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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 2742709183
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 chasing a snake with no scales ▬ Mara

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chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: chasing a snake with no scales ▬ Mara    chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 EmptyJeu 28 Mar - 20:35


Hunting ne la lâchait pas des yeux. Cadwell était une créature étrange. Il ne savait pas de quel mal elle souffrait, mais il était évident que son sens commun l’avait abandonné bien longtemps par le passé. Il devinait que c’était quand elle s’était mise en tête de retracer le tueur qu’il était. Qui aurait eu une idée aussi saugrenue ? S’il avait un peu plus de considération personnelle, il se serait fui lui-même. Alors, qu’est-ce qui poussait la chirurgienne à vouloir rester, à oser le défier du regard. Ah, la bonne blague ! Comment avait-il fait pour passer le long de ses 27 ans en ignorant une femme comme elle ? Là n’était pas la question. Hunting fronça des sourcils, ne se laissant pas impressionner par la contenance de cette brune. Néanmoins, il plissa un peu plus les yeux à la constatation de la jeune femme. Les mots entrainaient d’autres mots, tous plus agaçants les uns que les autres. C’était une de ses raisons pour laquelle il n’aimait pas la discussion. C’était se révéler, petit à petit, à chaque choix de son vocabulaire, de son intonation. D’autant plus que cette Mara ne se laissait pas avoir par de simples menaces, préférant creuse le cas Hunting.

Cadwell chercha à le rassurer. Hunting n’en avait pas besoin. Il avait déjà parfaitement son avis sur ce qui se passait ici. Qu’elle se taise, donc, l’hypothèse qu’elle parle ne serait jamais totalement écartable, à moins qu’elle ne soit six pieds sur terre. Comme elle semblait ne pas vouloir entendre ce qu’avait à dire l’homme, il lui sembla que ce serait la meilleure solution. Dans moins d’un mois, il l’attraperait à la sortie de son boulot. Il savait déjà comment il la torturait, pour son plaisir personnel, pour tuer cette frustration que chaque seconde passée en la présence de la doctoresse augmentait. Il ne se figea pas à la main qui se posa sur la sienne. Sa mâchoire, par contre, se serra et les muscles de sa nuque se tendirent, développant une presque douleur à ses cervicales. Pourtant, il ne recula pas la main, retrouvant cette électricité malsaine qui lui remontait la peau, ce qu’il n’avait avec personne d’autre. A présent qu’il n’avait aucun élan pour lui faire perdre de vue la contemplation du phénomène, sa main se crispa elle aussi. Pourquoi est-ce que son corps réagissait ainsi ? Il n’y avait pas de raison.

Ce que Hunting ne comprenait pas, il devait l’éviter, à tout prix. Il devait éviter cette femme et son contact. Il était possible qu’elle soit son poison vivant et le jardinier n’avait guère envie de vérifier son hypothèse. L’habitude des contacts humains. Un mince sourire s’étendit sur ses lèvres. « Pas de ce genre. » Vraiment pas de ce genre. Les caresses et les douceurs, il ne connaissait pas. Il ne pratiquait que les coups sur le corps, les dissections à vif, le maintien de force. Hunting ne fuyait pas le genre humain. C’était simplement que la gamme des rapports physiques qu’il aimait entreprendre était bien différente de ceux que les gens pratiquaient. Il n’aimait que la violence, que la couleur violacée d’une ecchymose, que la froideur macabre d’un corps. C’était les rares manières dont il pouvait vraiment apprécier la compagnie d’autrui. Ce qui était bien différent de la main chaud –trop chaude – de la femme médecin, qui au lieu de le fuir s’approchait de Hunting.

La bombe au poivre tomba. Hunting posa ses yeux sur l’arme abandonnée. Le calme placide qu’il gardait en toute circonstance s’ébranla. Non, vraiment, il ne comprenait pas le comportement de la doctoresse. Que pouvait-elle bien chercher ? Pourquoi s’intéresser autant à lui ? Il doutait que c’était vraiment pour comprendre comment il fonctionnait, sinon se serait-elle servie de son arme de fortune. Hors, tout ce que le chasseur lui invitait à faire, elle courait dans la direction opposée, immédiatement. Il n’aimait pas la psychologie inversée. C’était trop compliqué pour lui. Lui préférait les réactions vives, les réflexes, l’instinct. Et non toute une logique éreintante pour le cerveau. Chez lui, tout venait avec une simplicité qu’il ne prenait jamais le temps de se poser sur un piège plus élaboré. Se trompait-il, comme elle prétendait qu’il se trompait pour les autres ?

Hunting n’avait pas d’intérêt pour les gens, ne comptait que les tâches quotidiennes et ses animaux. C’était suffisant pour lui, amplement. Et ainsi, le docteur Cadwell débarquait en plein milieu de la soirée, le pointant du doigt comme étant un tueur/un tortionnaire. Elle le jugeait plus vite que n’importe qui, elle le perçait, plus vite que n’importe qui. Il n’aimait pas ça. Elle prétendait ne pas être une ennemie, elle restait une menace. Elle se voulait attachante, elle était repoussante. Elle se voulait douce, ses mains étaient comme du venin pour Hunting. Il écouta la dernière question de la jeune femme sans ciller, restant silencieux de longues secondes, où seule sa respiration brisait parfois le silence. Même les inséparables s’étaient tus. Il desserra sa mâchoire, sa main se saisissant de celle de la femme médecin. L’électricité était toujours là, il ferma les yeux dessus. Il écarta la main de Cadwell de son visage, la lâchant aussitôt. « Je n’ai pas envie que vous restiez. » Il n’avait pas de raison compréhensible à lui donner. Mara était trop différente de lui, ils ne pourraient jamais s’entendre. Elle ne pourrait jamais comprendre.

Hunting cherchait à l’intimider car, il se disait que de cette manière, elle le prendrait au sérieux. Il resta silencieux encore plusieurs secondes, ne lâchant pas du regard la jeune femme. Puis, tranquillement, il se débloqua de la porte. Il donna un coup de pied dans la bombe lacrymogène, s’assurant ainsi qu’elle ne s’en servirait pas pendant qu’il avait le dos tourner. « Si vous voulez que j’arrête de vous menacer, je vais arrêter. » Ce ne serait pas pour autant qu’il la laisserait en paix. Dès l’instant où elle quitterait son appartement, Hunting se mettrait en tête de la surveiller. Le moindre de ses faits et gestes, pour apprendre sa routine, choisir le meilleur moment pour attaquer, s’assurer qu’elle ne dirait rien à personne. Hunting n’abandonnait pas aussi facilement, ce serait se tromper que de croire le contraire. « Maintenant, partez. » Elle venait de gagner son ticket pour la sortie. Autant qu’elle ne tente pas trop le diable.
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MessageSujet: Re: chasing a snake with no scales ▬ Mara    chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 EmptyVen 29 Mar - 19:54


Le monde dans lequel vivait Mara était fait de douceur, de compassion, de partage et de bienveillance. Parce que trop de gens s’écorchaient autour d’elle, sans mériter ce sort, Mara voulait panser leurs blessures. Elle devait venir en aide aux nécessiteux et aux blessés, de toute sorte. Hunting Ellery était un tueur, il n’y avait plus de doute à avoir là-dessus. Il prenait plaisir à torturer, à infliger le mal. Mais Mara ne pouvait pas changer sa personne, simplement parce qu’elle avait à faire à un homme que la société estimait déviant. Il était dangereux, mais Mara n’imaginait pas ce dont il était capable. Quoiqu’il en soit, elle ne pouvait pas le laisser sans comprendre. Il représentait un danger pour Storybrooke, certes, mais également pour lui-même. Il n’était pas habitué à ce « genre » de contacts humains, tel qu’il l’avouait lui-même. Mara pensait pouvoir le comprendre. Elle pensait également pouvoir l’aider. Il avait suivi des yeux la bombe lorsqu’elle l’avait laissée tombée. La chirurgienne avait envie de croire en la rédemption de son nouveau patient, un brin particulier. Lorsqu’il prit sa main, elle voulut croire que sa douceur faisait effet. Mais il relâcha brusquement sa prise, ne cherchant qu’à repousser le contact que lui imposait Mara. Elle fronça les sourcils, son corps tendu dans l’expectative.

« Je n’ai pas envie que vous restiez. » Elle se mordit la langue pour ne pas répondre du tac-au-tac. Hunting n’était pas le genre de personne avec lequel elle avait l’habitude d’échanger. Elle devait peser ses mots, parce que le plus petit pouvait avoir des conséquences désastreuses. Ils vivaient sur des plans tellement différents que l’échange verbal apparaissait compliqué. Et les gestes de la jeune femme ne semblaient pas avoir marché davantage. Dans un sens, Mara avait obtenu des résultats, l’homme cessant de lui barrer la voie. Il shoota dans la bombe qu’elle avait sciemment laissé tomber, mais elle ne s’en occupa pas. Son regard restait délibérément planté dans celui de Hunting. « Si vous voulez que j’arrête de vous menacer, je vais arrêter. » Ses lèvres se soulevèrent à peine. Mara n’était pas persuadée de trouver à se réjouir si rapidement. Elle garda le silence, elle sentait qu’il n’avait pas terminé. « Maintenant, partez. » Elle avait définitivement réussi à repousser son agresseur, et il lui offrait désormais un sauf-conduit inestimable. Mais la jeune femme n’en avait pas pour autant fini avec lui. Ses gestes, s’ils n’avaient pas réussi à le mettre en confiance et à le faire passer aux aveux, semblaient néanmoins l'avoir déstabilisé. Mara ne pouvait pas passer à côté de cette information cruciale. Hunting ne voulait plus la retenir, sa présence était devenue dérangeante, dès le moment où elle avait cessé de n’être qu’une proie. Ajouter les actes à la parole, c’était ce qui semblait apte à faire chanceler le colosse. Les lèvres de Mara s’étirèrent finement. Ses yeux bruns capturèrent les prunelles translucides du criminel, et son sourire s’affermit. « Vous êtes plein de contradictions, mon cher. » Si elle voulait s’échapper, c’était maintenant. Si elle voulait s’en sortir sans dommage, elle devait ouvrir cette porte et filer. Mais elle ne parvenait pas s’y résoudre.

« J’étais venue confondre un tortionnaire et comprendre ses motivations. » Quelques secondes de silence s’écoulèrent, tandis que Mara tentait d’accrocher plus profondément l’attention de Hunting. Comme si, dans son regard, elle espérait trouver la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste. « J’ai trouvé bien mieux à faire. » Elle fit un léger pas en avant, se rapprochant dangereusement de l’homme qui semblait déjà au bout de sa patience en lui offrant l’occasion de déguerpir. Sa main se posa sur son torse, là où devait se trouver son cœur. « Je vais t’aider. » Le passage du vouvoiement au tutoiement n’était pas sans conséquence. Elle leva un regard confiant vers l’homme qui la surplombait. « Je ne peux pas croire que tu ne sois doué que pour les contacts violents. » Son regard s’intensifia. « Tu n’as cependant jamais eu personne pour en expérimenter d’autres. » Ses lèvres se firent tendres, elle était prête à lui montrer que l’être humain valait mieux que sa haine et ses tortures. Il n’avait pas besoin de rester seul éternellement. Tout le monde s’entendait pour dire que Mara était une âme généreuse, pourquoi la personne la plus sombre qu’elle ait jamais rencontré ne pouvait pas bénéficier un peu de sa lumière également ? Le fait qu’il soit un criminel ne devait pas arrêter la société. Ça n’arrêterait pas la chirurgienne en tous cas.
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MessageSujet: Re: chasing a snake with no scales ▬ Mara    chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 EmptySam 30 Mar - 11:11


Hunting espérait sincèrement que Cadwell parte. Il faisait preuve de beaucoup de retenue en ne la mutilant pas sur place. Il aurait été si simple de l’attacher à une chaise et de faire ramper les serpents sur la peau nacrée de la femme médecin. Ca n’aurait été qu’un échauffement, pour de longues heures de souffrance à venir. Il l’aurait familiarisé, avec ce genre de contact qu’il pratiquait, qu’il aimait. Et elle aurait haïs ça, de fait, elle l’aurait haïs, lui, le jardinier. Il aurait eu la paix, déjà parce qu’elle ne chercherait plus à la convaincre que… qu’elle pouvait le comprendre, qu’il y avait matière à s’attarder sur son cas. Ensuite, parce qu’elle serait morte. Et Hunting avait toujours la conscience plus tranquille avec les cadavres qu’il laissait sur son sillage. Mara était une vivante dérangeante. Il l’aurait fait, oui, il l’aurait tué, s’il n’était pas persuadé que le docteur Hopper était au courant. Eventuellement, il aurait pu se débarrasser du psychologue aussi. Un incendie, ce serait chose faite. Ce serait facile et les traces disparaîtraient dans les flammes. Puis lui vint l’idée que le shérif Swan se serait doutée de quelque chose. Si la doctoresse avait cherché à faire pression du côté des autorités pour obtenir des informations, le fait qu’elle disparaisse peu de jours plus tard serait matière à soupçon. Il ne pouvait pas se permettre ce genre de démarche, même si l’envie lui dérangeait comme un millier de fourmis sous sa peau.

Hunting fronça les sourcils à la constatation de Cadwell. Elle devenait de plus en plus dérangeante. Elle prenait ses aises dans ce qu’elle s’autorisait comme comportement à mener envers l’homme. Il n’aimait pas ça et cette fois-ci, ne se priait plus de le montrer, abandonnant son expression impassible, les traits tendus, expirmant son désaccord le plus profond envers Mara. Il n’était pas plein de contradiction, c’était elle qui le forçait à la contradiction, là était la nuance à imposer. L’envie de la tuer était là, grouillante, tentatrice. S’il n’était pas si insouciants des conséquences, il l’aurait charcuté dans l'instant, et ô combien aurait-il apprécié cela. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait toucher la peau du docteur sans ressentir cette sensation étrange, à laquelle il se devait de mettre un terme. Ça le rongeait de l’intérieur. Cadwell devait partir avant qu’il ne puisse plus contenir cette envie. Et plus son envie de la voir déguerpir grandissait, plus elle semblait vouloir rester. Ils étaient en total désaccord l’un par rapport à l’autre.

Cadwell commit l’irréparable. Elle s’approcha, dissipant toutes les menaces qu’avait proférées Hunting, dissipant même le peu de politesse dont il avait tenté de faire preuve. Elle n’en avait rien à faire de ce qu’il pouvait dire. Hunting se demanda si elle l’écoutait seulement. Il la regarda poser sa main sur son torse, se figeant. A quoi jouait-elle ? Elle ne se rendait vraiment pas compte des efforts qu’il faisait pour ne pas se comporter aussi froidement, aussi cruellement que ce qu’il aimait faire à l’accoutumé. Qui pouvait être aussi aveugle ? Les muscles de son visage se crispèrent. Il tiqua au tutoiement. Il tiqua sur sa volonté stupide. Il ne voulait pas d’aide, il n’en avait pas la nécessité. Il était bien comme il était. & puis voilà qu’une sotte de doctoresse apparaissait, et sous un prétexte quelconque, qu’il n’arrivait toujours pas à saisir, elle voulait l’aider. En quel honneur ? Hunting lui aurait craché au visage s’il avait été sauvage.

A la place, sa main, une fois encore, rejoignit celle de Cadwell, se posant presque délicatement sur celle-ci. Il remonta le bras de la jeune femme, arriva à son épaule. D’un geste rapide, il la retourna, l’attirant jusqu’à lui, son bras serré sur la gorge de Mara, alors qu’il la plaquait contre lui. De son autre bras, il cercla la taille de la doctoresse, l’empêchant ainsi de tout mouvement brusque. Son regard qui était resté vide durant le chapelet de promesses de la brune, brula de cette lueur qui lui était bien connue, que tous craignait, tous ceux qui n’eurent nullement l’occasion de mettre en garde les habitants de cette petite ville sur la tare qui y vivait. Son visage était collé à celui de la jeune femme. Il sentait presque son cœur battre, sa peur, il aurait voulu la distillé dans ses veines à l’aide de seringue. « Mara. » Il murmurait, sa langue de serpent répandant cette tension qu’il avait retenu, cette colère froide qu’il ressentait. Elle voulait lui faire vivre un contact qu’il ne connaissait pas, il en ferait de même avec elle.

Son parfum était partout dans son nez, ses cheveux lui chatouillant le bas de sa mâchoire. Il n’avait pas peur des contacts, la preuve, il la pressait contre lui, augmentant encore sa prise sur la gorge de la jeune femme. Il l’étranglait, lentement, surement, ne la privant pas totalement d’air pour le moment, pas encore. Ici, ce n’était plus une mise en garde qu’il pratiquait, c’était de l’action. Il l’avait dit, qu’il ne la voulait plus chez lui. Si elle ne voulait pas partir de sa propre volonté, il la forcerait. « Je ne demande jamais deux fois. » Et ses muscles serrèrent, commençant tout doucement à la priver d’air. « Vous auriez dû partir, tant que je vous en offrais la possibilité. » Hunting profitait du moment. Pour lui, il lui aurait été si facile de lui briser la nuque dans l’instant, la seconde. Il aurait suffi de lui caler la nuque pour lui faire prendre un angle incertain, qui lui aurait été fatal.

Hunting ne le ferait pas, il ne la tuerait pas ce soir. Même si, à présent qu’il l’avait prisonnière de son étreinte, rien n’aurait été plus aisé. Il raffermit sa prise, bougeant à peine. « J’aurais préféré terminer cette entrevue d’une manière moins brusque… » Elle l’y avait forcé, ne prenant pas à compte ce dont il était capable. C’était trop tard pour elle. « Cela vous serra douloureux, je suis désolé. » Il ne sut pas d’où vint cette excuse, qui pourtant était sincère. Elle avait franchi ses lèvres sans qu’il ne le pense, mais qu’il la ressente, au plus profond de lui-même. Mais il avait beau s’excuser, cela ne changerait rien. & il serra, un peu plus fort, un peu plus longtemps.
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MessageSujet: Re: chasing a snake with no scales ▬ Mara    chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 EmptySam 30 Mar - 16:44


La crispation du criminel aurait dû lui apparaître clairement. Le regard fixé sur lui, ses réactions ne lui échappèrent pas, Mara prit simplement le parti de les interpréter dans le sens qui l’intéressait. Elle voulait croire que ses mots et ses gestes finiraient par atteindre le cœur de Hunting. Elle aurait dû lire entre les lignes, voir les indices qui lui conseillaient de fuir. Mais Mara avait manqué sa chance. Elle s’était obstinée, croyant discerner chez le tortionnaire un éclat d’espoir. Elle ne pouvait pas se tromper plus lourdement à son sujet. Mais elle pensait être capable de venir à bout de sa carapace. Elle ne pouvait pas imaginer que sous l’obscurité et la violence se cachaient encore plus d’obscurité et de violence. Le vice n’entrait pas dans sa définition comme quelque chose d’inéluctable. Elle pensait que la gentillesse, la douceur, et la bonté d’âme pouvait venir à bout de tous les monstres, même de celui qui lui faisait face.

Lorsqu’il posa sa paume sur le dos de sa main, et enroula ses doigts autour d’elle, Mara crut avoir touché son but. La chirurgienne restait accrochée aux lèvres d’Hunting, attendant avec espoir le résultat de sa bienveillance. Mais la main de l’homme était arrivée à son épaule, et d’un geste bref, il la fit basculer, et l’attira contre son torse. Dos à lui, le regard de Mara s’affola, tandis que le bras du criminel refermait sa clé sur sa gorge. Son second bras encercla la taille de la jeune femme, qui n’eut pas le temps de chercher à repousser l’étreinte. La joue de Hunting flanquait le visage de Mara, son contact froid lui contraignant la tempe. Son cœur s’était affolé, alors qu’elle commençait à percevoir le traquenard dans lequel elle s’était attardée. « Mara. » Le murmure déploya un frisson glacial le long de l’échine de la jeune femme. Elle se tendit, alors qu’il serra davantage sa prise. Elle leva à peine le menton, elle ne pouvait guère produire davantage de mouvement. Le souffle chaud de l’homme s’écrasait contre sa joue, et la faisait frissonner de plus en plus surement. La peur s’emparait d’elle, petit à petit, bloquant ses muscles et alertant ses sens. Pourquoi diable s’était-elle obstinée à rester ? « Je ne demande jamais deux fois. » L’étreinte se resserra encore. Mara se crispait, mais ne pouvait rien y faire. Elle ne pouvait que compter sur la raison et la logique du tortionnaire, puis qu’il semblait passablement dénué de cœur. « Vous auriez dû partir, tant que je vous en offrais la possibilité. » Les mains de Mara tentaient en vain de corrompre l’étau qui compressait sur sa gorge. Ses ongles glissèrent au niveau du poignet de l’homme, cherchant une parcelle de peau nue où s’enfoncer. Mais Hunting ne s’y laissa pas prendre, raffermissant sa prise, faisant lâcher la jeune femme sans avoir à forcer réellement. « J’aurais préféré terminer cette entrevue d’une manière moins brusque… » Sa tête commençait à lui tourner. Son corps lui donnait l’impression de s’affaiblir. Et son esprit renonçait aux dernières brides éparses de rébellion.

« Cela vous serra douloureux, je suis désolé. » Les bras de Mara retombèrent mollement contre son corps, et elle ferma les yeux. Elle n’eut pas à tourner le visage pour saisir l’attention d’Hunting. Ainsi collés l’un à l’autre, elle ne doutait pas qu’il ait conscience du moindre de ses mouvements. Le souffle quasiment coupé, elle parvint néanmoins à murmurer : « Ce sera plus douloureux pour toi, Hunting. » Elle avala péniblement sa salive. « Je ne te ferais pas le plaisir d’avoir peur ou de te supplier de m’épargner. » A bout de souffle, elle dû se résoudre au silence. Ses doigts sinuèrent lentement sur le bras qui encerclait sa taille. Elle ne cherchait plus à y enfoncer ses ongles. Les prises d’Hunting étaient trop fermes et acérées pour lui laisser énormément de force. Pourtant, et contrairement à son apparente reddition, elle jeta ses dernières forces dans la bataille. « Agis en ton âme et conscience. » Elle s’arrachait la gorge et les cordes vocales pour s’exprimer, le souffle ne lui parvenant plus correctement. « Fais-moi souffrir, et tu ne sauras jamais… » Elle déglutit et manqua de s’étouffer sur ces derniers mots : « ce que je pourrais t’apporter. »

Elle n’imaginait pas à quel point ses paroles étaient lourdes de sens. Elle ne pouvait pas savoir à qui elle avait réellement à faire. Ses paupières se crispèrent un instant, et elle serra les dents. Elle ne voulait pas donner à Hunting ce qu’il désirait. Elle ne pouvait pas nourrir le feu qu’elle tentait d’amoindrir et de contrôler. L’alliance qu’elle proposait au criminel était proprement insensée, mais s’ils ne s’en souvenaient pas, ils l’avaient déjà expérimentée par le passé. Un besoin aberrant et impossible à repousser entraînait Mara à venir en aide à Hunting. Même alors qu’il l’étranglait, elle ne pouvait pas s’empêcher de songer au salut de son âme.
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MessageSujet: Re: chasing a snake with no scales ▬ Mara    chasing a snake with no scales ▬ Mara  - Page 2 EmptyDim 31 Mar - 12:24


Hunting la sentait partir, petit à petit, filant vers le monde de l’inconscience, ainsi privée d’oxygène. Il réprima son propre frisson d’excitation à cette constatation, ressentant la faiblesse qui prenait le docteur Cadwell dans chaque fibre de son cœur. Il n’avait pas besoin de prendre son pouls, il le sentait, que petit à petit, elle sombrerait, pour n’être bientôt qu’un pantin facilement manipulable, facilement écartable de sa vie. La résistance qu’elle avait apportée en un premier temps n’avait pas durée. Maintenant, le jardinier tenait la jeune femme à sa merci. Dommage qu’il ne puisse pas en profiter plus. Et d’un autre côté, Mara ne faisait que le surprendre. Alors que la lutte était déjà perdue – elle n’avait jamais été gagnée, Hunting n’était pas le genre d’individu à être secouer par quelques paroles douces – elle continuait de chercher à persuader que dans le fond de la personne du tueur, il y avait du bon. S’il n’était pas aussi froidement consacré à sa tâche, il aurait ri, ri si fort qu’il se serait fait mal aux côtes. Rien ne lui apporterait, qu’elle ait peur. Certes, il aurait voulu qu’elle avouât son horreur de se retrouvée ainsi piégée dans les bras de l’homme. Il pouvait faire sans.

Hunting pourchassait un but plus simple, plus immédiat. Il ne la voulait plus chez lui, c’était tout ce dont il avait besoin pour le moment, tout ce à quoi il dédiait le moindre de ses gestes. L’effroi viendrait plus tard. Ils habitaient dans une petite ville, il ne serait que plus aisé pour le jardinier de retrouver Cadwell et lui inculquer la peur, petit à petit. C’était un art que le jardinier avait appris à aimer, un art que la femme médecin apprendrait à exécrer. Mais elle s’accrochait encore, comme une tique qui cherchait à sucer le sang de son hôte, elle tentait d’enlever le goudron de la personnalité du tortionnaire. A force de chercher assez en profondeur, trouverait-elle ce morceau fébrile de lumière, de bonté que possédait tout individu. Ça ne fonctionnerait pas, pas pour Hunting, qui depuis des années se complaisait à sombrer dans les ténèbres, dans ces lieux qui rebutaient tellement les hommes au point qu’il fallait en oublier son humanité pour devenir autre chose : un monstre. Agis en ton âme et conscience. C’étaient de belles paroles, vides de sens pour lui. Il n’avait ni âme, ni conscience. Il n’était qu’une coquille vide qui se satisfaisait de sa lacune flagrante.

Cadwell n’achèterait pas son âme par des paroles, sinon, cela aurait fait longtemps qu’il aurait changé de chemin. Il était trop perverti, sa personne trop nécrosée. Les soins de la doctoresse n’apporteraient rien, il était un cas perdu, qui ne devait pas être sauvé. Certainement pas. Des choses bien pires seraient susceptibles d’arriver si c’était le cas. Hunting n’avait que faire de ce qu’elle pouvait lui apporter. Sur le moment, il n’était pas intéressé. Sur le moment, ses intentions étaient très claires… ou plutôt, très sombres. Si dans leurs vies du monde des contes étaient unies par un amour controversé, les relents que ressentait l’homme le stimulait à fuir la jeune femme. Dans ce monde, il n’avait connu que 27 années de solitude et d’horreur. L’influence de la pureté de Mara prendrait plus de temps pour déteindre sur lui. & peut-être était-il même trop tard.

Hunting continua de serrer, ne répondant rien. Elle ne tarderait pas à perdre conscience et il n’avait pas le cœur à répondre. Il n’avait plus rien à lui dire, encore troublé par son excuse. Puisqu’il ne désirait pas renouveler son erreur, il préférait le silence, là où il se sentait le mieux, là où bientôt Cadwell serait obligée de se rendre, dans le monde totalement noir de l’inconscience. Bientôt, il la comprit absente, son corps totalement libéré de toute tension, de toute récalcitrante. Il s’assura qu’elle s’était bien évanouie, relâchant finalement la pression qu’il exercerait sur la gorge de la jeune femme, évitant qu’elle ne s’effondre par son bras toujours enroulé à sa taille. Il la porta sur son épaule, sans la grâce qu’elle méritait certainement, s’emparant de son sac au passage. Il était hors de question qu’il la garda chez lui. Déjà avait-il réussi à la faire taire, enfin –certes, pas de la manière la plus civilisée qu’il soit- il ne pouvait pas gâcher cette occasion de se débarrasser de la femme médecin pour au moins quelques heures. Avec un peu de chance, elle chercherait à tout oublier de cette entrevue et Hunting récupèrerait son train de vie tranquille, bien qu’une intuition lui dise que ça ne serait pas aussi aisé que cela.

Hunting choisit d’emprunter les routes sombres de la ville, se fondant dans les ténèbres posées à des endroits stratégiques, évitant ainsi de se faire remarquer par des curieux, tandis qu’il portait la doctoresse dans ses bras. Il ne voulait pas qu’il y ait d’interprétation. Il désirait seulement qu’elle disparaisse. Durant la marche jusque chez elle, il la regarda à plusieurs reprises, détaillant la délicatesse de ses traits, observant l’attraction naissante qu’il ressentait pour cette femme, qu’il supposait justifiée par l’intérêt qu’elle avait réussi à piquer chez le jardinier, ce qui était en partie l’explication exacte. Il ne fut pas compliquer de savoir où elle habitait, tout comme il le fut pour rentrer chez elle, puisqu’il avait trouvé ses clés. Hunting pénétra comme une ombre, faisant fi des occupants qui pouvaient bien s’y trouver. Il avait l’habitude de pénétrer chez les inconnus sans se faire remarquer. Ici, ce n’en fut que d’autant plus simple. Et pourtant, ici, il n’en fut que plus difficile d’abandonner Cadwell sur son canapé, saine et sauve. Ce n’était pas pour le manque de sévices. Ce n’était pas pour sa frustration. C’était pour autre chose, un poids, acide, qui lui serrait la gorge et qui le poursuivit jusque chez lui.
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