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Tout ce qui se passe au-delà de la saison 1 est à jeter aux oubliettes, merci Cold as fate [ouvert] - Page 3 2742709183
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 Cold as fate [ouvert]

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Cold as fate [ouvert] - Page 3 Vide
MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] - Page 3 EmptyLun 18 Mar - 22:30


Trois. Deux. Un. Lâchez la bombe. Tous aux abris. Ce fut à peu près le genre de pensée qui traversa Sven alors qu’il la devina bouillir de rage avant qu’elle ne lui explose toute sa furibonderie au visage, la Harley. Elle le repoussa et Sven recula sa main, comme si elle venait de le griffer, comme si lui, venait de lui dire les mots les plus horribles au monde – ce qui devait très certainement être le cas pour elle-. Harley, il y avait deux excès. Soit trop de froideur. Soit trop de chaleur. Elle n’était pas encore rodée à l’affection, qui en ce moment devait l’asphyxier, prête à pénétrer dans sa gorge pour tenter de lui faire bouger ce qui lui servait de cœur. Sven fronça les sourcils. Les reproches volèrent avec la facilité qui était propre à la fille Watson et à sa lignée. Et à chaque mot pointé comme une arme vers lui, il serrait un peu plus les dents. Quand il n’eut plus assez de force pour crisper sa mâchoire, ce fut ses poings qui se fermèrent, doigt après doigt, formant deux poings parfaits. Elle lui reprocha de ne pas avoir dormi. Ce qui était le cas. Ces dernières 48 heures, il n’était pas resté plus de six heures dans son lit. Autant dire qu’il était fatigué, à bout de nerfs et l’arrivée de Drake l’avait mis de forte mauvaise humeur. Mais il avait fait un effort. Pour Harley. Qui rejetait tout. Tout.

La colère brilla dans son regard, à la comparaison du père. Il sentait déjà sa langue se délier, prête à renvoyer la balle. Il commençait à être roder avec Harley. Il commençait à apprendre les mots qui blessaient, les combinaisons qu’il ne fallait pas faire, les fois où il faisait mieux de fermer sa gueule. Si son invitation à le faire partir était là pour clouer le bec de l’ébéniste, aujourd’hui, c’était le jour des réactions contraires. « Si tu ne te comportais pas comme une gamine écervelée, je n’aurais pas à le faire. » C’était une répétition, de ce qu’il s’était passé la veille. Cette même rancune, cette même envie de la blesser, parce qu’elle était la première à avoir frappé, là où ça faisait mal. Le froid qui fut jeté, par sa réplique, passa presque inaperçu au virement d’humeur d’Harley, quand elle se tourna vers Drake. Sven inspira longuement, conscient du jeu auquel se prêtait la brunette – c’était son jeu favori, après tout, et Sven, son jouet favori- conscient des mots doux qu’elle prêtait à Drake, qui n’étaient pas fondés, mais qui, tout de même, étaient prononcés.

C’était assez pour que Sven voit rouge, et qu’il manqua de saisir le lycéen par le col pour le faire sauter par le fenêtre –l’image était assez plaisante – quand celui-ci enchérit les échanges d’affections. Chérie. Il s’étrangla presque, secouant lentement la tête de gauche à droite en tentant de trouver un peu de calme. C’était inutile. Harley avait voulu mettre le feu aux poudres. Qu’elle soit heureuse, bientôt leur relation serait un feu d’artifice et de méchanceté. Sven regarda l’éteinte, droit comme un i, les jointures de ses doigts blanchies par la force qui s’imprimait sur ses os, la tension qui tordait ses muscles. Et bien vite, le lycéen partait. Tant mieux pour lui, Drake avait la chance de partir avant que l’ouragan n’éclate. Ce n’était pas le cas d’Harley, qui serait incapable de fuir bien loin, vu à quel point ses jambes rechignaient à la porter.

Sven se recula du lit, pour se coller à la porte. Pour ainsi, éviter d’être interrompu par une visite de plus, qui serait indésirable pour l’ébéniste. Les visites étaient actuellement suspendues. L’ambre se posa sur Harley, brillante d’une colère noire. « Tu veux aussi que je parte ? » La question était rhétorique et ne souffrirait aucune réponse. Les mots furent prononcés avec vitesse et venin. « Si tu veux, je peux rattraper Drake et le faire revenir, à ma place, ça lui ferait plaisir, puisqu’il en pince pour toi. D’autant plus que tu as tant l’air de te satisfaire de sa présence. » Et non de la mienne. Il se rapprocha, le regard plissé, s’arrêtant au pied du lit sur lequel il posa ses mains. C’était intéressant, cette frustration qui montait en lui, qui se nourrissait de sa fatigue et de sa peur précédemment ressentie pour tout transformer en un sentiment âpre. Harley était blessée. Il aurait dû être clément avec elle. Mais si elle se vantait de ne pas avoir besoin d’un traitement de faveur, Sven ne voyait pas pourquoi il aurait dû lui offrir. Ça aurait été trop la couvrir, n’est-ce pas ? Et tout ce dont Harley avait envie, c’était qu’il ne se comporte pas comme le père Watson. Eh bien, une chance qu’il n’était pas volage, parce que le comportement enfantin de la brunette lui donnait juste envie de la plaquer là et de se trouver une fille qui aurait passé cette envie débile de faire ses preuves.

Sa respiration restait étonnement calme, une légère douleur lui montant à l’arrière du crâne. Ce n’était pas le moment de s’inquiéter là-dessus. « Eh bien, je te présente mes excuses de m’inquiéter, comme ton vrai père n’est pas foutu de le faire. La prochaine fois que je te verrais dans une mare de sang, je te laisserais dedans. On ne sait jamais que tu y survives, amour. » Ironiquement, il en doutait. Il expira une bonne fois, se détachant du lit, se détachant des remarques perverses qu’Harley pouvait bien lui adresser. Il laissa ses affaires là, ne désirant pas rester une seconde de plus dans cette pièce. Il prit la porte et la claqua lourdement. C’en était fini. Il serait incapable de dormir, incapable de travailler, incapable de penser. A autre chose qu’à elle. A autre chose que ce jeu perfide qu’elle aimait tant mener. Alors, dans l’espoir que la distance creusait l’attachement, il s’éloignerait le plus possible d’elle.

Félicitations Harley, tu as gagné. Quel goût a la victoire ?
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MessageSujet: Re: Cold as fate [ouvert]   Cold as fate [ouvert] - Page 3 EmptyLun 18 Mar - 23:56


Il était possible qu’elle en fasse trop, qu’elle ne prenne pas en considération ceux qui l’entouraient, qui l’épaulaient. Harley n’était pas familière aux marques d’affection ni d’attention. Sven l’étouffait de son amour qu’elle n’arrivait pas à gérer. Et la présence de Drake était simplement trop belle pour qu’elle n’en profite pas. Si l’ébéniste l’aimait vraiment, il ne laisserait pas un instant la situation prospérer entre elle et son camarade. Il ne laisserait pas un jeunot lui ravir le cœur de sa douce, même si lui-même pouvait être parfaitement immature lorsqu’il le voulait. Comme il le démontra cruellement à Harley, lorsque ces mots avaient franchis la barrière de ses lèvres : « Si tu ne te comportais pas comme une gamine écervelée, je n’aurais pas à le faire. » Harley avait à peine relevé la réplique cinglante, pourtant elle l’avait plus que provoquée. Un regard haineux fut seul capable d’accueillir les propos de Sven. Une gamine écervelée, il devait y avoir de ça dans les pensées profondes de Sven à son égard. Simplement, tant que cette gamine avait écarté les jambes sans rechigner, sans élever le ton, il n’avait pas trouvé le moyen de s’en plaindre. « Pas de soucis Harley. » La voix de Drake était bien plus douce, comme un baume de douceur passé sur la colère qui la ceignait.

C’est alors qu’Harley fut sa plus cruelle erreur : elle osa sous-estimer son élève. Elle mima la gêne, dans un jeu plutôt habile, décochant à son homologue quelques paroles dignes de se retourner contre Sven, en un parfait coup de poignard dans le dos. Et la rouquine était trop sûre d’elle-même pour voir passer la lueur acide dans le regard de Drake. Elle ne s’attacha qu’à son sourire simple et innocent, et le sien devint plus sincère, alors qu’elle ressentait le retour positif de son camarade. « Tu serais probablement perdue, chérie. » Le terme la fit tiquer. Depuis quand Drake était-il capable d’une telle audace ? Dans ses souvenirs, aucun de ses cours n’avait jamais rencontré assez de succès pour permettre à Newlin de se montrer aussi assuré. Harley demeurait interdite, tandis que les lèvres de Drake recouvrèrent brièvement sa joue. Il se releva mais elle ne le quitta pas des yeux, définitivement intriguée. « D’ailleurs, si je veux t’aider à t’y retrouver, je ferais mieux de retourner en cours, sinon je n’aurais rien à ne te rapporter et je ne compte pas sur nos camarades pour prendre des notes sérieusement. » Elle arqua un sourcil. Elle s’étonnait de le voir abandonner si facilement, alors même qu’il s’était attardé l’instant d’avant, apparemment décidé à ne pas laisser le couple en paix. Maintenant qu’il avait une ouverture de choix, il décidait de s’en aller et de la bouder ? Harley eut une moue contrite, particulièrement déçue par le manque de détermination de son élève.

Puis il l’enlaça, et son odeur captura plus que jamais les sens de la rouquine. Elle répondit faiblement à son étreinte, décidément perdue dans les aléas de son propre jeu. « Je ne serais pas un pion dans ton jeu… » Ses prunelles se figèrent, l’espace d’un instant, sur ce terrible murmure. Elle laissa Drake s’en aller, la quitter, la laisser seule avec la dernière personne avec laquelle elle souhaitait se livrer à un tête à tête actuellement. Mais elle ne pouvait pas bouger, ni même lever ne serait-ce que le petit doigt. La lucidité de Drake l’avait forcée à rencontrer la sienne, brisant d’un bref impact le miroir fragile de son jeu pervers.

Là-dessus, Harley aurait pu être impressionnée et agréablement satisfaite de la progression de son comparse. Mais c’était sans compter sur Sven, qui bloqua la porte de son corps, tout en accaparant le champ de vision de la jeune fille. Ses prunelles furibondes tombèrent sur elle, et un frisson abrupt lui caressa l’échine, se faisant cruel à l’approche de sa blessure. « Tu veux aussi que je parte ? » Il ne lui laissa pas l’occasion de répondre, si tant est qu’elle en trouve l’audace. Elle se crispa, et toute la tension qui l’enserrait se concentra dans son regard terne. « Si tu veux, je peux rattraper Drake et le faire revenir, à ma place, ça lui ferait plaisir, puisqu’il en pince pour toi. D’autant plus que tu as tant l’air de te satisfaire de sa présence. » Harley siffla, puis fit claquer sa langue contre son palais dans un son réprobateur. Elle obtenait exactement ce qu’elle avait cherché, et pourtant elle n’arrivait pas à s’en satisfaire. Les accusations de Sven étaient d’autant plus infondées que sa vision était noircie par sa colère. Drake ne pouvait pas un instant en pincer pour Harley, sans quoi il ne se serait pas enfui au moment même où elle avait le plus cruellement besoin de lui. Finalement, les deux personnes qu’elle estimait prêtes à l’épauler et à la soutenir contre vents et marées lui tournaient délibérément le dos. Elle ne pouvait en vouloir qu’à elle-même, si tant est qu’elle ait eu dans l’intention de se plaindre de sa solitude. Harley y était habituée. Sven pouvait bien fuir à son tour, il ne commettrait pas d’impair que la rouquine ne sache gérer.

L’ébéniste s’était cependant approché, et il posa les mains au bord du lit d’Harley. Elle resta résolument droite, ne voulant pas flancher face à son regard menaçant, malgré la vigueur qui délaissait peu à peu ses bras et la douleur qui se voulait davantage prégnante dans le bas de son ventre et de son dos. « Eh bien, je te présente mes excuses de m’inquiéter, comme ton vrai père n’est pas foutu de le faire. La prochaine fois que je te verrais dans une mare de sang, je te laisserais dedans. On ne sait jamais que tu y survives, amour. » Sa mâchoire se crispa dans une grimace amère. « Oui, pense à faire ça la prochaine fois que je me ferais percuter pour avoir préféré te rejoindre plutôt que de suivre les consignes de mon paternel indigne. » Il se détachait déjà du lit, et lui tourna le dos. Elle avait encore tellement à dire que le souffle lui manquait. Mais Sven ne lui laissa pas l’occasion de déverser tout son fiel, toute la rage qu’il avait fait naître par des mots trop doux, qui s’étaient transformés en exécrables maux dans l’esprit de la rouquine. Elle se figea lorsqu’il fit claquer la porte derrière lui. Elle l’observa un instant, en suspens, comme si elle craignait qu’il ne revienne dans le même sursaut.

Et lorsqu’elle fut certaine qu’il ne reviendrait pas, malgré les affaires qu’il avait laissées dans la chambre, elle s’écroula. L’oreiller lui parut être une véritable bénédiction, et ses muscles eurent enfin l’occasion de se détendre. Seul son cœur ne parvenait pas à évacuer la pression. Il battait à tout rompre dans sa poitrine, et ses temps en vinrent très vite à souffrir du martèlement incessant. Elle porta les doigts à sa tempe droite, la massant en espérant que la migraine passerait. Mais alors ce fut sa blessure sous son bandage qui la tortura. Elle rabattit les couvertures, et posa une main hésitante à l’endroit de la plaie. Ses doigts se souillèrent du sang qui imbibait le bandage, et commençait à déborder sur sa tenue d’hôpital. Ses yeux s’affolèrent. La morphine ne pouvait plus la calmer, et la douleur était devenue insupportable dès l’instant où le sang s’était mêlé à la partie. Des gémissements franchirent ses lèvres, sans qu’elle ne puisse espérer les retenir, tant la douleur parlait pour elle. Très vite, elle eut le souffle court, et tenta de retenir sa respiration, n’aidant en rien son mal. Seulement, elle souffrait trop à chaque soulèvement de son abdomen, elle aurait souhaité pouvoir arrêter sa respiration pour ne serait-ce qu’atténuer un peu la douleur. De sa main gauche elle pressa sur le bandage, se fichant bien des précautions. Au point où elle en était, elle aurait mal dans tous les cas, qu’elle appuie ou non sur la plaie, alors autant ne pas laisser trop de sang s’écouler. De son autre main souillée, elle attrapa le bouton relié par un câble à un dispositif électronique dont elle ignorait tout. Son pouce appuya furieusement sur le bouton rouge sensé faire accourir une infirmière. Et, rapidement, l’une d’elle déboula dans sa chambre. Il ne lui fallut qu’un bref coup d’œil pour comprendre que la cicatrice de la jeune patiente s’était ouverte. Immédiatement, elle se tourna dans le couloir, hélant une condisciple : « Fais bipper le docteur Locklann, et fais venir le premier médecin que tu croiseras ! » Puis elle revint sans perdre un instant vers la jeune Watson, qui la regarda, hébétée. « J’ai dû un peu trop m’agiter. » Elle avait au moins le mérite de le reconnaître.
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