Bal costumé ~ Sujet principal

C'était la première fois que a jeune femme allait danser avec quelqu'un, et à vraie dire elle ne savait pas trop danser. A sa réponse, Adrian lui montrait son enthousiasme , et après avoir sourit au personnes présente près d'eux, il attrapa sa main, s'élançant sur la piste de danse. Et pile à l'instant où leurs pieds touchèrent le sol illuminer, un homme cira haut et fort que c'était à la demande de quelqu'un que cette musique passait. La musique pop passa alors à un classique presque, c'était un slow. Et comme Lady n'avais jamais dansé ce genre de chose non plus, elle s'inspira vite fait des gens en piste, d'un petit coup d'oeil puis suivit son cavalier. Alors que Lady regardait comme faire, le zombie lui adressait un sourire, tout en lui complimentant son costume, demandant au passage si elle était la créatrice du dit vêtement. Puis il continua du fait qu'il savait qu'elle travaillait au "Modern Fashion". Elle hochait alors la tête, signe d'affirmation et pris la parole. « Merci, oui c'est moi qui l'ai créer, mais j'ai acheté deux trois trucs quand même. Elle s'interrompit, puis repris la parole. Très jolie costume aussi. » Elle afficha alors une mine gaie, avec un de ses plus beau sourire.

La danse commença vraiment alors, le cavalier de l'indienne mit ses deux mains derrières la jeune femme, qui elle, les plaçât au cou du jeune homme, alors qu'elle le regardais, il lançât un vif coup d'oeil au alentours. La styliste compris alors tout de suite qu'il regardait si il connaissait du monde. Puis il reprit attention sur la jolie créatrice. Ils dansèrent alors, évitant chacun de marcher sur les pieds des uns, et une fois la douce chanson finit, à peine c'était-t-il décoller que la patronne de Lady arriva sur la piste, complimentant de même le costume, comme quoi on la reconnaissait dans les coutures et que c'était la saison. Elle sourit, lui répondant merci, puis elle observa alors sa patronne. Cela lui rappeler la mère, mais elle ne reconnue pas tout de suite le costume.

<< Dîtes moi, qu'elle est votre costume ? Une sirène peut être ? >> Puis elle lacha une inspiration. Ca devait être ça. Lady ne savait pas très bien si elle devait tutoyer ou vouvoyer sa patronne en cette soirée de fête. Alors elle lui demanda qui était ce jeune homme à ses cotés. Elle hésita, elle ne le savait pas elle même.

<< Euh, enfaîte, je le sais pas ... >> Répondit-elle, confuse. C'est vraie qu'elle n'avait pas penser à lui demander son nom, ni même à se présenter. Elle resta donc figé, attendant que l'anonyme lui dise.

Evelyn se retint de rire en imaginant le pauvre Andrew durant la prise de sang. Elle avait également horreur des aiguilles, pourtant, elle avait dû faire d'innombrables prises de sang durant son hospitalisation. C'était une torture quotidienne qu'elle avait joyeusement laissée derrière elle, mais visiblement, ce genre de torture avait des points positifs, comme le prouvait la rencontre d'Andrew avec Jamie. Elle imaginait parfaitement Jamie rassurer son petit cupcake, cette vision était absolument adorable. Evelyn fronça les sourcils à cette simple pensée qui confirmait malgré tout ses soupçons. Non non, ce n'était qu'une pensée, rien de concret. Elle continua donc d'écouter Jamie qui racontait à présent comment Andrew lui avait donné des cours de cuisine. Elle en aurait bien besoin, galérant toujours à cuisiner des bons petits plats. Mais elle se débrouillait bien pour les cookies, ce qui était rassurant, plus ou moins. Une phrase de Jamie fit cependant sourire l'institutrice. En gros, on s’est sauvé mutuellement. C'était... romantique, oui c'était le mot juste. Qu'imaginait-elle donc? Que Jamie était donc cet homme pour lequel Andrew avait des sentiments? Absolument. Les jugeait-elle? Certainement pas. S'ils étaient heureux, alors elle l'était aussi. Mais comment pouvait-elle imaginer tout ça alors qu'elle n'avait même pas de preuve, hormis quelques regards et des sourires? Peut-être était-elle une meilleure détective qu'elle le pensait.

Evelyn observa le large sourire de Jamie avant de réaliser qu'il venait de regarder Andrew. Elle toussota légèrement, se demandant si elle devait se jeter à l'eau et lui parler de ses pensées à leur propos. C'était leur vie privée et elle n'avait pas envie de mettre Jamie mal à l'aise. Puis elle était mal placée pour donner un quelconque conseil sentimental, sa vie dans ce domaine était inexistante. Un peu d'action ne lui ferait pas de mal, d'ailleurs. Evelyn dansa durant quelques instants en silence, avant de plonger son regard dans celui de Jamie, tâchant de se montrer douce et rassurante. Je trouve votre histoire comique et adorable. Les cookies d'Andrew étaient bons au moins? Evelyn écarquilla les yeux en réalisant que cette phrase pouvait être interprétée très différemment selon la situation. Vous vous êtes sauvés mutuellement... et ça vous rend très clairement heureux. Mais que fais-tu à danser avec moi au lieu de lui tenir compagnie? Elle avait fait le grand plongeon, sans pour autant être totalement directe. Elle ne voulait pas que Jamie se mette à courir pour la fuir, elle ne pourrait même pas le rattraper avec l'état de ses jambes. Désolée si... si ma remarque est indiscrète ou totalement... infondée. C'est juste que... ça me paraît tellement évident. Ce qu'Andrew m'avait confié... cette date, par rapport aux trois mois... vos regards... vous me faites penser à ces deux petits enfants dans ma classe. Oh bien sûr, vous n'êtes pas des enfants, hein ! Mais... je devrais probablement me taire au lieu de penser que mon expérience en matière d'amoureux de cour de récré me donne la capacité de pouvoir repérer le même genre de situation en-dehors de mon travail. Evelyn eut la soudaine envie de boire une autre coupe de champagne, pour se taire, mais elle n'en fit rien. Elle se contenta de regarder Jamie d'un air un peu craintif.

La chirurgienne était arrivée au bon moment, car alors qu’elle restait à l’écart des groupes et admirait la salle en silence, un flot de nouveaux arrivants se déversa derrière elle. En passant à ses côtés, certains collègues la saluèrent, d’autres connaissances échangèrent quelques mots, mais personne ne resta. Si Mara semblait donner le change, elle n’était pas à l’aise ainsi déguisée. L’idée lui avait pourtant semblée parfaite. A croire que son imagination s’était jouée de ses gênes. Elle soupira, continuant à scruter l’assemblée à la recherche d’Emily, lorsqu’une main se cala dans ses reins. Elle se tourna en sursaut, ses prunelles assombries par l’eye-liner se posant instantanément dans les yeux bleus d’Hunting. « Je n’arrive pas à déterminer en quoi vous êtes déguisée. » Elle ne répondit pas immédiatement, elle-même occupée à détailler l’homme et son déguisement. Mara se demandait s’il était seulement déguisé. Tout ce noir, et cette veste de cuir, ces cheveux plaqués en arrière, si ce n’était pas l’allure à laquelle le criminel l’avait habituée, ça se prêtait assez bien à sa véritable identité. Elle fronça légèrement les yeux, pas certaine d’apprécier ce manque de subtilité accablante. Elle finit par balbutier : « En dame d’une autre époque, sans doute devriez-vous réviser vos classiques. » Et elle sourit, à peine, finement, un éclat de rébellion au fond des yeux.

« Vous dansez ? » Elle arqua un sourcil, surprise, mais Hunting ne lui donna pas le loisir de répondre. Il l’entraînait déjà vers la piste de danse, et le regard de Mara ne put que s’alarmer. Elle n’aimait pas cette façon qu’il avait de la coincer entre ses griffes. Elle était venue pour passer un bon moment avec des amis, par pour retomber dans le jeu cynique auquel se vouait le tortionnaire. Un ange gardien dut percevoir son émoi, car Hunting fut stopper net dans ses mouvements, des doigts encerclant son poignet. Le regard de Mara tomba avec stupeur sur un visage familier. Il était vraisemblablement de mauvaise humeur. « En général, on attend la réponse de la dame avant de l’emmener sur la piste de danse… » Mara frissonna face au ton sec et au regard dur de son ami. Laszlo était le grand frère qu’elle n’avait jamais eu, et si une partie d’elle-même appréciait qu’il vienne à sa rescousse, une autre, moins égoïste et futile, savait que c’était une très mauvaise idée. Hunting était son lot. Elle s’était mise seule dans le pétrin qu’il représentait, car elle voulait l’aider et aider au-delà tout Storybrooke en débarrassant la ville d’un criminel. Elle avait déjà impliqué Archie dans cette affaire, il n’était pas question de laisser quiconque prendre plus de risques pour cette entreprise dans laquelle elle s’acharnait.

L’air grave, mais un sourire serein aux lèvres, elle glissa sa main sur celle de Laszlo et planta son regard dans le sien. « Ça va aller, ce n’est qu’une danse. » C’était loin de n’être que ça, mais Mara n’avait pas l’intention d’alerter le garde forestier et de le mêler à ses problèmes. Elle se garda d’ailleurs bien de prononcer le nom de son ami. Le jardinier pouvait le connaître, la ville était petite, mais s’il y avait une chance qu’ils ne se connaissent pas, Mara ne voulait pas donner la moindre cartouche à Hunting. D’ailleurs, son regard délaissa Laszlo, comme s’il n’avait aucune importance, pour se reporter sur le criminel qui lui avait proposé une danse. « Je suis curieuse de voir comment danse un bad boy. » Elle sourit à nouveau, plus légère dans son ton et dans ses manières, alors que c’était à son tour d’entrainer l’homme vers la piste. Loin de Laszlo et de leur amitié, dont elle ne voulait surtout pas voir le tortionnaire s’emparer pour la faire souffrir.

Serrer contre elle son tonton Andrew adoré réconforta un petit peu Paige : il était là, juste contre, et il semblait aller bien. Dans sa tête de petite fille, elle avait eut très peur. Peur à cause de tout ce que les gens racontaient, peur qu'il n'aille jamais mieux, peur d'avoir fait quelque chose qui l'aurait fâché et surtout peur de perdre le lien qu'ils avaient. La petite fille avait beau avoir une famille aimante et des amis géniaux, elle avait besoin de savoir qu'elle pourrait toujours aller voir Andrew, que ce soit dans son appartement ou au Granny's Diner. Elle avait besoin de leurs petits goûters lors desquels ils se racontaient tout -ou presque, étant donné qu'il n'avait rien dit de ce dénommé Jamie dont tout le monde parlait-. Enfin, rien dit... Jamie avait quand fait irruption lors de l'un de leur goûter justement et elle avait tout de même pu mettre un visage sur le nom. Mais tout cela était passé. Le cuisinier était là et il avait tout intérêt à ne plus jamais recommencer à la laisser sans nouvelles.

L'écolière l'écouta s'expliquer sans broncher, espérant sérieusement qu'il ne comptait pas l'embobiner avec cette abracadabrantesque histoire de maladie. Ce n'était pas parce qu'elle était une enfant qu'elle n'entendait pas les ragots, au contraire : les adultes adoraient faire les commères en se retrouvant chez Granny ou en faisant les courses. Et ils ne faisaient que très rarement attention aux quelques enfants aux alentours, jugeant à tort qu'ils ne pouvaient pas comprendre de quoi il retournait. Paige avait une bonne ouïe et savait parfaitement ce qu'était une "fusillade". Ce qu'elle ne comprenait pas -et ce sur quoi les ragots divergeaient- était la raison pour laquelle son tonton s'était retrouvé mêlé à tout ça. Mais foi de super Robin, elle trouverait bien la vérité ! Cependant, face au discours de son aîné, elle s'adoucit peu à peu. Vraiment, envoyer un mail était la moindre des choses qu'il pourrait faire à l'avenir. Répondre à ses appels ou ouvrir la porte quand elle venait toquer à son appartement après les cours serait tout autant apprécié. Mais bon, s'il allait mieux elle laisserait cette histoire derrière -une fois qu'elle saurait ce qui c'était passé : elle était réellement une tête de mule sur certains points-.

« Prouve le. Viens danser avec moi ! » La petite fille n'attendit pas que l'adulte se relève pour se tourner vers la piste de danse et l'entraîner avec elle. Après tout, un bal était fait pour cela n'est-ce pas ? Et quel meilleur moyen de voir si son tonton ne lui mentait pas uniquement pour ne pas qu'elle s'inquiète ? C'était une chose que les adultes faisaient souvent et qui la mettait hors d'elle : pourquoi fallait-il qu'ils mentent sur tout pour soit-disant "protéger" les enfants ? Enfin. Pour l'instant elle n'y songeait pas trop, se contentant de sourire de toutes ses dents au cuisinier qui serait son cavalier, ainsi en avait-elle décidé. Ce n'était pas comme si elle était une autre de ses princesses qui attendaient qu'un prince vienne les invités : elle était Robin et elle ne voulait pas attendre bêtement sur le bord de la piste !

Alors que les premiers couples prenaient possession de la piste de danse pendant que d’autres se regroupaient près du buffet, de la sono, ou s’éparpillaient partout dans la salle, Emily sentait monter l’excitation provoquée par la perspective d’une soirée inoubliable. Les bals costumés, elle adorait ça : elle aimait danser, elle aimait les déguisements, elle aimait faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Que demander de plus ? S’il en fallait peu pour être heureux, la blondinette remplissait parfaitement ces conditions. Un peu de musique, quelques costumes amusants, et la voilà propulsée au paradis. Si en plus c’était au bras de son grand ami Aiden, il aurait été difficile de trouver plus heureuse qu’elle dans l’assemblée. D’autant plus qu’elle avait réussi à convaincre Laszlo de venir, qu’Adrian semblait avoir trouvé une cavalière, et que plusieurs autres de ses amis étaient présents. Décidément, la soirée s’annonçait pleine de promesses.

"J’aurais plutôt dis D’Artagnan, ou Aramis que Athos, mais je ne peux que te croire quant au costume." Répondit Aiden avec un sourire, en arrachant un à Emily au passage –il ne lui fallait pas grand-chose pour sourire d’habitude, ce soir quelque chose lui disait qu’elle n’allait pas arrêter. Pauvres zygomatiques. « Mon Dieu, d’Artagnan est un gosse insupportable et Aramis un fourbe ! » rit-elle en se remémorant sa lecture compulsive du roman de Dumas. « Mais mettons que tu sois un mélange des trois : aussi courageux qu’Athos, aussi intelligent qu’Aramis, et aussi joyeux que d’Artagnan. Comme ça, tu cumules leurs qualités sans leurs défauts. » Elle songeait aussi qu’il aurait été très drôle de voir Aiden se battre avec une épée, mais garda cette réflexion pour elle, étant elle-même aussi adroite qu’un manche à balais. Qui avait-elle failli éborgner déjà l’autre jour en manipulant une lampe à pied ?

Se désintéressant de la question, elle cala son bras sous celui de son mousquetaire préféré alors qu’il les faisait pivoter vers la salle.

"Alors, racontes-moi un peu, qui y a-t-il et déguisé en qui ou quoi ? Je suis curieux de savoir…"
« Oh, tu ne vas pas être déçu, il y a de sacrés spécimens ce soir ! Alors, pour commencer ta cavalière préférée s’est habillée en dame de légende arthurienne –peut-être la fée Morgane, tiens, je n’y avais pas pensé. Ensuite, voyons voir… Nous avons un curé en la personne de Jamie Twigley, je ne sais pas si tu le connais, lequel danse avec une superbe Marilyn Monroe, non loin d’un John Keats –je crois que c’est un des cuistos de Granny mais je ne suis pas sûre. Mon petit Adrian s’est déguisé en zombie et danse avec une indienne, pendant que ma colocataire Mara habillée en diva des années trente a l’air de se faire draguer par… Par M. Cuir, on dirait. » Elle plissa les yeux pour avoir un meilleur aperçu de la situation, puis poursuivit : « M. Cuir a l’air de se chamailler avec mon ami Laszlo, celui que j’ai réussi à faire venir, tu te souviens ? Je l’ai habillé en prince du XVIIIème siècle, ça lui va comme un gant ! Oh attend, je viens de voir passer un Fred Astaire… Oh mon dieu, mais c’est le docteur Hopper ! J’espère qu’il nous fera un numéro de claquettes, je serais déçue sinon. »

Une fois son énumération achevée, elle profita de la présence d’un serveur pour attraper deux coupes de champagne et en caler une dans la main d’Aiden. Elle ne savait pas si sans alcool la fête était plus folle, mais une coupe ne pouvait pas leur faire de mal, voyons. Faisant tinter la sienne contre celle de son ami, elle lança : « A nous ! A notre indéfectible duo, à nos dîners improvisés, nos bœufs dans le magasin, nos sorties improbables, et à toutes les surprises que la vie nous réserve encore ! » Une déclaration non dénuée de sens, puisqu’Aiden avait effectivement fini par occuper une place conséquente dans la vie de la petite blonde ; sans qu’elle ne s’en aperçoive, elle l’avait laissé s’installer là, avec sa nonchalance bienveillante et son sourire qui lui donnait systématiquement envie de lui sauter au cou. Emily n’avait pas défini de mot précis pour décrire leur relation, mais une chose était sûre –même si elle s’en défendait ou n’y songeait même pas- c’était que le jeune homme était devenu irremplaçable, voire même indispensable. Elle considérait toujours qu’elle pouvait se passer de n’importe qui et n’avait pas tellement d’attaches, sans se soucier de savoir si ça n’était pas là le plus gros mensonge de l’histoire de l’humanité, puisque jusqu’à présent elle n’avait jamais eu à se séparer d’aucun de ses proches la question ne s’était jamais posée. L’idée même qu’Aiden puisse un jour ne plus être à portée de main était tellement inconcevable qu’elle ne lui avait jamais effleuré l’esprit, et elle continuait sur sa lancée, insouciante, et peut-être aussi inconsciente. « A toi maintenant. Dis-moi tout ce que je loupe : les sons, les odeurs, les sensations, je veux tout savoir ! »

Adrian avait vu juste, la tenue de sa cavalière était une de ses créations. Il observa encore plus attentivement les détails du costume et sourit. « Très beau travail. » Après son compliment, Lady lui offrit le sien pour son déguisement de zombie. Adrian haussa les épaules, très humble. « Oh, je ne me suis pas trop démonté. J'ai pris de vieux vêtements. J'ai plus misé sur le maquillage en fait et il ne casse pas trois pattes à un canard. » Bon, il parlait un peu trop et le réalisa bien vite. Au lieu d'un simple remerciement, le jeune garçon s'était lancé dans des explications un peu trop ennuyeuse. « Mais merci. Pour le compliment. » Il eut un sourire et continua sa danse, en tenant délicatement la jeune fille dans ses bras, sans oser trop poser ses mains contre elle. Était-il devenu timide ?

Adrian avait repéré ses amis et les trouvaient vraiment très bien dans leurs costumes. D'ailleurs, Emily avait vraiment bien choisi le costume de Laszlo, qui était allé discuter avec Mara quelques instants - de ce qu'il voyait, ce ne fut finalement pas une grande conversation mais plus un petit coucou en passant. Tout le monde semblait bien s'amuser, tout comme lui, même s'il avait failli écraser sa partenaire et même si la chanson allait prendre fin. De toute façon, il avait osé demandé une danse à une presque inconnue et il ne comptait pas en faire sa cavalière pour le restant de la soirée, même si elle avait l'air absolument adorable et charmante. Et puis, d'autres garçons voulaient sûrement danser avec elle, ou des amis.

Une jeune femme arriva alors, surprenant Adrian qui tourna rapidement son visage en sa direction. C'était la patronne de la boutique Modern Fashion et celle-ci portait une sublime tenue de nymphe. Elle était magnifique. Adrian l'observa alors un long moment alors que les deux femmes échangeaient trois mots. Puis, la nouvelle venue demanda à Lady qu'elle lui présente son cavalier. Le jeune garçon eut un fin sourire en voyant que personne ne connaissait son nom, réalisant à peine qu'il ne s'était même pas présenté à Lady. « Hm, je suis Adrian. Je suis lycéen et je sors peu, c'est peut-être pour cette raison que vous ne me connaissez pas. » Il offrit un nouveau sourire à la patronne de sa cavalière, puis, se sentit un peu de trop entre les deux femmes. De toute façon, il avait soif et très faim. « Je vais vous laisser. Ravi d'avoir fait ta connaissance, Lady. » Adrian détacha son étreinte et fit un petit signe à la jeune femme qui était arrivée, puis s'éloigna en boitant vers le buffet.

Andrew n'aurait jamais pu montrer son état dépressif à Paige. Bien qu'il ne la considérait pas comme une enfant incapable de comprendre les conversations des adultes, le jeune homme n'avait pas souhaité lui faire subir son piteux état. Aujourd'hui, Andrew allait vraiment mieux. Il s'était enfin expliqué avec Jamie et avait presque tourné la page sur l'accident, du moins assez pour avancer dans son histoire avec le journaliste. Il espérait maintenant que la jeune Paige comprenne son choix, même s'il aurait pu la prévenir, au moins par message pour la rassurer. Andrew s'en voulait d'avoir inquiéter Paige, vraiment. Tout se laissait percevoir dans son regard, sur son visage. Il était désolé pour elle et se punissait lui-même intérieurement, notant dans un coin de sa tête que la prochaine fois, il ne jouerait pas aux fantômes avec son entourage, car Paige n'avait pas été la seule victime du silence radio d'Andrew. Tous ses amis, sans exceptions, n'avaient reçu aucune nouvelle du cuisinier, mis à part ses collègues de travail qui l'avaient croisés chez Granny's, et encore. Même là bas, le jeune homme s'était laissé enfermer dans un mutisme à faire peur. Bref, cette histoire était révolue à présent et Andrew voulait penser à autre chose.

Paige lui demanda rapidement de prouver qu'il était vraiment désolé en acceptant son invitation à danser - elle ne lui avait pas clairement dit "accepte pour me montrer que tu t'excuses" mais sa phrase était tout comme. Alors, le cuisinier lança un dernier regard à Eleanor et s'adressa à elle, pour pas que la jeune femme se sente trop abandonner. « Le devoir m'appelle. » Un dernier sourire et le voilà parti sur la piste pour accompagner sa jeune ami. Là, il lui pris les mains et commença à faire quelques pas de danses, se fichant bien de paraître ridicule ou non. De toute façon, il savait danser. En espérant qu'il ne tombe pas, cette fois-ci, car Jamie était trop loin pour venir le récupérer à temps. « Alors, je suis pardonné ? » Andrew fit une petite moue mignonne pour que Paige accepte ses excuses. Puis, il lui fit bouger un peu les bras en rythme avec la musique et la fit même tourner sur elle-même. « Au fait, ce costume te va vraiment bien ! Je dois dire que tu as fait fort, parce que toutes les filles de ton âge sont habillées en princesses. Elles manquent un peu d'originalité, non ? » Bah quoi, il avait le droit de donner son avis, non ? En plus, Paige était vraiment géniale habillée comme ça. Il n'y avait pas à dire, elle était la plus chou de toute la soirée. Mais cette remarque, Andrew la gardait pour lui. Il ne savait pas si Robin accepterait d'être qualifié de chou.

S’il savait ce qui passait à travers la tête de la jeune femme qui dansait avec lui, Jamie aurait probablement pâlit. Fortement. Après tout, les rares choses qu’il savait sur Evelyn étaient qu’elle était institutrice, qu’elle était une bonne amie à Andrew et qu’elle aussi avait besoin de se socialiser. Rien ne lui prouvait qu’elle approuve d’une telle relation, surtout si elle était une amie proche au cuisinier. Qui sait ? Depuis la réaction de sa femme, il s’attendait – et redoutait surtout – toute sorte de réactions, d’où l’idée de garder leur relation secrète. Ca pouvait paraître idiot, mais parfois, il faut respecter l’adage : heureux soient les ignorants. Cependant, pour l’instant, ils dansaient tranquillement en silence, maintenant qu’il avait terminé son récit. Ne pas avoir de réaction de la part de la jeune femme le laissait dans l’expectative et il avait fini par ne pas aimer ne pas avoir de réaction du tout. Aucune réaction pouvait vouloir dire n’importe quoi, bien ou mal. Alors il préférait avoir une réaction, même si ce n’était qu’un grognement indistinct comme certains lui donnait parfois. Il n’eut pas à attendre bien longtemps, elle posa déjà une question. Ca le fit rire comme question…

"Oui, si tant est que mon sens du goût soit encore opérationnel…"

Jamie allait ajouter quelque chose, mais la jeune femme ayant repris la parole il se tut, en bon gentleman qu’il est, et la laissa parler, intrigué. Son sourcil haussé après la première partie de sa phrase en était la preuve. Le reste…Le laissa mitigé. D’un côté il pouvait répondre simplement que c’était elle qui avait voulu danser et qu’il n’avait fait que répondre à son souhait. Pourtant il y avait ce doute ineffaçable qu’elle ait compris, tout compris et qu’elle demande des explications par la suite. Et la suite lui confirma ses craintes. Elle avait compris et cherchait simplement une validation ou une négation de la part du journaliste. Jamie se crispa sensiblement…Pour se détendre la seconde d’après. Andrew s’était confié à elle. Evelyn était un peu l’Eleanor d’Andrew. Après, même s’il ne semblait pas avoir cité de nom, n’importe qui avec un minimum de jugeote aurait fait la même conclusion. Surtout si leurs regards étaient si flagrants qu’elle le laissait entendre. Et puis le fait qu’elle semble si craintive de sa réaction lui indiquait qu’elle avait plus envie de ne pas entrer dans ses mauvaises grâces que de chercher à répandre la nouvelle. Il poussa un petit soupir et jeta un nouveau regard à Andrew, qui dansait à présent avec Paige, avant de retourner son attention sur Evelyn, une moue faussement embêtée sur le visage.

"Ca se voit tant que ça ?" autant prendre ça avec humour et philosophie, à quoi lui servirait de mentir maintenant ? Sachant que c’était une amie à Andrew, elle irait probablement lui demander ensuite…"On préfère garder ça pour nous ; pour ne pas trop attirer l’attention. L’incident avec Vera a été suffisamment traumatisant comme ça. Je ne veux pas que les habitants de la ville soit sur son dos en plus. D’autant plus que vu ce qu’il s’est passé avec mon ex-femme, ça risquerait de provoquer plus de problèmes qu’autre chose."

Il n’allait pas non plus lui dire qu’il aurait bien envie de pouvoir l’inviter à danser lui aussi, sans risques d’avoir toutes les commères de Storybrooke sur le dos. Mais c’était quelque chose d’impossible pour le moment. Un jour, peut-être qu’ils pourront afficher leur couple aux yeux de tous, mais pas pour l’instant.

Laszlo refusait de lâcher le regard de l’homme dont il tenait le poignet, pas tant que Mara n’aurait pas donné sa réponse. Il était même prêt à se battre si besoin était pour éviter à la jeune femme de finir dans les griffes de ce type si elle ne le souhaitait pas. Tant pis pour son si beau costume qu’Emily avait pris le soin de lui choisir. Ma poigne n’était pas prête de se desserrer. Il dut pourtant porter son regard sur Mara lorsque cette dernière posa une main sur la sienne. S’il était honnête avec lui-même, le garde forestier aurait voulu faire déguerpir le blond pour qu’il se trouve une autre proie. Une qui ne soit pas dans l’entourage protégé du brun. Car ceux proches de lui étaient comme de la famille pour lui et l’australien protégeait sa famille comme il se protégeait lui. Mais il n’avait pas de raison de le faire. La jeune femme avait pris sa décision, alors, avec un dernier regard mauvais en direction du blond, il lâcha le poignet de ce dernier, laissant la jeune femme l’emmener sur la piste de danse. Il préféra ne pas garder les yeux sur le couple dansant, sachant pertinemment que sinon il allait finir par les séparer et mettre un pain dans la tête de cet homme. Il ne le connaissait pas, mais son instinct lui hurlait qu’il ne valait rien de bon ce type.

Voilà que Laszlo se retrouvait encore seul. Ce n’est pas comme si ça changeait de d’habitude…Quoi que, si, au final. S’il avait plutôt eu tendance à rester renfermé sur lui-même il y a quelques années, tout avait changé lorsqu’il avait décidé d’accueillir Adrian sous son toit. Cela avait amené Emily dans son entourage, puis Mara. Ces trois-là faisaient à présent parti de sa famille de cœur, une famille qu’il avait choisie et qui comptait énormément pour lui. Il ne s’en rendait pas encore bien compte, à quel point ces gens comptaient à présent dans sa vie. Il prit une coupe de champagne sur le buffet, avant de repérer un visage qu’il connaissait. Une jeune femme, blonde, habillée ce soir en Marilyn Monroe. Il s’approcha. Ca n’était pas exactement ce qu’il faisait en temps normal, mais on l’avait trainé là, il n’allait pas rester planter comme un piquet dans coin non plus. Emily lui disait toujours qu’il devrait se socialiser un peu plus, alors pourquoi pas ?

"Bonsoir." Voilà Laszlo, c’est un bon début. "Je sais que je vous connais, mais, pardonnez ma mémoire, je ne sais plus où…Il faut dire que je vois pas mal de gens avec mon travail." C’était une façon comme une autre d’engager la conversation, non ? Le fait qu’il ait un peu de mal à la reconnaître devait tenir dans le changement radical de tenue. Lorsqu’il avait rencontré pour la première fois la jeune femme, elle portait un jean et un t-shirt. Ici, elle portait une magnifique robe blanche qui la mettait merveilleusement en valeur. "Moi c’est Laszlo."

Juste au cas où elle aurait besoin. Si lui avait oublié le nom de cette femme il pouvait en être de même pour elle. Sa coupe de champagne faillit lui échapper des mains à cause des gants blancs que lui avait fait porter Emily, il grommela dans sa barbe, maintenant inexistante, et posa sa coupe, le temps de retirer ses gants et de les mettre dans une de ses poches. Oui, c’était déjà mieux comme ça.

Ce qu’il y avait de bien avec Emily, c’est qu’elle avait très vite compris comment me décrire les choses pour que je les voie. Je voyais littéralement le monde à travers ses yeux. Je n’avais donc aucun mal à me représenter les gens qu’elle me citait, même si certains n’avaient, malheureusement, pas de visages et pour cause, je ne les connaissais pas. Même des gens que je connaissais, j’avais parfois à me les représenter mentalement. Pour cela, il fallait que je puisse les toucher, faire une sorte de carte mentale de leur visage, afin de les reproduire dans ma tête. C’était loin d’être parfait, mais ça me permettait au moins de visualiser un peu mieux à qui je parlais. Emily…Emily c’était encore différent. J’avais passé tellement de temps en sa compagnie, nous étions tous les deux aussi tactiles l’un que l’autre que je connaissais son visage, voire son corps – alors que cela ne m’intéressait pas plus que cela pour connaître les gens en temps normal –, par cœur. Je savais où se trouvait chaque courbe, chaque petit grain de beauté. Je savais aussi qu’elle avait des petites fossettes qui devaient être absolument adorables à voir. Je connaissais vraiment par cœur cette femme et…Ca semblait si normal à mon esprit. Je la prenais comme acquise dans ma vie, comme un point de repère qui ne me serait jamais enlevé. Elle faisait partie intégrante de ma vie et j’étais bien incapable de me rappeler comment était ma vie avant son arrivée. Ennuyeuse probablement.

"Eh bien, que de beau monde ce soir. Sincèrement, j’aurais voulu voir de mes propres yeux ton ami que tu as déguisé. Avec la façon dont tu me l’as décrit, voir une telle carrure dans un costume aussi soigné aurait été un bonus. Pareil pour le Dr Hooper." J’avais tant d’images, de bout de couleurs, de visages, de tissus qui me passaient dans la tête à la fois que j’avais un peu de mal à ne pas tout mélanger dans un grand melting pot. Je pouvais presque sentir les tissus contre les doigts…Pourtant ce fut le cristal froid et humide de condensation que je sentis contre mes doigts et l’odeur du champagne qui me prit le nez. Le toast que porta Emy ne put que me ravir et je levais légèrement mon verre en direction de la salle "A tout ça. Et à nos pyjamas party improvisées aussi. Tu les as oubliées celles-là."

Ces dernières arrivaient, en général, quand nous étions tous les deux trop ivres pour faire quoi que ce soit d’autre que s’écrouler sur un lit (en général le mien) ou à défaut le canapé si aller jusqu’au lit s’avère être trop difficile. J’eu le temps de prendre une gorgée de champagne, dont les bulles et les saveurs explosèrent contre mon palais, avant qu’Emily ne s’engage dans son activité favorite en ma présence : celle de découvrir mon monde. Un large sourire tendre s’afficha sur mon visage et je posais ma coupe de champagne.

"Fermes les yeux Emy." Ça n’était pas utile à proprement parlé, mais ça lui évitait d’avoir la visions qui interférait avec le reste "Ecoutes. Ecoutes donc les musiciens qui jouent en Fa mineur au lieu d’un Fa dièse. L’archer du violon qui est usé et qui frotte contre les cordes. Ah ! Est-ce que tu perçois les tissus qui se frôlent, se caressent et s’entrechoquent entre eux alors que les gens dansent ? Il y a une femme, sur la piste, dont le talon ne va pas tarder à craquer. Ecoutes donc le bois de son talon qui grince. Ou l’estomac de cet homme, sur la droite, qui gargouille. Pourtant les petits plats ne manquent pas. Sucré, salé. De la vanille si je ne m’abuse ? Et de la cannelle ! Avec des pommes, bien évidemment. Ce qui est très amusant, c’est la façon dont ces fragrances subtiles et habiles se mêlent et habillent les parfums à la fois doux et forts des femmes et adoucissent les eaux de Cologne et les after shave agressifs des hommes. Mais, cela n’est pas le meilleur. Le meilleur, tu le ressens au plus profond de toi…La fébrilité, l’excitation…Cette retombée en enfance qui atteint tout le monde. C’est comme si les émotions étaient lâchées, sans retenues, juste pour un soir avant de reprendre leur petite vie tranquilles…" il se tut, ayant terminé, et poussa un soupir joyeux. Puis, quelques notes de musiques atteignirent ses oreilles et sa main vint attraper le bras de son amie "Danse avec moi Emily, s’il te plait. Cette chanson…Tu ne peux pas dire non à du Glenn Miller." Et j’ajoutais, comme si ma cavalière du soir avait vraiment besoin d’être convaincues, les paroles de la chanson en question, me tournant vers elle plus que vers la salle.

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