Bal costumé ~ Sujet principal

L'arrivée de Kwan avait totalement chamboulé les discussions et les danses de chacun. Il fallait dire que, par moment, le mannequin en faisait trop. Andrew le connaissait bien et, même s'il le faisait rire par moment, parfois il le trouvait trop étrange. Mais il se disait que ce comportement lui passerait sûrement, un jour ou l'autre. De toute façon, ce soir, le cuisinier n'en était pas un. Il n'était même pas serveur et n'aurait donc pas à s'occuper de servir ceux qui le désiraient, dont Kwan. Et heureusement, d'ailleurs, car Andrew n'aurait pas aimé passer son temps à porter des plateaux de dégustations à la célébrité locale. En tant qu'invité, le jeune homme put détourner le regard et reporter son attention sur Paige avec qui il dansait. Seulement, après l'arrivée rocambolesque de Kwanita, comment reprendre une discussion normale, si ce n'était de commenter ce qu'il venait de se passer ?

Andrew cherchait dans son esprit le sujet de leur discussion précédente lorsque deux gros bras attrapèrent sa jeune amie. Il s'agissait en fait de Sven, l'ébéniste et accessoirement le grand frère de cœur du jeune cuisinier. Ce dernier écarquillait d'ailleurs les yeux en voyant son ami déguisé. Il était aussi très étonné de le voir ici. La soirée speed dating, encore, Andrew ne fut pas tellement surpris, mais un bal costumé... Comme quoi, même en connaissant - presque - tout d'une personne, celle-ci peut encore nous surprendre.

Sven échangea quelques mots avec la jeune Paige, qu'il venait de reposer au sol avant de s'appuyer sur sa canne. Tiens, il avait même un accessoire avec lui. Serait-ce une tactique pour attirer l'attention de Mr.Gold ? Oui, Andrew gardait un très bon souvenir de la soirée de la St.Valentin, au moins pour cette partie là. Voir l'ébéniste et le propriétaire de la ville assis à une table, en plein tête-à-tête, avec l'humour que l'on connait de Sven, n'avait pas épargné le jeune cuisinier. D'ailleurs, cette petite anecdote restait tellement bien ancrée dans la mémoire d'Andrew qu'il se mettait parfois à pouffer lorsqu'il voyait Mr.Gold et son grand frère dans une même pièce. Ce soir, avec sa canne, Sven ne pourrait pas échapper aux remarques de son petit frère. Mais avant d'ouvrir les hostilités fraternelles, Andrew devait répondre à la demande de l'ébéniste qui se disait attristé de ne pas le voir en tenue de serveur pour lui apporter du rab' en cachette. « Non, malheureusement je ne pourrais pas jouer le James Bond des cuisines. Mais j'ai vu qu'ils avaient misé sur un buffet ouvert, alors tu pourras aller te servir autant de fois que tu le désires. » À peine Andrew eut-il terminé sa phrase que Jamie vint les rejoindre. Celui-ci était revenu seul, sans Evelyn, qui devait sûrement être partie profiter de la soirée de son coté. Du moins, Andrew l'espérait.

Le regard du jeune homme se posa rapidement sur le journaliste, malgré la présence de Paige et de Sven à proximité. Après tout, leur amitié n'était un secret pour personne, ils avaient bien le droit de se regarder sans que leur attitude paraisse suspecte. Enfin, pas sûr que la petite fille et l'ébéniste soient d'accord avec cette dernière pensée, mais passons. Andrew préféra porter son attention sur le reste de la salle, toujours aussi désireux de se retrouver seul avec Jamie, sans que l'on puisse le voir. Seulement, tout comme le journaliste, il n'avait aucune idée d'où aller. Il ne savait même pas si leur absence allait paraître étrange aux yeux des autres, alors que le reste des invités ne devait sûrement pas faire attention à eux.

Alors que Paige avait enfin réussit à aborder avec plus ou moins de tact le sujet qui la tracassait, la porte s'ouvrit dans un grand vacarme. Si d'ordinaire la petite fille n'était que gentillesse et douceur, elle ne pourrait jamais nier avoir à cet instant éprouver une puissante envie de meurtre. Elle avait beau adoré Kwanita, cet imbécile de mannequin aurait tout de même pu trouver un meilleur timing pour son entrée un brin trop théâtrale. Vraiment, s'il y avait bien une chose impardonnable c'était d'interrompre une discussion de première nécessité avec son tonton. Les gens se remirent peu à peu à danser une fois qu'il avait été vérifié que cet incident n'était rien d'autre qu'une énième excentricité de leur vedette locale et Andrew et Paige les imitèrent. Seulement il n'était pas aisé de reprendre une conversation ainsi interrompue comme si de rien n'était et un silence un brin pesant s'installa entre eux.

Peut être devrait-elle retenter sa chance ? Toussoter un petit peu et refaire allusion aux rumeurs qui couraient. Ou alors devrait-elle y aller plus franchement ? Lui demander directement ce qu'il s'était passé dans la forêt. Paige retournait les différentes possibilités qui s'offrait à elle quand une paire de mains puissantes la fit décoller du sol. Le mini-héros poussa un cri de surprise avant d'éclater d'un rire tout enfantin alors que Sven la saluait à sa façon assez particulière. D'ailleurs elle n'eut même pas à le reprendre sur le 'petit monstre' pour qu'il se corrige. Ses pieds ne tardèrent pas à retrouver le plancher et elle se retourna pour observer le costume du charpentier d'un air critique. Elle devait bien avouer que l'élégance était de mise ce soir chez les adultes. En tout cas chez ceux de son entourage proche, nota-t-elle en observant un homme en costume orange. N'empêche que le destin voulait s'acharner à la laisser sans réponse, songeait-elle avec mauvaise humeur en écoutant d'une oreille distraite le début de conversation des deux hommes. Et apparemment, ce n'était pas sensé aller en s'améliorant.

Car, s'approchant d'eux d'un pas assuré, arrivait Jamie. L'homme sur qui courrait toutes les rumeurs. L'homme qui était avec son tonton lors d'une fusillade toujours obscure pour la petite fille. Et, à ne pas oublier, l'homme qui regardait ce même tonton à la Mary Margaret. Et malgré le fait qu'elle ne savait plus trop quoi penser de ce monsieur qui lui avait pourtant paru sympathique lors de leur première et unique rencontre, elle ne put s'empêcher de sourire. « Jamie ! Je suis heureuse de vo... » Elle se reprit juste à temps, se rappelant qu'il n'aimait pas être vouvoyer. « te voir. J'ai appris pour ta blessure et je suis soulagée de voir que ça a l'air d'aller mieux. » Cependant, avec cette arrivée massive de gens, Paige ne se sentait plus vraiment à l'aise dans le petite groupe. Pas qu'elle soit timide, loin de là. Seulement le plan était de réussir à parler seule à seul avec Andrew et elle savait reconnaître une défaite quand elle en vivait une. Il ne lui restait plus qu'à opérer un replis stratégique vers le buffet. Elle prit un petit moment pour regarder dans la salle si elle reconnaissait quelqu'un et son visage s'illumina quand elle aperçut le propriétaire de la ville. « Merci pour la danse tonton. Je vais aller cherche de quoi boire, je meurs de soif. Bonne soirée. »

Et repartant -presque- aussi vite qu'elle était arrivée, la petite justicière marquée se fraya un passage entre les danseurs, usant de sa petite silhouette pour se faufiler dans la foule. Elle arriva sans encombre jusqu'au buffet où elle prit effectivement un verre de jus d'orange pour se désaltérer avant de reposer le gobelet vide sur la table. Oubliant sa discussion ratée, elle retrouva le sourire et s'approcha de Mr Gold qui semblait en pleine discussion avec sa ravissante cavalière. Apparemment le sujet principal était les petits fours. « Bonsoir Mr. Gold, bonsoir mademoiselle. Si je peux me permettre ces petits fours-ci sont vraiment très bons. » Elle désigna un ensembles de petits croissants fourrés à la tomate avant de s'en emparer d'un qu'elle dégusta. La gourmandise était un pêché avec lequel elle savait très bien vivre, demandez un peu à Andrew. « Vous êtes venu avec votre fille ? Je ne savais pas que vous en aviez une... » Pensive, Paige regardait Belle d'un air intrigué. L'antiquaire avait toujours été assez secret sur sa vie et elle ne prêtait pas assez l'oreille aux ragots pour savoir qu'il vivait entièrement seul. Pour elle c'était l'explication la plus logique à la présence des deux cavaliers et à la complicité qui se dégageaient d'eux.

"Maman…T’es sérieuse là ?" demande le jeune homme en observant le tenue bleue et rouge qu’il tenait dans les mains "Je t’avais dit que je ne voulais pas y aller…" Il faut dire que se mettre un costume ridicule et se pavaner dedans devant toute la ville n’avait rien d’alléchant pour le jeune homme…
"Drake…Tu dis quelque chose, mais je sais quand tu veux quelque chose. Ca se voit dans tes yeux mon chaton. Et tu voulais aller à ce bal mais te connaissant tu ne savais pas quel costume mettre. J’ai réglé ce problème pour toi."
"Spiderman, sérieusement ?"
"Je t’ai toujours dis que tes anciennes tenues de gym nous resservirais. Et puis oses me dire que tu n’aimes pas Spiderman…Toi qui lis tant de comics." D’accord, elle marquait un point. C’est vrai qu’il aimait ces personnages, ces super-héros. Il prit la tenue et alla faire un câlin à sa mère.
"Merci maman."
"Allez, files l’essayer, que je vois les retouches que je peux avoir à faire avant que tu ailles à ce bal."

Il fila dans sa chambre pour essayer le costume puis redescendit. Il s’avéra qu’à part un peu de resserrage au niveau de la taille, tout tombait juste comme il fallait. Et le masque…Le masque quoi. Il savait sa mère douée pour la couture, mais alors là…Il y voyait comme en plein jour, tout en empêchant les gens de voir ses yeux. C’était génial. Drake avait vraiment du mal à croire que c’était lui dans ce costume de Spiderman. Il connaissait son corps pourtant mais là…Il se sentait confiant. Peut-être à cause de la tenue de gym qui avait servie de base pour la création d’un tel costume. Car en compétition de gym, il n’avait jamais connu le tract, ou la peur ; ses gestes étaient dictés par une suite de mouvements qu’il connaissait par cœur. Il n’y avait pas raison pour des doutes. Alors se rapprocher de cette discipline avec ce costume avait le don de le mettre en confiance.

C’est une bonne chose ne soi, sauf que les retouches ont pris un peu plus de temps que prévu, mais sincèrement, Drake ne trouvait pas la foi de faire une quelconque remarque à sa mère alors qu’elle s’était déjà décarcassée pour lui finir le costume dans les temps. Il fut tout de même en retard, malgré sa course folle à travers les rues de Storybrooke en vélo pour essayer d’arriver le moins en retard possible. Peine perdue. Il était le dernier arrivé apparemment. Il repéra vite Sven, tragiquement élégant, et Harley, somptueusement belle dans son costume de cendrillon. Pourtant le gymnaste devait avouer qu’il avait du mal à l’imaginer en parfait princesse. Ou peut-être était-ce le choix de cette princesse précise…Non loin d’elle, Adrian. Ah, là, déjà, c’était plus concordant. Le jeune homme avança vers le zombie. Pas de Harley, pas tout de suite. Pas alors qu’elle semblait engouffrée dans une belle prise de bec avec une autre fille que Drake ne se souvenait pas avoir déjà rencontré (et comme il n’est pas du genre à retenir les gens qu’il croise mais avec qui il ne parle pas…).

"Hey Adrian. Comment ça va ? Ton costume…Whoa. Chapeau."

Oui, ce n’est pas le dialogue le plus élaboré du monde. Drake n’avait pas retiré son masque pour une raison précise. Il voulait voir si Harley arriverait à le reconnaître sans voir son visage. C’était peut-être idiot comme raison, mais c’était une curiosité qu’il avait en lui ; celle de savoir si Harley avait vraiment retenu quelques trucs sur lui ou si elle n’avait fait que l’utiliser.

Mr.Gold semblait du même avis que moi. Regina pouvait bien me faire peur, mais il fallait dire qu'elle avait du goût. Tout semblait parfait, et les gens semblaient s'amuser, tout comme je fus amusée en voyant Zorro percuter une jeune femme déguisée en infirmière. Quand je regardai de nouveau mon hôte, je vis qu'il regardait autour. Suivant donc son regard, je remarquai alors. Les yeux étaient nombreux. On nous jetait des regards surpris ou de dédain, encore. C'était comme si les gens n'avaient rien d'autre à faire que de se poser des questions sur la vie des gens. Comme s'ils n'avaient rien d'autre à faire que de juger Mr.Gold. Je posai mes yeux sur lui, me demandant comment il allait réagir. Il me prit le bras pour m'entrainer ailleurs.

Les petits fours semblaient délicieux. Le traiteur avait dû mettre tous ses efforts pour nous présenter ces merveilles. Gold affirma que c'était un délice. Je le croyais sur parole. L'odeur était alléchante. J'avais devant moi de nouvelles saveurs. Je ne me souvenais pas vraiment en avoir manger auparavant, c'est pourquoi je haussai légèrement les épaules quand il se renseigna. Il pu ainsi deviner facilement que je ne m'en souvenais plus. Alors que je regardais les variétés qui m'étaient offertes, Mr.Gold me dit de me servir. Cependant, je ne savais pas où commencer et je ne voulais surtout pas paraître pour une goinfre. Mon protecteur le devina probablement. Il prit l'un des petits fours dans ses mains, une mini pizza apparemment, et me la tendit. Je lui souris, l'air intriguée et la prit dans mes mains et y gouta. Les mots pour décrire le goût ne vint pas. Délicieux était un bien faible mot. J'hochai la tête en hochant la tête. « C'est très bon, effectivement. »

À peine eus-je parlé qu'une petite personne se présenta à nous. L'assistante de Batman elle-même venait d'arriver et nous salua. De la tête, je la saluai en écoutant attentivement ce qu'elle avait à nous dire. La mignone nous pointa des petits croissants que je regardai pour ensuite reposer mon regard sur elle. J'effaçai mon sourire en entendant Mr.Gold s'étouffer après la question de l'enfant. Je posai donc ma main dans le dos de mon protecteur, comme si ça allait l'aider d'une quelconque façon. Il fallait intervenir, dire quelque chose. En regardant la petite, j'eus une idée. Je me penchai donc vers elle et sourit un peu. « Monsieur Gold n'est pas mon père. Il est bien plus que ça. Il est comme toi. Il est un super-héro. » Je posai mon regard sur lui et lui souris rapidement. Ensuite, je regardai la petite. Que pouvais-je bien rajouter après cela ? Je me redressai, souriante, préférant ne pas en rajouter pour le moment. Je regardai autour rapidement, remarquant mon psy ainsi que mon amie Ruby. J'irai les voir un peu plus tard.

Adrian ne répondit pas à la remarque de Harley. Après tout, il faisait partie des personnes les moins populaires du lycée. Forcément, on ne lui sautait pas au cou lorsqu'on le voyait en dehors de l'établissement scolaire. Il était habitué à l'indifférence des autres et ne s'en préoccupait plus. De plus, il n'avait rien contre Miss Watson et préférait faire comme si elle n'avait rien dit. De toute façon, Rachelle avait pris la parole en faisant quelques commentaires désagréables sur la lycéenne. Adrian ne préférait pas s'en mêler et restait un simple spectateur. En revanche, il se recula de quelques pas, par prudence, en voyant Harley répliquer. Il n'avait pas envie d'être entraîné malgré lui dans une bagarre entre filles ni servir de bouclier. Ces chamailleries ne le regardait pas. S'il aurait été proche de Rachelle ou de Harley, à la limite, il aurait pris la défense de l'une ou de l'autre, mais ce n'était pas le cas. Bien que Rachelle et lui discutent de temps à autres, Adrian ne se voyait pas intervenir dans leur histoire.

Comme d'habitude, le jeune homme devînt un fantôme. Il ne s'était pas éloigné de beaucoup par rapport aux jeunes filles et continuait de piocher quelques apéritifs qui étaient installés sur le buffet. Son regard se détacha un instant du petit duel qui se déroulait devant lui pour observer ses amis. Emily semblait beaucoup s'amuser. Elle dansait avec Aiden, avant que Mara ne se joigne à eux. Adrian changea de cible et posa son regard sur Laszo, qui avait une ravissante compagnie. Cette dernière image fut assez amusante, puisque le jeune homme n'avait pas l'habitude de voir son colocataire avec une femme - Emily ne comptait pas, puisqu'elle était son amie. Là, il s'agissait d'une cavalière ! Adrian eut donc un petit sourire mais regrettait de ne pas avoir emmené de caméscope.

Hey Adrian. Le zombie eut un petit sursaut, surpris par la voix qui l'appelait. Il se tourna et fit face à un invité habillé en spider-man. Celui-ci le complimenta sur son costume, ce à quoi Adrian réagit en haussant un sourcil, incertain. « Euh, merci... je crois. » Qui était-ce ? Il ne le savait pas. Mais il connaissait cette voix, même si elle était quelque peu étouffée par le tissu qui recouvrait le visage du jeune homme. Soudain, il comprit. Ce ne pouvait être que Drake Newlin. Qui d'autre l'aurait félicité pour son costume de zombie à peine travaillé ? « ...Spider-man hein ? Bon choix. Sinon, je vais bien et toi ? » Adrian observa attentivement le déguisement de son camarade qui était vraiment bien travaillé.

✘ Date d'inscription : 12/11/2012 ✘ Messages : 608

Gold avait presque l'air d'un enfant. Il aimait faire découvrir de nouvelles choses à Belle et ne se lassait jamais de voir ses réactions. Ce soir, les petits-fours étaient la cible du ténébreux. Il s'était saisi d'une mini pizza, avait fait un commentaire dessus puis l'avait donné à sa cavalière, pour qu'elle puisse juger par elle-même. Gourmand, Gold en avait pris un pour lui et n'attendit pas pour le fourrer dans sa bouche. Ce nouveau monde avait quelques défauts, mais la nourriture y était absolument exquise. Belle avait encore beaucoup à découvrir, notamment les hot-dogs, les différentes tartes et pizzas grand format, les sodas, les bonbons, bref, la liste pouvait être très longue mais elle valait qu'on s'y attarde dessus. Et puisqu'ils avaient encore pas mal de jours avant que Emma Swan ne réalise qui elle est vraiment, Gold aurait tout le loisir de faire goûter différentes recettes à sa protégée.

Alors qu'il continuait à mâcher la mini-pizza, Gold lança un regard vers la nouvelle venue qui n'était autre que la fille de Jefferson, Paige. Enfin, Grace. Mais passons. Dans ce monde, la petite fille avait une nouvelle famille et ne savait même pas qui était Gold en réalité. Elle n'avait même pas peur de lui et ce fut sûrement pour cette raison qu'elle n'hésita pas à lui poser une question qui eut don de le faire s’étouffer. Belle réagit rapidement en posant une main dans son dos alors que le ténébreux se saisissait d'un verre de jus de fruits pour aider à faire passer le petit four. S'il était le père de Belle ?! Non, absolument pas ! Gold aurait bien voulu réagir mais sa voix était momentanément coupée par de petites toux qu'il tentait de réprimer. Au final, ce fut Belle qui répondit à l'enfant. Ce qu'elle dit alors eut le don de calmer Gold. Le considérait-elle vraiment comme un héros ? Il n'en croyait pas ses oreilles et pourtant... Mais méritait-il d'être appelé ainsi ? Le ténébreux ne pouvait pas se vanter d'avoir agi avec courage ces dernières années. Au contraire, il se cachait derrière son nouveau statut de sorcier car il était un lâche, incapable de prendre de bonnes décisions. Son fils avait disparu dans ce monde parce qu'il n'avait pas eu la force d'abandonner la magie. Non, il n'était pas un héros. Néanmoins, il adressa un sourire à Belle, puis à Paige - même s'il était encore vexé d'avoir été pris pour le père de sa cavalière. « Un super-héros, je ne sais pas. » Son regard restait posé sur l'enfant et il reprit. « Et je n'ai pas de fille. » Mais un fils. Cette information, en revanche, devait rester un secret. Pour l'instant.

Sujet: Re: Bal costumé ~ Sujet principal Mar 23 Avr - 0:20

Si seulement la petite fille s'était doutée un seul instant de l'effet que ses paroles pouvaient avoir, elle se serait bien abstenu de questionner Mr Gold sur l'identité de sa cavalière. Pour sa défense elle n'avait pas une seule seconde envisagée que le propriétaire de leur petite ville ne s'étouffe avec son petit four. D'un autre côté, cet événement pouvait être vu comme exploit : quelqu'un avait enfin réussit à déstabiliser l'homme d'affaires sans se faire tuer par la suite. C'était un acte somme toute assez héroïque... Enfin, pas dans la tête de l'écolière. Tout ce qu'il y avait dans le cerveau de la demoiselle était de la surprise, de l'inquiétude pour le vieil homme -oui, pour une gamine de 10 ans, Gold était vieux- et de la gêne. Beaucoup de gêne. Elle n'aurait vraiment pas du ouvrir la bouche. Heureusement la cavalière de l'antiquaire -qu'elle avait pris pour sa fille, d'où toute cette mésaventure- se décida à briser le quiproquo. Un super-héros, réellement ? Pourtant... Sa canne ne le gênait pas pour ce genre de vie cachée ? Après tous les héros devaient avoir une grande force physique ce qui sous-entendait un corps en parfaite santé. Et on ne pouvait pas dire que c'était les cas pour Mr. Gold. Quant à elle, elle était aussi loin du super héro que Sherlock Holmes l'était du parfait samaritain. Robin n'était que l'assistant de Batmant... Mais d'un autre côté, peut être l'antiquaire menait-il une vie secrète dont personne ne soupçonnait l'existence ?

Réussissant finalement à reprendre sa respiration, Mr Gold semblait se calmer. Encore un peu intimidée par sa violente réaction, Paige essayait de se faire aussi petite que possible, un sourire contrit plaqué sur le visage. Mais apparemment l'antiquaire ne lui en voulait pas plus que ça, allant même jusqu'à lui offrir un sourire. Mais de toute évidence lui aussi était assez perplexe quant à sa supposé vie caché de justicier. Dommage, ça aurait fait un excellent scoop. D'autant plus que la plupart des personnes le considéraient comme quelqu'un de mauvais ce qu'elle ne comprendrait surement jamais. Effrayant, peut être. Mais uniquement si on en croyait sa réputation. Parce qu'elle, elle avait eu la chance de le connaitre un peu mieux et savait pertinemment qu'il était gentil. Elle en était convaincue et elle ne savait pas comment faisait tous les autres pour passer à côté de ça. C'est d'ailleurs pour ça que la précision qui suivit lui fit de la peine. Pas de fille. « C'est vraiment dommage... Je suis persuadée que vous auriez fait un très bon père ! »

Oui, il avait un autre choix en tête. Celui de ne pas venir. Mais ça, Laszlo se le garda pour lui. Maintenant qu’il était là, il devait avouer qu’à défaut de trouver paix et sérénité dans l’espace de sa maison à l’orée de a forêt, il s’amusait. Ou presque. Il n’avait jamais été très friand des grandes fêtes communales comme ici, cependant il se souvenait des soirées qu’il avait l’habitude de faire quand il était encore en Australie. Ça n’avait rien à voir avec ce qu’ils faisaient ici, notamment parce qu’en général ils faisaient ça en plein air et non pas en intérieur, mais il retrouver cette ambiance conviviale qui avait semblé lui manquer depuis son arrivée. Il s’était intégré et avait quelques amis, ici à Storybrooke, mais il avait toujours manqué un petit il ne savait quoi pour qu’il puisse réellement appeler cet endroit son « chez lui ». A dire vrai, il s’était résigné à penser qu’il ne penserait jamais cette ville comme sa seconde patrie. Pourtant ce soir il pourrait presque le dire. Ça se voyait au sourire calme qui semblait avoir pris résidence permanente sur son visage ce soir.

Sourire qui pourtant disparu dans une quinte de toux causée par une gorgée de champagne passée du mauvais côté comme on dit. Laszlo avait posé une question qu’il pensait en somme toute innocente et qui en réalité avait une réponse qu’il aurait préféré éviter à sa cavalière de la soirée. Surtout qu’il ne savait rien de cette histoire. Quand Emily lui disait de plus se tenir au courant de ce qu’il se passait dans la ville, pour une fois il serait tenté de lui donner raison. Ne serait-ce que pour éviter de faire des bourdes pareilles. Sincèrement, il se sentait horrible d’avoir posé une telle question alors que c’était encore récent dans la vie de cette femme. Ou du moins l’estimait-il, car ce n’était pas si longtemps en arrière qu’il était venu réparer un peu de plomberie chez Eleanor. Donc ça devait dater de deux, trois mois au maximum. Dieu sait que trois mois ne représentent rien dans la vie d’un être humain. Il reposa sa coupe de champagne, préférant limiter les dégâts matériels.

"Je suis désolé. Je ne voulais pas vous rappeler ce genre de souvenirs, je n’étais pas au courant."

Il s’attendait presque à ce que la blonde ne le laisse là à se mettre des baffes mentale, mais elle fit complètement le contraire. Elle l’invita à danser. Lui. Le garde forestier qui n’avait pas franchement eut l’occasion de danser depuis…Pfiuu, il ne se rappelait même plus quand était la dernière fois qu’il avait dansée avec une femme. On parle d’une vraie danse de salon, de l’acabit d’une valse, ou d’un swing. Il était sur le point de refuser pour cette même raison, mais il lui suffit de baisser le regard vers la blonde et le sourire qu’elle lui offrit fit taire ses excuses de refus et il prit la main de la jeune femme dans la sienne.

"Ca sera avec plaisir. Quel homme pourrait refuser une danse avec Marilyn ? En revanche je vous préviens tout de suite, je risque d’être plutôt rouillé pour la danse…Donc je m’excuse d’avance à vos pieds si par malheur je marchais sur l’un d’entre eux."

Sur ces quelques mots bon enfant et un grand sourire, Laszlo attira Eleanor sur la piste de danse, sa main trouvant avec aisance sa place sur la hanche de la blonde, attendant cependant son top pour démarrer.

Si Eleanor avait eu un petit moment d'absence lorsqu'il fut question de son ex-mari, il serait tout à fait oubliable par rapport à la réaction de Laszlo suite à sa réponse. La blonde ne se doutait pas un seul instant de ce que ses quelques mots pouvaient déclencher. Pour son excuse, elle avait l'habitude que les gens soient au courant de son divorce et ne la questionnent que par curiosité maladive ou compassion -ce qui était tout de même un peu plus rare-. Alors voir ce brave homme s'étouffer avec son champagne la fit elle-même se sentir très gênée. Inquiète, elle eut le réflexe de tapoter doucement son dos pour l'aider à reprendre sa respiration. Elle eut un nouveau sourire gêné devant ses excuses, balayant l'air d'une main pour signifier que c'était sans importance. Après tout, il ne pouvait pas deviner ces quelques rebondissements. Tout comme il ne pouvait pas deviner que son mariage était mort depuis bien plus longtemps que ça, bien avant qu'il ne vienne réparer la plomberie même. Les choses étaient ainsi et, à part avec une machine à remonter le temps, personne n'y pouvait rien. En attendant ce genre de pensées déprimantes n'avaient rien à faire dans une telle soirée et c'est pourquoi elle s'empressa de lui demander une dance. Depuis le temps qu'elle regardait les gens s'amuser sur la piste, c'était bien à son tour, non ?

Le brun sembla hésiter, trouvant sans doute une telle proposition venant d'une presque inconnue qui se déclarait en divorce déplacée mais finit par accepter. Ce qui, ce n'était pas peu dire, soulagea grandement Eleanor qui, sans se départir de son grand sourire, s'était sentie bien bête de lancer une telle invitation. « Je ne m'inquiète pas, je suis sure que mes pieds seront en parfaite sécurité avec vous. » Et, finalement, après avoir observée tous ses interlocuteurs de la soirée faire de même, la voilà qui rejoignait la piste avec un cavalier. Depuis combien de temps n'avait-elle pas danser avec un homme, au juste ? Une éternité, sans aucun doute. Son ancien époux n'avait jamais été très friand de danse, et encore moins de la voir danser avec un autre. Pourtant elle avait toujours adoré ça et avait même derrière elle de longues années de danse classique, débutées toute enfant comme sa mère trouvait que c'était nécessaire pour son éducation. Au moins une chose pour laquelle elle devait remercier sa génitrice : lui avoir donner la passion de la musique. Alors elle était presque sure que Laszlo ne pouvait même pas soupçonner à quel point cela lui faisait plaisir. Bien que ça l'angoissait un petit peu : que ferait-elle si elle avait tout perdu ? Prenant une grande inspiration pour dissiper cette angoisse, elle reprit la main de son cavalier dans la sienne et esquissa les premiers pas de leur danse. Se laissant guider par le rythme de la musique, elle constata avec une joie toute enfantine que ce genre de chose ne s'oubliait pas. Et dire qu'elle s'était si longtemps privée de ce plaisir...! « Je suis heureuse de constater que je n'ai pas non plus à m'en faire pour vos pieds. Je dois vous confier que cela faisait beaucoup trop longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de danser. » Elle avait même oublié à quel point elle se sentait légère dès qu'elle esquissait quelques pas et comment tous ses problèmes semblaient s'éloigner le temps d'un morceau...

« Au moins, aucun risque que tu te retrouves à porter le même costume qu'une autre. » Rachelle eut un mince sourire. Elle n’en était pas sûre, qui sait, qu’à tout moment quelqu’un se pointe, son déguisement dans le même thème que celui de la psychotique ? Parfois, les gens manquaient tellement d’imagination, ou le hasard – ou ce qui y ressemblait – faisait mal les choses. Il y en aura d’autres. Elle fronça légèrement les sourcils à ce bruit qui résonna, donnant l’illusion qu’elle n’appréciait pas l’idée que son costume soit copié par quelqu’un d’autre. Elle ressentait le besoin urgent de briller par son apparence dérangeante, mais unique. Rachelle, ce soir, ne brillerait pas. Elle brûlerait. Ca avait déjà commencé, avec Watson, qu’elle connaissait, d’une partie oublié de sa vie. Quand tout n’avait pas été un foutoir ingérable, que ses parents avaient encore de l’espoir pour elle. Bon, se faire attraper par Graham parce qu’elle chourait les biens des parents de la princesse pourrie ne faisait pas partie de ses hauts faits. Saqarh n’aimait pas les gosses et à ce moment, elle retrouvait cette animosité coutumière, quand elle était en présence de la petite fille gâtée. Les piques sortirent facilement, aussi facilement qu’elle respirait, qu’elle haïssait. « Pardon ? Nous nous connaissons ? » Rachelle haussa un sourcil. Elle ne s’attendait à aucune réaction de la part de Harley. Elle voulait juste s’amuser un peu. Comme quoi, la mémoire de Harley était tel que l’oracle l’avait prédit, un poisson rouge.

Mais la Watson semblait connaitre Adrian et passa son venin sur son ami. Dommage de Rachelle n’ait jamais été le genre d’ami fidèle qui protège ses connaissances becs et ongles. Elle connaissait suffisamment le zombie pour savoir qu’il ne se sentirait pas offusquer pour plus que ça : la brune lui avait balancé de plus grosses saloperies au visage. Et il était toujours là, à côté d’elle, à parler des déguisements, à flâner quand ils s’ennuyaient chacun de leurs côtés. « Pour votre gouverne, ma chère, mes parents ont peut-être raté mon éducation, mais au moins ais-je eu des parents qui ont tenté de m’apporter une once d’éducation. » Rachelle fit semblant de s’étrangler avec la fumée de sa cigarette. D’où sortait ce langage pompeux ? La n’était pas vraiment l’intérêt de l’ancienne criminelle. Elle lorgna le visage de Harley. « Alors tu te souviens… Ce n’est pas bien de jouer les ignorantes, ma petite. » Elle se rapprocha d’un pas, d’une humeur forte joueuse par la provocation de la princesse de pacotille. Rachelle ne répondrait pas, son passé – qu’elle tentait d’oublié- ne lui appartenait qu’à elle seule. Ses parents avaient aussi tenté d’apporter un semblant de savoir vivre à la malade mentale. Mais, là-haut, dans sa tête, les bruits en avaient décidé autrement, ainsi qu’elle-même. Elle n’était pas faite pour une vie ennuyeuse, dans une ville ennuyeuse, à se saisir la moindre occasion de s’extirper d’un quotidien ennuyeux en se baladant au premier bal costumé organisé. « Toujours aussi pathétique. » Oui, toujours aussi pathétique, elle ne changerait pas une combinaison qui foire à merveille.

Rachelle remarqua à peine l’arrivée d’un homme-araignée, aux côtés d’Adrian. Après la princesse, voici le superhéros. Quel manque cruel d’imagination de la part des habitants… Elle s’empara d’un petit-four, « Cette soirée s’annonce d’un ennui mortel. », et si dans sa tête, tout n’était qu’un brouhaha ambiant, elle saisit parfaitement le dépit de la jeune Watson. Un sourire cruel se posa sur ses lèvres, alors qu’elle passait son bras sur les épaules de Cendrillon, faisant fi de la notion d’espace personnel. « Voyons, Blanche-Neige, tout ne dépend que de toi pour qu’elle soit un peu plus… électrique. » Espérait-elle vraiment que la pseudo-princesse sorte de son rôle ? Pas vraiment. Mais il n’y avait rien de bien dangereux que d’initier quelques étincelles. D’autant plus que Harley n’était pas connue pour être la plus sage parmi les demoiselles de ce bal costumée. Il ne restait plus qu’à voir à quel point elle avait été apprivoisée par l’ébéniste, perdu dans la foule.

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