blood pressure ▬ charming

Sujet: blood pressure ▬ charming Jeu 15 Jan - 11:47

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Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent
Date du rp : 15 janvier
Météo (approximative) : la neige persiste, le froid ronge les membre, le ciel est couvert, la lune absente
Matin, après-midi, soir : nuit
Statut du sujet : [] libre [x] privé
Statut du rp : [x] en cours [] terminé

Le sang avait séché sur ses doigts et sur le début des manches, de son pull d’hiver. Ses mains étaient poisseuses, sentant encore la chaleur qui s’était échappée depuis quelques heures, d’un petit corps sans vie. Croquemitaine rassasié, avec un sourire qui lui pendait au nez. Dans un état d’euphorie second, il s’était rendu jusque dans la forêt, là où il se sentait si bien. Non pas pour être à l’abri des regards. Peace voulait tout, sauf ça. C’était la raison pour laquelle il avait été un porc dans sa méthode, que des traces recouvraient son chemin, qu’il n’avait pas pris la peine de se laver les mains, de cacher le corps, de sembler dérouté, devant l’abandon de sa sauvagerie innée. Il fallait avouer, le pauvre, qu’il se retenait depuis si longtemps. Il pouvait porter le nom de la Paix, que cela n’aurait rien changé à sa véritable nature. Il n’aurait jamais pu se contenter d’une vie tranquille et ennuyeuse, à servir des clients, de l’autre côté d’une caisse enregistreuse. Ce n’était pas pour ça qu’il avait été créé. Ce n’était pas pour ça qu’il s’était trouvé des jambes et qu’il avait rampé hors du dessous d’un lit, s’extirpant à l’aide de ses maigres forces. Peace avait des projets, un devoir, même. Et Storybrooke lui avait donné un rêve, créature de l’abime qui, auparavant, ne connaissait que son but. Les enfants étaient attendrissants, oui. Si aisé à apeurer, à courser, à trancher. Peace avait besoin de résistance. Peace avait besoin d’un plat de résistance.

Boogey n’avait pas de plan, rien d’organisé, à l’image du parfait chaos qui l’habitait. Il ne ferait que suivre, étape après étape, qui naitrait dans la succession de ses idées, des pions qui s’avancerait, des viandes courant tout droit vers leur abattoir. Pour l’heure, il attendait, installée contre la souche couchée d’un arbre, recouvert de cette neige éphémère. Il aurait pu avoir froid, si seulement le froid n’avait pas été un de ses alliés, un de ses jeux préférés. Il se souvint, brièvement, de quand il flottait, masse informe, attrapant les enfants perdus dans le vent d’hiver et attrapait leurs membres gelés. Peace sourit, plongeant sa main sale dans la poche de son jeans souillée, y sortant les quatre doigts qu’il avait arrachés à sa proie. Morceaux de phalanges désarticulés. Il s’amusa à les plier, malgré la rigidité, le son des sanglots ensanglantés lui revenant en mémoire, alors que l’enfant finissait de s’éteindre, de cette plaie qui lui avait perforé le ventre. Croquemitaine échappa un rire au souvenir, revivant la traque, l’attaque. Il revoyait parfaitement le petit garçon, aux cheveux bruns, dans lequel il était entré. Ca avait été un accident. Un délicieux accident. Peace avait su, l’instant où il l’avait vu, qu’il était le bon – et ce, sans l’avoir goûté.

Alors, il avait attiré l’enfant, violemment, dans une des ruelles, où il n’y avait aucun passage et tout c’était passé très rapidement, catalyseur de l’effroi qui avait naquis dans les prunelles de l’enfant, Boogey se repaissant de la peur, de la solitude, des larmes, du sang. Il avait laissé la carcasse bien visible et était parti, presque en sautillant. C’était la première étape. Il sourit. Le vieux n’aurait pas apprécié. Il rit. Peace n’avait jamais prétendu à être un bon garçon bien longtemps. Tout ce qu’il voulait, c’était tuer, jouer. Et Storybrooke était son plateau de jeu, huis-clos sanglants. Maintenant, ne lui restait plus qu’à attendre, continuant de s’amuser de ses trophées macabres, dans la pénombre la plus totale. Enfant incompris. Enfant ne voulant pas comprendre. C’était un piège. Oui. Mais pour qui ?

Sujet: Re: blood pressure ▬ charming Mer 28 Jan - 22:05

Un long et peu discret bâillement s'échappa des lèvres du prince d'un royaume. Pour une journée à Storybrooke, celle qui venait de s'écouler avait été plutôt calme pour une fois. Pas de malédiction, pas de spectre, pas de portail et toute la compagnie qui excelle dans l'art de vous rendre fou. A côté de ce genre d’événements deux petites altercations paraissaient n'être qu'obsolètes en plus que David avait tout réglé assez rapidement et sans grande difficultés. C'était bien la meilleure journée que la ville avait eut le droit depuis bien longtemps. Le roi n'eut à faire qu'une petite patrouille dans l'après-midi et finit sa soirée à régler une partie de la paperasse. Pourtant depuis qu'il s'était levé ce matin, Charmant avait un mauvais pressentiment. Le genre qui vous ronge de l'intérieur au point d'être sur ses gardes à longueur de temps tout en étant scotché à son téléphone et s'attendant à la pire des nouvelles. Et si la vie avait apprit une chose à l'ancien berger, c'est que les pressentiments venaient toujours de quelques part.

Plus le temps s'écoulait et que la nuit s'installait, plus David devenait nerveux, comme si la fin de la journée serait l'échéance de quelque chose mais il n'arrivait pas à trouver quoi. Un coup d'oeil à l'horloge lui fit remarqué qu'il avait un peu trop tardé à la station, Blanche allait commencer à s'inquiéter. Le prince clôtura le dossier qui était en cours sur le bureau et rangea les papiers avant de prendre sa veste et sortir. Gardant son téléphone précieusement dans une main. En fermant la station David réalisa qu'il faisait assez froid, le genre qui ne donnait pas envie de pointer son nez dehors. Il fourra rapidement ses mains dans ses poches et prit la direction de sa voiture à grands pas. Enfin le moteur en route, il ne lui fallut pas longtemps avant d'arriver au parking à quelques dizaines de mètres de son immeuble.

Immeuble dans lequel il n'était pas prêt d'entrer. A peine sorti du parking le prince tomba sur une vue qu'il aurait préféré ne jamais voir. Là, étalé dans la direction du centre ville, juste à l'entrée d'une ruelle était un enfant sans vie. Il y avait du sang un peu partout autour du corps, et des traces de chaussures baignées dans la substance rouge qui s'éloignaient jusqu'à un tournant. D'abord pétrifié, il sorti de sa torpeur et s'avança doucement, oubliant le froid extérieur qui n'était rien comparé à l'horreur qu'il ressentait. Allongé là aurait pu être quelqu'un qu'il connaissait, quelqu'un qu'il appréciait, ou bien quelqu'un qu'il aimait de tout son cœur. La peur s'empara de lui et il appela Blanche, priant qu'elle réponde. Ce qu'elle fit, le blond lui demanda aussitôt si tout allait bien, si leurs deux enfants ainsi qu'Henry étaient en sécurité. Oui, ils allaient bien. Il laissa échapper un soupire de soulagement. En très peu de mots il lui expliqua la situation en allant récupérer son épée dans son coffre de voiture, bien qu'il voulait éviter cette vue à quiconque il fallait que quelqu'un vienne s'occuper des lieux alors que lui suivrait les traces..

Evitant soigneusement de regarder l'enfant, il ne put éviter son regard de pure terreur. Son intestin se serra et il se força à avancer. Suivre les pas du responsable de ce massacre. Qu'allait-il trouver ? A vrai dire il ne voulait pas vraiment savoir qui était capable de commettre un tel acte. Mais il fallait qu'il le fasse, il était prêt à tout pour la sécurité de sa femme et celle de ses enfants. Jurant que personne ne leur ferait du mal il se lança à la traque du monstre. Suivant minutieusement la piste, le prince s'approcha doucement de la forêt qui paraissait plus sombre que les autres jours. Celle-ci lui donnait la mauvaise impression que quelque chose n'attendait qu'à sauter sur la première chose qui oserait entrer. Serrant la poignée de son épée, il s'approcha, passa le premier arbre, puis le second, les yeux grands ouverts en continuant d'avancer dans la pénombre en étant prêt à trancher tout ce qui pourrait lui paraître suspect.

HJ:

Sujet: Re: blood pressure ▬ charming Jeu 12 Fév - 15:55

Il jouait au prédateur calme, Peace. Il savait ce qu’il avait à faire, il le sentait. Il n’avait qu’à attendre, que les foudres du ciel tentent de l’atteindre. Croquemitaine toujours en chasse. L’enfant n’avait été qu’un apéritif distrayant. Maintenant, il attendait le héros désigné, celui qui aurait assez de courage pour tenter de le braver. Ça ne servirait à rien. Car Peace avait un avantage, plus intimidant que ses crocs et son expression ravagée, par le sang qui le recouvrait, presque peintures de guerres : il avait l’élément de surprise. Il savait ce qu’il était, Pitch. Un animal assoiffé, avec un but qui ne comblait que ses besoins sourds. Il n’avait aucune vengeance, aucun plan. Il était sauvage, et cruel. Il imposerait son empreinte sur cette ville, qu’il détruirait, brique après brique, espoir après espoir. Peace continuait de jouer avec les membres, finissant par s’en faire des crocs de vampire, se faisant violence, pour ne pas les dévorer immédiatement. Et un craquement surgit, noyé au loin par l’obscurité. Ce ne fut pas suffisant pour le faire oublier à l’attention du Boogey, prêt à la traque. Il se redressa, rangea ses jouets, arrachant la lame de son couteau émoussé de l’écorce dans laquelle il l’avait enfoncé.

Peace se redressa, remettant son pull droite, passant une main sale dans ses cheveux, pour donner un semblant de consistance à sa coupe. Eh oui, il comptait à faire une bonne première impression. C’était ce par quoi tout le monde se fixait. C’était l’occasion de marquer, à jamais, celui qui remontait ses traces. Le Croquemitaine se tourna vers l’individu qui s’approchait, et même s’il était trop loin pour le voir, Pitch le sentait venir. Il sourit et avança de quelques pas, pour s’enfoncer dans l’obscurité d’un tronc. Il soupira d’aise, en retrouvant la présence rassurante des ténèbres, tandis qu’il voyageait, rendu invisible de par sa nature, de par son pouvoir. D’ombre en ombre. Pour s’approcher de l’homme qui le cherchait. Toujours bercé par la figure penchée d’un conifère, ses yeux bleus, livides, tombèrent sur le shérif. C’était un Charming. Ah ! il avait tiré le gros lot, pour une première représentation. Peace échappa un rire, en s’extirpant de sa cachette, apparaissant dans le dos du sauveur de ces dames – ou d’une dame en particulier. Il s’appuya contre le vieux bois, devinant la vermine qui grouillait sous l’écorce. Il sourit.

Il continua d’étudier l’homme qui avançait, avant de finalement, décider de s’annoncer. « C’est moi, que vous cherchez. » Cela sonnait comme une question, mais dans les prunelles du Croquemitaine rien ne pouvait tromper ce brave Nolan. Peace se remit à s’occuper avec son couteau, rouge de sang sécher, creusant des figures dans l’arbre sur lequel il était installé. Il quitta, un instant, le Charming des yeux, savourant l’excitation qu’il montait, devinant, sans mal, l’inquiétude qui rongeait le protecteur de la ville. Hm. Délicieux… Charmant, oserait-il dire. « Vous l’avez trouvé ? Il était beau, n’est-ce pas ? » Lui aussi, il sonnait comme un enfant, heureux de son travail, du carnage qu’il n’avait pas signé. Peace aurait dû être prudent. Oui, mais il manquait de manière, de prévision. Tout ne se ferait qu’une fois, représentation unique pour ce soir, du chaos et du désordre qui l’habitait. Et qui, bientôt, recouvrait Strorybrooke. Et Charming, mieux que n’importe qui, serait son messager.

Sujet: Re: blood pressure ▬ charming