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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci L'histoire éternelle du chat et de la souris [Klaus] - Page 2 2742709183

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 L'histoire éternelle du chat et de la souris [Klaus]

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L'histoire éternelle du chat et de la souris [Klaus] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: L'histoire éternelle du chat et de la souris [Klaus]   L'histoire éternelle du chat et de la souris [Klaus] - Page 2 EmptyLun 8 Avr - 11:28


La situation prenait un tour désavantageux. Pour être utile, mon jeu devait être amusant, mais les soupçons de l’humain commençaient à peser sur mon intérêt à laisser le jeu s’éterniser. Je n’aimais pas le lueur qui flottait dans son regard, ni le léger froncement de ses sourcils, et encore moins le rictus qui se logeait à la commissure de ses lèvres. Il eut l’audace de presser davantage sa lame de pacotille contre ma peau impeccable, et récolta un mince filet de mon sang. Je dus retenir mes instincts. Si je bouillais intérieurement, je n’étais pas encore prêt à tracer un trait sur ma comédie. Aussi agaçant que soit ce voleur, et aussi frustrante que soit sa constance suspicion, il fallait que j’aille jusqu’au bout. Je ne pouvais pas lui révéler aussi vite mon vrai visage. Il n’avait pas encore mérité cette attention, qui sonnerait le glas de sa courte et pathétique existence.

Il ne pouvait pas avoir perçu ma détermination, mais mes charmes semblèrent avoir raison de lui. L’homme abaissa son arme, et me fixa intensément, comme s’il pensait que son regard sombre pouvait un seul instant me tenir en respect. Je contins mon amusement, et j’eus simplement l’air soulagé même si, intérieurement, je jubilais à le constater si faible. « Je ne peux pas être certain de votre humanité. J’ai entendu parler d’une créature capable de prendre les traits de ce que l’on idéalisait ou désirait le plus au cours de mes voyages. Peut-être êtes-vous de cette espèce… » J’haussai légèrement les sourcils, le teint propre et innocent. Je ne pouvais pas le laisser comprendre à quel point ses paroles piquaient ma curiosité et flattaient mon orgueil. Ainsi j’avais les traits de ce qu’il pouvait désirer le plus. Ma conscience s’accrocha à cet aveu. Je comptais bien utiliser chaque arme à mon avantage, pour mettre ce voleur dédaigneux à genoux.

Il referma sa poigne féroce sur mon bras, le temps de me projeter dans la direction que nous étions sensés prendre avant que je ne m’arrête. Je grimaçai sans qu’il puisse le percevoir. Si sa vue s’était certainement adaptée à l’obscurité désormais, il n’était pas encore capable de voir mon visage alors que je lui tournais le dos. Si je ne le voyais pas non plus directement, mes sens supérieurs me permettaient d’envelopper assez précisément sa personne. « Tant que je ne suis sûr de rien, vous prendrez les devants et je protégerais mes arrières. Vous ne m’en voulez pas d’être prudent j’espère ? » Un sourire mauvais découpa mes lèvres. Je ne pouvais pas lui en vouloir non, du moins le dragon en moi. La jeune femme innocente dont je m’évertuais à adopter le rôle et les réactions, en revanche, ne pouvait pas comprendre une telle méfiance. Je tournai légèrement la tête pour percevoir l’homme derrière moi, avant de répliquer : « Vous n’avez aucune raison de ne pas me faire confiance. » J’avançai de quelques pas, incitant le voleur à me suivre, puis je me retournai complètement, sans être trop brusque. Nous étions à distance raisonnable, et surtout une cage se trouvait sur ma droite, entre l’humain et moi-même. Si mon regard était fixé sur lui, une grande partie de mon attention était tournée vers cette cage, et le moyen le plus habile d’y emprisonner le criminel. « Je ne suis pas votre ennemie. » J’avançai d’un pas vers lui, et lui attrapai la main pour l’attirer vers moi. Nous étions précisément au niveau de la porte ouverte de sa future prison. Il n’y avait qu’un pas de côté à exécuter pour pénétrer le lieu de sa désolation imminente. « Cessez de perdre votre temps à vous méfier de moi. C’est inutile. » Malgré les mots forts que j’employais, ma voix restait fébrile, comme le signe d’une peur constante et sourde. Après tout, la jeune femme que je jouais savait à quel point le dragon était menaçant. Je ne perdais pas cet élément des yeux en ajoutant : « Dites-moi ce que je dois faire pour éloigner vos doutes. Car nous n’avons pas le temps de nous chamailler. » En revanche nous avions le temps de palabrer dans cette pièce sombre et peu conciliante. Je resserrai mon emprise sur la main de l’humain, plongeant un regard brillant dans ses prunelles que je n’avais aucun mal à distinguer clairement. Ce spécimen avait un charme certain, je ne pouvais le nier. Et cela ne faisait qu’augmenter mon envie de le capturer. D’une part parce que je ne pouvais décemment pas le laisser gambader en liberté dans ma demeure, mais aussi et surtout parce que le torturer serait un véritable délice.

Posant ma main libre sur son torse, je le fis lentement tourner, jusqu’à ce qu’il se retrouve dos à la cage. Mon visage s’approcha du sien, et mon regard se fit implorant. Il ne pourrait pas résister à ce qu’il désirait le plus. « Je ne suis pas une de ces sirènes dont parlent les voyageurs. Si ça avait été le cas, sans doute aurais-je déjà trouvé l’aide nécessaire pour m’échapper. » Mon corps effleura le sien, tandis que mes lèvres se rapprochaient dangereusement des siennes, mes prunelles brunes ne se détachant plus de ma proie. Tout en me pressant contre lui, je le fis reculer, imperceptiblement, et pourtant sans mal. « Je suis une simple humaine. » Mes yeux se plissèrent légèrement alors que ma bouche frôlait la sienne. Ma main glissa de la sienne pour prendre à son tour appui sur le torse de l’homme. Et dans un dernier souffle, je lâchai : « Et j’ai besoin de vous. » Nos lèvres se touchèrent à peine, mes yeux se rouvrir complètement et d’une pression féroce, je le poussai en arrière. A peine eut-il passé la porte de la cage que je me jetai dessus pour la lui refermer au visage. Je le verrouillai, un sourire carnassier accroché aux lèvres. Avant que mon regard ne se pose à nouveau sur lui, victorieux.
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