace et surement plus mature qu'elle. Plus important, elle savait parfaitement reconnaître un aussi gros mensonge. Les mots sortirent sans qu'elle puisse rien faire pour les stopper, les yeux toujours fixés sur sa tasse de thé. « C'est faux, tu ne peux pas me le promettre. Tu ne sais pas ce qui peut arriver. Et même il y aura un jour où tu seras beaucoup, beaucoup plus vieux et... » La petite fille porta une main à sa bouche, incapable de continuer et aussi choquée par ce qu'elle venait de dire que si les paroles avait été prononcées par une parfaite inconnue. Elle jeta un regard horrifié à son père avant de secouer la tête pour reprendre un semblant de contrôle sur ces émotions et ses pensées. « Ce n'est pas ce que je voulais dire. Enfin si, bien sur que tu ne peux pas tenir ce genre de promesse. Personne ne le peut. Mais je sais que tu feras tout ton possible et c'est suffisant pour moi. Juste... Ne me fais plus de promesse comme ça, s'il te plait. » Ce n'était pas un problème de confiance : son Papa était la personne qu'elle croyait le plus au monde. Seulement la dernière fois qu'il avait juré de quelque chose dont lui même n'était pas sur, ça c'était très mal fini. Hors de question qu'elle revive ça.

Ce sujet clarifié et ses craintes et ressentiments de nouveau enfouies, Grace reporta la conversation sur un sujet plus sur et tout aussi important. Parce qu'il lui était totalement impensable de rester vivre chez les parents de Paige alors que son Papa était finalement là. « Oh oui, bien sûr. Nous devons aller les prévenir, et nous amènerons toutes tes affaires chez moi. Tu sais, une chambre t'attends là-bas » Autant apaisée par la main de son père glissant dans ses cheveux que par ses paroles, la petite fille se détendit considérablement. Elle se laissa un moment aller au profond sentiment de sécurité qui l'envahissait. Puis Jefferson sortit de sa poche une peluche. Pas n'importe laquelle évidemment, mais une de celles qu'elle possédait déjà à l'époque où tout dans sa vie était si simple. Avec un sourire nostalgique, elle remercia l'homme et serra le jouet contre elle. Un petit rire lui échappa comme elle repensait à tout ce qu'elle avait récupéré de son ancienne vie chez Monsieur Gold. « Mr Gold... Il avait la plupart de mes anciens jouets dans sa boutique. Je ne sais pas si j'ai tout récupéré, mais j'ai la peluche que tu m'avais fabriqué avant de partir. Même pendant la malédiction, même quand je ne pouvais pas l'expliquer, j'avais juste envie de l'avoir avec moi. »