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 Cold as fate [ouvert]

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MessageSujet: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyMar 12 Mar - 0:39




Introduction



Époque du sujet : Actuelle
Date du sujet : 08/03/13
Ordre de passage des participants : Harley & Sven & Connor & ouvert à tous




Ses yeux s’étaient ouverts sur un plafond froid et blanc. Son crâne vibra dès l’instant où elle osa cligner des paupières, lui rappelant que le moindre geste était douloureux. Malgré tout, la douleur ne l’étreignait aucunement. Elle avait plutôt l’impression qu’on avait réussi à synthétiser la chaleur et à lui injecter dans le sang, car ses veines laissaient se diffuser dans son corps des vibrations chaudes et apaisantes. Harley voulu soupirer, mais son expiration se révéla pénible et elle toussa à s’en déchirer la gorge au lieu de se détendre. Lorsqu’elle réussit à calmer sa toux, elle tourna lentement la tête de gauche à droite. Elle fut surprise de ne voir personne à ses côtés. La solitude ne la troublait pas, et Harley n’avait pas l’intention de pleurer sur son sort, seulement elle était persuadée d’avoir entendu une voix dans ses songes. En s’extirpant de sa torpeur, la rouquine avait eu du mal à démêler le vrai du faux. Son subconscient tentait de faire remonter à la surface des éclats de voix, des paroles plus douces, d’autres carrément effrayées. Harley se demandait s’il ne s’agissait pas de visites qu’on lui avait rendues, mais elle était bien incapable de se fixer. Dans le capharnaüm qui étendait son règne sur son esprit, elle distinguait une voix au-delà des autres. Sven était là à un moment ou à un autre.

« Tu te souviens quand je suis venu chez toi et qu’on s’est fait prendre par ta mère ? J’étais tellement heureux. Et si elle n’avait pas surgi du couloir, je serais resté avec toi pour toujours. Parce que, à ce moment-là, j’avais l’impression que rien ne pourrait me forcer à te quitter. »

Les mots de l’ébéniste résonnaient dans sa boite crânienne. Elle pensait les tenir de la veille. Mais était-ce seulement la veille qu’elle s’était faite renversée ? Alors, les évènements lui revinrent par brides disparates, et Harley s’acharna à les attraper, à les remettre en ordre pour réorganiser la soirée passée. Selon elle, Sven l’avait suivi jusque dans l’ambulance, elle se souvenait bien de sa présence, et plus les secondes s’égrenaient, plus il lui sembla évident qu’il ne l’avait pas quitté d’une semelle après qu’elle se soit fait percuter. Mais où était-il maintenant ? Elle se redressa, sentant un léger picotement au niveau de son ventre. Elle repoussa les couvertures de son lit de fortune, mais la robe d’hôpital dont on l’avait affublée dissimulait toujours sa peau. Elle poussa encore un peu les couvertures, puis bascula ses jambes au bord du lit, découvrant de ses pieds nus le sol froid et implacable. Elle ne poussa pas le vice jusqu’à se lever, elle doutait d’avoir recouvré suffisamment de force pour assurer une telle prouesse. Attrapant l’arrière de sa tenue par un geste qui lui sembla d’une difficulté sans nom, Harley souleva le tissu grossier et découvrit un large pansement sur le côté de son ventre qui courait jusqu’à la lisière de sa colonne. Sa nuque frémissait alors que la rouquine s’échinait à la tordre pour mieux analyser son bandage. Elle posa des doigts fébriles sur le pansement. Si jusque-là, ses seuls mouvements avaient été capables d’attirer son attention sur la blessure, celle-ci se fraya un chemin de choix jusqu’à son cerveau, et Harley fut prise d’une douleur sourde et subite. Elle ouvrit la bouche pour échapper un cri sans tessiture. La poignée de la porte tourna alors et la lycéenne se dépêcha de se rallonger. Elle replaçait vaguement les couvertures sur elle lorsque l’intrus pénétra.

« Sven ! » Elle se redressa vivement, mais sa blessure la rappela à l’ordre. Harley grimaça sous l’effet de la douleur poignante qui parcourait le moindre pore de sa peau et s’enfonçait dans sa chair. Le ventre était son repère de prédilection, mais puisqu’elle pouvait faire souffrir le corps de sa jeune victime dans sa totalité, elle ne semblait pas décidée à s’en priver. Une main sur le pansement, elle n’osait pas le compresser de ses doigts, et ne put que se plier dans une réaction stupide qui n’endiguait en rien la souffrance. Quel piètre spectacle elle offrait.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyMar 12 Mar - 10:54


L’attente était insupportable. Sven se morfondait sur lui-même, incapable de faire autre chose. Il avait été engueulé par une infirmière parce que, apparemment, passer sa colère et son désespoir sur les murs des hôpitaux était interdis – règle stupide-. Quoiqu’il en soit, il s’était contenté de s’asseoir sur une des chaises inconfortables de la salle d’attente, mettant son cerveau en pause, son cœur ne pouvant que se serrer d’angoisse pour ce qu’il se passait de l’autre côté de la porte, où il imaginait tout une équipe médicale s’afférer. Il fixait son œil sur un point invisible, cherchant à se fermer le plus possible du monde extérieur, ainsi, avec un peu de chance, il oublierait la douleur de sa personne. C’est là que les parents Watson, père et mère réunis, étaient arrivés. Autant dire que ça n’avait pas été calme. La faute était retombée sur Sven, on lui avait blâmé la conduite inacceptable qu’Harley avait ces derniers temps, ce que penserait la ville, bla bla bla. Sven était parti, au risque d’envoyer quelqu’un d’autre en bloc opératoire.

Sven avait donc profité de la confrontation avec les parents Watson pour rentrer chez lui et se changer, enlever le sang séché sous ses ongles également. Il n’était pas resté longtemps. Même si papa et maman lui avaient vivement conseillé de ne pas revenir. L’ébéniste n’était pas d’humeur à se heurter à l’autorité, sous quelconque manière. Il était revenu et s’il avait eu la décence d’attendre à l’extérieur de la chambre tant que les figures parentales étaient là, il ne lui avait pas fallu longtemps pour s’accaparer un des sièges de la chambre d’Harley, veillant sur elle. Son angoisse était retombée, une fois que les docteurs lui avait assuré qu’elle s’en sortirait sans de graves séquelles. Même s’il ne serait rassuré que quand Harley se serait réveillée. Alors oui, il était resté là, quelques heures, à vadrouiller dans ses pensées, sculptant un moineau dans un morceau de bois qu’il avait pris la peine d’emporter avec lui, pour s’occuper.

Eventuellement, il était sorti pour aller se procurer quelque chose à grignoter. Sven n’avait pas vraiment faim, mais il devait bien se nourrir, au risque de donner plus de boulot aux infirmières. Dans les couloirs, il avait croisé Vera en plein travail et lui avait touché deux mots, sans plus. Il n’était pas d’humeur à maintenir une interaction sociale potable, perdu dans un peu de morosité, de cette crainte de fond. Il était encore sous le choc. Moins de 24h auparavant, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Maintenant, Harley était allongée sur un lit d’hôpital et avait survécu à un accident. (Sven n’était pas au courant de l’état du conducteur. Peut-être l’aurait-il été s’il avait pris la peine de s’informer à son sujet, mais il ne le ferait pas, une rancune sourde dirigée vers celui qui avait manqué de tuer sa belle.) C’était beaucoup trop de choses pour une petite ville comme Storybrooke. Il avait dû remplir une déposition, également, rapportant les faits de la veille. Il avait été dévoilé aux derniers ignorants que Sven avait une relation plus qu’amicale avec la fille Watson. Il avait remarqué quelques regards, mais ne s’en était pas formalisé plus que ça. Avec ça, les parents de la brunette arrêteraient de faire barrage entre eux, tout du moins l’espérait-il.

Sven rentra dans la chambre, une sucrerie dans les mains. Sven ! Son regard vola jusqu’à Harley. Il attrapa son regard, son cœur s’arrêta, trop de joie envoyée dans ses veines. Il en lâcha sa gourmandise, comblant à grandes enjambées la distance qui le séparait du lit. Il aurait voulu la serrer dans ses bras, si fort, l’aurait fait, s’il n’avait pas remarqué la mimique de douleur de la brunette. Il pinça momentanément ses lèvres, se posant sur le bord du lit. Il attrapa la main d’Harley et l’embrassa. Voilà, il était parfaitement rassuré, parfaitement comblé. Il ne s’attarda pas sur son baiser, reculant un peu, ses doigts jouant avec une mèche de cheveux de la blessée. « Tu m’as fait une de ces peurs. » Il n’allait pas mentir. Il ne pouvait pas cacher la glace qui avait couru dans son organisme quand la voiture avait déboulée et fauchée la lycéenne, rompant la magie du petit moment qu’ils partageaient. A présent, il avait retrouvé de la joie dans ses yeux, ne regardant qu’elle, car ne voyant qu’elle.

Sven avait encore les traits pincés par un restant d’inquiétude, les sourcils encore froncés, les muscles endoloris par son manque de sommeil. Il avait bien tenté de dormir, mais n’avait pu trouver le moindre repos dans ses pensées qui ne cessèrent de revenir sur la fille Watson. Dire qu’il était soulagé était un euphémisme. « Comment tu te sens ? » Il y avait une certaine considération dans sa voix, donnant un ton grave à la question. Il ne pouvait s’en empêcher. Il avait cru la perdre cette nuit, même si ça n’avait été que l’espace d’un instant. Il imaginait bien qu’elle n’était pas au mieux de sa forme, les médecins lui avaient dit qu’il faudrait plusieurs jours pour qu’elle soit en forme. Pour lui, ces paroles n’avaient été que du vent, estimant qu’il ne pourrait réellement respirer que quand il l’entendrait de la bouche de Harley. Il retrouvait déjà son souffle, c’est vrai, et posait un second baiser sur les lèvres de sa belle, incapable de se retenir vraiment, même s’il faisait preuve d’une grande maitrise pour ne pas l’écraser contre son torse.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyMar 12 Mar - 12:33


Si l’accident ne datait que de la veille, Harley avait l’impression de n’avoir pas eu le visage de Sven sous les yeux depuis une éternité. Lorsqu’il vint à elle, se posant sur le rebord du lit, elle put enfin respirer correctement. Mais elle n’eut pas l’occasion de reprendre beaucoup son souffle car, déjà, il attrapait sa main et posait des lèvres tendres sur sa bouche. Harley inspira, goûtant ce baiser à l’arôme soulageant. Elle emmêla ses doigts à ceux de Sven, retrouvant la main à laquelle elle n’avait eu de cesse de s’accrocher la veille. Si la mémoire de la rouquine continuait à se jouer d’elle, elle se souvenait assez clairement s’être retenue à Sven comme à une bouée. Elle ne savait pas exactement à quel moment elle avait coulé, mais elle songea en posant ses prunelles dans celles, ambrées, de son amant, qu’elle avait dû lui faire une sacrée frayeur. « Tu m’as fait une de ces peurs. » Comme un écho, les mots de l’ébéniste ne ménagèrent pas un instant la culpabilité de la lycéenne. Elle posa une main sur sa joue, plongeant un regard confus dans celui de son amant. « Je suppose. Excuse-moi. » Ses lèvres s’étrécirent dans une moue navrée. Sven n’aurait jamais dû subir cette épreuve, il n’avait pas signé pour ça lorsqu’il avait promis d’être sa force et de l’aimer. Ce dernier mot trouvait une étrange résonance dans la conscience d’Harley. Mais elle avait encore trop mal au crâne pour s’encombrer de recherches actives dans son subconscient. Elle préférait laisser ses souvenirs revenir doucement, attendant le moment propice pour les ferrer et se les réapproprier.

« Comment tu te sens ? » Le coin des lèvres d’Harley se crispa dans un ersatz de sourire, tandis qu’elle haussait les épaules. Elle cherchait quelque chose de sensé et à la fois de rassurant à offrir à son aîné, car elle sentait que son accident et sa nuit à l’hôpital l’avait accablé plus que sa part. Elle se demandait s’il avait seulement dormi ? N’était-ce pas plutôt à sa famille d’être à son chevet ? Par leur absence en cet instant décisif, les Watson venaient de perdre toute espèce de considération de la part de leur fille. Il n’était plus question qu’ils contrarient sa relation avec Sven, s’ils n’étaient même pas capables du quart de ce qu’il faisait pour elle. A nouveau, les lèvres de l’homme la touchèrent, mais Harley sentit qu’il se retenait. Il avait peur de lui faire mal sans doute. Mais la jeune Watson n’était pas faite en porcelaine, et elle était bien décidée à le lui prouver. Elle enlaça la nuque de son amant, sans considération pour le drain enfoncé dans une veine de son bras. Elle se serra contre lui, avant de rompre le baiser et de caler son visage dans le creux de son épaule. « Je vais beaucoup mieux maintenant. » Elle ferma un instant les yeux, savourant l’étreinte, bandant les muscles affaiblis de ses bras pour comprimer un maximum son amant contre elle. La douleur était toujours présente sous son pansement, mais elle ne voulait pas lui prêter plus d’attention qu’à Sven. La probabilité qu’il lui ait sauvé la vie lui effleura l’esprit, mais elle ne s’y accrocha pas lorsqu’elle passa, la laissant glisser sur sa conscience et s’enfoncer dans un recoin de son esprit qui niait la gravité de l’accident.

Ne parvenant plus à se détacher de Sven, elle avait toujours les paupières closes, lorsqu’elle demanda d’une petite voix : « Mes parents savent que je suis là ? » Quelque part, elle voulait encore leur laisser le bénéfice du doute. Les époux Watson ignoraient peut-être encore tout de son accident, ce qui pouvait expliquer leur absence. Harley voulait encore croire à leur intérêt, elle ne souhaitait pas avoir à traiter plusieurs drames à la fois. Cependant, elle dut s’éloigner de Sven lorsque la porte de la chambre s’ouvrit à nouveau. Elle laissa cependant sa main glisser dans celle de son amant, pour que plus jamais le contact entre eux ne soit rompu. Le visage d’Harley trahit sa surprise face au nouvel intrus, qui n’en était pas vraiment un. « Connor ? » Les yeux d’Harley brillèrent. Elle n’en était pas encore à pousser Sven pour s’aménager un moment d’intimité avec le séduisant médecin, mais elle ne chercha pas pour autant à dissimuler le plaisir que lui procurait la présence de son ancien partenaire de speed-dating. « C’est vous mon médecin ? Dites-moi que je fais des jalouses! » Contrairement à l’arrivée de Sven, qui l’avait anesthésiée sous ses regards tendres et ses baisers, Connor avait réussi à réactiver le mode pile électrique de la rouquine, qui s’agitait sans doute un peu trop sur son lit eu égard à l’intervention qu’elle venait juste de subir.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyMar 12 Mar - 13:46


Sa garde avait commencé sur les coups de dix-neuf heures la veille. Une garde de nuit quoi. Pas la première et certainement pas la dernière que passerait Connor ici, à l'hôpital de Storybrooke. Et n'allez pas croire qu'une garde de nuit était une partie de plaisir parce qu'en théorie, la nuit les gens dormaient, restaient bien au calme chez eux. Ça arrivait bien sûr, de temps à autres, d'avoir de garde où il ne se passait strictement rien mais dans ces cas là, la paperasse en retard était un bon moyen de faire passer le temps de manière constructive. Et oui, la vie trépidante des médecins ne l'était pas trop en fin de compte, loin de l'image que s'en faisait en général les gens de l'extérieur. Oh certes c'était gratifiant comme travail, ne vous y trompez pas. Connor appréciait de se rendre utile auprès des autres, de soigner les petits bobos comme les plus gros. Mais s'il faisait ce boulot c'était avant tout parce que malgré sa timidité, ça restait un bon moyen d'être en contact avec les gens. Un point paradoxal dans sa vie c'est vrai, il était parfaitement à l'aise avec ses patients et même sûr de lui, usant et abusant de cynisme au besoin alors qu'en dehors, il avait toujours un peu l'impression d'embêter les autres alors il restait dans son coin. Pas étonnant qu'il soit encore seul à son âge alors... Enfin peut-être plus pour très longtemps si tout se mettait enfin en place avec Evelyn. Il l'espérait en tout cas, car il ne pensait pas pouvoir envisager de vivre une relation avec une autre personne qu'elle, sans trop savoir dire pourquoi. Mais bon, pas le temps de rêvasser des heures. Après avoir pris un rapide encas à la cafétéria, il revint au service pour s'occuper des visites du soir, histoire de prendre le relais avec le service de jour, rassurer les nouveaux venus qu'ils seraient toujours surveiller simplement par quelqu'un d'autre et tout simplement prendre des nouvelles de l'évolution de l'état des patients. La routine quoi.

La soirée s'annonçait donc relativement calme. Mais comme toujours, le calme ici était toujours une notion relativement changeante et volatile. Connor remplissait le dossier d'un patient quand une infirmière lui passa le téléphone, disant qu'elle venait de prendre un appel des secouristes qui s'occupaient d'un accident de voiture, véhicule contre piéton de ce qu'il compris, ils étaient en chemin précisant qu'il devrait d'ores et déjà préparé des poches de sang, la victime saignant pas mal. En raccrochant, il demanda donc à l'infirmerie de garde avec lui de dire au bloc de se préparer pour recevoir la victime et de mettre la main sur quelques poches de sang pour parer à toutes éventualités. Parfois la survie d'un patient ne dépendait que de petits détails de la sorte, d'une seule seconde parfois. Pour qu'il revienne à la vie ou passe de l'autre côté. Il fallait donc savoir gérer ce stress là mais Connor depuis le temps y été rompu. Il était même d'un calme olympien une fois au bloc. Amusant de le voir là puis devant Evelyn, le jour et la nuit... Mais pas le temps de penser à ça, il devait se préparer. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il reconnu la personne allongée sans connaissance sur le brancard qui venait d'arriver. Harley. La jeune femme avec qui il avait partagé une bien agréable conversation lors du speed-dating organisé pour la St Valentin. Ils avaient convenus de se revoir par la suite, à l'hôpital d'ailleurs mais pas dans ces circonstances là bien entendu. Il avait donc pris le relais des secouristes et avait stabilisé l'état de la jeune femme qui par miracle, n'avait aucune blessure véritablement grave et mettant en danger sa vie, si ce n'est bien sûr cette plaie au niveau du bas de son abdomen. Il avait craint un instant que sa colonne n'ai été touchée lors de l'accident mais un examen approfondie lui confirma que non. Bonne nouvelle. Mais ça serait sûrement insuffisant pour compenser la mauvaise nouvelle. Parfois on se dit que les médecins jouent à Dieu, d'avoir la vie des autres entre leurs mains, mais certaines décisions qu'ils devaient prendre dans le cadre de leur boulot étaient parfois bien difficiles. Quand deux vies étaient en jeu et que seule l'une d'entre elles pouvait être sauvée, quel choix faire ? Heureusement pour lui -façon de parler- cette fois le sort avait déjà fait ce choix pour lui. Stabilisée et endormie encore pour quelques bonnes heures pour lui éviter de trop souffrir, Harley était amenée dans une chambre et Connor parla à ses parents et au jeune homme qui était avec elle à son arrivée, les rassurant sur son état. Mais pour le reste, le secret médical l'empêchait de dire quoi que ce soit de plus. Ça serait à Harley de décider si oui ou non elle partagerait l'information avec ses proches. Un choix presque aussi difficile que la tâche qu'il aurait de le lui annoncer.

Le lendemain, après avoir pris un rapide petit déjeuner qui n'en avait que le nom car vu l'heure qu'il était ça ne pouvait pas être autre chose. Une barre de céréales et un café noir, pas vraiment de quoi appeler ça un repas non ? Mais ce n'était pas comme si depuis le temps son corps n'était pas habitué à tout ça. Il prit le dossier de la jeune femme, qui se trouvait dans un rack au niveau du triage puis se rendit vers la chambre de sa patiente. Ses parents n'étaient visiblement pas revenus depuis la veille mais le jeune homme lui en revanche était de retour. Mais bon, ça n'était pas sa présence qui allait l'empêcher de venir vérifier l'état de la jeune femme. Ils semblaient proches cependant, de ce qu'il pouvait voir à travers les stores de la chambres, était-il son petit ami ? Qui sait. Il entra dans la chambre, voulant saluer ses occupants mais il n'en eut pas l'occasion puisque déjà la voix de la jeune Watson résonnait à sa vision. « Miss Watson, je suis navré que nos retrouvailles se passent dans de telles circonstances mais oui, je suis votre médecin. Et vous, ma patiente préférée. » répondit-il en esquissant un léger sourire tout à fait neutre à vrai dire. Il approcha du lit et salua d'un signe de la tête Sven. « Je me doute que si vous êtes réveillée, c'est que vous vous sentez déjà mieux. C'est une bonne chose. Comment vous sentez-vous ? Des sensations étranges, des étourdissements ? » demanda-t-il alors à la jeune femme, petit examen oral avant de le pousser si jamais elle manifestait une quelconque gêne suite à l'opération. Pour l'instant, il cherchait encore comment lui annoncer la nouvelle, ça n'était pas comme s'il pouvait lui balancer ça à la figure sans se soucier du reste. Surtout qu'il appréciait véritablement la jeune femme qu'il avait devant lui.


Dernière édition par Connor Locklann le Jeu 14 Mar - 10:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyMar 12 Mar - 14:48


Sven fronça les sourcils. Elle ne devait pas s’excuser. Voulait-elle vraiment se faire renverser par une voiture ? Il en doutait. Ce n’était que le fruit d’un malheureux hasard. Il posa sa main sur le visage d’Harley, caressant distraitement sa pommette. « C’est bon. C’est oublié. » Il lui sourit, faiblement. Tout était oublié, maintenant qu’il avait la chance de l’avoir près de lui sans qu’elle ne se vide de son sang. Tout disparaissait. Les peurs, les craintes, la colère, la rancune. Il ne restait plus que la main chaude de Harley, enlacée dans la sienne. Une décharge électrique remonta le long de son bras, lui chatouillant les sens. Il était juste heureux, de pouvoir l’avoir encore près de lui, de pouvoir gouter sa chaleur, jouir de sa présence, sans que sa vie n’ai connu une fin brutale, tel l’esquisse qu’il avait effleuré la veille. Et il ne pouvait enlever cette étincelle dans son regard. Sven fut pris de court par l’élan d’Harley, mais ne se laissa pas déstabilisé pour autant. Il enfuit son visage dans les cheveux de la brunette, enroula ses bras dans son dos, le serrant contre lui. Le corps frêle et blessé de la fille Watson lui sembla encore plus fragile aujourd’hui. Il éluda sa pensée, se perdant un peu plus dans le baiser de sa belle.

Je vais beaucoup mieux maintenant. Sven sourit dans les cheveux de la brune, respirant son parfum, profitant de l’étreinte sans qu’il ne puisse chercher à y mettre un terme, ce qui semblait être également le cas pour la blessée. Ce genre de moments ne pouvaient qu’être doublement apprécié après ce qu’ils venaient de traverser. La délicatesse des gestes étaient exacerbée chez l’ébéniste et il n’avait pas envie de bouger. Juste de fermer la porte de la chambre et de passer le reste de l’éternité avec Harley, comme il le lui avait dit, tandis qu’il tentait de la garder consciente après l’accident. A chaque seconde passée dans les bras de sa belle, Sven regagnait du poil de la bête, chaque éclat de bonheur chassant les empreintes de ce qu’il s’était passé, le rendant un peu plus joyeux. Un peu plus attaché à Harley, aussi. Il l’entendit s’interroger sur ses parents. La question était légitime, bien qu’elle enleva une grimace à Sven, sur le souvenir de sa rencontre avec ce qu’il supposait devoir appeler ses ‘beau-parents’. Eurk.

Sven hocha néanmoins la tête, se frottant par la même occasion contre Harley. « Ils sont partis il y a deux heures, à peu près. Ils étaient morts d’inquiétude. Ton père a manqué de me botter le cul, pour de bon cette fois. » Ce n’était plus du registre de la blague, même si le ton léger de Sven accompagnait sa déclaration. Etre considéré comme le fautif d’une histoire dont il était en rien responsable était assez frustrant. Ce n’était pas à Sven d’affronter les parents de la brunette. Il avait déjà réglé son propre conflit parental des années auparavant – même si cela ne s’était pas terminé de la meilleure manière qu’il soit-. Dès lors, il ne supportait plus aucun semblant de cette autorité. Les Watson l’apprendraient bientôt, à leur dépend, surement. « Et j’ai reçu l’ordre formel de ne plus t’approcher… Je suis pas doué pour obéir. » Ce qui était assez cocasse, puisqu’il aurait suivit Harley jusqu’au bout du monde. Le son de la porte s’ouvrant n’attira pas tellement son attention, si ce n’est par la fin de leur embrassade. Sven fronça imperceptiblement les sourcils, prêt à reprendre sa place dans ce qu’il avait attitré comme étant son canapé – et éventuellement ramassé son snack- mais la main d’Harley se posait déjà dans la sienne. Il n’en fallut pas plus pour passer son bras libre autre des épaules de la lycéenne et de garder sa place.

C’était Connor. Sven l’avait déjà vu dans le courant de la nuit. Comme quoi, il n’était pas le seul à oublier de rendre visite à son lit. L’ébéniste hocha la tête en signe de salutation, échappant un « docteur » avant de voir avec un sourire tranquille la réaction d’Harley. Vraisemblablement, elle était plus qu’heureuse d’avoir Connor comme médecin. C’est vrai qu’ils s’étaient déjà rencontrés au Speed Dating, Sven les avait vus. D’ailleurs, Evelyn lui avait également avoué qu’elle devait passer un repas avec ce charmant docteur. Il supposait que c’était déjà passé. Enfin, il ne discuterait pas de l’institutrice. Ce n’était pas la raison de la venue du docteur, n’est-ce pas ? D’ailleurs, il se mettait déjà à poser des questions sur l’état de santé d’Harley. Elle lui avait dit que tout allait mieux. Sven doutait qu’elle faisait réellement référence à son corps. Pour avoir tenu un garrot pendant un temps qui lui semblait trop long, il savait que la brunette ne pouvait pas se remettre de tout ceci du jour au lendemain. Ainsi Sven attendit en silence, son pouce caressant la main d’Harley, incapable de la lâcher.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyMar 12 Mar - 18:05


Même si elle aurait préféré qu’il en soit autrement, Harley ne pouvait pas s’empêcher de se questionner à propos de ses géniteurs. Ils avaient beau ne pas la comprendre une seconde, ils restaient ses parents, et Harley aurait apprécié de les voir à ses côtés en pareille circonstance. Elle sentit Sven hocher la tête, et fut d’abord déçue, l’espace de quelques secondes, avant qu’il n’ajoute : « Ils sont partis il y a deux heures, à peu près. Ils étaient morts d’inquiétude. Ton père a manqué de me botter le cul, pour de bon cette fois. » Elle se surprit à sourire, et échappa même un ricanement. Continuant d’enlacer Sven, elle respira son odeur et se laissa bercer par l’image qu’il venait de laisser le soin à son esprit d’imaginer. Harley était étrangement satisfaite de savoir que ses parents étaient « morts d’inquiétude ». C’était le minimum qu’ils méritaient, après toutes les peines qu’ils lui avaient fait subir ses derniers temps. Mais la jeune Watson comprenait ce que les paroles de son aîné sous tendaient : il y avait eu confrontation. Les époux avaient donc compris qu’Harley ne jouait pas selon leurs règles. Il fallut cependant que Sven l’exprime pour qu’Harley assimile la responsabilité que les parents entendaient lui faire endosser dans l’accident de leur enfant. « Et j’ai reçu l’ordre formel de ne plus t’approcher… Je suis pas doué pour obéir. » Harley ne réussit pas à sourire à cette promesse à peine voilée que lui faisait l’ébéniste. Elle n’avait certes pas l’intention de le voir se plier aux exigences de ses parents, car c’était à elle de régler le différend. Mais elle s’en voulait de placer une fois de plus Sven face à des responsabilités qu’il n’aurait jamais dû avoir à assumer. Son murmure était à peine audible lorsqu’elle confia : « Je suis désolée que tu doives subir ça. Ils ne comprendront jamais… » Sa voix se brisa sur ce dernier mot alors que son médecin référant entrait dans la pièce.

L’accueil d’Harley fut très loin de celui que lui réserva Sven, très sobre. Harley baissa un instant la tête, alors que Sven enlaçait son épaule. Elle avait banni toute retenue de son visage lorsqu’elle redressa le menton. « Miss Watson, je suis navré que nos retrouvailles se passent dans de telles circonstances mais oui, je suis votre médecin. Et vous ma patiente préférée. » Un sourire perça sur ses lèvres, et les yeux de la « patiente préférée » se mirent à briller de plus belle. Existait-il médecin plus rassurant ? « Je me doute que si vous êtes réveillée, c'est que vous vous sentez déjà mieux. C'est une bonne chose. Comment vous sentez-vous ? Des sensations étranges, des étourdissements ? » Il aurait pu lui demander si elle vomissait du sang, elle n’en aurait pas moins bu ses paroles avec la même application. Il s’approcha et l’examina brièvement, tandis qu’Harley se concentrait sur le pouce de Sven qui caressait négligemment le dos de sa main. Elle ne fut pas gênée outre mesure par l’opération. Tentant de fouiller dans son esprit la réponse adéquate à donner au médecin, Harley finit par bredouiller : « Je crois que ça va. J’ai un peu mal au niveau du pansement mais … » Elle hésita, grimaça, puis osa finalement : « C’est moche à quel point en dessous ? » La curiosité piquait Harley, sans doute pas dans le sens que privilégiait le professionnel (décidément), mais elle faisait ce qu’elle pouvait après avoir subi un tel choc. « J’ai un peu mal au crâne, mais je suppose qu’un dafalgan fera l’affaire. Je pourrais sortir quand ? » L’ignorance d’Harley était totale. Elle n’était pas familière des hôpitaux, et entamait une phase de déni sordide qui la poussait à relativiser l’accident qu’elle avait vécu. Pour elle, il n’y avait rien de très grave à son état, hormis une cicatrice effroyable qui allait zébrer son corps un certain temps sans doute.

« Je vais bien après tout, non ? » Ses doigts compressèrent l’arête de la main de Sven, tandis qu’elle vrillait des yeux plein d’espoir sur son médecin. « Et ce que j’ai là finira par disparaître ? » Elle montra de sa main libre le pansement impossible à distinguer sous sa tenue d’hôpital particulièrement saillante. Harley n’avait fait aucune référence à ce qui trouvait sous le pansement, et en particulier à ce qui était supposé grandir dans l’un de ses ovaires. L’existence de cet assemblement de cellules lui était complètement sortie du crâne, et elle ne pensait donc pas à se renseigner d’emblée sur le sujet. Le médecin ne pouvait pas attendre le moindre coup de pouce de sa part, il devrait se jeter à l’eau.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyJeu 14 Mar - 11:50


Quand on fait médecine, une partie intégrante de l'apprentissage de ce métier est celle où l'on vous apprenait à annoncer de mauvaises nouvelles. Et cette partie là lui avait semblé être de loin sans doute la plus difficile à assimiler. Car même si en théorie, le médecin se devait de conserver une certaine distance avec son patient, à son sens, Connor n'y arrivait presque jamais. On pouvait certainement le faire dans une ville gigantesque comme Boston ou New York, où les visages des patients restaient des visages lambda, mais ici, il côtoyait presque tous les jours ces visages là, impossible donc de se détacher totalement pour lui. Même s'il parvenait toujours malgré tout à faire la part des choses et à faire en sorte de faire le meilleur choix qui soit pour ses patients et leur bien-être. Annoncer des mauvaises nouvelles n'était jamais facile mais parfois, c'était pire encore. Et présentement, Connor se trouvait face à un de ces cas là justement. Ou très probablement, quoi qu'il dise de positif, c'est le négatif qu'on retiendrait. C'était une chose qui comme pour la mort, faisait hélas parti de son lot en tant que médecin. Il fallait accepté le fait qu'on ne pouvait pas toujours sauver tout le monde, même si on faisait tout pour.

La jeune femme s'enquit alors de savoir à quel point sa cicatrice pouvait être laide sous son pansement. Un flot de questions sortait des lèvres de la jeune femme, ce qu'il pouvait comprendre bien sûr et il s'y était un peu attendu venant de la jeune Watson à vrai dire mais bon. Il ne pouvait pas non plus la laisser penser que tout ceci était aussi bénin qu'elle ne semblait le penser. « Nous avons fait en sorte que la cicatrice soit la plus concise et invisible possible, le résultat sera presque invisible par la suite mais il est certain qu'elle sera toujours là, après tout, c'était une plaie assez importante. La douleur au niveau de la plaie est bien évidemment naturelle et les maux de têtes peuvent venir de votre sédation mais aussi du choc résiduel de l'accident, on devrait voir rapidement si c'est problématique de ce côté là d'ici quelques heures. Mais j'ai bien peur qu'on doive vous garder ici encore quelques jours. Navré. » Non, elle ne sortirait pas encore de suite. Ils devaient s'assurer qu'aucun dommage n'avait été permanent sur sa fonction motrice et surtout surveiller la plaie pour éviter une infection et bien sûr faire des tests pour compléter son bilan. Connor ne la "relâcherait" que lorsqu'il serait certain que tout, physiquement parlant en tout cas, irait bien. Moralement, ça serait sûrement autre chose.

Il était temps d'aborder la partie la plus délicate. Connor ne voulait pas couper par quatre chemin, ça ne servirait à rien. Il demanda alors à Harley si elle désirait que son "ami" reste avec elle pour lui parler de tout ça, évoquant un sujet intime -puisqu'il soupçonnait fort à les voir ainsi que le jeune homme eut été le possible père du foetus-. Elle lui répondit que oui et Sven confirma. Bien... Au moins elle aurait un soutien familier pour traverser ça, c'était une bonne chose. Il inspira donc une bonne fois avant de se lancer. « Durant l'opération, nous avons constaté un écoulement anormal de sang sans lien apparent avec votre accident et après examen plus approfondi, nous en avons déterminé la cause. Vous avez fait ce qu'on appelle couramment une pré-éclampsie. Votre corps a naturellement rejeté l'embryon que vous abritiez, ce dernier n'étant plus viable. » Tout ça devait sonner comme du chinois pour elle, il fallait donc simplifier la chose pour qu'ils puissent comprendre l'un et l'autre ce qui s'était passé. « Vous avez en plus de votre accident fait une fausse-couche. Nous n'avons rien pu faire pour l'empêcher, il était déjà trop tard. » Voilà, la nouvelle était lâchée. Maintenant il fallait montrer le côté positif de tout ça, s'il y en avait un... « Mais la plaie n'a pas endommagé quoi que ce soit, vous pourrez donc avoir des enfants plus tard, si ça peut vous être d'aucune aide. » Il savait déjà que ça ne serait pas une aide car il savait qu'en général on n'oubliait jamais totalement une telle perte, même à un stade aussi avancé d'une grossesse.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyJeu 14 Mar - 13:14


Bientôt, tout ressemblerait à un scénario parfait pour une série dramatique. Les parents d’Harley s’opposaient à leur relation – ce qui, en soi, était assez compréhensible -. Sven, qu’importe ce qu’il ferait, serait toujours vu comme le fauteur de trouble dans la ‘parfaite petite vie des Watson’ perspective assez étrange quand il tenait de source sûre – Harley – que leur vie n’était pas des plus idylliques qu’il soit. Et cela troublait la brunette. Le désarroi qu’il percevait chez elle lui fendit le cœur, l’encourageant à se positionner contre l’avis des parents. Dès que les règles familiales devenaient trop autoritaires et qu’elles ne reconnaissaient plus le bonheur des enfants, ça avait le don de mettre Sven en colère. Il avait assez subi le désagrément de son père pour devoir subir ceux d’Harley en prime. Peut-être que ce détail serait à jamais un nœud dans la relation de la lycéenne avec son père et sa mère. Mais Sven ne laisserait jamais tomber sa belle sous prétexte qu’il représentait un danger pour Harley.

Sven fronça les sourcils. Harley ne réalisait pas ce qu’il s’était passé, vraisemblablement. Il ne pouvait pas lui en vouloir, puisqu’elle avait dû être dans un état qui approchait plus l’inconscience qu’autre chose. Pour avoir été du côté des biens vivants, l’ébéniste savait qu’il ne s’agissait pas d’un simple bobo qui serait guéri par un bisou magique et un pansement avec winnie l’ourson dessus. Il sera un peu plus la main de la brunette, restant un soutien silencieux dans l’échange patient-docteur. Sven savait que les cicatrices ne disparaissaient pas aussi simplement que ça. Il en gardait de nombreuses des accidents de travail, des années après que tout ce soit passée. Avec ce qui avait blessé le ventre d’Harley, elle ne retrouverait pas une peau de bébé. Connor commença à répondre aux diverses questions, avec son aisance professionnelle acquise avec les années. Sven devait avouer qu’il faisait bien son boulot. S’il avait été le blessé, il se serait senti plus rassuré. Cependant, lui, ressentait toujours la crainte pour Harley, encore sous le choc de l’accident, surement. Il y avait cette petite partie en lui, qui ne pourrait que croire Harley irait mieux quand elle serait sortie de l’hôpital et qu’elle retournerait à son train de vie normal.

Sven releva la tête quand il entendit son nom. Partir ? Pourquoi voudrait-il quitter la chambre de la fille Watson ? C’était lui qui l’avait amené jusqu’ici, il pouvait bien supporter tout type de nouvelle. Il en faudrait plus que ça pour le déloger du lit d’Harley. Bien entendu, le fait que la nouvelle soit assez grave ne lui avait pas traversé l’esprit. Puis, une fois dépasser le charabia médicale assommant, Sven avait compris de quoi il s’agissait. Le gosse. Celui dont Harley avait prévu d’avorté. Bon, en soi, ce n’était qu’un gain de temps. Mais le côté pratique passé, il ne savait pas comment réagirait la brunette. Pour sa part, Sven était un peu assommé. Il s’y était attendu, quelque part. Ça aurait relevé du miracle si l’embryon – comme le disait si bien Connor – avait survécu. Oui, Harley avait prévu de s’en débarrasser, mais pas aussi tôt, pas de cette manière. Sven s’inquiétait, de la manière dont elle accueillerait la nouvelle, même s’il avait sa petite idée là-dessus.

L’ébéniste entendit à peine la remarque sur la possibilité future de fonder une famille. La fille Watson n’était pas trop portée sur la chose, lui non plus, donc. Non, il n’entendait pas la remarque qui se voulait rassurante du docteur Locklann. Il s’était tourné vers Harley, penchant un peu la tête, ne cessant de lui caresser la main, se rapprochant d’elle si c’était possible. « Ca va H. ? » La question lui avait brûlé les lèvres, car ce n’était pas nécessairement la meilleure chose à demander dans ce genre de cas. Mais il ne pouvait pas rester la figure silencieuse plus longtemps. Il avait envie de serrer Harley dans ses bras et de partir de cet endroit, de ce moment malheureux qui ne manquerait pas de rester comme un mauvais souvenir dans la mémoire de la lycéenne. Elle aurait beau se donner toutes les apparences qu’elle voulait, Sven avait deviné depuis quelques semaines qu’elle n’était pas la gamine gâtée dont elle voulait se faire passer. Il la savait sensible. Maintenant, il avait besoin de savoir si elle serait assez forte pour supporter tout ceci.

Sven se tourna momentanément vers Connor. « Merci docteur. » Oui, il congédiait le bon Locklann. L’ébéniste n’était pas du genre à se cacher dans ses moments de bulle avec Harley. Mais il supposait que le médecin en avait assez fait.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyJeu 14 Mar - 14:54


Les questions se heurtaient au bord des lèvres d’Harley, lui vrillant le crâne, aggravant sa migraine. Elle ne pouvait que les laisser s’échapper, quémandant le moindre réconfort au médecin, espérant que Connor répondrait positivement à ses interrogations. « Nous avons fait en sorte que la cicatrice soit la plus concise et invisible possible, le résultat sera presque invisible par la suite. » Harley expira longuement, soulagée. « Mais il est certain qu'elle sera toujours là, après tout, c'était une plaie assez importante. » Voilà qui était nettement moins satisfaisant. Le regard de la rouquine s’assombrit d’un voile malheureux. La perspective d’avoir une cicatrice à vie ne plaisait pas du tout à la jeune Watson et, surtout, cela brisait le théâtre mental qu’elle avait mis en place et qui lui permettait jusque-là de se protéger de la réalité de son accident. Connor n’en avait cependant pas fini, Harley lui accorda un œil attentif alors qu’il poursuivait : « La douleur au niveau de la plaie est bien évidemment naturelle et les maux de têtes peuvent venir de votre sédation mais aussi du choc résiduel de l'accident, on devrait voir rapidement si c'est problématique de ce côté-là d'ici quelques heures. Mais j'ai bien peur qu'on doive vous garder ici encore quelques jours. Navré. » Le mot d’excuse aurait pu sembler anodin à n’importe qui, mais pas à Harley. Dans cette conclusion à ses inquiétudes, elle trouvait un inestimable réconfort. Dans un recoin de son esprit, une petite voix agressait le médecin, lui en voulant de n’avoir pas fait plus attention à son corps et à son intégrité. Mais la lycéenne savait et comprenait dans les paroles de Connor, dans la délicatesse de ses traits, la douceur de son regard, qu’il avait fait le nécessaire et plus encore pour la préserver.

Harley pensait que la visite touchait à sa fin, le médecin ayant pris des nouvelles de sa patiente et ayant répondu à ses interrogations. Mais alors qu’elle le voyait déjà la quitter, Connor resta bien droit, et chercha à savoir si Sven était le bienvenu pour aborder un sujet apparemment plus personnel. Harley n’avait pas idée de ce qu’il lui réservait, mais elle fut catégorique. Sven était devenu la personne la plus chère à ses yeux. Elle ne souhaitait rien lui cacher de plus que les mensonges qu’elle avait déjà instillés dans leur relation concernant son aventure avec Finn. La rouquine scruta le visage de son médecin, parfaitement attentive à ce qu’il s’apprêtait à annoncer, et la longue inspiration qu’il prit ne la rassura en rien. « Durant l'opération, nous avons constaté un écoulement anormal de sang sans lien apparent avec votre accident et après examen plus approfondi, nous en avons déterminé la cause. Vous avez fait ce qu'on appelle couramment une pré-éclampsie. Votre corps a naturellement rejeté l'embryon que vous abritiez, ce dernier n'étant plus viable. » Les sourcils d’Harley s’étaient d’abord froncés, avant que la dernière phrase ne les relâche. Elle croyait comprendre, mais les éclaircissements du praticien ne furent pas de trop. « Vous avez en plus de votre accident fait une fausse-couche. Nous n'avons rien pu faire pour l'empêcher, il était déjà trop tard. »

Harley cligna lentement des yeux, intégrant calmement la nouvelle. C’aurait dû être une information assommante, bien plus préoccupante que l’hypothèse d’une cicatrice qui ne disparaîtrait jamais réellement. Si Connor avait déjà eu à annoncer ce type de nouvelle, Harley doutait que quiconque l’ait jamais pris avec autant de sérénité. La jeune Watson n’y pouvait pas grand-chose. Elle aurait aimé pouvoir se targuer d’une sagesse impressionnante pour son âge, d’un sang-froid incomparable, ou encore d’une capacité à relativiser qui dépassait toutes les espérances, mais ce n’était rien de tout ça. La morphine qui parcourait son organisme n’y était surement pas étrangère, mais Harley se sentait finalement soulagée. Elle n’avait jamais eu aucune intention de garder cette chose en elle, l’accident lui faisait finalement gagner du temps et de l’énergie. C’était sans doute cruel, mais Harley ne s’encombra pas une seconde de cet état d'âme. « Mais la plaie n'a pas endommagé quoi que ce soit, vous pourrez donc avoir des enfants plus tard, si ça peut vous être d'aucune aide. » Harley releva sur le médecin un regard confiant, elle ne savait même pas quand elle avait cessé de le regarder pour se perdre dans l’analyse superficielle du mur qui lui faisait face. « Ca va H. ? » Elle posa instantanément ses prunelles claires sur son amant. Elle ne savait pas non plus à quel moment il s’était penché ainsi sur elle, mais sa caresse sur sa main l’apaisait. Etait-ce grâce à sa présence qu’elle prenait si bien la nouvelle ? Un sourire affable se déploya sur ses lèvres. « Oui. » Elle réalisa que sa réponse était légèrement abrupte, aussi tenta t’elle de développer sa pensée : « Ce n’était qu’un tas de cellules accrochées à moi, je vais m’en remettre, je t’assure. » Ses lèvres s’étirèrent un peu plus, caustiques. Harley avait pris soin de surveiller ses mots, se gardant bien d’utiliser le terme de « parasite » devant son médecin favori. Elle reporta d’ailleurs son attention sur ce dernier, tandis que Sven lâchait déjà : « Merci docteur. » Comprenant que le temps était venu de se séparer de sa plus agréable rencontre du speed-dating, Harley se fendit d’un sourire chaleureux et s’exprima en toute sincérité : « Oui, merci Connor. Vous faites votre boulot, je sais bien, mais merci de l’avoir si bien fait. » Ses lèvres se pincèrent dans une moue plus taquine lorsqu’elle ajouta : « Et comme vous vous êtes arrangé pour me garder encore un peu, j’espère que vous passerez me voir le plus souvent possible ! »

Elle partit d’un petit rire qui se transforma très vite en une toux désagréable. Le médecin eut ainsi le loisir de disposer, et Harley ne perdit pas un instant pour tourner un regard ragaillardi sur l’ébéniste à ses côtés. « Tu vois, tu n’as pas à t’inquiéter pour moi, je suis entre de bonnes mains ! » Elle caressa distraitement la joue de Sven de sa main libre, plongeant sur les traits de son amant son regard le plus brillant. « Et je t’ai toi. » Ses lèvres retrouvèrent sans peine le moyen de se poser sur les siennes, et Harley respira avec ferveur l’odeur de son amant, tâchant de lui communiquer tout le réconfort dont elle était capable.
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] EmptyJeu 14 Mar - 15:47


De ça oui, Harley pouvait en être sûre, Connor avait fait tout ce qu'il lui avait été possible de faire pour laisser le moins de séquelles apparentes comme invisibles chez la jeune femme. Mais il n'était pas un sorcier après tout -si en fait, mais il ne s'en souvenait plus alors..- et ne pouvait donc pas tout faire disparaître d'un claquement de doigt. Mais s'il aurait pu le faire, il l'aurait fait pour elle. Elle était encore si jeune... Il voulait bien croire qu'elle était peiné de savoir qu'elle devrait supporter la vue de sa cicatrice pour le restant de ses jours mais c'était sans doute moins douloureux que d'être morte, pas vrai ? Puis vraiment, s'il avait bien fait son boulot -ce qu'il faisait toujours-, la cicatrice ne ferait même pas tout à fait plus d'un millimètre, il faudrait donc véritablement la chercher pour la trouver. Mais il se devait pas conscience professionnelle de lui faire comprendre que son accident n'était pas aussi léger qu'il lui semblait et que quelques jours d'observation seraient nécessaire pour qu'ils soient sûr de pouvoir la laisser repartir. Ça la contrarierait, il le savait mais il pensait surtout à sa santé, pas à satisfaire son impatience. Mais venait le temps de lui parler du pire. Il ne prit pas vraiment de pincettes avec elle, sachant qu'elle était suffisamment grande pour comprendre et encaisser la nouvelle, sans toute fois être totalement dénué de tact. Et la nouvelle sembla être au final plutôt bien accueillit, presque libératrice à vrai dire. Il est vrai qu'elle était encore un peu jeune peut-être pour devenir mère. S'il avait évoqué la possibilité de le devenir plus tard, ça n'était pas parce qu'il sous entendait quoi que ce soit, mais en tant que médecin, il se devait de le lui dire, tout simplement. Qu'on ne puisse pas dire qu'il lui avait caché quoi que ce soit sur son état.

Soulagé de voir qu'elle n'était pas anéantie par la nouvelle et qu'elle avait à ses côtés un soutien bienveillant, il n'avait pas besoin de rester plus longtemps ici et visiblement de toute manière, on le congédiait poliment. « C'est après tout pour ça qu'on me paye pas vrai ? » répondit-il sur un ton un peu plus léger. « Je termine ma garde dans deux heures, mais si vous avez besoin de quoi que ce soit ou de parler, de précisions, demandez à une infirmière de me joindre et j'arriverais dès que possible. » Et il le ferait. Si on l'appelait pour lui dire qu'elle requérait sa présence, il reviendrait. Il le ferait pour n'importe lequel de ses patients à vrai dire même si bien sûr, il était plus attaché sans doute à la jeune femme qu'aux autres. « Je repasserais en début de soirée, en attendant, reposez-vous au maximum et si les maux de têtes persistent, appelez une infirmière. A bientôt Harley. » dit-il avant de sortir de la chambre, laissant les deux jeunes gens entre eux et retournant à sa garde qui se terminerait sous peu. Ce qui l'arrangeait à vrai dire car il aurait bien besoin de prendre un petit verre en rentrant après tout ça. Quelle histoire quand même...
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