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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 2742709183
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 Only you can send me under [Sven] NC-16

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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptySam 6 Avr - 12:51


La main qui attrapa son poignet fit froncer les sourcils à Harley. Et alors qu’elle rapprochait son amant en nichant ses doigts dans sa nuque, Sven répliqua en l’enlaçant. Un sourire lui échappa lorsqu’il sourit lui-même. Harley ne pouvait pas nier l’émotion qu’elle ressentait à chacun de ses sourires. Ces marques de tendresse recouvraient son cœur d’un baume protecteur et apaisant. Elle n’avait besoin de personne d’autre pour se sentir complète. Les doutes s’étaient envolés. Seuls restaient son amant et elle, ainsi attachés l’un à l’autre, irrémédiablement. Heureuse et transie, Harley aurait pu se contenter de cette étreinte, tandis que son émoi la faisait s’exprimer avec une sincérité et une simplicité qu’elle ne se connaissait pas. Qui était Sven pour se permettre de la transformer ainsi ? Comment avait-il réussi à tirer le meilleur de sa personne ? Par quel miracle avait-il modifié ses objectifs au point que tout Storybrooke n’avait plus la moindre importance ?


Elle relâcha son étreinte sur lui, et ses doigts sinuèrent lentement jusqu’à la chute de ses reins. Elle déposa un doux baiser sur son front, avant qu’il n’ait l’envie de relever la tête. Et dans un murmure, à peine audible, elle ajouta : « Qu’ai-je fait pour te mériter ? » C’était une question purement rhétorique, elle ne pousserait pas le vice jusqu’à exiger une réponse. Tout son corps lui semblait soudain extrêmement affaibli. Et son esprit glissa dans une lente torpeur. Pour autant, se calmant peu à peu, elle parvint à être à nouveau capable de penser de façon ordonnée. Dans un petit instinct, elle retrouverait toute sa contenance, et la retenue qui l’empêcherait de s’épancher comme elle l’avait fait au comble du désir. Si elle devait faire un dernier aveu à Sven, c’était l’ultime occasion. Son cœur se serra, et sa gorge se noua. Elle avait réellement envie de lui confesser ses sentiments, clairement. Mais en même temps, une frayeur infantile la saisissait. Elle se sentait incapable de prononcer les trois mots fatidiques. Quelque chose, au plus profond d’elle-même, la retenait. Harley, qui ne prenait pourtant jamais de gant pour exprimer le fond de sa pensée, se retrouvait actuellement paralysée. Terrorisée.

Elle souffla calmement. Que pouvaient changer quelques mots de toute façon ? La jeune Watson ne pouvait pas imaginer qu’ils transformeraient ce qu’elle ressentait ou ce qu’elle vivait. Elle se trompait bien sûr, mais elle ne pouvait pas en avoir conscience. N’ayant jamais osé aimer, elle se demandait en quoi le fait de se confesser pouvait faire avancer une relation. Pourtant, elle était elle-même transportée à chaque fois que Sven lui confiait ses sentiments. Mais il fallait admettre que l’ébéniste n’avait pas réussi à abattre tous les aspects négatifs de sa personnalité. Harley resterait à jamais égoïste. Peut-être le serait-elle plus encore. N’ayant pas trouvé d’intérêt personnel à avouer à Sven ce que lui dictait son cœur, la rouquine s’astreignit au silence. Elle réalisa qu’elle avait ouvert la bouche, et la referma sèchement. Elle posa ses mains sur les joues de Sven, et lui offrit un sourire tendre. « Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris ce que tu entendais par « me faire l’amour ». » Son sourire se fit plus mince, et une lueur espiègle naquit dans ses prunelles grises et vertes. « J’aurais certainement besoin de plus amples explications plus tard. » Elle échappa un léger éclat de rire, avant de dégager Sven d’un mouvement sans tendresse. L’euphorie et la fièvre retombée, sa cicatrice la faisait cruellement souffrir. Elle grimaça et se redressa péniblement, à grand renfort de ses coudes. S’adossant à la tête de lit, elle passa une main hésitante sur son pansement. La curiosité la piquait, elle voulait se rendre compte par elle-même de l’état de sa blessure après cette dynamique séance d’amour. Ses doigts tremblèrent insidieusement alors qu’elle commençait à retirer le pansement qui protégeait sa plaie. Grimaçant du début à la fin, son visage s’assombrit lorsque ses yeux tombèrent sur la dure réalité. Sa plaie était rouverte. Le sang ne coulait pas à grand flot, mais il suintait légèrement entre les coutures. L’air sombre, elle déclara platement : « Je crois qu’il va falloir appeler l’infirmière. »
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptySam 6 Avr - 18:11




Sven eut un rire léger à l’interrogation de Harley. Voulait-elle vraiment une explication ? Était-ce nécessaire ? Harley posait la mauvaise question. Sven n’était pas avec elle parce qu’elle le méritait, parce qu’elle était destinée à être avec lui, ou par une quelconque attention du sort bienveillant. L’ébéniste était avec elle parce qu’il le voulait, que, une fois qu’elle avait cessé de fuir la présence de Sven, cette nuit, après qu’ils soient sortis du bar après un peu trop de Téquila, il avait pris le temps de s’attarder sur Harley, de s’intéresser à elle, aux courbes de son corps, à l’imperfection de son caractère, à ces quelques détails qui volèrent, petit à petit, chaque morceau de son attention, puis de son cœur. Harley ne méritait peut-être pas Sven, parce qu’elle avait été une peste pour trop longtemps, et qu’elle avait écoulé sa dose de chance. Peut-être que Sven était sa dernière chance, pour qu’elle puisse se rendre compte que le monde ne méritait pas d’être haïs dans sa totalité, pour lui apprendre, justement, à aimer. C’était trop de peut-être, trop de si, trop d’idées. Alors, Sven, en se reculant partiellement de Harley, frotta légèrement son nez contre l’épaule dénudée de la brunette, avant de déposer un baiser sur sa peau. « On le découvrira plus tard. » Là, il avait d’autres choses en tête, qui constituait à une douche chaude accompagnée, ainsi qu’un petit déjeuner. Le monde avait de quoi faire pour ces deux-là, c’était bien une des rares sur lesquelles il ne fallait pas douter.

Sven récupéra son boxer, qu’il enfila –après s’être débarrassé de son moyen de protection réducteur de plaisir. Il se retourna vers Harley, remontant partiellement la couette qui avait fini au pied du lit. Il leva un sourcil, la regardant, la bouche ouverte. Sven pencha la tête sur le côté, ce demandait en quel honneur il avait droit à cet arrêt sur image, passant sa main devant les yeux de la brunette pour espérer avoir une réaction. « Harleeey ? » Elle ferma la bouche et Sven reprit appuis sur son coude, amusé de la réaction de la lycéenne. Il ne savait pas qu’il lui faisait autant d’effet… Elle le remit cependant en place, gentiment, avec ses paroles. Sven lui offrit un parfait sourire prédateur, alors qu’il se retrouvait poussé sur le dos, riant en même temps qu’elle. Il voulut l’attraper par la taille, mais elle se recula, malgré lui. La joie qu’il avait se figea sournoisement quand il remarqua sa grimaça, l’observer se coller contre le dos du lit. Il se redressa sur son coude, une fois encore, observant l’agonie silencieuse de Harley. Le pansement se retira et il put observer le même spectacle que la brunette : une blessure qui les rappelait à l’ordre.

Sven échappa un soupir à la notion de l’infirmière. Il fit tout pour ne paraitre pas trop inquiet, les souvenirs de l’accident lui revenant déjà en mémoire, balayant avec une efficacité effarante l’euphorie qui régnait encore dans sa chambre, moins d’une minute auparavant. « Je crois aussi. Bouges pas, je m’en charge. » Sven ne perdit pas son ton chaleureux, alors qu’il se redressait sur son cul cette fois, embrassant fugacement les lèvres d’Harley avant de sortir du lit. Il réprima un frisson face au froid du plancher, se dirigeait vers le tas qu’avait formé ses vêtements de la veille, cherchant après son téléphone dans la poche de sa chemise. Il attrapa son appareil, pas tant à la pointe de la technologie que ça, composant les numéros de mémoire, tout en passant une main dans ses cheveux, se grattant distraitement le cuir chevelu. Il y eut trois tonalités avant qu’une voix féminine ne lui réponde. Pendant qu’il expliquait que la blessure de la fille Watson faisait des siennes –sans pour autant donner les raisons directes- il récupéra les vêtements d’Harley qui, pour le peu qu’ils étaient, s’étaient admirablement dispersés dans la pièce. Il les tendit à sa brunette en se posant sur le bord du lit, terminant l’appel. Il posa une main sur les jambes d’Harley, les caressant. « Je vais faire du café, tu en veux aussi ? » Ils n’avaient jamais passé la nuit ensemble, de fait, il ne savait pas quels étaient les goûts de la jeune femme au réveil. Il espérait que ce point noir au réveil ne couperait pas l’appétit de la lycéenne. Elle avait besoin de manger, et il ne se prierait pas d’utiliser les manières les plus lâches pour qu’elle avale quelque chose.

Sven ne voulait pas paraitre trop inquiet. Sûr qu’elle ne risquait pas de s’évanouir dans son lit, il était moins désespéré que le lendemain de son réveil à l’hôpital. Il ne paraissait même pas trop soucieux, et gardait ce fin sourire qu’il n’était pas capable de s’enlever en présence d’Harley. « J’imagine que c’est une bonne occasion pour te proposer un déjeuner au lit, qu’est-ce que tu en penses ? » Sven lui adressa un clin d’œil taquin, en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptyMar 9 Avr - 0:04


Omniprésente et impérieuse, la question rôdait dans l’esprit de la rouquine et parvenait à la torturer efficacement. Elle ne comprenait pas ce que Sven pouvait lui trouver. Si son ego semblait démesuré de prime abord, il ne faisait que cacher l’extrême fragilité qui faisait Harley et qui le rendait bien incapable de s’aimer elle-même. Comment alors trouver la force et le courage d’aimer quelqu'un d’autre ? Se rendre belle et intéressante lui prenait trop de temps jusqu’alors pour que la jeune Watson ait le loisir de s’intéresser à nul autre que sa petite personne. Mais depuis que Sven était entré dans sa vie, et au-delà des dégâts qu’il avait causés sur son passage, il avait admirablement bien réussi à alléger le poids qui lui encombrait les épaules. Sven avait réussi là où elle avait toujours lamentablement échoué : il l’aimait pour ce qu’elle était au plus profond d’elle-même. Il réussissait presque à lui faire lâcher les apparences pour se focaliser sur l’essentiel. Les lèvres de l’ébéniste déposèrent un baiser très chaste sur son épaule, avant qu’il ne rompe complètement les rêveries d’Harley en répliquant : « On le découvrira plus tard. » Elle sourit légèrement. Il n’avait pas plus qu’elle de réponse à son interrogation. Comment aurait-il pu ? Qu’est-ce qu’un homme de son acabit pouvait gagner à sortir avec une lycéenne capricieuse ? Pourquoi Sven se permettait-il de perdre son temps avec la peste qu’elle était ? Sans doute ne se posait-il pas autant de questions qu’elle. Ils étaient bons ensemble, et c’était tout ce dont l’ébéniste devait avoir besoin.

« Harleeey ? » Elle s’était laissée allée à ses réflexions, mais la voix de Sven la rappela à la réalité. Elle referma la bouche, verrouillant avec elle la faiblesse à laquelle elle ne pouvait se résoudre. Sven avait enfilé son caleçon, mais Harley le nota à peine, le repoussant sans ambages après quelques paroles légères. Elle inspecta la plaie qui faisait grise mine sous son pansement, et prononça ses premières paroles réfléchies de la matinée. Le soupir de Sven lui accorda le regard et toute l’attention d’Harley, qui haussa un sourcil. « Je crois aussi. Bouges pas, je m’en charge. » Il se redressa, et Harley eut à peine le temps de profiter du contact de ses lèvres avant qu’il ne délaisse le lit. Coupée de la chaleur de son amant, la rouquine frissonna, passant ses mains sur ses bras faute de mieux. Elle n’aimait pas être un poids pour Sven. L’accident lui en avait déjà fait suffisamment endurer, et Harley ne voulait en rien qu’il se sente obligé vis-à-vis d’elle. Pourtant, ses paroles tenaient plus de la demande éplorée que d’un constat qu’elle entendait régler elle-même. Elle ne voulait pas trop se reposer sur Sven, mais ne pouvait pas non plus faire autrement. C’était agréable de l’avoir à ses côtés, de le voir fouiller dans la poche de sa chemise qui trainait au sol et d'en extirper un moyen de communication sommaire. Les prunelles de la lycéenne ne quittèrent pas son aîné, et elle le dévorait du regard, comme s’il était encore nécessaire qu’elle imprègne le moindre aspect de sa physionomie. Il était si beau, son homme.

Il lui tendit distraitement ses propres vêtements en se posant au bord du lit, délaissant finalement le téléphone. Harley commença par le soutien-gorge, tandis que la main de Sven caressait délicatement ses jambes. Elle enfila rapidement son top, avant de se laisser frissonner davantage. Puis, enfin, elle daigna dissimuler son intimité aux yeux de son amant. « Je vais faire du café, tu en veux aussi ? » Elle fit une pause dans ses gestes, posant un regard enjoué sur Sven. Elle le détailla ainsi un certain temps, ses yeux brillant davantage à chaque seconde qui s’égrenait. « Volontiers, mon cher. » finit-elle par s’esclaffer, avant de glisser jusqu’au bord du lit pour enfiler son pantalon sans avoir à trop se tortiller. « J’imagine que c’est une bonne occasion pour te proposer un déjeuner au lit, qu’est-ce que tu en penses ? » Elle tourna le visage vers Sven, percevant son clin d’œil et l’air taquin qui irradiait ses traits. Elle sourit à son tour, le bien-être de son amant semblait contagieux. Une certaine euphorie l’enveloppait, malgré l’ombre au tableau que constituait sa blessure. Harley n’avait pas pris l’habitude de se plaindre de son accident. Elle avait beau être une véritable peste par moment, elle relativisait plutôt bien les situations qui auraient mérité qu’elle s’alarme. Elle était pourtant loin de se penser dans le déni. C’était sans doute que les autres s’inquiétaient suffisamment pour qu’elle n’ait pas à prendre cette peine.

« Serais-tu en train de prendre des pincettes ? » Elle arqua un sourcil, et son sourire s’amoindrit. « Tant que je ne me vide pas de mon sang au beau milieu de ta maison, tu as la permission de me traiter normalement. » Ses lèvres revinrent à la charge, offrant un rictus audacieux à son amant, tandis qu’elle reprenait appui sur le lit et se retournait parfaitement pour le rejoindre. A genoux à proximité de lui, elle enlaça son cou, croisant ses doigts au-delà de sa nuque. « Et je ne suis pas sûre que servir un petit déjeuner au lit soit la meilleure idée pour un premier réveil ensemble. » La commissure de ses lèvres se souleva plus insidieusement, tandis qu’un éclat joueur faisait son apparition au fond de ses prunelles grisées. « Si tu me traites comme une princesse, je vais être obligée d’agir en conséquences. » Elle déposa un baiser très léger sur la joue de Sven, avant de s’écarter à nouveau, ne faisant que glisser ses mains sur lui sans jamais les retirer complètement de son corps. Et tandis que son regard flirta avec les quelques vêtements encore au sol, un scintillement attira son attention. Une boucle. Il fallait qu’elle en ait le cœur net, elle s’éloigna de Sven pour quitter le lit et un pas lui suffit avant de se baisser et de capturer entre ses doigts l’objet de sa curiosité. Le bijou dansa contre ses ongles fins, laissant un voile sombre s’abattre sur son visage. Elle se retourna lentement, et sans plus une émotion accrochée aux traits, elle tendit la boucle d’oreille à Sven. « Une femme cherche surement sa boucle manquante à l’heure qu’il est. » Harley ne faisait pas dans la charité d’ordinaire, mais elle ne pouvait pas simplement garder cette monstruosité en main. Comme Sven ne fut pas assez prompt à l’en délester, elle finit par la lui jeter et fit volteface pour quitter la chambre, sans plus aucune considération pour la promesse d’un petit déjeuner au lit. Elle était révoltée par ces rappels incessants de la présence d’une autre entre les bras de son ébéniste. Et comme Harley ne pouvait pas à nouveau révéler le fond de sa pensée sans passer pour une obstinée et une chieuse, elle préférait encore ne plus parler et consommer son aigreur en solitaire. Elle descendit rapidement les escaliers, et retrouva tout aussi vite la cuisine dans laquelle elle s’était déjà rendue un peu plus tôt. Elle ouvrit le frigo davantage pour s’occuper l'esprit qu’en ayant pleinement la conscience de choisir un encas. Elle resta d’ailleurs ainsi un certain temps avant que son aîné ne la rejoigne.

Elle ne lui jeta pas un seul regard en percevant sa présence, et se contenta de prendre la première chose qui lui passa entre les doigts avant de refermer sèchement la porte du frigo. Une bouteille de vin. Ça n'était pas l'automatisme le plus concluant dont elle ait fait preuve, mais ça restait assez révélateur.
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptyMar 9 Avr - 14:27


Sven sourit, remarquant que sa proposition d’un petit-déjeuner au lit ne laissa pas indifférente Harley, dont les traits se décrispèrent légèrement. Sa main revint sur l’épaule de la brunette, dont il ne pouvait se passer de la toucher. Il ne manqua pas, cependant, de lever les yeux au ciel face à la remarque de la fille Watson. Non, il ne prenait pas des pincettes. Enfin, si, sinon il aurait entrainé la jeune femme pour une douche coquine, ce qu’il ne songeait plus à faire, si déjà elle devait se faire rafistoler par l’infirmière que l’ébéniste venait d’appeler. Il pouvait faire une croix assez facilement sur cette idée, Harley guérirait plus vite qu’elle ne partirait de chez lui – tout du moins, l’espérait-il. Me traiter normalement. Ca, il n’était pas sûr de pouvoir s’y tenir. Il agissait tellement naturellement en sa présence, tout cela était spontané, alors que, parfois, il ne reconnaissait pas dans ses actions. Mais c’était ainsi, et il ne pouvait lutter. Harley le faisait devenir un bisounours. Déjà qu’il n’était pas bien méchant avant, à présent qu’il la côtoyait, c’en était presque pire. Il avait compris la leçon, cependant, conscient que ce n’était pas nécessairement le meilleur moyen par lequel il garderait la lycéenne, s’il la couvait trop.

Un frisson lui remonta le dos quand Harley posa ses mains sur Sven, ses propres doigts se refermant dans le dos de la brunette, la rapprochant un peu plus, avant de la poser sur ses jambes, assez facilement. Il posa son menton sur l’épaule de Harley, l’écoutant se trouver une excuse, sur sa figure de princesse. « Oh, mais tu n’agissais pas comme ça, déjà avant ? » Il lui offrit un sourire joueur, reflétant le comportement de la brunette. « Qu’est-ce qui t’as rendu si humble, dis-moi ? » Il doutait qu’elle l’écoutait encore, puisqu’elle venait de remarquer la boucle sur le plancher. Ce n’était pas le cas de Sven qui s’apprêtait à l’embrasser, avant qu’elle ne se détache de lui pour parcourir à peine deux pas. Il la suivit du regard, ses yeux tombant finalement sur le bijou. Il supposa, dans les premières secondes, qu’il appartenait à Harley. Il avait tort et elle ne manqua pas de lui faire remarquer. Sven eut droit à une remarque froide, avant que la boucle ne vola dans la pièce, laissant une jeune fille partir, de forte mauvaise humeur.

Sven se releva, se grattant le crâne, tandis qu’il partait récupérer l’accessoire qui avait ricoché sur un des murs. Il le fit tourner dans ses doigts, se souvenant finalement à qui appartenait l’objet. Cassandre. Il échappa un soupir, se disant qu’elle le poursuivait de trop pour que ça soit normal. Il haussa les épaules pour lui-même, reconnaissant les craquements de l’escalier dans le couloir. Il s’habilla, enfilant un jeans, déposa sa chemise sur son épaule, sans pour autant l’enfiler. Un calme placide régnait dans sa tête, tandis qu’il descendait à son tour les escaliers, suivant le même chemin qu’Harley, un peu plus tôt. Il la trouva devant le frigo, sortant une bouteille de vin, sans daigner lui adresser un regard. Bon, il commençait à savoir comment gérer ces sautes d’humeur, à la longue, même si un éclat de colère grondait, contre lui-même, contre cette fille qu’il avait ramenée, un soir, et qui n’avait de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues dans sa relation avec Harley. Sven attrapa la bouteille d’alcool quand elle passa à côté de lui, la posant sur le plan de travail. « C’est un peu tôt pour ça. » Il était plus sec que ce qu’il ne voulait vraiment, se dirigeant vers la machine à café, préparant ce qui était nécessaire.

Une fois ceci fait, il se retourna vers la brunette, qui devait avoir des pensées bien sombres à son sujet. « Harley. » Il voulait attirer son attention, dut recommencer. « Harley, regarde-moi. » Une fois sûr d’avoir son attention, ses yeux gris furieux posés sur lui, il se dirigea vers la poubelle, sortant le bijou de sa poche et le jetant parmi les autres ordures. « Voilà ce que j’en fais de cette boucle. » Son pied se retira du levier, le couvercle métallique se refermant. Sven se rapprocha d’Harley, se saisissant de sa main et de la forcer à se relever, pour la maintenir contre son torse. Scénario d’excuse, prise deux. « Je ne savais pas que c’était là, sinon je l’aurais déjà balancé. » Il s’était radouci, bien qu’aucune plaisanterie ne paraisse dans ses propos. Il était très sérieux avec tout ceci, parce qu’il voulait que ce qu’il dise soit gravé dans la mémoire d’Harley, pour être relégué au domaine des souvenirs. « Je balancerai tout ce qui fera entrave à ton bonheur, H. » Il posa sa main sur la joue de Harley, ses yeux d’ambre fixés sur ceux de la jeune femme. « Et je commencerai par ta mauvaise humeur » si elle était toujours là. Il l’embrassa, sans lui demander la permission – il n’avait plus besoin de faire ça, si jamais il avait demandé la permission. Avec elle, il se sentait le loisir de rompre toutes les règles, comme ils le faisaient si bien, dès le premier pas qu’elle avait fait dans cette maison. Il s’écarta à peine, relevant ses yeux vers la bouteille de vin. « Est-ce que tu comptes vraiment boire ça ? » Il avait ce mince sourire, son expression taquine. « Tu ne veux pas un petit-déjeuner dans les règles, hors du lit - puisque tu refuses cette si gentille offre de ma part – avec moi ? »

Sven la relâcha, à contrecœur, déposant deux tasses prêtes à recevoir le café chaud. Il se retourna, prêt à dire une dernière chose, quand la musique de la sonnette résonna dans l’entrée, faisant relever la tête de l’ébéniste. « Je pense que c’est pour toi. » Les avantages de vivre dans une petite ville. Il jugea bon d’enfiler sa chemise, même s’il n’eut pas le temps de fermer les boutons avant d’arriver devant sa porte et d’ouvrir. Il salua l’infirmière, échangea quelques formules de politesse avant de mener la jeune femme dans la cuisine où se trouvait Harley.
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptyMar 9 Avr - 18:26


Tandis qu’elle prenait le parti d’ignorer totalement l’homme qui arrivait dans la cuisine, Harley se remémora ses paroles. Elle devait admettre agir comme une princesse à l’accoutumé, mais elle se faisait violence en ce qui concernait Sven. Elle prenait sur elle, niait parfois sa propre personne, pour se concentrer uniquement sur son aîné. Et ça ne la dérangeait pas, à vrai dire. Son comportement avec lui était naturel, sans doute plus qu’avec n’importe qui. Elle avait le sentiment de pouvoir tout dire et tout faire en sa présence, qu’il n’y avait plus aucune vérité capable d’ébranler leur relation. Et pourtant. L’écart que Sven avait commis alors qu’elle l’avait rejeté continuait à torturer Harley. La rouquine ne pouvait pas se l’enlever du crâne. Sa main s’était refermée sur une bouteille au contenu trop amer pour une heure aussi matinale. Harley réagit à peine lorsque Sven l’intercepta pour la placer sur le plan de travail. « C’est un peu tôt pour ça. » Elle n’aima pas le ton qu’il employa, et grimaça lorsqu’il lui tourna le dos pour se poster près de la machine à café. Les yeux de la jeune Watson tombèrent machinalement sur la bouteille posée à proximité. Son visage était redevenu égal lorsque Sven se tourna vers elle. « Harley. » Elle ne bougea pas, alors il insista : « Harley, regarde-moi. » Son regard se posa lentement sur lui, et elle arqua un sourcil peu conciliant. « Quoi ?! » Sa voix résonna plus agressive qu’elle ne l’avait voulu. Mais elle ne pouvait pas empêcher ses nerfs de faire des leurs. Si elle n’en avait pas foncièrement l’air, son visage largement rafraichit par une bonne proportion de maquillage, Harley n’en demeurait pas moins éprouvée. Elle n’était pas encore vraiment remise de son accident, et elle n’avait pas passé sa nuit la plus reposante dans les bras de Sven.

L’ébéniste s’était planté devant la poubelle, et souleva le couvercle d’une simple pression de son pied. Harley vit la boucle tomber sans réellement la fixer. « Voilà ce que j’en fais de cette boucle. » La rouquine ne trahit pas la moindre réaction, tandis que son aîné revint vers elle et attrapa sa main. Il l’attira vers lui, mais ne réussit pas à faire s’envoler l’air sombre qui planait toujours sur ses traits. « Je ne savais pas que c’était là, sinon je l’aurais déjà balancé. » Un sourire mauvais fit finalement irruption sur les lèvres de la lycéenne, qui siffla avec arrogance : « Je n’en doute pas. Qui garderait un bijou en toc ? » L’aventure de Sven avait soit des goûts très contestables, soit elle avait du mal à joindre les deux bouts. Dans les deux cas, elle ne faisait pas partie des gens qu’Harley se permettait de respecter. « Je balancerai tout ce qui fera entrave à ton bonheur, H. » Ses lèvres tremblèrent. Elle aurait voulu répliquer, mais elle ne trouva rien de concluant, rien qui soit propre à remettre l’ébéniste à la place qui était la sienne. D’autant que la main qu’il déposa sur sa joue et le regard pénétrant dont il gratifia ses prunelles grisées parvinrent à radoucir un tant soit peu sa conscience. « Et je commencerai par ta mauvaise humeur »

Intransigeant, Sven lui vola un baiser. Harley ne put cependant pas rester réticente bien longtemps. Ces lèvres étaient trop enivrantes pour qu’elle leur résiste plus de quelques secondes. Elle se laissa bercer par le contact, les yeux fermés, profitant d’un instant durant lequel elle n’avait pas besoin d’être en rogne contre son amant. Lorsqu’il éloigna son visage, ses paupières se relevèrent, ses grands yeux troublés tombant dans les prunelles dorées de Sven. Elle vit son regard la délaisser, sans se soucier de l’objet sur lequel il s’attarda. Harley n’avait pas besoin de ça pour le savoir, l’ébéniste ne tardant pas à demander : « Est-ce que tu comptes vraiment boire ça ? » Elle haussa les sourcils, incrédule face à l’air taquin de son aîné. « Tu ne veux pas un petit-déjeuner dans les règles, hors du lit - puisque tu refuses cette si gentille offre de ma part – avec moi ? » Il se recula et se détacha plus complètement d’elle pour s’occuper du café. Harley en profita pour reprendre contenance, et lâcha finalement sur le ton de la conversation : « Qu’est-ce que c’est ennuyant les règles. » Elle ne prenait pas la peine de prétendre qu’elle n’avait pas sorti consciemment la bouteille de vin. C’était plus amusant de contredire son aîné que de lui donner raison. Sven se retourna, mais n’eut pas le temps de répliquer. La sonnette de l’entrée venait de retentir, et il ne perdit pas de temps à enfiler correctement sa chemise avant d’aller ouvrir. Harley le suivit du regard, et la jalousie la piqua au vif alors que son homme échangeait des platitudes certaines avec l’infirmière qui venait d’entrer. Elle crut discerner le regard de celle-ci et n’aima pas la façon dont il s’attarda sur le torse de Sven.

Son estomac était passablement serré lorsqu’ils arrivèrent dans la cuisine. La paume à plat sur le plan de travail, Harley ne prit pas la peine de se déplacer jusqu’à l’infirmière, la laissant se précipiter jusqu’à elle. Elle se répandit en politesse avant de finalement soulever son top pour se rendre compte par elle-même de la situation. Harley grimaça lorsqu’elle enroula ses doigts froids sur son poignet pour l’emmener jusqu’au salon qui flanquait la cuisine. Elle la fit allonger sur le canapé avant de demander à l’ébéniste de lui amener une chaise et une table d’appoint où elle souhaitait disposer son nécessaire de soin. Lorsqu’elle eut tout à disposition, elle examina plus en détail la plaie de la rouquine, la débarrassant une fois pour toute de son pansement qui ne servait plus à grand-chose. Elle frotta ses mains pour les réchauffer avant de prendre dans sa mallette de soin de quoi les désinfecter. « Est-ce que vous avez fait un effort particulier ? » finit-elle par demander. Harley planta son regard dans le sien, bien consciente de la présence de Sven à proximité.

« On a fait l’amour, alors je pense que oui. » L’infirmière ne cacha pas très bien sa surprise face à la franchise de sa patiente. Elle resta néanmoins professionnelle. « Je vois. » Et elle entama son œuvre sur le ventre et une partie du dos de la jeune Watson. Le silence enveloppa l’espace de la pièce un certain temps, avant que la femme ne s’aventure à ajouter : « Vos parents sont toujours dans vos numéros d’urgence, ils ont été informés de votre état après l’appel de Monsieur Raines. Je doute qu’ils ne tardent à arriver. » Harley serra les dents, et son abdomen se contracta légèrement lorsqu’elle se redressa sur les coudes. Elle s’apprêtait à répliquer, mais l’infirmière appliqua une main ferme sur son épaule pour l’obliger à se recoucher. « Ne vous inquiétez pas, lorsque vous reviendrez à l’hôpital, vous n’aurez qu’à modifier ces informations. Laissez-moi vous soigner, et ensuite vous pourrez songer à la meilleure façon de confronter vos parents. » Harley n’aimait pas le ton qu’elle employait. Après Sven, c’était cette inconnue qui se permettait de la juger et de la traiter comme une enfant. Elle se fit néanmoins violence, le temps qu’elle termine de la rafistoler. Et dès qu’elle lui fit signe qu’elle avait terminé, la rouquine se mit en position assise avant de se relever brusquement du canapé. Les leçons ne servaient pas à la jeune Watson, qui n’en faisait toujours qu’à sa tête. L’infirmière tenta de la rattraper lorsqu’elle quitta en trombe le salon, l’exhortant à se ménager, pour changer.

Harley retrouva rapidement ses valises et enfila un vêtement plus chaud, avant de redescendre. En croisant Sven, elle l’interpella sommairement, ne faisant que peu de cas de la présence de l’infirmière. « Je n’ai aucune envie de parler avec mes parents, suis-moi. » La lycéenne exigeait. Il n’était pas question qu’elle doive à nouveau faire face à la médiocrité et à l’obstination des époux Watson. Arrivée dans l’entrée elle attrapa son manteau, alors que l’infirmière la rejoignait, de toute évidence prête à retourner à l’hôpital. « Merci pour les soins. » Elle ouvrit la porte, elle laissa la femme la précéder. Maintenant la porte ouverte, elle obliqua un regard déterminé vers son amant. « Ne t’inquiète pas, tu l’auras ton petit-déjeuner en amoureux. » Elle ne s’inquiéta pas de la formule qu’elle venait d’utiliser, simplement soucieuse de ne pas laisser échapper trop d’indices sur leur destination tant que l’infirmière était encore en mesure de l’entendre. Elle tendit la main à l’intention de Sven, un sourire conciliant faisant finalement irruption sur ses traits. Un coup d’œil lui permit de constater que l’inconnue était désormais suffisamment loin pour ne plus représenter un danger. « Il parait que Granny fait de merveilleuses formules. » Harley n’avait jamais pu le constater par elle-même, car elle avait toujours pu prendre son petit-déjeuner à domicile. Mais puisque la demeure de Sven ne serait plus un terrain sécurisé avec les Watson dans les parages, leur fille chérie se devait d’innover.
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptyJeu 11 Avr - 11:09


Harley avait beau lui en vouloir, elle ne pourrait jamais en vouloir très longtemps à Sven. Il le savait et il en tirait profit. Elle n’était pas difficile à charmer une fois qu’il avait compris comment elle fonctionnait. C’était un peu de la manipulation malsaine, mais il pensait chaque mot qu’il disait, peut-être était-ce la raison pour laquelle ses excuses fonctionnaient aussi bien. Il la sentait se détendre dans ses bras et bientôt, quand il s’écarta d’elle pour s’occuper de son café, il se doutait qu’Harley ne lui tienne pas rigueur de ce bijou égaré. Et il n’y avait pas le temps pour faire la tête à Sven, puisque l’infirmière venait de sonner à la porte, tandis que l’ébéniste s’occupait de l’accueillir chez lui, lui montrant le chemin jusqu’à la patiente et son ventre capricieux. Sven, finalement, boutonna sa chemise, juste avant d’être réquisitionné pour que la jeune femme puisse s’occuper de sa tâche du mieux qu’il soit. Il lui apporta tout ce dont elle avait besoin, sans trop prêter attention à l’infirmière. Son regard, lumineux, était accroché sur la fille Watson, installée dans le fauteuil. Il lui adressa un mince sourire avant de se rendre dans la cuisine pour prendre sa tasse de café, écoutant distraitement la conversation des deux femmes.

On a fait l’amour, alors je pense que oui. Sven manqua de s’étrangler avec son café, par surprise. Il retint un rire, évitant de s’attirer les foudres d’Harley. Elle manquait de tact et il remarqua la réaction de l’infirmière. Eh oui, il y avait toujours de quoi être désarçonné avec la brunette, même s’il la côtoyait depuis un petit temps maintenant. Il y aurait toujours des éléments surprenants, comme sa franchise. Sven suivit les soins de loin, laissant l’espace nécessaire à l’aide-soignante pour ne pas être dérangée par un œil extérieur. Cependant, la remarque sur les parents d’Harley ne lui échappa pas. Eh bien, il faudrait les confronter à un moment à un autre. Il aurait juste souhaité retarder encore un peu l’échéance, gardant encore le goût amer de leur précédente entrevue, qui ne s’était pas terminée pour le mieux. Ses pensées commencèrent à s’égrainer, sur ce que représentait vraiment la décision de Harley d’emménager chez lui. Tout avait été fait sur un coup de tête, hier. Tout avait été fait trop vite, dans la joie et l’adrénaline des retrouvailles. A présent qu’il pouvait caresser de sa vue tout ce que la présence d’Harley impliquait, Sven était curieux, de savoir où tout ceci les mènerait. Il n’avait jamais vécu en couple, sous le même toit, ne s’engageant pas suffisamment dans des relations pour n’avoir jamais pensé à une telle opportunité. Ce fut avec son flegme habituel qu’il écarta ce qui ressemblait à des doutes. Harley valait bien la peine de tout ce qui viendrait, largement.

Une fois les soins terminés, plus rien ne retenait la brunette sur le canapé et Sven l’observa se lever en trombe, secouant la tête pour lui-même. Elle ne retenait pas les leçons, refaisant les mêmes erreurs, encore et encore. Il avait fini de se prendre la tête avec ce genre de comportement, devenait plus amusé qu’autre chose. Harley était comme ça, il ne la changerait pas, n’est-ce pas ? Elle disparut un instant, tandis que Sven suivait le bruit de ses pas pressés, remerciant distraitement l’infirmière pour le déplacement et pour son travail. Je n’ai aucune envie de parler avec mes parents, suis-moi. Il déposa rapidement sa tasse de café, obéissant comme demander. « Pas besoin de me le dire deux fois. » Autant repousser l’inéluctable tant que cela était encore possible. Il enfila ses chaussures, prenant son manteau, tandis que la fille Watson était déjà sortie, congédiant l’infirmière. Une lueur espiègle passa dans son regard quand elle fit à nouveau notion du petit-déjeuner. Sven n’y avait plus songé. C’était ainsi. Harley n’avait qu’à lui demander de suivre et il plaquait tout pour elle. Le fait qu’elle n’est pas perdue le besoin de s’alimenter, à deux, reprenant même un terme qui amusa l’ébéniste, il ne pouvait qu’être partant.

Il saisit la main d’Harley, attendant qu’elle en divulgue plus, quand elle l’informa sur leur destination. Granny. Sven ne serait pas en territoire étranger. Il doutait que ça soit la meilleure des cachettes de la ville, mais de mémoire, il ne se souvenait pas avoir vu un quelconque membre de la fratrie Watson. Il songea, un instant, que l’image de Harley accrochée à son bras devrait en déranger certains dans le petit restaurant. Sven n’était pas connu pour faire ce que les gens attendaient de lui. Il avait déjà pris la décision de ne pas se cacher de sa relation. Aller chez Granny ne serait en rien différent que se montrer en public dans un restaurant, ou chez French. Ils prirent donc la direction du centre de la ville, sur ces quelques paroles. « Il parait bien. Leurs pancakes sont délicieux. » Sven n’allait pas lui faire une leçon sur le fait de fuir la confrontation, lui-même avait envie de prolonger ce moment de la meilleure façon qu’il soit. Il y avait un temps pour toute chose, et son estomac qui commençait à se faire sentir rajoutait à l’impression qu’une discussion de ce genre ne serait pas l’idéale.

Ils arrivèrent bien vite chez Granny. Sven lui tint la porte, avant de la suivre à l’intérieur, choisissant une table loin de l’entrée. Il adressa un signe de la main à Granny et s’installa, attrapant déjà la main d’Harley, caressant sa paume délicatement. Il attrapa le regard d’Emma Swan, également et lui fit un signe de tête pour toute salutation. « Eh donc, tu n’es jamais venue ici. Pourquoi suis-je à moitié étonné ? » Sven offrit un sourire malicieux à Harley, une serveuse arrivant déjà pour leur proposer du café en attendant qu’ils fassent leur choix. Il ne prit pas la peine de regarder la carte, sachant pertinemment qu’il prendrait ‘la même chose que d’habitude’, en fidèle habitué du lieu. Il conseilla éventuellement Harley sur une ou deux spécialités, et la jeune femme était déjà partie. Ce ne fut que pour laisser la place à un autre habitant, que l’ébéniste connaissait, ayant déjà pris plusieurs repas avec cette personne. Sven posa ses yeux sur l’homme, le saluant tranquillement. « Salut Raines. Je t’aurais bien proposé de t’installer à ma table. » Le regard vert de l’homme tomba sur Harley et Sven n’aimait pas la couleur, trop sombre, de ce regard. Il fronça les sourcils, se disant qu’il serait inapproprié de s’énerver pour si peu. Sauf que, bien entendu, l’homme ne s’arrêta pas là. « Mais je vois que tu es déjà accompagné. Je savais pas que tu faisais dans le détournement de mineur. Elle en vaut le coup, cette tr- » la trainée resta dans le fond de la gorge, tandis que Sven s’était levé de son siège, attrapant l’homme par le col et s’il ne le souleva pas du sol, son geste eut le mérite d’étrangler de perturbateur.

Sven se moquait éperdument de ce que les gens pouvaient penser de sa relation avec Harley. Il n’en avait que faire, des murmures et des rumeurs. Ça, il pouvait passer au-dessus, sans même les entendre. Par contre, il ne pouvait pas fermer les yeux sur un bourru qui venait insulter directement la fille Watson. Il n’avait pas besoin de réfléchir à ce qu’il faisait, son sang l’avait fait réagir plus vite que toute autre chose. Il voulait que ce genre de blasphème soit arrêté. Il ne voulait pas qu’Harley soit blessée, pas plus qu’elle ne le serait pas cette intervention indésirable. « Tu t’es levé du mauvais pied ou tu veux vraiment un poing dans la gueule, O’Malley ? » Et à la fureur des propos de l’ébéniste, il ne serait pas contre la seconde option.
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptySam 20 Avr - 15:43


La fuite qu’Harley avait imposée à Sven était sans doute un peu précipitée. Mais comme il le lui avait signifié lui-même, il ne serait pas nécessaire de le lui dire deux fois. De toute évidence, l’ébéniste avait aussi peu envie de confronter ses parents qu’elle-même n’en avait le courage. Le temps des mises au point viendrait sans doute assez vite. Pour l’instant, elle avait assez de soucis avec sa blessure pour permettre à ses parents de faire irruption dans la vie qu’elle tentait de se construire, loin de leurs mensonges et de leur influence néfaste. Sven serait son phare, sa bouée, son rempart, il serait toutes ces choses que personne n’avait jamais pris le temps d’être pour elle. La rouquine raffermit sa prise sur la main de son aîné, alors qu’il répondait à sa proposition. « Il parait bien. Leurs pancakes sont délicieux. » Harley lui répondit par un sourire plein d’enthousiasme. Elle appréciait qu’il se range à sa décision, et qu’il ne cherche pas à la maintenir à tous prix chez lui. Ça n’avait rien à voir avec le fait de la forcer à confronter ses géniteurs, c’était plus important que ça encore : Sven ne cherchait pas à la garder enfermée, comme ses parents avaient pu le faire par le passé. Il comprenait sans aucun doute qu’une jeune fille avec une telle fureur de vivre et ce dynamisme inégalable ne pouvait pas rester à demeure plus de quelques heures. Sven pouvait déjà dire adieu à ces journées passées au lit, à se couvrir de baisers et de caresses. Harley n’était pas ce genre de femme.

Lorsque les amants arrivèrent chez Granny, l’aîné tint galamment la porte à sa cadette, pour la laisser entrer la première. Harley ne balaya la salle que d’un regard très distrait. C’était loin d’être la première fois qu’elle venait, même si la rouquine n’avait pas l’habitude de se rendre ici de si bon matin. D’un regard vif, elle repéra la table qu’elle avait partagée un jour avec Regina, et grimaça en songeant au nez curieux que Ruby était venue fourrer dans leurs affaires. Harley ne pouvait qu’espérer que la serveuse ne jouerait pas à nouveau les enquêtrices mal élevées et indisciplinées, car elle-même n’était pas sûre d’être aussi patiente qu’à l’époque. Sven leur choisit une table et sa main qui se posa sur la sienne rappela Harley à des considérations plus actuelles. « Et donc, tu n’es jamais venue ici. Pourquoi suis-je à moitié étonné ? » Il sourit, et Harley arqua un sourcil, craignant de s’être mal exprimée et d’avoir induis l’ébéniste en erreur. Elle n’eut cependant pas l’occasion de le reprendre immédiatement, car une serveuse arrivait déjà pour prendre leur commande. Sven conseilla Harley, qui se laissa faire comme l’ignorante qu’elle était censée être, remarquant à quel point il semblait apprécier de lui enseigner. Elle eut un sourire mutin, et décida de garder pour elle ses vérités, qui n’étaient finalement pas si cruciales. D’autant qu’à peine la serveuse partie, un nouveau visage se révéla à eux, empêchant décidément la rouquine de concéder le moindre aveu.

« Salut Raines. Je t’aurais bien proposé de t’installer à ma table. » Le regard de l’inconnu la détailla, et Harley le soutint avec ardeur. « Mais je vois que tu es déjà accompagné. Je savais pas que tu faisais dans le détournement de mineur. Elle en vaut le coup, cette tr- » Il ne put pas terminer sa phrase, Sven s’était levé avec une vivacité qui lui fit écarquiller de grands yeux étonnés, et il avait saisi l’homme par le col, manquant de peu de l’étrangler. Harley resta médusée, ses yeux passant simplement de l’inconnu à son petit-ami, si réactif et si protecteur. Un sourire peu indiqué se fraya un chemin jusqu’à ses lèvres, alors que l’ébéniste se faisait mordant : « Tu t’es levé du mauvais pied ou tu veux vraiment un poing dans la gueule, O’Malley ? » Harley eut un rire amer, tandis que l’inconnu commençait à s’agiter pour s’extirper de la poigne féroce de Sven. Elle ne lui laissa pas l’occasion de répondre, elle avait baissé les yeux sur ses propres doigts, posés sur la table, mais les releva bien vite, capturant le regard furibond de l’imbécile qui avait osé essayer de l’insulter. « Je crois qu’il s’est levé tout à fait normalement, mais qu’il est dans sa nature d’être stupide et grossier. » Son regard se fit plus acéré et, vindicative, elle ajouta : « La violence est tout ce qu’il peut comprendre. » Elle plia l’un de ses bras, et posa distraitement le menton dans le creux de sa paume, laissant un bonne partie de son corps reposer nonchalamment sur son coude. Son regard se désintéressa de l’inconnu pour se poser sur Sven, à l’intention duquel elle ajouta : « Je suis vraiment curieuse de savoir comment tu te débrouilles quand mon honneur est bafoué. » Elle arqua un sourcil, et un sourire malicieux s’épanouit sur son visage. Du coin de l’œil, elle vit la serveuse revenir vers eux, et plus précisément vers les deux hommes qui se trouvaient dans une position loin de paraitre paisible. Harley se leva d’un bond vif, et n’eut qu’un pas à faire pour couper la voie à la femme qui avait forcément dans l’idée de calmer les esprits et d’empêcher que ne se produisent les débordements que souhaitait justement voir la rouquine.

Elle posa la main sur l’épaule de l’employée, l’arrêtant dans ce geste sec. Le regard alarmé de la femme se posa sur elle, et Harley ne lui laissa pas l’occasion d’émettre ses craintes, qu’elle connaissait d’avance. Certaines personnes étaient si prévisibles que c’en était affligeant. « Ce sont simplement de bons amis un brin bagarreur. Je m’appelle Harley Watson, vous devez connaître ma famille… » Les lèvres de l’autre tremblèrent légèrement, et une surprise que la jeune fille ne pouvait pas ignorer passa au fond de ses prunelles doucereuses. « Ou mon père peut-être ? » Un froid accueillit ces propos qu’Harley aurait voulu moins mordant. Quoiqu’il en soit, elle décida de passer outre cette preuve d’une énième infidélité de la part de son géniteur, car un évènement plus urgent requérait son attention. « Il se fera une joie de réparer tous les dommages qui pourraient résulter de leurs bravades amicales. N’ayez aucune crainte, et apportez nous simplement nos commandes. » La femme parut hésiter, puis face à la poigne de plus en plus féroce qu’Harley lui imposa et son regard déterminé qui ne souffrait aucun refus, elle finit par abandonner. Lorsque la serveuse eut repris le cours de ses activités normales, Harley fit volte face, et glissa en retournant s’assoir : « Ne faites pas attention à moi, continuez vos affaires. »
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MessageSujet: Re: Only you can send me under [Sven] NC-16   Only you can send me under [Sven] NC-16 - Page 2 EmptyVen 26 Avr - 14:39


Sven n’aimait pas particulièrement se donner en spectacle. Il aimait le calme, un déjeuner vite avalé pour se retrouver sur un chantier, ou dans son atelier. Mais ceci avait-il encore de l’importance, à présent qu’il était avec Harley ? Il n’avait plus envie de trainer dans la sciure de bois – tout du moins, plus autant que par le passé. L’ébéniste n’avait pas encore mis le doigt sur ce sentiment féroce qui lui brulait les tripes à chaque fois qu’il était en présence de la fille Watson, et peut-être qu’il ne découvrirait jamais une raison au léger détour que prenait son comportement. Le fait était que beaucoup de choses avaient changé à Storybrooke, et que Sven, indéniablement, avait aussi changé. Il restait à déterminer si c’était pour le mieux, mais ça aussi, ça n’avait pas vraiment d’importance aux yeux du trentenaires. Ca ne faisait pas fuir Harley – tout le contraire, c’était cette attitude de peluche qui aurait plus tendance à la faire partir.

Et franchement, il n’avait pas besoin de réfléchir pour savoir ce qu’il devait faire, quand cet idiot d’O’Malley s’était pointé, avec des intentions toutes sauf intelligentes en se moquant ouvertement de la lycéenne. Alors oui, Sven avait réagi au quart de tour. Alors oui, il tenait cet imbécile par le col, le soulevant presque du sol. Il n’attendait pas vraiment l’accord d’Harley, il attendait juste la réponse de ce type, qui était un type qu’il supportait plutôt bien en temps normal. Sven ne se posa pas la question d’un tel comportement de la part d’O’Malley. Il connaissait les rumeurs sur la fille Watson. Il n’y prêtait pas attention. Mais qu’on vienne les exposer de si bon matin, il devait y avoir un manque cruel d’instinct de survie chez cet habitant. Cependant, ce ne fut pas l’impudent qui fit le premier mouvement, qui balança la première parole. Ce fut Harley, qui attira le regard de l’ébéniste ainsi que de l’homme qu’il tenait encore fermement.

Sven plissa les yeux, encore passablement énervé, tandis que son amante l’encourageait, visiblement, à cogner O’Malley. Je suis vraiment curieuse de savoir comment tu te débrouilles quand mon honneur est bafoué. Oh, depuis quand la fille Watson avait de l’honneur ? Un sourire cruel s’étira sur ses lèvres, se tournant vers sa proie qui se débattait, cherchant à se défaire de la poigne de l’ébéniste. Manque de pot, Sven le tenait suffisamment pour qu’il ne s’échappe pas. « Est-ce qu’elle a raison, à ton avis ? Est-ce que ce dont tu as besoin, c’est un poing dans la figure pour te réveiller ? » Et c’était mauvais signe, si Sven se prenait au jeu d’Harley, de pousser le vice, sans donner l’espoir à ce pauvre type qu’il le relâcherait sans un bon crochet du gauche dans les molaires. La brunette était en train d’écarter une des serveuses, tandis que l’homme injectait « t’es bonne qu’à te servir du nom de ton père ? » Et, très certainement, une injure aurait suivi. Une quelconque preuve d’un manque de savoir-vivre d’O’Malley. Cependant, Sven ne lui offrit pas l’occasion de continuer, le soulevant un peu plus du sol, l’étranglant par la même occasion.

Le type eut une expression affolée, quelques secondes. Tout juste avant que Sven ne le lâche, manquant de le faire tomber. On aurait pu croire qu’il abandonnait sa rancune. On aurait pu croire que Sven retournerait à sa table calmement pour continuer sa matinée, comme elle avait si bien commencé. Il haussa les épaules, avant de fermer le poing et de l’écraser sur le bas de la mâchoire d’O’Malley, faisant pivoter sa tête, tandis qu’il s’échouait sur une table inoccupée, renversant les quelques objets. Immédiatement, Sven était sur l’autre homme, sa main serrée sur le cou de cet imbécile. « J’espère que c’est rentré maintenant. » Le type balbutia des paroles incompréhensibles, surement à cause de la prise de l’ébéniste sur sa gorge. Il le plaqua un peu plus contre la table, l’ambre féroce de son regard invitant fortement le perturbateur à prendre ses affaires et à se barrer.

Sven avait beau être un nounours, il ne fallait pas le chercher. A cet instant, il y avait cet éclat incompréhensible dans son regard, qui invitait les sains d’esprit à ne pas l’énerver outre mesure. Il attendit encore quelques secondes, avant de défaire sa prise sur O’Malley et de s’écarter de lui, comme s’il n’était rien d’autre qu’un insecte nuisible. Sven retourna s’asseoir, ne se retournant pas quand l’homme prit sa veste pour partir en claquant la porte. Il espérait qu’avec cette démonstration de force, il n’y aurait plus d’autre imbécile pour venir s’étendre sur la réputation que Harley possédait. Il offrit un mince sourire à sa belle, presque trop calme, un brin amusé par ce qu’il s’était passé, l’agacement fugace était parti, aussi vite qu’il était venu. « Je ne savais pas que tu avais un penchant pour la violence. » Le ton était joueur, comme à son habitude. Il se massa distraitement la main, tandis que dans le coin de son regard, il capta les mouvements de Granny, qui leur apportait leur déjeuner.
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