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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Just like a pill - Andrew - Page 2 2742709183

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 Just like a pill - Andrew

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MessageSujet: Re: Just like a pill - Andrew   Just like a pill - Andrew - Page 2 EmptySam 16 Fév - 17:19


Ca y est, Andrew dormait et Jamie en profita quelques instants, l’observant dormir, un fin sourire aux lèvres. C’était bien l’un des rares moments où il pouvait se permettre de vraiment l’observer sans que personne ne puisse juger ses regards, pas même Andrew. Il ne se le permettait pourtant jamais longtemps, plus parce que son propre esprit finissait par le juger que par réelle envie d’arrêter de le regarder. S’il ne tenait qu’à lui, il resterait des heures entières à le regarder, à mémoriser chaque trait, chaque petit détail de ce visage, tout. Mais bien trop vite sa conscience le ramenait sur le droit chemin de pensées et il se releva, le plus doucement possible afin de ne pas réveiller le cuisinier qui avait besoin de dormir. Il prit l’initiative de ranger un peu – tout du moins, trier les divers trucs pour aider Andrew. Cela commença par vider le cendrier et mettre les bouteilles de vin vides à la poubelle, et ce le plus silencieusement possible. Jamie ne parlait pas, ne marmonnait pas…Aucun bruit ne s’échappait hormis le son feutré de ses pas sur le parquet de l’appartement. Il se devait de rester attentif aux sons que pourrait faire Andrew, de façon à réagir le plus vite possible en cas de soucis.

Le temps passa tranquillement pour lui, alors qu’il naviguait à travers l’appartement dans le but de ranger un peu. Il entendait déjà Andrew le sermonner pour avoir fait ça. Il rangeait uniquement ce qui trainait au sol, jamais le reste, il n’était pas là pour envahir la vie privée du cuisinier, simplement…Il voulait l’aider, autant que possible, tout en s’occupant en attendant qu’il se réveille. C’est alors qu’il déposait des vêtements sur un fauteuil qu’il entendit le léger gémissement qui traversa les lèvres d’Andrew. La seconde qui suivit, Jamie était assis sur le lit, une main prête à apaiser n’importe quel cauchemar ou délire venant le troubler durant son sommeil, mais il se figea en plein mouvement. Matthew…Voilà ce qu’il avait prononcé. Le journaliste s’était presque attendu à ce qu’il prononce un prénom dans son sommeil, aussi cliché cela pouvait-il paraître ; cependant il avait pensé qu’il prononcerait celui de sa fiancée, n’osant pas croire l’espoir insensé qu’il avait d’entendre le sien passer ces lèvres. Sauf que ce n’était personne que Jamie pouvait s’attendre à entendre. C’était celui d’un autre homme. Qui, il ne savait pas et s’en fichait bien au demeurant. La simple réalisation que oui, il pouvait y avoir un homme dans la vie d’Andrew mais que, non, ce n’était pas lui, eut une ampleur qu’il n’avait jamais imaginée possible.

Il ramena sa main tremblante contre lui alors qu’il descendait du lit, s’asseyant lourdement au sol. Il prit de grandes respirations, tentant d’arrêter ses mains de trembler et ses yeux de piquer à cause des larmes qui s’accumulaient dans ses yeux bleus. Il ne devait pas pleurer ; il ne pouvait pas pleurer. Il n’avait à infliger cela à Andrew. Le voir si faible, si bas, même pas à cause d’un virus, ça encore, on pouvait presque excuser. Être au fond du trou parce que l’on a eu l’espoir fou qu’un homme, fiancé, visiblement absolument pas attiré par vous, puisse retourner des sentiments qui n’avaient rien à faire là…Ce qu’il avait pu être naïf…Il le savait pourtant : plus l’espoir est haut, plus la chute est douloureuse. Il n’avait qu’une seule envie, partir d’ici, ne plus souffrir d’avoir Andrew si près en le sachant inaccessible à tout jamais. Mais il lui avait dit, il resterait jusqu’à ce que la fièvre tombe. Au moins jusqu’à ce qu’il se réveille. Il pourrait inventer une histoire d’urgence quelconque, un truc ; il était très bon pour se sortir de situation en utilisant les mots il pourrait le faire encore une fois. Sauf qu’il devait encore passer il ne savait combien d’heures avec Andrew, ce dernier dormant du sommeil du juste et totalement inconscient de l’homme qui venait de se prendre comme une baffe en un seul mot. Non, il ne pouvait pas rester dans cette pièce. Se levant, il alla se réfugier dans la salle de bain, espérant qu’au moins, ne pas avoir le visage serein et beau, incroyablement beau, d’Andrew sous le nez allait l’aider à passer ces quelques heures.
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MessageSujet: Re: Just like a pill - Andrew   Just like a pill - Andrew - Page 2 EmptySam 16 Fév - 18:43




Plongé dans un sommeil délirant, Andrew ne réalisait pas ce qu'il se passait autour de lui. Jamie s'affairait à ranger le studio, prenant soin de ne faire aucun bruit alors que le cuisinier rêvait de sa présence chez Granny. Les décors semblaient bien réels mais changèrent rapidement pour laisser place à une toute autre scène. C'était ce fameux rêve qui revenait sans cesse dans l'esprit du jeune homme. Jamie et lui partageaient toujours des moments très intimes, avant de se regarder dans les yeux et de discuter ensemble. Seulement, à chaque fois que Andrew se réveillait, il ne se souvenait plus que de quelques détails insignifiants et pensait qu'il s'agissait d'une sorte de fantasme. En réalité, il voyait les brides d'une autre vie. Andrew n'avait aucune autre théorie sur le sujet à part le fait qu'il désirait être avec Jamie au point d'en rêver la nuit. Cette fois-ci, le jeune homme ne se réveilla pas immédiatement. Le rêve allait plus loin. Il était allongé dans un lit, contre le journaliste, et sentait sa présence tout contre lui alors que dans la réalité, Jamie se trouvait aux cotés d'Andrew. Le jeune homme fut à moitié éveillé lorsqu'il murmura le prénom de Matthew, mais ne fut pas totalement conscient. Il était même probable qu'il ne se souvienne pas de cet instant, de ce prénom. William avait profité d'un instant pour se manifester. Seulement, cette intervention eut un effet plutôt tragique.

Jamie pensait qu'un autre homme partageait la vie d'Andrew. Ce dernier ne bougea pas, toujours profondément endormi. Il ne parla même plus. Son rêve s'était arrêté, laissant son esprit se reposer tranquillement alors que le médicament continuait de faire effet. Ce n'est qu'après une bonne demi-heure que le jeune homme ouvrit les yeux, pensant avoir dormi toute une journée. Ses yeux cherchèrent immédiatement Jamie mais il ne le trouva pas. Le studio semblait plus propre et très vide. C'est avec difficulté que Andrew se redressa, appuyant son dos contre le mur. Ses bras tremblaient et il cessa de s'appuyer contre le matelas. Il soupira, pensant que Jamie l'avait finalement laissé se reposer seul. Puis, dans un infime espoir, il se demanda si le journaliste n'était pas tout simplement dans la salle de bain. « Jamie ? Tu es là ? » Sa voix était faible et encore un peu endormie. Il n'était pas sûr que le journaliste apparaisse et regrettait presque de s'être assoupi.



Dernière édition par Andrew O'Culligan le Dim 17 Fév - 11:59, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Just like a pill - Andrew   Just like a pill - Andrew - Page 2 EmptySam 16 Fév - 23:43


Jamie ne savait pas quoi faire de lui-même à cet instant précis. Il était tiraillé entre cette douleur que son cœur serré provoquait dans sa poitrine et ses sentiments pour Andrew qui le poussaient à rester là à veiller sur lui envers et contre tout. Ça serait probablement à vie, en ce qui le concernait. Le journaliste ferait toujours tout pour protéger cet homme, quand bien même il n'ait aucun sentiment autre que de l'amitié pour lui. S'il savait à quel point il se trompait...Cependant ses oreilles n'avaient pas faillis cette fois. Elles avaient parfaitement entendue le nom de celui qui semblait occuper les rêves du cuisinier. Comme si ça ne suffisait pas, un élan masochiste poussait Jamie à énumérer les raisons pour lesquelles ça n'aurait jamais pu marcher entre eux; la différence d'âge pour commencer, presque dix ans de différence ce n'est pas rien. Ensuite ils étaient tous les deux liés à une femme, lui à Vera et Andrew à Julianne (il ne pourra s'empêcher de ressentir de la peine pour elle, maintenant). Et puis il y avait la pression sociale. Personne ne les accepterait jamais. Ce n'étaient que des raisons que la partie régissant sa raison fournissait, la partie régissant ses sentiments étaient momentanément détruite, à défaut d'un meilleur terme; il ne faisait que remuer les tisons de la souffrance en faisant cela mais il ne voulait pas se pencher sur le désespoir qui le prenait à la gorge jusqu'à l'étouffer. D'ici quelques heures il devrait faire de nouveau face à Andrew et tout se jouerait là. Jamie allait nécessiter toutes ses capacités d'acteurs et de menteurs pour s'en aller sans laisser paraître son trouble ou le fait qu'il savait, à présent.

En réalité, ce ne fut pas quelques heures, mais une pauvre petite et minuscule demi-heure qui s'écoula avant le moment fatidique. Il n'était pas prêt! Il ne pouvait pas l'affronter comme ça...Ha! Le voilà qui utilisait le terme d'affronter, comme s'il allait faire face à un monstre. Pourtant, Andrew n'avait rien d'un monstre, rien du tout. Ça n'était même pas sa faute si Jamie se mettait dans cet état; le journaliste n'avait qu'à faire attention à ce que faisait son cœur, à ne pas le laisser s'égarer là où il ne fallait pas. Non, il n'était pas prêt, mais la voix, faible mais si familière d'Andrew, scella son destin et ses pas le portèrent jusqu'à la pièce principale savant même qu'il ne s'en rende compte. Pathétique...il était devenu pire qu'un chien avec cet homme. Il se mettrait bien des baffes. Il eut tout de même la présence d'esprit de prendre le thermomètre. Il mit en place son sourire bouclier, ce sourire neutre qui n'atteignait jamais ses yeux, celui qui lui permettait d'évacuer les situations dangereuses sur le plan émotionnel sans même que les gens ne puisse se douter de quoi que ce soit.

"Je suis là. J'étais juste parti aux toilettes. Comment tu te sens maintenant? Ouvres la bouche..."

Jamie plaça le thermomètre dans cette dernière avant de la refermer. Chaque mots, chaque geste envers Andrew lui était douloureux d'une manière invisible, d'une manière que lui seul pouvait sentir. Comme si on lui arrachait un morceau à chaque fois. Il limitait au maximum les contacts physiques et visuels, sachant parfaitement bien ce qu'il adviendrait de lui s'il se risquait: il s'écroulerait, purement et simplement. Après les trois minutes, le journaliste retira le thermomètre de la bouche du cuisinier et vit que la fièvre avait bien baissée. Il avait encore un ou un degré et demi de trop mais...Ce n'était pas grand-chose. Un bouillon de poule et un peu de sommeil auront raison de ces degrés récalcitrants.

"La fièvre est tombé. Si tu te sens un peu groggy, c'est normal, le cachet que je t'ai donné est assez puissant, la somnolence a tendance à durer un peu après la fièvre." Ses mots étaient si détachés, si cliniques, même le ton tendre et compatissant sonnait faux "Si tu vas mieux, je vais devoir te laisser, j’ai une urgence qui vient de me tomber dessus. Mais tu ne vas pas rester seul. Je vais contacter Evelyn, ou Connor, pour qu’ils viennent au moins te voir pour être sûr qu’il ne t’est rien arrivé entre temps." il se releva du divan/lit et remit son manteau se tournant une dernière fois vers le cuisinier "On se recontacte plus tard. Reposes-toi Andrew."

Le journaliste ne laissa même pas le temps à Andrew de répliquer avant de sortir du studio (subtilisant au passage un paquet de cigarettes trainant là ni vu ni connu). S’il l’avait laissé parler Jamie était sûr qu’il aurait céder et serait probablement resté, malgré son cœur en morceau, malgré le fait qu’il ne pouvait pas rester en présence d’Andrew sans risquer de briser sa couverture et de fondre en larme. Oui, il protégerait Andrew jusqu’à sa mort s’il le fallait ; cela voulait aussi dire le protéger de lui si besoin était. Présentement, il devait le protéger des flots de sentiments qui menaçaient de s’écraser contre lui et de le noyer, le blessant par leur teneur et leur force à chercher une acceptation là où il ne pouvait pas y en avoir. Présentement il le protégeait du pire fléau qu’il puisse exister : un amour déçu. Car c’était bien cela qu’il ressentait, Jamie le savait, au fond de lui. Même s’il préférait tarie ces termes pour ne pas souffrir encore plus.

Il rentra chez lui ; il était tôt dans l’après-midi et il n’y avait pas un bruit. Il osa penser être seul, tranquille pour ruminer sa peine. Il se servit un verre de whisky puis s’installa sur la terrasse en bois dont sa maison disposait. Assis en tailleur, le verre posé à même le sol, Jamie sortit le paquet de cigarettes, volées à Andrew, de sa poche et s’en alluma une. Puis une autre. Puis un bruit vint de l’intérieur. Ah, visiblement Vera était là en fait. Il ne bougea pas pour autant. Elle ouvrit la baie vitrée, laissant sa silhouette si purement féminine passer l’encadrement. S’il pensait être tranquille, c’est raté. Sa femme ne tarda pas à faire savoir sa présence et surtout à donner son avis.

"Oh…Jamie. Tu avais arrêté depuis des années…" elle fit un mouvement pour lui retirer la cigarette mais il n’était pas de cet avis, et éloigna vivement sa main de celle de sa femme.
"Tu touches à cette cigarette et tu dors sur cette terrasse avec une couverture trouée, suis-je bien clair ?"

Elle ne répondit rien, trop abasourdie par le ton et les mots que Jamie avait pu utiliser. Elle s’accroupit, voulant percer l’armure de son mari, chercher à comprendre pourquoi il faisait cela. Elle s’approcha et il ne fit pas mine de reculer, alors elle posa une main sur sa joue, tentant d’attirer son regard, mais rien ne se passa. Son regard restait perdu dans le vague horizon, son corps comme anesthésié, ne sentant plus rien hormis la douleur intérieure du rejet et la cigarette dans sa main. Pourtant quand elle tenta de l’embrasser il détourna vivement la tête. Non, ce n’était pas parce que Andrew l’avait laissé sur le carreau qu’il devait utiliser sa femme comme lot de consolation, elle ne méritait pas ça.

"Laisses-moi tranquille Vera, s’il te plaît." Toujours tenter la politesse en premier, Jamie espérait vraiment qu’elle s’en aille, comprenant qu’il veuille rester seul.
"Jamie…" et voilà la seconde tentative ; il la repoussa de sa main libre, refusant catégoriquement ce genre d’approche.
"Fous-moi la paix !"

Là, le message sembla passer et elle partit, un peu crispée néanmoins. Qui l’en blâmerait ? Jamie savait de toute façon qu’il allait la quitter. Il attendait juste de s’être ressaisi, de ne plus avoir besoin d’un seul repère fixe pour la quitter et lui épargner la douleur de découvrir la vraie raison de son départ. Elle pouvait garder la maison, l’argent, tout ce qu’elle souhaitait, il s’en fichait bien. Il avait son salaire, il pourrait louer un petit truc en ville. Mais pour l’instant, il ne pouvait pas se retrouver seul…Oui, Jamie était égoïste comme ça. Il reprit son verre mais ne le but pas. Il observa son contenu de longues secondes avant de le jeter au loin dans un geste rageur. Il n’avait même pas de rage en lui, mais l’alcool lui rappelait trop ce dîner, ce foutu dîner où il…Il avait cru lire des signes qui n’existaient pas. Ce ne fut que là qu’il se permit de craquer. La tête penchée de façon à se poser sur le verre froid de la vitre dans son dos, il laissa les larmes couler, enfin. Peu de bruit, il n’en n’avait plus la force. Il voulait…Il voulait juste rester seul.

Quand il se reprit, Jamie alla chercher son carnet où il avait consigné tout ce qu’il avait pensé, rêvé imaginé envers Andrew et écrivit ce qui serait sa dernière entrée. Celle où il expliquait qu’il allait arrêter, qu’il allait se guérir de cette addiction qui ne faisait que le tirer vers le bas. Il allait oublier tout cela, il allait se rendre hermétique à Andrew pendant un temps, pour oublier. Cela voulait dire couper les ponts pendant un temps. Ça serait douloureux, pour tous les deux aux vues de l’amitié qui s’était formée entre eux, mais il y était obligé. Il n’avait pas d’autres choix…Vera se levait à nouveau et le journaliste s’empressa de refermer le carnet et d’aller le ranger. Il aurait pu le brûler mais non, pas encore. Plus tard peut-être, quand il serait remis. Oui, sûrement.
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MessageSujet: Re: Just like a pill - Andrew   Just like a pill - Andrew - Page 2 EmptyDim 17 Fév - 11:58




Il n'allait pas apparaître. Andrew en était persuadé. Il laissa un nouveau soupir passer ses lèvres et fixait l'heure qui s'affichait sur sa chaîne-hifi. Il ne s'était écoulé que quelques minutes, une heure tout au plus et Jamie était déjà parti. Soudain, la porte de la salle de bain s'ouvrit et le journaliste fit sa réapparition. Andrew ne put masquer son soulagement, ses lèvres s'étirant en un sourire. Il ne l'avait pas abandonné. Rapidement, il demanda de ses nouvelles, un thermomètre à la main. Jamie allait prendre sa température. Quelque part, de façon tout à fait masochiste, Andrew espérait avoir encore un peu de fièvre pour que le journaliste reste à ses cotés. Il l'observa alors - ne pouvant pas parler à cause du thermomètre dans sa bouche - et remarqua que Jamie semblait préoccupé. En tout cas, il avait l'air différent, presque distant sans vraiment l'être. Peut-être que Andrew se faisait des idées. La fièvre le faisait encore délirer, certainement. Trois minutes s'étaient écoulées sans que le cuisinier ne détache son regard de Jamie qui reprit le thermomètre. Verdict : la fièvre était tombée. Non. Non, non ! Pourquoi si vite ? Il n'avait dormi que quelques minutes ! Stupide médicament ! Andrew avait presque l'air d'un enfant qu'on empêcherait de dormir avec ses parents un soir d'orage.

Jamie semblait vouloir partir et se dépêcha de parler, ne laissant même pas le temps au cuisinier de réagir. Il aurait bien coupé la parole au journaliste mais ne le fit pas. Pourquoi le retenir ici contre sa volonté ? Il n'allait pas le supplier, ce serait trop étrange. Vera avait sûrement besoin de lui, ou le journal. Bizarrement, lorsque Jamie énuméra les personnes qu'il allait contacter en cas de besoin pour le remplacer, il ne pensa pas à Julianne et parla de Connor, d'Evelyn. Pourquoi Connor ? Parce qu'il était médecin ? Le temps de réfléchir et voilà que le journaliste mettait son manteau. « Mais... » ce fut le simple mot que le jeune homme put sortir avant que Jamie ne franchisse la porte et disparaisse totalement. Que lui arrivait-il au juste ? Andrew se maudissait encore d'avoir dormi et s'enfonça sous la couette, perdu. Il était loin de se douter de ce qui avait poussé le journaliste à s'en aller si expressément. Il ignorait qu'en ce moment, Jamie était au plus mal et que, lorsqu'il serait chez lui, ce serait bien pire. Alors, Andrew se laissa porter une nouvelle fois par la fatigue. Il n'avait pas la force de penser à toute cette histoire et ses rêves furent absents de ses pensées jusqu'au couché du soleil.

Plus tard, Julianne était là. Aussitôt Andrew fut-il réveillé qu'elle lui recommanda d'être plus prudent. Elle était entrée car la porte n'avait pas été fermée à clé et commençait à citer des scénarios probables qui auraient pu arriver. Elle l'informa ensuite que Granny l'avait prévenu quant à son état et aussitôt, elle était venue ici, inquiète. Andrew l'écoutait à moitié, trop épuisé pour se montrer attentif. Il mangea finalement une soupe que sa fiancée avait rapporté du restaurant - de la part de Granny - d'un air totalement détaché. Il fixait la télévision qui diffusait une vieille série et ne porta aucune attention à Julianne qui passait sa main dans ses cheveux. Ce geste lui sembla si fade. Jamie lui faisait ressentir beaucoup plus par ce simple contact et Andrew aurait préféré que ce soit lui, ce soir, qui s'occupe de le faire manger, de lui faire passer son ennui.


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