Skylar Colton est une chanteuse et danseuse talentueuse, connue et appréciée à Storybrooke. La musique a toujours été une passion dévorante dans la vie de la jeune femme, aussi est-ce naturellement qu’elle a arrêté les études à la fin du lycée pour se consacrer à ce qui la faisait vibrer. Ses parents appartenaient au club très sélect des familles influentes et aisées de Storybrooke, et ils voyaient d’un très mauvais œil la lubie de leur fille. Pour eux, il aurait fallu qu’elle ait une carrière respectable qui lui permette de conserver un niveau de vie plus que correct. Il a donc fallu qu’elle fasse disparaître l’obstacle qu’ils représentaient. Skylar venait tout juste d’avoir 18 ans lorsqu’ils ont disparu dans un banal accident de voiture, qui a officiellement créé un traumatisme chez leur fille, l’empêchant à jamais prendre un volant. Par chance, le traumatisme de la jeune fille qu’elle était alors put être largement compensé par le pactole dont elle hérita. Cela lui permit de s’acheter un local en centre-ville où elle installa un studio d’enregistrement. Elle le fait tourner grâce à ses propres disques qui se vendent comme des petits-pains parmi l’adolescence perturbée de Storybrooke, et propose également aux plus fortunés comme aux habitants plus modestes d’obtenir leurs propres disques à grand renfort de voix modifiées et d’effets dignes des plus grands studios. Son commerce est plutôt prospère, et la jeunesse ne semble pas vouloir se lasser d’elle. Il faut dire que Skylar utilise son corps comme un véritable instrument, et donne ainsi beaucoup de shows affriolants dans la salle des fêtes de la ville, et participe alors aux seuls évènements populaires dignes de ce nom. Elle a cependant rapidement compris qu’elle ne pouvait pas prospérer dans une ville aussi autarcique sans le soutien de la mairie, et participe ainsi à des évènements plus « traditionnels » au soutien du Maire et de son conseil. Skylar tire une grande partie de sa popularité de l’année de ses 20 ans, durant laquelle elle a entamé une grande tournée nationale. Bien qu’ayant affirmé sa carrière, Skylar ne souhaite pas repartir de sitôt en tournée. Elle compte encore vivre quelques belles années à Storybrooke avant de s’attaquer pleinement à la scène nationale et internationale.

Du haut de ses 22 ans, Skylar a déjà une idée assez précise du monde qui l’entoure et de ses ficelles, aussi soigne-t-elle son image avec une rigueur sans défaut. Si son personnage de scène tout en strass et paillettes dispose d’une notoriété certaine à Storybrooke, c’est qu’elle reste très réservée, n’exposant jamais sa véritable personnalité aux yeux du commun des mortels. Si elle le faisait, il en serait fini de son petit business et elle n’aurait plus qu’à se retirer pour aller élever des truites dans le village voisin. Si Skylar apparaît comme une artiste secrète et modeste, c’est pour mieux cacher le monstre qui se cache sous ses traits angéliques.

Manipulatrice, égoïste, rusée, orgueilleuse et maniaque du contrôle, Skylar sait ce qu’elle veut et manque rarement de l’obtenir. Quiconque se dresse sur son chemin devient automatiquement son ennemi. La belle refuse catégoriquement toute critique, incapable de la moindre introspection. Si quelque chose ne fonctionne pas selon ses plans, ce ne peut être que la faute d’autrui.

Dans ce tableau égocentrique, il n’y a aucune place pour l’amour. Si les chansons de Sky ne parlent que de ce trouble, elle serait bien incapable de le décrire. Lorsqu’elle songe à la mort de ses parents, aucune émotion ne lui parvient. Pourtant, dans ses souvenirs, elle les aimait énormément. Mais à force de temps et de barricades, la jeune femme a réussi à empêcher toute immixtion de sentiments que la plupart des gens estiment bénéfiques. L’amour n’est pour elle qu’un mot qui l’aide à vendre des disques, l’amitié ne signifie qu’un échange de bons procédés entre partenaires commerciaux, et la bienveillance est pire que la peste. Skylar n’est pas pour autant renfermée sur elle-même, elle apprécie les contacts humains, et se sent mieux lorsqu’elle est entourée de personnes qui n’ont d’yeux que pour elle. La ravissante célébrité locale aime plaire et séduire. Ses tentatives sont rarement infructueuses, mais elle déteste qu’un importun essaye de la mettre dans son lit. Lorsqu’elle donne suite à des avances, c’est uniquement parce qu’elle le veut bien et trouve l’autre personne attirante. Et Skylar n’a pas de préférences, elle accepte hommes comme femmes, du moment qu’ils parviennent, au moins l’espace d’un instant, à combler le vide qui l’habite. Elle ne laissera cependant jamais une conquête s’éterniser. Skylar refuse toute espèce d’attachement. Elle est d’ailleurs bien incapable de s’occuper d’autre chose que sa petite personne. Toutes les plantes qu’elle a eues sont mortes sous peu de temps, et ses relations se prolongent rarement. Si elle sent qu’un lien quelconque est en train de se tisser entre elle et un autre être humain, elle s’empressera de le détruire. Rapide et sèche, elle tranche tout ce qui pourrait finir par l’enchaîner. Si elle se targue de repousser l’amour, elle ressent ce qui s’en approche le plus pour ce concept qu’est la liberté.

Impudique et indépendante, Skylar a besoin de vivre sa vie comme elle l’entend, selon ses propres règles, sans qu’aucun désir extérieur aux siens ne puisse avoir de prétention sur elle. Cette caractéristique fait d’elle une femme dangereuse. Elle perçoit la moindre contrainte qui ne l’aiderait pas à assouvir un désir propre comme une épine à arracher sans délais. L’artiste ne fait pas dans la demi-mesure. L’indulgence n’est pas au nombre de ses prérogatives.




Avant que la malédiction ne s’abatte, elle s’appelait Moke et arborait les traits merveilleux et séduisant d’une sirène. Vivant dans les récifs du pays imaginaire, elle attirait avec ses sœurs les marins insouciants qui s’aventuraient trop loin. Elles vivaient en paix avec les habitants du pays imaginaire, et s’assuraient que leurs vies ne viendraient pas à être troublées. Cependant Moke ne put rien faire face à l’équipage du Capitaine Crochet et se retrouva prisonnière de l’un de ses hommes. Il la garda un certain temps auprès de lui, jusqu’à ce que son Capitaine ne décide de rentrer au pays. Jusqu’au dernier moment, Moke tenta de le séduire pour qu’il ne la débite pas en fines tranches de poissons et ne vendent ainsi ses écailles aux propriétés légendaires au plus offrant. Il semblait s’être attaché à elle au fond, mais lui rendre sa liberté ne faisait pas partie de ses attributions. Il souhaitait l’emmener à terre, afin de la conserver pour lui seul, loin de sa mer natale, sachant très bien qu’elle ne serait jamais pleinement heureuse avec lui, quand bien même elle s’était prise d’affection pour son geôlier.

Mais les oreilles trainaient en nombre dans les auberges qu’il fréquentait, et un beau soir, un homme rentra chez lui par effraction et lui ravit son précieux trésor. Moke savait son heure venue, mais elle parvint assez facilement à séduire son ravisseur à l’esprit faible. Il la relâcha alors tel qu’elle lui avait demandé, mais au beau milieu d’un lac. Plus tout à fait derrière des barreaux, mais privée de l’étendue sauvage qu’elle chérissait, Moke se retrouva à nouveau prisonnière, d’une étendue d’eau trop mince pour lui apporter le bonheur qu’elle avait connu jadis.