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| Sujet: Re: Rencontre au compte goutte {Pv Laszlo Mar 25 Juin - 23:24 | |
| Nathan. C'était ainsi qu'ils avaient décidé d'appeler l'enfant. Seulement ils n'avaient pas eut cette chance. Et c'était épuisant de voir qu'après tout ce temps et toutes ces séances chez le Docteur Hopper cela faisait toujours aussi mal. Comme une plaie béante qu'elle réussissait à oublier la plupart du temps -généralement en faisant comme si elle n'existait pas- mais qui se rappelait à elle à la moindre occasion. Et tu parles d'une belle occasion ! Les paupières fermées, Eleanor était adossée au mur du couloir, essayant vainement de mettre de côté les souvenirs de son réveil à l'hôpital après l'accident. Comme s'il y avait la moindre chance qu'elle y arrive. Elle devait se calmer. Impérativement. Ce n'était pas comme si elle était seule et pouvait s'accorder le droit d'être pathétique : il y avait un homme chez elle, un inconnu qui plus est. Alors maintenant, on respire. Après tout, rien n'était fini. Son mari et elle étaient vivants, toujours ensembles malgré les désaccords. Mieux, il avait finalement accepté de participer aux séances du psychologue pour donner à leur couple toutes les chances de se remettre. Alors elle ne devait pas -ne pouvait pas- se permettre d'être aussi faible.
Perdue dans ses pensées, la blonde n'entendit pas la première question de Laszlo. Quand bien même l'avait-elle entendu, qu'aurait-elle pu répondre ? Il n'y avait qu'une réponse correcte que l'on pouvait donner à un étranger et c'était clairement un mensonge. A vrai dire, elle n'avait qu'une seule envie : fuir dans la cuisine et préparer une bonne tonne de cupcakes de toutes sortes pour se changer les idées. Et elle pensait vraiment à mettre en oeuvre cette bonne idée, ce réflexe acquis au cours de l'année passée quand elle entendit la voix du brun. Bien évidemment, rien n'allait lui être épargné n'est-ce pas ? Etrangement ce constat eut le don d'énerver la toujours si calme femme au foyer. Pas contre le pauvre Laszlo, non. Juste contre toute cette situation digne d'une mauvaise série télévisée. Et que pouvait-elle donc dire ? Démerdez-vous, c'est votre saleté de job ? Quelle blague, franchement. Elle n'avait plus qu'à rassembler le peu de courage qu'elle pouvait trouver et affronter la vie. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix peu importe combien elle voulait retourner à l'abris dans sa cuisine. « Oui, bien sur... J'arrive. »
Une inspiration. Plus profonde que les autres. Puis elle se détacha finalement du mur et traversa la petite chambre en s'efforçant de garder ses yeux verrouillés sur la porte du cabinet de toilette. Tout ce dont Eleanor avait besoin était de ne pas réfléchir. Débrancher son cerveau et se mettre sur pilote automatique. Et tout allait bien se passer. N'est-ce pas ? C'est donc ce qu'elle fit, ignorant de son mieux tout ce qui faisait qu'elle ne voulait surtout pas se trouver ici-même. Un sourire poli sur les lèvres, elle se contenta d'agir comme si de rien n'était. Après tout, elle avait développé un certain talent dans cet art avec le temps. Autant que cela serve à quelque chose. « Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider ? »
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