« Si le sofa vous inspire, je ne vois pas pourquoi je refuserais. » Un grand sourire fleurit sur les lèvres de la jeune fille à cette réponse. Elle n’en attendait pas moins du photographe, mais ses parents lui avaient enseigné la politesse, et elle se devait de respecter tout de même quelques convenances, quoi qu’elle restât encore largement en dessous de ce que l’on pouvait attendre d’elle. Déambulant dans le studio comme elle l’aurait fait chez elle, elle poussa le siège sur lequel elle avait pris place pour la série de photos traditionnelles, afin qu’il ne reste pas dans le champ de l’appareil, tandis que Finn s’occupait de mettre la musique demandée par Harley. « Prête pour la suite alors ? » Elle lui offrit un sourire mutin, avant de rétorquer : « Eh bien, c’est pour ça que je suis venue. » Elle tenta de réfréner en partie son amusement, mais quelques éclats de rire durent parvenir aux oreilles du photographe. Loin d’elle l’idée de se moquer de lui, mais il était si adorable qu’elle ne se lassait pas de ces petites remarques. Après tout, elle comptait bien le pousser dans ses retranchements, par jeu plus que par intérêt néanmoins. Sa vie était morne et plate, et chaque petit éclat surgissant à l’horizon était bon à poursuivre.

S’approchant du sofa, elle s’y assit d’abord très simplement, avant d’allonger ses jambes en laissant son buste tomber contre le matelas. Distraitement, bien que ce fut un geste maintes et maintes fois imaginé, elle remonta sa robe jusqu’en haut de la cuisse, pliant légèrement la jambe dans une pause presque effarouchée, tandis que sa tête se retrouva mollement posée sur un coussin, sa main sous sa joue, son regard perdu dans le vide face à elle. Conserver la pause lui sembla d’une aisance presque déconcertante. Dans la mesure où elle ne regardait ni l’objectif ni le photographe, rien ne pouvait venir la déranger. Ou presque.

« Alors comme ça c'est papa et maman qui offre la séance ? C'est un cadeau pour une bonne note ou ? Je sais je suis curieux mais je m'interroges comme ils ne se doutent probablement pas qu'ils vont aussi devoir payé pour ces photos là... »

Harley esquissa un sourire, tenant toujours la pause. L’homme semblait s’inquiéter pour son cachet, du moins est-ce ainsi qu’elle le perçut. Elle le laissa néanmoins patienter, restant d’un sérieux et d’un professionnalisme à toute épreuve tandis qu’il faisait ce pour quoi il allait être payé. Elle prit diverses pauses, gardant son calme malgré la musique dynamisante. Son visage passa du sérieux à l’aguicheur puis à l’innocent en un temps record. Le déclic significatif de l’appareil pour professionnels jouait énormément dans l’impassibilité de la jeune fille, et la musique l’aidait simplement à se détendre, et à oublier le cadre dans lequel elle se trouvait. Pour sa dernière pause, elle se redressa, faisant face au photographe, se plaçant à califourchon, les cuisses écartées, la robe suffisamment remontée pour laisser ses jambes visibles. Cette fois ci, elle ne négligea pas la présence de Finn, sur lequel elle riva un regard embrasé, tandis qu’elle remontait lentement une main contre sa gorge. Provocante ? Il ne pouvait pas le lui reprocher, dans la mesure où la séance photo la couvrait. Lorsqu’elle estima avoir suffisamment joué, elle délaissa le sofa et, tout en rejoignant la zone où elle pouvait se changer, daigna finalement apporter une réponse aux questions du photographe.

« En fait, mes parents sont comme ça, le cœur sur la main. » Intérieurement, elle riait jaune. Pouvait-elle réellement lui dire que ses parents compensaient leurs absences par des cadeaux insensés qui feraient tourner la tête de toute personne normalement constituée ? Etait-il envisageable de révéler à un parfait inconnu qu’elle avait récemment croisé l’amant de sa mère en caleçon dans la cuisine en rentrant plus tôt que prévu d’une soirée ? Et que ses parents n’hésitaient pas à la couvrir de louanges et de présents pour acheter son silence ? Bien sûr que non, cela roulerait le nom des Watson dans la boue, et elle pourrait dire adieu à ses pots-de-vin. « Ma mère voulait absolument envoyer des photos de moi à ma grand-mère, alors quand je lui ai dis que je voulais faire une séance photo, elle a accepté en posant ses conditions. » Elle retira sa robe et la remit sans grâce dans la valise, d’où elle extirpa un haut à flanelle bleu, qui exhibait toute une ligne de peau sur l’avant, du décolleté jusqu’à son nombril, ainsi qu’un short en jean foncé et des low-boots noires semi ouvertes sur le dessus du pied. « Bien sûr j’ai également posée les miennes. Mes parents n’auront pas le moindre droit de regard sur les photos qu’ils paient. » Elle s’habilla le plus rapidement possible, et passa une main dans ses cheveux pour les décoiffer. Elle quitta finalement son repère, en ajoutant : « C’est la dure loi de la jungle chez les Watson. » Elle retourna s’assoir sur le sofa, plaça ses deux mains légèrement en retrait derrière elle, et fit un sourire carnassier. « Ne vous inquiétez pas pour votre paiement, Finn. » Son sourire s’adoucit une fois passée la pause photo. Elle riva son attention sur l’homme avant de poursuivre : « Si vous êtes vraiment très bon, je pourrais même vous accorder un pourboire intéressant. » Cette fois-ci ses lèvres s’étirèrent sous la moue mutine qui s’inscrivait sur son visage. Mais Harley n’estimait pas avoir encore suffisamment malmené le photographe. « Pour cette série, j’aimerais que vous mettiez la musique qui vous inspire le plus et que vous me donniez vos indications pour les pauses. » Sa voix étaient pleine d’entrain, et prit rapidement une intonation plus suave. « Faites de moi votre pantin. »

Elle était là pour faire une séance photo qui lui faisait envie après tout non alors si son sofa l'inspirait il n'allait pas lui dire non, encore une fois, le client était roi. Puis ça collerait sans doute plus avec le style de photos qu'elle voudrait obtenir que de rester assise sur un simple tabouret c'est certain. Quoi que... Non, il ne devait pas commencer à penser à ça. Il la laissa donc aller s'installer à sa guise tandis qu'il mettait de la musique en route depuis son ordinateur, du Pittbull comme elle l'avait demandé après qu'il ait suggéré qu'elle se détendrait plus facilement avec un fond sonore et que le reste viendrait tout seul. Ce qu'il ne savait c'est que la demoiselle n'avait pas réellement besoin de ça pour se mettre dans ses conditions là. Elle y arrivait même très bien toute seule à vrai dire. Il lui demanda par politesse si elle était prête pour la suite et une fois sa réponse obtenue, il commença donc à prendre la nouvelle série de clichés ne sachant pas pour le moment à quelle sauce il n'allait plus tarder à être mangé par la jeune demoiselle qui se trouvait donc à présent allongée dans son sofa.

Mais ça commençait fort vu la position qu'elle avait décidé de prendre mais bon, en bon professionnel après tout, il avait le recul suffisant pour savoir gérer alors il se permit de demander à Harley ce qu'elle avait pu faire pour mériter cette séance, payée intégralement par ses parents et s'ils se doutaient des intentions de leur fille rapport à celle-ci vu qu'ils étaient censés payer pour ça aussi après tout. Mais elle ne lui répondit pas, préférant garder la pose et rester dans son monde alors Finn continua à prendre des photos, la laissant changer de pose de temps à autres après une bonne série de clichés. Oui, elle n'avait pas froid aux yeux, ça il pouvait en témoigner et surtout elle semblait avoir de la suite dans les idées car il n'avait pas eut besoin de lui dire comment agir face à l'objectif pour avoir l'air sexy et provocante. Et même s'il était parfaitement pro, il devait admettre qu'il avait bizarrement l'impression que la température de la pièce avait du monter d'un degré ou deux. Heureusement pour lui il savait se maîtriser. Après une bonne dizaine de minutes, la demoiselle finit par juger qu'il était temps de changer de tenue et elle quitta le sofa pour aller se réfugier derrière le paravent pour se changer, daignant alors enfin lui répondre. Le cœur sur la main ? Il doutait fort que ses parents aient acceptés de payer pour cette séance juste comme, par pur élan de générosité envers leurs fille chérie. Il devait y avoir quelque chose d'implicite là dedans mais bon, il n'était pas la pour savoir ce que cela pouvait être puis il se doutait que le sujet restait sensible pour la jeune femme. « J'aurai aimé avoir des parents aussi généreux. » lâcha-t-il tout simplement, bien loin de se douter que ces derniers la couvraient d'argent et de cadeaux pour compenser leurs absences répétées et le fait de préférer leur carrière à leur propre enfant.

Oui, la famille de la jeune Watson était assez étrange à vrai dire et Finn, s'il savait ce qui se tramait là-bas n'aurait sûrement pas accepté de cautionner un tel comportement mais il ne savait rien et elle n'allait sûrement pas venir se confier à lui qu'elle connaissait à peine. N'empêche que s'il avait su, il essayerait d'écouter la jeune fille car elle devait bien être seule à porter de tels secrets sur ses jeunes et frêles épaules. Elle lui fit donc par du fait que sa mère voulait absolument envoyé des photos à sa propre mère et qu'elle avait posé des conditions à la base mais qu'elle avait su mettre les siennes aussi dans le contrat. Elle savait obtenir ce qu'elle voulait, ça il l'avait deviné à présent. Elle lui fit aussi comprendre que ses parents n'auraient donc pas à poser les yeux sur les photos qu'il venait de prendre ce qui le rassura un peu en fait mais pas tellement pour son cachet mais plus pour l'idée que ces derniers se feraient à son compte devant le caractère un peu affriolant de ces photos. L'entendre parler ainsi de sa famille le fit sourire. Il regardait les clichés sur son écran, sélectionnant déjà les meilleures photos pour faire un premier tri mental pour la suite, ne la voyant pas retourner s'installer sur le sofa puisque lui était toujours plus ou moins tourné vers le paravent. « Ce n'est pas mon cachet qui m'inquiète mais plutôt le fait que vos parents m'attaquent s'ils venaiant à trouvé ces photos trop... » dit-il en relevant la tête finalement, l'apercevant dans sa nouvelle tenue...minimaliste. « Osées. » termina-t-il sa phrase en marquant une pause pour se permettre de déglutir.

« Un pourboire ? En nature je suppose ? » laissa-t-il échapper sur un ton amusé, haussant un sourcil la tête légèrement penchée sur le côté. Oui, il n'aurait sans doute pas s'aventurer sur ce terrain là mais trop tard. C'était sans doute une première victoire pour elle mais si elle comptait le mettre à rude épreuve, il faudrait encore brisé pas mal de barrières avant qu'il n'arrive à ses derniers retranchements. Elle n'avait pas affaire à un débutant rappelons-le. Son modèle parla alors de mettre une musique qui lui l'inspirait et de lui donner des indications sur les poses qu'elle devrait prendre. Ok, là clairement elle avait envie de jouer avec le feu mais saurait-elle éviter de se brûler ? Et Finn saurait-il maîtriser l'incendie naissant ? Mais loin de s'arrêter là elle en rajouta une couche en lui balançant sa dernière phrase avec une voix qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. « Je vais tâcher de rendre ce pantin le plus sexy qui soit alors. » répondit-il en se redirigeant vers son ordinateur pour mettre une chanson de son choix, un classique du rock qu'il aimait beaucoup, Crazy d'Aerosmith. Une fois lancée, il se releva de son tabouret et revint vers le sofa. « Tu as vu Titanic ? La pose de Rose quand elle pose pour Jack, ça te parle ? » demanda-t-il à la jeune fille. Elle voulait jouer avec lui, le tenter, mais il n'allait pas se laisser faire aussi facilement.

La générosité de ses parents était légèrement surfaite. En grattant la surface, il était facile de découvrir qu’aucune générosité ne se cachait sous leurs cadeaux et leur façon de la traiter. D’ailleurs, Harley imaginait régulièrement des plans machiavéliques destinés à leur ouvrir les yeux, mais aucun n’était jamais assez bon pour être mis en pratique. Si elle voulait les placer face à la dure réalité, il faudrait que ce soit bref mais implacable, et qu’ils ne puissent plus jamais ignorer les conditions dans lesquelles vivait leur enfant. Mais ses parents étaient encore assez étroits d’esprit et arrogants pour ne pas se remettre en cause. Il faudrait bien du courage et de la détermination à Harley le jour où elle souhaiterait les affronter.

« Ce n'est pas mon cachet qui m'inquiète mais plutôt le fait que vos parents m'attaquent s'ils venaient à trouver ces photos trop … Osées. » Il avait relevé la tête et marqué un temps d’arrêt avant de décrocher ce dernier mot. Son regard valut à Harley un sourire satisfait. Elle se surprit alors à lui parler d’un pourboire s’il se révélait doué dans son job, se demandant elle-même d’où elle tirait tant d’espièglerie. L’homme ne sembla néanmoins pas réfuter l’idée dans son principe. « Un pourboire ? En nature je suppose ? » Son amusement était flagrant, mais Harley décida d’y voir un intérêt exacerbé. Elle se contenta d’afficher un sourire fin et plein de malice, laissant volontairement la question sans réponse. Il aurait tout le loisir de constater le type de pourboire dont elle le gratifierait une fois le moment venu. « Je vais tâcher de rendre ce pantin le plus sexy qui soit alors. » Il se détourna rapidement d’elle pour choisir la musique qui lui convenait le mieux. Les premières notes ne lui dirent cependant rien, bien que déjà, elle sente comme un arrière-goût amer et suave dans cette musique. Le photographe ne s’en retourna pas à son objectif, préférant s’approcher d’elle. « Tu as vu Titanic ? La pose de Rose quand elle pose pour Jack, ça te parle ? »

Harley haussa un sourcil. Ce film larmoyant au possible et tellement bien-pensant dans son souci de mixité sociale ? Comment aurait-elle pu passer à côté. Comme n’importe quelle gamine, elle avait rêvé un jour de rencontrer un homme tel que Jack pour la sortir du carcan dans lequel elle était prisonnière. Mais si cela avait été le cas, elle se serait dérangée un minimum pour lui laisser de la place sur la vaste porte de bois qui faisait office de radeau à l’héroïne. Laissant de côté ses critiques acerbes, elle inclina brièvement la tête pour répondre à la première question de Finn, puis elle trouva utile de joindre la parole au geste pour préciser sa pensée. « Oui, ça me parle, mais je ne pensais pas que nous en soyons déjà à ce stade. » Elle eut un sourire mordant, tandis que son regard se faisait incisif. « Vous êtes-vous déjà servis de votre métier pour obtenir ce que vous vouliez d’une femme ? » Ses lèvres s’amincirent, tandis que son visage s’adoucissait. « Mais vous ne devez pas avoir besoin de ça, de toute façon. »

Elle n’en dit pas plus et s’allongea sur le sofa, plaçant ses bras tels que les voulait le professionnel. Le plus dur fut sans doute de se composer un regard aussi doux et innocent que ladite Rose. Elle parvint à le tenir un instant, avant que son regard ne dévie sur le photographe, et qu’elle se pique d’un sourire. « Ca n’en a peut-être pas l’air, mais c’est super dur de garder cet air sérieux, alors si vous voulez le capturer, il va falloir être très efficace ! » Elle échappa un ricanement qui illumina ses traits un instant, puis elle respira un bon coup pour se calmer et tenir la pose. Finn avait de la chance d’être aussi mignon, sans ça elle n’aurait pas fait tant d’efforts pour suivre ses directives. Elle resta calme le temps qu’il fallut, et lorsqu’elle considéra avoir suffisamment fait souffrir son visage dans un rictus aussi improbable, elle pinça ses lèvres l’une contre l’autre et grimaça pour détendre ses pommettes. Elle se redressa également, et se laissa bercer un instant par la musique tout en attendant les nouvelles directives de son maître marionnettiste.

Les apparences. On en revient toujours plus ou moins à un moment ou à un autre de nos jours. De nos jours c'était devenu quelque chose avec laquelle il fallait savoir composer. L'image qu'on veut donner aux autres comptaient parfois bien plus que tout le reste et c'était hélas généralement pour cacher quelque chose de bien moins joli qu'il n'y paraît. Il n'y avait qu'à voir la jeune femme qui était là devant ses yeux et sa famille pour en être convaincu. Des parents démissionnaires ou carrément absents, ça ne devait pas être la joie tous les jours pour elle, pas surprenant alors qu'elle en soit arriver à imaginer de telles combines pour leur soutirer de l'argent même si à la base, c'était plutôt leur attention qu'elle voulait devoir attirer, pas les problèmes. Avec un tel éclairage porté à sa connaissance, sans doute que Finn agirait déjà autrement avec la jeune rousse mais bon, il n'était pas là pour lui faire faire une thérapie mais des photos, alors c'est ce qu'il faisait. Même si cette dernière rendait petit à petit les choses un peu plus compliquées pour lui. Mais en bon professionnel, l'irlandais savait se maîtriser.

Non, ça n'était définitivement pas son cachet qui l'inquiétait, de l'argent il en avait assez pour pouvoir payer son loyer à Gold chaque mois et pour vivre largement confortablement. Mais il ne voulait tout simplement pas avoir d'emmerdes avec les parents quand ceux-ci mettraient la main sur ces séries de clichés un peu moins traditionnels dira-t-on. Harley évoqua même éventualité de lui laisser un pourboire s'il faisait bien son boulot. Étant déjà dans le bain, il saisit donc sa perche au passage, en entrant plus ou moins dans son jeu en évoquant le fait que ce dernier serait sûrement payé en nature. Mais à nouveau elle garda le silence face à sa question alors il enchaîna, en souriant plus qu'amusé face à sa demande qui consistait de faire d'elle son pantin. Tentant comme proposition, très tenant. Mais bon, il ne fallait pas non plus en abuser alors il alla mettre de la musique, comme elle le lui avait demandé et l'invita donc à prendre une pose de son choix. Il avait pris le premier truc qui lui était passé par l'esprit et allez comprendre, c'était tombé sur Titanic. Oui, Finn avait déjà vu ce film par le passé mais bon, là n'était pas le sujet. La jeune rousse voyait fort heureusement de quoi il parlait et s'installa donc dans la posture demandée mais la question qu'elle lui posa ensuite eut le don de le faire rire. Surtout la conclusion qu'elle eut juste après. Avait-il besoin d'avoir recours à son boulot pour obtenir ce qu'il voulait d'une femme ? Non, définitivement il n'avait pas besoin de ça pour en arriver là. Il employait bien d'autres méthodes pour amener des filles dans son lit, c'est certain. Sinon il ne se serait pas bâtit une telle réputation de tombeur par ici sans ça. « C'est donc si flagrant que ça que je n'ai pas besoin de ça pour arriver à mes fins ? » répliqua-t-il enfin dans un sourire en coin, lui laissant le temps de finir de s'installer correctement.

Elle s'en sortait pas mal pour l'instant, elle avait le naturel nécessaire pour ça visiblement, en tout cas c'était son analyse en tant que professionnel. Elle était à l'aise avec l'objectif ce qui n'était pas toujours le cas de tout le monde. « Heureusement pour nous, je le suis. Mais tu t'en sors très bien pour le moment alors continuons comme ça ok ? » dit-il alors qu'il prenait une nouvelle série de photo. Il captura d'ailleurs ce bref instant où elle rit de sa réponse. Après une bonne série de photos, il fut temps de changer de pose. Cette fois-ci il lui indiqua quoi faire. « Ok, maintenant allongée sur le ventre, les jambes repliés, regard vers l'arrière par dessus l'épaule en te mordillant un doigt. » Il la laissa s'installer et se plaça à son tour pour prendre les photos sous l'angle qu'il voulait laissant son ordi choisir une autre chanson parmi sa playlist actuelle, mais qui restait aisément dans le thème si on pensait chanson sexy. Après tout c'était bien elle qui avait dit vouloir ne pas y aller à moitié... Avec lui, elle serait servie pour sûr.

« C'est donc si flagrant que ça que je n'ai pas besoin de ça pour arriver à mes fins ? » Harley eut un sourire sans embage, tout en se gardant bien de prononcer le moindre mot. Derrière son objectif, elle ne le voyait qu’en partie, et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de le trouver extrêmement séduisant. Sans doute était-ce toute cette ambiance de studio, mais l’homme bénéficiait à ses yeux d’une aura particulière. Alors, bien sûr, il ne devait pas avoir besoin de placer les femmes dans des poses incongrues pour obtenir ce qu’il désirait, mais Harley ne pouvait pas s’enlever de la tête que son métier devait l’aider. Elle doutait qu’il n’en ait pas conscience. Il n’exerçait pas le métier le plus banal qui soit, et avec ça, il avait un charme naturel, comment ses modèles pouvaient-elle décemment lui résister ? Sans doute les modèles professionnels ne couraient pas les rues de Storybrooke, néanmoins chaque femme apprécierait d’être l’objet d’autant d’attention de la part d'un homme tel que lui. Le regard concentré, les traits soucieux, les sourcils froncés, il était tout à son art, et cela avait de quoi faire frissonner.

« Heureusement pour nous, je le suis. Mais tu t'en sors très bien pour le moment alors continuons comme ça ok ? » Il arracha un nouveau sourire à Harley. La jeune fille souhaitait déstabiliser le photographe, l’entrainer hors des sentiers battus. Mais elle se retrouvait elle-même prise à son propre jeu. Ainsi, lorsqu’il eut terminé une série de clichés, la rouquine sentit ses joues s’enflammer à ces quelques mots : «Ok, maintenant allongée sur le ventre, les jambes repliés, regard vers l'arrière par-dessus l'épaule en te mordillant un doigt. » Elle tâcha néanmoins de garder son professionnalisme. Elle se plaçait déjà sur le dos tandis qu’une chanson plus actuelle commençait à résonner dans le studio. Un air qui fit vibrer Harley et fourmiller son bas-ventre. Elle sourit en tâchant de retenir les mouvements de ses jambes dans le vide, et porta une main à sa bouche. Elle jeta un regard vers l’arrière tel que Finn l’avait demandé, et entrouvrit les lèvres pour faire mine de se mordiller un doigt. Alors la musique devint plus suave, et tira à la jeune Watson un sourire espiègle saturé par le vice. La voix masculine ne cessait de répéter Scream & Shout, bientôt rejointe par la voix féminine. Impressionnant comme ces deux mots se prêtaient parfaitement à l’instant. Après quelques déclics de l’appareil à peine, Harley se surprit à balancer sa tête en rythme, puis, très vite, il lui fut impossible de garder la position.

Elle se redressa avant de se lever complètement, commençant à bouger en rythme. Ses hanches marquèrent d’abord très simplement la mesure, et elle restait très sage. Puis la musique entama une nouvelle phase, laissant Harley se trémousser avec plus d’application et d’audace. N’oubliant jamais complètement l’objectif rivé sur elle, elle marquait quelques poses de temps à autre, avant de continuer son jeu, jusqu’aux dernières notes, où elle s’avança vers le photographe. Avant que la musique suivante ne démarre, Harley profita du silence pour risquer : « J’étais bien ? » Levant de grands yeux innocents vers le photographe, elle entrouvrit les lèvres dans un sourire sage. Sexy bitch démarra alors sur l’ordinateur de Finn. Harley s’approcha encore de lui, contournant l’appareil photo, puis reprit sa danse, plus lascive cette fois, afin de faire monter la température. Elle ne se doutait pas à qui elle se frottait, car Harley ne savait rien ou presque de la réputation de coureur de jupons dont était taxé le photographe. Elle passa ses bras autour de son cou en souriant. Elle n’avait pas peur qu’il la repousse, car ils ne faisaient encore rien de mal. D’ailleurs, elle finit par laisser glisser sa main dans celle de Finn pour l’attirer dans le champ de l’objectif. Elle fit un demi-tour sur elle-même et reprit son déhanchement dans un collé serré avec le professionnel. Libre ainsi à lui d’entrer dans son jeu pour ensuite la délaisser pour capturer l’instant, ça ne la dérangerait pas et légitimerait même leur danse indécente.

Oui, Finn avait été gâté par Mène Nature, il avait une belle gueule comme on dit et il savait en jouer. Devait-il s'en sentir coupable pour autant ? La logique voudrait que ça soit le cas mais vous vous doutez bien que ça n'était pas le cas avec un spécimen tel que lui. Il lui suffisait pour la plupart du temps de sourire, de faire deux trois blagues et le tour était joué. Son physique faisait le reste. Alors non, il n'avait définitivement pas besoin de sortir la carte du "je suis photographe" en règle générale pour ramener une conquête chez lui. Ou ailleurs... Mais oui, il savait que son boulot déclenchait une certaine réaction chez la gente féminine en particulier qu'il utilisait quand il le fallait. Mais encore une fois, il n'allait pas s'en excuser pour autant, il faisait ce pour quoi il était doué après tout, si ça avait été quelqu'un de doué pour la cuisine, il mettrait ça en avant en draguant. Tout était histoire de mise en scène au final et de ce côté là, son bagou naturel aidait aussi beaucoup c'est vrai. Charmeur un jour... Puis ça n'est pas comme si en effet, à Storybrooke, les mannequins pro ça courrait les rues, il ne pouvait donc pas en jouer autant que ça de son boulot puisque ici on était loin de la dure jungle new-yorkaise ou californienne où pas mal de filles couchaient pour avoir un book et à terme, leurs 15 minutes de gloire comme le disait si bien Warhol. Et puis ça n'était pas non plus comme s'il n'assumait pas pleinement sa réputation de coureur. D'ailleurs, il ne forçait jamais aucune fille -ou mec- à lui dire oui donc pourquoi devrait-il éprouver le moindre remord qui soit à ce sujet ?

Mais pour en revenir à ce qui nous intéressait là, oui, Finn était doué. Sinon il ne pourrait pas réussir à gagner sa vie de la sorte car vivre de sa passion, ça se méritait la plupart du temps. Mais pour le moment, son nouveau modèle s'en sortait très bien et comme il l'avait dit, la musique avait eut le don de la faire se détendre sans qu'elle s'en rende compte et puisqu'elle voulait jouer la carte des photos un peu olé olé, elle serait servie. Il avait bien l'impression qu'elle s'employait à jouer avec lui mais elle ignorait visiblement à qui elle avait affaire et donc qu'il en faudrait quand même encore un peu plus pour arriver à ses fins avec lui. Il lui demanda alors de changer de pose, s'installant sur le ventre à présent alors que la musique changeait à nouveau pour lancer un morceau assez récent mais toujours sur la thématique du sexy avec Scream & Shout de Will.I. Am. avec en featuring la sexy Britney. Et visiblement la rouquine se laissa emportée par la musique et il put alors prendre une nouvelle série de clichés, réussissant même à capturer avec son objectif ce regard malicieuse, rempli de sens de la jeune femme. Elle s'amusait et prenait son pied -façon de parler pour le moment- et c'était un délice de la regarder faire. Surtout qu'elle finit par se lâcher totalement au final, ce qui non seulement l'amusa mais lui fit penser qu'il était presque dommage qu'ils soient en fait en pleine séance et pas dans un tout autre contexte que celui-ci, plus intimiste quoi...

Le morceau touchait à sa fin et elle lui demanda si elle avait été bien tout en se rapprochant de lui. Quelle question... Somme toute naturelle et justifiée mais il n'y avait qu'à le voir sourire en coin pour avoir la réponse. « On dirait que tu as fais ça toute ta vie. C'était parfait. » répondit-il alors qu'une autre chanson commençait à passer sur son ordi. Un morceau dans le même ton que la précédente d'ailleurs. Et la seconde d'après la jeune femme se retrouvait devant lui, à se déhancher à nouveau mais ne le laissant plus vraiment le loisir de s'occuper de son appareil puisqu'elle avait passé ses bras à son cou. Il sourit baissant une seconde la tête avant de la regarder à nouveau, laissant son regard se balader un peu partout et surtout là où il n'était pas censé aller. Mais c'est ce qu'elle cherchait à faire après tout alors il n'allait pas être malpoli et lui laisser croire qu'elle ne lui plaisait pas voyons. Il la suivit ensuite quand elle l'entraina de l'uatre côté de l'objectif pour continuer à se trémousser et cette fois-ci bien plus langoureusement. Oui, la température allait monter pour sûr. Mais il savait se contrôler et lui aussi était un joueur de nature, Harley allait bien vite le découvrir. Il déposa alors ses mains de par et d'autre de son bassin, accompagnant les mouvements de ce dernier avec le sien. Ça n'était sans doute pas une bonne idée mais ils ne faisaient rien de mal après tout ? Ça n'était pas comme s'il comptait la mettre dans son lit ensuite non ? Il la fit alors se retourner et il passa un de ses bras dans dos dos, l'attirant vers lui alors que l'autre prenait sa main doucement. Il allait se la jouer Dirty Dancing, puisqu'au stade où ils en étaient à présent, ça ne semblait pas si hors contexte que ça...

« On dirait que tu as fait ça toute ta vie. C'était parfait. » Il n’en fallait pas plus pour plaire à Harley. En plus d’être séduisant et photographe, il était également flatteur. Harley n’était sans doute pas la première grue venue, à se laisser charmer par quelques paroles affables, d’autant qu’il s’agissait là de commentaires assez communs de la part d’un professionnel qui souhaitait plaire à sa clientèle. La jeune Watson le savait très bien, pourtant elle se laissait bercer par les paroles du photographe, tout comme elle se laissa bercer par les mouvements lancinants de ses hanches lorsqu’elle le força à la rejoindre sur la piste de danse improvisée. Il suivait bien son rythme, et Harley ne trouvait pas à s’en étonner. Dans son esprit, une image de Finn se dessinait assez finement, et elle n’aurait pas survécu longtemps s’il n’avait pas eu le moindre talent de danseur. Harley se fichait de savoir si son imagination visait juste, elle voulait simplement se frotter davantage à l’image que lui reflétait Finn. Apprendre à la connaître était le cadet de ses soucis, tandis que ses doigts fermes enserraient son bassin.

Rapidement, il se lassa de la nuque de la lycéenne et aspira à d’autres visions. Harley se laissa faire, sans cesser d’accompagner la musique. Finn passa un bras dans son dos, et fit glisser une main dans la sienne. Harley esquissa alors un sourire mutin, plongeant un regard flamboyant dans les prunelles iridescentes de son partenaire d’un instant. Il dirigeait et elle se laissait faire, se calant sur ses mouvements. La fragrance légère de l’homme ravissait ses sens en émoi, et Harley posa sa joue contre l’épaule de Finn, un bref instant, ne serait-ce que pour reprendre son souffle et reléguer sa conscience à d’autres affaires. Seul son corps et ses sens avaient à se mêler de la danse audacieuse dans laquelle l’entraînait le photographe. Ses lèvres effleurèrent la gorge de son aîné, trainant le temps suffisant pour priver Harley de tout bon sens. La morale n’avait jamais été sa tasse de thé, quand bien même elle s’efforçait d'être une fille modèle, mais jusque-là son bon sens l’avait toujours préservée du pire. Il se réveillait en certaines occasions pour éviter à Harley de se méprendre, de se perdre ou de s’écorcher. Par malheur ou par chance, le bon sens d’Harley disparaissait après quelques verres, et ne pouvait rien contre l’inattendu. C’était la raison pour laquelle le visage d’un ébéniste s’accrochait désespérément à ses pensées. Les gestes lascifs de Finn ne parvenaient pas à dissiper le souvenir de la nuit qu’elle avait passé. Pour autant, Harley ne comptait pas s’arrêter avant d’explorer de nouvelles façons de s’extirper un homme du crâne. Jusque-là, lorsqu’elle s’entichait de quelqu’un, elle n’avait jamais eu de mal à remplacer une lubie par une autre, et ses intérêts ne s’étaient jamais attachés trop longtemps à un même sujet. Mais avec Sven, quelque chose d’inattendu se produisait, et la faiblesse de la chair n’y était pas étrangère. Harley avait partagé bien plus qu’un baiser et quelques mois d’aventures infantiles avec lui. Pour autant, elle n’entendait pas se laisser contaminer trop profondément. Elle ne s’était jamais laissée diriger par aucun représentant du sexe masculin, et elle ne comptait pas devenir faible pour l’un d’entre eux, fût-il aussi entêtant que pouvait l’être l’ébéniste. Parce qu’elle avait toujours su se guérir d’une attirance par une autre, Harley songeait une fois encore à soigner le mal par le mal.

Une main dans la nuque du photographe, Harley laissa traîner sa bouche, effleurant son menton, remontant lentement contre l’arrête de sa mâchoire, puis contre sa joue. Elle ne touchait jamais réellement la peau de Finn, ne faisant que frôler la flamme qui manquait de la brûler, jouant avec le feu dans une lenteur insensée loin d’être insensible. Les traits de Finn représentaient autant d’écueils à la détermination fragile de la jeune Watson. Si quelques temps auparavant, elle avait souhaité le tenter en le poussant dans ses retranchements, maintenant qu’elle se trouvait dans ses bras, elle avait la féroce intention d’en faire sa nouvelle lubie. Mais son esprit ne semblait plus guère fonctionner correctement, et rien n’était sûr dans ce qui risquait de survenir. Les lèvres de Finn n’étaient qu’à quelques millimètres des siennes, mais elle se détourna au dernier instant, jouant un peu plus avec le feu. Elle trouva alors le chemin de l’oreille de son aîné, auquel elle susurra : « Il sera bientôt trop tard pour faire marche arrière. » Tentait-elle de lui faire peur ou de se ménager une porte de sortie ? Harley n’aurait pas su le dire, tout schéma de pensée fonctionnel l’avait déserté. Ses hanches continuaient d’esquisser des mouvements sensuels sous l’égide de Finn, dont elle mordilla très vite le lobe de l’oreille. Il n’y aurait bientôt plus d’alternative, si Finn avait un choix à faire, c’était le moment ou jamais.

Oh il devait bien y avoir cet aspect là qui rentrait en compte lorsqu'il la rassurait sur son résultat jusqu'à présent, sur son "travail" de pose qui était pourtant effectivement très naturel de ce qu'il pouvait en juger en tant que professionnel. Car certaines personnes restaient malgré tout toujours parfaitement coincées, prenant un air forcé qui même en dépit de ses meilleurs efforts finissaient toujours plus ou moins par se voir sur les photos. Mais même si oui, mieux valait brosser le client dans le sens du poil, ça n'empêchait pas Finn d'être sincère dans ses propos. Il la trouvait en effet assez douée pour prendre la pose et visiblement elle aimait poser, attirer l'attention sur elle, un trait commun avec certains mannequins d'ailleurs. Et puis ce n'était pas comme s'il n'était pas rompu depuis le temps à ce qu'on trouve souvent, voir plus, il ne s'était pas habitué à ce qu'on remette toujours plus ou moins en question ses paroles, dragueur de son état ça devait faire partie du jeu, pas vrai ? Mais ici, plutôt que de parler, il agissait. Ça n'était certes pas une bonne idée de flirter aussi ostensiblement avec sa cliente mais après tout c'était elle qui avait commencé -très mature comme justification je conçois- et puis nous avions à faire avec Finn, tâchons de ne pas l'oublier, car cela modifiait forcément l'équation. Il n'était pas du genre à être réputé être un type chaste et insensible aux charmes féminins, surtout si on lui tendait une perche de ce genre. Il s'était laissé prendre au jeu, lui aussi, entraîné presque -j'insiste sur le presque puisqu'il était parfaitement conscient de ce qu'il faisait- malgré lui dans ce jeu dangereux qu'avait instigué Harley entre eux. Si elle voulait se brûler les ailes, elle avait trouvé à qui parler pour sûr...

Mais c'était si bon. De se laisser aller de la sorte, de ne pas réfléchir plus avant à ce qui allait arriver, de se laisser porter par le moment tout simplement. Il était pourtant censé être le plus mature et le plus sérieux dans cette pièce de par son âge qui avouons-le, était presque le double de celui de la jeune femme mais encore une fois, c'était partir du fait que notre photographe était quelqu'un de parfaitement responsable. Il l'était pourtant en temps normal, assez en tout cas pour être apprécié par la grande majorité des habitants de cette ville, si bien sûr on ne tenait pas compte de rares exceptions. Car il avait beau être un beau parleur et un coureur, il n'en restait pas moins quelqu'un de poli, de serviable et d'attachant, à sa façon voilà tout. Mais pour le moment, les hormones semblaient avoir pris le pas sur sa raison, pour changer diraient certaines mauvaises langues mais pourquoi se serait-il priver d'une telle petite danse collé-serré en si charmante compagnie puisque celle-ci semblait elle aussi être réceptive à cette drôle d'ambiance qui c'était à présent installé entre eux. Et quand bien même il aurait su la véritable raison qui motivait le comportement de la jeune femme envers lui, il n'en aurait pas pour autant cesser de rentrer dans son jeu, même si c'était sûrement ce qui était à faire mais encore une fois, Finn n'était pas non plus la voix de la raison dans de pareilles circonstances. Et peut-être que lui non plus n'avait pas trop intérêt à être la voix de la raison sur ce coup là. Non, c'est certain que non mais à présent qu'il s'était pris à son jeu, difficile de revenir en arrière pour lui.

Elle répondait parfaitement à ses propres mouvements, ils étaient en parfaite synchronisation pour le moment et c'était grisant, presque comme si une sorte de lien les reliait à présent et il n'avait aucune envie de le rompre pour le moment, bien trop obnubilé par cette enivrante sensation d'avoir contre lui le corps de la jeune femme. Vouloir remplacer une addiction par une autre, une lubie par une autre c'était quelque chose qui étrangement parlait à Finn. N'était-ce pas dans le fond ce qu'il faisait quand il rencontrait une nouvelle personne et qu'il finissait par la mettre dans son lit ? Si bien sûr, car il ne pouvait pas envisager de se contenter d'une seule personne, la seule pouvant le forcer à se caser n'étant pas de ce monde pour le moment. Inconsciemment donc, ne se souvenant plus de rien même si visiblement, malgré la malédiction une part de son être sentait bien que quelque chose lui manquait, lui aussi ne faisait que distraire son esprit par un nouvel écran de fumée temporaire. Comme il était parfois si facile de se perdre dans les méandres de son propre esprit...

Mais son esprit était pour l'instant focaliser bien loin de tout ça, plutôt sur les sensations que lui procurait les brefs et quasi infimes contacts des lèvres de la jeune femme contre sa peau. Chaque nouveau baiser, aussi léger soit-il le précipitait un peu plus vers le précipice, celui-là même qui aurait sûrement raison de lui et des derniers remparts de sa volonté. Dans le fond, il avait conscience d'être manipulé, instrumentalisé pour une raison qui n'était pas de son fait pour une fois, ce qui lui donnait peut-être aussi un nouveau point de vue puisqu'il se retrouvait à la place de la "victime" pour une fois. Mais encore une fois, l'envie avait pris le pas sur le reste et cette proximité affolante n'aidait en rien. Il n'aurait eut qu'à avancer de quelques millimètres pour que leurs lèvres en viennent à se toucher. Mais presque comme si elle avait alors lu dans son esprit, elle lui glissa à l'oreille ces quelques mots qu'il venait de formuler avec les siens dans son esprit. Il serait bientôt trop tard pour faire machine arrière, pour prétendre pouvoir reprendre le cours de leurs activités comme si de rien n'était -si tant est que cela puisse être réellement faisable vu les circonstances présentes- mais avant de pouvoir répondre quoi que ce soit, il expira lourdement en sentant qu'elle mordillait à présent le lobe de son oreille. « Mieux vaut vivre avec des regrets que des remords. Arrivera ce qui arrivera. » lui répondit-il alors en reculant la tête un instant, lui adressant un clin d'oeil avant de venir déposer ses lèvres contre les siennes l'espace de quelques secondes. « Mais avant ça, j'ai un travail à finir... Si je veux espérer avoir mon pourboire. » dit-il en savourant délibérément le fait de temporiser les ardeurs de la jeune femme mais aussi les siennes. « Un changement de tenue s'impose. Beaucoup, beaucoup plus léger je dirais. » finit-il par répondre, la détaillant du regard de haut en bas, un sourire en coin fiché sur son visage.

Jouer avec le photographe était un luxe que n’aurait pas dû se permettre Harley. C’était innocent jusqu’à ce qu’ils ne dépassent les limites. Jusqu’à ce qu’Harley ne puisse plus se contenter de simplement frôler la peau de son aîné et que la bête qui sommeillait en Finn n’en ait assez de jouer et d’effleurer. Les flammes léchaient la conscience de la lycéenne, et si elle constatait la chaleur que les mouvements de Finn faisaient naître en elle, la méfiance n’était pas encore à l’ordre du jour. La respiration lourde du photographe lui caressa l’oreille, tandis qu’elle délaissa la sienne, sans pour autant s’éloigner. « Mieux vaut vivre avec des regrets que des remords. Arrivera ce qui arrivera. » Il recula, mais elle ne craignit pas un instant qu’il puisse fuir, après de telles paroles. Un sourire satisfait piqua les lèvres de la jeune Watson, qui dévora d’un regard incendiaire les traits de son vis-à-vis. Elle se mordit la lèvre lorsqu’il lui adressa un clin d’œil plein de promesses. Il n’avait de tout évidence pas peur de se brûler, venant cueillir brièvement les lèvres d’Harley, qui fondit sous le contact. Elle ne cria cependant pas à la calomnie lorsqu’il s’écarta à nouveau, laissant des prunelles étonnamment sereines scruter le photographe. « Mais avant ça, j'ai un travail à finir... Si je veux espérer avoir mon pourboire. » Monsieur restait étonnamment professionnel, tirant un sourire sceptique à la rouquine.

« Un changement de tenue s'impose. Beaucoup, beaucoup plus léger je dirais. » Ses yeux se promenèrent sur sa personne, et Harley souligna l’audace par une moue effarouchée. « Monsieur le photographe, vous me gênez. » Etait-ce seulement possible ? Malgré son jeune âge, Harley avait l’aplomb nécessaire pour ne jamais se laisser intimider, elle arrivait en tout cas à dissimuler admirablement ses frayeurs. Etait-ce à dire que Finn lui faisait peur ? Harley ne pouvait pas nier être intimidée par son aîné, même si elle faisait tout pour le cacher, la peur était cependant un terme trop exagéré. Aucune crainte ne luisait dans les prunelles grisées que la jeune Watson pointa sur le photographe, tandis qu’elle enlaçait de ses bras les épaules et la nuque de Finn et se serra davantage contre lui. « Mais vos désirs sont des ordres. » Non sans une dernière lueur espiègle accrochée aux yeux, Harley se détacha de l’homme et rompit tout contact entre eux, retrouvant sans mal le chemin jusqu’au paravent qui lui permettrait d’enfiler une nouvelle tenue. Parce qu’ils jouaient sans le moindre scrupule, le paravent était plus utile que jamais, préservant l’intimité d’Harley et obligeant le photographe à ronger son frein, rendant l’attente plus insupportable. Délaissant sa tenue déjà bien légère, Harley extirpa de sa valise une costume qui plaisait naturellement aux hommes. Elle enfila l’ensemble minimaliste après avoir pris soin de passer des bas, et rehaussa le tout d’un serre tête pourvu de longues oreilles blanches, sensées imiter celles d’un lapin. Satisfaite de son allure, elle glissa lentement au-delà du paravent, et fit quelques pas pour se placer devant l’objectif avant de s’arrêter. Les mains plantées sur ses hanches, elle jeta un regard provocateur vers le photographe.

« Vous avez quelque chose là. » Elle porta son index au coin de sa propre bouche, une lueur moqueuse dans le regard. Puis elle se baissa légèrement, posant ses paumes sur ses genoux, une moue espiègle au visage. Elle laissa l’occasion à Finn de faire quelques clichés, avant de prendre une nouvelle pose qui mettait davantage en valeur son fessier. Une nouvelle musique démarra, et Harley se trémoussa en rythme, faisant danser la queue touffue qui agrémentait sa tenue au niveau des fesses. Elle se laissa ensuite tomber sur le canapé, s’allongeant pour une série de photos, se redressant pour une autre en portant à doigt ingénu à ses lèvres, basculant à quatre pattes pour finaliser une série plus connotée encore. Puis elle quitta le sofa pour rejoindre Finn et son objectif, prenant quelques poses sexy au dernier instant, avant de contourner l’appareil pour attraper le photographe par le col et l’emmener avec elle jusqu’au sofa. La lycéenne en avait assez d'attendre, la patience n'était pas son fort et elle n'avait aucune intention de pallier à ce manque aujourd'hui. Elle fit assoir très délicatement son aîné avant de se placer à califourchon sur ses cuisses, replaçant dans un mouvement négligeant et sensuel ses cheveux derrière ses épaules. Tandis qu’un thème évocateur de Shaka Ponk se lançait depuis l’ordinateur, elle attrapa le visage de Finn en coupe entre ses mains, et laissa leurs lèvres se frôler. « Let’s bang. » Elle sourit avec malice, avant de capturer la bouche de son aîné, ne tardant pas à faire pression de ses lèvres pour approfondir le baiser et pouvoir jouer avec cette langue nouvelle.

Jouer avec le feu n'était pas une chose que rechignait à faire Finn, bien au contraire -ce qui se prouverait une nouvelle fois peu de temps par après mais ça c'est une autre histoire-. Le feu, bien qu'en ce moment ce dernier lui causait de drôles de cauchemards sans queue ni tête, il savait jouer avec, se laisser brûler juste ce qu'il faut pour en tirer le plaisir et l'adrénaline suffisante qu'il y avait à tirer d'un tel jeu. Mais bien évidemment, plus le feu prenait de l'ampleur, plus il avait de risque de se brûler, surtout vu son tempérament assez impulsif et impétueux. Et son large penchant pour ce genre d'activité bien sûr. Comment croyez-vous qu'il ai acquit une réputation comme la sienne sinon ? Il se dédouanait en un sens de culpabiliser pour la chose puisqu'il n'était pas à l'origine de toute cette agitation. Lui avait été tout à fait professionnel jusqu'à il y a quelques instants, entrant dans son jeu mais tout en restant à sa place. Mais puisqu'elle semblait si tenter de le voir pousser dans ses derniers retranchements, il allait la surprendre. Et peut-être pas pour le mieux dans le sens où elle pourrait bien par la suite regretter d'avoir mis le feu aux poudres. Mais pour le moment, ça ne semblait aucunement être le cas puisqu'elle était plus que réceptive à leur petit jeu. Un bon point pour elle, car Finn était du genre joueur, elle l'apprendrait bien assez vite.

Mais pour le moment, pas de passage à l'acte, Finn voulait d'abord finir ce pour quoi elle était venue le voir en premier lieu. Professionnel jusqu'au bout. Ou en tout cas il voulait en donner l'impression, même si oui, il avait horreur de ne pas finir un boulot correctement. Il avait beau être du genre bordélique à souhait et je-m’en-foutiste sur les bords en temps normal, quand il s'agissait de son job, Finn devenait d'un sérieux absolu. Ou presque. Il lui fit donc comprendre que si elle voulait qu'ils s'amusent ensemble, il lui faudrait attendre encore un peu et qu'il était à nouveau temps de changer de tenue pour quelque chose de bien plus léger, même si elle n'avait d'ores et déjà plus grand chose sur le dos. Un sourire en coin ravageur pointa le bout de son nez sur le visage du photographe quand la jeune femme lui rétorqua qu'il la gênait. Il en doutait un peu vu l'aplomb dont elle faisait preuve depuis son arrivée mais la perspective que ça soit réellement le cas n'était pas si déplaisante que ça à vrai dire. Mais de toute manière, elle n'avait rien à craindre véritablement de lui, il ne lui ferait pas le moindre mal, bien au contraire, il ne comptait que lui faire du bien... Une légère étincelle de lubricité naquit dans son regard quand elle lui répondit de la sorte, bras enlacés autour de son cou. Ne pas dire de telles choses devant lui, ça ne faisait que l'encourager plus avant. Mais il la laissa quand même aller se changer, non sans donner une petite frappe sur son postérieur alors qu'elle s'éloignait pour aller se changer derrière le paravent un peu plus loin. Oh il ne rongeait pas son frein, non, loin de là. C'était plus excitant ainsi, enfin pour lui. Comment lui concevait les choses et contrairement à ce qu'on pourrait penser, Finn aimait l'art subtile de la suggestion plutôt que celui du déballage directe, pour utiliser un langage fleuri pas si fleuri que ça vu le contexte qui nous intéressait là. Oui, il éprouvait plus de désir et de sensation à voir un corps bouger dans un body noir bien couvrant -et moulant- ou dans un tailleur bien cintré ou de belles pièces de lingerie que dans l'excès de chair affiché sans ménagement. C'était un parti pris certes mais bon, on ne va pas épiloguer là-dessus non plus. Ça n'était pas ce qui nous préoccupait le plus pour le moment.

Sortant enfin de derrière sa cachette, la jeune femme avait enfilé une tenue mythique qui elle aussi avait le don d'émoustiller l'imaginaire de n'importe quel homme -et femme- sur terre. La célèbre tenue de "Bunny" portée par les filles dans les club Play Boy -oui oui on parle bien là du magazine de charme créé par Hugh Hefner dans les années 50-. Non, cette tenue n'avait rien de vulgaire contrairement à ce qu'on pouvait penser. C'était plutôt même assez classe si on y pensait bien puisque la tenue avait le don de mettre naturellement en avant de par sa coupe, les courbes avantageuses du corps féminin. Il ne pu donc que sourire en la voyant arborer cette tenue pour ce qui serait sans doute la dernière partie de cette séance de photos privée. Il ne cachait pas son amusement de la voir adopté un tel comportement à présent, capturant tant que possible ces moments là malgré une certaine pression que se faisait ressentir au niveau de son entrejambe. Les positions s'enchainaient et le bruit de son déclencheur rythmait ses poses presque aussi bien que la musique qui se diffusait dans la pièce à ce moment là. Mais visiblement le temps des photos était à présent terminé puisque la jeune femme vint l'attraper par le col pour le conduire vers le sofa où elle se tenait il y a encore à peine quelques secondes. Docile -ou bien trop heureux de la voir prendre l'initiative-, Finn se laissa faire et se laissa tomber dans le sofa, accueillant sur ses genoux la rouquine tandis que le prochain morceau qui passait sur l'ordinateur promettait d'être on ne peut plus approprié à ce qu'ils s'apprêtaient à faire par la suite. Enfin, ce qu'ils allaient selon toute vraisemblance bientôt faire.Il déposait ses mains de part et d'autre de son bassin, descendant doucement sur le haut de ses cuisses lorsqu'elle reprit la parole. Let's bang. Le message ne pouvait pas être on ne peut plus clair je crois. « Let's do that. » eut-il à peine le temps de glisser avant que ses lèvres ne furent prises d'assaut par celles de la jeune femme. Un baiser qui ne tarda pas à gagner en intensité. Le pourboire promettait d'être des plus agréables...