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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci In the name of weakness [Sven] 2742709183
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 In the name of weakness [Sven]

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In the name of weakness [Sven] Vide
MessageSujet: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptyJeu 7 Mar - 21:13




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Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : 07/03/13
Ordre de passage des participants : Harley & Sven



Le rendez-vous approchait, et Harley comptait les minutes qui la séparaient encore des retrouvailles. Depuis la fois où Sven l’avait enlevée pour qu’ils passent l’après-midi ensemble, les deux amants s’étaient rapprochés. La présence de Sven n’était plus seulement enivrante mais aussi apaisante. A mesure que les jours passaient, Harley avait l’impression de le découvrir, et ce qu’elle apprenait l’envoûtait toujours plus. Le fait de devoir tromper la vigilance de ses parents pour vivre leur relation ne lui donnait que plus de charme. Une fois encore, Harley aurait dû sortir en douce, mais elle commençait à se faire la main. Sven lui avait donné quelques tuyaux, et elle s’était bien gardée de le chambrer sur son passé de fugueur professionnel. Harley s’amusait désormais à tester les astuces de son aîné, pour ensuite lui présenter de brefs rapports sur ce qui fonctionnait encore à l’heure actuelle et ce qu’elle avait dû mettre au goût du jour. D’autant que la maison des Watson était équipée du dernier cri de la technologie, une caméra trainant notamment dans l’entrée. Harley n’avait eu aucun mal ce soir à déjouer la carte maîtresse de la surveillance de ses géniteurs. Sa nourrice lui était en effet reconnaissante pour ce qu’Harley avait fait pour elle la veille, et elle commençait, tout doucement, à se prendre d’affection pour celle qu’elle était censée garder en cage.

Afin de laver sa dette envers la fille Watson, elle lui avait permis de sortir, ne cherchant même pas à savoir où elle comptait aller. La femme était décidément meilleure alliée qu’adversaire, et Harley songeait que venir en aide aux gens qui l’entouraient pouvait parfois avoir du bon. La lycéenne expérimentait pour la première fois le pouvoir des dettes, et elle aimait ce goût de victoire qui lui caressait la conscience. La nourrice s’était engagée à garder avec elle le bracelet pisteur, cadeau des parents Watson à leur chère enfant, et elle répondrait positivement à tous les coups de fil qu’ils pourraient passer. Harley doutait cependant que ses parents s’inquiètent vraiment de son existence ce soir, car ils étaient tous deux pris dans un diner important, en compagnie des autres grands pontes de Storybrooke, Madame le maire en tête.

Evitant soigneusement la caméra de l’entrée en passant par derrière, Harley quitta le terrain familial alors que son téléphone indiquait 19h. Autre faveur accordée par la nourrice, la jeune fille aurait le plaisir de pouvoir jeter des coups d’œil à cette prolongation d’elle-même que constituait son portable. Mais surtout, elle put envoyer un texto à Sven. Elle pianota rapidement sur les touches tactiles, et envoya au numéro de l’ébéniste : Puits aux vœux, dans cinq minutes, j’arrive. Elle rangea immédiatement son téléphone dans la poche de son jean. Elle n’en n’aurait plus besoin une fois qu’elle aurait retrouvé les bras de son amant. Harley était partie avec une telle précipitation qu’elle avait simplement enfilé une veste, faute de trouver un manteau chaud en évidence, et elle n’avait pas non plus pris son sac. Elle s’inquiéta peu des frissons qui commencèrent à lui lécher l’échine. Lorsqu’elle serait avec Sven, le froid de ce début de soirée ne poserait plus problème. Il n’aurait qu’à l’enlacer pour la réchauffer, et ses lèvres seules suffiraient à embraser la rouquine. Accélérant le pas, Harley se mit rapidement à courir pour arriver plus vite au lieu de son rendez-vous. Sven pouvait prendre sa voiture et arriver en un instant, elle ne souhaitait pas perdre la moindre seconde en le laissant attendre parce qu’elle avait eu peur de casser un talon. Harley avait de toute façon opté pour des bottes à talons compensés, peu susceptibles de se briser. Mais la jeune Watson avait surtout fait ce choix en songeant à l’herbe et la terre humides qui paveraient sa route jusqu’au wishing well.

Harley arriva la première près du puits, et posa une main sur le rebord, tout en lisant vaguement l’écriteau. Afin de se pencher légèrement au-dessus du gouffre pour y perdre son regard, la rouquine posa simplement les doigts de sa seconde main sur la pierre. Sa paume avait été recousue la veille, et un bandage la couvrait toujours, aussi Harley évitait de trop la solliciter pour le moment. Elle n’avait pas eu l’occasion d’informer Sven sur sa précédente soirée passée aux urgences, et elle n’imaginait pas qu’il ait pu s’inquiéter de ne pas arriver à la joindre chez elle. En réalité, Harley ne s’imaginait pas grand-chose des inquiétudes qui pouvaient saisir l’ébéniste. Elle ignorait totalement qu’une aventure passée avec un certain photographe risquait de lui retomber dessus sous peu. Elle entendit une brindille craquer derrière elle, et elle se retourna vivement. « Sven ! » Ses prunelles brillèrent et elle se précipita dans les bras de son amant, l’étreignant un instant avant de trouver le chemin de ses lèvres. Il lui avait terriblement manqué, mais elle n’osa pas l’avouer. Sa main s’était déjà fichée dans sa nuque, craignant qu’il ne mette fin à un baiser qu’elle aurait souhaité éternel.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptySam 9 Mar - 16:13


Normalement, Sven aurait dû être heureux en reconnaissant le nom d’Harley sur l’écran de son téléphone. Normalement, oui, un grand sourire aurait étiré ses lèvres et il se serait dépêché de se rendre à ce fameux puits des vœux. L’ébéniste n’était pas d’humeur ce soir. En fait, il ne l’était pas depuis la veille, alors que, prenant un verre avec des amis du Rabbit Hole, il avait entendu le photographe O’Leary se vanter d’une certaine Watson et de la plus que proximité qu’il y avait eu, entre eux. Sven lui avait fermé sa gueule, à coup de poing, incapable d’entendre la fin de l’histoire. Dès lors, il n’avait été qu’une boule de colère sourde. Il était au courant que Harley s’était rendue chez Finn pour une séance de photo. Et elle lui avait assuré qu’il ne s’était rien passé. Est-ce qu’elle lui aurait menti, juste pour se conforter dans l’idée qu’elle pourrait s’envoyer en l’air avec l’ébéniste ? Son poing avait claqué contre son bureau. Ce genre de pensées, et d’autres, toutes peu vertueuses, n’avaient eu de cesse d’occuper ses pensées depuis 24 heures. Il n’avait presque pas dormi de la nuit, doublé dans sa suspicion par le silence radio dont l’avait gratifié Harley.

Bien évidemment, il n’était pas au courant du malheureux accident culinaire qui avait eu lieu la veille, de la blessure que s’était faite la brunette, qui n’aurait pas manqué d’inquiéter Sven s’il en avait connaissance. Dans une coïncidence qui ne relevait pas du hasard aux yeux de l’ébéniste, pour lui, il était évident que la fille Watson cherchait à l’éviter. O’Leary avait très certainement prévenu la lycéenne, du coup d’éclat dont Sven était à l’origine. Il se demandait depuis combien de temps durait ce petit jeu de dupe. Sven avait décidé de faire confiance à Harley. Tout allait bien entre deux, depuis plus de trois semaines. Peut-être que cela allait trop bien. La jeune femme ne devait pas être habituée à autant de régularité dans le couple. Après tout, si les parents de cette dernière s’adonnaient tous deux au sport de l’adultère, il était parfaitement possible que leur fille ait pris le pli.

Sven avait passé une main dans ses cheveux, désillusionné. Il ne comprenait pas le jeu auquel se livrait Harley. Il avait envie de mettre les choses au clair et doutait qu’il soit d’une douceur pesée dans ses propos. Son estomac était serré. Pas de cette envie toujours présente, à chaque fois qu’Harley était dans les parages. C’était autre chose, un sentiment qu’il n’aimait pas avoir, mais que la brunette, par le mensonge dont elle avait gratifié Sven, lors de sa première et dernière visite dans la demeure des Watson, était à l’origine, une fois encore. Il décida d’oublier ce genre de pensées, le temps de ce rendre au puits des vœux. Car oui, même s’il avait tous sauf envie de voir la brunette, il avait, aussi, tout sauf envie de ne pas la voir.

Sven s’était donc rendu en voiture jusqu’au lieu de rendez-vous improvisé, son imagination partant déjà à la mise en scène de ce qu’il adviendrait. Etrangement, ça ne ressemblait pas à ces doux moments d’intimités qui s’étaient installées entre eux, petit à petit. Il était partagé. Entre ce que son corps voulait, et ce que son cerveau désirait. D’un côté, il avait envie de ne rien entendre de cette histoire avec O’Leary. Se réfugier dans l’ignorance et dans le déni était plus facile que d’affronter la vérité. Mais justement, voilà. Sven s’était promis que sa relation avec Harley ne serait certainement pas comme celle que partageaient les parents de la lycéenne. La vérité était la première pièce de leur relation. C’était pour cela qu’il ne se cachait pas quand il réussissait à l’extraire de la surveillance surfaite des adultes Watson. C’était la raison pour laquelle il ne se lassait de l’embrasser, preuve en acte de ce qu’il ressentait pour elle. Que dire donc, de ce dépit qu’il ressentait, en sachant qu’Harley lui avait menti.

C’était surtout sur ce détail qu’il ne pouvait qu’être en rogne. Ils n’étaient pas officiellement ensemble quand ladite séance de photos avait eu lieu. Harley faisait ce qu’elle voulait de son corps, surtout quand ils n’étaient pas ensemble, suivant un accord tacite. A cette période de février, peu de temps après le speed dating, Harley n’avait été qu’un coup d’un soir que l’ébéniste n’arrivait pas à s’arracher des pensées. Mais voilà. Harley lui avait menti. Qui savait quels autres mensonges elle lui avait servi ? Lui avait besoin de réponses. Qu’importe s’il devait écorcher le semblant de lien qui l’unissait à l’adolescente.

Sven ne portait qu’une simple veste pour toute protection de l’air frais de ce début mars. Le grand froid de l’hiver était passé et cela se voyait dans sa garde-robe. Il avait déjà rangé une grande partie de ses pulls et autres vêtements chauds. Mais nous n’étions pas là pour nous attarder sur les goûts vestimentaires de l’homme. Il se rendit sans difficulté jusqu’au puits, l’ayant rejoint à plusieurs occasions dans sa jeunesse, et même plus tard. Cela attirait tous les romantiques dans l’âme, ou tous ceux qui se moquaient des suppressions de cette ville. Se guidant grâce à la lueur de la Lune, il évita de se planter sur le chemin peu entretenu.

Harley était déjà là. Sven voulu étouffer ce soulagement qu’il ressentait, à chaque fois qu’il la voyait. Il n’y réussit pas, surtout quand la fille Watson criait son nom tout en lui sautant dans les bras. Par réflexe, il l’attrapa, reconnaissant le fleurissement, deux centimètres sous son cœur. Ses mains se posèrent sur les hanches de sa partenaire, répondant instinctivement au baiser. Il voulut lui mordre la lèvre, et cette fois-ci, il sembla qu’il eut récupéré un semblant de contrôle sur son corps, car il réussit à se reculer d’Harley. Il avait les sourcils froncés. L’irritation de son regard se posa sur Harley, qu’il ne lâcha, pas, attrapant une de ses mains. Il chercha ses mots, pour éviter d’exploser de cette inquiétude qui lui avait tiraillé les entrailles toute la journée. Il aurait voulu profiter d’un simple moment avec la brunette, mais il n’aurait pu. Pas avec tout ce qui le tracassait.

Sven poussa un soupir. « Il faut qu’on parle. » Autant établir d’emblée ce qui allait se passer. Plus vite la bulle serait éclatée, mieux ça sera. « J’ai cassé la gueule à O’Leary. » Oui bon, Sven n’était pas réputer pour son grand art de l’argumentation. Il se pinça l’arête du nez. « Il se vantait de ce que toi et lui avez fait. » & il posa son regard noir sur Harley. « C’est vrai ? » Sa voix était tendue. Il ne voulait pas savoir. Mais il avait besoin de savoir. Est-ce que tu lui as menti H. ?
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptySam 9 Mar - 17:54


Retrouver Sven, pouvoir le serrer à nouveau contre elle, sentir son souffle chaud sur son oreille par cette fraiche soirée d’hiver, c’était simplement enivrant. Harley aurait voulu arracher cet instant de la grille du temps afin d’empêcher que les secondes ne s’égrainent davantage. Lorsqu’elle mendia un baiser à Sven, et retrouva sa langue étourdissante, elle sentit son cœur flancher. Elle était si bien avec cet homme de 14 ans son ainé que c’en était indécent. Pourquoi fallait-il qu’elle continue à braver les interdits de ses parents pour le retrouver ? Elle appréciait l’excitation qui la parcourait lorsqu’elle était dans ses bras plutôt que là où la voulaient les époux Watson, mais alors qu’elle se serrait davantage contre lui, elle songeait qu’il était peut-être temps de se voir plus régulièrement. Elle aurait voulu le proposer à Sven lorsqu’elle aurait suffisamment goûté à ses lèvres pour se permettre de s’en éloigner, mais l’ébéniste ne semblait pas vouloir faire durer le baiser. Il se recula, brisant dans un regard irrité les illusions d’Harley. Elle haussa les sourcils, surprise, avant de se composer une expression plus soucieuse tandis que Sven s’emparait déjà de sa main. Elle chercha à lire dans ses yeux pour comprendre avant qu’il ne prononce le moindre mot. Mais Harley n’avait pas la moindre idée de ce qui lui valait ce regard plein de reproches.

« Il faut qu’on parle. » Ça commençait mal. La poitrine d’Harley se serra, la note sombre dans le ton de Sven lui coupa le souffle. Harley avait vu suffisamment de mauvais films pour savoir que ce genre de phrases ne sortait que dans les pires circonstances. Sven s’apprêtait-il à rompre avec elle ? Ils n’étaient pas vraiment officiellement ensemble, Harley chercha donc à se rassurer en estimant qu’une telle initiative était techniquement impossible. Mais ce trait d’esprit ne parvint pas à calmer ses pensées, ni son cœur, qui restait en suspens et lui tordait les entrailles. « J’ai cassé la gueule à O’Leary. » Un mince soupir s’échappa des lèvres de la rouquine, qui retrouva une certaine contenance, même si elle peinait encore à comprendre le sens de la déclaration de son aîné. « Il se vantait de ce que toi et lui avez fait. » Les ennuis perçaient ainsi à l’horizon. Harley tenta de rester impassible tandis que Sven lui jetait son regard le plus noir. « C’est vrai ? » Sa gorge se serra, tandis que son dos se raidit, s’apprêtant à supporter une charge plus lourde que jamais. L’ultime instant se présentait, l’heure était venue pour Harley de faire un choix entre s’enfoncer irrémédiablement dans le déni ou assumer la vérité. Elle sentait ses épaules soudain bien frêles, confrontée à l’unique personne supposée la soutenir. Malgré la présence de Sven face à elle, Harley était irrémédiablement seule.

Sa main glissa de la poigne rugueuse de l’ébéniste, et elle riva ses prunelles grises dans le regard sombre qui se dressait face à elle. « De quoi est-ce que tu m’accuses exactement ? » Elle leva minutieusement le menton, pinça des lèvres, puis siffla : « De t’avoir menti ou d’avoir pu connaître un autre homme ? » Venimeuse, Harley retournait ses propres fautes contre son amant avec la plus belle assurance. Se piquant d’une moue dédaigneuse, elle croisa les bras et pencha légèrement la tête sur le côté tout en considérant Sven d’un œil sanglant : « J’apprécie que tu ais « cassé la gueule » de ce pauvre Finn dans un excès d’orgueil masculin » Elle suspendit sa phrase pleine de fiel en tentant de réprimer le désir corrosif qui montait en elle. Imaginer Sven sauter sur Finn afin de défendre son territoire, de la défendre elle et son honneur bafoué, comme le chevalier d’une époque révolue, créait un fourmillement désespérant dans son bas ventre. Comme jeune femme indépendante en devenir, elle n’aurait pas dû apprécier à ce point d’être défendue comme un morceau de chair, mais c’était plus fort qu’elle. L’envie d’accaparer Sven pour lui prouver sa reconnaissance la torturait, mais elle devait défendre ses intérêts, et à ce bras de fer, l’égoïsme l’emportait platement.

Rassemblant les morceaux épars de son raisonnement et de ses pensées sauvages, Harley se recula sagement, prenant de la distance avec le danger Sven. La rouquine n’entendait pas ce rendez-vous ainsi lorsqu’elle l’avait provoqué. Pourquoi fallait-il qu’ils reviennent sur ce passage qui perturberait à jamais leur relation ? Harley savait qu’elle n’avait rien à se reprocher concernant sa séance photo, ce qui risquait en revanche de la confondre, c’était le mensonge impudent qu’elle avait servi à l’ébéniste lorsqu’elle lui avait assuré qu’il ne s’était rien passé. La jeune Watson ne pensait alors pas à mal, elle réalisait à peine qu’un cœur battait dans sa poitrine, et que Sven était précisément ce vers quoi il la portait. Elle n’avait menti que dans un réflexe humain et stupide, afin de ne pas faire fuir l’homme dont elle se rapprochait à peine. Mais voilà que son mensonge infantile lui revenait comme un boomerang. Harley n’était pas parée aux reproches de Sven, à son œil noir et à sa complète honnêteté. Et elle était trop jeune et fragile pour reconnaître ses torts. Plus son aîné l’accablerait, plus elle retournerait la situation à son avantage pour n’avoir aucun aveu à lâcher. Etait-ce pour autant mentir ? Elle ne faisait au fond que se défendre, de la seule façon qu’elle connaissait, en occultant une partie de la vérité, et en sortant les griffes pour faire un maximum de dégâts sur son passage, et emporter l’ébéniste dans sa chute.

« Mais tu dois vraiment me croire sans morale pour t’imaginer ça. » Ses mains s’accrochèrent à ses propres hanches, tandis qu’elle agitait lentement le menton pour marquer la force de sa déception. « Comment oses-tu créditer les paroles d’un ivrogne arrogant plutôt que les miennes ? » Harley avait choisi son camp, celui du déni et du mensonge. Si les choses s’accéléraient puis tournaient mal, elle pourrait toujours se défendre de n’avoir pas simplement répondu « non » ou « oui » à la question de l’ébéniste. Elle avait fait, au final, bien pire que ça.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptySam 9 Mar - 18:46


Sven y était. Dans une confrontation qu’il n’aurait pas voulu mener, mais qui se devait d’être faite, pour crever l’abcès qui s’était logé de manière si douillette dans son ventre. Alors oui, même s’il se crevait de la présence d’Harley, qu’il aurait voulu la couvrir de baiser au lieu d’une animosité nouvelle, c’était plus fort que lui et l’inquiétude avait surgi sous forme de mots. Bien entendu qu’il remettait en question la fille Watson. Etre avec elle valait de remettre tout en cause. Parce que c’était nouveau, cette carence qu’il ressentait à chaque fois qu’il lui tournait le dos. Il aurait voulu la serrer dans ses bras et l’emmener loin de cette aire de reproche. Ce n’était plus possible. Sven, avec toute la délicatesse du monde, avait mis les pieds dans le plat. Le plat de leur amour sur le point de se briser. Il détaillait les réactions de la brunette, sans qu’elles ne leur soient étrangères. Il avait visé juste. Il y avait bien eu quelques choses entre elle et le photographe. Ca le blessa, plus qu’autre chose. Parce que, ainsi, c’était vrai. Harley avait choisis le mensonge à la place de la vérité. Parce que c’était tellement plus facile de se voiler la face, de retarder le poids qui venait avec le devoir d’assumer ses actes.

Soit. Sven déchirerait ce bandeau qui était devant les yeux de Harley. Il aurait espéré qu’elle soit différente de certaines femmes qu’il avait côtoyées par le passé. C’était en partie ce qui l’avait attiré chez H. Elle n’était pas pervertie par la vie. Ou pas trop. Il s’en voulu, terriblement. D’avoir été assez aveugle pour passer à côté de ça. Il avait espéré, pouvoir croire Harley sur parole. T’es qu’un con Sven. T’es qu’un con. & elle recula, comme blessée par les paroles qu’il avait proférées. C’était surement le cas. L’ébéniste ferma ses doigts sur le vide, formant un poing de sa main, serrant la rage qui lui consumait les veines, qu’il ne voulait pas tourner vers la brunette, mais qui, à défaut d’une tierce personne, ricocherait inévitablement vers sa compagne. De t’avoir menti ou d’avoir pu connaître un autre homme ? Il porta sa main à son visage, fermant brièvement les yeux. « Qu’est-ce que je peux avoir à faire que tu aies connu d’autres hommes ? » Il savait que ce n’était pas le cas, de toute façon. Elle le lui avait avoué sur l’oreiller, le confortant dans son intuition première. Elle aurait pu coucher avec tout Storybrooke en une semaine que ça l’aurait indifféré royalement.

Sven voulait continuer, mais Harley poursuivit, rappelant le poing qu’il avait écrasé sur Finn. Il n’en était pas fière, lui. Il n’appréciait pas. Parce que, Finn, dans un premier lieu, avant d’être le photographe de la ville, d’être le type qui avait potentiellement couché avec Harley, était un chic type, que Sven aimait bien. Il aimait bien boire des verres avec lui, de discuter de n’importe quoi. Dans un élan de sang chaud, l’ébéniste avait mis fin à une amitié. Il n’avait même pas envie de lui présenter ses excuses, alors qu’il aurait peut-être dû. Pour le moment, il n’avait que le goût de la bile acide et le regret amer de ce qu’il se passait. Il ne voulait pas savoir comment cette discussion se terminerait, même si les directions pointaient vers une couleur désastreuse. Harley recula d’un pas. Sven avança d’un pas. Il était hors de question qu’elle recommence à fuir comme elle le faisait si bien. Il ne voulait pas voir son dos ce soir. Il ne voulait pas lui courir après. Il voulait la serrer dans ses bras, la ramener chez lui et gouter de son corps, de sa présence. Il voulait entendre son rire dans ses oreilles, sentir son odeur, sa chaleur sur sa peau.

La fille Watson continua de parler, s’enfonçant encore plus aux yeux de Sven. Il eut un rire bref, mordant alors qu’il s’approchait un peu plus de la brunette. « Ne joues pas à ça avec moi. » C’était un avertissement. Il n’était pas d’humeur à plaisanter sur qui il écouterait et qui il n’écouterait pas. « Tu sais que je ne suis pas comme ça. » Et il entrait dans le jeu perfide d’Harley, commençant à se défendre. Il eut un geste de la main, agacé. « Tu sais très bien ce que je pense de toi. Tu es plus intelligente que ça, ne te fais pas passer pour une gamine écervelée. Ou. » Il s’arrêta, choisit de se mordre la langue plutôt de continuer sur sa lancée. Ou tu le regretteras. Il n’était pas ici pour proférer des menaces, ça ne ferait qu’aggraver les choses.

Sven voulait reprendre son calme, mais il n’y arrivait pas. Ses muscles bandés, il fit un pas en arrière, s’appuyant sur le rebord du puits, tentant de se concentrer sur le froid des pierres plutôt que sur sa colère, sans que ça ne change quoique ce soit. Ses yeux d’ambres, brillants d’un reproche sourd, retrouvèrent la silhouette d’Harley. Ses traits étaient fermés, les sourcils froncés, la mâchoire fermée. Ca dérapait. Beaucoup trop vite, comme à leur habitue. Beaucoup trop vite, pour que ça soit contrôlable. A nouveau, une fois encore, ils se rentreraient dedans, pas de la meilleure façon qu’il soit. « Oui, je te reproche de m’avoir menti. Si ce n’est pas le cas, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je me trompe. Mens-moi, comme si je n’étais que n’importe quel type. » Mens-lui, comme s’il ne représentait rien à tes yeux, comme si, de toutes ces personnes que tu avais le luxe de connaitre, il n’en valait pas la peine. Comme si, ce qu’il te faisait vivre, n’en valait pas la peine. Que, la seule chose en en vaille vraiment la peine, c’est qu’il soit jeté sur le côté, que tu le roules dans la boue du mensonge pour sauver ce que tu ne pourras plus jamais récupérer. Sven ne cassait pas la gueule des gens sans une bonne raison – même si, quand il était question de la fille Watson, les raisons n’étaient pas bonnes aux yeux de tous -. Sven ne s’engueulait pas avec une fille, avec une qui représentait beaucoup pour lui, sans une bonne raison. Il la mettait au défi. Et, en toute honnêteté, il espérait que cette fois-ci, elle ne soit pas assez tête brulée pour le relever.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptySam 9 Mar - 23:32


« Qu’est-ce que je peux avoir à faire que tu aies connu d’autres hommes ? » De toute son âme, Harley aurait souhaité être indifférente à la remarque de l’ébéniste. Afin de pouvoir s’enfoncer plus avant dans le déni dont elle avait choisi d’arpenter la voie, il fallait qu’elle soit imperméable aux sentiments que pouvait faire naître Sven en elle. Mais Harley était loin d’être aussi forte qu’elle se l’imaginait, spécifiquement lorsqu’il s’agissait de son aîné. La main portée à son visage et les yeux fermés, l’exaspération de Sven n’aurait pas pu apparaître plus finement, mettant à mal les belles certitudes d’Harley. Elle aurait voulu répliquer, lui avouer qu’elle-même mourrait de jalousie en pensant à toutes celles qui avaient pu connaître son étreinte avant elle. Alors, quelque part, son ego fut touché par le manque de considération de l’ébéniste vis-à-vis de ses aventures. Tout ce qui comptait à ses yeux était de savoir si elle lui avait menti ou non, comme si le reste n’avait pas d’importance. Pourtant, si ça avait été le cas, Sven aurait-il été mettre son poing dans la figure du photographe ? Harley serra les dents, tandis que son regard restait vide des sentiments qui lui martelaient les tempes et faisaient battre son cœur plus fort dans sa poitrine. S’il n’y avait pas eu ce fichu ego, sans doute aurait-elle crié pour laisser sortir l’amertume que lui inspirait la remarque que Sven pensait anodine.

Harley eut la sagesse de reculer d’un pas, mais Sven choisit l’audace, réduisant à néant la distance qu’elle souhaitait instaurer entre eux. Mais elle ne cilla pas et demeura solidement campée sur ses positions. Sven répondit à sa question purement rhétorique par un rire mince, parfaitement dénué de joie, qu’il ponctua d’un pas en avant. Harley se raidit alors qu’il martelait : « Ne joues pas à ça avec moi. » Son regard s’étrécit, s’il pensait qu’elle jouait, il était très loin du compte. Harley ne pouvait pas être plus sincère que lorsqu’elle fuyait, en plein déni. C’était une réaction purement défensive, elle ne cherchait pas à obtenir quoique ce soit de Sven, aucun jeu n’entrait en ligne de compte ici, elle voulait simplement se dépêtrer des accusations de son aîné en se persuadant elle-même qu’elle ne lui avait rien caché de répréhensible. « Tu sais que je ne suis pas comme ça. » Le visage d’Harley se raffermit, tandis qu’elle voyait finalement Sven suivre l’impulsion qu’elle avait lancé, cherchant à se défendre des accusations qu’elle avait insidieusement laissé ricocher vers lui. Mais un geste de la main montra qu’il comptait se reprendre et laisser derrière lui toute défense inutile. « Tu sais très bien ce que je pense de toi. Tu es plus intelligente que ça, ne te fais pas passer pour une gamine écervelée. Ou. » La rouquine arqua un sourcil, curieuse de ce qu’allait oser ajouter l’ébéniste. Mais la déception la gagna lorsqu’elle comprit qu’il n’en lâcherait pas plus. Il rejoignit d’ailleurs le puits, comme s’il entendait trouver dans la pierre et le vide qui se creusait au-delà le moyen de déjouer la parade de sa cadette. Mais contrairement à ce qu’Harley supposait, il ne se perdit pas dans l’exploration du puits sans fond, préférant s’intéresser au gouffre qui creusait son esprit.

Harley ne bougea pas de sa position, se contentant seulement de croiser les bras à nouveau, même si elle cherchait cette fois davantage à rassembler un peu de chaleur dans sa propre étreinte qu’à se composer un air austère. Son visage n’en demeura pas moins fermé, tandis que ses prunelles fixaient son amant dans la plus parfaite indifférence. Ce n’était bien évidemment qu’une affaire d’apparence, elle n’aurait pas pu être davantage accrochée à ses lèvres que lorsqu’il lança : « Oui, je te reproche de m’avoir menti. Si ce n’est pas le cas, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que je me trompe. Mens-moi, comme si je n’étais que n’importe quel type. » Une pression étrange serra la gorge d’Harley, alors qu’un poids tenace s’enfonçait dans ses entrailles. Il aurait mieux fait de se taire, de ne pas lancer la rouquine sur ce terrain-là. Parce qu’elle était une Watson, elle trainait derrière elle tout un héritage de mensonges, de faux semblants et d’ego surdimensionnés. Sven se frottait là à un aspect de la personnalité de la jeune fille qu’il aurait été sage de laisser en sommeil. Mais puisqu’il titillait la bête, il fallait bien qu’elle se réveille et lui rappelle sa place en ce monde.

Sereine, la jeune Watson laissa retomber les bras le long de son corps, avant d’avancer jusqu’à Sven. Elle porta sa main couverte d’un bandage à sa joue, qu’elle caressa distraitement de ses phalanges, un sourire tendre aux lèvres. « Tu te trompes. » Il avait voulu la forcer à avouer de la pire des manières, et Harley n’était pas du genre à reculer une fois engagée sur un chemin ou un autre. Ses mains attrapèrent en coupe le visage de Sven, et elle posa son front contre le sien. Elle ferma un instant les yeux, profitant du contact sobre, espérant que le mensonge qu’elle avait finalement proféré finirait par régler pour de bon le problème, et que son amant ne soulèverait plus jamais la question. « Ce photographe ringard vaut-il vraiment la peine qu’on se déchire ? » Elle avait rouvert les yeux, et ses prunelles grises capturèrent celles, plus sombres, de son aîné. S’il consentait à classer l’affaire, les deux amants pourraient enfin poursuivre le rendez-vous tel qu’il méritait de l’être. Harley n’avait pas le moindre remord à mentir de façon aussi ouverte et franche à Sven, pour elle c’était parfaitement justifiée au point où elle en était. Si elle était revenue maintenant sur ses paroles, ça n’aurait eu aucun sens et n’aurait fait qu’inciter Sven à douter davantage. Or Harley ne voulait pas plus de méfiance dans leur relation, celle-ci étant déjà assez compliquée par essence pour qu’ils n’y ajoutent pas leur grain de sel. Et si Harley avait du mal à l’admettre, elle détestait être l’ennemie de son amant, car il y avait dans ses yeux un éclat contre lequel elle ne pouvait pas lutter. Pourtant, elle avait réussi à faire fi de cet éclat pour lui servir le plus beau des mensonges et l’entraîner avec elle dans une relation exempte de complication.

« Tu m’as manqué hier soir. » Cet aveu de faiblesse était bien peu en comparaison de tout ce qu’elle ne pouvait avouer, mais Harley n’avait pas eu le cœur à en cacher davantage. Elle aurait aimé avoir Sven à ses côtés lorsqu’on lui avait fait absorber de la morphine pour supporter l’opération superficielle qu’elle avait dû subir après une rencontre malheureuse avec un couteau de cuisine. Elle pressa davantage son corps contre celui de l’ébéniste, et elle se tendit pour frôler ses lèvres : « Les lieux publics sont froids sans toi et sans cagibi où se réfugier. » L’évocation fit enfin naître, minutieusement, un beau sourire sur ses lèvres transies par le froid.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptyDim 10 Mar - 0:51


Sven était au bord d’un clivage. Il le sentait. Il le devinait. De tout ce temps où il n’avait pas quitté Harley des yeux, de ce petit mois qu’il avait passé avec elle, s’il n’avait pas la prétention de dire qu’il la connaissait suffisamment pour s’avancer, au moins, il était assez attentif pour remarquer des signes annonciateurs. Des signes qu’il n’aimait pas. Des signes, qui pourtant, étaient là. Un éclat de tristesse lui fendit le regard et le cœur, alors qu’il détaillait les mouvements d’une brunette presque frissonnante par ce début de nuit de mars. Elle s’approcha et lui se posa plus solidement encore sur le puits, seul point d’ancrage dans cette réalité que l’ébéniste ne voulait pas affronter. Pourtant elle était là, avançant d’un pas, puis d’un autre, vers lui. Il ne remarqua pas le bandage sur la main blessée d’Harley. Un frisson lui figea la joue, alors qu’il portait ses doigts jusqu’à ceux de sa moitié, sans se soucier des pansements qu’il sentait. Il ne pouvait pas se laisser distraire, même si, après, il ne manquerait pas de s’enquérir de la raison de cette blessure. Ils n’étaient pas encore. Tu te trompes. Oh, oui, si loin de tout cela.

C’était comme le feulement plaintif de son âme. Il pencha sa tête en avant, cueilli par le front d’Harley. Il respirait son air, sentait sa chaleur sous sa propre peau. Son cœur, par une réaction bien courante ces temps-ci, s’accéléra. Un mensonge. L’ultime. Alors qu’elle le regardait dans les yeux. Qu’elle recouvrait leur relation d’une nouvelle couche de faux. Les épaules de l’ébéniste étaient si lourdes. Si elle s’approcha de lui, ressentant la proximité de la fille Watson avec une certaine appréhension, mélangée à un dégout nouveau, qui le révulsait plus qu’autre chose, il glissa sa tête jusqu’à l’épaule de la brunette, sur laquelle il s’appuya. Elle ne comprenait pas. Il n’était nullement question de O’Leary, dont Sven se moquait comme de sa première chemise. « Non. Mais toi, tu le vaux mille fois. » Parce qu’il n’était question que d’elle. Toujours. Parce qu’elle était la petite notion, maline, qui se baladait dans chacune de ses pensées, proche ou éloignée. Parce que, ce qu’il faisait depuis un mois, n’avait qu’une seule finalité : d’être avec elle. Pour une durée plus ou moins longue. Par téléphone ou de visu. Sven ne pouvait se passer d’elle. Elle n’avait pas eu besoin de demander pour qu’il souffre de son absence. Sven souffrait en tout temps. Quand elle était avec lui, il souffrait de cette addiction qui le bouleversait. Quand elle était éloignée de lui, il souffrait de l’éloignement en lui-même.

A présent, Sven souffrait de ses mensonges. Tu m’as manqué hier soir. Il releva la tête, retrouvant la proximité du visage de la fille Watson. Une pensée émit l’hypothèse que c’était un mensonge. Il ne voulait pas que ça soit un mensonge. Parce que, elle aussi, lui avait manqué. Il n’avait pas lâché sa main et serra un peu plus ses doigts. La colère était toujours là, endormie, cependant, par la présence de la brunette, qui en plus de recouvrir tous ses sens, élucidait la rage qui bouillait dans ses veines, qui acidifiait son estomac, qui lui faisait garder, inévitablement, la mâchoire serrée. Sa main libre se posa sur la nuque d’Harley, scellant par ce geste leur lèvre, en un baiser froid. Insipide. Un baiser qui néanmoins, lui brula les lèvres, alors qu’il retrouvait le goût d’Harley et qu’il se fit violence pour en rester là. Pour rester en surface, comme elle s’évertuait de le faire avec lui, à présent. « Tout est froid sans toi. » C’était vrai. Le monde devenait un morceau de glace, qui glissait sur une réalité translucide.

Sven se rapprocha un peu plus, emprisonnant Harley dans un câlin d’ours, comme il savait si bien le faire, capturant ce bout de femme entre ses bras. Dans cette position, l’ébéniste caressait l’espace d’une seconde la possibilité que la brunette ne puisse jamais lui échapper, qu’elle soit forcée de rester avec lui pour l’éternité. « Tout brûle avec toi. » Un contraste qui montrait parfaitement la réalité que vivait Sven, à chaque instant. De la dureté de cette réalité qui se peignait dans le ton de l’homme, qui sournoisement, par le trait familier de sa parole, laissait entendre que quelque chose n’allait pas. Il n’était pas dupe. Il n’allait pas passer l’éponge aussi facilement. Surtout qu’elle venait de lui mentir aussi ouvertement. Sven savait qu’il s’était passé quelque chose entre Harley et Finn. Soit. Il ne pourrait pas revenir en arrière et, comme il l’avait déjà dit, même si l’idée le révulsait, il ne pouvait imposer une fidélité à Harley, alors qu’il n’avait aucune légitimité à lui demander un tel comportement. Il cherchait à offrir à la lycéenne une chance de se rattraper. Il ne lui en voudrait pas, si elle avouerait son tort. ‘Faute avouée, à demi pardonnée’. Un truc dans le genre. Dans le cas d’Harley, elle serait totalement oubliée. Sven pouvait bien faire ça pour elle. Parce qu’il l’aimait, et qu’il serait capable de passer l’éponge.

Sauf qu’il avait besoin qu’elle soit franche avec lui. C’était la seule condition. Le seul obstacle qu’elle se devrait de franchir. En plus d’avoir douté de lui-même, il commençait à douter d’elle. Et cela le blessait, le déchirait de l’intérieur. Sven ne l’avait pas lâché, sa tête posée sur les cheveux soyeux de sa partenaire. On aurait cru qu’il pardonnait. « Particulièrement les mensonges. » Cru, presque. Il expira, lentement. « C’est parce que tu ne me fais pas assez confiance, ou je me trompe ? » C’était ça. Suivre la tactique d’Harley, pour mieux lui enfoncer le couteau dans le dos, élargir la blessure des propos. Mais c’était vrai. L’inquiétude était fondée, et bien présente. Est-ce qu’elle n’avait pas assez foi en Sven, pour continuer de dissimuler ce qu’il s’était vraiment passé.

& ainsi, dans le mensonge, se relevait une autre part de réalité. Spirale infernale. Harley l’enfoncerait, le coulerait jusqu’au fond. Elle était bien partie.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptyDim 10 Mar - 11:47


Elle avait conscience du chemin qu’elle choisissait en s’enfonçant ainsi dans le déni, en s’évertuant à nier être capable du moindre mensonge. Plus que Sven encore, elle détestait cette situation. Elle n’appréciait pas particulièrement le fait de souiller du mensonge, même le plus infime, leur relation, car elle savait pertinemment où menait cette voie. Mais elle ne souhaitait pas ressembler aux autres Watson sur ce point, et elle ne pensait pas qu’un simple mensonge innocent comme le sien pouvait la pousser sur ce chemin glissant. Elle estimait naïvement pouvoir tromper Sven impunément et qu’il passe ensuite à autre chose. Pour elle, c’était déjà fait, dès l’instant où elle affirma qu’il se trompait, et ses tendres paroles ne purent rien y faire. « Non. Mais toi, tu le vaux mille fois. » Harley se laissa caresser par son aveu, mais il ne fallait pas s’attendre à ce que ça lui inspire le moindre remord. La jeune Watson était ainsi, à ne jamais rien regretter, à vivre sa vie, pleinement, vivement, sans se questionner sur ses torts, persuadée que si une chose n’allait pas, c’était fatalement de la faute d'autrui. Lui reprocher quoique ce soit finissait toujours en espoir déçu, car la rouquine ne faisait pas dans l’introspection philosophique.

Le poids de Sven sur son épaule n’était pas suffisant à la changer. Qui le pourrait ? Sven avait pris ses doigts dans sa main, et il les serra davantage, sans qu’Harley ne daigne les retirer de sa joue. Elle fixait désormais d’un regard profond son amant. Ses prunelles pouvaient lui révéler toutes les choses qui restaient désespérément coincées dans la gorge de leur propriétaire. L’éclat qui passa dans ses yeux gris piqués de vert, lorsque Sven attrapa sa nuque, aurait pu lui avouer sa faiblesse s’il avait pris le temps de les détailler. Mais déjà, elle abaissait les paupières et verrouilla cet aveu en goûtant le baiser froid de son amant. Il n’avait pas besoin de l’approfondir pour laisser un étrange frisson cheminer dans le dos d’Harley. Parce qu’elle lui avait menti en le regardant droit dans les yeux, et que Sven pouvait être le pire des entêtés, la rouquine craignait que ce soit le dernier dont il la gratifiait. Ce n’était pourtant qu’une ridicule imposture, pas de quoi rompre leur relation si particulière. Pourtant les lèvres de Sven avaient le goût acide de la déception. « Tout est froid sans toi. » Harley rouvrit les yeux, craignant que, par cet aveu, Sven cherche à la faire chanceler. Mais elle se savait suffisamment obstinée pour ne pas plier. Et ce malgré le corps de Sven qui se scinda au sien et les bras qui l’emprisonnèrent dans leur étau.

« Tout brûle avec toi. » Elle sentit son cœur se serrer. L’étreinte lui faisait tourner la tête, tandis qu’un sentiment amer lui pesait sur l’estomac. Etait-ce un brin de remord ? Quoi que ce soit, ça lui donnait la nausée, et Harley fut prise de l’irrésistible envie de se mettre une claque. Pour s’empêcher de flancher ou au contraire pour se livrer à Sven, ça elle aurait été bien incapable de le dire. Toujours était-il qu’une masse remontait dans ses entrailles, détruisant tout sur son passage, rendant Harley plus mal à l’aise que jamais. « Particulièrement les mensonges. » Elle serra les dents, à demi pour endurer l’accusation de Sven, mais surtout pour endiguer la bile qui lui saturait la gorge. Sven expira, dans un coin de la conscience d’Harley, avant qu’il ne prononce des mots qui parurent bien vagues à la lycéenne : « C’est parce que tu ne me fais pas assez confiance, ou je me trompe ? »

Son estomac se contracta et son œsophage ne put pas lutter plus longtemps. Se dégageant de l’étreinte de son aîné, Harley se jeta sur le puits, posant ses paumes à plat sur le rebord, sans plus se soucier de sa blessure. Le mal qui lui vrillait les entrailles la quitta et elle crut y perdre toutes ses tripes tant sa gorge la brûla. Elle reprit péniblement sa respiration avant de se retourner, et de se laisser glisser contre la paroi de pierre, s’asseyant sans se soucier des salissures de son jean. Elle extirpa de la poche de celui-ci un paquet de mouchoir qu’elle avait eu le bon sens de garder sur elle. La rouquine se débarbouilla sans un regard pour son amant, légèrement confuse et effarée d’avoir pu vomir ainsi devant lui. Voilà qui refroidirait pour de bon l’atmosphère. De la poche intérieure de sa veste, elle sortit un paquet de chewing-gum, soulagée de voir qu’il lui en restait encore. Elle se mit à mâcher férocement, espérant ne pas s’humilier davantage. « Tu veux que je te fasse confiance ? » Harley n’avait pas eu l’intention de balancer cette bombe avant d’en avoir le cœur net, mais après la prestation qu’elle venait de lui servir, ça paraissait être le moment idéal. Et elle ne pouvait pas s’empêcher de présumer que cela éloignerait la méfiance de Sven, au moins un bref instant, le temps de tirer au clair cette nouvelle affaire. Le visage d’Harley pâlissait de seconde en seconde. Elle n’avait décidément pas imaginé leur rendez-vous ainsi. S’il y avait un moyen de faire empirer les choses, la rouquine s’évertuerait à le trouver. Elle leva un regard plein d’incertitudes vers son aîné, et lâcha dans un souffle mortifié : « Je crois que je suis enceinte. »

Elle aurait souhaité pouvoir soutenir le regard de son amant, mais elle s’en révéla incapable. Croisant les bras sur ses genoux pliés, elle posa son front dessus, et ferma les yeux. Ses lèvres se crispèrent, et elle articula avec peine : « Je suis désolée, mais ça n’est pas de Finn tu vois. » Etait-elle vraiment désolée ? Lorsqu’elle avait commencé à avoir des nausées, elle avait pensé avoir pris froid lors de l’une de ses escapades romantiques avec Sven, puisqu’elles se concluaient toutes en petite tenue voire en tenue d’Eve. Sa nourrice avait été la première à trouver ça étrange, et c’est la veille qu’elle lui avait fourni un test de grossesse. Harley aurait voulu avoir son amant avec elle ce soir-là pour cette raison, plus que pour une affaire de main coupée. D’un autre côté, elle ne voulait pas l’inquiéter pour rien. Avec un peu de chance … « J’espère simplement que le test peut se tromper. » Harley n’était définitivement pas prête à avoir un enfant, n’étant pas tout à fait sortie elle-même de l'enfance. Si tout s’était bien passé ce soir, Sven n’aurait jamais été au courant, et si sa grossesse s’était vérifiée, elle aurait simplement avorté sans rien lui demander. Sven n’avait pas à assumer le poids de ses erreurs.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptyDim 10 Mar - 13:35


Sven aurait voulu la retenir, alors qu’elle glissait de son étreinte d’ours – adieu sex appeal-. Il aurait voulu l’attraper par le poignet et la forcer à affronter les conséquences de ses actes, de ses mensonges. Mais il eut cette pointe dans son estomac, qui lui dit que ça n’allait pas, qu’Harley n’allait pas bien. Il la regarda vomir, sans un mot, les sourcils froncés, les bras croisés. Il y avait toujours cette colère, qui grondait en lui. Mais toute la méchanceté qu’il voulait mettre dans ses propos s’était envolée, comme poudre au vent. C’était plus fort que lui. Sven ne pouvait pas rester indifférent à l’état d’Harley, même s’ils venaient de s’engueuler. La savoir malade envoyait au second plan le besoin de vrai que cherchait l’ébéniste. Harley n’allait pas bien, c’était le principal. Il ne pouvait passer à côté. Certes, il avait toujours les traits serrés par un mécontentement, qui ne partirait pas si facilement. Mais la lueur de son regard, mauvaise, s’était adoucie et il ne restait plus qu’une inquiétude forte, que pourtant la brunette ne voyait pas, occupée à rendre son repas dans le puits des vœux. Fais un vœu H.

Les pupilles de Sven ne quittèrent pas Harley, l’observant se poser conte le puits, jusqu’à côté de lui. Il resta droit, les bras encore croisés, jugeant que lui donner un peu d’air serait la meilleure chose à faire. Néanmoins, il se pencha un peu vers elle. « Ca va mieux ? » Tandis qu’elle saisissait un chewing-gum. Il n’avait pas le cœur à se moquer, et qu’il ne pouvait pas se moquer d’elle. C’était Harley. Elle représentait tellement pour lui qu’il ne pouvait se permettre de faire comme si de rien n’était. L’ébéniste haussa un sourcil, alors qu’elle reprenait la notion de confiance que Sven lui avait reproché de manquer. Son estomac se tordit un peu plus, craignant ce qui arriverait, ce que présageait l’état dans lequel était la fille Watson. Je crois que je suis enceinte. Il manqua de s’étrangler, manqua d’oxygène, manqua d’une réaction probante. Manqua de tout. Il avait envie de rire et de pleurer. De vomir, un peu, aussi. Harley, enceinte ? Ses regards s’assombri, alors que sa conscience partait sur un autre plan, l’engrenage de sa raison se mettant en route.

Putain. Oui, voilà la seule pensée logique qu’il réussit à avoir. Il aurait dû s’y attendre, être plus prudent, au lieu de s’emporter, de s’enflammer à la moindre occasion et de prendre Harley à chaque fois qu’il en avait envie, oubliait ce message pourtant placarder dans toutes les pharmacies et dans les cours d’éducation sexuelle ‘protégez-vous’. Comment pouvait-il se protéger d’Harley et de ce qu’il ressentait pour elle. Franchement ? C’était impossible. Et les conséquences de ses actes le rattrapaient à tout vitesse, lui heurtant la gueule. Eventuellement, il se remit à cligner des yeux, à reprendre pied dans la réalité. Il soupira, passant une main dans ses cheveux. Sven s’assit à son tour, plaçant son bras sur le dos d’Harley, l’attirant jusqu’à lui. Il ne pouvait pas la rejeter ou ne serait-ce que lui en vouloir. Aux dernières nouvelles, il était plus que consentant pour mettre la brunette dans son lit. Mais son esprit restait encore trop blanc, incapable d’articuler le moindre mot.

Sven eut un sourire amer quand elle le rassura que O’Leary n’était pas le père de l’enfant. Encore heureux, sinon le photographe aurait été bon pour une deuxième séance de sac de boxe – bien que tout cela n’aurait rien arrangé à la situation -. Ici, la seule personne qu’il devait boxer, c’était lui-même. Les mensonges n’avaient plus aucune importance. La dispute non plus. Cycle de la vie de merde. Il posa sa tête sur le rebord en brique froide, son regard se perdant sur la ramure des arbres. J’espère simplement que le test peut se tromper. Sven haussa les épaules. Ca ne faisait pas partie de son domaine de connaissance. Dans un geste, avec une facilité effarante, il prit Harley et le plaça sur ses jambes, callant sa tête contre son torse. Il resta silencieux encore de longues secondes, avalant tout doucement la pilule. Qu’est-ce que tu allais faire, Sven, prendre tes responsabilités ou la laisser seule, se débrouiller avec ce petit bout de vie qui naissait ?

Etrangement, l’idée de garder l’enfant apparut dans un coin de sa tête. Bon, pour sûr le papa Watson voudrait la peau de Sven pour ce qu’il venait de faire, parce que l’homme était toujours le fautif dans ce genre d’histoire, bien entendu. D’un autre côté, l’ébéniste supposait qu’Harley n’avait pas nécessairement envie de garder l’enfant. « Bon, si le test ne se trompe pas et que tu es véritablement enceinte. » C’est fou comme ce mot était difficile à prononcer, comme s’il déchirait à lui seul la gorge de l’ébéniste. « Qu’est-ce que tu aimerais faire ? » Il ne voulait pas être mis sur le côté. D’accord, c’était le corps d’Harley et elle faisait ce qu’elle en avait envie. Mais c’était aussi de son fait, ce bout de vie. Il n’allait pas laisser H. seule dans cette situation. Parfois, elle avait tellement de mal à affronter la vie à Storybrooke, aussi simple soit-elle. Alors, avec un bébé dans les bras en plus… Il serra Harley un peu plus contre lui, profitant de la fraicheur de la nuit pour garder les idées claires. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Pas que je ne sais pas quoi faire. » Enfin, si, un peu. « Mais je serai là. Pour n’importe quoi. » Pas que pour ce bébé qui grandissait. Pour tout. Tout ce qu’Harley pouvait demander envers lui. Parce qu’il lui appartenait, totalement.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptyDim 10 Mar - 14:34


Distraitement, dans une bride de sa conscience, Sven s’était installé à ses côtés. Malgré sa torpeur, il avait passé une main dans son dos, et l’avait attirée contre lui. Harley n’avait pas réagi, trop absorbée par l’impact de ses propres mots. Elle s’en voulait d’entraîner son aîné là-dedans. Qu’il puisse avoir une part de responsabilité dans le phénomène qui couvait dans ses entrailles ne l’effleurait pas un instant. Tout ce qu’elle voyait, c’était son manque de maturité et de responsabilité. Harley avait voulu jouer à un jeu qui la dépassait, ne prenant pas au sérieux les avertissements qui l'inondaient de toute part. Elle pensait pouvoir frayer avec un homme bien plus âgé, se laisser initier à des plaisirs toujours plus beaux, toujours plus profonds. Et voilà que son ignorance et sa naïveté lui retombaient sur le coin du nez, rappelant à son esprit qu’elle ne maîtriserait jamais tout. Elle ne pouvait pas continuer à jouer inconsciemment, puis pleurer lorsque sa violence et son obstination finissaient par avoir raison de son jouet. Et surtout, elle ne pouvait pas le jeter et s’en racheter un autre, identique ou meilleur, pour continuer comme si de rien n’était. Cette époque était révolue … ou presque ?

Harley sentit son fessier décoller du sol spongieux, puis atterrir sur les jambes chaudes de son amant. Sven cala sa tête contre son torse, et elle le laissa faire, profitant de ce répit, de cet instant où elle pouvait encore s’accrocher à son enfance. L’homme restait silencieux, mais Harley percevait le moindre soulèvement de sa poitrine, et elle entendait son cœur battre contre son oreille et sa tempe. Elle n’était pas obligée de briser leur tranquillité. La solution était d’une simplicité déconcertante tant Harley ne souhaitait pas laisser la moindre vie s’épanouir dans ses entrailles juvéniles. « Bon, si le test ne se trompe pas et que tu es véritablement enceinte. » Harley serra la mâchoire. Etait-il réellement obligé de lui rappeler la réalité ? Elle savait qu’elle risquait d’être véritablement enceinte, et quelque part elle ne pourrait jamais plus chasser cette idée de ses pensées. Tout l’argent du monde et tout l’amour de Sven n’y pourrait rien changer. « Qu’est-ce que tu aimerais faire ? » Le garder, et l’élever avec toi comme un couple modèle qui apporterait à son petit trésor tout l’amour et la douceur qu’il aurait besoin … Harley renifla doucement, sceptique. Dans quel monde fallait-il vivre pour imaginer une vie aussi désespérante comme un cadeau du ciel ? Sven la serra davantage contre lui, et elle appréciait le soutien qu’il entendait lui apportait ainsi, mais c’était inutile. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Pas que je ne sais pas quoi faire. Mais je serai là. Pour n’importe quoi. » Ca aussi, c’était inutile. Harley ne voulait pas que Sven s’embarque dans la moindre supposition hasardeuse. Elle se redressa, appuyant une main contre son torse, et elle riva son regard le plus grave sur lui. « Pas la peine. » Son timbre avait beau être vif, elle fut surprise par la faiblesse de sa voix, qui donnait presque une lueur dramatique à son assurance. Mais Harley ne voulait aucune pitié, aucune aide de la part de Sven. Ce soir, plus que jamais, elle n’était pas une enfant.

Dans un mouvement ample, Haley se tourna davantage vers son aîné, les cuisses encadrant ses jambes dans un califourchon qui plaquait ses genoux contre la terre et l’herbe fraiches. Les paumes contre son torse, elle flanqua dans ses prunelles ambrées un regard terrifiant de lucidité. « Je n’ai pas l’intention de laisser quoique ce soit squatter mes entrailles. » Elle plissa légèrement les yeux, son ton était froid, prouvant l’amertume qui enserrait son cœur. « Tu es le seul que j’accepte en moi, tu te souviens ? » Question purement réthorique, elle posa son index sur la bouche de Sven, tandis que le reste de ses doigts se calaient, gelés, contre son menton. « Si je suis vraiment … » Elle se racla la gorge, avant d’échapper avec dégoût : « Si ce truc se développe en moi… » Sa voix se brisa tandis que l’horreur de la situation qui se dessinait dans son esprit la transperça. « Il faut me l’enlever. Il y a des médicaments je crois, et si c’est trop tard, qu’on m’ouvre, ça m’est égal, mais je ne garderais pas ce parasite. » Chacun de ses mots était vif et mordant. Elle ne pensait pas une seconde à ce que Sven pouvait vouloir, il n’était pas question pour elle de faire naître la moindre atrocité. Elle n’avait pas l’intention de suivre l’exemple obscur de Boyd. L’idée de pouvoir promener ensemble leurs marmots au jardin d’enfant lui donnait la nausée. Elle se releva vivement, s’écarta de Sven et s’appuya à nouveau contre le puits, perdant son regard grisé dans ses tréfonds. « Je ne veux pas de mioche braillard et fripé. » Si le puits pouvait réellement exaucé les vœux, apporter le moindre réconfort, Harley ne pourrait pas prétendre qu’elle n’avait pas tout essayé. S’il y avait la moindre magie en ce monde ou dans un autre, qu’elle vienne lui accorder cette unique faveur. Il n’était pas question qu’elle se retrouve encombré du moindre petit être. Elle était à peine capable de s’occuper d’elle-même, toutes les plantes qu’elle avait eues s’étaient desséchées et tous ses animaux étaient morts ou avaient été cédé à plus responsable qu’elle.

Baissant la tête vers Sven, elle tenta de capter son regard dans la pénombre du soir. « Désolée, mon ange, pour la vie de famille, il faudra choisir quelqu’un d’autre. » Ses lèvres s’étirèrent alors qu’Harley espérait pouvoir se détendre et détendre l’atmosphère. Leur entrevue devenait bien trop sérieuse, rien qui ne soit au goût de l’exubérante lycéenne.
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MessageSujet: Re: In the name of weakness [Sven]   In the name of weakness [Sven] EmptyDim 10 Mar - 18:32


L’heure était grave. Soit. Sven fit un choix, celui de prendre les choses en main. Il avait dit qu’il serait la force d’Harley, il s’appliquerait à l’être. Qu’elle lui annonce qu’elle porte un enfant ou non. Ca ne changerait rien à sa position. Mais voilà, comme les sursauts d’un courage hors norme dont faisait preuve la brunette, elle reprenait déjà l’avantage sur la situation. Si elle paraissait choquée par l’éventuel embryon qui se baladait dans son ventre, il était évident qu’elle s’était déjà fixée sur la question, avec ou sans l’avis de Sven. Pouvait-il lui en vouloir ? Non, bien sûr que non. Harley n’était plus une gamine que l’on devait tenir par la main. Eh oui, parfois il avait tendance à l’oublier. Dans ce cas, la fille Watson se faisait un malin plaisir à le lui rappeler. Quand elle se retrouva à califourchon sur lui, s’il s’empêcha de sourire – la situation était grave, voyons !- une de ses mains se perdit sur la chute de reins de Harley, l’autre couvrant celles posées sur son torse. Parce qu’il ne pouvait fuir l’attraction dont elle était responsable sur lui et que, s’il avait l’occasion de la toucher, il le ferait. Même si, cinq minutes auparavant, avant que la nouvelle foudroyante ne tombe il bouillonnait d’une colère noire. A présent, il n’y avait plus qu’un blanc, vide de toute accusation, retrouvant un semblant de dynamique qui lui était propre.

Sven l’écouta sans sourciller, hochant à deux reprises la tête, signe qu’il écoutait attentivement, et qu’il ne la couperait pas dans son élan. D’accord, le choix qu’elle avait pris était le plus sage, il ne se le cacherait pas. L’ébéniste était même soulagé qu’Harley ait pris cette décision. Dans l’égoïsme de la brunette, au moins, elle présentait une certaine lucidité. C’était la solution qui arrangeait tout le monde. Il ne le dirait pas. Pas maintenant, alors qu’elle exprimait avec ses mots crus la situation. Il n’avait pas jugé utile de la rassurer sur les techniques de l’avortement. Ils n’ouvraient pas le ventre aux femmes enceintes. Sven n’aurait pas accepté la présence d’une cicatrice zébrant le ventre d’Harley, qui ne manquerait pas, assurément, de lui rappeler les évènements qui s’étaient produits. Puisqu’il n’était pas une fille, Sven avait des difficultés à se familiariser avec la notion de porter un enfant et tout ce que cela représentait. Mais il ne ratait pas le choc que cela provoquait chez Harley. Elle avait 18 ans, après tout. Qui, à cet âge, à cette époque, était prêt pour ça ?

Sven la laissa se relever, l’aida même à s’extraire de ses griffes. Il resta néanmoins assis, levant la tête pour suivre les mouvements d’Harley, pour l’observer se pencher par-dessus le puits et observer son fond, qui n’était certainement pas identifiable. Il n’eut pas besoin de lui demander à quoi elle pensait, puisqu’Harley émit le fond de sa pensée à haute voix. Pas de moche braillard et fripé, noté. Tant mieux. & lui restait silencieux encore un temps, la tête appuyée contre les pierres usées et vieillies par le temps, les doigts posés sur l’herbe humide jonchant le puits. Il ne la quittait pas des yeux. La situation n’avait beau ne rien avoir de glorieux, Harley restait incroyablement belle, à tel point qu’il ne pouvait détourner son regard, empli d’affection. Pour lui, la situation était on ne peut plus simple : si elle ne voulait pas d’enfant, il n’y aurait pas d’enfant. Elle n’avait pas à s’inquiéter pour les projets familiaux. S’il avait voulu une famille, cela ferait longtemps qu’il en aurait une.

Il prit appuis sur le rebord du puits, se levant d’un geste. Il se plaça dans le dos de Harley, logeant sa tête dans le creux de l’épaule de cette dernière, l’enserrant pas sa taille, alors qu’il se mettait lui aussi à regarder le fond des eaux, sans le voir. Il s’enivra de l’odeur de la brunette, rechignant contre le frisson qui lui remontait le dos. « J’ai pas envie d’une famille. » Il n’avait pas eu le meilleur exemple de figure paternelle et il doutait vouloir se mettre en pratique dans l’immédiat. C’était une des raisons pour lesquelles il n’avait pas pris le courage de se lancer dans une relation sérieuse et de pondre enfant sur enfant avec une demoiselle de Storybrooke. Une des nombreuses raisons, à vrai dire. Garder sa pseudo-liberté en était une autre. « Je t’ai choisi, toi. Si je voulais autre chose, je ne serais pas ici. » Garder Harley, était devenu aussi une de ces raisons. Il ne pouvait pas se passer d’elle. Et s’il devait finir vieux et sans héritier – déjà qu’il se moquait pas mal de cette notion – il en serait ainsi. Du moment qu’il pouvait passer les heures à venir avec sa compagne, il en serait plus qu’heureux.

Sven fit se retourner Harley par les hanches, et la souleva du sol, pour la poser sur le bord du puits. Ses mains ne bougèrent pas, de leur position plus qu’agréable. Il eut enfin un petit sourire. Il avait bien saisit l’opportunité qu’Harley lui avait donné, pour quitter ce sujet plus que pénible. Il ne la forcerait pas à s’attarder sur les détails. Assez de mots avaient été prononcés ce soir. Il avait envie de profiter un peu de sa belle, avant qu’elle ne soit forcée de retourner à son château de verre. « Et je suis très satisfait de mon choix tel qu’il est. » Sven replaça une mèche sauvage derrière l’oreille de la fille Watson, ses doigts ne s’arrêtant pas là pour autant. Ils continuèrent leur course dans les cheveux bruns, retrouvant le contact dans sa paume, avec une joie non dissimulée. Il s’approcha de son visage, effleurant leurs lèvres dans un premier temps, la chaleur de son sang augmentant lentement, tandis que les battements de son cœur se calmèrent. « N’oublies pas que je t’aime. » Et pour reprendre les phrases toutes plus guimauves les unes que les autres, vues et revues dans les films, dans les romans, dans tout support d’un monde lyrique parfaitement trompeur – keuf- c’était le plus important : cette attraction vitale qui ne cessait de s’agripper à Sven.

Finalement, il l’embrassa. D’abord d’un baiser doux et délicat qui, les secondes passaient, se fit plus intimiste, plus profond, plus brulant. C’était à perdre son souffle, soit. Il franchit la limite des lèvres d’Harley, approfondissant le contact, retrouvant la langue de sa moitié, rencontra un morceau de chewing-gum étranger. Dans un élan joueur, il s’en empara, se sépara d’Harley, d’infimes centimètres. Fière de sa nouvelle possession, le goût de cassis emplit sa bouche. Sa main s’était retrouvée logée sur la nuque d’H. comme à son habitude qu’il affectionnait, son autre main poussant dans le dos d’Harley, la plaquant contre lui. « Et si tu me disais comment tu t’es faite cette vilaine blessure ? »
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