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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] 2742709183
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 Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]

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MessageSujet: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyMar 17 Fév - 19:05






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Type du sujet : [] Flash-Back [X] Présent
Date du rp : 17 février 2015
Souhaites-tu que l'intrigue Jumanji vienne pimenter ton rp : [] oui [X] non
Météo (approximative) : Une soirée fraiche, un ciel peu couvert laissant apparaitre les étoiles, un vent léger apportant un peu plus de froid quand le souffle caresse la peau
Matin, après-midi, soir : Soir
Statut du sujet : [] libre [X] privé
Statut du rp : [] en cours [X] terminé






Jafar & Shéhérazade
1
« Lapin… Creuses ! »

Une injonction que je donne à ce couard de Lapin Blanc qui n’a plus besoin d’avertissements pour comprendre ce que je pourrai lui faire si il n’obéissait point à un de mes ordres. Maintenant que je sais où ce dernier a envoyé la Reine Rouge en aidant Alice et Cyrus, il est évident que je dois aussi m’y rendre pour la retrouver, ainsi que retrouver toutes les traces possibles du génie qui me manque pour accomplir ce sortilège rituel qui me donnera enfin ce que je souhaite, ce que je mérite, ce qui m’est dû. J’attends que ce rongeur face office, creusant son trou entre les mondes pour m’avancer, et disparaître du Wonderland vers cette destination inconnue, un monde que je n’ai jamais réellement visité. Mon regard se porte autour de moi, scrutant les lieux en quête d’indices qui pourraient me donner une idée sur le monde où je me trouve, remarquant une route étrange faite d’une pierre uniforme et continue, un monde qui semble presque triste et gris à mes yeux, surtout à coté du Wonderland si particulier. Quelques pas pour mieux admirer ces lieux, remarquant de rares passants habillés d’un accoutrement hautement ridicule, semblant ne point prêter attention à ma personne. Ce lieu semble bien calme, surement à cause de la nuitée approchant, mais les rares vies que je croise ne semblent pas non plus montrer de panique, ce qui me laisse comprendre qu’il ne doit point avoir de créatures ou de monstres rodant quand la lueur n’est plus. Ce monde maudit semble bien différent de tous ceux que j’ai pu visiter dans ma vie, même les lampadaires ne possèdent pas de flammes pour apporter la lueur. Mais une chose me frappe, me surprenant bien plus que tout le reste en ce nouveau monde, une personne que je vois passer non loin de moi, marchant simplement dans cette rue, me poussant à tourner au coin le long d’un mur pour me dissimuler un instant, le temps de réfléchir et de reporter un regard vers la direction qu’elle emprunte.

« Shéhérazade ? »

Un murmure quitte mes lèvres, surpris de la voir vivante. La dernière fois que j’ai vu cette femme, c’était plutôt dans ma vie en compagnie d’Amara, elle vivait dans le Palais d’un Sultanat que nous avions attaqué pour nous emparer de la Lampe d’un Génie. Je me souviens de cette époque, de la lutte contre le Sultan à un moment où je ne faisais qu’apprendre la magie, expédiant l’homme dans un autre monde pour m’en débarrasser avant de chercher la Lampe qui avait disparue ainsi que cette jeune femme d’ailleurs. Personne dans ce Palais n’avait su nous dire où était passée la lampe, ni la femme du Sultan, alors la voir en ce jour ici est une chose totalement inattendue mais intéressante. Peut-être que finalement ce monde nommé Storybrook allait m’apporter plus que retrouver la Reine Rouge, mais aussi trouver un Génie. En toute discrétion je me met à suivre Shéhérazade en lui laissant une bonne avance, usant d’une magie légère pour faire apparaître chacun de ses pas à mes yeux et surtout ainsi éviter que celle-ci me remarque, juste au cas où elle possèderait une chose qui m’intéresse, ce serait dommage de l’alerter et lui permettre de redisparaître. Avançant pas à pas, je suis la trace de la jeune femme qui semble directement mener vers une petite maison, une demeure qui change du Palais où elle vivait d’antan.

C’est avec un sourire accroché à mes lèvres que je m’approche de la porte lentement, dégageant une certaine sérénité, montrant une grande assurance alors que mes doigts se referment pour former un poing et frapper trois fois à cette porte, tenant toujours Amara en bâton dans mon autre main, portant toujours une tenue d’Agrabah sur moi, les yeux portés sur cette dernière barrière qui me sépare de Shéhérazade, presque impatient de pouvoir lire sa réaction sur son visage quand elle va me découvrir la devant elle. Je ne pense pas lui avoir laissé une bonne impression lors de notre dernière rencontre mais si elle savait qu’à cette époque la j’étais encore un saint à coté de celui que je suis devenu. Dès que la porte s’entrouvre pour laisser apparaître la propriétaire des lieux, un sourire trouve naissance sur mon visage, un sourire qui pourrait donner froid dans le dos alors que mon regard se porte totalement sur elle.

« Cela fait bien longtemps ma Chère, et une heureuse coïncidence. »

Mon ton est presque amical, mais la jeune femme est assez intelligente surement pour sentir que ce ton n’est qu’une formalité diplomatique pour éviter de jeter un froid directement.
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Dernière édition par Jafar d'Agrabah le Mer 11 Mar - 10:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyMar 17 Fév - 23:02


J'avais passé ma journée à la bibliothèque. Je m'étais plongée dans un livre passionnant, une belle histoire se passant au Moyen-Âge et je n'avais réussi à décrocher pendant un long moment... Lorsque je levais enfin la tête de mon livre, j'aperçus par la fenêtre les couleurs orangées du ciel qui m’avertissaient du soleil bientôt couché. J'avais pourtant commencé ce bouquin en début d'après-midi ? Je me dépêchais d'emprunter une petite pile de livres et filais avant la fermeture et la nuit complète. Mon gros sac pesait lourd et je regrettais d'être venue à pied jusqu'au centre-ville, mais malgré ma solitude en ville, j'étais toujours très contente de me rendre à la bibliothèque. J'avais cette passion du livre, essentiel pour un écrivain, vous direz. Certes, mais cette passion c'était amplifiée lorsque j'avais retrouvé ma véritable identité. Celle que j'essayais malgré tout d'oublier, afin d'effacer les remords qui me rongeait : mais on oubliait difficilement son passé, on vivait plutôt avec, que l'accepte ou pas. Un brouillon plus ou moins beau selon les personnes, impossible de reprendre et de modifier.

Je marchais un moment jusque dans la forêt pour rejoindre ma cabane. C'était une maison modeste, comparée à l'opulence dans laquelle je vivais jadis, mais j'en étais très heureuse. Je n'avais, après tout, pas été sultane pour la richesse mais par courage. Courage qui m'avait très vite quitté. Comme disait certain : "Ma bonne fée, la chance, m'avait quitté." J'avais décidé de vivre à l'écart par tranquillité mais aussi par prudence. Les gens qui m'entouraient avaient très souvent de mauvaises attentions. Ou bien, je leur portais malheur. Dans tous les cas, mieux valait rester très loin. Cependant, je restais cordiale avec eux et tout allait bien dans le meilleur des mondes.
J'entrais tranquillement dans mon petit nid et déposais mes affaires dans un coin. J'allais dans la cuisine mettre un peu d'eau sur le feu quand ma porte frappa trois coups. J'arrêtais subitement mes gestes, très surprise de recevoir de la visite. Une chance d'avoir fait ces cookies ce matin, me dis-je, je ne passerais peut-être pas pour une hôte minable... J'avançais jusque la porte, affichant un petit sourire chaleureux sur mes lèvres et ouvris la porte. Autant vous dire qu'en voyant qui venait me rendre visite, ce joli sourire, je le perdis aussitôt...

D'abord, ma tête me tourna l'espace d'une seconde sous la surprise, un peu trop grosse pour moi, puis ces quelques secondes de malaises passées laissèrent place à de la colère qui me firent serrer ma mâchoire si fort que je ne pus répondre à ses politesses. Je le foudroyais du regard et subitement, trois alternatives me vinrent en tête : le gifler, prendre mes jambes à mon cou, ou lui claquer la porte au nez. Les trois premières n'étaient cependant pas très judicieuses. Quel toupet de venir chez moi. Je le détaillais de haut en bas. C'était tellement étrange de voir de pareil vêtements à Storybrooke, vêtements qui m'étaient pourtant familiers, c'était avec ces mêmes étoffes que mes robes étaient conçues. Beaucoup plus chère que n'importe laquelle des tenues des habitants de la ville. Même de Régina. Perchée sur mes talons, j'ouvrais en grand la porte pour l'inviter à entrer et me tournais pour retirer la bouilloire du feu qui sifflait.

« Une coïncidence, vraiment ? Comme lorsque vous avez subitement envahi mon sultanat et envoyez mon mari dans une contrée inconnue ? Que vous avez pris en otage ma famille et que vous avez ruinez ma vie ? »

Je laissais échapper un léger rire narquois. Il n'était pas dans mes habitudes d'agir aussi insolemment mais j'étais furieuse et terrifiée. J'étais enfin face à la personne qui m'avait fait tomber aussi bas. Je servais deux tasses, les mains légèrement tremblantes et la mâchoire toujours aussi verrouillée. Je poussais l'une d'elle vers mon interlocuteur :

« Vous prendrez du thé, n'est-ce-pas ? En espérant que vous vous étoufferez avec. »
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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyMer 18 Fév - 1:45




Jafar & Shéhérazade
1
Aucun compliment ne me toucherait, aucune douce parole arrive à m’affecter, mais je ressens toujours un certain plaisir quand je constate ce genre de réaction quand quelqu’un m’aperçoit, sentir déjà chez elle cette colère qu’elle renferme dès le premier regard sur moi, cet air assassin laissant comprendre que si elle en avait le pouvoir, elle viendrait me foudroyer sur place. La mâchoire crispée de rage, surement une envie de meurtre, c’est vraiment agréable de voir qu’une personne ne m’a point oublié et puisse ressentir tant de maux à mon égard. Certains ont besoin de s’entendre dire qu’ils sont les plus forts, les plus beaux, les plus intelligents, personnellement je suis comblé quand je peux voir la peur ou la haine dans le regard d’autrui, cela veut dire que j’ai marqué cette personne de la bonne façon. J’avoue qu’elle offre un brin de surprise en m’ouvrant la porte telle une invitation, me tournant le dos pour retourner à l’intérieure, laissant parler une courtoisie avant ses propres émotions. Où peut-être ne souhaite t’elle pas me voir envahir ces lieux par la force. Ainsi soit il, la voie diplomatique est un choix acceptable, j’entre en ces lieux y analysant le moindre détail, la moindre décoration, tout ce qui pourrait laisser apparaitre une vieille lampe à huile, ou encore un signe trahissant sa nouvelle vie, peut-être sa nouvelle famille, toute chose qui pourrait me guider vers ce que je recherche ou me servir pour dominer celle qui est maitresse de cette demeure, me sera d’une grande utilité. Je fais un simple geste avec Amara pour que la porte se referme derrière moi alors que mon regard scrute chaque détail et que mon ouïe porte attention aux paroles de la jeune femme qui doit surement souffrir d’une telle chute sociale. Il est bien loin le temps du palais, mais peut-être que cette nouvelle vie lui convient, après tout je ne vois ni trace de souffrances ni de dépressions sur elle ou en ces lieux. Il est souvent facile de déduire la situation et le caractère d’une personne par son intérieure, la demeure laissant paraître si une personne est déprimée en affichant un coté plus sombre avec peu de clarté, ou si elle est prétentieuse avec une disposition des meubles qui met le propriétaire au centre de tout et une décoration faite pour briller, tout comme il est facile de voir si une personne vit dans la peur par des sécurités inutiles comme des verrous, des fenêtres fermées. Ici, je dois dire que tout semble assez « normal », rien de bien particulier qui pourrait trahir un état de pensé précis.

« Je suis on ne peut plus ravi de voir que vous ne m’avez point oublié ma Chère… La chute de votre Sultanat n’était qu’un événement parmi d’autres d’une longue lignée. Des hommes tombent, d’autres se relèvent, c’est un peu le sens de la vie. »

Dis je calmement en laissant mes doigts effleurer les murs, certains meubles comme si je pouvais lire leur histoire d’une simple caresse, gardant toujours une intention envers celle qui maintenant m’a invité en son antre. Savoir que j’ai ruiné sa vie n’a que peu d’intérêt finalement car ce n’avait pas été mon objectif, mais je prends cela comme un petit bonus. Je me souviens de son père qui refusait de me dire où elle se trouvait, où la Lampe était avant que chaque membre se détache de son pauvre corps, je me souviens de ce Palais, mais à l’époque je n’avais pas la force d’aujourd’hui, je n’avais pas les mêmes convictions. La prise du Palais d’Agrabah avait été plus violente et expéditive, surement car la maitrise était plus grande et la haine en moi plus forte.

« Mais ce n’est bien que coïncidence, en venant en ce monde… Storybrook c’est cela ?... Je ne pensais aucunement y trouver votre présence, mais c’est une agréable surprise qui me rappelle un peu la chaleur de nos terres, le sable qui effleure la peau quand le vent se lève. A vrai dire, je vous pensais morte, peut-être dévorée par une créature, tuée par des brigands, abusée et vendue par un esclavagiste…»

Que de belles visions qui auraient pu se produire dans bien des mondes, tant de menaces qui auraient pu s’attaquer sur cette femme, mais elle semble avoir survécu tout ce temps, faisant surement preuve d’instinct de survie ou d’un talent inné pour se débrouiller. Mais cela laisse une question, comment c’est elle trouvée ici ? Avait elle eut la Lampe et usé de vœux pour y arriver ? Ce sont des choses que je vais devoir tenter de découvrir avec elle dans notre converse.

« Je veux bien un peu de thé, je vous en remercie mais ne vous faites point de faux espoirs, il faudra plus que cela pour me guider vers la fin. »

Cela fait longtemps que je n’ai point eut le plaisir d’un vrai thé d’Orient, il faut dire que le Wonderland n’est pas réellement le lieu idéal pour ce genre de plaisir. Je me montre toujours aussi calme, prenant cette tasse qu’elle pousse vers moi, ayant remarqué son tremblement quand elle a servit.

« Mais mettons de coté les rancoeurs du passé, c’était un autre temps, un autre monde… Il serait surement plus intéressant de partir sur de nouvelles bases… N’est ce pas Shéhérazade. »

Je ne peux décrocher le sourire de mes lèvres tout en lui adressant ces quelques mots, laissant le thé faire son office et infuser, les herbes donner leur arôme à cette eau.



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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyMer 18 Fév - 15:03


Je regardais ma tasse alors qu'il m'adressait la parole. Je ne comprenais vraiment pas ce qu'il venait faire ici. Il émanait de lui quelque chose de plus effrayant encore que la première que nous nous étions rencontrée et c'est alors que mon cerveau se mit en marche pour comprendre la raison de sa venue ici. Il avait réussi à avoir notre royaume, avait écarté mon mari du trône – je l'avais, malgré moi, aidé, il faut dire. En presque trente ans, je n'étais jamais retournée en Arabie et le voilà aujourd'hui devant ma porte. Si j'avais fait quelques tentatives, j'aurais compris la raison de sa venue ici, mais ce n'était pas le cas. Le pouvoir ne m'intéressait pas et maintenant seule, j'étais plus heureuse qu'avec mille bijoux. Il était peut-être furieux que je lui échappe ? De l'orgueil ? Non, il ne serait pas venu aussi calmement, il se serait contenté de détruire ma maison, moi à l'intérieur. Il était presque avenant et connaissant le personnage, c'est évident : il veut quelque chose. Je passais mon doigt sur le rebord de ma tasse en laissant un long silence pesant, puis leva enfin les yeux vers lui en levant ma tasse pour y tromper mes lèvres. Je n'ai aucun pouvoir, aucun intérêt, que voulait-il réellement ? Même mes objets magiques étaient perdus.

« Un mari psychopathe est pire qu'un monstre avec de grandes dents ou un vendeur d'esclave, vous devriez savoir que je suis plus maline que la moyenne. Je vous l'ai montré, une fois, n'est-ce pas ? »

J'affichais un sourire narquois face au pic lancé, faisant évidemment allusion à la fois où je lui ai filé entre les doigts et soufflais sur ma tasse pour refroidir le liquide qu'elle contenait. La réponse qu'il me donnerait me permettrait certainement d'être au point et de savoir si c'est par vengeance qu'il se présentait ici. Après tout, il fallait plus que de l'orgueil pour quitter les commandes d'un royaume gigantesque et venir prendre sa vengeance sur une jeune femme qui avait passé la moitié de sa vie ici et amnésique, qui plus est.

« De nouvelles bases ? Quelle est votre intérêt, Jafar ? C'est votre nom, si ma mémoire est bonne. Vous avez acquit un sultanat contenant les plus grandes richesses de tous les mondes réunis, fait taire l'ancien sultan, que les habitants n'aimaient pas, soit dit en passant, et vous apportant certainement la sympathie immédiate du peuple, même si vous êtes aussi cruel que lui. Je suis pauvre et sans intérêt. Donc, arrêtez de tourner autour du pot et dites moi réellement pourquoi vous êtes ici. »

Je m'appuyais sur l'un des éléments de ma cuisine en le regardant avec intérêt, curieuse de la réponse qu'il allait me donner. Cette fois, c'est moi qui ne pu m'empêcher de sourire... Je n'arrivais pas à aller en Arabie, mais l'Arabie est venue à moi.

« Je dois être plus précieuse que je ne le pense. Si précieuse que vous n'avez même pas encore essayé de m'atteindre. »
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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyMer 18 Fév - 18:45




Jafar & Shéhérazade
1
Un mari psychopathe pire que les monstres ? Cela ce voit qu’elle ne connaît pas encore toutes les créatures des mondes enchantés, ni qu’elle ne me connaît d’ailleurs sinon elle regretterait surement son « tendre » époux. Mais ceci n’est point mon affaire, sauf que je vois tout cela d’un air presque amusé, me disant que finalement en me débarrassant de son époux, sans savoir qu’elle était retombée dessus ailleurs, et en prenant son Sultanat, je lui ai finalement rendu service. Un mal pour obtenir un bien, ne devrait elle donc point me remercier de mon acte libérateur ? Mon regard ne la quitte que peu, admirant les lieux une nouvelle fois avant de gouter à ce thé qu’elle m’a servit, un thé qui n’a rien avoir avec celui d’Agrabah mais qui reste bien plus agréable que tout ce qu’il se trouve dans les Wonderland. Mes pensées d’ailleurs ne cessent de tourner, me demandant sur le coup ce qu’elle peut imaginer au sujet de ma présence en ces lieux, j’ai vu colère, j’ai vu une pointe d’agressivité et d’insolence, mais est-ce uniquement de la rancœur ou tente t’elle aussi de savoir ce que je fais ici ? Il faut dire qu’en venant à Storybrook, je pensais en repartir aussi vite et pourtant j’y trouve un certain « intérêt » en ayant à peine effleuré ce sol de mes pieds, déjà par cette présence prometteuse se trouvant ici, mais qui me laisse aussi penser qu’il doit exister bien d’autres surprises en ce monde. Enfin j’aurai tout le temps de le constater par moi-même, reprenant la parole pour ne point laisser de silence s’imposer à nouveau.

« Alors vous devriez être heureuse de me voir, étant celui qui a chassé votre époux loin de son Palais. »

Oh je me doute bien qu’elle n’en est pas ravi, ni heureuse, et qu’elle ne prendra pas ce que je dis comme une bonne chose, mais j’aime aussi un peu m’amuser en jouant des mots. C’est presque prétention de lui dire qu’elle devrait me voir en sauveur vu ce qu’il s’est passé, mais cette image m’amuse encore. Mais elle ne semble point d’accord sur l’idée de partir sur de nouvelles bases, cherchant déjà ce que je pourrai lui vouloir, mes intérêts propres. La petite me connaît, elle sait que je n’agis jamais gratuitement ou bénévolement, qu’il y a toujours quelque chose que je recherche derrière chacun de mes actes, mais je constate autre chose… Elle croit que j’ai acquis un Sultanat ? Donc elle pense que ma présence en son palais n’avait été qu’une question de conquête territoriale ? Un détail que je dois garder en mémoire, en faire utilisation pour plus tard car cela dévoile qu’elle ne connaissait pas mes réelles intentions à cette époque, que son Sultanat ne m’apporterait rien que je ne m’intéressais uniquement à un objet qui s’y trouvait. Puis après tout qu’aurai je fais de ces terres alors que j’avais Agrabah, un autre Sultanat que j’ai « conquis » en y prenant ma véritable place après avoir tué mon demi-frère et fait enfermé mon géniteur vénéré.

« Amnésique vous dites ? Une malédiction vous aurait donc touché. » Une petite constatation par rapport aux paroles de celle-ci, laissant comprendre qu’elle n’a jamais du retourner chez elle non plus. Bien, bien, tout cela me sera surement utile, qu’elle continue à dévoiler ses pensées, qu’elle me parle d’elle, toute chose a son importance, surtout les détails. « Même si ma parole est celle d’une vipère, sachez ma chère que je suis sincère. Votre présence en ces lieux m’était totalement inconnue et ma présence n’est point liée à vous. Mais en vous remarquant je n’ai pu que ressentir l’envie de venir vous saluer en me disant que peut-être cette fois ci, nous pourrions nous entraider. »

Où plutôt, elle pourrait m’être utile, mais je me dois de laisser croire que je pourrai aussi lui rendre service, après tout il faut avoir toujours plusieurs cartes dans sa manche, c’est comme avec la Red Queen, malgré son alliance je me suis arrangé pour avoir un de ses Tweedles à mon service, tout comme je travaille dans son dos avec le Lapin Blanc. Il faut toujours chercher à prévoir de multiples solutions et travailler sur plusieurs plans pour ne jamais se retrouver sans opportunités. Mais la petite n’est surement pas idiote, elle comprendra que je vois quelque chose en elle, quelque chose qu’elle ne semble pas encore imaginer ou penser. Elle comprend ne fusse que par le faite que je n’ai pas encore eut de gestes agressifs. Je reprends une gorgée de son thé avant de lentement déposer la tasse sur un des meubles, marchant vers elle par la suite en laissant la pointe d’Amara caresser le sol à chaque pas.

« Allons Shéhérazade, n’ayez de craintes face à ma présence, il ne vous arrivera aucun malheur, et puis vous faites une hôte d’exception malgré ce nouvel environnement bien différent de celui au quel vous étiez habituée d’antan. »

Je me rapproche encore pour la regarder droit dans les yeux, me trouvant presque au contact de son corps alors que le sombre de mon regard se fait toujours aussi imposant, ne brillant d’aucune humanité, tel un être dont l’âme et le cœur aurait été arraché et pourtant je ne peux pas bénéficier de l’excuse d’être sans cœur, le mien étant toujours dans ma poitrine à l’inverse de certains, mais d’une noirceur qui ne doit point avoir beaucoup de rivalité.

« Au pire, je pourrai dire que je vois en vous le plaisir d’un souvenir d’un autre temps, une forme de Nostalgie. »

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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyMer 18 Fév - 23:50


Moi ? Être heureuse d'être débarrassée de mon mari ? Certes, nous ne vivions pas le grand amour, je me suis mariée simplement pour sauver les femmes de ma patrie - ma sœur pouvant être l'une d'entre elle - et suite à mes obligations, chercher le grand amour était totalement exclu. Tout d'abord parce que je ne voulais pas perdre la vie par égoïsme et encore moins remettre mon sultanat en danger pour un "confort personnel". Donc oui, il est vrai que je n'aimais pas mon mari et que j'avais sacrifié mon bonheur pour celui des autres. Mais je préférais mille bonheurs au mien. Et puis ma vie n'était pas totalement vide, j'avais, auparavant, vécue de très belles aventures, et ma vie n'était pas terminée, soit dit en passant. Lorsque je m'étais détachée de mon mari, j'aurais peut-être pu passer le reste de ma vie à trouver ce "true love" dont tout le monde parle... Mais non. La malédiction est arrivée plus vite que je ne l'aurais cru et j'étais finalement coincée dans une routine amnésique. Finalement, en y réfléchissant, ma seule période de répit, ou ma conscience ne me torturait pas sans cesse, était lors de la malédiction. Je n'avais que de petits soucis à régler, rien de bien grave. En réfléchissant encore plus, mes malheurs étaient venus après son passage. M'avait-il volé ma chance ?

« Amnésique vous dites ? ... » Voilà, j'en avais déjà trop dit. Mais lui aussi. Il n'avait donc aucune idée d'où j'étais, ce que je faisais ? Etait-il au courant de la malédiction de la Méchante Reine ? Les paroles qui suivirent m'indiquèrent qu'il n'avait jamais cherché après mon mari ou moi. S'il changeait si aisément de monde, c'est qu'il ne s'occupait aucunement de mon sultanat et que j'avais une chance pour que ma famille y soit encore. Peut-être que le frère de Schariar avait pris la relève ? Si c'était le cas, je fus, l'espace d'un instant, soulagée et réprimée tant bien que mal un sourire satisfait. Mais me vint très vite à l'esprit que l'homme devant moi n'était pas un doux agneau mais le plus affamé de tous les loups. Donc, si le sultanat ne l'intéressait nullement et mon mari non plus, vu la facilité et la rapidité avec laquelle il s'est débarrassée de lui. Mais que diable voulait-il ? La clé n'était connue que de mon père et son créateur. Même ma soeur ne connaissait pas son existence, impossible qu'il soit venu pour ça, ça voudrait donc dire...

Il s'était approché si vite de moi et me regardait avec une telle intensité que je fus sortie de ma rêverie avant même d'avoir pu tirer ma conclusion. L'aura qu'il dégageait me mettait mal à l'aise et je ne pus m'empêcher de reculer légèrement mon buste - sans pour autant bouger d'un pas. J'essayais instinctivement de reprendre une distance de sécurité, en vain. Je restais pourtant digne, le regardant droit dans les yeux, je parvenais à cacher mes sentiments et à rester fière, la tête bien haute pour le regarder. C'est dans ce genre de moment que la sultane réapparaissait après une longue hibernation. A regarder, ses yeux étaient les pires à voir. Tant de froideur, tant de vide et de colère en même temps... Je ne comprenais pas comment une once de bonnes ondes ne pouvait pas s'y trouver. Je fronçais légèrement les sourcils, sourcils traduisant ma perplexité face à cet homme.

« Me prendre par les sentiments. La nostalgie en plus, alors que je suis si loin de chez moi, comme c'est intelligent... » lui chuchotais-je. Inutile de parler plus fort, il était assez près pour entendre. Je continuais : « J'ai peut-être un cœur pur, contrairement au vôtre, Jafar, mais je ne suis pas naïve. Vous vous rendez compte, Jafar, nous sommes en tout point différent. La seule chose que nous avons en commun c'est l'Arabie et même avec elle nous avons un rapport différent. Vous la voyez comme quelque chose de lointain et définitif alors que je la vois comme une partie de moi. Que c'est triste. » Aucun son n'était sortie de ma bouche pour cette dernière phrase, un simple mime des lèvres assez compréhensible pour mon interlocuteur. Trop insolente pour monsieur ? Je mettais peut-être ma vie en danger, mais peut importe, qu'avais-je à perdre ?
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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyJeu 19 Fév - 14:02




Jafar & Shéhérazade
1
Il est vrai que je ne pourrai dire ce qu’il est advenu du Sultanat de Shéhérazade, même Agrabah est resté « abandonné » depuis que je me suis lancé en quête du troisième génie, et c’est normal, rien n’est plus important que cette affaire et tout ce que je laisse derrière moi je pourrai le récupérer par la suite, surtout que plus rien ne me sera interdit, plus aucune loin m’empêchera de changer les choses. Je pourrai tout faire, tout modifier, lever une armée de soldats morts au combat, je pourrai altérer ce qui a été fait dans les temps plus anciens, tout comme je pourrai posséder qui je veux, forcer autrui à me respecter, à m’aimer. Bon, il faut dire qu’avec Amara, nous n’avons pas laissé grand chose d’intact dans le Palais de Shéhérazade, surtout après les quelques interrogatoires pour savoir où était la lampe, mais elle n’a pas besoin de connaître les malheurs que les siens ont connu après sa disparition. Mais elle devrait déjà être heureuse que je n’y sois pas resté car au moins ses terres avaient une chance de s’en sortir alors qu’Agrabah avait totalement été appauvrit, c’est d’ailleurs ainsi que j’avais retrouvé la trace de Cyrus la première fois, trouver un simple marchand qui avait deux chameaux alors que la majorité galéraient pour en avoir un.

Revenons à notre entrevue, à cette jeune femme restant fière devant moi malgré mon rapprochement, cette femme qui ne tente pas de fuir mais ose me tenir tête, se sentant surement en avantage en ces lieux où croyant peut-être que je ne serai point capable de lui causer tord. Mais cela m’amuse, j’aime ce genre de moment qui me permet d’analyser la personne en face de moi, d’étudier son comportement, ses pensées, sa façon de réagir, voir où mes interlocuteurs sont prêts à aller, ce qu’ils éprouvent en ma compagnie. Le plus beau est souvent de lire leur dégout et méprit, cela a un délice tout particulier se montrant être un vrai délice ainsi qu’une grande flatterie. Un murmure s’échappe de ses lèvres, me montrant qu’elle cherche à m’analyser alors que je ne bouge plus, restant bien face à elle telle une statue qui attend de voir ce qu’elle va me conter. Je retiens un petit rictus à ses paroles qui me sied, la regardant toujours avec la même intensité étudiant le mouvement de ses lèvres qui parlent à sa place. Je me met lentement à marcher ensuite, à nouveau, dans sa demeure si petite à coté d’un palais, errant dans la pièce tel le spectre des temps passé qui viendrait chercher une histoire en ces lieux, comprendre ce qu’elle peut trouver d’agréable dans cette vie.

« Ta vie d’antan, ta chère Arabie, ta famille… Tout ce que tu as abandonné derrière toi n’est point perdu ma chère. » Dis je pour commencer, cherchant peut-être à attirer à nouveau son attention avec une idée derrière la tête. Ma voix, mon intonation, tout reste paisible, démontrant aussi une assurance inébranlable malgré toute cette insolence. « Rien n’est lointain, rien n’est définitif en cette existence où règne la magie, tout est à porté de mains quand on est prêt à tout pour obtenir ce qui nous est cher. » Si il y a des livres, mon regard se portera surement sur les titres, comme si un journal traine, en faite je cherche tous les détails qui me donneront plus d’informations sur ce monde et ceux qui y vivent. Qui sait, peut-être que la Reine Rouge n’est point la seule à s’être perdue en ce monde, tout comme Shéhérazade, peut-être y retrouverai-je un Génie, Alice ou encore le maudit Valet. « Mais nous y reviendrons… Chaque chose en son temps n’est ce pas ? » Je suis presque dos à Shéhérazade alors que je tourne mon visage vers elle à ces dernières paroles, la regardant une nouvelle fois de haut en bas alors qu’elle porte une tenue tellement étrange, comme ces vies que j’ai croisé à mon arrivé. Peut-être me servirait elle bien plus que retrouver sa lampe et ses vœux, peut-être pourrait elle aussi m’informer sur ce monde. Mais comme elle l’a dit, elle n’est point naïve et m’approcher de son esprit sera surement aussi complexe que de gagner son intérêt. Manipuler quelqu’un qui ne connaît point ma vie est chose plus aisée que de manipuler une personne qui a déjà gouté à mes crimes, sauf si cette personne aurait quelque chose à y gagner. C’est à moi de trouver ce qui pourrait former l’intérêt de la jeune femme d’Arabie.

« Nous ne sommes pas si différents que cela, nous avons tous les deux des êtres qui nous manquent, nous avons tous les deux laissés quelque chose derrière nous, de la famille… » Le pire dans cette petite manipulation, c’est que ce n’est point un mensonge, j’use d’une réalité pour laisser transparaitre une forme de sincérité qui ne pourra que se faire remarquer. Mais j’ai laissé un être « cher » derrière moi, mon père qui d’habitude ne me quitte presque jamais, sauf que ce n’est pas réellement un être aimé que je laisse, mais un être que je veux voir enfin me reconnaître. Passons, cela n’est point d’un grand intérêt pour l’instant, cela me serre juste à chercher à éveiller en Shéhérazade un sentiment positif, lui laisser peut-être croire que je suis un être qui garde une étincelle d’humanité. Tout est bon pour tenter de toucher l’idéalisme d’une personne ou faire espérer celle ci qu’il y aurait moyen de me faire changer. « Nous souhaitons surement touts les deux récupérer quelque chose que nous avons perdu, laissé dernière nous. Alors pourquoi tant vous braquer alors que je suis sur que nous pourrions nous entendre et nous rendre service mutuellement. » Je me rapproche à nouveau d’elle pour redresser une main vers sa joue, lui effleurant la peau sans la toucher, mon regard se plantant dans le sien comme si je pouvais venir m’ancrer dans son esprit pour agripper son âme. « Je suis persuadé que dans un tel monde, les ennemis d’antan peuvent devenir de grands amis Shéhérazade. »


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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyVen 20 Fév - 19:10


Je haussais haut mes sourcils face à ses propos. Tout n'est pas loin ? Je n'avais aucun moyen de retourner en Perse et pas sure d'y trouver grand monde. Peut-être que ma vie ici n'était pas si mal... Serais-je peureuse ? Prêt à tout ? Ça, c'est sûr, il était visiblement prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait. Nous avions été maudits pour arriver jusque cet endroit ennuyant et sans magie, mais lui, il y était venu sans problème et... Un moment... Il était venue ici, facilement, n'avait nullement l'air d'être ennuyé à l'être. C'était visiblement quelqu'un qui aimait contrôler les choses, il était donc évident qu'il avait un moyen de passer de monde en monde. Je le regardais me tourner le dos puis poser son regard sur ma tenue qui était, certes, inconnue pour lui. Les filles ici ne s'habillait pas comme chez moi, pas aussi sophistiquées, je dirais, mais ces vêtements-ci m'allaient bien aussi.

Et voilà qu'il paraissait subitement humain lorsqu'il parlait d'un problème que nous avions apparemment en commun. Il était soit très sincère, soit très bon menteur, mais je ne pus m'empêcher d'éprouver de la compassion à son égard. Peut-être ne le méritait-il pas mais c'était dans ma nature, je ne pouvais pas rester froide face aux douleurs des autres, même s'il ne paraissait pas très touché. Il en parlait comme d'une vieille histoire. Même moi qui compte mes histoires de plus de quarante ans sont encore vibrantes de sensations. Je souris légèrement en me rappelant mes nuits folles avec Simbad et tout son équipage, les personnages rocambolesques que j'ai croisé, la jolie voix de ma sœur qui aimait chanter des chansons, les conseils sages, avisés, de mon cher père. Je ne savais pas ce qu'il avait perdu, rien que d'y penser me faisait froid dans le dos. Il faisait des choses horribles pour cette chose, elle devait lui tenir à cœur à tel point qu'il détruisait les vies de tous ceux qu'il touchait. J'éprouvais un peu plus d'empathie pour lui que je ne le devrais. En moi, je m'efforçais de ne pas oublier le monstre qu'il était et de le placer avant l'homme à la quête de ce qu'il a perdu. Parce que quoi qu'il ait égaré, quoi qu'il cherchait, cette chose a eu un rapport avec moi et continue apparemment à en avoir pour être toujours saine et sauve. En pleine réflexion, je touchais du bout de mes doigts mes lèvres pulpeuses pour comprendre ce qui pouvait autant le motiver pour calmer et mettre à néant mes à priori sur lui.

Il me frôlait à peine la joue et je frissonnais. De crainte ? Certainement, mon cœur avait pitié pour lui mais ma raison me criait de me méfier, qu'il était un monstre. Je fixais ses yeux caverneux tandis que je cogitais et étudiais sa proposition. Après tout, je n'avais rien à perdre, beaucoup de choses à gagner, et même si ma vie était en danger, elle l'avait toujours été. Sans danger, je m'ennuie, j'aime prendre des risques et ce risque-là en vaut largement la peine. Mais je devais la jouer fine, rester sur mes gardes, être maligne et même si je n'aimais ça, je devais apprendre à être opportuniste. Je soupirais doucement en fermant mes yeux aux couleurs de lune pour finalement déposer une main délicate sur la sienne, de façon à supprimer l'espace entre se main et ma joue. Je m'approchais légèrement de lui et rassemblait tout le talent d'actrice que je possédais – même si, sans me l'avouer, je croyais un peu à cette sincérité – et laissait apparaître sur les traits de mon visage de la compassion. Pas sûr qu'il aime, j'en fais peut-être trop.

« Vous avez aussi perdu des êtres chers ? Je suis sincèrement désolée. Mais comprenez ma colère, vous m'avez mis dans une situation dangereuse et êtes à l'origine de la perte des êtres que je chéris le plus. »

Je retirais la main de la sienne et pris ma tasse pour la mettre dans l'évier. Dos à lui, je fronçais les sourcils, cherchant un moyen de devenir convaincante, qu'il ne se méfie pas plus de moi qu'il ne doit certainement l'être à l'instant présent. Je soupire discrètement, à nouveau, et passe mes cheveux derrière mes épaules pour rafraîchir mon buste, ma colère passée m'avait donné chaud et je tentais tant bien que mal de me rafraîchir, en agitant une main pour me donner un peu d'air, par exemple. La chaleur de l'Arabie était bien douce face à celle d'une émotion incontrôlée. Je reste dos à lui en continuant :

« Vous avez certainement raison, nous devrions faire alliance. Je vous aide, mais vous aussi. Dites-moi en quoi je peux bien vous être utile, Jafar? »

Cette fois, je me tournais plus fraîche que quelques minutes auparavant, un sourire presque invisible trônant sur mes lèvres. J'attendais impatiemment d'écouter sa proposition ; j'attendais patiemment qu'un nouveau conte commence.
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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyVen 20 Fév - 22:55




Jafar & Shéhérazade
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De la compassion ? Elle éprouve de la compassion pour moi ? Est ce ce monde qui l’a rend folle ? Non, elle doit vraiment vouloir retrouver un peu de son passé, de sa vie, de son monde… Où alors elle me joue un tour car je ne peux pas imaginer que quelqu’un éprouve de la compassion à mon encontre, c’est presque… sale… J’en fronce un peu les sourcils, surpris autant de ce que je lis sur son visage que de sa main sur la mienne, aurait elle ressentit dans mes mots quelque chose qu’elle idéaliserait ? Peut-être quand j’ai joué de mes mots sur l’être cher perdu. Je n’ai pas réellement mentit, d’ailleurs j’en ai vraiment perdu des proches, sauf que deux d’entre eux c’était de ma volonté sans aucun remords, et le dernier c’est un vieux fou qui préfère rester enfermé que de reconnaître qui je suis, ma grandeur, alors qu’il n’avait qu’à me reconnaître, m’accepter, m’appeler fils pour que tout aille bien. Oui cet homme, mon géniteur, celui à qui je dois au moins une chose, celui d’avoir fait de moi l’homme que je suis actuellement en me montrant ce qu’un père était capable de faire envers son sang, envers celui à qui il a donné la vie. Mon regard reste sur elle, sans que je ne retire ma main, je crois que l’effet de surprise m’a déstabilisé un moment alors qu’elle s’adresse à ma personne en me posant une question au début, me demandant donc si j’ai aussi perdu quelqu’un de cher, surement pour avoir une confirmation. Ensuite elle me confirme que tout ce qu’elle a perdu est donc bien lié à mon attaque contre le Palais du Sultan.

« Oui, mais nous avons tous perdus des êtres qui comptaient à nos yeux… » Mon regard se porte sur la bague que m’avait donné ma mère, cherchant peut-être une image du passé qui laisserait transparaitre un visage plus humain. Oui j’en suis à cela, à devoir chercher un souvenir émouvant dans un objet pour ressentir quelque chose qui pourrait paraître plus humain et normal, pour donner cette sensation qu’il existe encore quelque chose de vivant en moi. Presque à devoir me forcer. « J’ai perdu plus d’un être cher, et déjà bien avant de vous rencontrer pour la première fois. » Une part de moi considère réellement avoir perdu mon père le jour où il a tenté de me noyer, pas pour rien que je traquais ces génies, tout était lié, ce père était ma motivation, ma quête. Je sais que je joue un jeu dangereux, mais vu le genre de femme qu’est Shéhérazade, il va falloir que je ressorte de moi ces émotions pour réussir à la toucher elle et lui donner envie de m’aider. « Mais votre colère est naturelle, point besoin que je cherche à la comprendre, ce qui aurait été étrange c’est que vous n’en ressentiez point. Je ne suis point homme qui laisse une bonne impression derrière lui, et je ne me cache point que je suis surement un homme bien plus terrible que celui de vos souvenirs. » Dire ces mots ne m’aident surement pas à la convaincre de m’aider, mais cela fait un faux semblant, celui de jouer franc jeu en montrant clairement à celle ci que le monstre qu’elle a connu n’a fait que devenir pire avec le temps. Peut-être que si elle croit que je me dévoile si facilement, elle pourrait y voir une opportunité de me manipuler, ou d’en tirer quelque chose. Je sais que certains êtres idéalistes croient toujours pouvoir faire ressortir le meilleur d’un être, voyons si celle-ci est ce genre d’être.

Quand elle se retire prenant la tasse, je regarde au début le dos de cette interlocutrice avant de me remettre à étudier les lieux, y a t’il vraiment rien ici qui pourrait ressembler à ce que je recherche, aucun indice sur une lampe, une bouteille ou un autre réceptacle ? Je ne fais que regarder rapidement, furtivement, ne voulant pas non plus qu’elle remarque mon insistance à chercher quelque chose dans son environnement. Elle ne semble en tout cas pas avoir encore compris ce qui m’intéressait chez elle, sinon elle m’aurait fait une remarque sur cet objet ou sur mon désir. Elle reprend les mots après ce bref silence, sans se tourner vers moi, alors de ma propre volonté je m’approche lentement d’elle, mes yeux ébène s’attendant à la voir se tourner alors que j’avance, mes pas caressant le sol avec une légère discrétion.

« Bien entendu ma Chère, une alliance comprend que ce soit réciproque. Sinon cela serait plutôt un asservissement. » Je me doute qu’elle désire m’entendre dévoiler tout ce que je convoite, mes projets, mais qu’elle n’espère pas m’entendre lui donner trop d’informations, ce serait bien trop facile. Elle n’est pas tombé sur le genre d’idiots qui font de longs monologues en dévoilant tous leurs plans en pensant avoir déjà la victoire, tout n’est que jeu dans la vie, tout n’est qu’un combat où il faut penser à placer ses pions, lequel sacrifier pour remporter une manche sur l’adversaire, tout n’est qu’une stratégie où il faut dissimuler son jeu à l’adversaire et le laisser progressivement se dévoiler. « Et bien chaque chose en son temps, savoir que je peux compter sur vous est déjà quelque chose qui me fait plus que plaisir, ma Chère. Mais par contre je dois dire que je serai intéressé que vous me parliez de ce monde qui se nomme Storybrook. J’ai vu bien des mondes étranges, mais celui-ci me semble vraiment particulier. » Il est vrai que cela me serait utile de mieux connaître cet environnement, surtout si je dois y rester. « Et puis, les légendes disent que vous êtes une conteuse unique en son genre, alors peut-être que vous pourriez me faire bénéficier de vos aventures en les partageant. Je serai honoré d’apprendre tout ce qu’il vous est arrivé depuis notre dernière rencontre. » Je me rapproche encore un peu d’elle, prenant tout mon temps pour dévoiler ce qui doit surement l’intéresser, comptant profiter aussi de cette rencontre pour compléter mes connaissances alors que je lui tends ma main, paume vers le ciel, l’invitant à la prendre pour la reguider vers la pièce où nous installer.

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MessageSujet: Re: Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE]   Une soirée à ajouter aux milles et une nuits [TERMINE] EmptyVen 20 Fév - 23:48


Je fus surprise, en me retournant, de découvrir que mon ennemi et nouvel allié s'était approché de moi. Je devais avouer qu'il était aussi malin que je ne l'étais et que notre confrontation « cordiale » serait bien plus compliquée que je ne l'avais imaginé. J'étais contente, d'un côté, que ce ne soit pas si facile. De l'autre, je craignais à ma propre sécurité que j'avais, en fait, détruit au moment même où j'avais accepté. Il ne me disait pas clairement ce qu'il voulait. Je devais donc être patiente et utiliser des moyens plus subtils pour apprendre la vérité. Il avait finement détourner le sujet de conversation pour que je sois la conteuse et pas lui. J'observais un instant cette main qu'il me présentait. Cette fois, je n'avais plus le droit d'être réticente. Je finis par y glisser la mienne et me diriger, avec lui, jusqu'au salon.

La salle était dans la pénombre, j'appuyais donc sur l'interrupteur pour allumer la lumière. Nous allions nous asseoir sur un canapé en cuir noir au centre d'une grande pièce aux murs immaculés et aux tableaux aux couleurs chaudes qui pouvaient vaguement rappeler l'orientalisme qui coulait dans mes veines. Une table courte, en bois d'ébène, accompagnée fidèlement le canapé et en face se trouvait un sofa, du même cuir que celui sur lequel nous étions assis, décoré d'un plaid brun qui me réchauffait tous les soirs lors de mes lectures. À notre droite se trouvait une cheminée et à notre gauche une télé que je n'avais, me semble-t-il jamais allumée depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Les autres murs étaient tapissés de livres de toutes formes, de toutes les couleurs, vieux, neufs. Derrière nous, une arche laissait deviner un bureau où je savais des tas et des tas de feuilles empilées qui jonchaient chaque recoins de la pièce. Mes ébauches de livres, parfois mes pensées les plus banales, des fiches des personnages qui figurent dans mes livres. Pour ce qu'il en était de ma vie beaucoup trop personnelle, je ne l'écrivais pas. Je n'avais jamais craint l'intrusion, du moins jusqu'à maintenant, mais j'avais trop honte, trop peur, d'écrire mes pensées noires. Certainement la raison pour laquelle je passais mon temps à lire et à écrire : je m'échappais de moi-même, j'essayais de ne pas devenir folle, peut-être.

« Commençons par le début, voulez-vous ? »
Je marquais une pause, que devais-je lui dire et que devais-je absolument garder pour moi ? « Le monde où nous sommes est initialement, un monde sans magie. Personne ne peut sortir de cette ville au risque de perdre la mémoire ou de perdre la ville. Storybrooke a été inventé de toutes pièces, les vrais habitants de ce monde sont incapables de nous trouver et nous n'avons, normalement, aucun contact avec eux. La ville a été créé par la Méchante Reine, Régina, initialement Reine de la Forêt Enchantée. Elle a envoyé le monde magique ici pour avoir sa vengeance contre Blanche-Neige dont elle n'a jamais pu se débarrasser. Une sorte de malédiction, tout dépend du point de vue où on se trouve... » Surtout moi qui la considérait comme une bénédiction. Inutile de lui dire qu'elle était impopulaire et que ses liens avec les habitants encore fragiles. « La malédiction nous a condamné à vivre en ignorant notre véritable identité. Je n'étais plus Shéhérazade pendant presque trente ans, mais Shay Davis, nous vivions une fausse vie. Une certaine sauveuse, fille de Blanche-Neige, je crois qu'elle s'appelle Emma, nous a permis de retrouver notre mémoire en brisant la malédiction. La magie peut être utilisée mais je la trouve moins puissante que dans les autres mondes. Ici, les femmes sont indépendantes, on se mari par « amour » et non par politique, les hommes n'ont plus aucun pouvoir sur elles. Tous les enfants s'instruisent, pas seulement les riches. La magie de ce monde s'appelle technologie. Elle nous éclaire sans feu, nous permet de voyager très rapidement, comme avec les voitures qui sont des sortes de chevaux carrés métalliques. Les femmes ne sont pas obligées de toujours porter des robes ou d'avoir les cheveux longs. Aucun esclave, tout le monde a un travail. »

Je cherchais quoi lui dire d'autre qui ne serait pas, pour le moment, dangereux pour moi. Je savais de toute façon, qu'il ferait ses propres recherches et que la première personne sera Emma ou Régina. En espérant que je ne sois pas évoquée dans la conversation. Pour ce qu'il en est de moi, je ne lui dirais rien. Il en sait suffisamment.

« Quelle est la raison de votre venue à Storybrooke ? Si vous voulez connaître plus de cette histoire, vous devez m'en donner plus. Mon époux a attendu mille et une nuits pour connaître la véritable fin de l'histoire. Je doute que vous soyez aussi patient. »
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